projet médical - Institut Camille Miret

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I- Projet Médical
Axe 1 : Les soins sans consentement................................. 11
Axe 2 : Les activités ambulatoires des secteurs de psychiatrie
générale......................................................... 19
Axe 3 : La prise en charge en pédopsychiatrie..................... 29
Axe 4 : La prise en charge en gérontopsychiatrie ................. 37
Axe 5 : La coordination avec les établissements sociaux
et médico-sociaux............................................. 47
Axe 6 : L’Hospitalisation À Domicile.................................. 53
Axe 7 : Les comorbidités psychiatriques............................. 59
Axe 8 : La Réhabilitation Psycho-Sociale (RPS)..................... 69
9
Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
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Axe 1
Les soins sans consentement
11
Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
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I- LIEN AVEC LE PRÉCÉDENT PROJET D’ÉTABLISSEMENT
L’axe « soins sans consentement » dans le précédent projet n’était pas aussi formalisé que dans le présent
document.
II- ÉTAT DES LIEUX
A. Les
urgences psychiatriques
Les urgences psychiatriques ont été mises en place à Cahors en partenariat avec le Centre Hospitalier
Général. Le dispositif comprend l’intervention d’un psychiatre du Centre Hospitalier Jean-Pierre FALRET (en
astreinte opérationnelle 24 h/24 et 365 jours par an), et la présence d’un infirmier 24 h/24, 365 jours par an.
2009
2010
2011
2012
Nombre de patients vus par le psychiatre
654
671
666
705
Nombre de passages
930
891
944
975
Pour les Centres Hospitaliers de Saint-Céré, Figeac et Gourdon, l’urgence est traitée par les CMP de proximité, selon des modalités propres à chaque lieu. Des améliorations sont à l’étude dans le cadre du présent
Projet d’Établissement, afin de pallier les limites inhérentes aux heures d’ouverture des CMP.
À l’initiative du Centre Hospitalier Jean-Pierre FALRET, un groupe de travail s’est réuni dans le cadre de
la mise en place de la loi du 5 juillet 2011, en présence de la Préfecture, de la Justice et de l’ARS. Un protocole a également été rédigé pour gérer l’urgence psychiatrique sur la voie publique en partenariat avec les
services de police, gendarmerie, SAMU et pompiers. Il a été nécessaire de rappeler les obligations règlementaires et les recommandations du RESAD 46 :
ÈÈLa réalisation d’un examen somatique préalable, le Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret ne disposant pas
de plateau technique pour prendre en charge ce type d’urgences ;
ÈÈPas d’hospitalisation en milieu psychiatrique si le patient est alcoolisé au-delà de 1,6 gramme par litre de
sang.
B. Les
impacts de la réforme du 5 juillet 2011, modifiée par la loi du 27
septembre 2013
Un bilan d’application de la loi du 5 juillet 2011 a été réalisé, pour la fin d’année 2011, l’année 2012 et
l’année 2013. Il a été présenté lors d’une réunion rassemblant l’Agence Régionale de Santé, la Justice, la
Préfecture et les professionnels de santé. Ce bilan a permis de mettre en exergue les points suivants :
ÈÈLe recours à la procédure du péril imminent est trop fréquent. Prévu pour être une mesure d’exception, il
représente 40 % des mesures de soins psychiatriques sans consentement depuis l’entrée en vigueur de la loi ;
ÈÈLes sorties d’essai ont été supprimées en 2011 et remplacées en 2013 par les sorties de courte durée ;
ÈÈLes programmes de soins ont été mis en place. Ils interrompent l’hospitalisation complète et peuvent permettre la poursuite des soins psychiatriques sans consentement en ambulatoire. Une lourdeur administrative
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Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
est constatée lors des retours en hospitalisation en raison du nouveau passage devant le Juge des Libertés et
de la Détention ;
ÈÈLe contrôle systématique du Juge des Libertés et de la Détention, qui intervient à 15 jours et 6 mois d’hospitalisation complète. Depuis septembre 2012, il s’effectue par visioconférence, sauf opposition du patient.
Cela présente un certain nombre d’avantages : suppression des temps de trajet et d’attente, optimisation
des moyens de la structure. Toutefois, la réforme du 27 septembre 2013 applicable au 1er septembre 2014,
va supprimer ce dispositif de visioconférence.
ÇÇDes propositions ont été formulées :
ÇÇLe passage systématique aux urgences, permettant la réalisation de l’examen somatique : 55 % des
admissions répondent à ce critère depuis l’entrée en vigueur de la loi ;
ÇÇLa réduction du nombre de certificats médicaux (suppression du certificat médical de huitaine,
avis conjoint devenu avis simple) ;
ÇÇDes formations communes au monde judiciaire et au monde médical.
ÇÇL’Unité Fermée d’Hospitalisation et de Crise (U.F.H.C.) comporte 15 lits. Sur les 4 dernières années, l’activité de la structure est la suivante :
2009
2010
2011
2012
Nombre de journées
4508
3889
4357
4652
Nombre de patients
225
217
252
299
L’activité en nombre de journées est stable, à l’exception de l’année 2010, où l’on note une baisse de plus
de 13 % en raison de travaux importants réalisés dans l’unité. On constate une augmentation du nombre de
patients au fil des années avec une hausse de 33 % de 2009 à 2012.
Si l’on examine les arrivées à l’UFHC, on peut observer que :
ÈÈLes pics d’arrivée ont lieu entre 17 h et 18 h (23 % des admissions) ;
ÈÈLe domicile ou son substitut représente 1/3 des admissions.
III- PRÉCONISATIONS DU SROS MIDI-PYRÉNÉES 2012 – 2017
Le Schéma Régional d’Organisation Sanitaire, dans son volet « psychiatrie adulte », prévoit dans l’orientation 1 « faciliter le diagnostic des pathologies mentales et leur prise en charge précoce », un axe relatif à l’organisation de l’arrivée aux urgences. Il préconise que : « Chaque établissement doté d’un service d’urgences
doit organiser la prise en charge des urgences psychiatriques en propre ou par convention avec l’établissement disposant d’une autorisation en psychiatrie. Les établissements qui n’exercent pas la mission de service
public de prise en charge des personnes hospitalisées sans leur consentement doivent conventionner avec un
établissement exerçant cette mission afin d’assurer un transfert de ces patients au plus tard sous 48 heures ».
Dans son orientation 3 « Améliorer l’accès aux soins spécialisés en psychiatrie », un axe est dédié aux soins
sans consentement « Mettre en place des soins psychiatriques sans consentement ». Cet axe rappelle les nouvelles dispositions introduites par la loi du 5 juillet 2011 et insiste sur :
ÈÈL’organisation de la réponse aux urgences psychiatriques ;
ÈÈLa désignation par le Directeur Général de l’ARS d’un ou plusieurs établissements sur chaque territoire
chargés d’assurer la mission de service public « prise en charge des personnes hospitalisées sans leur consentement » ;
ÈÈLa signature de conventions par les établissements de santé chargés de la mission de service public en vue
d’assurer le suivi et favoriser la réinsertion sociale des personnes arrivant en situation d’urgence psychiatrique.
Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
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Chaque établissement, autorisé en psychiatrie et désigné par le Directeur Général de l’ARS pour exercer
la mission de service public, doit disposer en propre ou par voie de convention de tous les modes de prises
en charge, à savoir en hospitalisation complète et sous toute autre forme, incluant des soins ambulatoires,
pouvant comporter des soins à domicile.
IV- ORIENTATIONS DÉFINIES PAR LE GROUPE DE TRAVAIL
ORIENTATION 1
AMÉLIORER LE DISPOSITIF CONFORMÉMENT À LA RÉFORME
DES SOINS PSYCHIATRIQUES
Afin de répondre aux exigences posées par la réforme des soins psychiatriques du 5 juillet 2011, qui sont
reprises par le SROS, le Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret doit améliorer son dispositif en organisant notamment les urgences psychiatriques d’une part, et en travaillant avec les acteurs externes d’autre part.
Organiser l’accès aux urgences psychiatriques
Il est constaté, grâce au bilan de la loi du 05 juillet 2011 qui a été fait au 31 décembre 2012, que les personnes admises en soins sans consentement ne bénéficiaient pas toujours d’un bilan somatique avant leur
admission. En effet, le passage aux urgences représente environ 55 % des admissions en soins psychiatriques
sans consentement. Or, la loi impose un examen somatique préalable, c’est pourquoi le Centre Hospitalier
Jean-Pierre Falret a pour projet de conventionner avec les Centres Hospitaliers disposant d’un service d’accueil d’urgences pour rendre systématique le passage d’une urgence psychiatrique par les urgences afin de
s’assurer de la réalisation de cet examen somatique exigé par la loi.
Il est aussi envisagé de travailler un protocole adressé aux médecins généralistes et aux urgentistes, afin
de préciser le mode opératoire à suivre lors de la survenue d’une urgence psychiatrique et la mise en place
de soins psychiatriques sans consentement.
Un autre point sera également travaillé, il s’agit du recours à l’avis psychiatrique pour les médecins urgentistes de tous les sites d’urgence du département par le biais d’appels téléphoniques voire par le biais de la
visioconférence, grâce aux psychiatres d’astreintes de Leyme et de Cahors.
Travailler avec les acteurs externes
Le Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret a pour objectif d’organiser des formations pour les médecins généralistes sur l’application de la loi du 5 juillet 2011, afin de les aider dans l’orientation des patients nécessitant
des soins psychiatriques.
Il sera aussi nécessaire de communiquer sur la contractualisation du protocole départemental mis en
œuvre par le RESAD 46 qui prévoit une contre-indication à l’hospitalisation en psychiatrie au-delà d’un seuil
de 1.6 gramme d’alcool dans le sang : risque de dérive observé face à l’orientation de patients alcoolisés non
bilantés par les urgentistes.
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Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
ORIENTATION 2
TRAVAILLER LA FLUIDITÉ DU PARCOURS DE SOINS DU PATIENT
L’objectif premier est de répondre aux besoins de la population, à la politique du secteur et de maîtriser
le parcours de soins du patient en lui offrant des soins de proximité, ce qui n’est actuellement pas le cas sur
le pôle 46 G01.
La proposition est de créer deux unités de soins intensifs, une par secteur, destinées à accueillir les patients hospitalisés en soins sans consentement au plus près de leur domicile. Ainsi, une unité sur Cahors d’environ 7 lits pourrait être envisagée sur le secteur G01 et 10 lits sur le nord du département.
Projet de création d’une unité de lits de soins intensifs
Le but de cette réorganisation et les raisons motivant la création de cette nouvelle unité sur Cahors sont :
ÈÈPrévenir les ruptures dans le parcours de soin du patient ;
ÈÈPermettre d’accueillir les patients sur un même site, lors de son parcours allant de la crise à la post-crise/
stabilisation ;
ÈÈAméliorer la coordination lors de l’élaboration des programmes de soins ;
ÈÈPermettre l’accès aux urgences somatiques puisque que les seules urgences psychiatriques sont sur le
Centre Hospitalier de Cahors ;
ÈÈPrivilégier une proximité avec la famille et l’entourage du patient.
Ainsi, les soins somatiques pourront être prodigués plus facilement et plus rapidement puisque le Centre
Hospitalier de Cahors se situe à proximité. Cela permettra aussi, grâce à la proximité avec les urgences et
au projet de conventionnement, le passage systématique des patients par les urgences avant de procéder à
l’admission en unité de soins intensifs.
Travailler l’amont et l’aval du parcours de soins
Il apparaît essentiel de travailler la fluidité du parcours du patient. Les actions de prévention, notamment
en CMP, doivent être davantage façonnées. En interne, le lien entre les différents soignants des unités doit
être renforcé afin d’améliorer la prise en charge du patient notamment entre l’hospitalisation et l’ambulatoire pour réaliser la sortie des unités de soins intensifs.
Cette préparation de la sortie engendre également un travail de partenariat avec les acteurs sociaux,
médico-sociaux du département et les médecins généralistes pour l’aval des prises en charge. Des projets de
conventionnement sont en cours.
Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
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Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
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Axe 2
Les activités ambulatoires
des secteurs
de psychiatrie générale
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Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
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I- LIEN AVEC LE BILAN DU PRÉCÉDENT PROJET D’ÉTABLISSEMENT
L’orientation 1 du précédent Projet d’Établissement était de développer les réponses ambulatoires, avec
trois axes :
ÈÈLa création en 2007 de l’Équipe Mobile Psychiatrie Précarité (EMPP) auprès des personnes en situation de
précarité et d’exclusion :
ÇÇIdentifier les besoins non repérés ni pris en charge par le CMP ;
ÇÇRépondre aux besoins en santé mentale des personnes en situation de précarité et d’exclusion ;
ÇÇParticiper à des actions de prévention et d’évaluation ;
ÇÇSoutenir les acteurs de première ligne et favoriser l’aide aux aidants, ainsi que l’identification des
pathologies psychiques ;
ÇÇRestaurer la dimension de la vie psychique des grands exclus.
ÈÈLe renforcement des CATTP adultes :
ÇÇÉviter l’isolement et la perte des capacités relationnelles, affectives ou cognitives ;
ÇÇSoutenir une population ayant des difficultés à s’insérer dans le tissu social ;
ÇÇMaintenir ou favoriser une existence autonome ;
ÇÇMaintenir les acquis ou tout au moins ralentir la perte des acquis chez les personnes dépendantes
psychiques.
ÈÈLe renforcement des CMP adultes ;
ÇÇAméliorer la disponibilité des psychiatres ;
ÇÇFavoriser l’accès aux soins dans un département rural, à faible densité de population, où l’habitat
est dispersé et les moyens de transport en commun sont quasi-inexistants ;
ÇÇAméliorer l’articulation entre les différentes unités d’hospitalisation et les CMP en favorisant la
mise en place d’un projet thérapeutique individualisé ;
ÇÇRaccourcir les délais de rendez-vous ;
ÇÇRendre plus efficientes les interventions de liaison, quelles que soient les structures faisant appel
au Centre Hospitalier Jean-Pierre FALRET.
II- ÉTAT DES LIEUX
A. La
création de l’équipe mobile psychiatrie précarité
L’Équipe Mobile Psychiatrie Précarité a été créée en 2007, en référence :
ÈÈÀ la circulaire DHOS/02/DGS/6C/DGAS/1A/1B n°2005-521 du 23 novembre 2005, relative à la prise en
charge des besoins en santé mentale des personnes en situation de précarité et d’exclusion ;
ÈÈAu Programme Régional pour l’Accès à la Prévention et aux Soins des plus démunis 2012.
Sa composition est la suivante : infirmiers, psychologue, assistant social, psychiatre et cadre de santé. Sa
vocation est départementale. Initialement basée à Cahors, le projet a été réactualisé en 2012, suite à une
concertation menée avec l’ensemble des partenaires. Elle s’appuie dorénavant sur les 4 CMP pivots du département que sont Cahors, Saint-Céré, Gourdon et Figeac (double affectation des personnels), ce qui permet
d’améliorer la réactivité de la réponse puisqu’une présence permanente est mise en place sur chaque CMP.
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Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
Ses missions sont :
ÈÈAller à la rencontre du public et favoriser l’accès aux soins ;
ÈÈÉtayer, soutenir, informer les acteurs de première ligne et les aider au repérage des problématiques ;
ÈÈFaciliter la coordination des prises en charge, instaurer des partages d’expériences avec les acteurs du
réseau.
B. Le
2010
2011
2012
Sollicitation des référents
14
4
13
Entretien téléphoniques
106
34
57
Entretien physiques
26
12
9
Entretien avec des personnes en situation de précarité
45
7
6
Entretien à trois
5
2
17
Intervention en cellule d’appui
15
0
0
TOTAL
211
59
102
renforcement des
CATTP adultes
Sur les deux secteurs de psychiatrie générale adulte, on dénombre 5 CATTP :
ÈÈSecteur nord : Figeac, Lacapelle-Marival, Saint-Céré ;
ÈÈSecteur sud : Cahors, Gourdon.
Total CATTP Psychiatrie générale adultes
2008
2009
2010
2011
2012
Nombre d’équivalents Journées (EQJ)
1 988,0
1 968,0
2 096,0
3 025,0
2 859,0
File active
122
111
154
192
193
Moyenne d’EQJ par patient
16,30
17,73
16,61
15,76
14,81
Secteur 46G01
2008
2009
2010
2011
2012
Nombre d’équivalents Journées (EQJ)
1 247,0
1 152,5
1 372,5
1 791,5
1 898,0
File active
35
32
65
86
85
Moyenne d’EQJ par patient
35,63
36,02
21,12
20,83
22,33
Secteur 46G02
2008
2009
2010
2011
2012
Nombre d’équivalents Journées (EQJ)
741,0
815,5
723,5
1 233,5
961,0
File active
87
79
89
106
108
Moyenne d’EQJ par patient
8,52
10,32
8,13
11,64
8,90
Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
22
Depuis septembre 2010, le CATTP de Cahors a ouvert ses portes, ce qui s’est traduit par une forte hausse
de la file active (+ 100 %). L’augmentation s’est poursuivie sur 2011, avec la répercussion sur le nombre d’EQJ
(+30 %) et de la file active (+ 32 %).
Sur le G02, l’année 2011 est marquée par une augmentation significative de la file active (+19 %) et du
nombre d’équivalents journées (+ 70%), qui s’explique par l’augmentation des plages d’ouverture du CATTP
de Saint-Céré (de 2 à 4 demi-journées), avec l’ouverture du Centre de Santé.
Sur 2012, on constate une baisse du nombre d’EQJ (-22 % sur le G02), du fait d’une modification du fonctionnement du CATTP de Lacapelle-Marival. La file active est globalement stable.
C. Le
renforcement des
CMP adultes
Sur les deux secteurs de psychiatrie générale adulte, on dénombre 4 CMP pivots :
ÈÈSecteur nord : Figeac, Saint-Céré (avec une permanence CMP à Souillac) ;
ÈÈSecteur sud : Cahors, Gourdon (avec une permanence CMP à Prayssac).
À ce jour, les CMP sont installés dans des centres de santé sur chacun des bassins de vie.
Les horaires sont adaptés aux besoins des patients, avec des horaires décalés pour les personnes ayant une
activité professionnelle (entre 12 h et 14 h et après 18 h 30). En dehors des heures d’ouverture, le répondeur
indique le numéro des urgences psychiatriques. Les horaires d’ouverture font l’objet d’une réflexion permanente.
L’accueil en urgence est possible : l’urgence est alors définie par la situation d’une personne qui décompense, ou une situation pathologique qui exige une réponse immédiate, ou encore un état d’angoisse dissociatif aigu avec idées suicidaires…
Le CMP assure les prises en charges ambulatoires des patients, en amont et en aval de l’hospitalisation,
ou uniquement en ambulatoire. Il peut mettre en place des prises en charge intensives (rendez-vous en CMP,
visites à domicile…).
23
Total CMP Psychiatrie générale adultes
2008
2009
2010
2011
2012
Nombre d’actes
43 249
42 935
44 693
48 851
48 214
File active
4 671
4 495
4 584
4 659
4 777
Moyenne d’actes par patient
9,26
9,55
9,75
10,49
10,09
Secteur 46G01
2008
2009
2010
2011
2012
Nombre d’actes
18 909
19 238
19 859
20 029
20 682
File active
2 570
2 468
2 442
2 593
2 602
Moyenne d’actes par patient
7,36
7,79
8,13
7,72
7,95
Secteur 46G02
2008
2009
2010
2011
2012
Nombre d’actes
24 340
23 697
24 834
28 822
27 532
File active
2 101
2 027
2 142
2 066
2 175
Moyenne d’actes par patient
11,58
11,69
11,59
13,95
12,66
Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
Ne sont présentés ici que les secteurs de psychiatrie générale adulte, un axe du présent projet étant dédié
à la Gérontopsychiatrie.
On constate que la file active est légèrement supérieure sur le secteur 46 G01. En revanche, le nombre
d’actes réalisé est supérieur sur le secteur 46 G02.
Le nombre d’actes est en augmentation, ce qui montre :
ÈÈQue le CMP joue pleinement son rôle de pivot du secteur ;
ÈÈQue les ressources médicales libérales se raréfient.
Le nombre d’actes par patient est relativement stable. La différence sur ce point entre le 46 G01 et le 46
G02 est notable.
III- PRÉCONISATIONS DU SROS MIDI-PYRÉNÉES 2012 – 2017
Le volet « psychiatrie adulte » prévoit, dans son orientation 1 « faciliter le diagnostic des pathologies mentales et leur prise en charge précoce », l’organisation du parcours de soins dans les bassins de santé.
Concernant l’organisation de l’offre de psychiatrie ambulatoire, les CMP du Centre Hospitalier Jean-Pierre
Falret sont les pivots du secteur et offrent une prise en charge pluri-professionnelle sur chaque bassin de
santé du Lot. Néanmoins, ils devront :
ÈÈMettre en place le cahier des charges régional avec les professionnels du premier recours ;
ÈÈAméliorer leur accessibilité et leur réactivité (augmentation des plages horaires d’accueil du public) ;
ÈÈIntégrer dans leurs projets de service une réflexion sur la réponse à l’urgence et la continuité des soins.
Le recours à un avis spécialisé doit être organisé, tant au profit des professionnels du premier recours que
dans le cadre des urgences.
Le troisième axe vise à « éviter les arrivées au service d’accueil des urgences par défaut », hors soins sans
consentement. C’est pourquoi le recours à un avis spécialisé doit être possible sans délai.
Le SROS prévoit également un bilan somatique préalable à la prise en charge par le dispositif de psychiatrie. Un patient présentant une urgence mixte somato-psychiatrique doit être orienté vers la structure des
urgences afin de bénéficier d’une évaluation psychiatrique et d’un bilan somato-psychique dans les 24 heures.
La seconde orientation du SROS fixe l’objectif suivant : « améliorer la fluidité des prises en charge ». Il y
est rappelé que la prise en charge au domicile constitue le droit commun, ce qui suppose une amélioration de
la coordination, voire des prises en charge conjointes somatique et psychiatrique.
Le travail en réseau est également prôné, avec les acteurs du premier recours, les structures médico-sociales entre autres.
Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
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IV- ORIENTATIONS DÉFINIES PAR LE GROUPE DE TRAVAIL
Les axes de travail définis par le groupe de travail s’inscrivent dans les orientations du SROS.
ORIENTATION 1
AMÉLIORER L’ACCESSIBILITÉ DU DISPOSITIF AMBULATOIRE
Cette orientation vise à :
ÈÈMaintenir une répartition équilibrée du dispositif ambulatoire sur chacun des bassins de santé du Lot. Le
développement d’une activité CATTP sur Prayssac est envisagée ;
ÇÇFaciliter l’accès par :
ÇÇUne amélioration de la signalétique ;
ÇÇUne présence permanente de secrétaire médicale en CMP ;
ÇÇUn élargissement des plages d’ouverture au public (8 h 30 – 19 h, voire le samedi matin).
ORIENTATION 2
FLUIDIFIER LE PARCOURS DE SOIN DU PATIENT
Le parcours de soin du patient est constitué des différents modes de prises en charge auxquels il peut avoir
recours tout au long de sa vie.
Le premier axe concerne la continuité des soins et le recours à un avis spécialisé dans les meilleurs délais
(24 à 48 heures) :
ÈÈEn dehors des horaires d’ouverture, mettre en place un transfert d’appel vers l’hôpital psychiatrique ou
vers l’infirmier des urgences psychiatriques à Cahors ;
ÈÈSystématiser l’accueil en CMP en vue d’une évaluation psychiatrique.
Le second axe concerne les articulations entre les acteurs :
ÈÈAméliorer la continuité de prise en charge entre psychiatrie infanto-juvénile et psychiatrie adulte :
ÇÇÀ partir de 16 ans, un patient peut être pris en charge en psychiatrie adulte ;
ÇÇToutefois, s’il s’agit d’un patient déjà suivi par la psychiatrie infanto-juvénile, la prise en charge
pourra être poursuivie jusqu’à sa majorité en psychiatrie infanto-juvénile.
ÈÈPouvoir proposer une consultation psychiatrique préalablement à une hospitalisation programmée en unité
psychiatrique (hors urgences et soins sans consentement) ;
ÈÈMettre en commun des savoir-faire sur les CMP, pour la mise en place d’ateliers spécifiques par des personnes ressources, en lien avec la Réhabilitation Psycho-Sociale ;
ÈÈDévelopper les modes de coopération entre les acteurs du premier recours :
ÇÇFaire face à la demande croissante dans les CMP ;
ÇÇMettre en place un rôle expertal du psychiatre.
Le troisième axe concerne le dossier patient. Il sera nécessaire d’en améliorer la qualité et l’exhaustivité.
Cela permettra d’optimiser la valorisation des actes.
25
Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
ORIENTATION 3
RENFORCER LE TRAVAIL EN RÉSEAU AVEC LES PARTENAIRES
Les différents partenaires sont à la fois les médecins libéraux, les familles, les autres établissements sanitaires et médico-sociaux.
Concernant les médecins généralistes, plusieurs axes de travail ont été dégagés :
ÈÈDévelopper la coopération avec les acteurs du premier recours :
ÇÇClarifier les niveaux de recours à la disposition des médecins généralistes en lien avec le dispositif
de soins en psychiatrie ;
ÇÇRenforcer les liens entre le tissu libéral et les CMP autour des infirmiers référents.
ÈÈSystématiser les courriers d’information pour le co-suivi des patients.
Concernant les familles, il est envisagé de mettre en place :
ÈÈDes groupes de paroles : expression de la souffrance avec reformulation ;
ÈÈDes ateliers dans le cadre du projet Pro-Famille :
ÇÇDestinés aux proches d’un patient psychotique et plus particulièrement pour les proches des patients schizophrènes ;
ÇÇÉducation des familles, des proches, par groupes de 6 à 8 personnes, dans un lieu distinct des lieux
de soins ;
ÇÇLiberté d’expression, partage d’expériences communes.
Parfois, la maladie mentale peut être liée à une certaine précarisation du patient. Aussi, il apparaît nécessaire, en particulier dans un environnement rural, de mettre en place des solutions de logement afin de
faciliter la réinsertion des patients. Une commission logement va être mise en place, afin de gérer l’offre
d’hébergement social de l’Institut Camille Miret pour les personnes relevant d’un handicap psychique.
Extension de 20 places en 2014 :
ÈÈ10 places à Assier
ÈÈ10 places à Cahors
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Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
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Axe 3
La prise en charge
en pédopsychiatrie
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Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
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I- LIEN AVEC LE PRÉCÉDENT PROJET D’ÉTABLISSEMENT
L’orientation 4 prévoyait d’adapter la prise en charge des adolescents, à la fois en crise aiguë, au long
cours et en grande difficulté. Les projets étaient :
ÈÈDe créer un lieu d’hospitalisation pour enfants avec 3 lits pour les adolescents de moins de 15 ans et 5 lits
pour les patients présentant des troubles envahissants du développement, de type déficitaire, en hospitalisation de semaine ;
ÈÈDe créer des CATTP pour les adolescents de 12 à 15 ans (un par bassin de vie) ;
ÈÈDe créer un lieu d’hospitalisation pour les adolescents : 8 lits pour les 15-20 ans, service ouvert disposant
d’une chambre d’apaisement ;
ÈÈDe chercher à améliorer la coordination avec les partenaires concernés par les adolescents ;
ÈÈDe diffuser une information sur les modalités de prise en soin et sur les structures, pour une meilleure
lisibilité pour les partenaires.
Étaient également évoquées dans le projet :
ÈÈLa construction d’un bâtiment unique, avec une recherche de synergie de moyens ;
ÈÈLes spécificités de l’accueil en CMP adulte d’un jeune entre 16 et 18 ans.
II- ÉTAT DES LIEUX
L’intersecteur de psychiatrie infanto-juvénile propose à l’heure actuelle un dispositif à la fois hospitalier
et ambulatoire sur l’ensemble du département du Lot :
ÈÈDeux unités d’hospitalisation, situées à Leyme, dans un même bâtiment :
ÇÇHÔP’TI’MÔM : unité de 8 lits temps complet, 1 place d’hôpital de jour et 1 place d’hôpital de nuit
pour les enfants de 4 à 16 ans, autistes ou présentant des troubles envahissants du développement
en hospitalisation séquentielle ; A titre exceptionnel, le service accueille des enfants de moins de
11 ans présentant un état limite, pour une période d’évaluation ou pour un séjour de rupture.
ÇÇELAN’GO : unité de 9 lits temps complet, 1 place d’hôpital de jour, 1 place d’hôpital de nuit, pour
des patients présentant des souffrances psychiques liées à l’adolescence ;
ÈÈUn dispositif de soins construit autour des CMP, regroupant CMP, et Hôpital de jour, au sein de centres de
santé. Ils sont situés à :
ÇÇSaint-Céré, avec une antenne à Gramat ;
ÇÇFigeac ;
ÇÇSouillac ;
ÇÇCahors, avec une unité séparée pour l’accueil et la prise en charge des adolescents (Centre Accueil
Adolescents) qui s’apparente à un CATTP.
Chaque centre de santé dispose d’un référent adolescent et d’un référent périnatalité.
Les projets de service des unités d’hospitalisation ont été totalement refondus en octobre 2011 pour
ELAN’GO et octobre 2012 pour HÔP’TI’MÔM, mettant en place des prises en charge séquentielles, en lien
avec les recommandations de la HAS. La comparaison de l’activité sur les 5 dernières années n’est donc pas
opérante.
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Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
Activité des unités d’hospitalisation
2011
2012
2013
Prévision 2014
Hôp’ti’môm
1 130 journées
1 052 journées
1 101 journées
1 490 journées
Elan’go
1 211 journées
1 623 journées
1 934 journées
2 330 journées
Activité ambulatoire
2011
2012
2013
Prévision 2014
Hôpitaux de jour
(et nuit sur Leyme)
4 377
3 917
4 428
4 990
Centres Médico-Psychologiques,
dont Centre Accueil Adolescents
18 098 actes
17 665 actes
actes
actes
Centres d’Activités
Thérapeutiques à Temps Partiel
1 744 demi-venues
1 705 demi-venues
demi-venues
demi-venues
Le 1er janvier 2013 une convention concernant le diagnostic précoce de l’autisme a été signée entre :
ÈÈLe Centre Ressource Autisme Midi-Pyrénées ;
ÈÈLe Centre Hospitalier de Montauban ;
ÈÈLe Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret ;
ÈÈLe CAMSP de Montauban ;
ÈÈL’ALGEEI 46.
Cette convention est conclue pour une durée de 5 ans et concerne la mise en place d’une unité de diagnostic interdépartementale entre le Lot et le Tarn-et-Garonne. Le Centre Hospitalier Jean-Pierre FALRET met à
disposition des locaux et 0,30 ETP d’éducateur spécialisé.
Concernant les partenariats, un travail de révision des conventions et de développement a été amorcé.
III- PRÉCONISATIONS DU SROS MIDI-PYRÉNÉES 2012 – 2017
Le SROS Midi-Pyrénées, dans son volet « Psychiatrie des enfants et adolescents », décline 3 orientations :
ÈÈAssurer les prises en charge le plus précocement possible : il est demandé aux établissements de :
ÇÇMettre en place des sensibilisations et des formations auprès des partenaires que sont les professionnels de la maternité, de la petite enfance, les professionnels de santé du premier recours. Ces
actions doivent porter sur le repérage des troubles psychiques de l’enfant et de l’adolescent et sur
les problématiques adolescentes ;
ÇÇOrganiser le recours à un avis spécialisé, y compris en recourant à la télémédecine ;
ÇÇAider et accompagner les familles ;
ÈÈAméliorer la fluidité des prises en charge :
ÇÇRéfléchir sur la réponse à l’urgence et la continuité des soins en CMP ;
Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
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ÇÇProposer un premier rendez-vous avec un professionnel de santé spécialisé dans un délai inférieur
à un mois ;
ÇÇClarifier les cadres d’intervention des CMP, CMPP (Centres Médico-Psycho-Pédagogiques) et CAMSP
(Centres d’Action Médico-sociale Précoce) ;
ÇÇMettre en place des équipes mobiles (intervenant dans des établissements de santé et les maternités de niveau 2 (Cahors)) ;
ÇÇPromouvoir le travail de réseau avec l’ensemble des partenaires, en formalisant des conventions
pouvant porter entre autres sur des projets personnalisés de soins définis conjointement, le soutien
des professionnels et des engagements réciproques en cas de décompensation ;
ÈÈAméliorer l’accès aux soins spécialisés en psychiatrie infanto-juvénile :
ÇÇStructurer l’offre : un CMP et un CATTP par bassin, préparation en amont de l’hospitalisation avec
l’environnement et l’enfant ;
ÇÇConforter les prises en charge spécifiques :
ÊÊAméliorer le diagnostic de l’autisme : participer à la réalisation du diagnostic de premier
niveau et conventionner avec le CRA ;
ÊÊDévelopper les prises en charge spécifiques des adolescents :
ÉÉArticulation autour de la limite des 16 ans : transition et continuité avec la psychiatrie
adulte, unités charnières ;
ÉÉRéponse adaptée aux problématiques adolescentes, en particulier lors des crises.
IV- ORIENTATIONS DÉFINIES PAR LE GROUPE DE TRAVAIL
ORIENTATION 1
DIVERSIFIER LES MODES DE PRISES EN CHARGE
Ambulatoire
En CMP, le recours à un avis spécialisé est organisé : le délai de réponse varie en fonction de l’urgence. Par
exemple, en urgence, un rendez-vous médical peut-être proposé sous 8 jours. Il peut s’agir d’un avis médical
ou d’un « filtre » réalisé par un infirmier ou un psychologue. La mise en place de protocoles de coopération
est à l’étude.
Une grille spécifique est établie pour évaluer la situation.
Il est envisagé de mener une étude d’impact pour évaluer l’opportunité :
ÈÈDe la mise en place d’une équipe mobile en partenariat avec le Conseil Général qui aurait pour mission de :
ÇÇPermettre un suivi, un accompagnement sur l’ensemble des lieux d’accueil des mineurs concernés
et une intervention en cas de crise
ÇÇDisposer de compétences soignantes
ÇÇFaciliter la coordination
ÈÈDe la création d’une hospitalisation à domicile en psychiatrie infanto-juvénile.
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Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
Hospitalier
Le travail en hospitalisation séquentielle permet de maintenir ou de renouer des liens avec la famille et/ou
l’institution d’origine. Il s’agit de prendre le temps de stabiliser l’état psychopathologique du jeune afin que
ce mode d’hospitalisation permette d’éviter la chronicisation des situations les plus graves. La réintégration
s’en trouve facilitée, lorsque la phase d’hospitalisation est terminée.
La reconnaissance de recours régional pour l’unité HÔP’TI’MÔM dédiée à la prise en charge des enfants
atteints d’autisme ou de troubles envahissants du développement est envisagée dans le cadre du plan autisme
2013.
ORIENTATION 2
DÉVELOPPER LES PRISES EN CHARGE SPÉCIFIQUES
DES ADOLESCENTS
Cette orientation est portée par la révision du projet ARPEGES, rebaptisé Elan’go et dont la visée est de
prendre en charge les adolescents de 12 à 17 ans, présentant une souffrance psychique à l’adolescence. Afin
de soutenir ce projet, un bâtiment a été construit afin de rassembler les services enfants et adolescents. Les
espaces sont délimités, quelques salles sont utilisées en commun.
Les approches de soins développées sont plurielles : psycho-dynamiques, éducatives, utilisation de médiation…
Concernant l’articulation avec la psychiatrie adulte, une réflexion a été entamée entre les médecins chefs
de pôle sur :
ÈÈLa continuité de la prise en charge ;
ÈÈLa prise en charge des adolescents à partir de 16 ans ;
ÈÈLa prise en charge des addictions chez les adolescents.
Le SPIJ participe à un groupe de travail au niveau du département, dénommé « groupe 46 », rassemblant
les acteurs de la protection de l’enfance, le Conseil Général, la Protection Judiciaire de la Jeunesse, les
Maisons d’Enfants à Caractère Social, les services AEMO / AED, le Placement Familial du Quercy, le Juge des
Enfants, le Parquet. Le « groupe 46 » a pour but de mettre en place une réflexion partagée pour préciser les
modalités de prise en compte des périodes de crise et mettre en place des outils de prévention des phases
aigües.
De ce groupe est né le projet de créer une équipe mobile avec des compétences sanitaires permettant une
meilleure coordination dans les suivis et l’accompagnement sur l’ensemble des lieux d’accueil, intervenant
en situation de crise ».
ORIENTATION 3
INTENSIFIER LE TRAVAIL DE PARTENARIAT
Le réseau avec les partenaires
Le premier objectif prévoit de sensibiliser les acteurs de première ligne, concernant les missions de la
pédopsychiatrie. Seraient concernés :
ÈÈL’Éducation Nationale, en particulier la médecine scolaire ;
ÈÈLe Service d’Assistance Pédagogique À Domicile ;
ÈÈL’Inspection d’académie ;
ÈÈLes structures médico-sociales et sociales (instituts médico-éducatifs, foyers, maisons d’accueil spécialisé…) ;
ÈÈLes médecins généralistes.
Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
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Le groupe de travail a retenu le recensement des RASED et la sensibilisation des professionnels pouvant
intervenir en amont des demandes des enseignants et des parents.
Le partenariat avec les écoles se fera à partir des CMP.
Le second objectif est de remettre en place le recours à un avis spécialisé pour le service de pédiatrie et
la maternité de Cahors grâce à la psychiatrie de liaison, dès que l’effectif médical le permettra. Une réponse
devra être formalisée pour les CPP (Centres Périnataux de Proximité) de Figeac et de Gourdon.
Un partenariat sera à étudier avec la Protection Maternelle et Infantile.
Le troisième objectif est de formaliser, en partenariat avec l’Agence Régionale de Santé, les cadres d’intervention des CMP, des CMPP et des CAMSP.
CMP
CMPP
Troubles de la personnalité
CAMSP
Troubles moteurs sur Cahors
Troubles envahissants
du développement
Troubles du comportement
Problèmes pédagogiques
Sur Figeac, l’orientation manque
de visibilité
Situations sociales
et familiales complexes
Troubles de l’attention
Troubles de l’apprentissage
Le quatrième objectif est de promouvoir le travail en réseau, par le biais de la formalisation de tous les
partenariats existants avec l’ensemble des acteurs de l’environnement : les structures médico-sociales (instituts médico-éducatifs par exemple), les acteurs sociaux (associations…).
Le soutien des familles
L’ensemble des structures de soins du SPIJ applique actuellement les recommandations de bonnes pratiques édictées par la Haute Autorité de Santé concernant l’autisme et les autres troubles envahissants du
développement, et de façon plus large pour l’ensemble des prises en charge, quelle que soit la pathologie de
l’enfant.
Dans ce cadre, l’élaboration et l’évolution des projets de soins individualisés et des objectifs thérapeutiques sont travaillées avec les familles, l’adhésion des familles étant nécessaire. Les supports de médiation
avec les familles sont à retravailler.
Le but fixé est d’enrichir progressivement les équipes avec de nouveaux outils de soins éducatifs et comportementalistes pour adapter au mieux notre prise en charge aux besoins des patients.
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Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
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Axe 4
La prise en charge
en gérontopsychiatrie
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Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
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I- LIEN AVEC LE BILAN DU PRÉCÉDENT PROJET D’ÉTABLISSEMENT
L’orientation 3 du précédent projet d’établissement était de renforcer la prise en charge des personnes
fragiles et notamment la prise en charge des personnes âgées avec pour objectifs de :
ÈÈAméliorer les réponses de proximité aux besoins de santé mentale des personnes âgées dépendantes psychiques ;
ÈÈCréer une véritable filière gérontopsychiatrique intégrée au réseau gérontologique ;
ÈÈCréer l’équivalent d’un centre d’évaluation, de diagnostic et de suivi sur les bassins de vie de Figeac et de
Saint-Céré.
II- ÉTAT DES LIEUX
La gérontopsychiatrie a pour mission le bilan et la prise en charge de la souffrance psychique et des
troubles psychiatriques associés aux maladies d’Alzheimer et apparentées (dépression, anxiété, troubles du
comportement…).
Pour ce faire, le pôle de gérontopsychiatrie est composé de :
A. L’unité d’hospitalisation
temps plein
Le service intra hospitalier de gérontopsychiatrie existe depuis 10 ans. Il est placé sous la référence médicale d'un psychiatre et d'un gériatre à temps partiel. Il s'agit d'une unité de 29 lits située sur le site de l'hôpital
de Leyme, au sein du Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret. Elle entretient de très nombreux partenariats et
est clairement repérée comme structure ressource par les acteurs du réseau de gérontologie sur l'ensemble
du département.
Le recrutement est orienté vers les patients présentant une pathologie d'Alzheimer ou des pathologies
apparentées. Ces patients sont adressés à l'unité intra-hospitalière pour une prise en charge aiguë, lorsque
le maintien sur le lieu de vie habituel n'est plus possible en raison de troubles du comportement et/ou d'une
souffrance psychique particulière.
B. Les
consultations mémoire
Depuis 2007, une consultation mémoire a été développée sur deux sites, l'un sur le bassin de Saint-Céré,
l'autre sur le bassin de Figeac (Sur les zones de Cahors et de Gourdon, il existe déjà des consultations mémoire
assurées par la gériatrie et la neurologie avec lesquelles nous collaborons activement, et qui permettent un
maillage efficace du territoire).
C. Les
consultations de gérontopsychiatrie
La consultation de gérontopsychiatrie coordonne ses actions avec les autres acteurs de la gérontopsychiatrie et collabore étroitement avec le réseau de gérontologie (aidants, médecins traitants et médecins coordonnateurs ainsi que les équipes des établissements médico-sociaux), de façon à proposer une prise en charge
globale, médicamenteuse et relationnelle. Une consultation de gérontopsychiatrie est implantée sur chacun
des bassins de vie du Lot (Cahors, Gourdon, Figeac, Saint-Céré).
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Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
D. L’hôpital
de jour
« Espace Rembrandt »
L’intersecteur de gérontopsychiatrie dispose d’un hôpital de jour ouvert en 2007, aujourd’hui d’une capacité de 7 places et destiné à l’accueil des patients présentant des maladies d’Alzheimer et apparentées.
Cet hôpital situé à Leyme s’adresse à des patients nécessitant des soins ambulatoires intenses en terme
de prévention, d’observation, d’évaluation et de suivi en individuel ou en groupe. Il participe à favoriser le
maintien à domicile.
E. Fin
de la médicalisation
Des équipes de médicalisation, composées d’un binôme infirmier et aide-soignant, ont longtemps été
mises à disposition par le Centre Hospitalier Jean-Pierre FALRET au profit des EHPAD pour assurer une prise
en charge sur des lieux de vie et soutenir les équipes de soins. Courant 2012, un redéploiement des moyens
existants a été mis en œuvre afin de mener à bien le projet de l’intersecteur de gérontopsychiatrie, il a donc
été mis un terme à la médicalisation.
F. Les
accueils de jour et CATTP
L’intersecteur de gérontopsychiatrie a établi des conventions de partenariat avec deux accueils de jour, sur
les bassins de Figeac et Saint-Céré :
ÈÈL’accueil thérapeutique de jour des Carmes à Figeac (en 2005) ;
ÈÈL’accueil thérapeutique de jour de Glanes (en 2008) ;
ÈÈDes infirmières de gérontopsychiatrie sont positionnées dans chacune de ces structures, sous la référence
d’un gérontopsychiatre. Ces accueils thérapeutiques de jour réalisent une activité qui s’apparente à du CATTP.
De plus, il existe deux CATTP de gérontopsychiatrie basés à Souillac et Cahors.
III- PRÉCONISATIONS DU SROS MIDI-PYRÉNNÉES 2012 – 2017
Le SROS Midi-Pyrénées, pour les années 2012 à 2017, dans son volet psychiatrie adulte, prévoit dans son
orientation 3 « Améliorer l’accès aux soins spécialisés en psychiatrie », un axe définissant les conditions
d’organisation de la réponse pour les populations spécifiques, et particulièrement la prise en compte de la
spécificité de la personne âgée.
Il indique que, dans chaque territoire, il doit y avoir au moins un établissement autorisé en psychiatrie
ayant compétence en psychiatrie du sujet âgé. Cet établissement doit mettre en place une organisation lui
permettant de répondre aux besoins et attentes des acteurs intervenant auprès des personnes âgées.
Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
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IV- ORIENTATIONS DÉFINIES PAR LE GROUPE DE TRAVAIL
ORIENTATION 1
PARCOURS DE LA PERSONNE DANS LE CADRE D’UNE FILIÈRE
« PERSONNES ÂGÉES »
Pour répondre à cette orientation, l’intersecteur de gérontopsychiatrie souhaite développer une véritable filière de soins offrant une prise en charge complète, structurée et coordonnée, aussi bien hospitalière
qu’ambulatoire.
De ce fait, l’évolution du dispositif de gérontopsychiatrie de 29 lits implique :
ÈÈL’évolution du projet de l’unité intra de gérontopsychiatrie de 29 lits, vers la création d’une Unité Cognitivo-Comportemental (UCC) de 12 lits et d’une Unité de Gérontopsychiatrie Générale (UGPG) de 17 lits ;
ÈÈLa labellisation de la consultation mémoire ;
ÈÈL’ouverture d’un hôpital de jour sur le bassin de santé de Figeac ;
ÈÈLe développement de l’offre de soin ambulatoire par la mise en place d’Équipes Mobiles de Gérontopsychiatrie sur l’ensemble du territoire de santé.
Projet de Création d’une Unité Cognitivo-Comportementale
Le SROS dans son volet médecine permet, à titre dérogatoire, d’installer une UCC au sein d’unités de psychiatrie avec un prérequis de compétence en gériatrie.
Le pôle personnes âgées a répondu à un appel à candidature pour la reconnaissance d’une UCC sur le site
du CH Jean-Pierre FALRET. Cette demande avait pour objectif de labelliser 12 lits de l’unité intra hospitalière
en UCC conformément au cahier des charges rédigé dans le cadre du plan Alzheimer.
L’unité intra hospitalière de gérontopsychiatrie de Leyme partage des objectifs similaires à ceux des UCC,
pour de nombreux patients accueillis. Elle est repérée pour cette mission par les partenaires du réseau de gérontologie. Actuellement, des patients aux profils variés sont accueillis dans cette unité, ce qui peut conduire
à des difficultés de cohabitation. En raison de l’hétérogénéité des populations, il est difficile d’organiser des
prises en charge qui leur sont spécifiquement destinées.
La reconnaissance par l’ARS de cette unité dans le cadre du CPOM 2013-2017 va permettre d’améliorer le
service rendu aux patients, en instaurant des groupes plus petits et plus homogènes. Le cadre de leur prise
en charge ne pourra en être que plus repérant et mieux adapté à leur pathologie.
Labellisation de la consultation mémoire
L’organisation de la consultation mémoire doit être repensée, des aménagements doivent être prévus afin de :
ÈÈParvenir à satisfaire la demande de soins ;
ÈÈMieux répondre au cahier des charges des consultations mémoires telles que définies dans les textes.
L’objectif est d’obtenir la labellisation de la consultation mémoire afin d’être reconnu aux niveaux départemental et régional.
La labellisation ne pourra être obtenue que si la consultation mémoire remplit les critères minimum requis,
définis par le plan Alzheimer, à savoir :
ÈÈLa saisie des données d’activité dans la Banque Nationale Alzheimer ;
ÈÈLe seuil de 150 nouveaux patients par an.
Fin 2013, cet objectif devrait pouvoir être atteint et permettre une collaboration renforcée avec le Centre
Mémoire de Ressources et de Recherche (CMRR) régional.
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Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
Ouverture d’un hôpital de jour
L’orientation 3 du SROS 2012-2017 est axée sur l’amélioration de l’accès aux soins spécialisés en psychiatrie adulte ; l’objectif étant :
ÈÈDe développer des modes de prise en charge alternatifs à l’hospitalisation complète, de nature à favoriser
les prises en charge séquentielles,
ÈÈD’harmoniser les offres de soins sur le territoire. Ainsi, chaque bassin de santé doit disposer de CMP, CATTP
et d’ HDJ.
Au sein de cette même orientation, un point concerne plus particulièrement la prise en charge de la personne âgée. Il est prévu que l’hospitalisation de la personne âgée en psychiatrie concerne la réalisation de
diagnostics, d’évaluations en vue d’une réadaptation éventuelle ; l’hospitalisation pouvant être complète ou
partielle au plus proche du domicile.
La part de personnes âgées de plus de 75 ans prises en charge ne cesse de croître. L’une des évolutions
souhaitée est de développer notre offre de soin de façon à proposer la prise en charge la plus complète et
homogène possible en direction de ces populations, ce qui sous-tend l’extension de l’hôpital de jour adultes
de Figeac de 7 places au profit de la gérontopsychiatrie.
Contrairement à la plupart des autres services de gérontopsychiatrie qui prennent en charge toute une
classe d’âge, en Hôpital De Jour les soins sont ciblés sur une population âgée (plus de 75 ans) présentant
des maladies démentielles et apparentées, à l’exclusion des maladies mentales vieillies. Il s’agit de patients
déments ou « susceptibles de l’être » c’est-à-dire des patients pour lesquels la dépendance psychique n’apparait pas de façon évidente (symptômes très débutants ou qui se manifestent par des troubles psychiatriques
masquant des troubles cognitifs). Cela risque d’être à l’origine de l’orientation de ces patients vers d’autres
dispositifs (psychiatrie générale, gériatrie…) alors qu’ils relèvent de la gérontopsychiatrie.
C’est pourquoi le pôle de gérontopsychiatrie a pensé cette filière dans une logique de synergie pour favoriser le parcours du patient et travailler en étroite collaboration avec les partenaires sanitaires, sociaux et
médico-sociaux sur chacun des 4 bassins de santé.
Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
42
PARCOURS DE SANTÉ / PARCOURS DE VIE
Dimension Somatique
HAD
Dimension Psychiatrie
2 secteurs
de psychiatrie adulte
SSR, USLD,
UHR
Centres Hospitaliers
Médecine Gériatrique
Dimension Sociale
Foyers logements
Résidences Sociales
Accueils de jour
Intersecteur
de gérontopsychiatrie
Dimension Médico-Sociale
Unité CognitivoComportementale
Maisons d’Accueil Spécialisées
SAMSAHP/SAVS
EHPAD
Partenariats et conventions :
ÈÈMédecine de ville
ÈÈAccueil de jour
ÈÈAide à domicile
ÈÈCH, EHPAD...
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Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
ORIENTATION 2
TRAVAIL DE RÉSEAU AUTOUR DE LA PERSONNE ÂGÉE
ET MAINTIEN À DOMICILE
Le réseau constitue à un moment donné, sur un territoire donné, la réponse organisée d’un ensemble de
professionnels et/ou de structures à des problèmes de santé précis, prenant en compte les besoins des individus.
La pertinence d’un travail de réseau est liée à la nécessité de répondre aux besoins de prise en charge
pluridisciplinaire au plus près du domicile du patient. C’est d’ailleurs ce qui est repris dans l’orientation 3 du
« volet médecine » qui prévoit « l’amélioration de la prise en charge des personnes âgées ».
Pour satisfaire à cette demande, l’objectif de la Gérontopsychiatrie est de favoriser les partenariats par
le travail en réseau avec les acteurs libéraux, les structures sanitaires, médico-sociales et sociales et ainsi
traiter le patient chez lui dans son environnement affectif et social.
Pour soutenir l’autonomie des personnes âgées, la Gérontopsychiatrie a pour ambition de :
ÈÈCréer une équipe ambulatoire de Gérontopsychiatrie sur chaque bassin de vie ;
ÈÈDévelopper l’Hospitalisation À Domicile ;
ÈÈRenforcer le soutien aux aidants par le biais d’une plate-forme d’accompagnement et de répit et de formations d’aide aux aidants.
Équipe ambulatoire de Gérontopsychiatrie
La Gérontopsychiatrie souhaite mettre en place des équipes ambulatoires pour intervenir sur les services
des hôpitaux généraux mais également sur les lieux de vie à savoir au domicile et en institution. En effet, il
est important d’intervenir sur les lieux de vie, au plus près de l’environnement de la personne, pour proposer
des évaluations pertinentes qui tiennent compte des aidants, des soignants et de la configuration du domicile.
La mise en place de ce dispositif pourrait, en outre, compenser la fin des équipes de médicalisation de
Gérontopsychiatrie rattachées dans les EHPAD et permettrait de développer le travail en réseau. Plusieurs
équipes seront positionnées sur le département (Cahors, Gourdon, Saint-Céré, Figeac) afin de couvrir l’ensemble des besoins du territoire.
L’équipe ambulatoire aura 4 missions principales :
ÈÈMission de réseau avec des interventions au domicile dans le cadre d’évaluations ;
ÈÈMission de soutien auprès des EHPAD, des Pôles d’Activités et de Soins Adaptés et des futures Unités d’Hébergement Renforcé ;
ÈÈMission de liaison auprès des centres hospitaliers. Les équipes ambulatoires offrent la possibilité de consultations de Gérontopsychiatrie de liaison pour les personnes hospitalisées au sein des Centres Hospitaliers
(Gourdon, Saint-Céré, Figeac et Cahors), en particulier en gériatrie. Sur sollicitation, les équipes ambulatoires
collaborent avec les médecins des services pour participer à la démarche diagnostique et à l’élaboration des
prises en charge. Des réunions de coordination mensuelles sont mises en place depuis janvier 2013 entre les
Centres Hospitaliers de Cahors et de Saint-Céré et les équipes ambulatoires de Gérontopsychiatrie de chaque
zone, de façon à traiter les prises en charge en commun et à coordonner les actions à mettre en place ;
ÈÈMission d’Information / Formation aux aidants dans le cadre de la mesure 2 du plan Alzheimer.
Cette équipe ambulatoire de Gérontopsychiatrie devra s’articuler, soit en complément, soit en relais, avec
les autres acteurs du réseau gérontologique. Elle facilitera plus généralement les partenariats et le travail de
réseau entre les différents acteurs hospitaliers concernés par la prise en charge des pathologies démentielles.
Ainsi, elle orchestrera les prises en charge et pourra mettre en place différentes options thérapeutiques, qui
iront du suivi simple à des séquences d’Hospitalisation À Domicile.
Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
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Hospitalisation À Domicile psychiatrique
L’Hospitalisation À Domicile présente une intensité, une continuité, une coordination et une structuration
des soins particulières.
Le rôle de l’HAD sera de préparer, raccourcir, prendre le relais, éviter et remplacer une hospitalisation à
temps plein en psychiatrie.
La prise en charge en HAD s’articulera autour d’une équipe pluridisciplinaire qui travaillera en collaboration avec les autres acteurs de la prise en charge des personnes âgées (médecins généralistes, acteurs sanitaires, sociaux, médico-sociaux). L’intervention en HAD en Gérontopsychiatrie sera centrée sur le domicile ou
sur les substituts de domicile (EHPAD, logements foyers). Ce dispositif permettra d’aborder le patient dans
son environnement de vie, ainsi que de favoriser l’analyse et la mise en place de soins en tenant compte du
lien relationnel avec les aidants.
Le projet d’HAD en Gérontopsychiatrie est également repris dans l’orientation 2 de l’axe 6 du Projet Médical d’Établissement « renforcer le maintien ou le retour au domicile des personnes âgées ».
Plate-forme d’accompagnement et de répit
Le Schéma Régional d’Organisation Médico-Sociale (SROMS) reprend dans deux de ses orientations :
ÈÈLe développement des formations d’aide aux aidants ;
ÈÈLe développement et la diversification des structures de répit.
ÈÈLa formation d’aide aux aidants répond à la mesure 2 du plan Alzheimer « consolidation des droits et de la
formation aux aidants ».
Une première formation a eu lieu à Luzech lors du premier trimestre 2013. Cette formation s’adresse à des
aidants qui accompagnent régulièrement une personne atteinte d’une maladie d’Alzheimer pour les activités
de la vie quotidienne. Elle se déroule en groupe de 10 personnes, sur 5 demi-journées et est animée par des
formateurs pluridisciplinaires (médecin, neuropsychologue, ergothérapeute, psychomotricienne…).
Il est envisagé sur les prochaines années d’étendre ces formations sur l’ensemble des bassins de vie du Lot.
L’une des orientations fortes du plan Alzheimer 2008-2012 est de développer le maintien à domicile des
malades en confortant sur les territoires les mises en réseau des différentes structures et des professionnels
intervenant auprès de cette population et de son entourage et « en offrant aux aidants des formules nouvelles » de répit « plus souples, adaptées à leurs besoins » (mesure 1 du plan Alzheimer).
La gérontopsychiatrie et l’Oustal de Glanes ont souhaité conjointement renforcer leur soutien au maintien
à domicile des patients en répondant à l’appel à projet pour la mise en place d’une plate-forme d’accompagnement et de répit. La plate-forme dispose d’une antenne sur le nord du département au sein de l’accueil
thérapeutique de jour de Glanes et d’une antenne sur le sud du département à Cahors dans les locaux de
l’Institut Camille Miret.
Ce dispositif a pour mission de :
ÈÈMettre en place des lieux identifiés pour l’accueil, l’écoute et le soutien ;
ÈÈDévelopper l’information et la formation ;
ÈÈMettre en place des actions de maintien de la vie sociale (organisation de sorties collectives aidants/aidés,
organisation de rencontres périodiques…) ;
ÈÈMettre en place des actions de répit par l’accueil ponctuel du patient en accueil de jour ou sous forme
d’hébergement temporaire (EHPAD…).
Ce projet complèterait utilement le dispositif existant des structures et des professionnels, notamment le
réseau du Conseil Général et celui de l’intersecteur de Gérontopsychiatrie qui, par le biais de son équipe ambulatoire de Gérontopsychiatrie, interviendra à domicile auprès des personnes et des aidants de l’ensemble
du département du Lot.
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Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
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Axe 5
La coordination
avec les établissements sociaux
et médico-sociaux
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Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
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La liaison avec les autres établissements sociaux et médico-sociaux est organisée de façon disparate sur le territoire. L’ensemble des demandes adressées à la psychiatrie ne nécessite pas d’être
traitée en première intention par les psychiatres. Il convient donc de réfléchir à différents niveaux
d’intervention pour ces structures en cohérence avec les moyens du Centre Hospitalier et les besoins identifiés sur le département.
I- LIEN AVEC LE BILAN DU PRÉCÉDENT PROJET D’ÉTABLISSEMENT
Le précédent Projet Médical d’Établissement 2007-2012 prévoyait, dans son orientation n°1 : développer
les réponses ambulatoires, des interventions dans les établissements sociaux et médico-sociaux. Il s’agissait
de fixer avec chaque établissement partenaire ou structure, des règles d’interventions des professionnels du
Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret. Ces interventions avaient également pour finalité d’aider les structures
à devenir le plus autonome possible, par un transfert de compétences, dans la gestion des problématiques
psychiatriques.
II- ÉTAT DES LIEUX
Plusieurs axes de travail ont été retenus afin de définir les modalités d’intervention et de partenariat avec
les structures médico-sociales du département.
Pour l’ensemble des EHPAD du département et foyers logements médicalisés et dans le domaine de la
prise en charge des pathologies démentielles et associées, l’intersecteur de Gérontopsychiatrie a proposé
un conventionnement identique actualisé grâce au redéploiement de ses équipes ambulatoires rayonnant sur
l’ensemble du territoire. Ces conventionnements sont effectifs depuis le mois d’avril 2013. L’intersecteur de
Gérontopsychiatrie continue également d’intervenir dans les accueils de jour de Figeac et Glanes sur conventionnement.
Les différents acteurs des Maisons d’Accueil Spécialisées (MAS), des Établissements et Service d’Aide par
le Travail (ESAT), des Foyers d’Accueil Médicalisés (FAM), des Instituts Médico-Éducatif (IME) et des Instituts
Thérapeutiques Éducatifs et Pédagogique (ITEP), constatent parfois des situations de dégradation de l’état de
santé psychique de certains résidents et font appel aux pôles de psychiatrie adultes et infanto-juvénile selon
les cas, pour les accompagner dans des projets de réorientation forts des suivis qui sont mis en place en CMP
ou dans la structure d’accueil. Des temps médicaux sont également partagés. C’est actuellement le cas pour
deux MAS, un IME, un ESAT, un SAMSAH, et un Foyer Occupationnel (FOC).
Lorsque la situation l’exige, le résident est hospitalisé pour un séjour de stabilisation ou de rupture. Son
retour doit être garanti par la structure d’amont même en cas de projet de réorientation que le Centre Hospitalier ne peut assumer au regard de sa capacité en lit restreinte.
Les structures évoquent également des situations d’urgence, de crises clastiques difficilement maîtrisables
par leurs équipes respectives qu’il convient d’évaluer à la fois sur le plan somatique et psychiatrique. Les
services d’urgence sont les plus indiqués pour dresser un état des lieux et orienter de manière adaptée la
personne.
En matière de formation, le besoin souvent exprimé de ces équipes est de bénéficier d’informations, d’une
sensibilisation à l’approche en santé mentale et de soutien.
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Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
Des conventionnements existent et font état de modalités de partenariat répondant aux attentes des
structures médico-sociales accueillant des personnes relevant d’un handicap psychique. Une généralisation
de ces conventionnements est à envisager dans les perspectives à venir au regard des besoins identifiés.
III- PRÉCONISATIONS DU SROS MIDI-PYRÉNÉES 2012 – 2017
L’objectif de l’Agence Régionale de Santé est de renforcer les liens entre le Centre Hospitalier spécialisé
et les structures médico-sociales mais aussi d’améliorer les prises en charge des personnes handicapées psychiques dans ces structures.
Les structures sociales ne sont pas abordées dans cette orientation et seront ainsi associées aux acteurs
du premier recours.
Le SROS énonce ainsi que les établissements de santé autorisés en psychiatrie ont pour mission de développer une culture commune au sein du territoire. Ils doivent mettre notamment en place des formations
croisées pluri-professionnelles destinées aux acteurs du sanitaire et du médico-social.
Ils doivent formaliser des coopérations par des conventions entre les établissements de santé du territoire
et les établissements médico-sociaux qui prévoient conjointement :
ÈÈLa mise en place de projets personnalisés de soins définis pour assurer le suivi psychiatrique de ces personnes en structure médico-sociale ;
ÈÈL’aide et le soutien des professionnels de ces structures par des conseils et interventions ;
ÈÈDes temps partagés de ressources médicales et paramédicales entre établissements médico-sociaux et sanitaires, pour pallier les difficultés de recrutement de personnel ;
ÈÈDes engagements pour faire face aux phases de décompensation :
ÇÇUne définition de conduite à tenir en situation de crise ;
ÇÇUne garantie de prise en charge lorsqu’une hospitalisation est nécessaire ;
ÇÇUne garantie de retour dans la structure médico-sociale d’origine.
IV- ORIENTATIONS DÉFINIES PAR LE GROUPE DE TRAVAIL
ORIENTATION 1
ACCOMPAGNER LES PROJETS DE SOIN PERSONNALISÉS DANS LES
STRUCTURES MÉDICO-SOCIALES DU DÉPARTEMENT
ÈÈÉviter les ruptures dans le parcours de la personne (références infirmières dans les établissements médicosociaux garantes du relais avec les CMP…) ;
ÈÈÉvaluer les besoins cliniques et institutionnels ;
ÈÈOrganiser l’accès au soin.
Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
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ORIENTATION 2
MISE À DISPOSITION DE TEMPS PARTAGÉS ENTRE LE SANITAIRE
ET LES STRUCTURES MÉDICO-SOCIALES
ÈÈRessources attendues : psychiatre, psychologue, infirmier, sous condition de remboursement des frais par
les structures bénéficiaires de services ;
ÈÈLes temps institutionnels : accompagnement, soutien, formation indirecte des équipes institutionnelles,
décryptage des situations, transferts de compétences.
ORIENTATION 3
ENGAGEMENTS D’AIDE ET DE SOUTIEN POUR LES PHASES
DE DÉCOMPENSATION
ÈÈÉvaluation de la situation de crise et orientation ;
ÈÈLes recours à l’hospitalisation dans un délai raisonnable au regard de la détérioration de l’état psychique
du patient ;
ÈÈLes engagements et conditions de retour dans l’établissement médico-social.
ORIENTATION 4
POURSUIVRE LES ACTIONS MENÉES AUPRÈS DES PARTENAIRES
SOCIAUX
ÈÈProgrammation de réunions techniques régulières ;
ÈÈProgrammation de temps de formation/information ;
ÈÈAdaptation du projet Équipe Mobile Psychiatrie Précarité ;
ÈÈConventionnement avec les partenaires sociaux.
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Axe 6
L’Hospitalisation À Domicile
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I- LIEN AVEC LE BILAN DU PRÉCÉDENT PROJET D’ÉTABLISSEMENT
Dans le précédent Projet d’Établissement 2007-2012, aucune des orientations retenues n’avait pour projet
la mise en place d’une HAD en psychiatrie.
Cependant, l’orientation 3 était centrée sur le renforcement de la prise en charge des personnes fragiles,
et plus précisément :
ÈÈLa prise en charge des personnes âgées avec notamment l’amélioration des réponses de proximité aux besoins de santé des personnes âgées et la création d’une véritable filière gérontopsychiatrique ;
ÈÈLa prise en charge des personnes fragiles et le rééquilibrage nord/sud des structures de Réhabilitation
Psycho-Sociale en adaptant l’offre de soins et en développant des réponses aux besoins de santé mentale des
populations en voie de réinsertion.
Cette orientation permet de faire le lien avec l’axe 6 « L’Hospitalisation À Domicile » du présent Projet
d’Établissement, dans la mesure où l’HAD est une réponse de proximité aux besoins de santé visant à préparer, raccourcir, prendre le relais, éviter et remplacer une hospitalisation à temps complet. Elle peut également contribuer à la réinsertion – réhabilitation de patients après une hospitalisation à temps complet.
II- ÉTAT DES LIEUX
À ce jour, il existe seulement deux HAD expérimentales en psychiatrie sur la région Midi-Pyrénées : Auch
et Montauban.
L’Institut Camille Miret ne compte pas d’HAD en psychiatrie dans son dispositif de soins. Il s’agit pourtant
d’un besoin identifié, par le pôle de psychiatrie adulte GO2 (nord du département) et le pôle de Gérontopsychiatrie « personnes âgées » (cf axe 4 du Projet d’Établissement) qui ont mené des groupes de travail dans
ce sens.
Afin de pouvoir décliner une offre de prise en charge à destination de la population adulte, un recensement, sur les 6 derniers mois de l’année 2012, a été mené sur le secteur de psychiatrie adulte G02.
Ce recensement a permis d’évaluer le nombre de patients susceptibles de pouvoir bénéficier de cet outil
de soins en amont (alternative à l’hospitalisation) comme en aval d’une hospitalisation, et de déterminer un
nombre de places utiles au secteur G02. Ceci demeure en interrogation pour le pôle G01 (psychiatrie adulte
du sud du département) et l’intersecteur de Pédopsychiatrie.
III- PRÉCONISATIONS DU SROS MIDI-PYRÉNÉES 2012 – 2017
Le SROS, dans son volet « psychiatrie adulte » prévoit dans l’orientation 2 « Améliorer la fluidité des prises
en charge », un axe relatif au maintien ou au retour des patients en milieu ordinaire. Il encourage tous les
modes de prise en charge favorisant la réinsertion ou la réhabilitation sociale afin de permettre à la personne,
en lien avec son projet de soins, de :
ÈÈVivre avec sa pathologie ;
ÈÈSavoir la gérer ;
ÈÈMener une vie sociale ;
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Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
ÈÈPouvoir accéder ou continuer un travail.
De plus, dans l’orientation 3 « Améliorer l’accès aux soins spécialisés en psychiatrie », un axe est également consacré à l’organisation de l’offre en psychiatrie et plus particulièrement à l’organisation d’une répartition équilibrée des différentes modalités de prise en charge en :
ÈÈPrivilégiant les prises en charge de proximité dans les bassins de vie ;
ÈÈMaintenant certaines modalités de prise en charge au niveau territorial.
Le SROS, au travers de cet axe, offre la possibilité d’ouvrir un service d’HAD en psychiatrie dans chaque
territoire de santé.
IV– ORIENTATIONS DÉFINIES PAR LE GROUPE DE TRAVAIL
Depuis la circulaire DHOS/O n°2004-44 du 4 février 2004, le champ d’activité de l’HAD a été élargi au
secteur de la psychiatrie.
Comme il l’est stipulé dans cette circulaire, les objectifs d’une prise en charge en HAD sont :
ÈÈLa délivrance, à domicile, de soins individualisés, coordonnés et d’une particulière intensité ;
ÈÈLe maintien ou le développement de l’autonomie du patient ;
ÈÈSon insertion ou sa réinsertion sociale en prenant en compte son environnement social ou familial.
La circulaire ajoute que des objectifs plus spécifiques peuvent être poursuivis, par exemple pour la prise
en charge des personnes âgées.
À ce jour, le cahier des charges annoncé par l’ARS n’a pas été rédigé et ne permet pas d’arrêter définitivement les contours du projet.
ORIENTATION 1
DÉVELOPPER LE DISPOSITIF DE RÉINSERTION
ET RÉHABILITATION, UNE HAD DÉPARTEMENTALE
EN PSYCHIATRIE ADULTE
Une activité d’HAD permettrait d’étoffer les outils de prise en charge, et de se doter d’une modalité thérapeutique supplémentaire.
Elle interviendrait en amont et/ou en aval de l’hospitalisation temps plein. En amont, en évitant ou en
préparant une hospitalisation temps plein, et en aval pour raccourcir une hospitalisation et favoriser une réinsertion sociale à la sortie de l’hôpital. En effet, dans la perspective de soins gradués elle peut contribuer à
la réinsertion des patients pris en charge au long cours en hospitalisation complète.
L’HAD permettrait, en outre, d’apporter et de mettre en place un soutien adapté à la famille et à l’entourage du patient qui devient un des acteurs du soin.
Il s’agit d’un projet départemental et donc intersectoriel. Dans un premier temps, le dispositif serait porté
uniquement par le secteur de psychiatrie G02. Suite au recensement mené et à l’organisation envisagée, il ne
saurait être envisagé plus de 4 places d’HAD.
Ce dispositif se mettrait en place en deux temps :
ÈÈ1ère étape : à moyens constants, en valorisant et réorganisant les activités actuelles ;
ÈÈ2ème étape : par redéploiement de moyens ou dotation de moyens supplémentaires afin de couvrir l’ensemble des besoins du département à partir des CMP.
L’équipe pluridisciplinaire serait composée :
Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
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ÈÈD’un psychiatre coordonnateur ;
ÈÈD’infirmier(e)s diplômé(e)s d’État ;
ÈÈDe l’assistante sociale du dispositif RPS et des assistantes sociales des CMP.
L’équipe interviendrait sur un rayon géographique de 45 km autour de Leyme. Cela inclut Saint-Céré,
Figeac, Bretenoux, Gramat, Latronquière, mais exclut Souillac, Martel et Cajarc.
La prise en charge serait centrée sur les patients psychotiques (schizophrènes, troubles bipolaires) pour
une durée de 2 à 3 mois maximum et s’orienterait essentiellement vers :
ÈÈDes patients relevant d’un accompagnement étroit lors du retour au domicile après une hospitalisation à
temps plein ;
ÈÈOu des patients relevant d’un processus de réinsertion - réhabilitation après une hospitalisation à temps
plein ;
ÈÈOu des patients dont le niveau symptomatique ne justifie pas ou plus une hospitalisation à temps plein.
ORIENTATION 2
RENFORCER LE MAINTIEN OU LE RETOUR AU DOMICILE
DES PERSONNES ÂGÉES
Ce point est à rapprocher de l’axe 4 du Projet d’Établissement dédié à la prise en charge en Gérontopsychiatrie, orientation 2 « travail de réseau autour de la personne âgée et maintien à domicile ».
La volonté de la Gérontopsychiatrie est de développer, favoriser le travail en réseau et ainsi traiter le patient chez lui dans son environnement affectif et social. Pour répondre à cet objectif, et aux besoins recensés,
la Gérontopsychiatrie a pour ambition de développer une HAD de 2 ou 3 places.
La prise en charge en HAD s’articulera autour d’une équipe pluridisciplinaire qui travaillera en collaboration avec les autres acteurs de la prise en charge des personnes âgées (sanitaires, sociaux, médico-sociaux).
Ce dispositif permettra d’aborder le patient dans son environnement de vie en tenant compte du lien relationnel avec les aidants.
L’intervention en HAD sera centrée sur le domicile ou sur les substituts de domicile (EHPAD, logements
foyers). Un membre de l’équipe interviendra quotidiennement, et des évaluations médicales hebdomadaires
seront organisées. La prise en charge des patients sera limitée dans le temps, de façon à garantir l’intensité
et la dimension de réinsertion de l’HAD. Une durée indicative sera déterminée dans le cadre d’un projet de
soins individualisé. Elle pourrait se situer entre 1 et 4 semaines.
ORIENTATION 3
METTRE EN PLACE UNE HAD EN PSYCHIATRIE INFANTO-JUVÉNILE
Ce projet s’inscrit dans l’orientation 1 du SROS, « Diversifier les modes de prises en charge et améliorer
l’accès aux soins ».
L’HAD en psychiatrie infanto-juvénile s’envisagerait comme un dispositif départemental sur l’ensemble des
centres de santé du SPIJ du Lot, afin d’élargir l’offre de soins par la mise en place d’une modalité thérapeutique supplémentaire.
L’HAD en psychiatrie infanto-juvénile permet une prise en charge intensive pour des familles en grande
difficulté (en lien avec la pathologie de l’enfant ou une pathologie familiale). Elle se traduit par une prise en
charge intense, brève, afin de mettre en place l’étayage minimal nécessaire à la poursuite du soin dans le
centre de santé.
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Axe 7
Les comorbidités psychiatriques
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Cet axe de travail se décompose en 2 thématiques :
ÈÈLes addictions ;
ÈÈLa prise en charge somatique du patient.
LES ADDICTIONS
I- ÉTAT DES LIEUX
Un groupe de travail pluridisciplinaire s’est réuni en 2012, afin de dresser un état des lieux.
« L’addiction, avec ou sans produit, se caractérise par l’impossibilité répétée de contrôler un comportement qui se poursuit malgré la connaissance de ses conséquences négatives. »
Le Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret dispose d’une Unité des Psychopathologies des Conduites Addictives (UPCA) de 15 lits. Cette unité est rattachée au pôle hospitalier du Dispositif Intersectoriel Adultes (DIA),
qui a une vocation départementale, voire interdépartementale. La vocation de l’unité est de réaliser des
sevrages complexes, lorsque le patient présente une pathologie psychiatrique associée à l’addiction.
Les patients accueillis sont en majorité volontaires pour les soins (on constate peu de soins sans consentement). L’admission est le plus souvent programmée et fait suite à un entretien de préadmission. Cet entretien
est réalisé par le médecin de l’unité.
Actuellement, il n’est pas pratiqué de consultations dédiées aux addictions au niveau des Centres MédicoPsychologiques.
L’année 2012 marque une nette progression de l’activité par rapport à 2011 :
ÈÈLa file active a progressé de 35 % ;
ÈÈLe nombre de journées a augmenté de 10 % ;
ÈÈLe taux d’occupation est supérieur de 7 %.
Il s’agit de l’année où ces trois indicateurs d’activité sont les plus forts.
L’unité a passé des conventions avec :
ÈÈLe RESAD 46 (Réseau Addictions) ;
ÈÈLe CEIIS (Comité d’Études et d’Information pour l’Insertion Sociale) pour :
ÇÇLe Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale « l’Auberge » et les Lits Halte Soins Santé,
situés à Cajarc ;
ÇÇLe Centre de Soins Spécialisés pour Toxicomanes « Le Peyry », situé à Tour de Faure ;
ÈÈLa Clinique du Relais à Caillac (46) : centre de soins spécialisé en alcoologie et centre de soins de suite et
de réadaptation spécialisé en alcoologie ;
ÈÈLe Château de Longues Aygues à Nègrepelisse (82) : centre de soins de suite spécialisés en addictologie.
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Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
II- PRÉCONISATIONS DU SROS MIDI-PYRÉNÉES 2012 – 2017
Le SROS Midi-Pyrénées, pour les années 2012 à 2017, dans son volet psychiatrie adulte, prévoit dans son
orientation 3 « Améliorer l’accès aux soins spécialisés en psychiatrie », un axe relatif à la prise en charge
des patients souffrant de troubles addictifs. Il incite à la formalisation de conventions afin de combiner les
approches somatique et psychiatrique.
Le volet addictologie du SROS est construit autour de 3 orientations :
ÈÈStructurer les soins en addictologie en finalisant le maillage territorial en particulier ;
ÈÈOrganiser l’accès aux services médico-sociaux dans chaque territoire de santé ;
ÈÈDévelopper les interfaces et renforcer la coordination entre l’hôpital, le médico-social et le premier recours.
III- ORIENTATIONS DÉFINIES PAR LE GROUPE DE TRAVAIL
ORIENTATION 1
REDÉFINIR LE PROJET UPCA
Réactualiser le projet de service
ÈÈIndications pour l’admission :
ÇÇLe public visé est celui des usagers de substances psychoactives présentant des troubles psychiatriques ;
ÇÇ2 modes d’entrée :
ÊÊL’arrivée par transfert interne au Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret :
ÉÉL’entrée par l’Unité Fermée d’Hospitalisation de Crise (UFHC), dans le cadre des soins
sans consentement ;
ÉÉL’entrée par les consultations réalisées en CMP.
ÊÊL’entrée par le système de soins, qu’il s’agisse d’une structure hospitalière ou ambulatoire ;
Quel que soit le mode d’entrée, la poursuite des soins ne pourra se faire qu’en présence d’une motivation
du patient. S’il s’agit de soins sans consentement, la motivation sera travaillée dans l’unité UFHC.
Sinon, elle sera travaillée en CMP ou dans la structure adresseuse.
ÈÈPendant l’hospitalisation à l’UPCA :
ÇÇMise en place d’un contrat avec le patient : activités, objectifs thérapeutiques, règles de sortie ;
ÇÇRedéfinir les rôles des intervenants : référence médicale, paramédicale ;
ÇÇOutils de soins : projet thérapeutique, outils thérapeutiques, développement de modules, adaptés
à la pathologie psychiatrique du patient.
ÈÈLa spécificité de l’unité est de s’intéresser aux conduites addictives des personnes présentant une comorbidité psychiatrique. Un des objectifs est de faire reconnaître ce savoir-faire et que l’unité soit identifiée
comme recours régional, dans le cadre d’une reconnaissance contractuelle dans le CPOM 2013 – 2017.
Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
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Solliciter la reconnaissance contractuelle d’unité d’addictologie de niveau II
en psychiatrie
Le texte de référence est la circulaire DHOS/02/2008/299 du 26 septembre 2008, relative à la filière
hospitalière de soins en addictologie. Le niveau II spécifiquement addictologique, comprend des structures
bénéficiant de personnels formés à l’addictologie et proposant des prises en charge spécialisées à des patients
posant des problèmes particuliers.
Les structures ou unités d’addictologie de prise en charge aiguë doivent pouvoir prendre en charge l’ensemble des problèmes posés par les patients, qu’il s’agisse de la conduite addictive elle-même, de ses complications somatiques et/ou psychiatriques et/ou des comorbidités associées.
Outre les missions de niveau 1, ces structures offrent la possibilité de réaliser des soins résidentiels complexes (en hospitalisation complète ou en hospitalisation de jour). Ces moyens sont regroupés au sein d’une
unité fonctionnelle ou d’un service, ou d’une structure interne ou d’un pôle. Ces activités peuvent être
assurées par des établissements de santé ayant une activité en psychiatrie qui ont développé une structure
addictologique spécifique.
ORIENTATION 2
ORGANISER LE PARCOURS AMONT – AVAL DE LA PERSONNE
Cet objectif s’inscrit dans le cadre de la troisième orientation du SROS. En effet, la coordination implique
l’interne et l’externe, non seulement des acteurs sanitaires, mais également médico-sociaux. Le travail en
réseau sera appelé à s’intensifier.
L’amont de l’hospitalisation à l’UPCA
En interne :
ÈÈUFHC ;
ÈÈ7 lieux de consultations d’addictologie basés sur Leyme et les CMP : Cahors, Gourdon, Figeac, Saint-Céré,
Souillac et Prayssac.
Les acteurs externes :
ÈÈLes médecins généralistes ;
ÈÈConventions avec les établissements adresseurs, en particulier :
ÇÇLe Centre Hospitalier de Cahors, pour l’Équipe de Liaison et de Soins en Addictologie (ELSA) ;
ÇÇLe Centre Hospitalier Général de Gourdon, sur lequel le SROS cible la création de lits de court
séjour en addictologie.
ÈÈLe dispositif associatif :
ÇÇLe CEIIS pour Le Peyry : Centre de Soins d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie
(CSAPA) ;
ÇÇL’Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie (ANPAA), pour la coordination
avec le CSAPA, et le Centre d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour les Usagers de Drogue (CAARUD).
63
Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
L’aval de l’hospitalisation à l’UPCA
Le relais en interne : les autres services du Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret, soit :
ÈÈEn intra : service Hospy O2, Hospy R2, Hospy Cahors, ATA Cahors et Figeac ;
ÈÈEn ambulatoire : service de Réhabilitation Psycho-Sociale, CMP.
Le relais en externe :
ÈÈÉvaluation des conventions existantes et ajustements si nécessaire :
ÇÇLe Peyry : CSAPA, appartements thérapeutiques, centre de soins
ÇÇLes structures sanitaires : Nègrepelisse, Caillac (pour la partie soins de suite et réadaptation) ;
ÊÊPoursuite de la politique de conventionnement : Maurs, ANPAA, les structures des départements limitrophes.
LA PRISE EN CHARGE SOMATIQUE
DU PATIENT
I- ÉTAT DES LIEUX
Un groupe de travail pluridisciplinaire s’est réuni en 2012, afin de dresser un état des lieux. Le constat est
le suivant : les patients peuvent présenter l’association de troubles psychiatriques et somatiques. La pathologie psychiatrique peut être l’expression d’une pathologie somatique où un même patient peut présenter une
pathologie psychiatrique et une pathologie somatique.
De plus, les traitements administrés peuvent occasionner des effets iatrogènes.
L’iatrogénie se définit comme « l’ensemble des conséquences néfastes sur l’état de santé individuel ou
collectif de tout acte ou mesure pratiquée ou prescrit par un professionnel de santé habilité et qui vise à
préserver, améliorer ou rétablir la santé. »
Enfin, on observe que les patients atteints de troubles psychiatriques ont une espérance de vie inférieure
au reste de la population, ce qui n’a pas évolué depuis les années 1950, alors que dans le même intervalle, la
population a gagné 15 ans d’espérance de vie.
II- PRÉCONISATIONS DU SROS MIDI-PYRÉNÉES 2012 – 2017
Le SROS Midi-Pyrénées 2012 – 2017, dans son volet « psychiatrie adulte » a identifié une orientation 2
« Améliorer la fluidité des prises en charge ». Cette orientation prévoit de corriger les points critiques et de
renforcer le lien entre les soins somatiques et psychiatriques.
Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
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III- ORIENTATIONS DÉFINIES PAR LE GROUPE DE TRAVAIL
ORIENTATION 1
FORMALISER UN « ACCUEIL MÉDECIN GÉNÉRALISTE » POUR
LES SERVICES D’HOSPITALISATION EN PSYCHIATRIE GÉNÉRALE
Trois situations sont à distinguer : l’entrée directe, le transfert depuis un service hospitalier général, le
transfert depuis les urgences de l’hôpital général, en psychiatrie.
L’objectif de cet accueil médecin généraliste est triple :
ÈÈRecenser les comorbidités nécessitant une prise en charge immédiate ;
ÈÈRepérer les fragilités somatiques nécessitant une attention particulière tout au long de la prise en charge
en collaboration avec le médecin traitant et identifier des stratégies pour les situations à risque ;
ÈÈFaire un état des lieux initial afin de pouvoir repérer toute anomalie évoluant dans le cadre d’une prise en
charge médicamenteuse de la pathologie psychiatrique.
L’entrée directe
Pour une hospitalisation directe, il y a lieu de recenser les antécédents personnels et familiaux du patient,
ses éventuelles intolérances et allergies.
Les constantes habituelles seront recueillies, ainsi que le poids et la taille permettant un dépistage des
troubles nutritionnels.
Un examen biologique standard incluant la glycémie, le métabolisme lipidique et le fonctionnement thyroïdien, combiné à la mesure du périmètre ombilical, permettra le dépistage du syndrome métabolique. Si
nécessaire sera proposé un dépistage sérologique des hépatites virales et du VIH ainsi que des maladies à
transmission sexuelle.
Les conduites à risques seront dépistées avec un questionnement sur la consommation de tabac, d’alcool,
de toxiques et le mésusage des médicaments.
Un dépistage des troubles du rythme cardiaque sera réalisé avec en particulier la réalisation d’un électrocardiogramme standard.
Un examen de l’état buccodentaire sera fait ainsi qu’un examen de l’état cutané avec dépistage des mycoses.
Pour les femmes, l’existence d’une contraception existante devra être mentionnée. Enfin, la mise à jour
des vaccins du patient devra être précisée.
Le transfert depuis un service de médecine ou de chirurgie
Dans le cas du transfert depuis un service de médecine ou de chirurgie, il y aura lieu de s’informer, au
préalable, de la pathologie somatique déjà prise en charge. Il est indispensable afin de s’assurer des possibilités d’en assurer le suivi dans un service ne disposant pas de l’environnement médicalisé parfois nécessaire
à l’état somatique du patient.
Le transfert depuis le service des urgences
Dans le cas de l’entrée par le service des urgences de l’hôpital général, il faut exiger un bilan somatique et
biologique complet avant transfert en hospitalisation, de façon à ne pas admettre des pathologies somatiques
à manifestations psychiatriques (cas des patients avec des antécédents psychiatriques connus). En effet, le
Centre Hospitalier ne dispose pas de plateau technique.
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Projet d’établissement Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret 2013-2017
ORIENTATION 2
DÉVELOPPER DES APPROCHES DE PRÉVENTION ET D’ÉDUCATION
POUR LA SANTÉ AUPRÈS DES PATIENTS EN HOSPITALISATION
L’évolution d’une pathologie mentale peut amener un patient à prendre certains risques dans le champ
somatique (alimentation, absence d’activité physique, usage de tabac et de toxiques). Il est alors nécessaire
de mettre en place une information, voire une éducation thérapeutique, sur les risques liés à une mauvaise
hygiène de vie.
La pathologie mentale peut amener aussi certains patients à ne pas réaliser d’éventuels soins nécessaires,
hygiène corporelle et soins dentaires entre autres, il est alors nécessaire de mettre en place des mesures
d’aide et de suivi.
La maladie mentale est aussi responsable d’une diminution de l’espérance de vie, soit par passage à l’acte,
soit par troubles des conduites. C’est pourquoi, il nous appartient de dépister les facteurs de risques.
Parmi ceux-ci nous pouvons repérer trois risques sur lesquels il nous faut réfléchir et apporter des mesures
simples et immédiates, voire élaborer un véritable projet de prise en charge :
ÈÈLe risque lié à la sédentarité : pour lequel une simple incitation à pratiquer un exercice physique modéré
et la mise en place de matériel adéquat (bicyclette ou tapis de marche) ont permis une mobilisation des
patients et un effet bénéfique. Un projet plus ambitieux permettrait de faire venir un éducateur sportif
quelques heures par semaine, qui ferait pratiquer aux patients des exercices adaptés à l’âge, au handicap,
aux troubles présentés ;
ÈÈLe risque lié au tabagisme : avec incitation à la diminution de la consommation tabagique avec l’aide de
substituts nicotiniques et l’incitation à utiliser la « cigarette électronique » permettraient de limiter les effets cardiovasculaires et cancérigènes de la fumée du tabac ;
ÈÈLe risque lié à l’alimentation : sur la plan métabolique, en n’utilisant plus le mot de régime mais en informant ou éduquant à l’équilibre alimentaire permettrait de ne pas occasionner de frustration tout en rééquilibrant les désordres métaboliques constatés. Ceci suppose d’être fourni en compléments alimentaires, en
aliments de « lest », ou en éléments contenant des fibres pour éviter les effets secondaires sur le transit des
médicaments psychotropes. Cela suppose aussi de réfléchir aux prises alimentaires en dehors des repas qui
sont le plus souvent inutiles sur le plan calorique et ne font que contribuer à la prise de poids au cours de
l’hospitalisation.
Nous devons nous appliquer à développer la culture de l’évaluation, nous familiariser avec les outils existants et favoriser un effort continu de formation des personnels pour en maîtriser leur utilisation.
ORIENTATION 3
METTRE EN PLACE DES OUTILS DE PRISE EN CHARGE
L’évaluation de la douleur
La maladie mentale peut aussi masquer ou modifier l’expression de certains symptômes, c’est le cas de
la douleur et des signaux d’alerte qu’elle peut donner. Des échelles d’évaluation simples doivent être mises
à disposition des personnels confrontés à des manifestations douloureuses de la part des patients. La prise
en charge de la douleur chez les patients ayant des difficultés de communication posant déjà des problèmes
d’évaluation de la douleur, des échelles d’évaluations adaptées doivent être mises en œuvre. Ces différentes
mesures nécessitent un effort pour la formation des soignants à la pratique quotidienne de l’évaluation de la
douleur qui doit devenir banale.
Une attention toute particulière doit être portée au traitement de la douleur avec des facilités de distribution des antalgiques par le personnel soignant grâce à l’élaboration de protocoles, ou prescriptions par
anticipation, après évaluation de la douleur.
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La mise en place de protocoles de surveillance
Les traitements administrés (psychotropes) vont parfois occasionner des effets iatrogènes (aplasie médullaire, hypertension artérielle, prise de poids, troubles du rythme cardiaque) ou modifier certains fonctionnements métaboliques (dysthyroïdie, diabète) ou entraîner certains phénomènes d’addiction (Benzodiazépines).
Il nous appartient de mettre en place des protocoles de surveillance lors de l’administration de ces traitements, surtout dans l’association de certains d’entre eux avec les médicaments à visée somatique, sans
oublier les effets de synergie et de potentialisation : protocoles de surveillance lors de la mise en place et du
suivi des médicaments neuroleptiques avec biologie, électrocardiogrammes à dates définies et mesures des
paramètres physiques (taille, poids, périmètre ombilical, tension artérielle).
Dans le cas des addictions, le sevrage d’alcool, de toxiques ou de médicaments détournés de leur utilisation, doit faire l’objet de protocoles permettant de réaliser le sevrage de ces produits dans les meilleures
conditions de confort et de sécurité pour le patient.
Une attention particulière devra être portée à la prescription médicamenteuse chez les personnes fragiles
ou âgées avec simplification thérapeutique selon les critères de BEERS adaptés et l’élaboration d’un guide de
prescription médicamenteuse chez la personne âgée.
La collaboration avec le médecin généraliste
L’envoi systématisé du compte-rendu d’hospitalisation est une nécessité qui n’est plus contestée. Il est le
lien à minima entre l’institution psychiatrique et le médecin généraliste.
Le repérage de toute suspicion de comorbidité non encore connue et/ou de iatrogénie au cours du suivi
ambulatoire sera discutée de façon tripartite avec le patient et le médecin généraliste afin d’apporter la
solution la plus adéquate en fonction du bénéfice/risque. L’objectif consiste à ne pas rompre de manière
unilatérale une prise en charge médicamenteuse indispensable pour l’équilibre du patient.
Cette surveillance avisée peut faire apparaître un besoin de prise en charge très varié, depuis la ré-hospitalisation nécessaire à un ajustement des traitements psychiatriques jusqu’à une simple implication de
services de portage de repas à domicile par exemple, sans exclure un accompagnement éducatif ambulatoire
quotidien du patient par l’équipe de secteur, des ajustements concernant la prise en charge somatique, une
implication des services sociaux, ou toute autre mesure définie en collaboration avec le patient et le réseau,
tant formelle qu’informelle autour de lui.
L’effort consenti pour aborder la iatrogénie pendant l’hospitalisation doit nous permettre de poursuivre
cette implication dans le cadre d’un suivi ambulatoire qui concerne, à titre exclusif, 80 % de notre file active.
L’envoi régulier d’un compte-rendu de suivi psychiatrique sera mis en œuvre.
La mise en place d’outils d’évaluation, à travers des Évaluations des Pratiques Professionnelles (EPP), par
exemple, doit nous aider à concrétiser des modes opératoires pour répondre au besoin de lutter contre la
iatrogénie.
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Axe 8
La Réhabilitation Psycho-Sociale
(RPS)
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Définition : Dispositif ou réseau qui met en œuvre des initiatives en faveur de l’insertion dans
la communauté civile de personnes souffrant de troubles psychiques chroniques et invalidants. Une
équipe spécialisée mène ainsi un ensemble d’actions de soin visant à optimiser les capacités des
personnes en direction de la société pour favoriser leur insertion.
La Réhabilitation Psycho-Sociale se situe donc aux frontières du sanitaire et du social.
La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances reconnaît notamment que le
handicap psychique relève « de besoins de soins de nature sociale autant que sanitaire pour acquérir
un fonctionnement satisfaisant dans la vie quotidienne et trouver une place dans la société ».
I- LIEN AVEC LE BILAN DU PRÉCÉDENT PROJET D’ÉTABLISSEMENT
Le Projet d’Établissement 2007-2012 prévoyait d’adapter l’offre de soins à l’évolution de la population en
matière de Réhabilitation Psycho-Sociale tant sur le nord que le sud du département.
Afin de développer les réponses aux besoins de santé mentale des populations fragiles, le pôle 46 G01 a
également bénéficié de redéploiements internes pour mettre en œuvre une équipe RPS, ceci afin de favoriser
le maintien à domicile de patients psychotiques de son secteur.
Le pôle 46 G02 a rapidement redéployé ses moyens pour constituer une équipe RPS ambulatoire qui intervenait sur les alentours du site de Leyme afin d’accompagner la « désinstitutionnalisation » des patients
sortant de très longs séjours hospitaliers sur le site de Leyme. Des liens ont été mis en place avec l’unité
d’hospitalisation Hospy R2 pour permettre des retours en hospitalisation pour les patients rencontrant des
difficultés à domicile.
Ces équipes RPS ont également pour mission d’accompagner les patients psychotiques qui se retrouvent
sans logement en raison de l’exclusion ou du vieillissement des familles vers des solutions d’hébergement
adaptées. L’Institut Camille Miret, à travers l’aspect social de ses missions, a mis en place plusieurs solutions
de logement individuel et collectif par le biais de résidences sociales, appartements associatifs, appartements relais. On observe enfin que les patients changent de secteur en fonction de leur projet de vie. Une
réflexion est en cours sur l’harmonisation des pratiques respectives des équipes RPS nord et sud (G02 et G01).
II- ÉTAT DES LIEUX
Sur le pôle 46 G01
Depuis 2009, et par redéploiement interne, une équipe ambulatoire RPS a été constituée et basée à
Cahors. Elle intervient auprès de patients psychotiques à domicile (privé ou hébergement social) et a reçu une
formation aux techniques et outils de la psycho-éducation, la Thérapie Cognitivo-Comportementale (TCC),
remédiation cognitive, entraînements aux habiletés sociales, ateliers « insight ».
Ce dispositif s’articule avec les différentes unités de soins relevant du secteur et des structures environnantes :
ÈÈ3 CMP (Cahors, Gourdon et Prayssac) ;
ÈÈ1 Hôpital de jour (Cahors) ;
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ÈÈ2 CATTP (Cahors et Gourdon) ;
ÈÈ8 lits en appartement thérapeutique à Cahors ;
ÈÈUnité d’hospitalisation de Cahors ;
ÈÈDes hébergements à caractère social gérés par l’Institut Camille Miret ;
ÈÈÉtablissements sociaux et médico-sociaux.
Dans le cadre du CPOM 2007-2012, l’équipe ambulatoire RPS a été recrutée et basée à Cahors pour répondre aux besoins du sud auprès des patients psychotiques en lien avec les équipes soignantes (CMP, Hôpital
de jour, CATTP, appartements thérapeutiques) et les intervenants du secteur social et médico-social.
Des redéploiements internes ont permis :
ÈÈDe développer des activités de CATTP en septembre 2009 ;
ÈÈD’assurer, dans le cadre du projet, une présence soignante 24 heures/24 aux appartements thérapeutiques
de Cahors.
Sur les deux pôles de psychiatrie générale, des projets communs sont poursuivis, à savoir :
ÈÈRedéploiement à partir des CMP sur l’ensemble du territoire de santé ;
ÈÈUn ESAT sans murs a été autorisé fin 2012 et va permettre de mettre en place l’accompagnement des personnes inscrites dans un projet de réinsertion professionnelle ;
ÈÈUn projet de résidences d’accueil de 20 places (10 à Cahors et 10 à Assier) pour personnes relevant d’un
handicap psychique est en cours de construction (ouverture prévue courant 2014) ;
ÈÈTravail des équipes RPS avec les familles (aide aux aidants, atelier pro-familles…
Sur le pôle 46 G02
Le dispositif de Réhabilitation Psycho-Sociale est basé à Lacapelle-Marival depuis 2000. Il s’articule avec
les différentes unités de soins relevant du secteur et des structures environnantes :
ÈÈ2 CMP (Figeac et Saint-Céré, antenne à Souillac) ;
ÈÈ2 Hôpitaux de jour (Figeac et Saint-Céré) ;
ÈÈ3 CATTP (Figeac, Saint-Céré et Lacapelle-Marival) ;
ÈÈ8 lits en appartement thérapeutique à Figeac ;
ÈÈUnité d’hospitalisation à Leyme ;
ÈÈDes hébergements à caractère social gérés par l’Institut Camille Miret ;
ÈÈÉtablissements sociaux et médico-sociaux.
Le CPOM 2007-2012 prévoyait de développer les activités de CATTP sur les sites de Figeac, SaintCéré et Lacapelle-Marival. Ces objectifs ont pu être atteints grâce à des redéploiements de moyens en interne
et ce, progressivement pour les sites de Figeac et Saint-Céré. Le site de Lacapelle-Marival a lui été ouvert en
2007 et fonctionne ponctuellement les week-ends en plus des séances programmées la semaine.
Les appartements thérapeutiques de Figeac ont également bénéficié d’un renfort en personnel par redéploiement interne ces dernières années afin de maintenir une permanence soignante 24 heures/24.
Sur le pôle 46 Z02
La Réhabilitation Psycho-Sociale s’opère à partir d’une unité d’hospitalisation « Hospy R2 » à vocation
intersectorielle. Le précédent Projet d’Établissement évoquait la mise à jour du projet de l’unité vers une
unité de stabilisation et de préparation à la sortie, toutefois de nombreux retours en hospitalisation et des
situations lourdes n’ont pas permis de développer ce projet. La rénovation architecturale a également été
repoussée.
Ce projet sera revu à une échelle départementale en cohérence avec les projets des secteurs de psychiatrie générale.
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III- PRÉCONISATIONS DU SROS MIDI-PYRÉNÉES 2012 – 2017
Tous les modes de prise en charge favorisant la réinsertion et la réhabilitation sociale sont à mobiliser avec
l’ensemble des partenaires concernés pour permettre à la personne, en lien avec son projet de soins, de :
ÈÈVivre avec sa pathologie ;
ÈÈSavoir la gérer ;
ÈÈMener une vie sociale ;
ÈÈPouvoir accéder à un travail : toute forme de remise au travail ou en stage des malades psychiatriques dans
des entreprises ordinaires ou adaptés sera recherchée.
L’hébergement dans des logements autonomes ou les dispositifs de réadaptation et de réinsertion sociale
tels que maisons-relais, appartements communautaires, appartements thérapeutiques, placement familial
thérapeutique… doivent être consolidés. Y sera associé l’appui apporté par les SAMSAH, Service d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS) et les Groupes d’Entraide Mutuelle (GEM).
IV- ORIENTATIONS DÉFINIES PAR LE GROUPE DE TRAVAIL
ORIENTATION 1
REPOSITIONNER LA PSYCHOSE AU CENTRE DU DISPOSITIF
DE PSYCHIATRIE
ÈÈPrioriser la prise en charge de la psychose dans les projets de secteur/pôle et des unités de soin ;
ÈÈIdentifier toutes les problématiques et les retentissements psycho-sociaux (lieux de vie) ;
ÈÈPositionner le RPS comme acteur majeur du handicap psychique lié à la psychose ;
ÈÈIdentifier les différentes étapes de la filière d’accès au RPS ;
ÈÈConstruire la filière amont/aval de l’unité d’hospitalisation Hospy R2 (dispositif d’évaluation du handicap).
ORIENTATION 2
ARTICULER ET COORDONNER LES MISSIONS DES CMP
ET DES ÉQUIPES RPS
ÈÈPréciser les missions des CMP et équipes RPS ;
ÈÈDéployer le dispositif sur le département (travailler l’accès aux dispositifs RPS à partir des CMP) ;
ÈÈÉvaluer les besoins des patients afin d’agir en prévention ;
ÈÈFormaliser le projet de soin du patient ;
ÈÈDéfinir l’orientation du patient à partir de son projet (définition d’une filière, modalités d’entrée dans le
dispositif).
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ORIENTATION 3
PROMOUVOIR UNE DYNAMIQUE INSTITUTIONNELLE
AUTOUR DES OUTILS RPS
ÈÈPartage d’expérience ;
ÈÈFormation des équipes ;
ÈÈÉvaluation des pratiques ;
ÈÈRecherche clinique.
ORIENTATION 4
TRAVAILLER LES ARTICULATIONS AVEC LES SAMSAH/SAVS, LES
RÉSIDENCES SOCIALES, LES ESAT DU DÉPARTEMENT
ÈÈOrientations MDPH ;
ÈÈCommission logement ICM.
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