2 ACTUEL LA PRESSE MONTRÉAL DIMANCHE 11 NOVEMBRE 2007 llllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll LES TROIS TUEURS CANCER DU POUMON 85 % 19 000 CANADIENS, DONT DES CAS DE CANCER DU POUMON SONT ATTRIBUABLES AU TABAGISME 6200 QUÉBÉCOIS, MOURRONT D’UN CANCER DU POUMON EN 2007 AU COURS DES 25 DERNIÈRES ANNÉES, LE TABAGISME A RÉGRESSÉ BEAUCOUP PLUS LENTEMENT CHEZ LES FEMMES QUE CHEZ LES HOMMES. Une femme sur 16 au Canada risque d’avoir un cancer du poumon durant sa vie UNE SUR 19 EN MOURRA 17 CIGARETTES PAR JOUR, C’EST LA CONSOMMATION MOYENNE DU FUMEUR CANADIEN Un homme sur 12 risque d’avoir un cancer du poumon 14 CIGARETTES PAR JOUR, C’EST LA CONSOMMATION DE LA FUMEUSE CANADIENNE UN SUR 12 EN MOURRA Sources : Association pulmonaire du Québec et Statistique Canada LE CANCER DU POUMON : Le cancer du poumon tue avec une efficacité redoutable. Et sa progression, notamment chez les femmes, est une aberration. Dans les milieux de la santé, on comprend mal pourquoi on continue de nier l’évidence. Le tabagisme est responsable de 30 % de tous les cas de cancer et de 85 % des cas de cancer du poumon. D’ici la fin de l’année, 23 000 Canadiens, dont 7500 Québécois, auront appris qu’ils sont atteints d’un cancer du poumon. Toujours en 2007, on estime que 19 000 Canadiens, dont 6200 Québécois, en seront morts. Bon nombre d’entre eux, prématurément. CHARLES MEUNIER CO L L A B O R ATIO N S PÉCI A L E La moitié des 650 millions de femmes et d’hommes qui font actuellement usage de tabac finiront par en mourir, selon l’Organisation mondiale de la santé. PAS DE MÉTHODE DE DÉPISTAGE Malheureusement, à ce jour, il n’existe pas de méthode de dépistage précoce du cancer du poumon, bien que des recherches en ce sens soient prometteuses (voir autre encadré à droite). Que l’on subisse des radiographies thoraciques répétées, que l’on recherche des cellules malignes dans les crachats ou que l’on procède à une analyse sanguine, aucune de ces techniques n’est considérée, sur le plan préventif, comme sûre et fiable. Par contre, ces examens peuvent révéler Le cancer du poumon est à la fois le plus évitable et le plus mortel de tous les cancers. Bien que le cancer du sein chez la femme et le cancer de la prostate chez l’homme soient les plus répandus, le cancer du poumon occupe toujours le premier rang comme PERCÉE SCIENTIFIQUE EN FRANCE des anomalies et la présence possible d’un cancer. «Le risque de mourir d’un cancer du poumon est particulièrement élevé chez ceux où il a été détecté, car le diagnostic est souvent posé lorsque la maladie est à un stade avancé, explique la Dre Lucie Pélissier-Simard, de l’Université de Sherbrooke. De plus, ce type de cancer peut se propager aisément dans le reste du corps étant donné le contact étroit des poumons avec plusieurs vaisseaux sanguins et lymphatiques.» Une fois la forme, l’étendue et l’état d’avancement du cancer établis, on déterminera le traitement le plus approprié. Celui-ci tiendra compte de l’état de santé de la personne et de ce qu’elle souhaite. Il arrive parfois que le patient et son médecin en viennent à la conclusion que les effets secondaires du traitement dépasseront les avantages que l’on en tirera. On choisit alors les soins palliatifs dont l’unique but est de soulager le patient. — Charles Meunier, collaboration spéciale Un nouveau test mis au point par le Dr William Jacot, oncologue à l’hôpital Arnaud de Villeneuve (à Montpellier, en France), détecte les protéines secrétées dans le sang par des cellules cancéreuses. Pour les chercheurs, cette signature protéique caractéristique du cancer du poumon pourrait être reconnue longtemps avant l’apparition des symptômes et avant qu’elle ne soit visible à la radiographie. Ce test donnerait aux patients la possibilité d’un traitement précoce. Bien que les experts estiment que ce test ne pourra être utilisé comme routine médicale avant de cinq à 10 ans, il est, selon eux, prometteur. Selon le Dr Hans-Joachim Schmoll, directeur du service d’hématologie de l’Université allemande Martin Luther King, « si ces résultats sont confirmés, ce test aura un impact incroyable ». — Charles Meunier, collaboration spéciale IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII UN LIVRE POUR S’INFORMER, SE MOTIVER … ET PASSER À L’ACTION ! Prévenez Plusieurs tyPes de cancer grâce à l’exercice. des Programmes simPles et surtout efficaces Pour bouger. Disponible dès maintenant en librairie Arrêter de fumer, ça donne quoi ? Selon différentes sources qui consacrent leurs efforts à inciter les fumeurs à écraser pour de bon, il y a, sur le plan de la santé, d’incontestables avantages à en tirer. Après un an sans en avoir grillé une, le risque de maladies cardiovasculaires est réduit de moitié. Pour la femme, le risque de contracter un cancer du col de l’utérus est comparable à celui d’une personne qui n’a jamais fumé. Après cinq ans, le risque de cancers de la bouche, de la gorge et de l’œsophage diminue de moitié. Le taux de mortalité relié au cancer du poumon pour le fumeur moyen (un paquet par jour) diminue également de moitié. De 5 à 15 ans après avoir cessé de fumer, le risque d’AVC diminue et se compare à celui d’un non-fumeur. Après 10 ans, le taux de mortalité attribuable au cancer du poumon est semblable à celui d’un non-fumeur. Les cellules précancéreuses sont remplacées par des cellules saines. Le risque de cancer de la bouche, de la gorge, de l’œsophage, de la vessie et du pancréas diminue. Après 15 ans, le risque d’accidents coronariens est semblable à celui d’un non-fumeur. — Charles Meunier, collaboration spéciale Sources : Conseil québécois sur le tabac et la santé, la Société canadienne du cancer et le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec. E N V OYA G E AV E C V O U S 3519140 Tous les mercredis et samedis dans