Maroc_Note de Communication_Vers l`adaptation des territoires

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PROJET
D’ADAPTATION AU
CHANGEMENT
CLIMATIQUE AU
MAROC:
VERS DES OASIS
Cap sur l’adaptation
RÉSILIENTES
Vers l’adaptation des territoires oasiens
Les zones oasiennes du Maroc
sont à la fois des territoires à
fortes valeurs agricole, écologique, paysagère et culturelle et des territoires
fragilisés.
L’aridité du climat, la
faiblesse des ressources
hydriques, l’ensablement,
la sécheresse et la pression démographique, sont
autant d’éléments qui
déstabilisent l’équilibre
des écosystèmes oasiens .
SOMMAIRE
Introduction
1
Etude 1
2
Etude 11
4
Conclusion
6
Pour faire face à ces contraintes, les communautés ont apporté des réponses en matière de
gestion des ressources naturelles et des risques climatiques
qui aujourd’hui ne permettent
plus de diminuer leur vulnérabilité en raison des impacts conjugués des évolutions socioéconomiques, du milieu naturel
et du changement climatique.
vrai rempart contre la désertification, sont très menacées. Face
à cette situation, le risque de
voir les oasis se vider de leur
Fiche projet
Nom du projet
Adaptation au changement climatique au Maroc : pour des
Oasis résilientes
Objectifs
Contribuer à la gestion et la
réduction des risques posés par
le changement climatique dans
les systèmes productifs oasiens
du Maroc
Zone d’étude
population et ainsi d’assister à la
disparation de ces espaces est
bien réel et constitue un enjeu
majeur pour le Maroc.
Des actions efficaces et durables
sont donc nécessaires gérer et
réduire les risques climatiques
Les oasis qui s’avèrent être un
Zone d’étude
■ oasis du sud de l'Anti-Atlas
(bassin de Guelmim) et
celles de Tata ;
■ oasis du bassin du Drâa
(Dadès, Ouarzazate, Zagora) ;
■ oasis du bassin du ZizGheris (Errachidia, ...)
Partenaires
■ Gouvernement marocain
■ PNUD
■ Gouvernement japonais
Que faire pour réduire les impacts négatifs des risques?
Le Maroc a déjà engagé des
actions pour faire face aux
risques dans les zones oasiennes
(stratégies nationales, schémas
directeurs, GIRE…).
Les oasiens disposent aussi d’un
important savoir-faire local en
matière de gestion des ressources et des contraintes naturelles.
Des réponses technique, politique, stratégique, sociale ont
été déjà apportées mais elles ne
Note de communication
sont plus adaptées au niveau de
contrainte actuel et le seront
encore moins dans le futur.
deux études clés:
■ « Evaluation de la vulnérabilité et
des impacts du changement climatique dans les oasis du Maroc
et structuration de stratégies
territoriales d’adaptation »;
L’adaptation aux contraintes
climatiques et anthropiques en
constante évolution, nécessite
des réponses globales, non sectorielles, intégrées et partagées.
■ « Mise en place d’un système de
Le Maroc a donc décidé d’initier
cette démarche globale avec les
partenaires oasiens dans le
cadre du Projet PACC-Oasis et
plus particulièrement à travers
Ces études complémentaires ont
ainsi proposé des approches inno-
vigilance et d’alerte contre les
risques climatiques dans les
zones oasiennes »
PAGE
Les Oasis, des territoires à forte valeur ajoutée mais très vulnérables
2
L’analyse de la vulnérabilité
actuelle a révélé que les secteurs de l’eau, de l’agriculture
et des sols sont les plus sensibles aux aléas climatiques et
les évolutions socioéconomiques.
Cela se traduit par la fragilisation des ressources en eau, la
détérioration du potentiel
productif, une réduction des
rendements, la dégradation et
la détérioration des sols, etc.
Pour faire face aux effets néfastes des différentes mutations et aléas/stress climatiques, différentes mesures
d’adaptations ont été développées par les institutions et les
communautés. Ces actions
souvent sectorielles et peu
coordonnées permettent de
pallier temporairement et non
durablement aux contraintes
imposées par le climat et les
actions anthropiques.
De plus, les politiques territoriales adoptées intègrent peu
ou pas les aspects liés aux
risques naturels, ce qui entraine la mise en place d’actions n’intégrant pas les contraintes locales et participant
parfois à l’aggravation de la
Errachidia
Figuig
Ouarzazate
Un climat plus sévère aux horizons 2030,2050
Les dégradations dans les
Oasis (en haut: la palmeraie
de M’Hamid ensablée , en
bas: les marques de salinité
du sol dans le périmètre de
l’ORMVAO)
Les zones oasiennes caractérisées par un climat aride avec
une grande variabilité spatiotemporelle ne seront pas
épargnées par les modifications climatiques futures.
Les projections de la DMN*
prévoient un réchauffement
moyen saisonnier et annuel de
l’ordre de 1 à 2.2°C entre
2020-et 050.
Les cumuls pluviométriques
de l’hiver diminuent sur l’ensemble de la zone Oasienne,
la baisse varie de -10 à –40%
Malgré cette forte réduction
pour la saison d’hiver, le cumul annuel connaitrait une
territoriale et
Le changement climatique
projeté va augmenter les
pressions sur les ressources.
sectorielle très peu
résiliente au
Ces changements auront pour
conséquences (i) une nette
diminution des disponibilités
en eau, (ii) une augmentation
des besoins en eau agricole
(iii) une dégradation des écosystèmes et de la biodiversité.
Cela entrainera une baisse
notable de productivité dans
tous les secteurs socioéconomiques
accompagnée
d’une pression croissante sur
les ressources naturelles.
changement
climatique constitue
un frein à la mise en
œuvre du processus
d’adaptation dans
les zones oasiennes»
Aux horizons 2030 et 2050, la
conjugaison de la croissance
Note de communication
En parallèle avec l’assèchement hivernal, une diminution
du nombre de jours humides
est projetée (-10 à -20% à ErRachidia et Ouarzazate et de 10 à-30% à Zagora et Tata).
La période maximale de sécheresse s’allongerait en
moyenne d’environ 2 à 4
jours.
Le scénario de changement
climatique projette une diminution du nombre d’évènements de forte précipitation
pour la plupart des provinces
à l’exception de la moitié sud
Tata
Zagora
Pluviométrie moyenne pour la
saison d’hiver aux horizons 2030,
2050
de la province de Tata.
L’augmentation des températures et le faible accroissement
de la pluviométrie vont entraîner une augmentation de l’évapotranspiration de l’ordre de 9 à
11%) aux horizons 2030, 2050.
*DMN: Direction de la Météorologie Nationale
Des évolutions climatiques et anthropiques qui fragilisent encore plus les territoires
« La planification
CAP
hausse de +5 à +20%.
SUR
L’ADAPTATION
démographique et du changement climatique va amplifier
l’inadéquation entre l’offre et
la demande. Les gestionnaires
du territoire seront confrontés à de nouvelles exigences
parfois contradictoires dans
un contexte de pénurie progressive des ressources naturelles.
2010
2050
De plus, la faible connaissance
des risques et le manque
d’intégration des risques dans
la planification constituent des
freins à l’adaptation des zones
oasiennes.
Population et densité de population en 2010
(en haut) et à l’horizon 2050 (en bas).
Le changement climatique: une opportunité pour l’adaptation et le développement
durable des oasis
PAGE
Compte-tenu du
niveau d’incerti-
réduire les vulnérabilités dans les
oasis, l’ensemble des acteurs
(politiques, techniciens, populations,…) oasiens doivent intervenir dès maintenant
■ pour la mise en œuvre de
politiques territoriales et sectorielles intégrant toutes les
contraintes notamment les
risques et le changement climatique ;
■ pour la création de synergie
■ pour la création d’un cadre
La population oasienne doit être
acteur de l’adaptation
Pour la sauvegarde des palmeraies,
richesse écologique, économique,
culturelle des oasis mais aussi du
Maroc et plus largement pour
mettre le Cap sur la résilience et
législatif, réglementaire et
institutionnel favorable à la
gestion des risques au Maroc ;
entre les différents acteurs afin
d’entreprendre une action
globale et coordonnée contre
le changement climatique.-
tude, l’adaptation
au changement
climatique doit
reposer sur des
actions « sans
regret »,
« réversibles »,
« flexibles » dans
une logique
■ pour l’amélioration des con-
« gagnant-
naissances et la surveillance
des risques;
gagnant » pour les
territoires oasiens.
Des vulnérabilités croissantes aux horizons futurs
Des rendements agricoles en baisse
Pourcentage de variation du rendement des cultures au
regard du stress hydrique (actuel/projeté)
Des besoins en eau de plus en plus croissants
Des actions prioritaires d’adaptation, une nécessité
Actions
Promouvoir une agriculture efficiente en eau
Promouvoir une agriculture optimisant la gestion des sols
Profil action
Réduction de la vulnérabilité et de la
pauvreté
Règlementer l’urbanisme dans les zones inondables
Gestion des risques
Evaluer la compétitivité touristique des territoires oasiens
Réduction de la vulnérabilité et de la
pauvreté
Sensibiliser les populations et les acteurs locaux aux valeurs liées à l’eau
Sensibiliser les acteurs locaux à la bonne gouvernance de l’eau
Renforcer l’éducation environnementale des acteurs et de la population
Sensibiliser et informer sur l’approche d’urbanisme de risque
Sensibiliser les acteurs locaux sur les enjeux et l’importance de l’intégration du changement climatique dans la
planification locale
Information/
Formation/
communication
Note de communication
3
PAGE
Un système d’alerte précoce, pour une meilleure gestion des risques dans
4
les Oasis
La mise en place de SAP* dans
les oasis, vise à réduire les
impacts potentiels des phénomènes sur les populations, les
biens et l’environnement.
L’étude SAP* a permis de
déterminer des orientations
en matière de développement
de l’observation et de l’alerte
vis-à-vis des aléas climatiques
suivants :
Un SAP se doit de remplir
plusieurs fonctions pour permettre la gestion avant - pendant - après le phénomène. Il
doit donc répondre en terme
de :
■ inondations
■ feux de palmiers
■ sécheresses,
■ Fléau acridien
■ Prévention
■ épidémies.
■ Surveillance/Prévision
Elle s’est de plus attachée au
renforcement des capacités
des acteurs concernés au
niveau national et local.
■ Vigilance/Alerte
Débordement de
l’oued Draa en haut:
et feux de palmeraies,
en bas
■ Riposte
du SAP:
-Le recueil
d’information
Bien que le Maroc dispose
d’un certain nombre de systèmes d’alerte, leur extension
n’est pas effective sur tout le
Royaume : les provinces du
sud du pays possèdent
quelques dispositifs épars.
Le réseau d’annonce de crue
n’est pas encore fonctionnel
sur toute la zone oasienne
(seul le bassin du Ziz-Gheris a
finalisé leur système de prévision et d’alerte de crue
(SPAC).
-l’analyse
-la prise de décision
-l’action »
Le système d’alerte météorologique, quant à lui, se base
principalement sur les modéliRéseau de stations synoptiques de la DMN en 2011
sations et les images satellites,
du fait de la faible couverture
en Radars et en stations météo (avec transmission en
temps réel). Néanmoins, une
densification des stations
climatiques a été amorcée
dans le cadre du projet AAP
en partenariat avec la DMN.
province non couverte
province couverte
fléau.
Les faiblesses dans la prévision et la gestion des risques dans les zones oasiennes
■ un déficit dans la
capitalisation et la
synthèse des connaissances
■ une capacité d'observation au sol restreinte du fait d'un
SUR
Du fait de la présence en leur
sein d’aires de reproduction
acridienne, les provinces oasiennes disposent d’un système
de surveillance et d’alerte performant et qui constitue le
« premier rempart » contre ce
Le système de surveillance et
d’alerte des incendies ne repose ni sur des vigies, et ni
sur des cartes d’incendies
dynamiques; celui lié à la sécheresse dispose d’un traitement par télédétection incomplet.
Le diagnostic des
capacités actuelles de
surveillance et de
gestion des risques
permet de constater :
 stations synoptiques
Note de communication
*SAP : Système d’Alerte Précoce
Les systèmes de surveillance et d’alerte dans les zones oasiennes
« Les étapes majeures
CAP
La conception des systèmes
d’alerte s’est basée sur la
connaissance des risques et
de la vulnérabilité des territoires, résultat d’une capitalisation des informations existantes et de la surveillance des
paramètres d’ordre quantitatif
(précipitations, températures,
débits…) et qualitatif (état de
la végétation, état de la population animale et humaine…).
L’ADAPTATION
manque de modernisation,
d'automatisation et de
mise en commun des
équipements
moyens d'observations satellitaires et radars en comparaison avec le reste du
Royaume (DMN et CRTS)
■ un déficit certain en ma-
■ un déficit d’intégration de la
tière d'effectifs et de
moyens d'intervention
(ratio faible entre les effectifs de secours et les
superficies des zones
d'intervention)
prévention des risques dans
les réglementations sectorielles (aménagement du
territoire, ressources en
eau,…).
■ une faible couverture des
*CRTS: Centre Royal de Télédétection Spatiale
Quels axes d’intervention pour quel niveau de réponse et d’efficience?
« Un système
d’alerte
multirisque
pour augmenter
le niveau de
réponse et de
résilience des
territoires »
Dans l’optique du développement
d’un système de vigilance et
d’alerte précoce efficace dans les
zones oasiennes, cinq axes majeurs d’actions sont envisagés :
■ L’amélioration des connaissances de base (bases de données, cartographies, modélisations, ...),
■ L’équipement des réseaux de
mesures en moyens d’observations, d’acquisition, de transmission, d’analyse et de traitement,
■ L’amélioration de la circulation
de l’information,
PAGE
■ La mise en place de système
de diffusion des données,
■ La mise en place de mesures
de prévention
préventive,…).
(information
Il convient d’adapter le système
d’alerte actuel à la dynamique des
phénomènes à surveiller pour
augmenter le niveau de réponse et
assurer une surveillance et une
gestion des risques adaptées aux
différentes échelles territoriales.
Carte des niveaux de
vigilance météorologique
Une vigilance absolue s’impose
Soyez très vigilant
Soyez attentif
Pas de vigilance particulière
Projet de système d’alerte météo de la
DMN
Les cibles à atteindre par le SAP
Un processus d’amélioration de la surveillance déjà engagé
Stations climatiques de la DMN (projetées) et du projet PAAC-OASIS
(installées) en 2012
Note de communication
5
Vers des territoires oasiens résilients et moins vulnérables
Tous les indicateurs convergent et prévoient pour les Oasis un réchauffement
significatif, une plus grande aridité, de plus
fréquents et importants évènements extrêmes (inondations, sécheresses). De
telles projections sont préoccupantes et
certains impacts sont déjà visibles notamment au niveau des secteurs particulièrement sensibles comme l'agriculture et les
ressources en eau.
L’adaptation, une
Pour faire face à ces impacts
nécessité pour des négatifs et réduire les vulnérabilités, l’adaptation est la
oasis plus résiréponse à apporter.
lientes aux horiPour atteindre cet objectif,
zons 2030 et 2050 l’accent doit être mis sur
une approche d’intégration
des risques climatiques et des actions
d’adaptation dans le processus de planification aux différentes échelles du territoire. Pour éviter d'être surpris par les
extrêmes climatiques, il est recommandé
de renforcer les systèmes de surveillance
et de veille, notamment, en développant
la capacité de détection précoce et
d'alerte rapide. (tel est l’objectif du Système d’Alerte Précoce).
D'autre part, le processus d’adaptation place la formation et la sensibilisation des acteurs, de la population
et des groupes vulnérables vis à vis
du changement climatique, parmi ses
priorités.
Enfin, en raison de la portée transversale et multisectorielle des effets
du changement climatique une action combinée des différents acteurs
et partenaires des zones oasiennes;
est nécessaire pour améliorer la
compréhension sur le changement
climatique.
Le processus d’adaptation durable et
efficace du territoire est certes un
travail à long terme et continu.
Néanmoins, le coût de la nonadaptation peut être très élevé pour
les zones oasiennes. Si aucune action
n’est mise en œuvre, on risque
d’augmenter le déséquilibre entre
l’offre et la demande en eau et de
freiner le développement économique des oasis (perte de rendements agricoles, migration des populations,…).
Des paysages oasiens qui risquent de disparaître en
cas de non-adaptation (en haut: vue panoramique de
Boulmane Dadès et en bas : vue sur la route vers
Tafraout) pour laisser place à la désertification
(palmeraie ensablée dans les oasis)
Autres partenaires du projet
■
Direction de la Météorologie Nationale
■
Direction Générale des Collectivités Locales
■
Direction de l'Eau et de l'Assainissement
■
Direction Aménagement du Territoire
■
Direction de la Protection Civile
■
Agences des Bassins Hydrauliques du Souss Massa
Draa et du Ziz-Ghéris
Projet d’Adaptation au Changement
Climatique au Maroc:
vers des Oasis résilientes
■
Offices Régionaux de Mise en Valeur Agricole de
Ouarzazate et de Tafilalet
■
Programme Oasis Tafilalet et Programme Oasis
du Sud
■
Provinces et délégations provinciales de Guelmim,
d’Errachidia, de Tata, de Zagora, de Ouarzazate et
de Tinghir
■
Observatoire Régional de l’Environnement et du
Développement Durable
Site WEB du projet: www.oasisadaptation.com
Note de communication
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