Rubrique LibreCours • MAGAZINE DE L’UNIVERSITÉ DE NAMUR • N° 89 / JUIN 2013 LibreCours INÉDIT Master complémentaire en informatique et innovation > Page 7 MAGAZINE DE L’UNIVERSITÉ DE NAMUR TRIMESTRIEL • N° 89 / JUIN 2013 CHIMIE PHYSIQUE Révolutions en éclairage et microélectronique Cellules photovoltaïques plus efficaces, à coût réduit > Page 2 > Page 3 ÉDIRECTORAL UNamur : nouvelle marque, identité réaffirmée Nous n’avons pas la prétention de devenir une université complète, mais simplement la volonté d’être reconnus pleinement dans nos spécificités. C’est pour réaffirmer cette identité universitaire que nous nous sommes dotés, en mars dernier, d’un nouveau nom et d’une nouvelle ligne graphique. Découvrez-la dans votre magazine qui en a profité pour restructurer son contenu. Ancrée au cœur de l’Europe et de sa région, l’Université de Namur est en effet une université au plein sens du terme, à taille humaine, forte de ses valeurs, insérée dans des réseaux internationaux, attractive, tant par un enseignement innovant qu’une recherche articulée autour de niches à haut potentiel, résolument ouverte et référence pour les acteurs du développement régional. Elle entend réaffirmer plus que jamais la cohérence de ses trois missions universitaires, car l’enrichissement mutuel de l’enseignement et de la recherche doit impérativement s’accompagner d’une adéquation aux attentes de la société. Il est clair que cette adéquation ne doit pas se traduire par une réponse directe aux demandes de nos partenaires socio-économiques et politiques. Notre réponse doit se construire dans le respect de notre spécificité universitaire, basée sur la réflexion et l’esprit critique, garante de l’innovation. Cette attitude est d’autant plus évidente dans une société en quête de nouveaux repères ! Mon université idéale est celle qui se nourrit d’une discussion critique des savoirs et d’une recherche de sens, toujours renouvelée. Je continuerai d’œuvrer pour que l’Université de Namur articule ses missions d’enseignement, de recherche et de service à la société autour de cet idéal que je sais partagé par le plus grand nombre des membres de notre communauté. Je me réjouis donc que notre nouveau logo symbolise à la fois l’arbre des savoirs et des connaissances (livre ouvert), et l’ouverture à la société et le dialogue entre tous, enseignants, étudiants, chercheurs, partenaires socio-économiques et politiques (phylactères). Je suis fier aussi que cette identité s’illumine du blason de nos fondateurs : le soleil de la Compagnie de Jésus. Professeur Yves Poullet, recteur Langues des signes Premier laboratoire en Belgique francophone C’est autour de l’équipe de Laurence Meurant, chercheur qualifié FNRS en Faculté de philosophie et lettres, que se développe l’étude linguistique de la Langue des signes de Belgique francophone (LSFB). Après avoir initié le premier colloque belge sur la langue des signes ainsi que la constitution d’un corpus inédit et représentatif de la LSFB, c’est un laboratoire dédié à l’analyse de cette langue, unique en son genre, que les chercheurs ont inauguré fin février. L 1 e nouveau laboratoire dispose d’un studio d’enregistrement vidéo et d’une régie. L’objectif premier est de l’exploiter pour alimenter le corpus novateur que l’équipe LSFB de l’UNamur est en train de constituer. Un projet mené grâce à un financement du FNRS-FRS. « La LSFB présente des variantes régionales, qui sont assez bien connues, mais aussi des variantes contextuelles peu connues : on signe différemment si on parle avec un ami ou avec son supérieur, si on s’adresse à un groupe ou si on discute en face à face, mais également si on raconte une histoire ou si on argumente, etc. » explique Laurence Meurant. « Le corpus que nous constituons va accumuler des échantillons de ces différents types de discours, qui seront signés par des personnes d’âges différents, de formations différentes, etc. Au final, une centaine de signeurs devraient participer. Cet ensemble de films nous permettra donc de comprendre et de décrire avec précision comment les locuteurs de la LSFB adaptent leur langue en fonction du contexte communicationnel. Nous analyserons, par exemple, comment le contexte influence les gestes, mais aussi le regard et les expressions du visage. Ou encore, nous identifierons les éléments qui rendent un discours plus fluide ». La communauté sourde attend avec beaucoup d’impatience notre corpus vidéo, seules traces possibles de sa langue, ainsi que les résultats de nos analyses qui feront avancer la connaissance de cette dernière. Laurence Meurant Responsable de l’équipe LSFB Suite P. 2 2 Découvrir LibreCours • MAGAZINE DE L’UNIVERSITÉ DE NAMUR • N° 89 / JUIN 2013 LANGUES DES SIGNES SOMMAIRE DÉCOUVRIR Langues des signes Premier laboratoire en Belgique francophone.................................... 2 PREMIER LABORATOIRE EN BELGIQUE FRANCOPHONE Suite de la P. 1 Chimie Vers des applications révolutionnaires en éclairage et microélectronique ................. 2 Collaboration avec les Pays-Bas Projet européen Des cellules photovoltaïques plus efficaces et à moindre coût..................... 3 Collaboration secondaire - supérieur La fin du décrochage scolaire ?........................ 3 Biologie Le NARC accueille un Prix Nobel .................... 3 Économie & politique Fédéralisme belge : enjeux et conséquences de la 6e réforme ................. 4 Recherche Droits des personnes âgées : l’UNamur y contribue ............................................ 4 Mathématique Optimiser la gestion de l’énergie en Europe .......................................... 5 L’équipe LSFB de l’UNamur. Au 1er rang (de gauche à droite) : Silvia Gabarró López, Aurore Paligot et Laurence Meurant. 2e rang : Ingrid Notarrigo, Aurélie Sinte et Bruno Sonnemans. 3e rang : Raphaël Volon Médecine vétérinaire Namur décrypte le virus de Schmallenberg… et met en garde ................ 5 Exposition L’Université de Namur et le Sud ...................... 6 Recherche L’Europe vise une innovation responsable......................................... 6 TRANSMETTRE Inédit Master complémentaire en informatique et innovation ......................... 7 Formation continue Cinéma & enseignement ..................................... 7 Chaire Francqui Demain, que sera le Web ? ................................ 8 Langues et littératures classiques La Chaire Francqui met l’hellénisme à l’honneur....................................... 8 L e laboratoire est donc bien utile puisqu’il permet d’ajouter aux vidéos filmées en contexte naturel (lors de conférences ou de rassemblements de personnes sourdes), des vidéos illustrant des interactions bien définies (dialogue, argumentation…) entre deux interlocuteurs, ou plus. « Ce corpus permet d’asseoir nos recherches et de les faire valider par nos pairs qui auront désormais accès aux données analysées. Mais l’intérêt n’est pas que scientifique… » rappelle la responsable de ce projet. AMÉLIORER L’ENSEIGNEMENT En effet, la LSFB est pratiquée au quotidien par plusieurs milliers de personnes en Belgique francophone. Cependant, très peu d’outils de référence existent pour apprendre cette langue (pas de grammaire par exemple). Ce corpus inédit et les analyses qui en découlent s’avèrent donc essentiels pour la communauté sourde, puisqu’il permet à la fois d’illustrer la richesse de cette langue signée et d’en améliorer l’enseignement. Les enseignants des enfants sourds, comme les formateurs des interprètes pourront y puiser des exemples et des exercices, et les locuteurs pourront utiliser cet outil scientifique comme bibliothèque. « L’asbl école et surdité avec qui nous travaillons depuis plusieurs années est la première à attendre les retombées de nos recherches parce que les enseignants sont, au quotidien, confrontés au passage du français à la LSFB » conclut la chercheuse namuroise. « Et si le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles accepte le projet pilote de Master en traduction - interprétation en LSFB proposé récemment par l’Institut Libre Marie Haps, l’Association Belge des Interprètes en Langue des Signes et l’Université de Namur, notre corpus et les analyses qui en découleront seront mis au service de cette formation ». À l’occasion de cette inauguration, le professeur Onno Crasborn, de l’Université de Nimègue (Pays-Bas), scientifique de référence dans le domaine de la langue des signes et mentor de Laurence Meurant dans le cadre du NARC, a consacré deux jours à transmettre à l’équipe namuroise son expertise en termes de constitution de corpus. Il a en effet mené, de 2006 à 2008, un projet comparable sur la langue des signes néerlandaise (NGT). « Aux Pays-Bas, cette bibliothèque est devenue un symbole de la reconnaissance de cette communauté minoritaire » explique-t-il. « C’est reconnaître le statut de langue à part entière de la langue des signes et contribuer à ne pas voir la surdité comme un handicap ». Le professeur Crasborn a également tenu une conférence au cours de laquelle il a montré à quel point les corpus vidéo vont révolutionner notre connaissance des langues et de la communication dans les toutes prochaines années. Elisabeth Donnay Sciences économiques L’ESL souffle cinq bougies ................................... 9 DIALOGUER Calcul numérique : capacité doublée, énergie épargnée ...................................................10 Succès des Grandes conférences namuroises..................................................................11 CHIMIE Vers des applications révolutionnaires en éclairage et microélectronique Parcours d’anciens .................................................12 UNE UNIVERSITÉ, DES VISAGES ............................................... 13 UNE UNIVERSITÉ, DES ÉVÉNEMENTS Euraxess L’UNamur reconnue par l’Europe .................14 Le professeur Davide Bonifazi, membre du Département de chimie et du NARC, participe à un projet européen qui tire parti des connaissances de la chimie supramoléculaire pour créer des matériaux révolutionnaires, utiles dans les secteurs de la microélectronique, de l’éclairage et de la catalyse. L es molécules et les macromolécules s’agglomèrent ou s’organisent de façon spontanée en structures précises (autoassemblage). Maîtriser ces phénomènes supramoléculaires permet de fonctionnaliser des matériaux selon l’objectif visé. performance. Les chercheurs leur donne ces qualités afin qu’ils puissent être des alternatives aux éléments naturels rares, coûteux et nécessitant des traitements polluants qui sont actuellement utilisés dans les secteurs de l’éclairage, de la microélectronique et de la catalyse. PERFORMANTS ET ÉCOLOGIQUES Le projet « Self-Assembly in Confined Space » (SACS) auquel les chimistes namurois participent utilise ces connaissances afin de mettre au point de nouveaux matériaux aux multiples avantages : ils sont émetteurs de lumière et très bons conducteurs électriques, ils sont non toxiques, recyclables, et témoignent d’une excellente UNE AUBAINE POUR L’EUROPE Ces matériaux innovants serviront plus particulièrement pour des applications spécifiques : par exemple, des ampoules imitant la lumière naturelle ou des électrodes transparentes utilisées dans les écrans. Leur développement constitue donc une vraie révolution pour l’industrie européenne, en la libérant du recours à Professeur Davide Bonifazi des matières premières qui se raréfient et en lui garantissant l’approvisionnement en matériaux fiables et écologiques. Le projet SACS est développé dans le cadre de la thématique « Nanosciences, nanotechnologies, matériaux et nouvelles technologies de production & énergie » du 7e programme-cadre de recherche de la Commission européenne (FP7). E.D. PROJET EUROPÉEN COLLABORATION SECONDAIRE - SUPÉRIEUR Des cellules photovoltaïques plus efficaces et à moindre coût Augmenter le rendement énergétique des panneaux photovoltaïques tout en réduisant le coût de leur production. Un défi relevé par un projet européen auquel contribue le Laboratoire de Physique du Solide (LPS) du Centre de recherche en Physique de la Matière et du Rayonnement (PMR). ’est le Centre Interuniversitaire en Micro-Électronique (IMEC, Leuven), acteur de référence mondiale dans le domaine, qui coordonne ce projet « PhotoNVoltaics » auquel participent également, aux côtés de l’UNamur, la Chalmers University of Technology et l’entreprise Obducat Technologies AB (Suède), deux unités CNRS françaises (INL de Lyon et LPICM de Palaiseau) et le groupe TOTAL. « L’objectif est de concevoir et fabriquer un nouveau type de cellules photovoltaïques, basées sur des couches ultraminces texturées de silicium cristallin » résume Olivier Deparis, professeur au LPS. « Le silicium cristallin bénéficie en effet des meilleures performances mais il coûte cher. Or, cette matière première correspond à environ 40 % du coût de production des cellules photovoltaïques ». L’idéal serait donc de réduire l’épaisseur du matériau utilisé, sans toutefois en diminuer son efficacité. C’est ce que proposent de réaliser les chercheurs du projet « PhotoNVoltaics ». Ils envisagent de diminuer de 10 à 100 fois l’épaisseur de silicium cristallin tout en maintenant le rendement énergétique des cellules, voire même en l’augmentant ! MIEUX UTILISER LA MATIÈRE « Nous allons travailler avec une épaisseur de 1 à 10 microns alors que l’industrie travaille actuellement avec une couche de l’ordre de 150 microns. Simplement, nous allons façonner la couche de silicium afin que la lumière, au lieu de la traverser verticalement, s’y diffuse latéralement. Cette déviation du parcours de la lumière lui procure un chemin Échantillon de silicium cristallin texturé grâce à la technique lithographique de nano-impression (NIL). © Applied Physics Letters 101, 103901 (2012) C 3 Découvrir LibreCours • MAGAZINE DE L’UNIVERSITÉ DE NAMUR • N° 89 / JUIN 2013 plus long et donc une absorption accrue par rapport à un passage vertical. Concrètement, nous allons forcer cette diffusion grâce à une structuration de la surface et piéger ainsi la lumière dans la couche » explique l’académique namurois. « Le rôle de l’équipe namuroise est d’optimiser le type de structuration de la surface de silicium à l’aide de calculs numériques » précise Jerôme Muller, docteur de l’Université de Nancy, qui effectue son postdoctorat à l’UNamur dans le cadre de ce projet, sous la responsabilité du professeur Deparis. « Nous testons par exemple s’il est plus porteur d’utiliser une texturation basée sur des motifs aléatoires ou périodiques ». Ses travaux sont épaulés par ceux d’Aline Herman et d’Alexandre Mayer, respectivement doctorante et chercheur qualifié FNRS au Centre PMR. « PhotoNVoltaics » est développé dans le cadre de la thématique « Nanosciences, nanotechnologies, matériaux et nouvelles technologies de production & énergie » du 7e programme-cadre de recherche et développement de l’Union européenne (FP7). E.D. www.photonvoltaics.org De plus amples détails peuvent être trouvés dans une publication récente d’Aline Herman parue dans le Journal of Applied Physics : http://jap.aip.org/resource/1/japiau/ v112/i11/p113107_s1 ?isAuthorized=no LA FIN DU DÉCROCHAGE SCOLAIRE ? Comment favoriser la réussite des élèves dans le premier degré de l’enseignement secondaire et diminuer le décrochage scolaire ? C’est à cette question qu’a répondu, avec succès, un projet de recherche-accompagnement mené par le Département éducation et technologie de l’UNamur et les hautes écoles Henallux, Albert Jacquard, Paul-Henri Spaak et HELMo. L ancé en 2011 par Marie-Dominique Simonet, ministre de l’enseignement obligatoire de la Fédération WallonieBruxelles, et clôturé lors d’un colloque en mai dernier à l’Université de Namur, ce projet visait l’accompagnement d’innovations concrètes, mises en place par une vingtaine d’écoles du premier degré commun de l’enseignement secondaire, pour promouvoir un parcours scolaire serein et favoriser la réussite des élèves. Résultats ? Positifs ! Parmi la vingtaine d’écoles accompagnées pour implémenter des initiatives destinées à ajuster les pratiques pédagogiques aux différents profils d’élèves, on constate une diminution des cas de décrochage scolaire et d’absentéisme ainsi que du nombre d’élèves manifestant un comportement difficile. En outre, les mécanismes pédagogiques et organisationnels mis sur pied permettent de pallier l’isolement des élèves en difficulté. Mais aussi, la motivation et l’implication des élèves dans le travail et les dispositifs de soutien à l’enseignement augmentent, de même que leur prise de responsabilités concernant leur parcours scolaire. Ce projet est également bénéfique pour les enseignants, chez qui augmentent à la fois l’esprit de collaboration, de créativité, d’initiative et d’innovation, le sentiment de bien-être et la compréhension des difficultés d’apprentissage des élèves. Alors, fini le décrochage scolaire ? Pas si facile, car instaurer de telles pratiques de différenciation pédagogique demande du temps et un lourd investissement de la part des écoles et des équipes éducatives… E.D. www.unamur.be/det BIOLOGIE LE NARC ACCUEILLE UN PRIX NOBEL Pour son premier anniversaire, le NAmur Research College (NARC) a accueilli cinq orateurs prestigieux, dont Sir Paul Nurse, lauréat du Prix Nobel de médecine 2001 et mentor du chercheur Damien Hermand, fellow du Namur Research College (NARC). Ils ont participé à une journée consacrée à l’étude des microorganismes modèles. « N ous sommes sélectionnés dans le NARC sur base de nos travaux et publications et nous y sommes soutenus par un mentor de renommée internationale. Dans mon cas, j’ai eu la chance de pouvoir compter sur Sir Paul Nurse, prix Nobel, chez qui j’ai réalisé mon premier post-doc » commente Damien Hermand. « Le NARC nous donne l’opportunité de sortir de notre sphère de recherche et de côtoyer d’autres chercheurs issus de disciplines très différentes, mais aussi de soutenir l’organisation de rencontres de qualité, telle cette journée d’étude ». Au programme : les microorganismes modèles. Kevin Verstrepen (VIB Leuven), Paul Nurse (The Crick Institute, Prix Nobel de médecine 2001), Urs Jenal (Université de Bâle), Marc Vidal (Dana Faber Cancer Institute) et Jeff Errington (Newcastle University) avaient fait le déplacement à Namur pour présenter leurs travaux en la matière. Ces interventions de qualité ont suscité un grand intérêt, preuve en est les 170 participants et le lauréat du Prix Nobel rassemblés autour de ce sujet pointu. Pascale Crommen De gauche à droite : Kevin Verstrepen, Paul Nurse, Urs Jenal, Marc Vidal, Damien Hermand et Jeff Errington. 4 Découvrir LibreCours • MAGAZINE DE L’UNIVERSITÉ DE NAMUR • N° 89 / JUIN 2013 ÉCONOMIE & POLITIQUE RECHERCHE FÉDÉRALISME BELGE : ENJEUX ET CONSÉQUENCES DE LA 6e RÉFORME A CONVENTION INTERNATIONALE EN VUE Les compétences du chercheur namurois en la matière ont mené, depuis plus de 15 ans, à sa nomination au sein de la Commission ‘Droits et Libertés’ de la Fondation nationale française de gérontologie. Commission qui a été sollicitée pour participer à la réflexion portant sur un projet de convention internationale relatif aux droits des personnes âgées. Cette convention est actuellement proposée par la France à de nombreux États. « Elle permet d’analyser, sous l’angle des droits de l’homme, la situation particulière des personnes âgées. Un tel instrument légal était inexistant, or il faut se demander s’il est nécessaire, au regard du vieillissement de la population et des problèmes relatifs à la maltraitance, au logement, à la retraite, etc. » commente-t-il. De gauche à droite : Les professeurs Deschamps, Dejardin, Mignolet, Kestens et Plasman. D UN IMPÉRATIF : COORDONNER LES POLITIQUES Ils montrent que les modifications apportées à la Loi Spéciale de Financement augmentent substantiellement les compétences et les moyens budgétaires des Entités fédérées, ce qui exige de faire fonctionner efficacement les structures de coordination budgétaire. De Un projet de convention internationale (Nations-Unies) relatif aux droits des personnes âgées est proposé par la France. Albert Evrard s.j., chercheur au Centre Interdisciplinaire Droits Fondamentaux et Lien Social (DF&LS) et coordinateur du Groupe de recherche « personnes âgées » de l’UNamur, a participé à la rédaction de ce texte. lbert Evrard s.j. poursuit des recherches portant sur les droits et libertés chez les personnes âgées. Ces travaux, menés tant en droit belge qu’européen et international, développent une réflexion prenant en compte toutes les dimensions de la personne humaine âgée en tant que citoyenne et justiciable, quelles que soient les manifestations d’une forme ou l’autre de faiblesse physique ou mentale. Au cœur de l’actualité, des économistes de l’UNamur et de l’ULB ont publié La 6e réforme du fédéralisme belge et ses conséquences budgétaires. Parution qui s’est accompagnée, fin février, d’une aprèsmidi d’étude au cours de laquelle les différents constats ont été discutés avec des experts et des responsables socio-économiques et politiques venus en nombre (plus de 200 personnes). epuis plus de vingt ans, deux équipes du Centre de recherches en Economie Régionale et Politique Économique (CERPE) de l’Université de Namur et le Département d’Economie Appliquée de l’Université Libre de Bruxelles (DULBEA) travaillent ensemble sur le fédéralisme en Belgique et l’économie wallonne. Dès le début de la mise en place en place de la sixième réforme de l’état par nos élus, professeurs et chercheurs namurois et bruxellois ont décortiqué le projet. L’ouvrage paru chez De Boeck est le résultat de leurs analyses et réflexions. L’accord institutionnel d’octobre 2011 aborde quatre matières importantes : le renouveau politique, la scission de l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde, le transfert de compétences aux Entités fédérées et la réforme de la Loi Spéciale de Financement (LSF). Ce sont ces deux derniers points qui ont retenu l’attention des professeurs Marcus Dejardin, Robert Deschamps et Michel Mignolet du CERPE, Paul Kestens et Robert Plasman du DULBEA, ainsi que de leurs équipes de recherche. Ils ont analysé non seulement les conséquences en termes de recettes et de dépenses des Entités fédérées, mais aussi en termes d’enjeux pour la politique budgétaire de celles-ci. Droits des personnes âgées: l’UNamur y contribue Nous avons également étudié le budget 2013 et nous actualiserons l’ouvrage. plus, les Entités sont davantage responsabilisées sur les conséquences de leurs décisions budgétaires et elles disposent d’un potentiel élargi d’action, notamment pour soutenir la croissance et l’emploi… De ce fait, un manque de coordination entre les Entités, ou entre elles et le pouvoir fédéral, pourrait avoir des conséquences dommageables : des politiques non coordonnées risquent d’aboutir à des résultats divergents, en particulier concernant la croissance économique et l’emploi… Cette 6e Réforme de l’État pourrait alors être remise en cause et jugée insuffisante. Cet ouvrage montre une fois de plus que les chercheurs namurois ont à cœur de veiller à ancrer leur travail dans l’actualité. « Notre rôle est d’expliquer ce qui se passe et les conséquences. Aussi bien pour les citoyens que pour les décideurs. Nous avons travaillé sur base de l’accord gouvernemental. Nous avons également étudié le budget 2013 et il y aura des lois qui seront votées : cela signifie qu’il y aura des mises à jours de l’ouvrage. Nous continuons donc à travailler sur ce sujet et nous publierons encore » conclut Robert Deschamps. P.C. AUTONOMIE DES PERSONNES ÂGÉES ? Dans le cadre de cette même Commission ‘Droits et Libertés’ de la Fondation nationale française de gérontologie, Albert Evrard s.j. est invité à participer aux travaux préparatoires de la nouvelle loi française sur l’autonomie, initiés dans le cadre du Comité national pour la bientraitance et les droits des personnes âgées et des personnes handicapées. Il y étudiera, avec d’autres, la liberté de mouvement dans les maisons de retraite et le bienfondé des mesures qui immobilisent les personnes. E.D. PHYSIQUE Expertise en matériaux intelligents… et énergétiques! Stéphane Lucas, professeur au Centre de recherches en Physique de la Matière et du Rayonnement (PMR) et directeur de l’Institut Narilis, est intervenu comme expert au salon « Métamorphoses », vitrine des matériaux innovants en Wallonie. E n tant que représentant du monde académique au sein du panel d’experts « matériaux intelligents pour l’énergie », le professeur Lucas a présenté les quatre défis de ce domaine de recherche qui ont été identifiés en 2012 par la Commission européenne : la génération d’énergie, son stockage, la réduction de la consommation énergétique, ainsi que la gestion et la distribution de l’énergie. Il a illustré comment les universitaires peuvent contribuer à ces challenges, avec le projet TRIBOFUTUR actuellement en cours dans son laboratoire. Ce projet concerne la réduction de la friction entre des pièces mécaniques par l’utilisation de couches autolubrifiantes, ce qui permet d’améliorer le fonctionnement de moteurs tout en économisant l’énergie nécessaire. Actuellement testées dans le secteur automobile, ces pièces innovantes pourraient être utilisées pour toute autre application mécanique. Cela fait déjà une dizaine d’années que les physiciens namurois sont actifs dans la mise au point de matériaux à visée énergétique, principalement grâce à l’utilisation de la technologie plasma. Celle-ci présente le double avantage de ne pas être polluante et d’être déjà maîtrisée pour de nombreuses applications à partir de métaux, de polymères et de verres, ce qui recouvre la majorité des secteurs d’activité. Pour ne prendre que cette année 2013, cinq projets relevant de cette thématique sont en cours au Centre PMR ! E.D. www.pmr-namur.be 5 Découvrir LibreCours • MAGAZINE DE L’UNIVERSITÉ DE NAMUR • N° 89 / JUIN 2013 MATHÉMATIQUE OPTIMISER LA GESTION DE L’ÉNERGIE EN EUROPE Une gestion efficace, durable et équitable de la production et de la distribution de l’énergie ? Les mathématiciens de l’Université de Namur y contribuent, grâce à une action de recherche européenne (COST) dédiée à l’optimisation de systèmes d’aide à la décision pour le secteur énergétique. L a production et la distribution d’énergie sont aujourd’hui un défi majeur, qui relève de paramètres techniques et économiques, mais aussi politiques et éthiques. « Il y a un besoin crucial de systèmes efficaces et fiables pour gérer les réseaux énergétiques qui deviennent de plus en plus étendus et complexes, de par la diversification des sources d’énergie (éoliennes sur terre et en mer, panneaux solaires…) et celle des acteurs » explique Annick Sartenaer, professeur au Département de mathématique et membre du Centre de recherche NaXys. « L’arrivée de la production privée notamment amène de nouvelles questions techniques (saturation du réseau, redistribution…), sans compter la prise en compte des exigences de tous les interlocuteurs : ingénieurs, géologues, économistes, autorités politiques, etc. ». L’optimisation de tels systèmes d’aide à la décision se fait en deux étapes fondamentales : la modélisation du problème, puis sa résolution. L’enjeu de la modélisation est de trouver le meilleur équilibre entre fidélité à la réalité (complexité) et formalisation mathématique (nécessitant une simplification pour que le problème soit résoluble). Reste ensuite le développement de méthodes appropriées capables de résoudre efficacement ce modèle mathématique. C’est à cette tâche que s’attèlent Annick Sartenaer et son équipe d’optimisation numérique. Vers des techniques mathématiques innovantes Annick Sartenaer est membre du comité de pilotage d’un autre projet relevant également d’un programme de réseaux de recherche, mais financé par la Fondation européenne de la science (ESF), une des plus anciennes organisations œuvrant à l’espace européen de la recherche et réunissant des membres de 29 pays. L’objectif de ce projet « OPTPDE » est de faire émerger des techniques mathématiques innovantes dans le domaine de l’optimisation sous contraintes d’équations aux dérivées partielles. Ce type d’optimisation s’applique à la résolution de problèmes hautement complexes posés dans tout secteur d’activité, depuis l’aérodynamique (profilage optimal d’ailes d’avion) au traitement d’images médicales, en passant par les prévisions météorologiques. INTERDISCIPLINAIRE ET INTERNATIONAL Pour ce projet largement interdisciplinaire, le travail des chercheurs namurois est intégré à celui de 25 autres partenaires scientifiques et industriels issus de 9 pays européens et d’Israël, grâce à une action de Coopération européenne dans le domaine de la Recherche Scientifique et Technique (COST). Ces actions très sélectives (le taux d’acceptation des projets soumis avoisine les 6,5 % seulement) favorisent la coopération internationale entre des équipes qui ont prouvé leur excellence dans un domaine spécifique. E.D. http://www.cost.eu/domains_actions/ict/Actions/TD1207 MÉDECINE VÉTÉRINAIRE Namur décrypte le virus de Schmallenberg… et met en garde Les études du Département de médecine vétérinaire de l’UNamur concernant le virus de Schmallenberg concluent que ce virus apparu en 2011 et qui, en moins de deux ans, a touché plus de 13 846 troupeaux de ruminants (bovins, moutons et chèvres) dans 22 pays européens, va réapparaître sous de nouvelles formes, y compris dans des endroits où il a déjà frappé. François Claine, les professeurs Muylkens, Beer et Kirschvink. F in mai, les chercheurs ont partagé ces résultats avec le premier scientifique à avoir identifié ce virus, le professeur Martin Beer, de l’Institut Friedrich Loeffler (Allemagne) et membre du comité de thèse de François Claine, assistant au Département de médecine vétérinaire namurois dont les recherches doctorales sont consacrées à ce nouveau virus. Pour le professeur Beer, le centre de recherches ovines de l’Université de Namur constitue un outil unique pour caractériser la dissémination et le maintien du virus de Schmallenberg dans la population animale, deux éléments encore non élucidés à ce jour. RISQUES DE RÉAPPARITION DE LA MALADIE L’équipe du professeur Nathalie Kirschvink, directrice du département de médecine vétérinaire de l’UNamur, a étudié l’impact zootechnique et économique du virus sur le troupeau du Centre de Recherches Ovines de l’Université, et notamment le risque de réapparition de la maladie. Ces analyses in vivo, dans des conditions naturelles, ont montré que le virus a infecté une première fois le troupeau en octobre 2011 pour réapparaître entre juillet et octobre 2012. Cela prouve que, contrairement à ce que l’on pensait initialement, le virus peut réapparaître dans une zone où il a déjà frappé et que la réponse immunitaire des animaux atteints précédemment n’est pas suffisante pour empêcher une nouvelle circulation. L’étude montre également qu’une fois atteint, l’animal est porteur du virus entre 10 et 15 jours, ce qui est plus long que ce qui est observé dans les conditions expérimentales. MUTATION DU VIRUS Une seconde étude a dès lors été menée, sous la direction du professeur Benoît Muylkens, sur la caractérisation génétique du virus, qui a été isolé sur deux agneaux gravement atteints pour en faire le séquençage complet et en étudier, in vitro, les caractéristiques. Verdict : il présente de très nombreuses mutations par rapport au virus initial. « Ces mutations ne sont pas aléatoirement distribuées puisque 50 % d’entre elles sont concentrées dans seulement 10 % de la séquence totale du génome. Ces 10 % se situent au niveau des glycoprotéines de surface qui ont une double fonction : servir à la fois de module pour que le virus s’attache à la cellule, et de cible pour la réponse immunitaire de l’animal » explique Benoît Muylkens. Les chercheurs namurois ont dès lors émis l’hypothèse, désormais partiellement démontrée, que la concentration des mutations au niveau des glycoprotéines de surface permet au virus d’étendre son éventail d’interaction avec différents types cellulaires. Ils supposent également que les mutations se concentrent sur les glycoprotéines de surface parce qu’elles lui permettent de modifier l’aspect extérieur du virus, empêchant ainsi le système immunitaire de le combattre. Ce contournement du système immunitaire de l’animal augmente la difficulté de mettre au point un vaccin… Les vétérinaires de l’UNamur vont poursuivre leurs recherches concernant ce virus afin d’en définir le mode précis de dissémination, identifier les mécanismes qui lui permettent de se maintenir dans un troupeau déjà infecté, et étudier les conséquences de la variabilité génétique sur l’évolution du virus à court et moyen terme. E.D. Les résultats des travaux du prof. Muylkens sont parus dans Journal of General Virology et ceux de l’étude du professeur Kirschvink dans la revue Emerging Infectious Disease. 6 Découvrir EXPOSITION LibreCours • MAGAZINE DE L’UNIVERSITÉ DE NAMUR • N° 89 / JUIN 2013 RECHERCHE L’UNIVERSITÉ DE NAMUR ET LE SUD Au travers d’une exposition, le Forum Universitaire pour la Coopération Internationale au Développement (FUCID), ONG de l’Université namuroise, a mis en lumière le dynamisme de doctorants ou postdoctorants dont les recherches concernent le développement, dans le Sud, mais également ici… I ls sont en Faculté de droit, de sciences, de philosophie et lettres ou de sciences économiques, sociales et de gestion. Leurs projets vous emmènent dans plus de vingt pays et vous éclairent sur des problématiques plus intéressantes les unes que les autres : droit de l’enfant, conséquences des changements climatiques, microfinance dans les pays en voie de développement, sécurité alimentaire, enjeux de l’accès aux ressources naturelles, politiques d’immigration, biodiversité, normes sociales, programmes sanitaires, etc. « Ces jeunes chercheurs tentent de mieux comprendre le monde et de contribuer, à court, à moyen ou même à long terme, à la fois à l’amélioration des conditions de vie des populations du Sud et à un développement durable pour tous » résume le professeur Marcel Rémon, directeur de la FUCID. « Ce coup de projecteur a illustré la vitalité et l’intérêt des recherches (post)doctorales dans ce domaine, mais il a également invité à découvrir l’ensemble, bien plus large, des projets et collaborations de développement menés à l’Université, que ce soit par les scientifiques et académiques ou par la FUCID ». E.D. NEPTUN LE PATRIMOINE PRÉCIEUX DE L’UNAMUR EN LIGNE L es Réserves précieuses de la Bibliothèque Universitaire Moretus Plantin (BUMP) et du Centre de Documentation et de Recherche Religieuse (CDRR) offrent un choix de livres et de pièces remarquables, datant de la fin du Moyen Age à nos jours : manuscrits et autographes, livres imprimés, recueils de planches gravées, cartes et plans anciens, journaux, mais aussi, monnaies et médailles, collection sigillographique, photographies et cartes. Ce patrimoine précieux est désormais accessible à un large public grâce à sa numérisation et à sa mise en ligne ! Le portail NePtUN (NumÉrisation du PaTrimoine de l’Université de Namur), développé par la BUMP, est le fruit de nombreuses collaborations entre les chercheurs, les bibliothécaires et les informaticiens. Son développement n’est pas terminé. À terme, il donnera accès à d’autres pièces remarquables de l’UNamur : modèles botaniques, herbiers historiques, objets scientifiques, archives dignes de conservation et de consultation, etc. http://neptun.unamur.be/ L’Europe vise une innovation responsable Introduire la réflexion éthique dans les processus d’innovation : tel est l’objectif d’un projet de recherche européen coordonné par Philippe Goujon, professeur à la Faculté d’informatique de l’Université de Namur. C e projet Governance of REsponsible innovATion (GREAT) réunit plusieurs partenaires autour de l’UNamur : l’Université d’Oxford, l’Université Montfort, l’Université nationale d’Irlande, le VTT Technical Research Centre of Finland, l’Université Paris Descartes et la société Signosis (Belgique). « À la fois, l’Union européenne veut éviter de se retrouver face à des scandales tels ceux de la dioxine ou de l’amiante et la population actuelle est très attentive aux enjeux des innovations technologiques, elle réagit et demande des comptes » explique le professeur Goujon. « On retrouve cette même préoccupation chez les chercheurs et les industriels. Aujourd’hui tout le monde s’accorde pour dire que si l’innovation est essentielle à la vie économique et à la bonne santé d’un pays, elle ne peut se faire sans en mesurer les implications sociales et éthiques ». DES PISTES POUR L’UNION EUROPÉENNE L’objectif de GREAT est de dresser un état des lieux des conceptions de l’innovation responsable en Europe afin de dresser une typologie et une analyse critique de ces dernières. Cette grille servira ensuite d’outil diagnostic pour plusieurs projets de recherche. Il s’agira alors de proposer à la Commission européenne des pistes de solutions destinées à dépasser les limites identifiées, et à définir une innovation qui intègre davantage la réflexivité éthique et les attentes de la société. E.D. www.great-project.eu Réseau mondial, modèle unique Philippe Goujon est partenaire d’un autre projet européen consacré à l’innovation responsable : Global Model and Observatory for International Responsible Research and Innovation Coordination. L’objectif est de définir un modèle d’innovation décrivant les recommandations, les moyens et les structures pratiques nécessaires, modèle qui devrait être applicable en-dehors de l’Europe. Participent notamment à ce projet : Fraunhofer IPK (Munich, coordinateur), une société dédiée à la promotion de la recherche appliquée, l’Université d’Oxford, l’Université du Chili, l’Université de Sienne, l’Université Malaysia Sarawak et l’Institut technologique Kyushu (Japon). ÉDITION Claire Rommelaere et Laurent Ravez (eds), La maternité, autrement. Un bébé pour une autre, un bébé toute seule, un bébé avec une autre femme, Presses Universitaires de Namur, 2013 Cet ouvrage étudie trois types de maternité qui suscitent encore de vifs débats de société : la maternité pour autrui, en solo ou avec une autre femme. L’approche interdisciplinaire du sujet (médecine, sciences sociales et juridiques, arguments religieux…) ainsi que les travaux de recherche et l’expérience pratique des auteurs permettent de mieux comprendre les questions concernant les nouvelles maternités et d’affiner son raisonnement éthique. Sarah Auspert, Isabelle Parmentier, Xavier Rousseaux (eds), Buveurs, voleuses, insensés et prisonniers à Namur au XVIIIe siècle : Déviance, justice et régulation sociale au temps des Lumières, Presses Universitaires de Namur, 2013 Sur base d’archives administratives ou judiciaires, cet ouvrage dévoile plusieurs facettes de la vie sociale namuroise du XVIIIe siècle et propose une réflexion sur les phénomènes de déviance, de justice et de prise en charge des problèmes sociaux de l’époque. Philippe Martin, Les familles des Plantes à fleurs d’Europe. Botanique systémique et utilitaire, Presses Universitaires de Namur, 2013 Ce livre s’adresse à tous ceux qui s’intéressent à la botanique descriptive, aux étudiants en sciences biologiques, sciences pharmaceutiques, bio-ingénierie, mais aussi aux professionnels de la biodiversité ou de l’exploitation végétale, sans oublier les naturalistes. Michel Brix, Nerval. Glanes et miettes de presse, éditions Honoré Champion, 2013 Les études réunies dans ce volume concernent toutes la vie et l’œuvre de Gérard de Nerval. Elles se fondent notamment sur des dépouillements effectués dans les journaux et périodiques du XIXe siècle et elles ont pour objectif d’enrichir ou, en d’autres cas, de préciser nos connaissances sur l’auteur d’Aurélia. Le pape noir, genèse d’un mythe et Rigorisme contre liberté morale et Les Provinciales : actualité d’une polémique antijésuite sont les nouvelles parutions proposées par la Collection « Petite Bibliothèque jésuite » des éditions Lessius, dont Pierre Sauvage, s.j., professeur émérite de la Faculté de philosophie et lettres, est directeur éditorial. Toutes les infos sur www.editionslessius.be Gérard de Nerval et Henri Delaage, Le Diable rouge. Almanach cabalistique pour 1850, illustrations de Bertall, Nadar, etc., présentation de Michel Brix, Bassac (Charente), éditions Plein Chant, 2013. Avec l’aide de Henri Delaage et de quelques illustrateurs, Gérard de Nerval a composé ce Diable rouge, qui se voulait « Almanach cabalistique pour 1850 ». Il intéressera tous ceux qu’attirent les sciences occultes, mais aussi tous les curieux d’histoire littéraire et d’histoire des idées. Le Diable rouge témoigne de ce que fut la spiritualité romantique, dans laquelle se rejoignaient élans religieux, théories millénaristes et doctrines politiques socialisantes. Françoise Mies (éd), Que soit ! L’idée de création comme don à la pensée, Éditions Lessius, 2013 Ce recueil s’ouvre par une section dédiée à la Bible, examine ensuite le déploiement de l’idée de création dans le judaïsme, le christianisme et l’islam. La pensée de l’Inde, qui ignore l’idée de création, offre un contrepoint saisissant. L’idée de création est aussi questionnée dans différentes sciences. Son rayonnement est enfin évoqué dans les arts, qui mettent en œuvre un principe de créativité et proposent une théologie picturale ou sonore de l’acte créateur. Mieux vivre avec ses émotions « Qu’elles soient agréables ou désagréables, les émotions sont indispensables à notre vie. Mais il est essentiel de ne pas les laisser nous envahir. Il faut pouvoir calmer notre colère pour nous faire entendre, atténuer notre joie si elle est inopportune, apprivoiser nos angoisses… plutôt que de nous emporter et de détruire les liens qui comptent. Apprendre à vivre mieux avec nos émotions nous rend moins vulnérables aux difficultés de la vie, fluidifie nos relations et améliore notre bien-être » explique Martin Desseilles, directeur du Département de pyschologie. Il a fait paraître, aux éditions Odile Jacob et en collaboration avec Moïra Mikolajczak (UCL), un ouvrage pratique et accessible à tous : Vivre mieux avec ses émotions. http://www.mesemotions.org/ INÉDIT 7 Transmettre LibreCours • MAGAZINE DE L’UNIVERSITÉ DE NAMUR • N° 89 / JUIN 2013 FORMATION CONTINUE MASTER COMPLÉMENTAIRE EN INFORMATIQUE ET INNOVATION La Faculté d’informatique et le Département des sciences de gestion proposent un nouveau master complémentaire en informatique et innovation. Au programme : l’acquisition de compétences en Business Analysis et en Gouvernance IT… soit la formation d’un profil recherché désespérément par les entreprises ! Ce master de l’UNamur est inédit en Fédération Wallonie-Bruxelles. G râce à leurs compétences en Business Analysis, les diplômés de ce master pourront accompagner le changement et l’innovation dans les entreprises, en assurant la médiation entre les clients et les spécialistes de l’informatique. Et grâce à celles en Gouvernance IT, ils seront capables de réaliser des modèles d’affaire et d’entreprise dans lesquels l’innovation technologique se retrouve parfaitement alignée sur la stratégie de l’entreprise et qui prennent en compte la complexité technologique, organisationnelle, commerciale et financière. « Non seulement ce master innovant est un pont vers des postes stratégiques, variés et évolutifs, mais aussi, il répond à un réel besoin des entreprises » insiste Naji Habra, doyen de la Faculté d’informatique. « Actuellement, pour réunir ces différentes compétences, les entreprises sont en effet obligées de recourir à des personnes de formations différentes, ce qui augmente les risques d’incompréhension. Les études récentes menées par la fédération de l’industrie technologique Agoria relèvent d’ailleurs cette pénurie, et différentes institutions publiques la relaient également ! ». Le lien avec les réalités du monde du travail est également assuré par le fait que ce programme de master complémentaire est agréé par des entreprises leaders du secteur, et que certains cours sont assurés par l’un des spécialistes reconnus du domaine : Yves Pigneur. Ce master est ouvert aux porteurs d’un diplôme de 2e cycle universitaire et adapté à un public professionnellement actif, tant dans sa pédagogie (études de cas, échanges entre étudiants et avec l’enseignant, discussion d’articles ou de livres) que dans son organisation pratique : cours regroupés sur une ou deux journées, possibilités d’étaler le programme sur deux ans, etc. Cinéma & enseignement Le cinéaste belge Frédéric Fonteyne, réalisateur notamment de « Tango Libre » (2012), « Une Liaison pornographique » (1999) et « La Femme de Gilles » (2004), est venu à la rencontre de professeurs de français en formation à l’UNamur. L’occasion d’évoquer les enjeux d’une éducation au cinéma. E nseigner l’analyse du langage cinématographique est essentiel pour Frédéric Fonteyne. « Apprendre à décrypter des films est important parce que le cinéma est un mode d’expression qui a une puissance gigantesque dans notre société, en particulier auprès des jeunes » explique le réalisateur. « Tout le monde n’a pas les mêmes chances. Il est important que l’école puisse donner l’occasion de découvrir un autre cinéma que celui du box-office, en particulier à ceux qui n’y auraient pas accès autrement ! Ces cours d’analyse sont un bon moyen d’y arriver. Je fais partie de ces élèves à qui l’école a fait découvrir la littérature, et cela a changé ma vie… Or le cinéma aussi est une porte qui s’ouvre sur des mondes que notre quotidien nous cache bien souvent… ». C’est donc bien volontiers que Frédéric Fonteyne a animé la formation « cinéma » proposée aux professeurs de français de l’Enseignement secondaire, aux côtés de JeanBenoît Gabriel, à l’initiative de ce module de formation continuée du Centre d’études et de documentation pour l’enseignement du français de l’UNamur. La formation était articulée autour du dernier film du réalisateur : « Tango Libre », tourné dans l’univers carcéral et joué notamment par François Damiens et Sergi Lopez. LE CINÉMA COMME OUTIL IDENTITAIRE Pour ce réalisateur belge, la question d’une sensibilisation au cinéma rejoint « des questions profondes sur l’identité de notre pays. Depuis plusieurs années, la Flandre a une vraie volonté politique de reconstruire son identité via le cinéma, mais aussi via le théâtre, la danse, etc. Les films flamands font des centaines de milliers d’entrées en Flandre même, et corollairement, il y a davantage de moyens pour faire plus de films, et de qualité. Aujourd’hui, on sent qu’il existe une réelle conscience identitaire et les citoyens flamands sont fiers de leur cinéma et de leurs artistes ». Et de notre côté de la frontière linguistique ? Aucune politique similaire, et les films belges francophones, bénéficiant pourtant d’une grande reconnaissance internationale, sont rarement des succès de foule en Wallonie et à Bruxelles… « J’adhère totalement aux initiatives du Cedocef qui encouragent la sensibilisation au cinéma, notamment belge, dans l’enseignement secondaire. Mais si ces initiatives ne peuvent s’intégrer dans une politique globale, quel est réellement l’impact ? Nous restons des Don Quichotte… » conclut Frédéric Fonteyne. E.D. Débat avec Joachim Lafosse Échanges entre Frédéric Fonteyne et les participants à la formation du CEDOCEF en mars dernier. Dans le cadre de son cours « Analyse du langage cinématographique », Jean-Benoît Gabriel avait invité Joachim Lafosse, réalisateur du film « À perdre la raison » (2012). Après la projection de ce film dans le cadre du Ciné-club du Quai 22, le réalisateur belge a participé à un débat animé par deux étudiantes de bac 3 en langues et littératures romanes suivant ce cours. http://mcbagi.unamur.be/ FACULTÉ DE DROIT Dynamisme des étudiants Ce deuxième quadrimestre, les étudiants de la Faculté de droit ont multiplié les activités ! D ans le cadre de son cours de droit naturel, le professeur Jacques Fierens a proposé à ses étudiants de bac 3 de monter Antigone afin qu’ils « s’approprient la matière au travers d’un texte qui les incite à méditer et à créer, et plus largement, afin qu’ils expriment à leur façon la constante recherche du sens qui habite chacun ». Une expérience très appréciée par la quinzaine de participants, et par le public qui a répondu présent ! Le professeur Nathalie Colette-Basecqz et son assistante Noémie Blaise ont quant à elles invité les étudiants à s’investir dans des procès fictifs, tout d’abord à Namur, afin de sélectionner les participants au concours de droit international humanitaire de la Croix-Rouge. Ce sont Maude Biettlot et Florian Poncin qui ont représenté l’UNamur lors de ce dernier. « La dynamique participative et responsabilisante de ces procès incite à recourir à l’esprit critique, d’initiative et d’autonomie, et cela motive beaucoup nos bacheliers ! » commente le professeur namurois. Un autre concours a motivé les étudiants de bac 2 et 3 : un Tournoi d’éloquence co-organisé avec le jeune barreau de Namur. Coachés par des avocats en première année de stage au Barreau de Namur, les futurs juristes ont là une belle occasion de s’exercer pour la prise de parole en public. Florian Poncin (bac3) a remporté le premier prix suivi d’Olivier Voordeckers (bac 3) et de Launy Ngbota Dondo (bac 2). Enfin, le Cercle des étudiants en droit a organisé un débat sur le thème « Quel avenir pour la Belgique après 2014 ? ». Cette rencontre a réuni plus de 300 personnes autour de Paul Magnette (PS), Sabine Laruelle (MR), Melchior Wathelet (CDH), Georges Gilkinet (ECOLO), Laurent Brogniet (RWF) et Olivier Maingain (FDF). 8 Transmettre LibreCours • MAGAZINE DE L’UNIVERSITÉ DE NAMUR • N° 89 / JUIN 2013 CHAIRE FRANCQUI DEMAIN, QUE SERA LE WEB ? S erge Abiteboul distingue « donnée », « information » et « connaissance », et explique cette différenciation par un exemple : « Dans une station météorologique, les données sont les mesures de température, l’information est la courbe que vous avez constituée à partir de ces chiffres, et les connaissances sont les réflexions et conclusions que vous avez tirées de cette information ». Pour ce scientifique français, « les systèmes informatiques ont le même cheminement. Au départ, il s’agissait de gérer des données, et assez vite est né l’intérêt pour la gestion d’informations contextuelles. Le challenge de demain sera de gérer efficacement les connaissances, au travers du Web, ce réseau mondial devenu incontournable et rassemblant des milliards d’utilisateurs, ce monde numérique en croissance exponentielle : il double tous les 18 mois ! ». Grâce à une Chaire Francqui1, la Faculté d’informatique a reçu Serge Abiteboul, directeur de recherche à l’Institut National de Recherche en Informatique et Automatique (INRIA, France), membre de l’Académie française des sciences et du Conseil national du numérique… et également romancier. En cinq leçons, il a dressé un portrait fabuleux du « Web de demain ». GESTION DE CONNAISSANCES COLLECTIVES En effet, gérer à la fois un réseau de milliards d’utilisateurs et tout autant de machines interconnectées raisonnant collectivement nécessite encore de nombreux projets de recherche. « Le Web des connaissances repose sur la participation et l’interaction des utilisateurs, il contient ainsi une masse importante de connaissances dont une bonne partie est particulière, imprécise, incertaine, parfois incohérente. Le challenge est Serge Abiteboul (2e à d.) entouré (à gauche) d’Anthony Cleve, chargé de cours à la Faculté namuroise et du professeur Jean-Luc Hainaut, qui l’avaient invité pour cette Chaire Francqui, et (à droite) du doyen Naji Habra, qui s’est réjoui d’accueillir dans sa faculté un professeur « qui partage notre vision de l’informatique comme une science à part entière et non comme un simple outil ». LANGUES ET LITTÉRATURES CLASSIQUES que les systèmes informatiques soient capables d’en générer des connaissances, d’évaluer automatiquement la qualité des sources d’informations, de décider ce qui est vrai ou faux, de répondre à l’utilisateur dans un langage directement compréhensible… sans compter le défi technique du dialogue entre un nombre gigantesque de systèmes informatiques ». Cette Chaire a également été l’occasion pour l’orateur de pointer les questions sociétales et philosophiques soulevées par ces développements et ceux à venir : notamment, la protection de notre vie privée (les systèmes demandant toujours plus de données à caractère personnel), la marchandisation et la perte de neutralité du Web, et le creusement de la fracture numérique. « Nos comportements et nos choix techniques ne sont pas neutres » rappelle Serge Abiteboul. Profitons donc que le Web relève d’une démarche participative pour contribuer à la construction d’une société éthique ! E.D. Les supports des conférences sont disponibles en pdf ou vidéo sur www.unamur.be/info/francqui2013 1 La Fondation Francqui promeut la recherche et l’enseignement universitaires en Belgique, notamment en octroyant aux universités des chaires leur permettant d’accueillir un scientifique de renom. ENSEIGNEMENT La Chaire Francqui met l’hellénisme à l’honneur TRAVAUX PRATIQUES UNIQUES Saviez-vous que chevaux de course et humains passent des tests d’efforts similaires ? Une pratique qui a inspiré le Département de médecine vétérinaire à proposer des séances de travaux pratiques originales… Une pédagogie unique en Belgique francophone et bien appréciée par les étudiants ! Dans le cadre de la Chaire Francqui au titre belge 2012-2013 accordée à la Faculté namuroise de philosophie et lettres, Charles Doyen, chercheur FNRS de l’UCL, a donné six leçons sur le thème « La Grèce en chœurs : rémanences poétiques, polyphonies politiques ». E n mettant à leur disposition les moyens d’inviter des chercheurs et professeurs extérieurs, la Fondation Francqui offre aux Universités un ballon d’oxygène très apprécié. Cette année, le poste accordé à la Faculté de philosophie et lettres revenait au Département de langues et littératures classiques. Le choix s’est d’emblée porté sur Charles Doyen (UCL) qui explore de multiples facettes de l’hellénisme au travers de la religion, de l’économie et de la littérature. « Jeune chercheur, certes, mais éminent » soulignait le recteur, Yves Poullet, en introduisant la leçon inaugurale en février dernier. Lors de ses leçons à Namur, Charles Doyen a exploré les épopées fondatrices de l’hellénisme, dont seules sont préservées l’Iliade et l’Odyssée Anne-Marie Doyen, directrice du Département de langues et littératures classiques, et l’orateur de la Chaire, Charles Doyen. homériques. Il a montré comment les valeurs qu’elles véhiculent, tel l’idéal du héros, ont imprégné la vie religieuse, politique et sociale de la Grèce antique. À l’époque alexandrine, le texte jusque-là vivant de ces épopées que récitaient les aèdes sera figé par les travaux des premiers philologues, mais ces épopées n’en féconderont pas moins, quelques siècles plus tard, la littérature latine et le monde romain. « La difficulté était de faire un choix parmi les sujets de prédilection de Charles Doyen » précise le Département de Langues et littératures classiques. « Nous avons respecté un impératif pratique : le thème de la chaire devait s’insérer dans le programme des baccalauréats de philosophie et lettres ». Consciente que la connaissance du grec et de l’hellénisme est essentielle, et qu’elle est indispensable aux historiens, archéologues et philosophes de l’Antiquité, l’UNamur lui préserve en effet une place de choix dans son enseignement. Un point de vue largement partagé par le recteur, qui a déclaré dans son discours : « En chacune de nos facultés universitaires, nous sommes en réalité les héritiers de la Grèce, même si nous nous comportons aujourd’hui trop souvent en enfants gâtés qui s’emparent de l’héritage sans reconnaître leurs dettes ». P.C. 75 étudiants de bac 3 en médecine vétérinaire ont testé leurs performances physiques au milieu des chevaux et des moutons… de Faulx-les-Tombes. Le Centre de Recherches Ovines (CRO) de l’UNamur permet en effet aux bacheliers vétérinaires d’apprendre à manipuler et soigner les animaux, à aider lors des naissances d’agneaux, etc. À l’issue de leur troisième année, ces étudiants deviennent même leurs propres cobayes le temps d’une après-midi ! Les séances de physiologie sportive les invitent en effet à effectuer des courses à pied de 12 ou 45 minutes et des sprints. Objectif : mesurer leurs performances physiques et notamment l’augmentation du taux de lactates, ces sels de l’acide lactique produits par les cellules musculaires lors d’un effort intense. « Ils connaissent le fonctionnement de chaque système du corps animal, et humain. Leur cours de physiologie intégrée leur apprend maintenant à voir comment les systèmes interagissent entre eux. Ces exercices physiques couplés aux mesures prises sur eux-mêmes et sur les deux chevaux participant aux séances sont une belle comparaison pratique » explique Nathalie Kirschvink, professeur au Département de médecine vétérinaire et directrice du CRO. « En outre, travailler avec les chevaux les motive, et l’exercice est bon pour leur santé ! ». Transmettre LibreCours • MAGAZINE DE L’UNIVERSITÉ DE NAMUR • N° 89 / JUIN 2013 PRINTEMPS DES SCIENCES CONCOURS BE PRODIGIOUS CARTON PLEIN POUR L’UNAMUR ! Afflux d’eau et de public ! L’édition 2013 du Printemps des sciences, consacrée aux défis de l’eau, a rencontré un vif succès à l’UNamur : les spectacles et conférences proposés au grand public ont accueilli un millier de visiteurs, tandis que les activités réservées aux écoles maternelles, primaires et secondaires ont vu leur fréquentation augmenter de 30 %… soit plus de 6000 étudiants supplémentaires qui ont afflué sur le campus en une semaine ! U n beau succès donc pour cette semaine de sensibilisation aux sciences. Organisée dans les universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles, elle a été, à Namur, l’occasion d’une soixantaine d’activités, grâce aux nombreux partenaires extérieurs et bénévoles qui se sont joints à l’équipe organisatrice, Atout Sciences : ateliers, jeux, expositions interactives, séances en laboratoire, visites guidées, présentations de travaux, conférences, débats, projections de films, etc. Nouveauté de cette année : le printemps s’est exporté en ville, avec le rallye des sciences. Dédié à l’Antarctique, ce parcours proposait de résoudre une énigme articulée autour des Neuf étudiants de l’UNamur ont été primés pour leur projet innovant au sortir du concours BeProdigious, proposé par le Bureau Économique de la Province (BEP) et l’Université de Namur, dans le cadre du Plan Marshall 2.vert, avec le soutien de l’Agence de Stimulation Économique (ASE). thèmes de l’énergie et du chaud et du froid. En prime, la possibilité de s’entretenir avec des invités de marque : les explorateurs belges Dixie Dansercoer et Sam Deltour, détenteurs du record mondial de la plus longue expédition autonome en Antarctique ! Parmi les autres coups de cœur de l’édition 2013 : trois spectacles proposés aux enfants de 2 à 5 ans, et la conférence « les mathématiques sont la poésie des sciences », proposée par le Département de mathématique et la Maison de la poésie de Namur. Elle a rassemblé 250 personnes. En parallèle de cette conférence et également avec la Maison de la Poésie, et les Midis de la Poésie de Bruxelles, le Département de mathématique et celui de langues et littératures françaises et romanes ont proposé à leurs étudiants un atelier d’écriture sur le thème de l’eau. « L’objectif était de rassembler des étudiants scientifiques et littéraires autour d’une création commune afin que chacun s’enrichisse du point de vue de l’autre », explique Renaud Lambiotte, professeur au Département de mathématique et co-organisateur de cet atelier. E.D. SCIENCES ÉCONOMIQUES L’ESL souffle cinq bougies Il y a cinq ans, l’UNamur et l’UCL mettaient en commun leurs savoir-faire en matière d’enseignement dans le domaine de l’économie. L’Economics School of Louvain était née. Libre Cours a profité du 5e anniversaire de l’ESL pour mettre en lumière ses résultats. Les trois équipes gagnantes sont constituées d’étudiants en gestion de l’Université de Namur. L a création de l’Economics School of Louvain a permis aux deux universités de mettre en avant leurs domaines de prédilection. À Namur, les spécialisations en enseignement se sont dirigées vers les thématiques portées par les centres de recherche en économie du développement (CRED), en politique économique et régionale (CERPE) et en finance (CEREFIM). Les programmes ont été revus en profondeur pour supprimer les doublons, offrir aux étudiants une plus grande variété d’options et, toujours, la meilleure visibilité possible au niveau international. « Grâce à notre collaboration et depuis les dernières refontes du programme, nous pouvons offrir aux étudiants 11 options de trois cours. La majorité des options reflète les forces respectives des deux institutions mais certaines n’ont pu être créées que par la collaboration entre nos universités » explique le professeur Eric Toulemonde, directeur du Département des sciences économiques de l’UNamur et président en alternance de l’ESL. « Ainsi, les étudiants viennent à Namur pour suivre les options sur l’économie du développement, la politique macroéconomique et l’économie financière, et l’analyse économique de l’intervention publique. Cette dernière option donnée à Namur par des professeurs des deux universités renforce la position en économie publique d’une université au cœur des institutions wallonnes ». L es étudiants des hautes écoles et des universités de la Province de Namur étaient invités à explorer leur potentiel créatif et leur esprit d’entreprendre. Comment ? En présentant leur projet, d’abord sur papier, puis oralement devant un jury de professionnels. « L’idée était de donner envie aux étudiants d’entreprendre, de leur permettre de croire en eux et d’avoir confiance en leurs idées. Les idées innovantes foisonnent en effet dans les auditoires ! Ce concours a permis aux jeunes de les exprimer » se réjouit Wafa Hammedi, professeur au Département des sciences de gestion qui a piloté le projet avec le BEP. Promotion 2012 de l’ESL L’ESL compte entre 250 et 300 étudiants de master. « Environ trois quarts des étudiants qui suivent un cours namurois sont originaires de Louvain » précise le professeur Toulemonde. « Grâce à nos programmes communs, nous avons pu développer des masters internationaux, avec Milan, Lisbonne, Genève, Maastricht et Varsovie. Les étudiants suivent un programme d’un an chez nous et l’autre année dans l’université partenaire, avec un double diplôme à la clé. Nous proposons aussi plus de cinquante destinations pour des échanges d’un quadrimestre grâce à des accords bilatéraux ». Pour permettre cette internationalisation, augmenter l’attrait de l’ESL pour les étudiants étrangers et préparer les étudiants à évoluer dans un environnement professionnel international, la moitié des cours se donne en anglais. P.C. Une cinquantaine d’étudiants des différents établissements de l’enseignement supérieur ont participé au concours : un succès pour une première édition ! Leurs projets ont été évalués au regard de leur originalité et de leur potentiel de développement (aussi bien du point de vue technique que financier), et ils devaient également répondre à un besoin. Le premier prix revient à Delphine Vanvooren, Julie Yang et Tom Callaert. Leur projet « GreenTUb » est un mécanisme permettant d’éviter la perte d’énergie dans les maisons. Yannick André, Julien Becquevort et Kerlin Nghunza remportent le deuxième prix avec leur système « AEPS », qui améliore la sécurité dans les voitures contre le vol, et le troisième prix a été décerné à Marie Brichard, Valentine Huys et François-Xavier Deneffe, pour leur projet « The Smart Patch », qui permet de controler l’équilibre alimentaire via un système qui interagit avec la peau. E.D. 9 10 Dialoguer LibreCours • MAGAZINE DE L’UNIVERSITÉ DE NAMUR • N° 89 / JUIN 2013 INTERUNIVERSITAIRE ANALYSE PAR RÉACTIONS NUCLÉAIRES CALCUL NUMÉRIQUE À L’UNAMUR : CAPACITÉ DOUBLÉE, ÉNERGIE ÉPARGNÉE La nouvelle Plateforme technologique en Calcul Intensif (PTCI) de l’Université permet de doubler les moyens de calcul numérique utiles à plus de cent chercheurs et aux étudiants. De plus, elle est deux fois moins énergivore que la précédente ! L a capacité de la plateforme est désormais de 14 Tflops, c’est-à-dire de 14 000 000 000 000 opérations par seconde. Et cela grâce à 1000 cœurs de calcul interconnectés et à un espace de stockage de 70 Terabytes. Des moyens bien nécessaires puisque, comme le rappelle Luc Henrard, professeur au Département de physique et membre du comité du CÉCI : « Le calcul numérique est devenu une composante essentielle de la recherche dans de nombreux domaines, de la cosmologie aux nouveaux matériaux, en passant par la chimie théorique, la biologie cellulaire et la finance quantitative… Rien que pour l’UNamur, ce sont plus de 100 chercheurs des Départements de mathématique, physique, chimie et biologie ainsi que de la Faculté des sciences économiques, sociales et de gestion qui sont concernés ». Le CÉCI, c’est le Consortium des Équipements de Calcul Intensif de la Fédération WallonieBruxelles, financé par le FSR-FNRS, dont l’UNamur est membre depuis sa création en 2011. Ce groupe de 500 chercheurs favorise l’exploitation rationnelle et optimale des équipements nécessaires à la simulation numérique dans les cinq universités (UCL, ULB, ULG, UMons et Une expertise partagée C’est au Centre de recherches en Physique de la Matière et du Rayonnement (PMR) que l’Institut de NanoSciences de Paris (INSP, Université Pierre et Marie Curie) a trouvé un laboratoire assorti des compétences adéquates pour poursuivre ses recherches. UNamur). Il encourage également les formations communes, l’échange d’expertise et de bonnes pratiques, et pérennise l’appui technique aux utilisateurs. Le CÉCI a ainsi permis de fournir de nouveaux moyens dans chacune des universités, la PTCI en est le résultat pour Namur. NOUVELLE FILIÈRE DE MASTER Une plateforme qui profite également à l’enseignement. « Une partie de la capacité est réservée aux étudiants, pour l’apprentissage de méthodes numériques scientifiques et pour l’utilisation de logiciels spécialisés » explique Luc Henrard. « Le Département de physique lance d’ailleurs, dès la rentrée prochaine, une filière numérique pour le master en physique ». La PTCI a été inaugurée à l’occasion de la journée du groupe de contact FRS-FNRS de Calcul Intensif réunissant tous les utilisateurs de calcul numérique issus des universités francophones de Belgique. Cette journée de conférence à Namur avait pour point d’orgue l’intervention du professeur Erik Deumens, directeur du Hight-Performance Computing Center de l’Université de Floride, venu expliquer l’évolution et les enjeux du calcul intensif. À l’occasion de cette inauguration, les chercheurs namurois ont exposé leurs « œuvres numériques » : des résultats scientifiques présentés sous forme graphique et imprimés sur des feuilles métalliques, grâce au concours d’Atout Sciences. Cette figure représente les « Résonances dans les monopoles de Brout-Englert-Higgs ». Le calcul intensif permet d’explorer les caractéristiques physiques d’objets nouveaux, comme ces monopoles de Brout-Englert-Higgs, qui sont issus d’extensions de la physique standard. Le calcul de leurs propriétés permet d’élaborer des tests expérimentaux qui pourront contraindre les théories prédisant l’existence de ces nouveaux objets. Pour établir les propriétés résonantes de ces objets hypothétiques illustrées sur la figure, il a fallu environ une semaine de calcul avec 50 cœurs, soit plusieurs milliers d’heures d’un ordinateur de bureau. Guy Terwagne, Dhafira Zeguna, post-doctorante à l’INSP, Jean-Jacques Ganem, maitre de conférences à l’INSP et Ian Vickridge, directeur de l’INSP, autour d’une chambre de visite de l’INSP installée sur l’accélérateur du LARN. E n effet, pour cause de travaux, l’INSP était à la recherche d’un laboratoire disposant à la fois d’un accélérateur à particules et du savoir-faire nécessaire à l’utilisation de celui-ci pour l’analyse et la mise au point de matériaux innovants en vue d’applications dans les secteurs de la microélectronique ou de l’énergie renouvelable. C’est plus particulièrement l’étude de la distribution d’éléments légers (azote, oxygène, etc.) au sein de matériaux qui intéresse l’équipe « couches nanométriques : formation, interfaces, défauts » de l’INSP… Or un des meilleurs laboratoires au monde dans ce domaine n’est pas loin de Paris : le Laboratoire d’Analyse par Réactions Nucléaires (LARN) du Centre PMR. « Nos équipes ont des compétences complémentaires, nous comptons donc mettre ce prêt de matériel à profit pour échanger nos savoir-faire et, pourquoi pas, jeter les bases de recherches communes sur de nouveaux sujets » explique le professeur Guy Terwagne, directeur du LARN. Et en effet, cette collaboration a déjà porté ses fruits. L’INSP a comme expertise le profilage de l’oxygène 18 qui doit se faire à très basse énergie, paramètre qui s’annonçait difficile à mettre en œuvre sur l’accélérateur du LARN, mais les physiciens namurois ont réussi et ont pu réaliser l’analyse sur un échantillon test proposé par les Parisiens. Une corde de plus à leur arc de compétences donc ! E.D. PROVINCE QUAND L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR NAMUROIS ET LE SECTEUR PUBLIC DIALOGUENT Pour la première fois, tous les acteurs de l’enseignement supérieur et les acteurs du secteur public d’une province se sont rencontrés pour ouvrir une réflexion sur la mise en place de nouvelles collaborations. C’est une fois encore en Province de Namur qu’est prise cette initiative originale. S i la réforme de l’enseignement supérieur et notamment la création des pôles académiques ne fait pas encore l’unanimité… en Province de Namur, ils sont déjà réalité. Ainsi, les institutions d’enseignement supérieur de la Province, tous réseaux et types confondus, collaborent activement depuis de nombreuses années. Elles ont une fois encore prouvé l’intérêt d’une telle interaction en organisant une après-midi de rencontre avec les acteurs du secteur public, un secteur public à multiples visages, puisque Namur est à la fois ville, province et capitale de la Wallonie. Des représentants des communes, de la Province et du Parlement wallon ont rencontré les acteurs de l’enseignement supérieur autour de différentes thématiques : l’action sociale, la santé, la culture, le tourisme, la coopération internationale, les TIC, l’économie & la finance locales, la mobilité, l’aménagement du territoire & le développement durable. Au cours de ces ateliers, les participants ont eu l’occasion d’apprendre à mieux se connaître, d’exprimer leurs attentes et leurs besoins et de présenter leur expertise. Les collaborations pourront prendre de multiples formes : des formations et des formations continuées qui soient plus en adéquation avec l’évolution de la société, des recherches disciplinaires et transdisciplinaires au service du secteur public, la mise à disposition d’expertise, ou encore l’encadrement de stages, travaux, mémoires et thèses de doctorat en lien avec le secteur public… Enthousiaste, Yves Poullet, recteur de l’Université de Namur, a conclu la réunion en insistant sur l’importance d’un pôle académique namurois. Celui-ci a la possibilité d’offrir une réponse innovante aux besoins de la société. Une réponse qui passe nécessairement par la création de synergies entre nos différents établissements d’enseignement supérieur, qui sont complémentaires, et par un ancrage plus important dans notre ville, notre province et notre région. A.M. Dialoguer LibreCours • MAGAZINE DE L’UNIVERSITÉ DE NAMUR • N° 89 / JUIN 2013 CONFÉRENCE REHNAM Après la crise, le beau temps ? Le REHNam (association des anciens professeurs de l’Unamur) avait convié pour une conférence Henri Bogaert, commissaire au Bureau fédéral du Plan et professeur d’économie, et Béatrice Delvaux, éditorialiste en chef du journal Le Soir. Le thème : Impacts à moyen terme pour la Belgique et la Wallonie de la crise économique et financière. QUE NOUS RÉSERVE L’AVENIR ? Selon le commissaire au plan, notre croissance va reprendre. En 2015, elle passerait à 1,6 %. Le taux de chômage va continuer à augmenter mais diminuera ensuite. Cependant, notre En mai et juin, l’Université a reçu trois ambassadeurs à qui elle a pu présenter ses activités ainsi que les projets qu’elle mène avec des universités ou entreprises issues de leur pays. F H enri Bogaert a expliqué le pourquoi de la crise actuelle. Elle trouve son origine dans la crise financière de 2008 et dans celle des finances publiques que traversent de nombreux pays de la zone euro depuis 2010. Il a rappelé que notre pays a connu plusieurs périodes de récession depuis trente ans. « En 1981, notre situation était comparable à celle de la Grèce, avec des taux d’intérêt de plus de 6 %, un grave problème de compétitivité et d’emploi ! ». Grâce à différentes mesures, comme la dévaluation et le blocage des salaires, le budget belge est revenu à l’équilibre en 2008. Mais aujourd’hui, nous faisons à nouveau partie des mauvais élèves européens… AMBASSADEURS À L’UNAMUR productivité baisse, ce qui n’est pas compatible avec les aspirations salariales des travailleurs, et notre taux de croissance demeure trop faible pour financer la protection sociale. « À politique inchangée, nous ferons face à une augmentation des coûts de 28 milliards d’euros, ce qui est infaisable ! Nous devons donc augmenter notre croissance, réfréner l’augmentation des dépenses liées à l’âge en postposant l’âge de la pension et épargner maintenant », a-t-il conclu. « NOTRE PAYS EST ÉCARTELÉ ! » Béatrice Delvaux a quant à elle mis l’accent sur la difficulté des gouvernements belges à prendre des mesures impopulaires, et évoqué la fracture, essentiellement sociologique, nord-sud de notre pays, ainsi que le rôle joué par la N-VA… qui pourrait gagner les élections fédérales en 2014 (porte ouverte aux ambitions nationalistes). Ces élections trop fréquentes sont une des faiblesses de notre pays selon la journaliste, contrairement à notre créativité par exemple. Sa conclusion ? « J’appelle les intellectuels à jouer leur rôle, à dire la vérité, à pointer du doigt ce qui ne va pas et à proposer des solutions ». Laurence Jados élix Ndayisenga, ambassadeur du Burundi, a pris connaissance des collaborations que notre université développe avec celle du Burundi (en droit, en physique, en didactique des mathématiques, etc.). Le projet de Business School développé à Bujumbura avec d’autres partenaires internationaux, dans le cadre du réseau jésuite, lui a également été exposé. L’ambassadeur du Japon, Mitsuo Sakaba, qui a été informé des projets menés de concert par les chercheurs namurois et leurs collègues japonais, souhaite voir se développer les contacts entre l’Unamur et les entreprises japonaises installées en Wallonie, ainsi que promouvoir la culture japonaise au sein de notre université grâce à de futurs événements culturels. Quant à l’ambassadeur du Chili, Carlos Appelgren, ce sont particulièrement les accords concernant les échanges d’étudiants et de chercheurs entre l’Université de Namur et deux universités de Santiago (l’Université Diego Portales et l’Université Alberto Hurtado - en cours de signature) qui lui ont été présentés, de même qu’un projet de recherche concernant l’innovation responsable dont la Faculté d’informatique et l’Université du Chili sont partenaires. GRANDES CONFÉRENCES NAMUROISES TROIS GRANDS NOMS POUR UN SUCCÈS Trois grandes conférences namuroises ont rythmé le 2e quadrimestre. Elles ont permis d’entendre Yves Coppens, Eric-Emmanuel Schmitt et François Bayrou. Des rendez-vous qui ont attiré 1500 personnes dans les auditoires namurois. Une belle fréquentation qui montre que ces rendez-vous lancés en 2012 deviennent un classique de la vie culturelle de la ville. L a saison 2013-2014 est d’ores et déjà annoncée, avec à la tribune : Bichara Khader (politique), Jean-Claude Guillebaud (philosophie), André Füzfa (science), Lytta Basset (spiritualité) et Sylvie Germain (littérature). www.gcnamur.be Quelle évolution pour l’Homme ? Des spiritualités et des hommes Eric-Emmanuel Schmitt, l’un des auteurs francophones les plus lus dans le monde, est passionné par la spiritualité. « La spiritualité, c’est arriver à donner un sens aux événements que nous vivons. Nous avons un besoin fondamental de donner du sens « invisible » à ce qui est « visible » a-t-il expliqué. « La spiritualité est multiple, elle peut prendre la forme d’une religion ou de l’athéisme… Ce sont toutes ces expressions et questionnements des hommes qui me passionnent et nourrissent mes écrits ». Une vision que le philosophe a explicitée en dialogue avec Charles Delhez et le public. Yves Coppens (au centre), en compagnie des organisateurs de ce cycle de conférences à Namur : le père Charles Delhez, aumônier de l’Université, et Annie Degen, membre de la Faculté de médecine et organisatrice des événements institutionnels. Ce paléontologue, professeur au Collège de France, est l’un des plus grands spécialistes français de l’évolution humaine. Il a montré, avec force exemples issus de sa riche expérience de terrain, comment l’acquis a pris le pas sur l’inné, expliquant ainsi pourquoi l’évolution de l’Homme s’est ralentie, puis arrêtée depuis 100 000 ans. L’alternative politique de François Bayrou Pour l’homme politique français François Bayrou, il est nécessaire de faire de la politique autrement, en tenant compte de l’évolution d’une société à jamais transformée par le web. « La dichotomie gauche-droite qui a longtemps guidé la politique n’est plus pertinente aujourd’hui. Notre société s’est complexifiée, la hiérarchisation s’est étiolée. Tout le monde veut participer, donner son avis sur les décisions… Pour pouvoir décider aujourd’hui, les hommes politiques se doivent donc de proposer un projet fort et porteur de valeurs, et l’accompagner d’un comportement responsable. Ils doivent proposer une voie qui leur permette de devenir de vrais leaders ! ». 11 12 Dialoguer LibreCours • MAGAZINE DE L’UNIVERSITÉ DE NAMUR • N° 89 / JUIN 2013 PARCOURS D’ANCIENS COMME HISTORIEN, JE SERAI… Inès Leroy et Jérémy Loncke, deux jeunes historiens, anciens de l’UNamur (candidatures, promotion 1999) qui ont continué à chercher… avant de trouver. L’une travaille aujourd’hui dans le secteur du patrimoine tandis que l’autre a changé totalement d’orientation et suit une formation en sylviculture. Quels bons souvenirs conservez-vous de vos années passées à Namur ? Inès : Il y en a beaucoup… Tout d’abord par rapport aux enseignants et à leur enseignement, je pense en particulier à René Noël, Philippe Jacquet, Guy Philippart et au Père Sauvage. Nous étions très bien encadrés, formés de manière extraordinaire, pas seulement dans notre discipline mais aussi sur le plan humain. Je me souviens aussi des bons moments liés à la création de l’association des anciens du département. Jérémy : Je n’ai pas de souvenir particulièrement représentatif. C’est surtout le contexte qui m’a marqué : l’environnement créé autour de nous par les professeurs et la bonne humeur qui régnait au sein de notre promotion. Ces deux candis faites à Namur sont une belle tranche de vie ! Votre formation à Namur avait-elle quelque chose de spécifique que vous n’avez pas nécessairement retrouvé par la suite ? Inès : Je pense que le véritable atout lié à nos candis est d’avoir appris la rigueur et la méthode, bien utiles pour bien structurer nos travaux, nos recherches. Tous deux dictent encore aujourd’hui notre manière de travailler. Jérémy : Et on ne s’en apercevait pas vraiment : l’ambiance était très familiale, décontractée, mais le niveau d’exigence était bien là. Ce n’est qu’a posteriori que je me suis rendu compte que nous avions de solides acquis. Vous n’avez pas enseigné longtemps dans le secondaire. Pourquoi ? Inès : je ne pensais pas être faite pour cela ; je l’ai testé pour être certaine. J’ai eu un excellent contact avec les élèves mais je sentais que ce n’était pas ma voie. Jérémy : J’ai fait l’agrégation en connaissance de cause et l’enseignement m’a plu. J’y reviendrai certainement, à temps partiel. Lorsqu’on est jeune, on n’est pas toujours à l’aise. Mais avec le temps… on se sent mieux armé pour enseigner. Après vot votre licence (UCL), vous continuez à étudier. Comment avezconcilié votre vie professionnelle vous conc et familia familiale avec le doctorat ? Inès : Quand je n’avais pas d’enfant, les choses relativement simples, après, un peu étaient rela Mais je me suis lancée dans un doctomoins… Ma rat car j’ai travaillé comme assistante au Centre t de Recherches d’Archéologie Nationale de l’UCL, Recherch sans diplôme en archéologie ce qui me posait diplôm certains problèmes notamment en termes de pro responsabilité sur chantier. J’ai donc décidé de responsabili reprendre des études en faisant les quatre ans de de bac et de master en deux années, puis la thèse. m Jérémy : J’a J’ai entrepris le doctorat suite à mon d’assistant de recherches à l’UCL, pour travail d’ass finalement ne pas passer ma thèse car je me suis orienté différemment dans mon schéma de vie. Depuis lors, je suis attaché dans une agence l fédérale, en tant qu’analyste RH. Aujourd’hui, c’est grâce à un congé parental que je termine une formation de technicien en sylviculture. re. Cela me permet de diversifier mes compépétences et d’envisager de nouveaux horizons ons professionnels… Pour vous Inès, quel a été le déclencheur de votre passion pour le patrimoine médiéval ? De fil en aiguille, à la fois par mes études d’histoire et celles d’archéologie… Pour mon doctorat, je réalise l’étude régressive d’un paysage pour localiser des zones d’implantations mérovingiennes et, à terme, pouvoir les fouiller. C’est donc un processus de reconstitution où l’interdisciplinarité est importante : je travaille avec une géomorphologue, avec des spécialistes en prospection électromagnétique, etc. C’est sans doute ce qui nous caractérise Jérémy et moi : cette curiosité d’aller vers d’autres disciplines qui nous enrichissent. Et vous Jérémy, pour la sylviculture ? C’est un contexte qui m’attire depuis toujours ; j’ai d’ailleurs effectué l’essentiel de mes recherches de deuxième et troisième cycles dans le domaine des sciences naturelles au Bas MoyenÂge. La sylviculture est en outre une discipline qui implique une réflexion sur plusieurs générations, et laisse des traces sur notre environnement. J’y retrouve donc une forme de dimension historique spécifique. C’est une réorientation peu banale, et il me semble que cela induit une certaine richesse au niveau du développement personnel. Et pour ne rien vous cacher, travailler au grand air est un vrai plaisir ! Selon vous, pourquoi estil important de continuer à financer les organisations qui sont centrées sur l’histoire ? Jérémy : L’intérêt de tels financements est manifeste car dans un contexte de mondialisation, d’échanges de savoirs et d’immédiateté de l’information, il reste important de continuer à rechercher et interpréter les pièces du puzzle ÉCHOS DE NOS ANCIENS qui nous a construits. L’histoire rend, à plus ou moins long terme, d’immenses services aux collectivités. Inès : J’approuve ce point de vue. Dans le cadre de ma recherche personnelle, je vois un impact direct de ces types de financement : comment répondre à une forte pression d’implantation immobilière ? Mon travail contient un enjeu économique qui consiste à identifier les zones de construction qui ne nuiront pas à l’élaboration de notre histoire locale. Plus généralement, je travaille pour un musée qui est subventionné et j’estime qu’il est de mon devoir de contribuer à ce que tous les publics profitent pleinement de l’argent public qui permet nos travaux historiques. Quels conseils donneriez-vous à celles et ceux qui commencent à étudier l’histoire ? Jérémy : Ne pas tarder à envisager la multidisciplinarité ; allier l’histoire à d’autres perspectives, complémentaires ou variées, afin d’ouvrir l’éventail de ses options professionnelles à court ou plus long terme. Inès : Oui, c’est judicieux. Il faut développer et pousser sa curiosité le plus loin possible, notamment en rencontrant des personnes qui ont diversifié leurs profils. J’annonce aussi une bonne nouvelle aux futurs étudiants : la pratique de l’histoire nous apprend à préciser, voire, dans certains cas, à remettre en cause, ce qu’on pouvait percevoir comme définitivement établi. Propos recueillis par Charles Angelroth TÉLÉVIE 2013 Michel Damar Thierry Leclipteux Olivier de Wasseige (licence en biologie, 1980), a reçu le Grand Prix des Alfers pour son entreprise Coris Bioconcept. Il est CEO et co-fondateur de cette société qui développe, produit et commercialise des kits de diagnostic rapide permettant de détecter les principaux virus et parasites responsables des troubles digestifs et respiratoires. La Province de Namur et le Bureau Économique de la Province ont voulu récompenser cette entreprise leader sur le marché belge et présente dans 65 autres pays. (maîtrise en informatique, 1986), co-fondateur et co-dirigeant d’une agence Web et multimédia, vient de publier un roman policier dont l’intrigue s’articule autour de la mort d’un Pape : Codes Condorcet. Suspens et enjeux sociétaux, religieux et philosophiques s’entremêlent dans cette fiction où les nouveaux moyens de communication (réseaux sociaux, forums de discussion sur le web, etc.) ne jouent pas un rôle anodin… L’auteur propose son livre en version ebook afin de promouvoir l’usage des liseuses électroniques, mais la version papier existe également ! (maîtrise en sciences économiques, 1974), expert en management public, vient de publier, avec Joseph Pirson, sociologue et philosophe, l’ouvrage Diriger à la lumière de l’Évangile, chez l’éditeur Lit Verlag. Cet essai explore une nouvelle piste de réflexion sur le management, en s’inspirant librement du Nouveau Testament. Les auteurs définissent vingt-huit valeurs et en déduisent des propositions concrètes pour la conduite de personnes. Diriger sur base de ces valeurs prend en compte la maturité, la responsabilisation des acteurs et leur besoin de s’épanouir dans leur travail. Infos sur www.codes-condorcet.com www.lit-verlag.de/isbn/3-643-90297-9 L’UNamur a apporté une contribution de 20.116 € à l’opération Télévie. Elle remercie tous ceux qui ont participé à cette récolte de dons : bénévoles, participants aux activités, et donateurs. Photo : Annie Degen (Faculté de médecine), Stéphane Lucas et Carine Michiels (Institut Narilis) et Bernard Masereel (Faculté de médecine), lors de la soirée de clôture de la 25e édition du Télévie. Une université, des visages LibreCours • MAGAZINE DE L’UNIVERSITÉ DE NAMUR • N° 89 / JUIN 2013 DISTINCTION Primée par l’American Astronomical Society Audrey Compère, assistante au département de Mathématique et membre du centre de recherche naXys, a reçu un Student Stipend Award de la Division on Dynamical Astronomy (DDA) de l’Union américaine d’astronomie (American Astronomical Society) pour ses recherches destinées à expliquer pourquoi la région transneptunienne compte nettement moins d’astéroïdes binaires que les autres régions plus proches du Soleil. ÉCHANGES Chercheur à Namur, jeune talent pour le Mexique Omar Lozano Garcia, postdoctorant au Namur Nanosafety Center (NNC) de l’Institut Narilis, vient d’intégrer le Réseau des talents mexicains, une association qui entend contribuer au développement du Mexique. Ce sont ses compétences en sciences des matériaux et notamment concernant la sécurité des nanomatériaux, qui sont sollicitées. PLUS D’INFOS SUR : nouvelles.unamur.be PLUS D’INFOS SUR : nouvelles.unamur.be DISTINCTION Premier lauréat d’une bourse doctorale en politique culturelle BOURSE Doctorante à Stanford L’Observatoire des Politiques Culturelles de la Fédération Wallonie-Bruxelles (OPC) a octroyé sa première bourse de recherche doctorale à Gilles Abel (Département de philosophie) pour ses travaux concernant la philosophie pour enfants et le théâtre jeune public. L’objectif est d’analyser quels sont les liens exacts qui unissent philosophie et théâtre pour enfants et quelles sont dès lors les pistes à explorer pour affiner notre connaissance des enfants, leurs apprentissages et leur épanouissement. Grâce à une bourse du Collège Interuniversitaire pour les Sciences du Management, Sophie Liénart, doctorante en sciences de gestion à l’Université de Namur, est pour un an en séjour de recherche au Centre de recherche en design de l’innovation de la prestigieuse Université Stanford. Elle y étudie comment les enjeux d’efficience énergétique sont perçus et mobilisés au sein d’IBM, ainsi que les impacts de cette mobilisation sur les processus d’innovation et la stratégie de l’entreprise. PLUS D’INFOS SUR : nouvelles.unamur.be PLUS D’INFOS SUR : nouvelles.unamur.be INTERUNIVERSITAIRE Une Chaire Franqui pour le professeur Su DISTINCTION Prix du Conseil supérieur de l’audiovisuel Rosario Debilio, chercheur au Centre de Recherche Information, Droit et Société (CRIDS) a reçu le Prix de la recherche du Conseil supérieur de l’audiovisuel pour son travail réalisé en clôture de son Master complémentaire en droit des technologies de l’information et de la communication (2011-2012) sur le thème : La gestion du spectre radioélectrique : son contexte et la répartition belge des compétences à la lumière de la jurisprudence constitutionnelle belge. Une Chaire Francqui au titre belge a été attribuée au professeur Bao-Lian Su, directeur de l’Unité de Chimie des Nanomatériaux. Il a ainsi tenu cinq leçons sur le thème « les matériaux vivants », à l’Université de Liège. PLUS D’INFOS SUR : nouvelles.unamur.be PLUS D’INFOS SUR : nouvelles.unamur.be NOMINATION NOMINATION Nouvelle vice-rectrice Directrice des relations internationales Professeure en Faculté d’informatique et chercheuse au CRIDS, Claire Lobet-Maris est vice-rectrice aux politiques de qualité, de développement durable et de genre. « Mettre de l’humanité dans les cerveaux de demain traduit bien ma vision de notre université. Chacune de mes trois missions me tient à cœur : la qualité comme démarche de sens, de responsabilité et de respect de l’autre pour chaque personne, comme pour l’institution ; le développement durable comme projet qui doit nous relier dans des pratiques innovantes en marge du consumérisme ambiant ; et le genre parce que l’université est la construction d’un monde qui ne peut se faire que dans la pluralité des regards et des sensibilités ». Professeure au Département des sciences de gestion et membre du Centre de recherche PRECISE et de l’Institut NARILIS, Annick Castiaux est la nouvelle directrice académique aux relations internationales. « Comme toutes les composantes de la société, le monde universitaire est confronté à une globalisation, accélérée par les nouvelles technologies (MOOCs) et la logique des classements. Dans ce contexte, il est urgent pour notre université de définir son positionnement dans un équilibre subtil entre ancrage local et reconnaissance internationale ». 13 14 Une Université, des événements LibreCours • MAGAZINE DE L’UNIVERSITÉ DE NAMUR • N° 89 / JUIN 2013 VIE ESTUDIANTINE EURAXESS L’UNAMUR RECONNUE PAR L’EUROPE Stop aux déchets ! Dans une optique de propreté du campus et de développement durable, l’Assemblée Générale des Étudiants (AGE) a lancé depuis février une phase pilote d’utilisation de gobelets réutilisables. Bien qu’encore non appliquée à l’ensemble des événements estudiantins, cette initiative unique en Wallonie a déjà permis d’économiser 8000 gobelets par semaine ! E n plus d’éviter le gaspillage et les déchets, ces gobelets permettent un nettoyage plus rapide des lieux utilisés lors d’évènements. Alors, rien que du positif ? « Oui, mais un tel système exige une gestion complexe (achat, nettoyage, entreposage, hygiène, gestion des cautions, etc.) de la part des étudiants. En outre, il coûte cher, car il faut investir dans les gobelets, le matériel de nettoyage et l’entreposage. Heureusement, le Bureau Économique de la Province de Namur nous sponsorise pour ce projet novateur » explique Dang Vinh Tran, président de l’AGE. L’économie de 8000 gobelets par semaine et les retours des responsables d’animation montrent que le système fonctionne, et peut s’étendre à l’ensemble des activités sur le campus. « Vous vous demandez sans doute pourquoi nous n’avons pas apporté le changement en une fois. Et bien tout simplement parce qu’assurer une telle logistique et habituer les étudiants à cette nouvelle pratique nécessite un laps de temps qu’il ne faut pas négliger. Chaque étape de la mise en place du système a fait l’objet d’une concertation avec les étudiants afin d’assurer un système efficace répondant aux attentes de Avant l’introduction des gobelets réutilisables, c’était plus de 30.000 gobelets par semaine qui étaient utilisés par les étudiants lors de leurs différentes activités, soit l’équivalent de 60 sacs poubelles de 100 litres ! chacun », souligne Gauthier Hecq, responsable environnement de l’AGE en charge du dossier. Notamment, chaque semaine, quatre étudiants assurent une permanence sur leur temps de midi afin de réceptionner les gobelets sales et en offrir de nouveaux propres. Il faut également gérer le système de caution et les stocks de gobelets. Maxime Vandeputte Depuis janvier 2013, la Commission européenne a entériné le plan d’action de l’UNamur concernant sa stratégie des ressources humaines et attribué à l’institution le logo HR EXCELLENCE IN RESEARCH, label de qualité favorisant la reconnaissance internationale d’une bonne politique de l’UNamur concernant les chercheurs… et les autres. « C ette reconnaissance de l’excellence de notre politique vis-à-vis des chercheurs est importante, car elle accroit notre visibilité internationale et est signe de l’attrait de notre université. Elle est importante également sur le plan du financement, car, à terme, certains financements européens, fédéraux ou régionaux pour la recherche ne seront accessibles qu’aux universités bénéficiant du logo » rappelle Isabelle Deheneffe, de l’équipe Euraxess Rights. Euraxess Rights est un des aspects du programme Euraxess destiné à augmenter l’attractivité de l’Europe pour les chercheurs et consiste à implémenter la Charte européenne du chercheur au sein de l’Unamur. Une implémentation qui a entraîné un scan complet des rouages de l’institution au bénéfice de tous, car améliorer le service à l’adresse des chercheurs a bien évidemment des répercussions pour les autres catégories de personnel… « Ce projet tombe à point nommé, car il répond au mouvement général qui traverse toutes les entreprises et institutions publiques : améliorer les conditions de travail et la gestion des ressources humaines » ajoute Dominique Dieng, également d’Euraxess Rights. existantes, et en dialogue des personnes qui ne communiquaient pas nécessairement. Cela permet de restructurer les services offerts et de rationaliser les ressources nécessaires. Les initiatives encouragées ou initiées par Euraxess Rights sont désormais nombreuses : constitution d’un « Welcome Pack » spécialement dédié aux chercheurs, redynamisation de la communication interne, amélioration de l’accompagnement de la carrière des chercheurs, en particulier grâce à « Prodoc ». Cette dynamique devrait également permettre de systématiser la formation à l’encadrement d’équipe, favoriser l’usage de l’anglais au sein des services administratifs, assurer une répartition équitable des charges d’enseignement et de recherche, rendre les procédures de recrutement plus transparentes, etc. Si l’Université bénéficie désormais du logo, rien n’est définitif, une auto-évaluation est en effet prévue pour 2015 et une évaluation externe pour 2017. Étapes dont la réussite est nécessaire pour obtenir l’accréditation permanente de l’Union européenne. Cette démarche qualité est bien entendu menée de concert avec le vice-rectorat à la qualité. E.D. 2014 ANNÉE ALLEMANDE EN VUE POUR L’UNIVERSITÉ! SUR LE TERRAIN Le principe n’est pas de réinventer la roue, mais de mettre en lumière les multiples initiatives http://www.unamur.be/ universite/services/euraxess BONS SOUVENIRS DE L’UNAMUR! Qu’ils viennent d’Europe, d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique, les chercheurs étrangers qui ont séjourné à l’Université de Namur renvoient une image très positive de l’institution ! C’est ce que révèle l’enquête de satisfaction menée fin 2012. 2014 sera l’année allemande pour l’UNamur. C’est le professeur Jeroen Darquennes, membre du Département de langues et littératures germaniques, qui sera le commissaire de cette année pour laquelle sont programmées des activités aussi bien académiques que culturelles. Cet événement a été annoncé lors de la visite, en mars dernier, de l’Ambassadeur d’Allemagne, le docteur Eckart Cuntz. 36 % des chercheurs ayant séjourné à Namur depuis trois ans ont répondu à l’enquête et sont satisfaits de leur venue à l’Université, certains témoignent même qu’il s’agit du meilleur moment de leur post-doc ! Parmi les éléments que les chercheurs étrangers apprécient, on peut noter, entre autres : le bon accueil des services LIBRE COURS est le magazine de l’Université de Namur (Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix). Diffusé à 6 500 exemplaires, il est destiné aux membres du personnel, aux étudiants, aux partenaires de l’Université et aux anciens. Les articles ne peuvent être reproduits qu’avec l’autorisation écrite de l’auteur et avec la mention de la source. Certains titres sont de la rédaction. Rédaction Elisabeth Donnay, Presse et communication, Service des relations extérieures, rue de Bruxelles 53 - 5 000 Namur Tél. 081 72 50 16 [email protected] Graphisme et impression MWP Communication (Fleurus) Photos Daniel Van Acker Abonnement et changement d’adresse [email protected] - Tél. 081 72 50 34 administratifs, l’encadrement de leur promoteur et plus généralement la bonne relation avec celui-ci, ainsi que l’environnement de recherche qui leur a offert des opportunités de développement tant personnel que professionnel. Et les moins ? Aucune problématique qui ne soit désormais en cours de résolution via la démarche Euraxess ! Comité de rédaction Mmes Caroline Artoisenet, Nathalie Colette-Basecqz, Elisabeth Donnay, Marie d’Udekeim-Gevers, Sabine Fraselle, Véronique Gilson, Catherine Lambert, Claire Lobet-Maris (présidente), Antoinette Minet, Hélène Muys, Laura Rizzerio, MM. Charles Angelroth, Olivier Hostens, Daniel Van Acker, Maxime Vandeputte Directeur de publication Olivier Hostens Éditeur responsable Yves Poullet, recteur de l’Université de Namur (61 rue de Bruxelles - 5000 Namur) IMPRIMÉ SUR PAPIER BLANCHI SANS CHLORE P301057