Nom français Nom latin Statut de protection Bouscarle de Cetti

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Déviation Sud de Seiches-sur-le-Loir
2.2.3.6 Oiseaux
Méthodologie
Les inventaires ornithologiques ont été réalisés de mai à juillet par détection visuelle ou écoute. Les
observations ont été réalisées très tôt le matin, dans les 3 heures suivant le lever du soleil.
Une attention particulière a été portée :
aux espèces patrimoniales,
aux espèces inscrites sur les listes régionales, nationales et internationales,
aux les espèces inscrites à la Directive « Oiseaux » (79/409/CEE).
Résultats
Au total, 29 espèces d’oiseaux ont été contactées (vus ou entendus) sur l’ensemble de la zone d’étude.
On notera que la plupart de ces oiseaux jouissent d’une protection nationale via l’arrêté du 17 avril 1981
entrée en vigueur le 19 mai 1981 (articles 1 et 3).
Les investigations de terrain ont permis d’observer sur les berges du Loir, en aval de la confluence avec
le ruisseau de Suette, un Martin Pêcheur d’Europe (Alcedo atthis). Or, cette espèce est en Annexe I de
la Directive Oiseaux, en Annexe II de la Convention de Berne et inscrite aux articles 1 et 5 des oiseaux
protégés à l’échelon national. Plusieurs Sternes Pierregarin (Sterna Hirundo) ont aussi été observées
sur le Loir. Or, ce Sternidé figure en Annexe I de la Directive Oiseaux, en Annexe II de la Convention de
Berne et à l’article 5 des oiseaux protégés.
Département de Maine-et-Loire
Nom français
Bouscarle de Cetti
Buse variable
Canard colvert
Chardonneret élégant
Corneille noire
Hipolaïs polyglotte
Faucon crécerelle
Gallinule poule d'eau
Hirondelle rustique
Geai des chênes
Héron cendré
Loriot d’Europe
Martin-pêcheur
Merle
Mésange à longue queue
Mésange bleue
Mésange charbonnière
Moineau domestique
Mouette rieuse
Perdrix grise
Pie
Pigeon ramier
Pinson des arbres
Pivert
Pouillot véloce
Rougegorge familier
Sterne pierregarin
Troglodyte mignon
Verdier d'Europe
Nom latin
Cettia cetti
Buteo buteo
Anas platyrhynchos
Carduelis carduelis
Corvus corone
Hyppolais polyglotta
Falco tinnunculus
Gallinula chloropus
Hirundo rustica
Garrulus glandarius
Ardea cinerea
Oriolus oriolus
Alcedo atthis
Turdus merula
Aegithalos caudatus
Parus caeruleus
Parus major
Passer domesticus
Larus ridibundus
Perdix perdix
Pica pica
Columba palombus
Fringilla coelebs
Picus viridis
Phylloscopus collybita
Erithacus rubecula
Sterna hirundo
Troglodytes troglodytes
Carduelis chloris
Statut de protection
O1, Be2, Bo2
O3, Be2, Bo2
DO2/3, Be3, Bo2
O3, Be2
DO2
O3, Be2, Bo2
O3, Bo2
DO2, Be3
O3, Be2
DO2
O3, Be3
O3, Be2
O3, DO1, Be2
DO2, Be3
O3, Be3
O3, Be2
O3, Be3
O3
O3, DO2, Be3
DO2, Be3
DO2
DO2 et3
O3, Be3
O3, Be2
O3, Be2, Bo2
O3, Be2
O3, DO1, Be2
O3, Be2
O3, Be2/3
Tableau XXXVI : Espèces d’Oiseaux
Protection nationale
Protection internationale:
O1/3: espèce inscrite à l'article 1 ou 3
LRF: Liste Rouge France (EN: En Danger / Vu: Vulnérable / NT:
quasi-menacé)
DO1/2/3: espèce inscrite à la Directive Oiseaux (annexe I, II, III)
Be2/3: espèce inscrite à la convention de Berne (annexe II, III)
Bo2/3: espèce inscrite à la Convention de Bonn (annexe II, III)
Les espèces contactées occupent principalement la ripisylve et les espaces boisés. Les espèces visées
par l’Annexe I de la Directive Oiseaux (Martin Pêcheur d’Europe et Sterne Pierregarin) ont été
observées sur le Loir ou ses berges, en aval de la confluence avec le ruisseau de Suette, et donc à
l’écart des principaux éléments perturbateurs liés au centre-bourg de Seiches-sur-le-Loir.
69
Dossier N°08-170
SAGE ENVIRONNEMENT – Juillet 2014
Etude d’impact
Enjeux écologiques de la zone d'étude
N
0
25
50
75
100 mètres
enjeu fort
enjeu moyen
enjeu faible
espèces à enjeu écologique fort
grenouille agile
Epipactis sanguine (PR)
Lézard des murailles observé sur
l'ensemble de la zone d'étude
Fond graphique : cadastre
SAGE ENVIRONNEMENT
ANGERS - BEAUCOUZE
Déviation Sud de Seiches-sur-le-Loir
2.2.4. SYNTHESE POUR LE SECTEUR SUD DE SEICHES-SUR-LE-LOIR
Département de Maine-et-Loire
Figure 34 : La trame verte et bleue identifiée par le projet de SRCE
Les secteurs sensibles de la zone d’étude sud de Seiches-sur-le-Loir et présentant des enjeux
écologiques forts sont donc de 3 ordres :
Les zones humides à amphibiens, notamment lorsque ces derniers font l’objet de mesure de
protection à l’échelon national comme la Grenouille agile,
Le bocage et la ripisylve du ruisseau de Suette qui offre des niches écologiques. A cela il
convient d’ajouter le pied d’Epipactis sanguine repéré en lisière de bocage et qui jouit d’une
protection régionale.
Enfin la présence de deux espèces d’oiseaux relevant de l’Annexe I de la Directive
Oiseaux : Martin Pêcheur, Sterne Pierregarin.
2.2.5. TRAME VERTE ET BLEUE
Le Schéma régional de cohérence écologique (SRCE) des Pays de la Loire est en cours d’élaboration
depuis le printemps 2011.
L’objectif principal du SRCE est l’identification des trames verte et bleue d’importance régionale, c’est à
dire du réseau écologique qu’il convient de préserver pour garantir à l’échelle régionale les
déplacements des espèces animales et végétales.
Au niveau des communes de Seiches-sur-le-Loir, de Corzé et de Montreuil-sur-Loir, la sous-trame
boisée, celle des milieux ouverts particuliers et celle des milieux humides dominent.
Le périmètre d’étude, comme l’agglomération de Seiches-sur-le-Loir, est en situation intermédiaire de la
trame bleue liée au Loir et de la trame verte liée aux espaces boisés de l’Est de la commune.
Source : Base de données – Carmen du projet de SRCE des Pays-de-la-Loire.
71
Dossier N°08-170
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Etude d’impact
Déviation Sud de Seiches-sur-le-Loir
La trame verte et bleue établie dans le cadre du SCoT du Pays Loire Angers se compose :
Département de Maine-et-Loire
Figure 35 : Trame écologique verte et bleue définie par le SCoT
de noyaux de biodiversité remarquables correspondant aux périmètres d’inventaire ou de
protection existants : Natura 2000, ZNIEFF de type 1, stations d’espèces végétales rares
inventoriées par le Conservatoire National Botanique de Brest. Ces espaces concernent, au
niveau de Seiches-sur-le-Loir, essentiellement la vallée du Loir.
des noyaux complémentaires, représentatifs d’une nature plus ordinaire. Ils constituent, par
leur positionnement ou leur étendue, d’importants milieux sources pour la biodiversité :
vallées, zones humides, forêts, bois, ...
de liaisons écologiques, espaces plus ténus et plus linéaires reposant sur les mêmes types
de milieux que ceux précédemment décrits.
Le secteur sud de Seiches-sur-le-Loir est concerné par le ruisseau de Suette qui constitue un corridor
vert entre la vallée du Loir et les boisements traversés par l’autoroute A11, à l’Est.
Le Schéma de Cohérence Territoriale du Pays Loire Angers référence cette continuité comme une
liaison à conforter.
Seiches-sur-le-Loir
Le franchissement existant de la RD 323, associé au moulin du Haut Suette et au système hydraulique
du domaine des Charmières (voir partie <2.1.5.4 Hydromorphologie des cours d’eau> page 44)
constituent une sensibilité à atténuer afin de conforter la continuité écologique.
Le réseau bocager, et les ruisseaux affluents (ruisseau de Marcé, ruisseau de Pont Bayon, …) viennent
compléter cette trame armature.
Source : DOG du SCoT du Pays Loire Angers
72
Dossier N°08-170
SAGE ENVIRONNEMENT – Juillet 2014
Etude d’impact
Déviation Sud de Seiches-sur-le-Loir
Département de Maine-et-Loire
2.2.6.2 Zones Natura 2000
2.2.6. LE PATRIMOINE NATUREL ET LES SITES NATURA 2000
Aspect en interrelation avec la partie :
!
<2.1.5 Réseau hydrographique> page 41 et en particulier les parties <2.1.5.5 Qualité des eaux> page 46
' #
2.2.6.1 Les zones inventoriées
%
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!
%
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"(
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&
)
Site d’Intérêt Communautaire SIC FR5200630 - Basses vallées angevines, aval de la rivière
Mayenne et prairies de la Beaumette
Source : DREAL Pays-de-la-Loire
Les communes de Seiches-sur-Le-Loir, Montreuil-sur-Loir et Corzé disposent sur leur territoire
communal de mesures d'inventaire, de gestion ou de protection des milieux naturels.
On distingue ainsi les sites suivants :
•
"Natura 2000" :
Site d’Intérêt Communautaire SIC FR5200630 - Basses vallées angevines, aval de la rivière
Mayenne et prairies de la Beaumette ;
Zone de Protection Spéciale ZPS FR5210115 - Basses vallées angevines et prairies de la
Beaumette.
•
Zone humide d’importance internationale – secteur d’application de la convention RAMSAR :
3FR015 - Basses vallées angevines, marais de Basse Maine et de Saint-Aubin.
•
Zone humide d’importance nationale :
FR513003 - Basses vallées angevines et aval de la rivière Mayenne.
C’est un vaste complexe de zones humides formé par la confluence de la Sarthe, de la Mayenne et du
Loir, en amont d'Angers puis de la Maine avec la Loire. La forte inondabilité associée à une mise en
valeur agricole forme des milieux et des paysages originaux. Ce site a une importance fondamentale
pour la régulation des crues et la protection des implantations humaines en aval (agglomération
d'Angers puis vallée de la Loire).
Par définition l'équilibre naturel du site est très sensible à la dégradation de la qualité de l'eau issue des
pollutions diffuses du bassin versant et aux perturbations hydrauliques (niveaux d'eau, inondations
d'hiver).
Habitats naturels et espèces végétales
•
ZICO (Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux) :
PL06 - Basses vallées angevines, marais de Basse Maine et Ile de Saint-Aubin.
•
ZNIEFF (Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique) :
De type 1 : n°20560003 - Basses vallées angevines, prai ries alluviales de la Mayenne, de la
Sarthe, du Loir ;
De type 1 : n°20140001 - Zone humide de la boucle du Loir ;
De type 1 : n°00002164 - Gravière de la Charpenter ie ;
De type 2 : n°21490000 - Bois et landes des Allards ;
De type 2 : n°20280000 - Bois, landes et tourbière s de Chaumont-d’Anjou ;
De type 2 : n°20140000 - Vallée du Loir ;
De type 2 : n°20560000 - Basses vallées angevines ;
De type 2 : n°21560000 - Bois Maurice, bois de Brianço n, bois de Mont.
Les habitats naturels inscrits à l’annexe I de la Directive « habitats » et inscrits au FSD30 des Basses
Vallées Angevines, intégrant les informations officielles transmises par la France à la commission
européenne (avril 2013) sont les suivantes :
3140
3150
6430
6510
91E0*
8230
•
Site inscrit29 par arrêté du 20 avril 1976 de la vallée du Loir et village de Huillé, en amont de
Seiches-sur-le-Loir.
Eaux oligomésotrophes calcaires avec végétation benthique à Chara spp.
Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou Hydrocharition
Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin
Prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis)
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (AlnoPadion, Alnion incanae, Salicion
albae)
Roches siliceuses avec végétation pionnière du Sedo-Scleranthion ou du Sedo albi-Veronicion
dillenii
* : habitat prioritaire en danger de disparition sur le territoire européen des Etats membres et pour la conservation duquel l'Union européenne
porte une responsabilité particulière.
Aucune espèce végétale inscrite à l’Annexe II de la Directive « habitats » n’est mentionnée dans le
FSD.
Le DOCOB de janvier 2004 du site concerné par le projet ne mentionne pas d’autres habitats et
espèces végétales, respectivement inscrits aux annexes I et II de la Directive « habitats ».
Amphibiens et reptiles
Aucune espèce d’amphibien ou reptile visée à l’annexe II de la Directive « habitats » n’est inscrite au
FSD du SIC ou mentionnée dans le DOCOB des Basses Vallées Angevines.
29
Il s'agit d'un site inscrit à l'inventaire des sites présentant un intérêt général du point de vue artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque.
Un site inscrit peut être naturel ou bâti (Art L 341-1 et suivants du Code de l’Environnement).
30
FSD : Formulaire Standard des Données.
73
Dossier N°08-170
SAGE ENVIRONNEMENT – Juillet 2014
Etude d’impact
Déviation Sud de Seiches-sur-le-Loir
Département de Maine-et-Loire
Figure 36 : Milieux naturels – planche 1
74
Dossier N°08-170
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Etude d’impact
Déviation Sud de Seiches-sur-le-Loir
Département de Maine-et-Loire
Mammifères
Aucune espèce de mammifère visée à l’annexe II de la Directive « habitats » n’est inscrite au FSD du
SIC ou mentionnée dans le DOCOB des Basses Vallées Angevines.
Aucune espèce de mammifère visée à l’annexe II de la Directive « habitats » n’a été repéré sur l’aire
d’étude.
Poissons
Quatre espèces de poissons visées à l’annexe II de la Directive 92/43/CEE sont inscrites au FSD des
Basses Vallées Angevines. Ces quatre espèces sont mentionnées dans le tableau ci-dessous :
Code Natura 2000
1095
1102
1103
1134
Poissons
Nom latin
Petromyzon marinus
Alosa alosa
Alosa fallax
Rhodeus sericeus amarus
Nom français
Lamproie marine
Grande alose
Alose feinte
Bouvière
Aucune autre espèce de poisson visée à l’annexe II de la Directive « habitats » n’est mentionnée dans
le Document d’Objectifs.
D’autres espèces importantes, animales et végétales, certaines de la liste rouge nationale, sont
recensées sur le SIC des Basses Vallées Angevines :
Plantes
Nom latin
Trifolium michelianum
Cardamine parviflora
Carex ligerica
Coeloglossum viride
Elatine macropoda
Orchis coriophora
Rumex palustris
Stellaria palustris
Bufo calamita
Hyla arborea
Rana dalmatina
Coluber viridiflavus
Elaphe longissima
Nom français
Trèfle de Micheli
Cardamine à petites fleurs
Laîche de la Loire
Orchis grenouille
Élatine à longs pédicelles
Orchis punaise
Patience des marais
Stellaire des marais
Amphibiens
Crapaud calamite
Rainette verte
Grenouille agile
Reptiles
Couleuvre verte et jaune
Couleuvre d’Esculape
Seule la grenouille agile a été recensée dans le cadre des investigations sur le site (voir partie
<2.2.3.1Amphibiens> page 63).
Invertébrés
Quatre espèces d’invertébrés visées à l’annexe II de la directive 92/43/CEE sont inscrites au FSD des
Basses Vallées Angevines. Ces quatre espèces sont mentionnées dans le tableau ci-dessous :
Code Natura 2000
1044
1083
1087*
1088
Invertébrés
Nom latin
Coenagrion mercuriale
Lucanus cervus
Rosalia alpina
Cerambyx cerdo
Nom français
Agrion de mercure
Lucane cerf-volant
Rosalie des Alpes
Grand capricorne du chêne
Les périmètres d’étude sud-est et sud-ouest ne présentent aucune interférence directe avec les habitats
du SIC. Aucune espèce végétale d’intérêt communautaire n’a été recensée au niveau de la zone
d’étude.
Le ruisseau de Suette dispose d’un rôle d’intérêt de corridor biologique pour les amphibiens, reptiles et
poissons, à moduler toutefois du fait de la présence d’ouvrages sur son cours (entre la confluence et le
moulin du Haut-de-Suette)
Le Document d’Objectifs n’ajoute pas d’espèces nouvelles d’invertébrés par rapport au FSD.
Aucune espèce d’invertébré visée à l’annexe II de la Directive « habitats » n’a été repérée sur l’aire
d’étude.
(voir les parties <2.2.2 flore> page 54 et <2.2.3 faune> page 63).
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Etude d’impact
Déviation Sud de Seiches-sur-le-Loir
Département de Maine-et-Loire
Zone de Protection Spéciale ZPS FR5210115 - Basses vallées angevines et prairies de la
Beaumette
Le site des Basses Vallées angevines est un site exceptionnel pour sa faune, sa flore et ses habitats, et
plus particulièrement pour les oiseaux. Il abrite régulièrement plus de 20 000 oiseaux d'eau. Il
représente le plus important site de nidification du Râle des genêts dans la région des Pays de la Loire,
ainsi que le premier site de France pour cette espèce menacée au niveau mondial.
Les prairies inondables sont encore bien conservées et présentent une diversité remarquable
d'associations végétales en fonction du degré d'hygrométrie des sols. L'appropriation locale des
politiques agri-environnementales a permis de limiter la déprise agricole et de résister à la pression de
la populiculture. Le site renferme également une intéressante diversité de groupements aquatiques et
palustres.
Ce site se caractérise par un vaste complexe de zones humides regroupant les basses vallées de la
Mayenne, de la Sarthe et du Loir, ainsi que les prairies de La Baumette, à l'aval d'Angers. L'ensemble
présente de grandes surfaces de prairies mésophiles, en complémentarités écologiques avec la Loire.
Les espèces avifaunes inscrites au FSD de la ZPS sont les suivantes :
Oiseaux visés à l’Annexe I de la Directive 79/409/CEE et figurant à l’annexe II de la Diretive
92/43/CEE
Code
Nom
Présence
A026
A246
A132
A094
A023
A072
A084
A081
A082
A031
A030
A151
A131
A103
A060
A272
A027
A196
A197
A029
A222
A121
A119
A229
A073
A176
A131
A140
A122
A034
A195
A193
Aigrette garzette (Egretta garzetta)
Alouette lulu (Lullula arborea)
Avocette élégante (Recurvirostra avosetta)
Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus)
Bihoreau gris (Nycticorax nycticorax)
Bondrée apivore (Pernis apivorus)
Busard cendré (Circus pygargus)
Busard des roseaux (Circus aeruginosus)
Busard Saint-Martin (Circus cyaneus)
Cigogne blanche (Ciconia ciconia)
Cigogne noire (Ciconia nigra)
Combattant varié (Philomachus pugnax)
Echasse blanche (Himantopus himantopus)
Faucon pèlerin (Falco peregrinus)
Fuligule nyroca (Aythya nyroca)
Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica)
Grande Aigrette (Egretta alba)
Guifette moustac (Chlidonias hybridus)
Guifette noire (Chlidonias niger)
Héron pourpré (Ardea purpurea)
Hibou des marais (Asio flammeus)
Marouette de Baillon (Porzana pusilla)
Marouette ponctuée (Porzana porzana)
Martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis)
Milan noir (Milvus migrans)
Mouette mélanocéphale (Larus melanocephalus)
Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio)
Pluvier doré (Pluvialis apricaria)
Râle des genêts (Crex crex)
Spatule blanche (Platalea leucorodia)
Sterne naine (Sterna albifrons)
Sterne pierregarin (Sterna hirundo)
Hivernage. Etape migratoire.
Etape migratoire.
Etape migratoire.
Etape migratoire.
Etape migratoire.
Reproduction. Etape migratoire.
Etape migratoire.
Reproduction. Etape migratoire.
Hivernage. Etape migratoire.
Reproduction. Etape migratoire.
Etape migratoire.
Hivernage. Etape migratoire.
Etape migratoire.
Hivernage. Etape migratoire.
Hivernage.
Etape migratoire.
Hivernage. Etape migratoire.
Etape migratoire.
Etape migratoire.
Etape migratoire.
Reproduction.
Reproduction. Etape migratoire.
Reproduction. Etape migratoire.
Reproduction.
Reproduction. Etape migratoire.
Hivernage. Etape migratoire.
Reproduction.
Hivernage. Etape migratoire.
Reproduction. Etape migratoire.
Etape migratoire.
Reproduction. Etape migratoire.
Reproduction. Etape migratoire.
La majorité des espèces ci-dessus est inféodée au lit mineur des cours d’eau incluant les berges, les
îlots, les bancs de sable et de graviers, les prairies inondables et les boisements alluviaux.
Seuls la Cigogne blanche, le busard cendré, le busard St Martin, le Râle des genêts, le Faucon pèlerin,
la Pie grièche ; l’Alouette lulu, la Gorgebleue à miroir, le Milan noir, la Bondrée apivore et le Pluvier doré
fréquentent potentiellement des milieux différents.
D’autres oiseaux migrateurs non visés à l'Annexe I sont régulièrement présents sur la ZPS.
Oiseaux non visés à l’Annexe I de la Directive 79/409/CEE mais régulièrement présent sur le site
A156
A153
A152
A113
A051
A054
A050
A056
A162
A160
A099
A059
A183
A459
A028
A179
A295
A055
A052
A142
Barge à queue noire (Limosa limosa)
Bécassine des marais (Gallinago gallinago)
Bécassine sourde (Lymnocryptes minimus)
Caille des blés (Coturnix coturnix)
Canard chipeau (Anas strepera)
Canard pilet (Anas acuta)
Canard siffleur (Anas penelope)
Canard souchet (Anas clypeata)
Chevalier gambette (Tringa totanus)
Courlis cendré (Numenius arquata)
Faucon hobereau (Falco subbuteo)
Fuligule milouin (Aythya ferina)
Goéland brun (Larus fuscus)
Goéland leucophée (Larus cachinnans)
Héron cendré (Ardea cinerea)
Mouette rieuse (Larus ridibundus)
Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus)
Sarcelle d'été (Anas querquedula)
Sarcelle d'hiver (Anas crecca)
Vanneau huppé (Vanellus vanellus)
Etape migratoire.
Hivernage. Etape migratoire.
Hivernage. Etape migratoire.
Reproduction. Hivernage. Etape migratoire.
Reproduction. Hivernage.
Reproduction. Hivernage. Etape migratoire.
Hivernage. Etape migratoire.
Reproduction. Hivernage. Etape migratoire.
Etape migratoire.
Reproduction. Hivernage. Etape migratoire.
Reproduction. Etape migratoire.
Reproduction. Hivernage. Etape migratoire.
Hivernage. Etape migratoire.
Hivernage. Etape migratoire.
Reproduction. Hivernage. Etape migratoire.
Hivernage. Etape migratoire.
Reproduction. Etape migratoire.
Reproduction. Etape migratoire.
Hivernage. Etape migratoire.
Reproduction. Hivernage. Etape migratoire.
Les espèces inscrites à l’Annexe I de la Directive 79/409/CCE sont des espèces faisant l'objet de
mesures de conservation spéciale concernant leur habitat, afin d'assurer leur survie et leur reproduction
dans leur aire de distribution.
Dans le cadre des investigations sur le site, la sterne pierregarin et le martin pêcheur on fait l’objet
d’observations au-dessus du Loir.
2.2.6.3 ZICO (Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux) :
PL06 - Basses vallées angevines, marais de Basse Maine et Ile de Saint-Aubin ;
Les périmètres d’étude sont situés en amont de cette zone dont l’extrémité Est se trouve au droit de
l’agglomération de Corzé.
−
Vaste complexe de prairies alluviales inondables comprenant les basses vallées de la Sarthe, du Loir et
de la Maine et un plan d'eau créé artificiellement (lac de Maine), cet ensemble de grande valeur
constitue l'un des derniers bastions pour la nidification du râle des Genêts (premier site de reproduction
en France de par l'importance de ses effectifs), espèce menacée au niveau mondial. Ces prairies et
marais abritent d'autre part diverses autres espèces intéressantes (Sarcelles d'été, Marouette
ponctuée, Traquet tarier, Locustelle luscinoïde, etc...). et constitue une halte migratoire et une zone
d'hivernage majeure pour les anatidés et les limicoles (Oie cendrée, Canard pilet et souchet, Barge à
queue noire, Combattant varié, Pluvier doré, Vanneau huppé, Bécassine des marais, etc...).
76
Dossier N°08-170
SAGE ENVIRONNEMENT – Juillet 2014
Etude d’impact
Déviation Sud de Seiches-sur-le-Loir
2.2.6.4 Zone humide d’importance internationale – secteur d’application de la convention RAMSAR
3FR015 - Basses vallées angevines, marais de Basse Maine et de Saint-Aubin
Département de Maine-et-Loire
2.2.6.5 Zone humide d’importance majeure
FR513003 - Basses vallées angevines et aval de la rivière Mayenne
Seul le périmètre d’étude Ouest de Seiches-sur-le-Loir est susceptible d’interférer directement avec
cette zone.
Les périmètres d’étude sont situés en amont de cette zone dont l’extrémité Est se trouve au droit de
l’agglomération de Corzé.
Ce secteur d’application de la convention RAMSAR est une vaste plaine alluviale au niveau de la
confluence Mayenne, Sarthe et Loir et une partie du Val de Maine. Le lit majeur des cours d'eau est
occupé par des prairies de fauche dont la végétation est représentée par diverses associations de la
prairie permanente inondable et par un maillage très lâche de lignes d'arbres à base de frênes et de
saules.
Les rivières ont constitué une large vallée alluviale tapissée d'alluvions modernes de texture sablolimoneuse pouvant aller jusqu'à 5 mètres de profondeur, formant une basse terrasse et constituant un
aquifère particulièrement important.
C'est un site d'escale d'importance internationale pour plusieurs espèces d'Anatidés31 et de Limicoles32
transitant au printemps entre des quartiers d'hiver, et des lieux de reproduction situés dans le Nord et le
Nord Est de l'Europe. Les espèces remarquables sont l'oie cendrée, le canard pilet et la barge à queue
noire. C'est aussi un site d'hivernage d'importance nationale et internationale pour l'oie rieuse, le
fuligule milouin. Les Basses Vallées Angevines revêtent une importance internationale pour le
combattant varié, et sont la principale zone de nidification du râle des genêts en France et l'une des
plus importantes d'Europe de l'Ouest.
Dans les secteurs les plus bas, longuement inondés, se développe le groupement à gratioles, prairie
hygrophile assez rase, caractérisée par la gratiole, la cardamine à petites fleurs, le céraiste douteux, la
stellaire des marais, l'inule d'Angleterre.
Le groupement plus mésophile à fritillaires occupe une position moyenne à haute, submergée moins
longtemps caractérisé également par l'orchidée à fleurs lâches.
Ces deux associations, comme leurs espèces constitutives aux strictes exigences écologiques, sont
centrées sur la vallée de la Loire. Leur pérennité est donc étroitement dépendante du devenir des
Basses Vallées Angevines.
Très localement dans la vallée du Loir (Ouest Villevèque et Nord Ecouflant) se développent des
pelouses sèches thermophiles à Armérie des Sables méditerranéo-atlantique et armoise champêtre sur
sable calcarifère.
31
32
Source DREAL Pays-de-la-Loire.
La zone est composée de vastes étendues composées majoritairement de prairies naturelles
inondables, traversées par trois rivières (Mayenne, Sarthe et Loir) drainant un bassin versant étendu.
Les prairies naturelles y sont exploitées traditionnellement pour le foin et le pâturage tardif. Le paysage
y est composé de prairies ouvertes, bordées d’un important réseau hydrographique, d’un bocage plus
ou moins ouvert à frênes et de peupleraies.
La présence d'un habitat prairial, de fossés, de bras morts, de mares et de haies est à l'origine d'une
grande diversité d'espèces animales et végétales. Leur submersion périodique, jusqu’à 6 mois par an,
accroît l'éventail des ressources alimentaires, assure la cohabitation d'espèces aux besoins variés et
crée des frayères pour les poissons. Reconnue comme zone humide d'importance internationale (site
RAMSAR), cette zone abrite en particulier la principale population européenne de Râle des genêts,
espèce mondialement menacée et considérée comme « en danger » en France.
Anatidés : Les anatidés constituent une famille de la classe des oiseaux, comprenant notamment les oies, cygnes et canards.
Limicoles : Oiseaux qui vivent et se nourrissent sur la vase, grâce à leurs pattes et leurs becs qui sont adaptés au milieu humide et vaseux.
77
Dossier N°08-170
SAGE ENVIRONNEMENT – Juillet 2014
Etude d’impact
Déviation Sud de Seiches-sur-le-Loir
Département de Maine-et-Loire
Figure 37 : Milieux naturels – planche 2
78
Dossier N°08-170
SAGE ENVIRONNEMENT – Juillet 2014
Etude d’impact
Déviation Sud de Seiches-sur-le-Loir
2.2.6.6 ZNIEFF (Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique) :
ZNIEFF de type 1 : n°20560003 - Basses vallées ange vines, prairies alluviales de la Mayenne, de
la Sarthe, du Loir
Département de Maine-et-Loire
ZNIEFF de type 2 : n°20280000 - Bois, landes et tou rbières de Chaumont-d’Anjou
Cette zone naturelle, située en majorité sur la commune de Chaumont d’Anjou, à l’Est de l’autoroute,
n’interfère pas avec les périmètres d’étude.
Cette zone naturelle est située en aval du périmètre d’étude Ouest de Seiches-sur-le-Loir.
Les Basses Vallées Angevines constituent l'un des derniers grands ensembles de prairies inondables
de France et sans doute l'un des mieux conservés. Leur caractère inondable et leur grande diversité
biologique leur ont valu d'être classées zone humide d'importance internationale au titre de la
convention de Ramsar, et d'être proposées au titre de la Directive Habitats pour entrer dans le réseau
Natura 2000.
C'est un site d'importance internationale pour les oiseaux migrateurs (Anatidés, limicoles).
Il s'agit également, en période de reproduction, du principal site de reproduction du Râle des Genêts.
Les prairies naturelles sont marquées par l'originalité des groupements végétaux et la richesse
floristique de l'ensemble : plus d'une trentaine d'espèces présentant un intérêt patrimonial ont été
recensées. La submersion périodique des prairies offre autant de frayères potentielles, notamment pour
le brochet. Les fossés de drainage (boires), sont autant de lieux d'accueil pour les géniteurs et les
alevins de Cyprinidés. L'intérêt entomologique est élevé avec notamment d'importantes populations
d'odonates et des orthoptères inféodés aux prairies naturelles. On note également la présence de
nombreuses espèces de reptiles et amphibiens.
ZNIEFF de type 2 : n°20140000 - Vallée du Loir
Cette zone naturelle concerne, comme son nom l’indique, la vallée du Loir, et de ce fait l’extrémité
Ouest du périmèter d’étude Ouest.
Cette vallée alluviale présente divers milieux remarquables : prairies naturelles inondables, coteaux
calcaires à végétation xérophile, boisements, gravières accueillant une flore originale avec plusieurs
espèces protégées. L'ensemble présente un intérêt paysager notamment au niveau de la boucle du Loir
et des coteaux proches. C’est une zone d'escale régulièrement fréquentée par les oiseaux migrateurs
en transit, ainsi que par quelques nicheurs rares ou peu communs. Elle présente un intérêt
entomologique avec la présence d'insectes rares et/ou protégés. Enfin, la présence de caves près de
Seiches-sur-le-Loir permet l'accueil de diverses espèces de chiroptères.
ZNIEFF de type 2 : n°20560000 - Basses vallées ange vines
ZNIEFF de type 1 : n°00002164 - Gravière de la Char penterie ;
Cette zone naturelle est située en aval immédiat de la zone d’étude Ouest de Seiches-sur-le-Loir.
Cette zone naturelle, située dans la partie Sud de la commune de Montreuil-sur-Loir, n’interfère pas
avec les zones d’étude.
Cette zone naturelle englobe le secteur des anciennes gravières et les zones de landes proches.
ZNIEFF de type 2 : n°21490000 - Bois et landes des Allards
ZNIEFF de type 1 : n°20140001 - Zone humide de la b oucle du Loir
Le secteur offre encore des landes bien conservées, refuges d'une faune (insectes, oiseaux) et d'une
flore originale, comportant des éléments peu communs en Maine-et-Loire (Orthoptères, Odonates).
Cette zone naturelle est située à l’Ouest, en rive droite du Loir, sur la commune de Montreuil-sur-Loir.
Cette zone naturelle, située dans la partie Nord de la commune de Seiches-sur-le-Loir, occupe le lit
mineur du Loir et une partie de sa rive gauche. Elle n’interfère pas avec les périmètres d’étude.
Le caractère inondable et la présence de gravières font de ce site une zone d'escale pour les oiseaux
migrateurs en transit. Ce site est gravement menacé par les plantations de peupliers et l'extension des
gravières.
ZNIEFF de type 1 : n°00002087 – Cavités souterraine s de la Gautraie
Cette ZNIEFF concerne la commune de Marcé, et comprend des cavités souterraines, situées à l’est de
l’autoroute A11, et servant d'habitat pour plusieurs espèces de chiroptères. Les zones d'alimentation
n'ont pas été intégrées à la délimitation. Les espèces de chiroptères déterminantes pour la ZNIEFF
sont :
Nom scientifique
Nom vernaculaire
Myotis bechsteinii
Murin de Bechstein
Myotis daubentonii
Murin de Daubenton
Myotis emarginatus
Murin à oreilles échancrées
Myotis mystacinus
Murin à moustaches
Myotis nattereri
Murin de naterrer
Rhinolophus ferrumequinum
Grand rhinolophe
Rhinolophus hipposideros
Petit rhinolophe
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Dossier N°08-170
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Etude d’impact
Déviation Sud de Seiches-sur-le-Loir
2.3. ZONES HUMIDES
L’arrêté du 24 juin 2008 (modifié par l’arrêté du 1er octobre 2009) fixe les critères de définition et de
délimitation des zones humides suivant la pédologie des sols et le critère végétation hygrophile
(espèces se développant sur des sols humides).
Les investigations pédologiques, ont été menées, suivants la méthode décrite à l’annexe 1 de cet
Arrêté, en mai - juin 2011.
2.3.1. CARACTERISATION PEDOLOGIQUE DES ZONES HUMIDES
Aspect en interrelation avec les parties :
<2.1.2Topographie> page 33
<2.2 Contexte biologique> page 53
2.3.1.1 Généralités
Département de Maine-et-Loire
La présence d’un substratum imperméable peut induire, en fonction de sa profondeur, dans les
horizons végétatifs superficiels, une nappe perchée qui se met en place dès l’automne et qui persiste
en périodes hivernales et printanières. Cette nappe est d’autant plus présente que les dénivelées sont
faibles et ne permettent pas un ressuyage rapide des sols. Cette nappe disparaît progressivement au
printemps par évaporation et évapotranspiration.
Par ailleurs, la topographie de la vallée du Loir induit une influence forte de la nappe
d’accompagnement du cours d’eau sur le potentiel de présence de zones humides.
La présence d’eau prolongée dans des terrains riches en fer, manganèse et minéraux lourds favorisent
dans les couches superficielles la formation de traits rédoxiques ou concrétions ferro-manganiques
noires.
Ce sont ces caractéristiques qui ont été recherchées afin de classer les sols dans le tableau du
GEPPA.
Le présent volet a pour but de définir, sur le plan pédologique, le périmètre des zones humides inclus
au sein du périmètre d’étude, conformément à l’arrêté du 1er octobre 2009 modifiant l’arrêté du 24 juin
2008 en application des articles L.214-7 et R. 211-108 du Code de l’Environnement.
Les investigations menées comprennent la réalisation de sondages à la tarière à main sur l’ensemble
du linéaire de la future voie nouvelle :
Environ 1,2 km pour le contournement sud-ouest de Seiches-sur-le-Loir ;
Environ 2 km pour le contournement sud-est de Seiches-sur-le-Loir.
Elles visent principalement à déterminer les profondeurs d’apparition des traits réductiques ou
rédoxiques pour les différents types de sols rencontrés au sein du linéaire de la future voie.
Outre leur dénomination suivant la classification normale française, la morphologie des sols rencontrés
sera rapprochée du tableau du GEPPA 1981 (Classes d’hydromorphie du Groupe d’Etude des
Problèmes de Pédologie Appliquée).
Figure 39 : Caractéristiques des sols de zones humides selon le GEPPA
2.3.1.2 Délimitation pédologique des zones humides
Pour la détermination des zones humides potentielles et réelles, au sein de la zone à aménager, 29
sondages à la tarière à main ont été réalisés au sein du périmètre d’étude et à ses abords.
Ces sondages ont mis en évidence une relative homogénéité des sols, avec toutefois, aux points bas,
l’existence de zones de colluvionnement.
La pédologie des sondages est développée dans les tableaux suivants et leur implantation respective
est matérialisée page 80.
Ces sondages sont placés au niveau d’un secteur qui oscille entre flanc de coteau et fond de vallée du
Loir.
ST 1
0 à 0,19 m
Horizons pédologiques
Terre végétale. Argilo-limoneux légèrement sableux - grisâtre noir.
0,19 à 0,22 m
Argilo-limoneux légèrement sableux - grisâtre noir.
Apparition de traces d’hydromorphies rédoxiques de couleur rouille à partir de 19 cm.
0,22 à 1,00 m
Horizon réductique argilo-limoneux gris-vert, homogène et plastique, humide à partir de
85 cm
Classification pédologique : FLUVIO-REDUCTISOL
Classification GEPPA : VIc
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Etude d’impact
Déviation Sud de Seiches-sur-le-Loir
Département de Maine-et-Loire
ST2
Horizons pédologiques
0 à 0,15 m
Terre végétale. Argilo-limoneux sableux, présentant quelques fragments centimétriques
de silex
0,15 à 0,27 m
0,27 à 0,59 m
Horizon intermédiaire argilo-limoneux sableux,
d’hydromorphies rédoxiques de couleur rouille.
présentant
quelques
traces
Horizon argilo-limoneux gris, plastique riche en silex.
Refus sur silex.
ST6
ST25
0 à 0,25 m
0 à 0,20 m
0,25 à 0,43
m
0,20 à 0,32
m
0,20 à
0,35 m
0,20 à
0,39 m
Horizon limono-argileux légèrement sableux plastique, gris
brun.
0,43 à 0,90
m
0,32 à 0,90
m
0,35 à
0,80 m
0,39 à
0,80 m
Des traces d’hydromorphies rédoxiques de couleur rouille
apparaissent puis s’intensifient.
Horizon limono-argileux très plastique, légèrement humide.
Classification pédologique : FLUVIO-GLEYSOL
Classification GEPPA : VIc
Horizons pédologiques
0 à 0,30 m
Terre végétale. Argilo-limoneux sableux, présentant quelques fragments centimétriques
rocheux.
Des traces d’hydromorphies rédoxiques de couleur rouille sont présentent dès la surface.
ST7, ST8
0 à 0,18 m
0,18 à 0,80 m
Horizon argilo-limoneux gris, plastique et homogène.
Classification pédologique : FLUVIO-GLEYSOL
Classification GEPPA : VIc
ST3
0 à 0,39 m
Terre végétale. Argilo-limoneux sableux,
centimétriques rocheux (silex et autre).
Absence de toute trace d’hydromorphie.
Refus à 0,39 m
présentant
de
nombreux
fragments
ST9
0 à 0,31 m
0,31 à 0,85 m
Terre végétale limono-argileuse légèrement sableuse, de couleur noire-grise.
Des traces d’hydromorphies rédoxiques de couleur rouille apparaissent à 18 cm puis
s’intensifient.
Horizon argilo-limoneux légèrement plastique, gris brun.
Horizons pédologiques
Terre végétale limoneuse légèrement sableuse.
Horizon brun clair présentant quelques blocs calcaires et silex centimétriques.
Horizon brun limono-sableux homogène
Horizons pédologiques
Terre végétale limono-argileuse légèrement sableuse, de couleur noire-grise.
Des traces d’hydromorphies rédoxiques de couleur rouille apparaissent à 22 cm puis
s’intensifient.
Horizon limono-argileux très plastique, légèrement humide.
ST5
0,27 à 1,10 m
Horizons pédologiques
Classification pédologique : BRUNISOL
Classification GEPPA : Non répertorié
ST10
0 à 0,25 m
Horizons pédologiques
Terre végétale limono-argileuse légèrement sableuse, de couleur noire-grise.
Des traces d’hydromorphies rédoxiques de couleur rouille apparaissent à 27 cm puis
s’intensifient.
Horizon limono-argileux très plastique, légèrement humide.
Horizons pédologiques
Terre végétale limoneuse légèrement sableuse et légèrement talqueuse.
Horizon brun clair présentant quelques blocs calcaires et silex centimétriques.
0,25 à 0,54 m
Horizon limoneux légèrement sableux, homogène. Présence de quelques blocs de
calcaire
0,54 à 0,63 m
Horizon limoneux légèrement sableux, homogène. Présence de quelques blocs de
calcaire
Apparition de traces ponctuelles d’hydromorphie de couleur rouille à partir de 54 cm
Refus à la tarière à main à 63 cm
Classification pédologique : FLUVIO- REDOXYSOL
Classification GEPPA : IVd
0 à 0,27 m
0 à 0,20 m 0 à 0,20 m Terre végétale limono-argileuse légèrement sableuse, de
couleur noire-grise.
Horizons pédologiques
ST4
0,22 à 1,10 m
Horizons pédologiques
Classification pédologique : FLUVIO- REDOXYSOL
Classification GEPPA : Va
Classification pédologique :
Classification GEPPA : Classe III ou non répertorié
0 à 0,22 m
ST27
Classification pédologique : FLUVIO-REDOXYSOL
Classification GEPPA : IVd
ST2bis
0,30 à 0,79 m
ST26
Classification pédologique : BRUNISOL REDOXISOL
Classification GEPPA : Classe IIIa
Classification pédologique : FLUVIO- REDOXYSOL
Classification GEPPA : IVd
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Dossier N°08-170
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Etude d’impact
Déviation Sud de Seiches-sur-le-Loir
ST11
0 à 0,20 m
0,20 à 0,45 m
Département de Maine-et-Loire
ST16
Horizons pédologiques
0 à 0,28 m
Terre végétale argilo-sableuse. Horizon gris noir, présentant quelques blocs calcaires et
silex centimétriques.
0,28 à 1,10 m
Horizon argilo-sableux gris. Apparition ponctuelle de concrétions ferriques rouille à 0,28
m qui ne perdurent pas sur la profondeur. Elles réapparaissent à 0,70 m pour s’atténuer
ensuite.
Horizons pédologiques
Terre végétale limoneuse légèrement sableuse et légèrement talqueuse.
Horizon brun clair présentant quelques blocs calcaires et silex centimétriques.
Horizon limoneux légèrement sableux, homogène. Présence de blocs de calcaire.
Absence de traces d’hydromorphie
Refus à la tarière à main à 45 cm
Classification pédologique : FLUVIOSOL
Classification GEPPA : IVb
Classification pédologique : BRUNISOL
Classification GEPPA : Non répertorié
ST17, ST18
Horizons pédologiques
Terre végétale limono-sableuse. Horizon gris noir, présentant quelques blocs calcaires
centimétriques.
ST12
Horizons pédologiques
0 à 0,15 m
0 à 0,21 m
Terre végétale. Horizon limoneux sableux brun clair, présentant de nombreux fragments
centimétriques rocheux.
Refus à la tarière à main à 0,21 m
0,15 à 0,40 m
Horizon limono-sableux
Apparition de concrétions rédoxiques ferriques rouille à 0,15 m/
Classification pédologique : BRUNISOL
Classification GEPPA : Non répertorié
0,40 à 1,10 m
Horizon probablement réductique. Limon-argileux légèrement sableux gris clair
homogène.
ST13
Horizons pédologiques
0 à 0,31 m
Terre végétale. Horizon limoneux sableux brun clair, présentant de nombreux fragments
centimétriques rocheux.
Refus à la tarière à main à 0,31 m
Classification pédologique : FLUVIO-REDUCTISOL
Classification GEPPA : VIc
ST19
Horizons pédologiques
0 à 0,30 m
Terre végétale argilo-sableuse. Horizon gris noir, présentant quelques blocs calcaires et
silex centimétriques.
Classification pédologique : BRUNISOL
Classification GEPPA : Non répertorié
ST14
0 à 0,18 m
0,18 à 1,10 m
Horizons pédologiques
Terre végétale noire limono-sableuse tourbeuse.
Présence ponctuelle de concrétions rouille en transition de l’horizon.
Horizon limoneux sableux légèrement argileux gris blanc – horizon de transition
0,67 à 0,80 m
Horizon limoneux sableux blanc beige très calcaire.
0,80 à 1 m
ST15
Horizon similaire mais présentant des traces rédoxiques marquées de couleur rouille.
Classification pédologique : BRUNISOL REDOXISOL
Classification GEPPA : IIIb
Horizon argilo-limoneux légèrement sableux, gris bariolé brun.
Classification pédologique : Fluvio-réductisol
Classification GEPPA : VId
0 à 0,25 m
0,30 à 0,67 m
ST20
Horizons pédologiques
0 à 0,2 m
Terre végétale limono-sableuse. Horizon gris noir, présentant quelques blocs calcaires et
silex centimétriques.
0,25 à 0,40 m
Horizon limono-sableuse gris à gris blanc. Apparition ponctuelle de concrétions ferriques
rouille peu marquée à 0,25 m (pseudo-gley peu marquée) qui ne perdurent pas sur la
profondeur. Elles réapparaissent à 0,70 m pour s’atténuer ensuite.
0,40 à 0,75 m
Horizon limoneux sableux blanc beige très calcaire, sans trace d’hydromorphie.
0,75 à 0,90 m
Horizon gris bleu réductique, présence d’eau à 90 cm.
Horizons pédologiques
Terre végétale. Horizon limoneux sableux brun clair, présentant de nombreux fragments
centimétriques rocheux.
Absence de traces d’hydromorphie
Refus à la tarière à main à 0,25 m
Classification pédologique : BRUNISOL
Classification GEPPA : Non répertorié
Classification pédologique : FLUVIOSOL
Classification GEPPA : IVd
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Etude d’impact
Déviation Sud de Seiches-sur-le-Loir
ST21
0 à 0,20 m
Département de Maine-et-Loire
Horizons pédologiques
Terre végétale limono-sableuse. Horizon gris noir.
0,20 à 0,54 m
Horizon limono-sableux gris noir. Cohésion moyenne, légèrement humide. Absence de
traces d’hydromorphie.
0,54 à 0,70 m
0,50 à 0,73 m
Horizon gris noir présentant quelques traces rédoxiques de couleur rouille.
Horizon limono-sableux, gris beige, avec une proportion calcaire en croissance.
Apparition de traces rédoxiques de couleur rouille à partir de 0,73 cm
Classification pédologique : FLUVIOSOL
Classification GEPPA : IIIa ou IIIb ou IIIc
Classification pédologique : FLUVIOSOL
Classification GEPPA : IIIb ou IIIc
Horizons pédologiques
Terre végétale limono-sableuse. Horizon gris noir.
Horizon limono-sableux gris noir. Cohésion moyenne, légèrement humide. Absence de
traces d’hydromorphie.
0,47 à 0,87 m
Horizon gris noir présentant quelques traces rédoxiques de couleur rouille qui
s’intensifient avec la profondeur.
Horizon gris bleuté réductique présentant quelques traces rédoxiques de couleur rouille.
Classification pédologique : FLUVIO REDOXISOL
Classification GEPPA : IIIc
ST23
0 à 0,15 m
0,15 à 0,75 m
0,75 à 1 m
Un sol sur alluvions fines et/ou sableuses caractérise le fond de vallée du Loir et du ruisseau de Suette.
Ce secteur a une hydromorphie fortement dépendante de l’hydrologie du Loir et du niveau de sa nappe
d’accompagnement.
En effet, les zones humides recensées sont en relation étroite avec les cours d’eau et suivent leurs
caractéristiques hydrauliques.
Sur le plateau et les versants, les sols sont de type séchant à faible réserve utile en eau. Ce sont des
sols très perméables en raison de la pente, de la nature des sols superficiels de type limoneux sableux
riche en éléments grossiers.
Le drainage latéral naturel de ces sols alimente en eau les terrains plats placés en fond de vallée.
Toutefois, les zones humides qui ont pu y être déterminées sont drainées et/ou drainantes par rapport
au cours d’eau (le Loir, le ruisseau de Suette ou un fossé), et s’avèrent en conséquence, peu
influencées par la pluviométrie ou les ruissellements diffus sur leur bassin versant amont.
Horizons pédologiques
Terre végétale limono-sableuse. Horizon gris noir.
Horizon limono-sableux gris noir. Cohésion moyenne, légèrement humide. Quelques
traces rédoxiques de couleur rouille qui s’intensifient avec la profondeur.
Horizon gris bleuté réductique présentant quelques traces rédoxiques de couleur rouille.
Classification pédologique : FLUVIO REDOXISOL
Classification GEPPA : IVd
ST24
0 à 0,22 m
Terre végétale limono-argileuse légèrement sableuse, de couleur noire-grise.
Horizon limono-sableux, gris brun.
0,20 à 0,47 m
0,87 à 1 m
0 à 0,22 m
Horizons pédologiques
0,22 à 0,50 m
ST22
0 à 0,20 m
ST28
Horizons pédologiques
Terre végétale limono-sableuse. Horizon gris brun présentant quelques blocs calcaires.
0,22 à 0,75 m
Horizon limono-sableux gris brun foncé.
0,47 à 0,90 m
Horizon limono-sableux gris noir rédoxique, présentant quelques traces de couleur
rouilles qui s’intensifient avec la profondeur. A partir de 90 cm des concrétion ferromanganiques de couleur noir apparaissent.
Les sondages pédologiques révélateurs d’un potentiel humide sont à mettre en relation avec le potentiel
écologique relevé dans le cadre d’investigations spécifiques.
Ainsi, le fond de vallée du Loir caractérisé pédologiquement d’humide par la grille du GEPPA (Groupe
d’Etude des Problèmes de Pédologie Appliquée – 1981 ci-dessous) est occupé par :
Des prairies méso-hygrophiles (ST1, ST2, ST2bis,ST4, ST6, STT7, ST8) ;
Une peupleraie (ST5).
Les premières élévations du coteau permettent de se dégager de l’influence du cours d’eau.
Le fond de vallée du ruisseau de Suette, dans sa partie amont de Seiches-sur-le-Loir, est pour sa part
occupé par :
Des prairies humide (ST14), notamment rive gauche ;
Une peupleraie (ST17, ST18).
Là encore, la topographie limite l’étendue de la zone humide.
Le dernier secteur recensé comme humide par la grille du GEPPA, en bordure Est du chemin d’accès
au lieu-dit la Robinière (commune de Seiches-sur-le-Loir) est drainé par un fossé et concerne une
prairie méso-hygrophile (ST20 et ST23). La zone humide est ici en relation étroite avec ce fossé et suit
ses caractéristiques hydrauliques
Classification pédologique : FLUVIO REDOXISOL
Classification GEPPA : IIIb
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Déviation Sud de Seiches-sur-le-Loir
2.3.2. CARACTERISATION FLORISTIQUE DES ZONES HUMIDES
(voir partie <2.2.2.1 Les zones humides et les plans d’eau> page 54)
2.3.3. FONCTIONNALITES DES ZONES HUMIDES
Sources : Guide Technique Interagences – « Les zones humides et la ressource en eau – fonctions des zones humides ».
Fiche d’aide à la lecture du SDAGE Loire-Bretagne – Application de la disposition 8b-2 du SDAGE Loire Bretagne sur les zones
humides – Commission Administrative de Bassin – 18 novembre 2010.
D’une façon générale les zones humides assurent des fonctions concernant :
la régulation hydraulique,
l’amélioration de la qualité des eaux,
le maintien d’un écosystème et d’une grande biodiversité.
Les zones humides, relevées dans la partie aval du ruisseau du Suette et aux abords du Loir,
appartiennent à la classe des zones humides en bordure de cours d’eau.
Celle relevée au niveau du lieu-dit la Robinière est caractéristique des zones humides des bas-fond, en
tête de bassin.
Département de Maine-et-Loire
Or pour les nappes alluviales reposant sur un fond imperméable, le soutien aux étiages
apporté par les zones humides liées aux cours d’eau est particulièrement net car le
déstockage vers la rivière provient essentiellement de la nappe alluviale.
Toutefois, l'aptitude de la zone humide pour le soutien d'étiage dépend également de sa
situation géographique dans le bassin d'alimentation. L'efficacité sera d'autant plus grande :
o que le milieu sera situé en amont du bassin en zone inondable,
o que sa taille relative sera importante,
o que l'effet d'éponge sera plus grand.
Compte tenu de leur situation au sein du bassin versant du Loir, de la faible surface
qui sera mise en jeu, et de leur nature, cette fonctionnalité est modérée pour les
zones humides recensées en bordure du Loir et du ruisseau de Suette.
Cette fonctionnalité est faible à nulle pour la zone humide de la Robinière.
Recharge des nappes (F3)
La recharge naturelle d'une nappe résulte de l'infiltration des précipitations ou des apports
d'eaux superficielles dans le sol et de leur stockage dans les couches perméables du soussol.
La recharge de nappe depuis une zone humide s'exerce localement, au droit de la zone,
avec un effet spatialement limité sur l'aquifère.
Les fonctionnalités des zones humides peuvent ainsi être regroupées en 8 catégories à savoir :
Expansion des crues (F1)
Grâce aux volumes d'eau qu'elles peuvent stocker, les zones humides évitent une
surélévation des lignes d'eau de crue à l'aval.
L'aptitude de la zone humide pour l'atténuation des crues dépend de nombreux facteurs :
o la rugosité des milieux liée aux obstacles susceptibles d'opposer une résistance à
l'écoulement (terrain irrégulier, végétation, structures construites).
o la position dans le bassin versant,
o la superficie relativement à celle du bassin de drainage,
o ses caractéristiques morphologiques (capacité de stockage) : dépression
topographique, ouverture de l'exutoire,
Les limites de son efficacité sont :
o l'accessibilité de la zone humide aux crues,
o l'intensité et la durée des précipitations,
o l'importance des précipitations récentes.
Le comportement d'une zone humide peut être assimilé à celui d'un réservoir. Lorsqu'elles
ne sont pas saturées en eau, les zones humides retardent globalement le ruissellement des
eaux de pluies et le transfert immédiat des eaux superficielles vers la rivière située en aval.
Compte tenu de leur situation et de leur nature, cette fonctionnalité est forte pour les
zones humides recensées en bordure du Loir et du ruisseau de Suette.
Elle est nulle pour la zone humide de la Robinière.
Régulation des débits d'étiages (F2)
Certaines zones humides peuvent jouer un rôle naturel de soutien des débits d’étiage
lorsqu’elles stockent de l’eau en période pluvieuse et la restituent lentement au cours d’eau.
Si on considère ici que la zone humide est liée aux cours d’eau, elle est assimilable à la
nappe alluviale.
Les zones humides liées aux cours d’eau peuvent jouer un rôle éphémère de recharge de la
nappe alluviale pendant les crues.
Le long des cours d’eau, le niveau des eaux souterraines dans la plaine alluviale se
raccorde à celui du cours d’eau, précisément dans le secteur où se forment les « zones
humides liées aux cours d’eau ». Lors des crues, le niveau de la nappe, influencé par celui
de la rivière, remonte et peut atteindre une cote proche du sol même si la rivière ne déborde
pas. Ce n’est que lorsque la rivière déborde qu’il peut y avoir recharge de la nappe au
travers des zones humides riveraines. Cependant, le volume des vides disponible pour
stocker les eaux susceptibles de s'infiltrer est généralement limité du fait de la proximité du
niveau des eaux souterraines sous le sol. Le volume infiltré dépend notamment de la
rapidité de montée des eaux du cours d’eau, par rapport à la réaction du niveau de la
nappe. Par ailleurs, ce phénomène de recharge, s’il a lieu, ne dure généralement que
quelques jours : de ce fait, la recharge de nappe par les eaux de crues, même si elle existe,
est relativement limitée.
Dans ces conditions, cette fonctionnalité est plutôt faible pour les zones humides
recensées en bordure du Loir et du ruisseau de Suette, et pour celle du secteur de la
Robinière
Recharge du débit solide des cours d'eau (F4)
L'érosion des berges ou des bancs de sédiments entraîne dans le chenal des cours d'eau
des sédiments qui constituent le « débit solide ».
Les zones humides situées au bord des cours d'eau (grèves, ripisylves, prairies humides…)
peuvent assurer une part notable de cette recharge.
Cette fonction n'est pas uniquement assurée par les zones humides, puisque le débit solide
des rivières provient également des éboulements de versants, ou des érosions de berges.
L'importance de la charge grossière et son évolution conditionnent largement le style
géomorphologique des cours d'eau. Celui-ci est à la base du paysage fluvial : chenal unique
pauvre en zones humides, méandrage actif très diversifié, tressage aux multiples bras
mobiles.
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Déviation Sud de Seiches-sur-le-Loir
Sur cette rive du Loir, cette fonctionnalité des zones humides est faible à modérée
pour la rivière et pour le ruisseau de Suette. Celle-ci est en effet majoritairement
assurée par l’érosion des berges des cours d’eau.
Cette fonctionnalité est inexistante pour la zone humide de la Robinière.
Régulation des nutriments (F5)
Les flux hydriques dans les bassins versants anthropisés sont chargés en nutriments
d'origine agricole et domestique. Les zones humides agissent comme des zones de
rétention de ces produits et sont donc bénéfiques pour la qualité physico-chimique des flux
sortants.
Suivant le type de zone humide et le type de végétation associée, les mécanismes de
régulation des nutriments sont différents. Pour une charge en nutriments donnée, l’aptitude
d’une zone humide à leur régulation varie selon :
o le contexte hydrogéologique,
o le bilan hydrologique et le temps de séjour,
o la structure des peuplements végétaux,
o la densité et l’importance des zones d’interface (en particulier eau/terre).
Compte tenu de leur situation et de leur nature, cette fonctionnalité est forte pour les
zones humides recensées en bordure du Loir et du ruisseau de Suette.
Elle est modérée pour la zone humide de la Robinière.
Rétention des toxiques (micropolluants) (F6)
Les zones humides piègent des substances toxiques par sédimentation ou fixation par des
végétaux. Cette fonction contribue à l’amélioration de la qualité des eaux à l’aval.
Tous les types de zones humides sont concernés dès lors qu’ils reçoivent des rejets
toxiques.
Les toxiques atteignent les zones humides par ruissellement et érosion sur le bassin
versant*, par inondation et par transport éolien. Les matières en suspension en sont
souvent le support. Les eaux souterraines contribuent très peu à ce mécanisme. La
rétention a lieu par différents processus : physique (précipitation, adsorption), chimique ou
biologique (absorption, bioaccumulation et bioconcentration).
Selon le type de toxique la rétention est plus ou moins irréversible du fait de la variabilité et
de l'intensité des processus de relargage ou de biodégradation.
Le piégeage et relargage des métaux dépendent :
o des conditions physico-chimiques (pH, potentiel redox),
o de la nature de végétation,
o de la richesse des sédiments en argile et en matière organique,
o des types de métaux.
Les milieux fermés ou fortement réducteurs semblent constituer des pièges à long terme.
Les zones humides moyennement réductrices ou soumises à des alternances d’aérobiose
et d’anaérobiose seraient beaucoup moins efficaces
Ainsi, compte tenu des investigations pédologiques réalisées, la partie amont du
ruisseau de Suette (amont du Moulin de Suette) et l’aval immédiat du pont sur le Loir
semblent les plus sensibles pour cette fonctionnalité. Les zones humides aval
s’avèrent rédoxiques et donc moins efficaces.
Cette fonctionnalité est très faible à nulle pour la zone humide de la Robinière.
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Interception des matières en suspension (F7)
Les matières en suspension, mobilisées par l’érosion, sont transportées par les eaux de
ruissellement et les cours d’eau lors des épisodes pluvieux ou des crues. Lors de la
traversée d’une zone humide, la sédimentation provoque la rétention d’une partie des
matières en suspension.
Compte tenu de leur situation et de leur nature, cette fonctionnalité est forte pour les
zones humides recensées en bordure du Loir et du ruisseau de Suette.
Elle est faible à modérée pour la zone humide de la Robinière.
Patrimoine naturel (F8)
Les zones humides sont des écosystèmes sensibles.
(voir partie <2.2.2.1 Les zones humides et les plans d’eau> page 54)
Le tableau ci-après met en relief les différentes fonctionnalités à l’échelle d’un bassin versant.
Tableau XXXVII : Fonctionnalités des zones humides prospectées
FONCTIONNALITES
Suette amont
Expansion des crues
Régulation des
débits d'étiage
Recharge des
nappes
Recharge du débit
solide des cours
d'eau
Régulation des
nutriments
Rétention des
toxiques
(micropolluants)
Interception des
matières en
suspension
Suette aval
Bord de Loir
La Robinière
De façon localisée, en
aval immédiat du pont
Patrimoine naturel
Fonctionnalité forte
Fonctionnalité faible à moyenne
Fonctionnalité absente ou faible
On remarquera que les zones humides recensées, en partie en contexte de zone inondable, cumulent
la majorité des fonctionnalités. La fonctionnalité « patrimoine naturel » concerne toutes les zones
humides, toutefois, la richesse spécifique (biodiversité) varie d’une zone humide à l’autre.
D’une façon générale, le périmètre d’étude interfère avec des fonds de vallées où des zones
humides ont pu se développer. Le raccordement à l’est du pont sur le Loir, les franchissements
du ruisseau de Suette, nécessiteront une interférence avec ces zones humides.
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Figure 40 : Ambiances paysagères du Baugeois
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2.4. CADRE PAYSAGER ET PATRIMONIAL
2.4.1. CONTEXTE PAYSAGER
Sources : Atlas des Paysages de Maine-et-Loire - 2003.
Atelier Avena
Aspect en interrelation avec les parties :
<2.1.2Topographie> page 33 ;
<2.1.5 Réseau hydrographique> page 41 ;
<2.2 Contexte biologique> page 53 ;
<2.4.2 2.4.2Patrimoine culturel et paysager> page 93 ;
<2.5 Cadre socio-économique et humain> page 97 et en particulier les parties <2.5.2 Habitat> page 97 permettant d’envisager
les covisibilités éventuelles, <2.5.4 Activités économiques> page 98 pour notamment le contexte agricole ;
<2.5.6.1 Le réseau viaire> page 105.
2.4.1.1 Le grand paysage
• Lecture du paysage support
Figure 41 : Ambiances paysagères des Basses Vallées Angevines
Les communes de Seiches-sur-le-Loir, de Marcé et de Corzé s’inscrivent dans l’unité paysagère « Le
Beaugeois »33. Toutefois, la commune de Seiches-sur-le-Loir se situe en limite des unités paysagères
des plateaux du Haut-Anjou et des Basse Vallées Angevine. Cette dernière caractérise le secteur sud
de Seiches-sur-le-Loir. L’appartenance à ces différentes unités paysagères offre à la commune une
multiplicité de paysage que les usagers découvrent au rythme de différentes promenades.
Le Baugeois est le secteur le plus boisé du Maine-et-Loire dans lequel se niche une richesse
patrimoniale ponctuée de châteaux, de logis seigneuriaux et de petites églises pittoresques.
La proximité de l’agglomération Angevine, la bonne desserte routière et autoroutière (A11 / A85 /
RD323), l’aéroport d’Angers-Marcé renforcent l’attractivité vers l’Ouest et le Sud de cette unité
paysagère.
A l’intérieur de l’unité du Baugeois, les modulations du relief, l’utilisation des sols et les caractères
architecturaux des bâtis induisent de fortes variations paysagères. Ainsi la commune de Seiches-sur-leLoir s’inscrit dans la sous unité paysagère nommée le « Jarzéen ».
Le « Jarzéen »se distingue par un relief très animé de buttes et de coteaux dominant la Vallée du Loir.
Source : Atlas des Paysages de Maine-et-Loire - 2003.
33
Source : Atlas des Paysages de Maine-et-Loire.
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