LA REUNION JANVIER 2012 LA REUNION Située dans l'Océan Indien par 55° 3 de longitude Est et par 21° 5 de latitude Sud, au-dessus du Tropique du Capricorne, La Réunion est à 210 km de l'Île Maurice, à 800 km de Madagascar et à 9 200 km de Paris. Elle fait partie, avec l'île Maurice et l'île Rodrigues de l'Archipel des Mascareignes. L'île située au milieu de la plaque africaine est née de l’activité d’un point chaud, anomalie thermique du manteau terrestre, produit de 5 millions d’années d’éruptions volcaniques du Piton des Neiges (3 070,5 m) puis du Piton de la Fournaise (actif - 2 631 m), dont seulement 1/32e du volume total émerge, pesant de tout son poids sur la croûte océanique, un “plancher” de surcroît tapissé de sédiments marins formant une assise incertaine pour un tel édifice. La croûte océanique s’enfonce progressivement, capable d’une certaine souplesse (flexure litho-sphérique). En effet, né par 4500 mètres du fond de l'océan et après une activité volcanique intense, le Piton des neiges émergea voici quelque 3 millions d'années. L'île se forma autour du Piton hors de l'eau, et c'est à ce moment que le Piton de la Fournaise émergea à son tour, il y a 500 000 ans. Après une intense activité et des éruptions explosives des deux volcans, le Piton des Neiges se calma et eut sa dernière éruption voici 12 000 ans, mais le cœur reste encore chaud avec une température de 200° vers 2000 mètres de profondeur; d'où les sources hydrothermales de la région de Cilaos. Toute l'histoire volcanique de l'île est évoquée à la Maison du Volcan à Bourg-Murat sur la route qui traverse l'île, de Saint-Pierre à Saint-Benoit. Musique Réellement, le maloya existe depuis l’esclavage. Cette musique [de l’île de La Réunion], mélodie réservée aux noirs et qui se jouait dans "l’obscurité", est une musique qui a permis aux esclaves de résister pour exister. C’était un outil fondamental pour garder l’espoir d’une future liberté. Cette musique c’est une forme de complainte liant la douleur, la souffrance, la haine et la joie. Ils ne pouvaient pas chanter ouvertement car les conditions dans lesquelles ils évoluaient étaient proches de l’intenable, l’intolérable et l’insuportable. Cette complainte exprimant les sentiments d’une population qui souffre dans les silence. Ils revenaient souvent, après une rude journée de travail, marqués par le fouet. Ils ne pouvaient s’exprimer qu’au sein de son milieu familial. On ne peut pas considérer le maloya comme une musique, c’est un chant d’espoir, de douleur, une complainte avant tout. Le maloya a toujours été considéré par les pouvoirs coloniaux comme une danse et un chant nègres. Ces dictatures utilisaient cette expression à des fins de divertissement. En fait c’était pour montrer que les esclaves étaient heureux. La domination coloniale utilisait aussi cette forme d’expression corporelle comme un moyen de dévalorisation de l’esclave. L’esprit du maloya est dans cet Entre-deux de nostalgie et d’espoir, de blues et de colère, d’humanitée volée et de bonheur possible. FAUNE FLORE