Chapitre 4 Les troubles de la respiration

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Les troubles de la respiration
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Chapitre 4
Les troubles de la respiration
Introduction
La respiration permet à l’air qui contient l’oxygène, indispensable à la vie, de pénétrer dans les
poumons afin qu’il puisse passer dans le sang et circuler dans le corps.
La respiration peut être altérée de diverses manières : par une obstruction des voies
respiratoires (exemple : étouffement, noyade), par une anomalie de l’échange des gaz au niveau
des poumons (exemple : inhalation de gaz toxiques), par des maladies qui affectent les poumons et les
voies respiratoires (exemple : asthme) ou encore par des lésions traumatiques du thorax ou des voies
respiratoires (exemple : accident de roulage). Lors d’une diminution de l’oxygénation, les cellules de
l’organisme souffrent rapidement, notamment les cellules cérébrales qui commencent à mourir si leur
approvisionnement en oxygène est interrompu plus de trois minutes.
Dans ce chapitre, vous trouverez les éléments essentiels devant vous permettre d’agir efficacement
devant une victime présentant des troubles de la respiration.
Rôle du secouriste (objectifs d’apprentissage)
Le secouriste doit être capable de
‰ Reconnaître une détresse respiratoire
‰ Rétablir et maintenir la respiration de la victime
‰ Adapter la position de la victime
‰ Surveiller l’évolution des fonctions vitales
‰ Obtenir l’intervention de secours adéquats
Précisions concernant les
Règles Générales d’Intervention
Se maîtriser
Sécuriser
Quelle que soit la gravité de l’état de la victime,
pensez toujours à votre propre sécurité.
Evaluer
I. Bilan global
L’arrêt respiratoire sera recherché durant le premier
bilan vital ; les autres troubles respiratoires seront
évalués soit durant le bilan approfondi soit durant
la surveillance de la victime.
Alerter les
secours
II. Bilan victime(s)
1. Bilan vital
2. Bilan approfondi
La conservation et la suppléance des fonctions
vitales sont prioritaires sur tout autre soin.
(v.06.02)
Soigner
Premiers Secours
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Le système respiratoire
Le système respiratoire est constitué de la bouche, du nez, du pharynx, du larynx, de la trachée, des bronches, des
poumons et des vaisseaux sanguins pulmonaires.
Les poumons sont enveloppés d’une double paroi appelée les plèvres.
La respiration comprend le processus même de la respiration (inspiration – expiration) ainsi que les échanges de gaz
(oxygène et dioxyde de carbone) au niveau des alvéoles pulmonaires et des cellules à travers le corps.
Nous inspirons de l’air afin d’amener de l’oxygène dans les poumons et nous expirons pour évacuer les déchets gazeux
(dioxyde de carbone).
Lorsque nous inspirons, l’air entre par le nez et la bouche, passe à travers les voies respiratoires (pharynx, larynx,
trachée, bronches) pour arriver aux poumons. L’oxygène passe alors des alvéoles pulmonaires vers les vaisseaux
sanguins (capillaires pulmonaires). Au même moment, le dioxyde de carbone est libéré des capillaires vers les alvéoles
puis évacué lors de l’expiration.
Le système respiratoire peut souffrir de différentes affections :
Certaines maladies chroniques affectent soit les alvéoles (emphysème) soit les voies respiratoires (asthme).
Des réactions allergiques peuvent être limitées aux voies respiratoires (rhume des foins) ou être plus importantes et
entraîner une détresse vitale (choc anaphylactique).
Certaines infections provoquent l’inflammation du larynx (laryngite), de la trachée (trachéite), des bronches (bronchite),
du tissu pulmonaire (pneumonie) ou encore de la plèvre (pleurésie).
Les voies respiratoires ou le thorax peuvent également être lésés par des traumatismes empêchant le mécanisme de la
respiration (pneumothorax).
L’administration d’oxygène
Lors de situations aiguës, une personne formée et entraînée peut administrer
de l’oxygène. Des dispositifs portables et faciles d’emploi sont de plus en
plus répandus.
L’oxygène peut être utilisé pour améliorer les techniques de ventilation artificielle
lorsque la victime ne respire plus ou pour enrichir l’air inspiré par la victime
capable de respirer seule.
Bouteille d’oxygène avec détendeur - manomètre - débitmètre intégrés
Masques pour administration d’oxygène
Tailles adulte et enfant
(convient pour une victime capable de respirer spontanément)
(v.06.02)
Premiers Secours
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Le système respiratoire
Œsophage
(système digestif)
Cavité nasale
Cavité buccale
Plèvres
Trachée
2 feuillets séparés
par un fluide lubrifiant
qui entourent et protègent
chaque poumon.
Poumons
Bronches
Alvéole
Agrandissement
CO2
O2
Diaphragme
Capillaire
pulmonaire
muscle en forme de coupole
qui sépare les cavités thoracique
et abdominale.
Échanges gazeux
les parois extrêmement fines des capillaires et des alvéoles
permettent à l’oxygène de passer vers le sang et au
dioxyde de carbone de passer vers l’alvéole.
Le mécanisme de la respiration
Inspiration
Les muscles du thorax se contractent
pour augmenter le volume de la cage
thoracique; les poumons se dilatent
et l’air est aspiré.
(v.06.02)
Expiration
Les muscles du thorax se relâchent et
la paroi thoracique retourne à sa
position de repos; l’air est expulsé.
Premiers Secours
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1. Les obstruction des voies respiratoires
Un corps étranger coincé dans les voies respiratoires peut entraver la respiration.
L’obstruction de voies respiratoires par des aliments tels que le poisson, la viande ou la volaille est la
cause la plus fréquente de suffocation chez l’adulte.
Chez les nourrissons et les jeunes enfants la suffocation est rarement mortelle. La moitié de ces
incidents ont lieu pendant qu’ils mangent (la plupart du temps des friandises) et les autres épisodes sont
causés par des objets non alimentaires comme des pièces de monnaies ou des jouets.
Comme la majorité des suffocations sont associées aux aliments, ils surviennent généralement en
présence de témoins ; il y a donc souvent la possibilité d’intervenir très rapidement.
Un corps étranger peut obstruer partiellement ou complètement les voies respiratoires.
Reconnaître l’obstruction des voies respiratoires
Parce que la reconnaissance d’une obstruction des voies respiratoires est une clé de sa survie, il est
important de ne pas la confondre avec un évanouissement, une crise cardiaque, des convulsions ou
d’autres circonstances qui peuvent engendrer une détresse respiratoire aiguë, une cyanose ou une perte
de conscience. Les corps étrangers peuvent être la cause d’obstructions modérées ou sévères.
Différences entre une obstruction modérée et une sévère des voies respiratoires par un corps étranger
a
Signe
Obstruction modérée
Obstruction sévère
« Est-ce que vous étouffer ? »
« oui »
Incapable de parler,
Autre signes :
peut parler, tousser, respirer
Ne peut respirer, respiration sifflante,
fait signe de la tête que oui.
essaie de tousser.
Signes généraux d’obstruction par corps étranger ou suffocation :
survient principalement lorsque la victime mange, elle étreint son cou des deux mains
L’obstruction modérée
Lors d’une obstruction modérée, la respiration est difficile mais reste possible. La victime a tendance à
paniquer et augmente ainsi ses besoins en oxygène. Le risque principal est que l’obstruction partielle
devienne complète.
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Premiers Secours
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Signes
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
Difficultés de parler et de respirer
Respiration bruyante
Etat d’agitation : la victime peut porter les mains à la gorge
Coloration "gris-bleu" (cyanose) éventuelle
Toux efficace
La victime reste capable de parler
Que faire ?
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
Calmer la victime et adapter sa position
Aider la victime à respirer efficacement
Alerter les secours
Surveiller les fonctions vitales
O2 ! Si vous y êtes spécifiquement formé et selon sa disponibilité, administrez de l’oxygène.
,
Pas de manipulations inconsidérées
Eviter toute manipulation inconsidérée de la victime pour éviter que l’obstruction ne devienne complète.
Comment faire ?
Calmer la victime et adapter sa position
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
Demandez à la victime de tousser, sans insister si la victime ne parvient
pas à expectorer l’objet.
Aidez-la à se placer en position assise ou semi-assise. Elle se placera
souvent d’elle-même dans une position adéquate, le haut du corps porté
vers l’avant, les mains ou les coudes en appui sur les genoux.
Rassurez-la en lui parlant calmement.
Au besoin, écartez le public et aérez le local.
Aider la victime à respirer efficacement
ƒ
Encouragez calmement la victime à respirer lentement et profondément pour augmenter l’efficacité
de sa respiration.
Alerter les secours
ƒ
Formez le 100/112 ou le numéro d‘urgence interne.
Surveiller les fonctions vitales
ƒ
(v.06.02)
Contrôlez et évaluez régulièrement la conscience et la respiration.
Premiers Secours
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L’obstruction sévère
Lors d’une obstruction sévère des voies respiratoires, le passage de l’air est compromis et la respiration
devient impossible.
Signes
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
Impossibilité de parler et de respirer
Respiration parfois sifflante
Essaie vainement de tousser
Etat d’agitation : la victime porte souvent les mains à la gorge
Coloration "gris-bleu" (cyanose)
Que faire ?
ƒ
ƒ
ƒ
Alerter les secours
Tenter de désobstruer
Evaluer les fonctions vitales
Comment faire ?
Alerter les secours
ƒ
ƒ
Alertez toujours très rapidement les secours.
Formez le 100/112 ou le numéro d’urgence interne.
Tenter de désobstruer une victime consciente
ƒ
Mettez-vous à côté de la victime,
légèrement en retrait.
ƒ
Soutenez son thorax d’une main et
penchez la victime bien en avant : quand
le corps étranger se délogera, il sera
évacué par la bouche au lieu de
descendre plus loin dans la trachée.
ƒ
Donnez jusqu’à 5 coups brefs entre les
omoplates, avec l’autre main.
ƒ
Vérifiez après chaque coup si l’obstruction
est levée. L’objectif est de lever
l’obstruction par chaque coup, les 5 tapes
ne sont pas forcément nécessaires.
(v.06.02)
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Si les tapes dans le dos ne sont pas
efficaces, essayez jusqu’à 5 compressions
abdominales :
ƒ Tenez-vous derrière la victime et placez
vos bras autour de la partie supérieure
de son abdomen.
ƒ Penchez la victime vers l’avant.
ƒ Fermez le poing et placez-le entre
l’ombilic et l’appendice xiphoïde.
ƒ Saisissez votre poing avec votre autre
main et enfoncez-les fermement vers
l’intérieur et vers le haut.
ƒ Répétez la manoeuvre jusqu’à 5 fois.
ƒ Si l’obstruction n’est toujours pas levée,
poursuivez en alternant 5 tapes dans le
dos et 5 compressions
abdominales.placez vos bras autour du
tronc de la victime, placez le poing
fermé entre le nombril et le sternum,
placez l’autre main dessus et tirez
brusquement vers le haut et l’intérieur.
ƒ
Alternez les tapes dans le dos et les
compressions abdominales jusqu’à la
levée de l’obstacle.
Si la victime perd conscience
ƒ
ƒ
Soutenez la victime et couchez-la prudemment sur le sol.
Débutez la RCP en réalisant les compressions thoraciques (voir chapitre 2).
ƒ
Si au cours de la technique, la victime recommence à respirer normalement, placez-la en
position latérale de sécurité et surveillez régulièrement ses fonctions vitales.
Cas particuliers
Pour la femme enceinte et la personne obèse, les compressions abdominales sont remplacées par
des compressions thoraciques.
Résumé : obstructions respiratoires
Lors d’une obstruction des voies respiratoires par un corps étranger, la respiration sera accompagnée
d’une toux efficace et la victime restera capable de parler si l’obstruction est modérée. La toux sera
inefficace et la victime incapable de parler si l’obstruction est sévère.
Obstruction modéreé (toux efficace) :
demander à la victime de tousser, sans insister ;
aider la victime à s’asseoir et à se calmer ;
l’encourager à respirer lentement et profondément ;
alerter les secours et assurer une surveillance continue.
Obstruction sévère (toux inefficace) :
alerter les secours rapidement ;
alterner les tapes dans le dos et les compressions abdominales ;
si la victime est inconsciente débuter la Réanimation Cardio-Pulmonaire.
(v.06.02)
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2. Les noyades
Le noyé n’a le plus souvent qu’une petite quantité d’eau dans les poumons. En entrant dans les voies
respiratoires, elle provoque rapidement un spasme de la gorge. Le liquide qui s’écoule de la bouche
d’un noyé provient essentiellement de son estomac. Cette eau doit s’évacuer d’elle-même car les
tentatives d’extraction peuvent aboutir à l’inhalation du contenu gastrique.
Une victime qui s’est presque noyée doit toujours bénéficier de soins médicaux. L’eau pénétrant dans
les poumons provoque une irritation et même si la victime semble récupérer dans un premier temps, les
voies respiratoires peuvent commencer à s’enflammer quelques heures plus tard (noyade secondaire).
Une victime qui a échappé à la noyade peut nécessiter une prise charge pour hypothermie.
Que faire ?
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
Sortir la victime de l’eau
Contrôler et suppléer les fonctions vitales
Traiter l’hypothermie
Alerter les secours
O2 ! Si vous y êtes spécifiquement formé et selon sa disponibilité, administrez de l’oxygène.
Comment faire ?
Sortir la victime de l’eau
Le sauvetage d’une victime de noyade ne s’improvise pas, soyez conscient de vos limites.
ƒ
Quand vous sortez la victime de l’eau, maintenez sa tête plus basse que le reste du corps afin de
diminuer le risque d’inhalation.
Contrôler et suppléer les fonctions vitales
ƒ
Contrôlez la conscience, la respiration et la circulation. Au besoin, pratiquez la réanimation.
Remarque :
Lors de la réanimation d’un noyé, la présence d’eau dans les poumons et l’hypothermie sévère vont
accroître la résistance lors des insufflations et du massage cardiaque ; leur fréquence peut en être
affectée.
ƒ
Si la victime est inconsciente mais respire, placez-la en position latérale de sécurité et maintenez
une surveillance étroite des fonctions vitales.
Traiter l’hypothermie
ƒ
ƒ
ƒ
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Allongez la victime de préférence sur un tapis ou sur des vêtements.
Au besoin ôtez ses vêtements mouillés et protégez-la avec une couverture ou des vêtements secs.
Si la victime est consciente, proposez-lui des boissons chaudes.
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Alerter les secours
ƒ
ƒ
En cas de détresse vitale, formez le 100/112 ou le numéro d’urgence interne.
Un médecin doit être consulté pour une victime qui s’est presque noyée.
Résumé : la noyade
Le noyé, en général, a peu d’eau dans les poumons : vidange inutile, perte de temps et risque
d’inhalation.
Le noyé a beaucoup d’eau dans l’estomac : danger d’inhalation du contenu gastrique.
Vérifier les fonctions vitales : au besoin pratiquer la réanimation.
Assurer sa protection thermique : enlever les vêtements mouillés et le couvrir.
Prévenir les secours.
3. Les pendaisons et étranglements
La pendaison et la strangulation peuvent survenir accidentellement par exemple lorsqu’une cravate ou
un vêtement se coince dans une machine. Elles peuvent également résulter d’une tentative de suicide ou
d’une agression.
La pression exercée sur les vaisseaux sanguins du cou et les voies aériennes interrompt la circulation
cérébrale et le passage d’air vers les poumons.
La pendaison peut également entraîner une fracture des vertèbres cervicales.
Que faire ?
ƒ
ƒ
ƒ
Libérer la victime
Contrôler et suppléer les fonctions vitales
Alerter les secours
O2 ! Si vous y êtes spécifiquement formé et selon sa disponibilité, administrez de l’oxygène.
Comment faire ?
Libérer la victime
ƒ
ƒ
Tranchez rapidement tout lien autour du cou de la victime, en soutenant le corps s’il est pendu.
Allongez la victime sur le sol en veillant à l’alignement de l’axe de la colonne.
Contrôler et suppléer les fonctions vitales
ƒ
ƒ
(v.06.02)
Contrôlez la conscience, la respiration et la circulation, au besoin pratiquez la réanimation.
Si la victime est inconsciente mais respire, placez-la en position latérale de sécurité et maintenez
une surveillance étroite des fonctions vitales.
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Alerter les secours
ƒ
En cas de détresse vitale, formez le 100/112 ou le numéro d’urgence interne.
Résumé : pendaison et strangulation
Libérer la victime : trancher tout lien en soutenant le corps et en respectant l’axe de la colonne.
Contrôler les fonctions vitales et se préparer à effectuer une réanimation.
Si la victime est consciente, la placer en position latérale de sécurité et surveiller ses fonctions vitales.
Alerter les secours.
4. L’hyperventilation
Dans un contexte de stress, d’énervement ou de choc émotionnel, certaines personnes prédisposées
peuvent accélérer exagérément leur respiration : hyperventilation, également appelée crise de tétanie.
Cette respiration trop rapide élimine une trop grande quantité de dioxyde de carbone (CO2) provoquant
des dysfonctionnements. Se manifestent alors des symptômes très inconfortables voire même
douloureux, qui accentuent le stress et ainsi le processus d'hyperventilation
Au fur et à mesure que la fréquence respiratoire redeviendra normale, les signes disparaîtront et l'état de
la victime s'améliorera.
Signes
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ƒ
ƒ
ƒ
Respiration superficielle et très rapide
Fourmillements dans le visage et les mains
Crampes des mains, des avant-bras, et des muscles des lèvres
La victime est angoissée
Parfois :
ƒ
Vertiges et sensations d’évanouissement
Que faire ?
ƒ
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ƒ
Calmer la victime
L’aider à contrôler sa respiration
Envisager l’appel des secours
O2 ! Si vous y êtes spécifiquement formé et selon sa disponibilité, administrez de l’oxygène.
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Premiers Secours
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Comment faire ?
Calmer la victime
ƒ
ƒ
Adressez-vous à la victime doucement mais fermement.
Si possible installez la victime dans un endroit calme et à l’abri des "spectateurs".
L’aider à contrôler sa respiration
ƒ
ƒ
Encouragez la victime à respirer calmement et profondément.
Si les fourmillements ou les crampes persistent, faites respirer la victime dans un sachet afin qu’elle
inhale son propre air expiré et rétablisse ainsi son taux de dioxyde de carbone.
Envisager l’appel des secours
ƒ
ƒ
Si la situation persiste, alertez les secours en formant le 100/112 ou le numéro d’urgence interne
Sinon, conseillez à la victime de consulter son médecin.
Résumé : l’hyperventilation
La victime respirant trop vite, elle expire trop de dioxyde de carbone, ce qui provoque des crampes
douloureuses et accélère encore sa respiration.
L’aider à se calmer et à contrôler sa respiration.
Au besoin la faire respirer dans un sachet.
La victime doit consulter un médecin mais si la crise perdure appeler les secours.
5. L’asthme
Cette maladie provoque des spasmes musculaires et un gonflement de la
muqueuse des voies respiratoires, ce qui aboutit à un rétrécissement des
voies respiratoires, rendant la respiration difficile.
Une allergie, une infection ou encore de la fumée peuvent déclencher une crise d’asthme.
Les asthmatiques sont le plus souvent capables de se traiter. La plupart d’entre eux disposent d'un
aérosol doseur ("peuf"). Le spray destiné aux crises se reconnaît à son capuchon bleu. Les
médicaments contenus dans ces aérosols provoquent une dilatation des voies respiratoires, facilitant
ainsi la respiration.
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Signes
ƒ
Difficultés respiratoires avec une expiration prolongée
Parfois :
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ƒ
ƒ
ƒ
Sifflements lors de l'expiration
Angoisse ou agitation
Difficulté de parler
Coloration "gris-bleu" de la peau (cyanose)
En cas de crise grave et prolongée, signes d’épuisement, perte de connaissance et arrêt respiratoire
Que faire ?
ƒ
ƒ
ƒ
Adapter la position de la victime et la rassurer
Envisager d’alerter les secours
Assurer la surveillance des fonctions vitales
O2 ! Si vous y êtes spécifiquement formé et selon sa disponibilité, administrez de l’oxygène.
Comment faire ?
Adapter la position de la victime et la rassurer
ƒ
ƒ
ƒ
Aidez la victime à s’installer dans une position où elle se sent à l’aise, c’est à dire le plus souvent
assise, le thorax porté vers l’avant.
La crise est souvent angoissante ; parlez lui calmement.
Si la victime dispose d’un aérosol doseur, aidez-la à l’utiliser (au maximum toutes les 5 à 10
minutes).
Envisager d’alerter les secours
ƒ
S’il s’agit d’une première crise ou si la crise est grave (malgré le traitement, la crise s’aggrave, la
difficulté respiratoire rend l’élocution difficile, la victime s’épuise ou a une coloration "gris-bleu") :
formez le 100/112 ou le numéro d’urgence interne.
Assurer la surveillance des fonctions vitales (voir chapitre 2)
ƒ
ƒ
Contrôlez régulièrement la conscience, la respiration et la circulation.
Si la personne perd connaissance, préparez-vous à pratiquer la réanimation.
Résumé : l’asthme
Lors d’une crise d’asthme, la respiration est rendue difficile par le rétrécissement du calibre des voies
respiratoires.
Le plus souvent, l’asthmatique sera capable de se prendre en charge : au besoin, l’aider à s’installer en
position assise et à prendre son traitement.
Si la crise est inhabituelle, se prolonge ou s’aggrave : alerter les secours.
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6. Les traumatisme de la cage thoracique
Ces traumatismes peuvent être provoqués par un coup violent sur la poitrine
(chute, accident de roulage), par la pénétration dans le thorax d’un corps
étranger (arme à feu, coup de couteau) ou encore par un écrasement. Ce
type de lésion est souvent grave, car les fractures de côtes et du sternum ou
les plaies pénétrantes du thorax risquent d’altérer la respiration.
Mécanisme du pneumothorax
Une plaie pénétrante du thorax peut laisser entrer de l’air entre la paroi thoracique et le poumon
(pneumothorax), comprimant celui-ci et diminuant ainsi l’apport en oxygène.
Signes
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
Douleur vive au niveau de la lésion, constante ou à l’inspiration profonde ou à la toux
Mouvements respiratoires limités
Asymétrie du thorax ou des mouvements respiratoires
Plaie permettant éventuellement d’entendre l’air passer
Signes d’hémorragie interne et de détresse circulatoire
Que faire ?
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
Adapter la position
Couvrir les plaies
Alerter les secours
Contrôler et évaluer régulièrement les fonctions vitales
O2 ! Si vous y êtes spécifiquement formé et selon sa disponibilité, administrez de l’oxygène.
Comment faire ?
Adapter la position
ƒ
ƒ
,
Placez le blessé conscient dans la position semi-assise la plus confortable.
Si le blessé est inconscient, placez-le en position latérale de sécurité, le côté indemne vers le haut.
Attention aux lésions cervicales
En cas de suspicion d’une lésion de la colonne, maintenez la victime immobile.
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Couvrir les plaies
ƒ
Couvrez et fermez hermétiquement toute plaie du thorax pour éviter que l’air n’y pénètre.
Alerter les secours
ƒ
Formez le 100/112 ou le numéro d’urgence interne.
Contrôler et évaluer régulièrement les fonctions vitales
ƒ
Contrôlez et évaluez régulièrement la conscience, la respiration et la circulation.
Résumé : traumatisme du thorax
Les traumatismes du thorax peuvent compromettre la respiration.
Placer les victimes conscientes en position semi-assise et les victimes inconscientes en position latérale
de sécurité, le côté sain au dessus.
Couvrir hermétiquement toute plaie pénétrante.
Assurer une surveillance régulière des fonctions vitales et alerter les secours.
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