Le vitalisme !" • Fondé sur l'idée que la vie est la donnée principale, union de matière et d'esprit. Il accorde une place à la spécificité (mystérieuse) du vivant, principe propre en chaque être. • Mais l'idée d'un principe vital à la fois différent de l'âme pensante et de la matière, produisant la vie par son énergie propre, nous conduit à la limite de l'interprétation métaphysique. II. Les révolutions dans la connaissance du vivant • La connaissance du vivant a évolué par le biais de quatre grandes ruptures historiques, qui ont permis à la connaissance du vivant de se détacher des théories créationnistes (c'est-à-dire qui expliquent le vivant par la création issue d’une volonté supérieure). La révolution de Cuvier !" • Le vivant répond à un "plan d'organisation" qui est un ensemble de fonctions coordonnées. La notion de coordination exclut l'idée de juxtaposition d'organes et le rapport entre les organes est décisif : ils ont un but commun. Cuvier introduit la notion de totalité dans l'organisme, où la cellule est le constituant ultime, qui permet les échanges avec le milieu. La notion de temps dans la connaissance du vivant !" • Lamarck montre que tout organisme fait partie d'une grande chaîne où tous les êtres vivants sont liés les uns aux autres. Le temps déploie la dimension continue de la vie où les organismes complexes se développent à partir des organismes simples. • D'où le transformisme : les modifications du milieu créent de nouveaux besoins, des habitudes et des fonctions nouvelles. La théorie de l'évolution !" • Darwin introduit la notion de sélection naturelle, où les vivants portant les caractères les plus avantageux pour l'espèce seront en général retenus par la sélection naturelle, pour sa propagation et sa survie. • Le temps est le facteur opérationnel au sein des générations. Il permet de mettre en évidence la notion d'aléatoire dans les variations. La science statistique intervient en biologie. La génétique !" • Elle fait apparaître que les phénomènes de la biologie ont une rigueur identique à celle des mathématiques, notamment dans la transmission des caractères héréditaires. La sélection naturelle atteint le matériel génétique où des mutations se produisent. • Le vivant se définit par son contenu, qui est un programme codé; L'ADN étant une véritable structure d'ordre. L'être vivant est un système héréditaire. III. L'évolution a-t-elle un sens ? • La question du moteur de l'évolution reste entière. La question du finalisme n'est pas résolue et l'émergence du vivant à partir de la matière brute indique quelque chose comme la présence d'un élan créateur libre au sein de la nature. • Les phénomènes biologiques ont un sens (Canguilhem). Chaque organe a un sens, une fin. Tout se passe comme s'il y avait une intelligence, mais elle n'est nulle part. • Le vivant tend intrinsèquement vers un but qu'aucune volonté n'a voulu (mélange de hasard et de nécessité). On peut expliquer la finalité sans se rapporter à un principe métaphysique, en disant que le résultat agit en quelque sorte rétroactivement sur la cause, créant une nécessité au sein même du hasard : c'est la téléonomie (F.Jacob). Finalement, le vivant reste pour l'homme un horizon de connaissance. MemoPage.com SA ® / 2006 / Auteur : Joëlle Herry / Expert : Véronique Brière • C'est la volonté de se représenter la nature comme une grande machine, où la régularité des règles de fonctionnement permet aux différentes parties de l'organisme de coordonner leurs fonctions. • Là encore, ce type d'explication introduit un élément irrationnel, puisque le mouvement de la vie est transmis de l'extérieur par un principe étranger à la machine. Il faut bien en effet que quelqu'un commande cette machine (pour Descartes, Dieu est comme un grand horloger). Le mécanisme !" • Il est tentant de justifier l'existence des organes par la nécessité des fonctions qu'ils remplissent. On comprend alors les manifestations de la vie en fonction d'un but précis. Ce qui signifierait que la nature obéirait à un plan fixé à l'avance. • Ceci va avec la volonté de trouver la cause des phénomènes de la nature. Mais le problème est que le finalisme ajoute quelque chose de l'ordre du métaphysique et de non-scientifique, à la recherche scientifique sur le vivant. Le finalisme !" I. Comment expliquer le vivant ? • La biologie décrit le vivant et non la vie elle-même. La vie n'est pas un concept scientifique, elle n'est pas, comme telle, objet d'investigation. • Le terme de biologie est créé par Lamarck, et désigne l'étude des corps vivants dans la logique de leur organisation et dans leurs aptitudes essentielles (relations avec le milieu et reproduction). • Les êtres vivants sont des organismes, le vivant se définit donc comme un système héréditaire. La fonction de l'ensemble des organes étant de résister à la mort (Bichat). La connaissance du vivant