Lignes aériennes

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Madame, Monsieur
17/09/2008
Lignes aériennes
Construction
par
Robert de FORGES de PARNY
Ingénieur de l’École Supérieure en Électrotechnique et en Électronique
Directeur délégué du Service Ingénierie Méditerranée (SIM) à Électricité de France
et
Jean-Pierre LEVÊQUE
Ingénieur de l’École Spéciale des Travaux Publics (ESTP)
Chef de Division Opérationnel de la branche Réseaux
du Service Ingénierie Méditerranée (SIM) à Électricité de France
1.
1.1
1.2
—
—
—
—
—
4
5
5
7
8
2.
2.1
2.2
2.3
Ouverture du chantier ............................................................................
Mesures préliminaires.................................................................................
Bétonnage ....................................................................................................
Mise en place des supports ........................................................................
2.3.1 Approvisionnements ..........................................................................
2.3.2 Outillage de montage des pylônes ...................................................
2.3.3 Procédés de montage des supports..................................................
—
—
—
—
—
—
—
9
9
9
9
9
9
9
3.
3.1
Mise en place des câbles .......................................................................
Déroulage .....................................................................................................
3.1.1 Généralités ..........................................................................................
3.1.2 Procédés de déroulage.......................................................................
3.1.3 Raccordement des tronçons ..............................................................
Réglage des câbles et mise sur pinces ......................................................
3.2.1 Réglage des câbles .............................................................................
3.2.2 Mise sur pinces ...................................................................................
—
—
—
—
—
—
—
—
11
11
11
12
13
13
13
15
4.
Coût d’une ligne .......................................................................................
—
17
5.
5.1
5.2
Contrôles de conformité........................................................................
Objet .............................................................................................................
Organisation des contrôles.........................................................................
5.2.1 Contrôles à effectuer avant le déroulage..........................................
5.2.2 Contrôles à effectuer durant le déroulage........................................
5.2.3 Contrôles à effectuer après le déroulage..........................................
Conformité de l’ouvrage .............................................................................
—
—
—
—
—
—
—
17
17
17
17
18
18
19
6 - 1993
3.2
5.3
Pour en savoir plus...........................................................................................
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D 4 429 - 2
—
2
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—
3
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3
1.2.2 Profil en long. Plan parcellaire. Plan au 10 000 e ..............................
1.2.3 Recherche de la répartition des supports.........................................
1.2.4 Localisation des supports ..................................................................
1.2.5 Carnet de piquetage ...........................................................................
Procédure administrative d’instruction du projet d’exécution ................
1.3
D 4 429
Étude d’implantation d’une ligne à haute tension
ou à très haute tension ..........................................................................
Procédures administratives. Phase préliminaire ......................................
1.1.1 Étude d’impact ....................................................................................
1.1.2 Enquête publique................................................................................
1.1.3 Procédure avec déclaration d’utilité publique..................................
Études techniques .......................................................................................
1.2.1 Mise au point du tracé de détail ........................................................
Doc. D 4 431
D 4 429 − 1
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L
’article Lignes aériennes fait l’objet de plusieurs articles :
— Présentation et calcul des lignes [D 4 420] ;
— Dimensionnement [D 4 421] ;
— Câbles de transport d’énergie [D 4 422] ;
— Matériels entrant dans la constitution d’une ligne aérienne [D 4 423] ;
— Construction [D 4 429] ;
— Entretien [D 4 430] ;
et les sujets traités ne sont pas indépendants les uns des autres. Le lecteur
devra assez souvent se reporter aux différents articles.
1. Étude d’implantation
d’une ligne à haute tension
ou à très haute tension
L’étude d’implantation d’une ligne mêle étroitement les études
techniques aux procédures administratives. Le processus complet
dépend des règles en usage dans chaque pays. Nous décrirons dans
cet article la façon actuelle (1993) de procéder en France. Notons,
cependant, que cette façon de procéder n’est pas figée et subit en
permanence des modifications.
L’objectif poursuivi est, bien entendu, de réaliser une ligne électrique fiable au coût minimal, mais s’intégrant parfaitement dans
l’environnement (protocole du 25 août 1992 relatif à l’insertion des
réseaux électriques dans l’environnement). Ce respect de l’environnement, l’évitement des obstacles et les difficultés de passage font
que le tracé est rarement une ligne droite.
Lors des procédures administratives, les parties mises en jeu sont :
— les représentants de l’État avec :
• les ministères chargés de l’électricité et de l’urbanisme,
• les autorités régionales (préfecture),
• les services (tableau 1),
• les autorités militaires ;
— les élus avec :
• les députés,
• les sénateurs,
• le conseil général,
• les maires ;
— le public avec :
• les associations et organisations,
• les exploitants,
• les propriétaires.
(0)
Tableau 1 – Liste non exhaustive de services
de l’État
DRIRE
DDE
DRAF
DDAF
DIREN
ONF
DIGEC
DGAC
SNCF
TDF
DRAM
Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et
de l’Environnement
Direction Départementale de l’Équipement
Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt
Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt
Direction Régionale de l’Environnement
Office National des Forêts
Direction de l’Industrie du Gaz, de l’Électricité et
des Charbonnages
Direction Générale de l’Aviation Civile France Télécom
Société Nationale des Chemins de fer Français
Télé-Diffusion de France
Direction Régionale des Affaires maritimes
D 4 429 − 2
1.1 Procédures administratives.
Phase préliminaire
1.1.1 Étude d’impact
L’étude d’impact permet de sélectionner le meilleur tracé. Elle
s’élabore en quatre phases successives :
— la définition d’une aire d’étude suffisamment vaste et la
détermination, à l’intérieur de cette aire, de tracés possibles, choix
facilités par l’étude et l’analyse des différents documents mis à disposition par l’Institut géographique national, les organismes privés,
etc. (photographies aériennes, cartes au 25 000e, plan d’occupation
des sols, cartes géologiques, etc.) et par l’usage de l’hélicoptère qui
permet, surtout en zone difficile, de repérer les points délicats et de
sélectionner les passages apparemment favorables ;
— l’étude de l’état initial de l’environnement de l’aire regroupée
en cinq grandes rubriques (le paysage et sa perception, le milieu
naturel, l’agriculture, l’habitat, les servitudes et les contraintes
techniques) ;
— la synthèse de l’état initial et le choix de la bande de moindre
impact dans laquelle s’inscrira le tracé définitif (couloir de largeur
variable en fonction des différentes contraintes techniques ou
d’environnement) ;
— la définition du tracé au 25 000e avec analyse des contraintes
résiduelles et les mesures retenues, ainsi que leur coût, pour réduire
ou si possible compenser les conséquences dommageables.
Le maître d’œuvre délégué par EDF (Électricité de France) confie
l’étude d’impact à un bureau d’études ; ce dernier procède au recueil
de tous les éléments nécessaires. EDF intervient en tant que
conseiller technique pour le choix des tracés théoriques.
Au cours de cette étude, des réunions d’information et de concertation sous l’égide des autorités régionales sont organisées par
département :
— l’une en présence des services (tableau 1) ;
— l’autre en présence des élus et notamment des maires dont
les communes sont concernées par la bande de moindre impact.
Des réunions locales peuvent ensuite être organisées à la
demande des autorités et des élus. La presse est informée.
Les supports techniques utilisés lors de ces réunions sont :
— un montage audiovisuel expliquant le rôle de l’ouvrage, les
limites de l’aire d’étude, l’étude de l’état initial et la démarche
conduisant à la bande de moindre impact ;
— un dossier d’information, distribué en réunion, comportant
sous forme de fiches des informations générales (réseau, indemnisation, procédure, etc.) et des informations relatives à la ligne en
projet (but de l’ouvrage et délais, quels sont les interlocuteurs, à quoi
ressemblera la ligne, pourquoi ce cheminement, etc.) ainsi qu’une
carte au 50 000 e montrant la bande de moindre impact et les
communes concernées ;
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— des fiches communales, remises à chaque maire dont la
commune est intéressée par la bande de moindre impact, et
comportant :
• une carte au 25 000e montrant le territoire concerné de sa
commune où sont reportées les contraintes locales au passage de
la ligne,
• un questionnaire, non exhaustif, sur les projets d’urbanisme
d’intérêt communal et d’intérêt particulier, sur les secteurs
agricoles les plus sensibles, les moyens de culture, etc.
Notons bien que, lors de ces réunions, seul le projet de bande de
moindre impact est présenté : il n’est toujours pas question du tracé
de la ligne qui, à ce stade, est encore de la responsabilité du maître
d’œuvre délégué par EDF.
Cependant, les observations des autorités régionales et des
services, les réponses des maires et de nouvelles études sur le terrain
permettent de compléter l’état initial, de préciser les limites de la
bande de moindre impact. Il est alors possible de définir le tracé de
meilleur compromis parmi toutes les variantes possibles.
Ensuite intervient la confection du dossier de l’étude d’impact,
relative au tracé proposé, qui est soumis à l’enquête publique.
concernés est favorable, la procédure s’accompagne d’une demande
de déclaration d’utilité publique (DUP). Elle comprend alors
(tableau 2), outre l’instruction administrative (consultation des services et des maires concernés), une procédure dite d’instruction
mixte, pour les tensions égales ou supérieures à 150 kV, qui vise à
recueillir l’avis des autorités militaires sur l’installation de tous les
ouvrages susceptibles de présenter un intérêt pour la Défense
nationale.
Suite à cette instruction mixte, la déclaration d’utilité publique
est prononcée par le ministre chargé de l’électricité.
Lors de la phase d’instruction administrative, la consultation des
directions départementales de l’équipement (DDE) fait apparaître les
cas d’incompatibilité du projet de ligne avec les plans d’occupation
des sols rendus publics ou approuvés. Une procédure spécifique
destinée à rendre compatibles le projet de lignes et les plans d’occupation des sols s’ajoute à la procédure générale : dans chaque
commune concernée, une nouvelle enquête publique porte alors sur
le projet de modification des plans d’occupation des sols. Ce projet
est ensuite soumis pour avis, par le préfet, aux différents services
et organismes intéressés (tableau 2) et enfin au conseil municipal.
La déclaration d’utilité publique doit être alors cosignée par les
ministres chargés de l’électricité et de l’urbanisme.
1.1.2 Enquête publique
L’enquête, ouverte par arrêté ministériel ou préfectoral, est menée
par un commissaire enquêteur (ou une commission d’enquête)
désigné par le Président du tribunal administratif mandaté par le
préfet. Cette enquête doit permettre au public et notamment aux propriétaires concernés de faire l’ensemble de ses observations sur le
projet.
À l’issue de l’enquête, le rapport et les conclusions du commissaire
enquêteur sont tenus à la disposition du public et communiqués aux
ministres, aux préfets et à Électricité de France.
1.1.3 Procédure avec déclaration d’utilité publique
La procédure est conduite sous l’autorité du (des) ministre(s) ou
préfet(s) qui, par délégation, en confie l’organisation au(x) directeur(s) régional(aux) de l’industrie, de la recherche et de l’environnement (DRIRE). En dehors des cas où l’avis de tous les propriétaires
1.2 Études techniques
1.2.1 Mise au point du tracé de détail
Le tracé résultant des procédures précédentes est le tracé de principe qui laisse au maître d’œuvre la possibilité de prendre en compte
des contraintes localisées (limites de parcelles, chemins, proximité
d’habitations, etc.). C’est pourquoi ce tracé doit être affiné afin que
soient déterminés tous les détails techniques de l’ouvrage et sa localisation par un balisage sommaire sur le terrain. Les études sur le
terrain et les informations recueillies auprès des administrations, des
maires, des chambres d’agriculture, des propriétaires et des exploitants aboutissent au projet détaillé de construction, qui comporte
notamment les emplacements des pylônes, matérialisés par des
points alignés sur une carte au 25 000e (figure 1).
(0)
Tableau 2 – Exemple de liste des organismes destinataires lors d’une procédure avec demande de DUP
(déposée le 28 septembre 1988 pour une ligne de 90 kV entre Entrevaux et Guillaumes)
Date réponse
(1)
Organismes
Accord
(1)
Observations
(1)
Direction départementale de l’équipement
Direction départementale de l’agriculture et de la forêt
Office national des forêts (Nice)
Service départemental de l’architecture
Direction départementale d’incendies et de secours
Groupe gazier méditerranée de Gaz de France
Délégation régionale à l’architecture et à l’environnement
Parc national du Mercantour
4e Région aérienne
3e Région maritime
5e Région militaire
Service technique des bases aériennes
Direction opérationnelle des télécommunications
Direction opérationnelle des télécommunications du réseau national
Télédiffusion de France
Chambre d’agriculture
Mairies de : Entrevaux (Alpes-de-Haute-Provence)
La Croix-sur-Roudoule (Alpes-Maritimes)
Guillaumes (Alpes-Maritimes)
(1) En cours d’élaboration.
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1.2.2 Profil en long. Plan parcellaire.
Plan au 10 000e
Un plan au 10 000e (figure 2), établi sur une bande de 3 000 m de
large, permet de fournir tous les renseignements nécessaires pour
accéder à l’ouvrage (routes, pistes, etc.). Ce plan est complété par
l’indication, en particulier, des lignes d’énergie, des routes
traversées, des canalisations, des téléphériques, des propriétés, des
bois, des villages, des maisons isolées, etc.
Un plan parcellaire (figure 3), extrait de matrices cadastrales est
établi en même temps que le profil en long. Il permet d’identifier
les propriétaires des parcelles de terrain concernées par l’ouvrage.
Figure 1 – Carte au 25 000e
Figure 2 – Plan au 10 000e
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Figure 3 – Plan parcellaire
Le profil en long (figure 4) est le document topographique le plus
important, puisqu’il sert de base à la détermination de l’emplacement et de la hauteur des supports des câbles. Il est dessiné à
l’échelle 1/500 pour les hauteurs et 1/2 500 pour les longueurs. Le
profil du tracé de la ligne est complété par une bande planimétrique
de 120 m de large destinée à faciliter la figuration de tous les
éléments susceptibles d’intervenir dans le choix des implantations
de pylônes.
Pour aboutir à ces documents nécessaires à l’étude complète de
la ligne, il y a lieu de réaliser une restitution graphique soit par des
méthodes topographiques classiques (à partir de relevés de terrain),
soit par des procédés photogrammétriques (à partir de photos
aériennes).
Nota : pour plus de renseignements sur ces procédés, le lecteur se reportera à l’article
Topographie. Géodésie. Topométrie [C 5 010] dans le traité Construction et à l’article
Photogrammétrie industrielle [R 1 380] dans le traité Mesures et Contrôle.
1.2.3 Recherche de la répartition des supports
Pour étudier l’implantation des supports, le maître d’œuvre fait
le choix d’un paramètre de répartition correspondant au paramètre
(article Dimensionnement [D 4 421] ) des câbles pour des températures maximales atteintes en exploitation de 65 oC (pour les lignes
HT à 63 ou 90 kV), 75 oC (pour les lignes THT à 225 kV) et 90 oC (pour
les lignes THT à 400 kV).
Il existe toujours des points d’implantation obligés (sommets,
angles, points singuliers) et il est recommandé d’effectuer la répartition à partir de l’un de ces points en utilisant au mieux le profil du
terrain tout en respectant les distances minimales des conducteurs
inférieurs au sol ou aux obstacles dans des zones particulières
(routes, voies ferrées, chemins, terrains de culture, etc.). Ces distances sont précisées par l’Arrêté Technique du 2 avril 1991 et par
les directives éditées par EDF.
Cette répartition s’effectue en déplaçant sur le profil en long la
chaînette du paramètre de répartition tracée sur une plaque en
matière transparente.
Il est inutile de chercher à réaliser des portées de longueurs
uniformes. Cette sujétion ne présente un intérêt que dans les zones
suburbaines où, quelquefois, il y a lieu d’assurer une homogénéité
en rapport avec l’infrastructure.
Après avoir effectué des répartitions provisoires des supports sur
le profil en long (figure 5), le maître d’œuvre calcule les portées
équivalentes appelées portées moyennes ( article Dimensionnement
[D 4 421] ) des différents cantons de pose. La répartition optimale est
obtenue lorsque le rapport entre le paramètre de base a BC (paramètres à 15 oC) des conducteurs et la portée équivalente P moy est
voisin de 4 :
a BC = 4 P moy
Le paramètre de base du câble de garde a BG est fonction de
celui du conducteur a BC soit en première approximation :
a BC
a BG = ------------0,85
La vérification des distances des câbles au sol et aux obstacles
sur le profil en long doit être effectuée pour les conditions les plus
défavorables et en tenant compte de l’inclinaison du plan des
conducteurs sous vent réduit à 15 oC (vent de 240 Pa en général et
de 360 Pa dans les zones soumises aux vents forts comme le mistral,
la tramontane, etc.).
Le maître d’ouvrage doit vérifier, également sur le profil en long,
les distances entre les conducteurs et entre les conducteurs et le
câble de garde, afin d’éviter tout incident électrique pouvant
provenir :
— du balancement des câbles ;
— du mouvement relatif des câbles suite à des décharges brutales
de neige collante ou de givre.
1.2.4 Localisation des supports
Après avoir consulté les services, les maires et les autorités
militaires (§ 1.1.3) et après avoir pris en compte les remarques
formulées par le public, le directeur de la DRIRE signe l’approbation
de tracé. Cette décision permet aux géomètres d’établir le balisage
définitif du tracé théorique matérialisé par des piquets rouges.
En respectant les tolérances de tracé fixées par le cahier des
charges, des piquets bleus sont ensuite plantés pour matérialiser
l’emplacement réel des axes des supports, qui tient compte des
contraintes locales sur le terrain.
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Figure 4 – Profil en long
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Figure 5 – Exemples de répartition provisoire des pylônes
Les tolérances sont les suivantes.
— L’écart en alignement, c’est-à-dire la distance entre le piquet
d’axe de support et l’alignement théorique, doit être inférieur, en
centimètres, à :
D 1 /500 + 5
avec
D 1 (m)
distance du piquet bleu considéré à l’angle du tracé
théorique le plus proche.
— L’écart en longueur, c’est-à-dire la distance entre deux piquets
d’axe de support, doit être inférieur, en centimètres, à :
•
2 D 2 en terrain plat (pente moyenne inférieure à 10 %) ;
• 3 D 2 en terrain moyennement accidenté (pente moyenne
comprise entre 10 et 20 %) ;
• 4 D 2 en terrain accidenté (pente moyenne supérieure à 20 %),
avec D 2 (m) distance entre deux piquets rouges.
Les instruments, généralement utilisés pour matérialiser les
alignements (piquets rouges) ou pour implanter les supports
(piquets bleus), sont des tachéomètres qui, suivant leur qualité,
donnent les précisions suivantes :
• 5/1 000 de grade pour le tachéomètre ordinaire (type Sanguet,
RDS, etc.) ;
• 1/1 000 de grade pour le tachéomètre de précision (type Wild
Universel ) ;
• 1 cm sur des distances de 5 à 10 km pour le distance-mètre au
laser.
Étant donné les empattements des supports en treillis métallique,
il est souvent nécessaire de rattraper les différences de niveau qui
peuvent exister entre le piquet d’axe du pylône et l’emplacement
de chacun de ses pieds en terrain dénivelé. La figure 6 donne le profil
d’empattement d’un pylône en terrain dénivelé.
Pour faciliter la recherche des piquets d’axe des supports ou
encore pour remettre en place les piquets disparus lors de la
construction de la ligne, il est procédé à un système de repérage
sur le terrain assurant la conservation du tracé. Cette méthode
comprend :
— le marquage des points de repère ;
— la mesure des distances des piquets à ces points ;
— la relève du croquis (figure 7).
Toutes ces indications vont permettre d’établir le carnet de repérage des piquets d’axe des supports.
1.2.5 Carnet de piquetage
Le carnet de piquetage est le tableau qui rassemble, sous un document unique et, en utilisant des désignations symboliques, tous les
éléments nécessaires à la construction de la ligne et résume toutes
les études effectuées lors de la recherche de la répartition des
supports (§ 1.2.3) à partir du profil en long (hypothèses climatiques,
obstacles, traversées de voies, etc.).
Ce document fournit, sans ambiguïté, à l’utilisateur, pour chaque
pylône, la liste détaillée de toutes les pièces nécessaires à son
équipement (isolateurs, câbles, embase, etc.).
Le carnet de piquetage est annexé au dossier d’exploitation de
l’ouvrage.
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1.3 Procédure administrative
d’instruction du projet d’exécution
Ces phases techniques étant terminées, la procédure administrative peut être poursuivie.
La procédure d’approbation du projet et d’autorisation d’exécution
a pour but de recueillir l’accord des administrations concernées par
la réalisation technique des lignes et de vérifier la conformité des
ouvrages à construire avec les dispositions de l’Arrêté Technique du
2 avril 1991. La procédure est engagée par la DRIRE.
■ Compte tenu de la complexité des justifications à remettre, il y a
lieu de distinguer le dossier d’exécution proprement dit, concernant
l’ensemble de la ligne à l’exclusion des traversées spéciales, du
dossier des traversées. Ce dernier document comprend tous les
éléments relatifs aux traversées de voies publiques, de lignes de télécommunications, de lignes d’énergie électrique et de canalisations
de gaz et d’hydrocarbures ; il est adressé à chacun des services
intéressés par ces traversées (DDE, France Télécom, etc.) par l’intermédiaire de l’ingénieur en chef de la DRIRE.
Lorsque le tracé est déclaré d’utilité publique, les maires et les
services consultés ont déjà donné leur avis (§ 1.1.3). La conférence
sur le projet d’exécution, compte tenu de la large consultation sur
le tracé, devrait donc se limiter aux seuls services intéressés par les
dispositions techniques du projet (bases aériennes civiles et militaires, associations ornithologiques, etc.).
■ S’il y a accord entre tous les services et EDF ou bien si EDF prend,
par écrit, les engagements auxquels serait, à la demande de certains
services, subordonnée l’exécution des travaux, l’ingénieur en chef
chargé du contrôle approuve le projet et autorise l’exécution. Cette
décision est notifiée à EDF et aux divers services consultés.
En cas de désaccord, le dossier d’exécution est adressé par l’ingénieur en chef au ministère chargé de l’électricité qui le transmet au
comité technique de l’électricité de la DDE. Celui-ci donne son avis
et si les ministres intéressés adhèrent à cet avis, le dossier est
renvoyé à l’ingénieur en chef en vue de l’approbation du projet d’exécution. Si le désaccord persiste, il est statué en Conseil des ministres.
■ Si la recherche des autorisations amiables n’a pas permis
d’obtenir des propriétaires la signature d’une convention, il convient
de recourir aux formalités de la procédure de mise en servitude,
selon les modalités fixées par l’article 12 de la loi du 15 juin 1906.
Figure 6 – Profil d’empattement. Exemple d’adaptation au terrain
Figure 7 – Repérage de piquets
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2. Ouverture du chantier
Nota : pour les termes techniques utilisés dans ce paragraphe, le lecteur se reportera
aux articles [D 4 422] à [D 4 428] de ce traité.
2.1 Mesures préliminaires
Le responsable chargé de la construction effectue une reconnaissance détaillée du tracé et fait baliser les itinéraires permettant
l’accès aux différents supports.
Le géomètre de l’Entreprise chargée des travaux de réalisation
de l’ouvrage exécute les reprises d’alignements, vérifie les bornes,
les piquets d’axe des supports et les sommets d’angle de la ligne
[utilisation du carnet de repérage des piquets (§ 1.2.4)].
En possession des états de déboisements, l’Entreprise procède à
la coupe ou à l’élagage des arbres. Toutefois, comme les ouvrages
de lignes sont implantés sur des terrains dont EDF n’est pas propriétaire, il convient de s’assurer préalablement des droits et des obligations à l’égard des tiers, en se reportant aux arrêtés préfectoraux
mettant en servitude les parcelles. Le décret du 29 juillet 1927 prévoit
deux procédures :
— l’une, très simplifiée, dont le champ d’application est limité à
des travaux de faible importance et pour lesquels tous les accords,
entre les services intéressés (§ 1) et les propriétaires, ont été
obtenus ;
— l’autre qui s’applique dans tous les autres cas.
Le géomètre réalise le traçage de fouilles. Ce travail a pour objet
de figurer sur le terrain la projection horizontale des massifs de
fondation du pylône dans leurs plus grandes dimensions, redans
(encastrement de la dalle) non compris. La précision recherchée est
de l’ordre de quelques centimètres.
2.2 Bétonnage
Avant le bétonnage des massifs de fondation et la confection de
la cheminée, un dispositif de mise à la terre du pylône est installé
(câble de cuivre ou fer ARMCO disposé en boucles autour des
massifs à fond de fouilles et à mi-hauteur).
Si la résistance de terre du pylône est supérieure à 10 ohms, il
convient de l’améliorer par forage en terre profonde et interconnexion des pieds du support.
Le réglage de l’embase est réalisé soit avec un gabarit rigide
évitant les déformations pendant le bétonnage, soit pied par pied.
L’embase étant réglée, il est procédé au bétonnage des massifs
de fondation. Le béton utilisé doit être de très bonne qualité supérieure ou égale à B 25 (NF P 18-305).
L’embase est scellée dans le massif de béton. Elle comporte un
joint extérieur au béton, sur lequel on vient fixer le pylône par l’intermédiaire de goussets. Les embases doivent être disposées dans le
prolongement rigoureux des montants du pylône qui ont une pente
diagonale résultant des pentes des faces latérales adjacentes du
pylône.
Il est donc important que la valeur de cette pente diagonale, la
côte de dénivellation et l’écartement horizontal entre les lignes de
trusquinage de chaque embase soient rigoureusement observés
pour que le pylône puisse ensuite être monté correctement.
Gabarits et tendeurs sont démontés lorsque le béton a acquis
une bonne résistance.
2.3 Mise en place des supports
2.3.1 Approvisionnements
Les pylônes démontés (barres ou tubes) sont expédiés par colis
à partir de l’usine et transportés soit par chemin de fer avec reprises
par route, soit par voie routière pour être apportés à pied d’œuvre.
Si le lieu d’implantation du pylône est peu accessible aux véhicules,
les pièces sont déchargées pour être, ensuite, reprises par un moyen
approprié les transportant au lieu de montage. Dans ce cas, un parc
de réception et de stockage doit être constitué pour établir les
reprises.
Le transport par hélicoptère sur le lieu de montage est souvent
intéressant en montagne. Le coût de son emploi est relativement
élevé a priori, mais son meilleur rendement le rend avantageux
lorsqu’il est utilisé pour un ensemble de lieux d’implantation
d’ouvrages difficilement accessibles avec des rotations proches du
centre de stockage des matériels. L’utilisation de l’hélicoptère a
commencé en France vers 1959 (appareils Lama, Écureuil B2, etc.).
À noter que l’on peut aussi approvisionner le béton des fondations
avec l’hélicoptère.
2.3.2 Outillage de montage des pylônes
C’est essentiellement, en dehors du petit outillage, du matériel de
manutention : mâts de levage, chèvres, treuils à main ou à moteur,
fixés sur camions ou à terre, poulies, palans, câbles, élingues, etc.
Le mât de levage est un poteau en bois, en acier ou en alliage
léger, articulé sur une base à rotule. Il est haubané à sa partie supérieure et muni d’une simple poulie ou de poulies mouflées pour
permettre le levage des charges.
La chèvre est composée de deux mâts obliques réunis à leur partie
supérieure et s’écartant à leur partie inférieure. À son sommet, elle
porte une poulie simple ou multiple, dont le rôle est identique à celui
de la poulie du mât.
Les treuils sont de puissance variable suivant les charges à
soulever et comportent, en général, plusieurs vitesses. Lorsqu’ils
sont sur le sol, ils y sont ancrés à l’aide de piquets d’acier que l’on
appelle crayons ou de charges en béton.
2.3.3 Procédés de montage des supports
Le procédé de montage utilisé dépend des caractéristiques des
pylônes (hauteur, dimensions à la base, masse des éléments à lever),
des facilités d’assemblage au sol (aire d’assemblage), ainsi que des
possibilités d’amener à pied d’œuvre des engins de levage et enfin
des moyens dont dispose l’Entreprise.
2.3.3.1 Montage par rotation
Le levage par rotation (figure 8) est surtout appliqué aux pylônes
de faibles dimensions, mais il peut l’être, également, assez exceptionnellement, aux grands pylônes métalliques. Dans tous les cas,
cette méthode n’est applicable qu’en terrain plat ou peu accidenté.
Après avoir complètement assemblé le pylône en position
horizontale au niveau du sol, on fixe les montants inférieurs sur les
embases à l’aide de charnières et on fait pivoter le pylône autour
de celles-ci à l’aide de câbles tirés par un treuil. Il est avantageux
d’utiliser un mât (ou une chèvre) suffisamment élevé, afin de réduire
l’effort à fournir au début du levage du pylône (période de l’effort
maximal).
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Figure 8 – Levage des pylônes par rotation
Un haubanage, placé à l’opposé du câble tracté, permet de retenir
le pylône lorsqu’il arrive à la verticale et facilite la fixation des
boulons de joints d’embase. Au cours de l’opération, la base du
pylône est contreventée (renforcée avec des poteaux de bois), afin
d’éviter sa déformation. Les massifs de fondation seront soigneusement étayés pour éviter des déformations trop importantes.
Lorsque le pylône dépasse une trentaine de mètres de hauteur
et que sa masse est supérieure à 5 à 6 tonnes, le levage par rotation
devient plus délicat, étant donné les efforts qui sont mis en jeu.
2.3.3.2 Montage à l’avancement
Le montage à l’avancement (figure 9) s’effectue à l’aide d’un mât
de levage haubané.
La base du mât est placée au sol pour le montage des parties inférieures, puis sur les tronçons édifiés, pour le levage des tronçons
supérieurs.
Le montage barre par barre est peu utilisé. Il a été remplacé par
le montage d’ensembles préalablement assemblés (tronçons,
panneaux, poutres, consoles, etc.).
Ces déplacements successifs du mât sont laborieux et certaines
entreprises préfèrent des mâts très hauts (54 m et plus) qui évitent
la plupart des manœuvres intermédiaires.
Dans l’hypothèse où il n’y a pas de mouflage, les valeurs des principaux efforts exercés pour le levage de la charge de poids P, sans
tenir compte des frottements dans les poulies et du poids propre
des câbles, sont (figure 9) :
— la tension T du câble de levage (T = T 1 = T 2) :
cos α
T = P -------------------------------cos ( α + β )
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Figure 9 – Levage des pylônes à l’avancement
— la tension C du cordage de retenue :
sin β
C = P -------------------------------cos ( α + β )
— la compression Q dans le mât :
cos ( θ – β )
Q = T 1 + -------------------------------cos ( α + γ )
— la tension H dans le hauban :
sin ( β + γ )
H = T ------------------------------cos ( θ + γ )
Les tensions dans les câbles et les cordages et la compression dans
le mât sont donc fonction du poids P de la charge et des angles α,
β, γ, θ. L’angle γ (inclinaison du mât) joue un rôle particulier et il
convient de limiter sa valeur à 15-20o. Il est donc intéressant d’utiliser
un mât de grande hauteur qui, à désaxement égal de la charge, offre
un angle plus faible.
Cependant, les mâts de grande hauteur (54 m et plus) sont lourds
et chers, et dans des conditions difficiles, en particulier en montagne,
un mât court et léger peut s’avérer plus rentable.
2.3.3.3 Montage mixte
Cette méthode consiste en une combinaison de la méthode par
rotation et de la méthode à l’avancement. Au commencement du
levage (figure 10), on réalise deux rotations, en sens opposés, de
deux panneaux symétriques (2 ou 3 tronçons de support). Ces deux
panneaux sont ensuite assemblés, lorsqu’ils ont pris leur position
définitive. La poursuite du levage s’effectue, ensuite, à l’avancement.
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— des caractéristiques du terrain (cultures, sol inculte, arbres
fruitiers, vignobles, zones forestières, traversées d’obstacles, voies
ferrées, canaux, lignes électriques ou téléphoniques, terrains
montagneux, etc.) ;
— des moyens mécaniques mis en œuvre (tracteurs tous terrains,
freineuses pour le déroulage sous tension mécanique, hélicoptères,
etc.).
Figure 10 – Rotation de panneaux
2.3.3.4 Montage à la grue
L’emploi de grues permet d’éviter les multiples manœuvres de
déplacement et de dressage du mât de levage et assure une grande
rapidité d’exécution. Malheureusement, leur dimension et leur
masse (véhicule porteur et cabine de manœuvres) les rendent difficilement exploitables sur les terrains de faible résistance ou d’accès
difficile.
L’ensemble des opérations de déroulage nécessite une étude
préalable détaillée pour fixer un programme précis.
Ces travaux s’étendent sur plusieurs kilomètres et demandent une
grande surveillance. Bien souvent, lorsque l’ouvrage est important
(plus de 20 km), le chantier de déroulage est découpé en plusieurs
tronçons ayant chacun ses particularités et ses difficultés propres
qui imposent des moyens parfois très différents.
Les méthodes classiques utilisent un câble auxiliaire. Le touret
de conducteurs est à poste fixe (poste dérouleur) à une extrémité
de la section de ligne à dérouler. Pour le déroulage, on utilise soit
un treuil moteur, installé à l’autre extrémité (poste fixe tracteur),
soit l’hélicoptère.
2.3.3.5 Montage à l’hélicoptère
L’hélicoptère permet de mettre en place, successivement,
différents tronçons de pylône haute tension. Un système automatique d’emboîtage provisoire ou définitif évite toute présence de
personnel sur le pylône, d’où une sécurité accrue. L’assemblage
définitif est assuré au fur et à mesure par les monteurs, après le
départ de l’hélicoptère.
Les temps d’emboîtage sont de l’ordre de la minute, les tronçons
étant préalablement montés sur une aire aménagée.
Une grande rigueur dans la préparation des emboîtages est
nécessaire (positionnement des outillages, vérification des cotes
d’emboîtage, disposition des tronçons sur la zone d’atterrissage).
Compte tenu des caractéristiques des hélicoptères utilisés (Lama,
Puma), cette technique de levage, très adaptée aux pylônes équipant
les lignes 63/90 kV, peut être étendue à des ouvrages de 225 et 400 kV
(levage par panneaux).
3. Mise en place des câbles
Le montage des câbles représente le travail le plus délicat dans
la construction des lignes. Il comporte deux opérations principales :
— le déroulage des câbles conducteurs et des câbles de garde ;
— le réglage et la mise sur pinces des câbles avec le montage
des accessoires (bretelles, contrepoids, entretoises, boules de
balisage, etc.).
Il est essentiel de préserver les câbles de toutes blessures qui
pourraient leur être faites par le sol, des obstacles, etc., car ces blessures augmentent fortement les pertes par effet couronne (dans ce
traité, article Effet couronne sur les réseaux électriques aériens
[D 4 440]).
3.1 Déroulage
3.1.1 Généralités
Le déroulage des câbles peut commencer lorsque tous les pylônes
d’une section de ligne, suffisamment importante, sont levés avec
leurs chaînes d’isolateurs et tous leurs accessoires, y compris ceux
concernant les câbles de terre.
L’entrepreneur et le maître d’ouvrage doivent faire un choix entre
les divers procédés de déroulage des câbles de la ligne. Ce choix
dépend :
Remarque : on peut procéder directement au déroulage des
câbles conducteurs avec l’hélicoptère (§ 3.1.2.3).
À l’aide d’un treuil ou de l’hélicoptère, on déroule un câble
auxiliaire en nylon ou en acier, que l’on appelle câblette de déroulage,
qui passe dans les poulies de déroulage successives et auquel on
applique un effort de traction suffisant pour entraîner le câble à
dérouler. Deux procédés différents sont utilisés.
— Dans le premier procédé, le déroulage s’effectue en appliquant
un faible effort de traction à l’aide d’un treuil. Compte tenu de la
flèche importante des câbles, il est nécessaire de prévoir des dispositifs de protection (portiques) pour éviter les blessures des fils
des câbles en cas de contacts avec le sol et pour franchir les travées
et les obstacles.
— Dans le deuxième procédé, l’effort de traction est suffisant pour
que le conducteur n’effleure jamais le sol. C’est le déroulage sous
tension mécanique. Les dispositifs de protection sont à maintenir
au-dessus des obstacles importants pour des raisons de sécurité,
mais leur rôle de protection contre les blessures n’intervient que
dans des cas exceptionnels.
Avant d’examiner les divers procédés de déroulage par câble
auxiliaire, il y a lieu d’énumérer les différents matériels communs,
qui sont :
— les câblettes de nylon ;
— les câblettes de déroulage ayant 60 mm2 de section pour le
déroulage au sol et 80 à 120 mm2 de section pour le déroulage sous
tension mécanique ; on utilise pour ces câblettes des câbles dits
antigiratoires ;
— les bas ou chaussettes de tirage (figure 11), qui sont des accessoires qui permettent de raccorder l’extrémité d’un câble à dérouler
à la câblette de déroulage (par l’intermédiaire d’un émerillon, en
général) ;
— les poulies de déroulage suspendues aux supports, qui doivent
être dimensionnées pour éviter l’écrasement du câble et dont la
gorge doit être suffisamment profonde pour que le câble ne
s’échappe pas ;
— les appareils de radio qui constituent les liaisons indispensables au bon déroulement et à la coordination parfaite des
opérations ;
— les matériels divers (échelles, cordages, moufles, Tirfor ou
pull-lift, palans, colliers ou cravates, etc.) ;
— les supports des tourets, qui permettent le dévidement des
bobines de câbles, fixés au sol ou sur des remorques ;
— les serre-câbles ou grenouilles, utilisés en simple ou en double
attache, qui assurent les reprises de tension sur les câbles conducteurs lors de leur ancrage sur pylône (figure 15) ou de leur réglage
(figure 16).
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3.1.2 Procédés de déroulage
3.1.2.1 Déroulage sous faible tension mécanique
Avec ce procédé (figure 12), il n’est pas nécessaire d’aménager
une piste continue sous la ligne pour le déroulage de la câblette.
Celle-ci peut frotter sur le sol, puisqu’elle craint beaucoup moins
les dégradations que les câbles conducteurs et les câbles de garde.
L’opération de tirage commence dès que l’extrémité de la
câblette a été raccordée à la chaussette de tirage montée à
l’extrémité libre du câble conducteur à dérouler. L’effort exercé sur
le touret est alors d’environ 500 à 700 daN. Le touret est freiné, afin
que sa vitesse de rotation ne s’accroisse pas sous l’effet de la
traction exercée.
Ces opérations de déroulage de câblettes et de tirage des câbles
se succèdent phase par phase et sont, évidemment, assez longues
(en relation directe avec la longueur du tronçon de pose).
3.1.2.2 Déroulage sous tension mécanique
Ce procédé (figure 13) nécessite l’emploi d’une freineuse à
installer au poste de déroulage entre le touret et le premier support.
La puissance du treuil placé au poste tracteur, à l’extrémité opposée
de la section de déroulage, doit être adaptée à la tension qu’il faut
vaincre pour mettre en mouvement le câble à dérouler. La freineuse
permet de tendre, à la tension désirée, le câble conducteur entraîné
par la câblette. Indépendamment du fait que le conducteur ne frotte
pas sur le sol et ne risque pas d’être blessé au contact avec des
obstacles, le déroulage sous tension présente l’avantage de faciliter
l’opération du relevage des conducteurs ; il constitue, en somme,
un préréglage. Un système élaboré de régulation automatique permet de coordonner parfaitement l’effort de tirage du treuil et l’effet
de freinage de la freineuse. Le déroulage sous tension mécanique
impose une étude particulière (profil en long, répartition, positionnement des tourets).
3.1.2.3 Déroulage des câbles par hélicoptère
L’hélicoptère est souvent utilisé dans le cadre des constructions
de lignes pour le passage des câblettes de déroulage. Cette opération
terminée, l’hélicoptère se retire et la câblette de faible diamètre
(6 mm) permet alors, par l’intermédiaire d’un treuil, de tirer soit une
nouvelle câblette d’un diamètre plus important, soit directement un
conducteur. On imagine qu’une telle opération est relativement
longue et onéreuse.
Récemment, il a paru beaucoup plus intéressant de procéder
directement au déroulage des conducteurs à l’aide de l’hélicoptère.
Deux modes opératoires ont été retenus :
— la dérouleuse-freineuse est à bord de l’hélicoptère et le
déroulage se fait sous faible tension mécanique, dispositif très
adapté au déroulage de câbles sur quelques portées ;
— la freineuse est au sol, et le déroulage se fait sous tension
mécanique, l’hélicoptère remplaçant le treuil.
Figure 11 – Raccord entre câble à dérouler et câblette de déroulage
Ces opérations héliportées permettent un déroulage des câbles
à une vitesse moyenne de 5 km/h (au lieu de 2 à 3 km/ h sans
hélicoptère) ; 25 km de câbles peuvent être déroulés chaque jour.
Figure 12 – Tirage de conducteurs sous faible tension mécanique
Figure 13 – Tirage de conducteur sous tension mécanique
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3.1.3 Raccordement des tronçons
Lorsque les portées des pylônes 1-2-3-4 du 1er tronçon (figures 12
et 13) sont déroulées, le touret est transporté entre les pylônes 4
et 5, et le câble est alors ancré provisoirement au sol. Cet ancrage
au sol est exécuté au moyen d’un serre-câble ou grenouille
(figure 14) qui assure la préhension du câble avec un hauban ancré
au sol à l’aide de crayons ou d’un dispositif adapté à la consistance
du terrain (plots en béton). Lorsque le touret suivant est dévidé, le
nouveau câble est également ancré provisoirement au sol entre les
pylônes 4 et 5. On raccorde les extrémités des deux câbles avec un
manchon de jonction (figure 14).
La succession des phases du déroulage est arrêtée partiellement
lorsque l’extrémité du câble atteint un pylône d’angle important sur
lequel on va ancrer le câble à l’aide de treuils (figure 15). Auparavant,
le câble est ancré au sol en vue de sa mise à longueur et l’on établit
un haubanage du support pour compenser les efforts longitudinaux
(efforts de flexion et de torsion) créés lors du réglage définitif du
câble en son point d’accrochage.
Remarque : dans le cas des câbles héliportés, les supports
sont de classe mécanique élevée pour éviter le haubanage.
3.2 Réglage des câbles et mise sur pinces
3.2.1 Réglage des câbles
Quand les câbles conducteurs et les câbles de terre ont été
déroulés, l’opération de réglage consiste à leur donner, dans chacune
des portées, une tension correspondant à la température relevée.
Cette opération (figure 16) s’effectue à l’aide de treuils installés sur
des tracteurs forestiers. La tension se vérifie par des mesures de
flèches (article Dimensionnement [D 4 421] ). Les valeurs de flèches
sont données dans le tableau de pose (tableau 3), les températures
indiquées variant de 5 en 5 oC de – 20 à + 45 oC.
Figure 14 – Raccord de câbles
Figure 15 – Ancrages de câble sur pylône
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L’opérateur doit donc connaître la température réelle des câbles
à régler ; opération délicate et très importante.
La valeur de la flèche, pour la température ambiante admise sans
vent, conditionne la hauteur des conducteurs au-dessus du sol. Le
réglage des câbles s’effectue en mesurant la flèche avec un tachéomètre ou un appareil optique analogue, ou bien en plaçant de
simples lunettes à réticules sur les supports et en visant le câble et
une mire graduée. On conçoit que la mesure des flèches peut rencontrer certaines difficultés provenant des obstacles topographiques.
■ Dans le cas où la dénivelée est faible, la visée peut se faire des
2 pylônes de la portée, en assimilant la chaînette à une parabole et
en mesurant f 1 et f 2 (figure 17a ). On obtient f à partir de la relation :
f1 + f2
f = --------------------------2
(1)
Ces méthodes permettent d’obtenir de très bons réglages,
lorsque f 2 < 4f 1 ou inversement si f 1 < 4f 2 , autrement dit, lorsque
la portée n’a pas une très grande dénivelée. Une mesure doit être
faite pour chaque câble.
■ Dans le cas où la dénivelée est forte, la visée par tangence ne
peut être faite ni du pylône 1, ni du pylône 2, mais seulement d’un
point situé dans la portée. Tout revient à considérer (figure 17b ) un
pylône fictif situé en X, lieu du point de station de l’appareil, et à
mesurer f 1′ , f 2 , P 1 , P 2 , α1 et α2 . On obtient f 1 à partir de la relation :
h P1
f 1 = P 2 tan α 2 – ------ --------P 2a
avec
a paramètre à la température ambiante,
h dénivelée.
On calcule f avec la relation (1).
(0)
Figure 16 – Réglage des câbles
Tableau 3 – Exemple de tableau de pose pour une ligne à 90 kV
Température
.....................(oC)
– 15
– 10
–5
0
+5
+ 10
+ 15
+ 20
+ 25
+ 30
+ 35
+ 40
+ 45
Paramètres (1)....................(m) 2 589
2 576
2 563
2 550
2 537
2 525
2 512
2 500
2 488
2 476
2 464
2 453
2 442
2 430
Tensions de pose........... (daN) 3 997
3 977
3 957
3 937
3 917
3 898
3 879
3 860
3 842
3 823
3 805
3 788
3 770
3 753
Numéros
des supports
(2)
(3)
320
321
322
– 20
P (4)
h (5)
Flèches de pose
(m)
(m)
(m)
267,60
46,69
3,51
3,53
3,55
3,56
3,58
3,60
3,62
3,64
3,65
3,67
3,69
3,71
3,72
3,74
639,40 127,50
20,15
20,26
20,36
20,46
20,57
20,67
20,77
20,87
20,97
21,07
21,17
21,27
21,37
21,47
1 585,90 29,16 122,41 123,05 123,69 124,32 124,95 125,58 126,21 126,83 127,45 128,07 128,69 129,31 129,92 130,53
323
Marseille le : ....................................................................
(1)
(2)
(3)
(4)
(5)
(6)
Format : 297 × 210
Établi par : CRTT Sud Est
Vérifié par :
Surface : A4
Se reporter à l’article Dimensionnement [D 4 421].
Numéros provisoires.
Numéros définitifs : en cours d’étude.
P portée horizontale.
h dénivelée.
Se reporter à l’article Matériels entrant dans la constitution d’une ligne aérienne [D 4 423].
CRTT Centre Régional de Transport et des Télécommunications.
Canton de pose 1 du support 320 au support 323.
Câble : Aster 570 .
D 4 429 − 14
Portée équivalente : 1 295,30 m.
Paramètre de base (à 15 oC sans vent) : 2 500 m.
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3.2.2 Mise sur pinces
On procède enfin à la mise sur pinces des câbles. Au cours de
cette opération, on s’efforce de maintenir les chaînes d’isolateurs
verticales. La mise en position de ces chaînes peut présenter
certaines difficultés.
En effet, un canton sur poulies dont les différentes portées ne
présentent pas de grandes dénivellations (figure 18) est caractérisé
par une tension horizontale H identique dans toutes ses portées
(figure 18b ). La tension dans le câble T diffère peu de H (différence
de 1 à 3 % suivant la dénivelée). Dans ce cas, il faut remarquer que
la situation du canton quand le conducteur est sur poulies
(figure 18a ) est pratiquement identique à celle où le conducteur se
trouve fixé dans les pinces (figure 18c ). Dans les deux cas, les
chaînes d’isolateurs restent verticales.
Par contre, dans une zone montagneuse (figure 19), un canton
ayant des portées avec des fortes dénivellations présente une variation importante de la tension horizontale H d’une portée à l’autre,
quand le canton se trouve sur poulies (figure 19a ). Cette différence
peut atteindre 20 %. Pour mettre sur pinces un tel canton
(figure 19c ), il faut d’abord égaliser les tensions horizontales à droite
et à gauche de chaque pylône, ce qui permet d’assurer la verticalité
des chaînes d’isolateurs. Dans une première étape, le conducteur
est sur poulies (figure 19a ), les tensions horizontales (ou les paramètres) sont différentes et elles augmentent au fur et à mesure que
l’altitude du câble augmente. Il faut déterminer, par des approximations successives, un état dans lequel la somme des longueurs
du câble dans les portées du canton donné quand le conducteur est
sur poulies, est identique à celle du câble équilibré sur pinces,
conformément au tableau de pose (tableau 3) prévu dans le projet.
Il en résulte pour chaque portée un décalage, appelé ripage, entre
l’emplacement à la verticale de la pince et le point où le conducteur
est suspendu à la poulie. Les valeurs de ripage sont données dans
le tableau 4.
Figure 17 – Exemple de visées tangentes
Figure 18 – Mise sur pinces des conducteurs en terrain plat
(0)
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Figure 19 – Mise sur pinces des conducteurs en montagne
Tableau 4 – Exemple de tableau de ripage des pinces
Altitudes
du câble
(m)
Angles
du tracé
(gr)
Types
de chaînes
(2)
Contrepoids
(2)
Types
Portées
Numéros
de poulies horizontales
des supports
(2)
(m)
1 245,12
0,00
1
0
1
271,15
2 711
652,29
2 603
1 610,70
2 504
Ripage
0,00
1
0
1
322
1 585,90
1 100,09
(m)
Vers
le numéro
0,00
321
639,40
1 070,93
Paramètre
sur poulies
(m)
320
267,60
1 198,43
Longueur
sur pinces
(m)
323
0,09
323
0,19
320
0,00
(1) Le paramètre de réglage est le paramètre auquel il faut régler les câbles dans la portée de réglage pour obtenir le bon paramètre sur l’ensemble du canton
après l’opération de mise sur pinces.
(2) Codifications internes à EDF.
Canton de pose 1 du support 320 au support 323.
Portée équivalente : 1 295,30 m.
Câble : Aster 570.
Paramètre de base (à 15 oC sans vent) : 2 500 m.
Portée de réglage : 321-322.
Paramètre de réglage (1) à + 10 oC : 2 603 m.
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4. Coût d’une ligne
5.2.1 Contrôles à effectuer avant le déroulage
Les tableaux 5 et 6 donnent par tension la répartition moyenne
entre les différents chapitres (études, fournitures, etc.) et suivant
les éléments constitutifs (fondations, supports, etc.).
(0)
Tableau 5 – Répartition moyenne du coût d’une ligne
par chapitre
Tension
(kV)
Chapitre
400
225
90
Toutes tensions
confondues
Études, autorisations,
abattages.........................
Fournitures......................
Construction, dégâts ......
5
55
40
8
46
46
8
37
55
7
46
47
Total ................................
100
100
100
100
Le maître d’ouvrage effectue les contrôles de conformité pour :
— la qualité des fouilles, pendant l’exécution des fouilles ;
— la qualité du béton, pendant l’exécution du béton ;
— le scellement des embases, avant le levage ;
— la résistance des mises à la terre, après le levage du premier
tronçon des pylônes ;
— la verticalité des pylônes, avant le déroulage des câbles.
Pour les travaux de génie civil (fouilles, béton et scellement des
embases), un contrôle systématique ou éventuellement par sondage
est prévu (défini en accord avec le maître d’œuvre).
5.2.1.1 Contrôle de la qualité des fouilles
Si, à l’ouverture des fouilles, le terrain se révèle de qualités différentes de celles relevant des résultats de l’étude géologique du
sol, l’Entrepreneur peut utiliser les abaques ou les tableaux de
correspondance en sa possession. Il doit justifier les modifications
apportées au carnet de piquetage (§ 1.2.5) tout en conservant la
responsabilité de la bonne tenue des fondations.
Le maître d’œuvre contrôle la qualité du sol, la bonne exécution
des fouilles et les dimensions du massif qui ne doivent en aucun
cas être inférieures aux cotes théoriques.
(0)
Tableau 6 – Répartition moyenne du coût d’une ligne
par éléments constitutifs (fourniture et mise en œuvre)
Tension
(kV)
Éléments
400
225
90
Toutes tensions
confondues
10
26
6
48
14
32
6
36
19
29
4
34
14
29
5
39
Fondations ........................
Supports............................
Isolateurs, matériels .........
Câbles ................................
Autres : études, autorisations, abattages, dégâts ...
10
12
14
13
Total ..................................
100
100
100
100
5. Contrôles de conformité
5.1 Objet
Les contrôles de conformité des travaux de construction des lignes
aériennes permettent, à EDF par l’intermédiaire du maître d’œuvre,
de vérifier que l’exécution du travail par l’Entreprise est conforme
aux règles de l’art, aux plans d’exécution et aux directives d’EDF.
Les contrôles effectués par le maître d’œuvre ne modifient en rien
la responsabilité de l’Entrepreneur, telle qu’elle est définie dans les
cahiers des charges en vigueur.
5.2 Organisation des contrôles
Chaque phase de contrôle a lieu après achèvement ou en cours
d’une phase particulière de travaux (bétonnage, levage ou
déroulage) concernant l’ensemble ou une partie de l’ouvrage.
Chaque phase de contrôle peut se dérouler en présence d’un
représentant de l’Entreprise et donne lieu à l’établissement d’un
procès-verbal de réception.
5.2.1.2 Contrôle de la qualité du béton
Dans l’utilisation de béton préparé en usine, aucun contrôle
d’éprouvettes n’est prévu. Le maître d’œuvre vérifie les dosages sur
les bons de livraison. Toutefois, un contrôle est effectué en cas de
litige sur le mode de transport. Pour les bétons mis en œuvre sur
place, il vérifie la qualité des matériaux et le volume respectif des
constituants (granulats, sable, eau, ciments) et peut être amené à
effectuer des prélèvements.
Le contrôle du béton coulé consiste à vérifier que :
— la composition correspond bien à celle qui a été choisie après
l’ouverture des fouilles ;
— le ferraillage éventuel est correctement fabriqué et mis en
place ;
— les décrochements entre les différentes dalles du massif
respectent bien les plans types ;
— le vibrage est correct ;
— les parties hors-sol ne sont ni rapportées, ni surdosées en
ciment et possèdent une hauteur et une pente suffisantes.
5.2.1.3 Contrôle du scellement des embases
Pour chaque embase, ce contrôle porte sur :
— les distances entre les sommets ;
— la longueur des diagonales entre les sommets ;
— l’inclinaison (pente diagonale) ;
— l’horizontalité du plan contenant les sommets ;
— le gauchissement qui est caractérisé par tan α (figure 20).
5.2.1.4 Contrôle des résistances des mises à la terre
Après levage du premier tronçon de pylône, les valeurs des
résistances des mises à la terre sont systématiquement relevées par
l’Entreprise. La vérification de ces mesures s’effectue par sondage
en contrôlant en priorité les supports situés dans des zones critiques :
au voisinage d’habitations, de canalisations, de câbles téléphoniques, etc. Lorsqu’une résistance de mise à la terre est jugée trop
élevée (généralement au-delà de 10 Ω), une amélioration du circuit
est le plus souvent jugée nécessaire.
Toutes les résistances des mises à la terre concernées par des
travaux d’amélioration doivent être remesurées, les câbles de garde
éventuels étant alors déconnectés et isolés électriquement pour la
mesure. Les valeurs définitives doivent être reportées par l’Entreprise sur le plan itinéraire de la ligne (compilation de tous les documents d’étude et de construction).
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— déceler les manchons déformés et ceux comportant des
défauts d’aspect ;
— vérifier la présence du marquage indélébile identifiant
l’Entreprise.
Le contrôle du manchonnage est effectué sur au moins 10 % des
manchons. Pour éviter qu’une erreur systématique ne se produise
tout le long du chantier, la présence du Maître d’œuvre est nécessaire
au démarrage des travaux de manchonnage. La flèche prise par un
manchon, après son exécution (mise en place), ne doit pas dépasser
2 % de sa longueur. Les mesures de ces flèches seront consignées
dans le procès-verbal de réception.
5.2.3 Contrôles à effectuer après le déroulage
Figure 20 – Contrôle de gauchissement des embases
5.2.1.5 Contrôle de la verticalité des pylônes
Ce contrôle s’effectue par sondage ou à la suite d’un examen
visuel. L’écart de verticalité des supports après leur montage et avant
la pose des câbles ne doit pas dépasser 5 mm par mètre de hauteur
du support, avec un maximum de 200 mm sur la hauteur totale.
5.2.2 Contrôles à effectuer durant le déroulage
5.2.2.1 Contrôle du diamètre des poulies de déroulage
En France, le diamètre minimal de poulie représente 23 fois le
diamètre du câble déroulé.
5.2.2.2 Contrôle de la mise en œuvre des tourets et du câble
La manutention des tourets doit se faire sans chutes, sans rouler
sur des corps durs susceptibles de détériorer les câbles. Si malgré
ces précautions, un câble est abîmé, il ne peut être utilisé que si le
nombre de fils endommagés ou rompus sur la couche extérieure
ne dépasse pas 5 %. Dans tous les cas, l’emploi d’une frette est
prohibé pour la réparation.
5.2.2.3 Contrôle du tableau de pose
Le maître d’œuvre vérifie que le tableau de pose (§ 3.2.1) en
possession de l’Entreprise a bien été établi avec les longueurs réelles
des portées relevées lors des opérations préliminaires.
Afin de tenir compte du fluage des câbles neufs lors de leur mise
en place (allongement mécanique et métallurgique), il convient de
prendre pour flèche la valeur du tableau de pose (§ 3.2.1) à la
température ambiante diminuée de :
• 15 oC dans le cas général ;
• 10 oC pour les câbles bimétalliques (famille Phlox, article Matériels entrant dans la constitution d’une ligne aérienne [D 4 423]).
Dans les portées où le réglage de la flèche est effectué, il est
indispensable que l’Entrepreneur reprenne la longueur séparant
les deux pylônes. Cela permet d’éviter les erreurs liées à une
mauvaise identification de la portée, au déplacement non répertorié d’un support ou à un mauvais report de cette longueur.
5.2.2.4 Contrôle des opérations de déroulage
Toutes dispositions doivent être prises (déroulage sous tension
ou poulies intermédiaires) pour qu’il n’y ait aucun frottement sur le
sol ou sur les obstacles au cours du déroulage.
5.2.2.5 Contrôle des manchons
Le contrôle des manchons de jonction et d’ancrage a pour but de :
— vérifier la conformité des manchons aux types agréés ;
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Les contrôles définis ci-après sont effectués après la déclaration,
par l’Entrepreneur, de l’achèvement des travaux. Cette déclaration
peut être orale ou écrite, mais doit s’accompagner, dans tous les
cas, de la remise à EDF d’un profil en long certifié conforme.
5.2.3.1 Examen visuel
Cet examen est destiné à vérifier les éléments suivants :
— la constitution des chaînes d’isolateurs conformément aux
prescriptions du carnet de piquetage (rallonges, tendeurs, contrepoids, nombre d’isolateurs, position des éclateurs, etc.) ;
— le contre-profil (distances aux obstacles lors du balancement
du câble) ;
— la verticalité des chaînes d’isolateurs des supports en
alignement ;
— le repérage des phases des câbles conducteurs ;
— les distances à la masse (distances entre la charpente du
support et les pièces sous tension : conducteurs, pinces, etc.) ;
— les manchons de jonction ; il ne doit pas y avoir :
• de manchon de jonction dans les traversées d’autoroute ou de
voies à grande circulation et dans la mesure du possible également dans les portées adjacentes ;
• plus d’un manchon de jonction par portée et par câble ; la
distance à la pince de suspension la plus proche ne doit pas être
inférieure à 10 m et celle au manchon d’ancrage le plus proche
à 50 m ;
— la pose des entretoises doit être conforme aux prescriptions
du carnet de piquetage (§ 1.2.5) ;
— la pose des bretelles d’ancrage ou antivibratoires doit être
conforme aux prescriptions du carnet de piquetage.
En cas d’anomalie ou de doute lors de l’examen visuel du
contre-profil et des distances à la masse, il faut procéder à des
mesures.
5.2.3.2 Contrôle des flèches en lignes
Si la flèche est mesurée entre 3 et 40 jours après la pose, les valeurs
du fluage étant indéterminées entre la pose et le troisième jour, il
convient de prendre la valeur de flèche du tableau de pose (§ 3.2.1)
à la température ambiante diminuée de :
• 10 oC dans le cas général ;
• 7 oC pour les câbles bimétalliques (famille Phlox ).
L’écart absolu se calcule à partir de la différence entre la flèche
mesurée f m et la flèche théorique f th . Il est donné par la relation :
f m – f th
-------------------f th
Sa valeur peut être positive ou négative.
Pour l’ensemble des câbles d’une même portée, l’écart relatif
calcule l’écart entre les valeurs extrêmes des flèches mesurées,
ramené à la flèche moyenne.
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La conformité est prononcée dans le cas où les réglages
répondent aux deux critères suivants :
— l’écart absolu n’excède pas 7 % avec une valeur maximale de
f m – f th de 0,5 m ;
— l’écart relatif reste inférieur à 3 % avec une valeur maximale
d’écart entre les valeurs extrêmes de 0,25 m.
5.2.3.3 Autres contrôles
Ce sont :
— le contrôle du freinage des boulons qui se fait par échantillonnage (20 % des pylônes) ;
— le contrôle de la remise en état des lieux ;
— le contrôle des largeurs de déboisement qui porte uniquement
sur les portées qui apparaîtraient critiques lors de la visite de
l’ouvrage et qui s’effectue suivant les directives d’EDF ;
— le contrôle d’exécution des travaux avec le respect de la
commande de déboisement : l’abattage de tous les arbres marqués,
l’écorçage, l’ébranchage et le rangement des produits de coupe si
celui-ci était demandé.
5.3 Conformité de l’ouvrage
Au vu des résultats des différents contrôles de conformité, le
maître d’œuvre décide ou non de prononcer la réception provisoire
de l’ouvrage.
La conformité est reconnue dès lors que tous les pylônes contrôlés
ont été déclarés conformes pour tous les types de vérification et que
les hauteurs en surplomb des obstacles ont également été déclarées
valables.
Cette réception permet de demander au ministère chargé de
l’électricité la mise sous tension de l’ouvrage et à l’exploitant de procéder à cette mise sous tension.
Lorsque la ligne est terminée, tous les documents techniques et
administratifs sont mis à jour et le dossier est certifié conforme par
l’Entreprise.
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R
Lignes aériennes
par
Yves PORCHERON
E
N
Ingénieur Civil des Ponts et Chaussées
Chef de Centre-Adjoint du Centre d’Équipement du Réseau
de Transport d’Électricité de France
et
Robert de FORGES de PARNY
Ingénieur de l’École Supérieure en Électrotechnique et en Électronique
Directeur délégué du Service Ingénierie Méditerranée (SIM)
à Électricité de France
Bibliographie
Ouvrages d’ensemble
LAVANCHY (C.). – Études et construction des
lignes aériennes. Baillière (1952).
MAUDUIT (A.) et VELLARD (L.). – Installations électriques à haute et basse tensions. Production,
transport et distribution de l’énergie électrique. Augmenté et mis à jour par VELLARD
(L.), Tome I, 504 p. (1964) ; Tome II, 556 p.
(1959) ; Tome III, 438 p. Dunod (1959).
GIRKMANN (K.) et KONIGSHOFER (E.). – Die
Hochspannungs-Freileitungen (Les lignes
aériennes à haute tension). 655 p., 592 fig.,
124 tabl., Springer Verlag (1952).
BERCOVICI (M.) et ARIE (A.). – Retele electrice.
Calculul mecanic (Réseaux électriques. Calculs
mécaniques). Bucarest Editura Tehnica (1963).
LIST (V.) et POCHOP (K.). – Mechanical design of
overhead transmission lines. SNTL Publishers
of Technical Literature (1963).
AVRIL (C.). – La construction des lignes aériennes
à haute tension. Eyrolles (1961).
Guide to the installation of overhead transmission
line conductor. IEEE Std 524 (1980).
LOOMS (J.S.T.). – Insulators for high voltage IEE.
Power Engineering Series (1988).
MURTHY (S.S.). – Transmission Line Structures.
McGraw-Hill Book Co (1989).
ANDRÉ (R.) et RAVEL (J.). – 40 ans d’histoire d’un
grand Service d’EDF. AHEF, janv. 1991.
Revues et rapports
Electric Technology USSR.
Electrical Review.
Electrical World.
Elektrichestvo.
Elektrotechnische Zeitschrift (ETZ).
L’Elettrotecnica.
IEEE Transactions on Power.
Mécanique. Matériaux. Électricité.
On trouvera également de très abondants et précieux renseignements dans Electra et dans les rapports présentés aux Congrès de la Conférence internationale
des grands réseaux électriques (CIGRE) qui se réunit tous les deux ans, et en particulier, dans les rapports présentés au sein des Groupes 22 (Lignes Aériennes), 33
(Surtension et Coordination de l’Isolement) et 36 (Perturbations).
Normalisation
France
Association Française de Normalisation AFNOR
Union Technique de l’Électricité UTE
6 - 1993
NF A 02-004
Aluminium et alliages d’aluminium de fonderie.
Zinc et alliages de zinc de fonderie. Magnésium et
ses alliages. Désignation conventionnelle des
matériaux.
NF A 35-503
6-84
Aciers pour galvanisation par immersion à chaud.
NF A 35-551
7-86
Aciers de construction non alliés et alliés spéciaux
pour cémentation. Nuances. Demi-produits,
barres et fils machine.
NF EN 10 083-1
7-91
Aciers pour trempe et revenu. Partie 1 : conditions
techniques de livraison des aciers spéciaux
(NF A 35-552).
NF EN 10 083-1
7-91
Aciers pour trempe et revenu. Partie 2 : conditions
techniques de livraison des aciers de qualité non
alliés (NF A 35-552).
12-81
Bétons. Bétons prêts à l’emploi préparés en usine.
NF P 18-305
Doc. D 4 431
8-77
■ Réseaux à haute tension alternative
NF
C 10-100
9-77
Coordination de l’isolement : termes, définitions,
principes et règles (CEI 71-1).
UTE C 10-100
8-77
Coordination de l’isolement : guide d’application
(CEI 71-2).
NF
C 10-101
6-92
Coordination de l’isolement entre phases : principes, règles et guide.
NF
C 12-102
6-92
Coordination de l’isolement : guide d’application.
NF
C 11-201
9-91
Réseaux de distribution publique d’énergie
électrique.
C 11-210
6-82
Marchés publics. Travaux d’électrification en
zones rurales. Cahier des Clauses Techniques
Particulières type (CCTP-type) et Conseils pour la
rédaction du Cahier des Clauses Administratives
Particulières [CCAP (Publication UTE/CCM)].
UTE C 18-510
11-88
Recueil d’instructions générales de sécurité
d’ordre électrique.
■ Conducteurs nus pour lignes aériennes
NF C 34-110
5-80
Fils et câbles en cuivre dur. Fils et câbles en bronze.
NF C 34-120
9-76
Câbles en aluminium-acier pour lignes aériennes :
règles.
NF C 34-125
9-76
Câbles en alliage d’aluminium et en alliage d’aluminium-acier pour lignes aériennes : règles.
■ Isolateurs
NF C 66-100 à 141
6-55 à 9-75
Normes sur différents isolateurs
céramique pour lignes BT et HTA.
NF C 66-200 à 235
9-75 à 7-81
Normes sur différents isolateurs en verre
pour lignes BT et HTA.
7-78
Isolateurs en matière céramique ou en
verre, destinés aux lignes aériennes de
tension nominale supérieure à 1 000 V.
Règles (CEI 383).
NF C 66-330
en
■ Matériels pour lignes aériennes
UTE C 66-400
NF
S
A
V
O
I
R
11-72
Ferrures. Galvanisation des pièces en
métaux ferreux. Règles.
C 66-401 à 486 6-55 à 4-86
Normes sur différentes ferrures (utilisées
principalement sur lignes de 1 r e et
2e catégories).
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NF
NF
E
N
NF
____________________________________________________________________________________________________________________
C 66-495
5-88
C 66-496
11-88
C 66-800
8-78
Isolateurs et matériel pour lignes
aériennes. Dimensions des assemblages à
rotule et logement de rotule des éléments
de chaînes d’isolateurs (CEI 120).
Isolateurs et matériel pour lignes
aériennes. Dispositifs de verrouillage pour
les assemblages à rotule et logement de
rotule des éléments de chaînes d’isolateurs
(CEI 372).
Raccords de jonction, de dérivation et
d’extrémité.
■ Support pour lignes aériennes
S
A
V
O
I
R
P
L
U
S
NF C 67-100
3-82
Poteaux en bois : spécifications.
NF C 67-200
12-81
NF C 67-220
6-87
NF C 67-250
12-81
Poteaux en béton précontraint : spécifications.
HN 66-E-01
10-89
Code d’essai de vieillissement des isolateurs composites (21 pages).
HN 66-S-41
1-85
Entretoises pour conducteurs de lignes
aériennes à HT (20 pages).
HN 66-S-42
9-80
Pinces de suspension des conducteurs nus
des lignes aériennes (17 pages).
Poteaux en béton armé : spécifications.
Fils en alliage d’aluminium-magnésium-silicium pour
conducteurs de lignes aériennes.
114
1959
Recommandation concernant les alliages d’aluminium du
type aluminium-magnésium-silicium, à traitement thermique, pour barres de connexion.
207
1966
Conducteurs câblés en aluminium.
208
1966
Conducteurs câblés en alliage d’aluminium (type aluminium-magnésium-silicium).
209
1966
Conducteurs en aluminium-acier. Modification no 1 (1983).
210
1966
Conducteurs en alliage d’aluminium-acier. Modification
no 1 (1983).
888
1987
Fils en acier zingué pour conducteurs câblés.
889
1987
Fil d’aluminium écroui dur pour conducteurs de lignes
aériennes.
1984
Dimensions des assemblages à rotule et logement de
rotule des éléments de chaînes d’isolateurs.
305
1978
Caractéristiques des éléments de chaînes d’isolateurs du
type capot et tige.
372
1984
Dispositifs de verrouillage pour les assemblages à rotule
et logement de rotule des éléments de chaînes d’isolateurs. Dimensions et essais.
383
1983
Essais des isolateurs en matière céramique ou en verre
destinés aux lignes aériennes de tension nominale supérieure à 1 000 V (en cours de révision).
433
1980
Caractéristiques des éléments d’isolateurs du type fût
long.
471
1977
Dimensions des assemblages à chape et tenon des
éléments de chaînes d’isolateurs. Modification no 1 (1980).
1109
1992
Isolateurs composites destinés aux lignes aériennes à
courant alternatif de tension nominale supérieure
à 1 000 V. Définitions, méthodes d’essai et critères
d’acceptation.
Recommandations internationales
Commission Électrotechnique Internationale CEI
1987
Recommandations concernant les fils en aluminium recuit
industriel pour conducteurs électriques.
120
■ Normes EDF
104
1960
■ Isolateurs
Poteaux en béton de classes D et E.
■ Conducteurs
121
Réglementation
Protocole du 25 août 1992 relatif à l’insertion des réseaux électriques dans
l’environnement.
Arrêté Technique du 2 avril 1991 relatif à la construction des lignes
aériennes fixant les conditions techniques auxquelles doivent satisfaire les
distributeurs d’énergie électrique.
Circulaire ministérielle du 24 juin 1970 fixant les règles de déclaration d’utilité
publique des ouvrages d’électricité et de gaz qui ne nécessitent que l’établissement des servitudes, ainsi que les conditions d’établissement desdites
servitudes.
Loi du 15 juin 1906 sur les distributions d’énergie.
Décret du 29 juillet 1927 portant règlement d’administration publique pour
l’application de la loi du 15 juin 1906.
Arrêté du 31 juillet 1984 fixant les spécifications techniques destinées à
servir de base à l’établissement des servitudes aéronautiques, à l’exclusion
des servitudes radioélectriques.
Directives concernant la protection des lignes de télécommunications contre
les effets préjudiciables des lignes électriques et des chemins de fer électrifiés.
Comité Consultatif International. Téléph. Télégr. (Genève 1989) publiées par
l’Union Internationale des Télécommunications.
Règles définissant les effets de la neige et du vent sur les constructions
(Règles N 84). Document Technique Unifié (DTU) Sté Diffusion Techn. Bâtiment
TP 1965 (révisé en 1978).
Arrêté du 24 décembre 1969 relatif aux autorisations nécessaires pour la
construction et l’exploitation des téléphériques, remonte-pentes, ou tous autres
engins utilisant des câbles porteurs ou tracteurs transportant des voyageurs
(modifié le 21 septembre 1989).
Organismes
France
Union Technique de l’Électricité (UTE).
Allemagne
Verband Deutscher Elektrotechniker (VDE).
Grande-Bretagne
British Standards Institution (BSI).
États-Unis
National Electrical Manufacturers Association (NEMA).
American National Standards Institute (ANSI).
Institute of Electrical and Electronics Engineers (IEEE).
Doc. D 4 431 − 2
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