+ TV Magazine Ouest 1,05 € Vendredi 5 juillet 2013 Relations abonnés : www.abonne.ouest-france.fr Tél. 02 99 32 66 66 Directeur de la publication : François Régis Hutin N° 20955 www.ouest-france.fr Tél. 02 99 32 60 00 Justice et Liberté L’armée égyptienne impose son ordre Nous avons assisté à la dernière de Taratata Worldwide Mi-juin, au studio de France 2, à la Plaine SaintDenis. Nagui enregistre la dernière de son émission de variétés, créée il y a vingt ans. Taratata aura reçu les artistes les plus en vue, de Patti Smith à Alicia Keys. Ce soir-là, l’animateur-producteur a rassemblé ses 130 collaborateurs sur le plateau. La tristesse est palpable, mais Nagui avait prévenu: « Pas de pompes funèbres ce soir ! ». Reuters En fin de journal Tandis que l’armée a nommé un président par intérim, Adly Mansour, des violences entre anti et pro-Morsi ont fait seize morts, hier, après la liesse. 300 mandats d’arrêt ont été émis contre des Frères musulmans dont le Guide suprême a été interpellé. Page 2 Crise : les maires en première ligne Ses comptes invalidés, Sarkozy quitte le Conseil constitutionnel Finistère Page 3 Vols de cuivre : deux hommes incarcérés Page 8 À Kersaint-Plabennec, on relance la cueillette du p’tit goémon Page 8 Trois jours après son limogeage, l’ex ministre de l’Écologie a critiqué le « fonctionnement gouvernemental » et les « puissances économiques » qui ont sapé son « niveau d’ambition ». Mais elle n’a rien dit sur Fessenheim et assume Notre-Dame-des-Landes. Page 4 En 62 minutes de jeu, la numéro 1 française a survolé sa demi-finale face à la Belge Kirsten Flipkens (6-1, 6-2). Impressionnante de maîtrise, Marion Bartoli (de face), retourne en finale de Wimbledon, six ans après son match perdu face à Venus Williams. En Sports Les UVA et UVB sont dangereux pour la peau. Et les crèmes solaires ne suffisent pas. Seuls les chapeaux et les vêtements protègent. Pour bronzer quand même, il faut respecter les heures et la durée d’exposition, même par temps couvert. Pratique, en fin de journal Fotolia Soleil et peau, mode d’emploi AFP Marion Bartoli en finale de Wimbledon Reuters Delphine Batho charge Ayrault Commentaire Page 4 par Laurent Marchand L’islam et la question démocratique Dans la crise égyptienne que le monde suit en direct, un double échec vient de se consommer. L’échec d’une force politique : les Frères musulmans. Elle avait reçu le suffrage des urnes pour gouverner la transition du pays. À tous les niveaux – institutionnel, économique, démocratique – elle n’y est pas parvenue. Le second échec, c’est celui de la transition elle-même. Du passage de l’autocratie à la démocratie. Et du rôle que les forces politiques islamistes sont appelées à jouer dans ce passage. En d’autres termes, la crise du Caire marquerait-elle la crise radicale de l’islam politique ? Ou faut-il, de façon plus prudente, n’y voir qu’un moment d’une longue séquence de crises dont on est loin d’avoir vu le bout ? La question est, en fait, posée depuis trente-cinq ans. Depuis la violente révolution iranienne. En raison des spécificités du chiisme, le séisme iranien n’entraîna pas alors, heureusement, toutes les répliques que l’opinion occidentale redoutait. Avec l’épuisement des régimes de Ben Ali et de Moubarak, accéléré par la crise économique internationale, une nouvelle phase s’est ouverte, en 2011. Les partis islamistes de la mouvance des Frères musulmans ont été les grands gagnants des premières élections libres. Pour plusieurs raisons : leur résistance ancienne aux dictateurs et leur enracinement capillaire dans la société ; les financements venus de l’étranger, notamment du grand parrain du Printemps arabe, le Qatar ; mais aussi en raison du rejet de la corruption. Le vote islamiste a, pour une part non négligeable, été aussi un vote moral, un vote anti-corruption. Une demande d’ordre. Le raidissement est inévitable Or, deux ans plus tard, que constatent des millions de Tunisiens et d’Égyptiens ? Que la corruption n’a pas cessé, elle a seulement changé d’habits. Au bénéfice de forces politiques qui manquent, cruellement, d’une culture de l’État, ce qui a aggravé le poids de la crise. Cela explique les manifestations imposantes. La secousse provoquée par la destitution de Morsi comporte, cependant, un grand risque. Faire cesser, au sein de l’islam politique, la confrontation avec le modèle démocratique. Le géant égyptien est scruté par tous les pays arabes. Voir le premier président démocratiquement élu arrêté par l’armée, une télé fermée, des leaders emprisonnés : tout cela suscite aussi une émotion. À Paris, comme à Washington, on se garde de parler de « coup d’État », pour ne pas couper les ponts avec Le Caire. Ce qui vient de se produire est pourtant bien un putsch plébiscité par la rue. Drôle de leçon de démocratie. La colère et la radicalisation des partis islamistes sont donc plus que prévisibles. On en a déjà eu les signes, hier. Les salafistes, deuxième force au premier tour de la présidentielle égyptienne, ne vont pas rester observateurs. Le raidissement est inévitable. C’est « à bord de la transition » que l’évolution des partis islamistes était possible. Pas par leur retour à la marge. Car banaliser l’islam politique est le grand enjeu des révolutions arabes, dans des sociétés largement plus modernes qu’il y a trente ans. Autrement dit, l’objectif est de faire en sorte que l’islam devienne une matrice culturelle légitime dans le jeu démocratique et non pas une tyrannie religieuse « du » politique lui-même. Cet objectif a été atteint, pour une large part, en Turquie. En Égypte, ses contours se sont brouillés mercredi soir. Laissant la Tunisie inquiète sur son propre sort. du 26 juin au 30 juillet 2013 * -20 -25 -30 -40 -50 % % & Ô••]• Lœ5œ™5• d•h“œhU 5œ “Q]f• 5fŠœ5• “•Y Yf5“•Y hœU<fh % œ5•Y$ YQ] UfQY 5•Y œ]U<–5•Y Ydf–<œ5•1•hU Y<Šhœ5fY •h 1œŠœY<h$ “œhY % % 5œ 5<1•U• “•Y YUf–8Y “<Ydfh<™5•Y2 meubles • salons • séjours • salle à manger • chambres • literie • rangements… MEUBLES LOSSEC Route de Lannilis LE FOLGOËT 02 98 83 14 91