L`Effroyable Explosion de la Poudrière de St

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63» A n n é e - N° 46 ||
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Novembre 1936
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L'Effroyable Explosion de la Poudrière de St-Chamas
4. Les bâtiments sinistrés ; 2. L'attente anxieuse de la foule devant les grilles ; 3. Les
cadavres arrachés aux décombres.
Queile attitude prendre vis-à-vis de l'Espagne ? *
le
G é n é r a l .A.. INTIESiB'FiT .
Ancien membre du Conseil supérieur de la Guerre
•-, ;
Au moment où les gouvernements du Reich et de Vltalie viennent de se
décider brusquement à reconnaître le-gouvernement du général Franco,
que doit faire notre Pays ? La France, dans sa politique extérieure visa-vis des événements d'Espagne, ne doit écouter que les conseils de
l'égoïsme sacré le plus strict, et — par suite — se réserver le moyen de
s'entendre avec le gouvernement de demain dans ce Pays.
La guerre civile espagnole sera
longue et nous avons un indiscutable intérêt à nous trouver en bons
"rapports avec le Gouvernement qui
dirigera l'Espagne dans les mois
et les années qui vont venir. Cet
intérêt est évident et basé sur de
multiples raisons : nécessité d'avoir
la tranquillité sur notre frontière
pyrénéenne en CAS de complications européennes et d'assurer nos
communications navales avec notre
Afrique du Nord et notre liaison
aérienne avec le Maroc, enfin les
conditions dans lesquelles l'Espagne et la France assurent conjointement le protectorat de ce dernier
pays.
Quelle que soit l'issue des événements, de nombreux réfugiés
politiques peuvent venir sur notre
sol et leur présence soulèvera de
multiples préoccupations. Nous
avons déjà reçu beaucoup de ces
réfugiés qui se sont ajoutés à ceux
venus depuis quatorze ans d'Italie,
et d'Allemagne depuis l'avènement
du régime hitlérien. Aucun autre
Etat n'est aussi intéressé que nous
à ce problème.
La Société des Nations, si elle
fonctionnait réellement, devrait en
assurer- la solution. Mais l'expérience des dernières années a malheureusement montré qu'il ne fallait pas compter sur elle pour régler n'importe quel problème international, même ceux auxquels
elle attache le plus d'importance.
Elle a été impuissante à arrêter la
guerre entre le Paraguay et la Bolivie. Elle a laissé se créer le Mandchoukouo, envers lequel elle avait
manifesté la plus vive hostilité
théorique. Sans protester, elle a
permis à l'Allemagne de déchirer
le traité de Versailles sans lequel
elle-même n'existerait pas. Les
sanctions décrétées par elle envers
l'Italie au moment de l'expédition
d'Abyssinie n'ont servi qu'à assurer la ruine du Négus qui, sans le
faux encouragement qu'il en reçut,
aurait pu traiter honorablement
avec L'Italie, au moins jusqu'en
Numéro
20 c.
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Mars 1936.
Enfin elle vient une fois de plus
de se montrer complète nent incapable d'intervenir dans la guerre
civile espagnole, ne fut-ce qu'au
point de vue moral pour empêcher les arrestations et les exécutions d'otages qui, avec les destructions de monuments et d'oeuvres d'art, ont tant contribué à
rendre plus horrible encore cette
guerre civile. La Société des Nations n'a même pas essayé de jouer
ce rôle humanitaire tant elle s'y
sentait inapte. Le peu qui a été obtenu à ce point de vue, a été dû à
la Croix Rouge. Internationale conjuguant ses efforts avec ceux de
certains diplomates, en dehors de
tout concours de la Société des
Nations.
'
# *
Notre politique de non intervention nous met à même de pouvoir
causer avec les deux partis en guerre dans la Péninsule Ibérique. Elle
nous permet de les traiter également si nous reconnaissons à tous
deux la qualité de belligérants,
sans qu'aucun des deux puisse s'en
plaindre. Cette attitude du Gouvernement français, si elle continue à
être correctement appliquée, nous
permet de défendre nos intérêts
quoi qu'il arrivé.
Plusieurs gouvernements, l'Urugay, le Portugal, ont déjà, pour
des motifs personnels, rompu avec
le Gouvernement espagnol contre
lequel s'est produit le soulèvement
nationaliste, et la totalité des autres
diplomates ont quitté Madrid pour
cause d'insécurité. L'Italie et l'Allemagne, qui viennent de reconnaî
tre officiellement le Gouvernement
du Général FYanco, vont entamer
avec les nationalistes des relations
diplomatiques.
' •
L'Angleterre et la France ont
toutes deux dans la Méditerranée
des intérêts vitaux. Il est regrettable que notre diplomatie, et la diplomatie anglaise, se soient laisser
distancer par d'autres Etats, pour
tenir diplomatiquement la balance
égale entre les deux partis, c'est-àdire pour reconnaître au Gouvernement de Burgos la qualité légale
de belligérant.
Il est à souhaiter que les Gouvernements anglais et français arrêtent d'un commun accord et le
plus tôt possible la ligne de conduite à tenir de manière que leurs -efforts combinés aient plus de poids,
et à les mettre en action assez tôt
pour que d'autres Etats n'obtiennent pas de l'Espagne des sentiments de reconnaissance de nature
à nuire à nos intérêts.
Il nous importe également beaucoup de traiter à l'avance la question des réfugiés politiques. Ils
peuvent venir très nombreux d'Espagne et si rien n'a-été prévu et
organisé d'avance à leur sujet,
c'est sur notre sol qu'ils arriveront.
Il serait absolument injuste et nuisible à nos intérêts que. la lourde
charge des secours à leur donner
incombât à nous seuls : la crise financière et économique que traverse la France, est assez dure pour
que nous n'assumions pas des
chargea nouvelles qui ne doivent
pas nous incomber dans une proportion plus lourde qu'aux autres
pays. Là, encore, une entente avec
les autres puissances européennes
et avec les partis en lutte en Espagne devrait être établie dès maintenant pour prévoir des mesures permettant aux fugitifs, de quelque
parti qu'ils soient, de gagner par
mer, sans passer par chez nous, un
pays de leur choix ayant avec eux
des affinités leur assurant un bon
accueil.
A défaut de contacts officiels, des
contacts officieux seraient dès maintenant de la plus grande utilité
pour régler à l'avance celte importante et délicate question.
Général A. NIESSEL.
(Le Capital)
EN FRANCE
Déclarations
de M. Pauls Reynaud
Rentré récemment d'Allemagne, M. Paul Reynaud a fait dernièrement, sur le mode confidentiel, à
sescollèguesde la commission desli
finances, des déclarations qui n'ont
pas été sans provoquer une certaine
émotion :
r •
:
Le
CHÈQUES POSTAUX, CLERMONT-FERRAND
N° 3 3 - 6 0
Grand Pont du Monde a été inauguré
par !e Président Rooseveit
Appuyant sur un boulon électrique de la Maison Blanche, le Président Roosevelt a ouvert la circulation sur le plus grand pont du monde (13 kilomètres de San-Francisco,
à Oakland).
— "J'ai été frappé, a dit en substance le député de Paris, par l'accroissement de la force armée du
Reich, qui au cours de ces trois
dernières années, a fait des bonds
de géant. Je rapporte le sentiment
que la puissance de ces armements
laisse peser sur l'Europe une grave menace. Après un séjour, si
bref soit-il, en Allemagne, il n'y a
pas un Français qui n'éprouverait,,
comme moi-même, quelque appréhension. "
" Jamais autant qu'aujourd'hui
je n'ai senti plus intensément pour
notre pays la nécessité d'avoir à sa
tète non plus un gouvernement de
partis mais le gouvernement de
la nation. "
" C'est à cette seule condition
que notre politique extérieure pourra s'affirmer avec assez d'autorité
et de prestige pour sauvegarder
la paix. ''
Ce propos rapporté dans les couloirs, a suscité, même dans les
milieux de gaucho, de nombreux
commentaires, dont certains nette
ment favorables à une évolution
gouvernementale dans le sens de
l'union.
La Nouvelle Loi sur la Presse
Ce n'est que jeudi que la Chambre délibérera sur le projet relatif
à la répression de la diffamation
par la voie de la presse, dit le "Capital ".
• • , :>• / , . , • ; ' : r :
LA GUERRE CIVILE EN ESPAGNE
•s**
Les troupes nationalistes dans les ruines d'Alcorcon, faubourg important de Madrid,
situé a quelques kilomètres, de la capitale.
Ce projet, qui a été préparé par
une Commission de jurisconsultes
et d'écrivains, rapidement constituée, sera déposé aujourd'hui sur le
bureau de l'Assemblée ; la Commission de législation l'examinera d'ur;
gence.
. ;
Entre autres dispositions, le texte gouvernemental prévoit la responsabilité pénale de l'administra»
teur .et.du propriétaire du. journal
alors que la loi actuelle limite cette
responsabilité à la personne du gérant
Marie Pickford pour la 3me fois
va cesweier est Justes noces
Mary Pichford, lavedelle du cinéma va.
se remarier povr la. 3° fois, avec Charles
Rogers.
A L'ETRANGER
Le Président Roosevelt
proposerait aux Peuples u n
nouveau pacte de Paix
Le Capital annonce qu'à la Conférence panaméricaine qui s'ouvri»
ra à Buenos-Ayres le 1er décembre,
le président Roosevelt proposerait
à tous les peuples un nouveau pacte de paix comportant les trois
points suivants : •
:.
1° Suspension immédiate de tout
programme de réarmement en Eu*
rope, en Asie et en Amérique ; "'.
2° Engagement général de prononcer le bloc.us économique contre tout pays reconnu comme agresseur ;
3° Engagement de reconnaître
comme agresseur tout pays dont
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