NÉVRALGIES CERVICO-BRACHIALES TRAITÉES PAR DÉCOMPRESSION-ARTHRODÈSE ANTÉRIEURE AVEC CAGE INTERSOMATIQUE ET AGRAFE CERVICALE COMPRESSIVE : 2 ANS DE RECUL supérieur ou égal à 4 et une chirurgie supérieure à 2 niveaux entraînent une augmentation significative des complications. Par ailleurs, à la différence de certaines études, le diabète apparaît comme un facteur de risque important puisque 77% de nos patients diabétiques ont présenté une complication. Conclusion A partir de cette étude, il apparaît que la chirurgie rachidienne du sujet âgé nécessite, pour être réalisée, de tenir compte de facteurs de risque pré et per-opératoires. Leur analyse doit permettre de diminuer le taux de complications péri-opératoires et peut influencer la straté■ gie chirurgicale. V. FIERE (1), G. GREFF (1), A. FALINE (1), P. BERNARD (2) L’ arthrodèse cervicale antérieure est la technique la plus fréquemment utilisée pour traiter la névralgie cervicobrachiale d’origine discale. L’arthrodèse est obtenue par l’implantation d’une cage intersomatique généralement sécurisée par une plaque d’ostéosynthèse. L’implantation d’une plaque cervicale augmente le temps opératoire et expose le patient à des risques additionnels de complications. L’objectif de cette étude est d’évaluer les résultats cliniques et radiologiques de l’agrafe cervicale compressive C-JAWS, développée pour sécuriser la cage intersomatique et favoriser la fusion en maintenant une compression dynamique. Matériel et méthode Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur vingt-cinq patients opérés entre janvier 2006 et janvier 2007, souffrant de névralgie cervico-brachiale suite à une her- 1- Centre Orthopédique Santy - Département chirurgie de la colonne vertébrale - Lyon. 2- Centre aquitain du dos - Clinique St Martin Pessac. nie discale à un seul niveau (entre C4 et T1). Toutes les interventions ont été réalisées par le même opérateur, par incision cervicale transversale droite, discectomie et arthrodèse antérieure avec mise en place d’une cage intersomatique en PEEK pré-remplie de substitut osseux, et sécurisée par l’agrafe cervicale compressive. Les patients ont été examinés cliniquement et radiologiquement par un observateur indépendant. Tous ont complété un auto-questionnaire comportant le Neck Disability Index (NDI), une évaluation de la douleur par échelle visuelle analogique (EVA) et la consommation d’antalgique. Le bilan radiographique comportait des clichés statiques et dynamiques de la colonne cervicale. Résultats Le recul moyen est de 21 mois (9 33). Le temps opératoire et la durée d’hospitalisation moyens sont de 35 minutes (30 - 40) et de 1,5 jour (12), respectivement. Au dernier suivi, le score NDI moyen était de 10.8 (0 - 43), le score EVA moyen pour les dou- MORBIDITÉ PER ET POST-OPÉRATOIRE DE LA CHIRURGIE VERTÉBRALE CHEZ LE PATIENT ÂGÉ DE PLUS DE 70 ANS. À PROPOS DE 238 CAS J. BOULOT (1), P. MORENO (2) L’ augmentation de l’espérance de vie pose le problème de la légitimité d’interventions rachidiennes chez le sujet âgé. Le but de cette étude rétrospective (2000-2008) est d'analyser la morbidité per et post-opératoire après chirurgie rachidienne du sujet âgé et de tenter de préciser les paramè- 1- Unité de Chirurgie Vertébrale, Polyclinique du Parc, Toulouse. 2- Unité de Chirurgie Vertébrale, Polyclinique du Parc, Toulouse. Le Rachis - Tome 5 - N° 3 Mai - Juin 2009 tres essentiels influençant la survenue des complications péri-opératoires. Matériel Les dossiers de 238 patients opérés du rachis ont été divisés en 4 groupes : 70-75 ans (48%), 76-80 ans (35%), 81-85 ans (15%), supérieur à 85 ans (2%). 52% des patients ont plus de 75 ans, 90% sont ASA II ou III et 24% sont diabétiques. 71% ont été opérés pour sténose canalaire, 31% pour déformation. 86,6% ont bénéficié d'une leurs cervicales et brachiales était de 2.8 (0 - 9,2) et 2.8 (0 - 9,7) respectivement. Tous les patients ont présenté une amélioration clinique (90% très satisfait et satisfait) et une fusion visible sur les clichés radiologiques, sans enfoncement ni migration de l’implant. Une rupture d’agrafe pour une indication discutable est survenue. Le patient ne rapporte aucune douleur et présente une solide fusion. Aucune chirurgie additionnelle n’a été nécessaire. Conclusion Les scores fonctionnels sont comparables à ceux de la littérature pour une plaque cervicale, le temps opératoire est réduit et les risques de complications semblent diminués. Les résultats à moyen terme de cette série limitée sont encourageants. L’agrafe cervicale compressive semble être un moyen efficace et sûr de sécuriser une cage intersomatique. Ces résultats doivent être confirmés par des études prospectives multicentriques. ■ décompression et 73,5% ont été fusionnés dont 32% à plus de 2 niveaux. Le taux global de complications est de 48,5% dont 10% per-opératoires, 28% post-opératoires mineures, 10,5% post-opératoires majeures. Méthodes A partir de la définition de complications en mineur et majeur, nous avons analysé les critères suivants : âge, classification ASA, score de comorbidité (CIRS-G), index de masse corporelle, diabète, durée anesthésique, saignement per-opératoire, étiologie et nombre de niveaux opérés. Une étude statistique a été réalisée pour corréler ces paramètres avec le taux de complications. Résultats On ne retrouve pas de corrélations entre le taux de complications et l'âge, l’ASA, l’index de masse corporelle et la présence d’une déformation. Par contre, une durée d’anesthésie supérieure à 3 heures, un saignement per-opératoire supérieur à 500 cc, un score de morbidité 9 TECHNIQUE ORIGINALE DE RÉSECTION DES TUMEURS PRIMITIVES DU RACHIS THORACIQUE VIDEO-ASSISTÉE C. COURT (1), E. FADEL (2), C. MANSOUR (1), P. DARTEVELLE (2), G. MISSENARD (1) L es vertébrectomies totales ou partielles au rachis thoracique nécessitent une thoracotomie et un abord postérieur pour obtenir des limites de résections saines. Un abord unique postérieur est réalisable mais ne permet pas toujours le contrôle des structures antérieures. De même, la reconstruction de la colonne antérieure est difficile à réaliser par cette seule voie. Le but de cette étude est d’évaluer la sécurité et la morbidité d’une technique vidéo assistée ainsi que la qualité des marges de la résection. Matériel et Méthodes Entre mars 2003 et mai 2007, 9 patients avec un âge moyen de 49 ans (29-73) ont été opérés pour trois chondrosarcomes, un ostéosarcome, un leiomyosarcome, un sarcome d’Ewing et un hémangiome épithélioide. Deux patients avaient des adénocarcinomes pulmonaires envahissant le rachis. En décubitus ventral, la thoracoscopie permet la dissection péri tumorale et le contrôle des gros vaisseaux et du médiastin. Dans le même temps, un abord postérieur permet de synthéser le rachis, de contrôler le fourreau dural, de lier les racines nerveuses, et de préparer l’ostéotomie vertébrale. La thoracoscopie permet le contrôle du positionnement des scies de 1- Service d'orthopédie Hôpital Bicêtre. Université Paris XI. 2- Service de chirurgie thoracique - Centre MarieLannelongue. Université Paris XI. Gigli (en cas de vertébrectomie) ou des ostéotomes (en cas d’hémivertébrectomie) et de protéger les structures médiastinales pendant la réalisation de l’ostéotomie. Après ablation de la pièce de résection, une greffe postérieure est réalisée en même temps que la reconstruction de la colonne antérieure par greffe et ostéosynthèse par la thoracoscopie. Résultats Trois vertébrectomies totales et six hémivertébrectomies ont été réalisées. La thoracoscopie était à gauche dans trois cas, à droite dans 5 cas et bilatérale dans un cas. Les marges d’exérèses étaient saines dans tous les cas. Au recul moyen de 36 mois (12-72) il n’y pas eu de récidive locale mais un patient est mort de métastases. Un saignement peropératoire d’origine aortique a été contrôlé par une mini-thoracotomie postérieure sans changement de la position opératoire. En postopératoire deux patients ont eu un chylothorax et une infection pulmonaire, un patient a eu une infection profonde et un patient a une paraparésie transitoire. Conclusion Cette technique permet la résection des tumeurs primitives du rachis ainsi que la reconstruction antérieure et postérieure du rachis par double abord sans changement de position avec deux équipes chirurgicales simultanée, ce qui diminue la durée opératoire et la morbidité de cette chirurgie, tout en conservant une sécurité oncolo■ gique et opératoire.