COURS DE lA SFI 24e COURS DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D

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cours de la SFI
24e cours de la
Société française
d’immunologie
CELLULES
REGULATRICES :
DU FONDAMENTAL
a la clinique
2 - 4 avril 2014
Obernai, Bas-Rhin
ORGANISATION DU COURS
RESUMES DES ORATEURS
Ce cours se déroule en immersion
totale sur trois jours (mercredi midi au
vendredi midi).
Il s’adresse aussi bien aux enseignants
d’Immunologie qui peuvent y trouver
une aide à la préparation de leurs
cours, qu’aux jeunes scientifiques qui
peuvent y élargir la vue forcément
focalisée qu’ils ont de l’Immunologie.
Chacun des six conférenciers invités
donne deux séminaires d’une heure
chacun, l’un correspondant à une
introduction et revue générale du
thème traité, l’autre approfondissant
un thème d’actualité ou plus spécialisé
non développé dans le cours général.
Chaque séminaire est complété par
des sessions de 15 min de questionsréponses interactives entre la salle
et le conférencier. Différentes tables
rondes sont organisées avec tous
les intervenants pour favoriser les
interactions avec les participants.
Un des intérêts majeurs de ce cours
est la présence conjointe pendant toute
sa durée de l’ensemble des orateurs et
des participants, facilitant les échanges
plus libres en dehors des exposés.
Ce cours est reconnu sur le plan
universitaire pour la validation de
certains modules d’Ecole Doctorale.
Benoît SALOMON
FRAIS D’INSCRIPTION
incluant deux nuits et les repas en
pension complète.
Avec le soutien de
du Grand-Est et
Peprotech, et la
l’ASSIM (Association
d’Immunologie des
Langue Française)
la la Cancéropôle
de la Société
participation de
des Enseignants
Universités de
Pour tous renseignements :
Société Française d’Immunologie,
191 rue de Vaugirard 75015 Paris
- Tél : 01 45 66 85 97 - Email : [email protected] - Site :
http://www.sfi-immunologie.fr
Chercheurs,
Universitaires*,
Doctorants / Post doctorants ** :
Membres SFI ou ASSIM : 400 euros
Non Membres : 500 euros
Industriels :
Membres SFI ou ASSIM : 800 euros
Non Membres : 900 euros
* 3 bourses permettant de couvrir
la totalité des frais d’inscription et de
séjours seront offertes par l’ASSIM pour
des Maîtres de Conférences Universitaires
adhérents à l’ASSIM. Les post-doctorants
seront a priori exclus.
- ** 10 bourses de 200 € seront
offertes par la SFI pour des étudiants
ou post doctorants de moins de 35 ans
(au 1er janvier 2014), adhérents de la
SFI. Certaines bourses sont réservées
aux étudiants ou enseignants étrangers
des pays en voie de développement, et
non affiliés à un laboratoire français.
Lymphocytes T régulateurs.
Les lymphocytes T régulateurs
CD4+CD25+Foxp3+ jouent un rôle
central dans le contrôle des réponses
immunes et la prévention des maladies
inflammatoires chroniques. Dans ce
cours, nous parlerons des principales
propriétés et fonctions de ces cellules,
ce qui sera l’occasion d’aborder
certaines données récentes qui font
débat actuellement. Nous verrons
également certains points concernant
leur rôle dans la physiopathologie des
maladies auto-immunes spécifiques
d’organe et des cancers. Enfin, nous
prendrons certains exemples illustrant
des
approches
thérapeutiques
innovantes impliquant ces lymphocytes
T régulateurs
François GHIRINGHELLI
Lymphocytes Th17, MDSC et cancer
Les lymphocytes Th17 sont une
population de lymphocytes T CD4
caractérisée par sa capacité de produire
de l’IL-17 et l’expression du Facteur
de transcription RORgt. Les cellules
Myéloïdes suppressives (MDSC) sont
une population de cellules myéloïdes
bloquées à un stade de différentiation et
ayant des fonctions immunosuppressives.
Ces cellules s’accumulent au site tumoral,
dans le sang et dans les organes
lymphoïdes des patients et animaux
porteurs de cancer.
Dans ces 2 cours je résumerai
l’essentiel des connaissances sur ces
deux populations cellulaires puis je
présenterai les données issues de
mon laboratoire sur les capacités des
chimiothérapies à affecter les MDSC et
les Th17 et ainsi à moduler la réponse
immunitaire antitumorale.
Christian JORGENSEN
Fonction
immuno-régulatrice
des
cellules souches mésenchymateuses
Les
cellules
stromales
mésenchymateuses multipotentes ou
cellules souches mésenchymateuses
(MSCs) sont des cellules souches
adultes possédant des propriétés
fonctionnelles qui ont ouvertes la porte
aux thérapies cellulaires cliniques à
base. Premièrement leur capacité de
différentiation en multiples populations
a été explorée dans de nombreuses
stratégies de régénération du tissu
squelettique. Plus récemment, il a
été montré que les MSCs possédaient
des capacités d’immunosuppression
et de cicatrisation permettant une
amélioration de l’angiogenèse et
la prévention de l’apoptose et
de la fibrose par la sécrétion de
médiateurs paracrines. Cela a conduit
au
développement
d’applications
innovantes pour le traitement des
maladies rhumadoides dégénératives
incluant l’arthrite rhumatoïde (RA),
l’ostéoarthrite
(OA) ainsi que les
maladies génétiques des os et du
cartilage. A ce jour, la plupart des
données ont été obtenues avec des
modèles pré cliniques. Cependant,
quelques applications cliniques ont
été initiées qui étudient le potentiel
des MSCs pour la réparation du
tissu squelettique. De nouveaux
développements sur les applications
thérapeutiques des MSCs ont pour
but d’interférer sur les réponses
immunes des patients dans de
nombreuses pathologies auto-immunes
inflammatoires ou bien en stoppant
le processus des symptômes cliniques
dans les maladies dégénératives.
Enfin des recherches en cours sur
la compréhension des mécanismes
régulants l’efficacité thérapeutique des
MSCs, une meilleure connaissance sur la
migration, la bio distribution, la survie et
la sûreté des MSCs suite a une infusion
systémique ou une implantation locale
ont besoin d’être effectuées pour une
utilisation thérapeutique généralisée
dans les maladies rhumatoïdes.
Flora ZAVALA
Cellules B régulatrices : des origines à
la clinique
L’aggravation
paradoxale
de
pathologies immunitaires lors de
stratégies de déplétion des cellules B
dans divers modèles expérimentaux
a révélé qu’à côté du rôle pathogène
indéniable que les cellules B exercent,
elles peuvent également exercer un rôle
suppressif qu’il importe de préserver
pour le maintien de la tolérance
immunitaire. Plusieurs types de cellules
B régulatrices (Breg) ont été décrits,
incluant des cellules B naïves, des
cellules néonatales B-1 des cavités
sériques pleurales et péritonéales et
de la rate, des cellules B-2 incluant
des cellules B de la zone marginale
et leurs précurseurs transitionnels T2
de la zone marginale, mais aussi des
progéniteurs B de la moelle osseuse,
après activation de CD40 ou du BCR et
des récepteurs TLR. L’un de leurs modes
d’action principal est la production
d’IL-10, mais elles peuvent également
exercer des fonctions cytotoxiques
via Fas, TRAIL, et la production de
granzyme B, ou anergisante via PDL2.
Principalement étudiés chez la souris,
les Breg commencent à être décrits
chez l’homme. Facilitant la survenue
de cellules T régulatrices, elles
jouent un rôle important pour limiter
l’inflammation, l’auto-immunité, l’allergie
et le rejet de greffe allogénique mais
seraient délétères dans la réponse anticancéreuse. La connaissance des Breg
s’avère désormais indispensable pour
le développement futur de stratégies
de maintien ou de restauration de la
tolérance immunitaire..
Christophe BARON
Cellules dendritiques tolérogènes
Le paradigme classique veut que dans
des conditions non inflammatoires, les
DC immatures contribuent à l’induction
et au maintien de la tolérance
périphérique au soi car elles entraînent
de faibles niveaux de signal 1 et de
signal 2 et par suite un état d’anergie
des lymphocytes T (LT). Mais, plus
récemment il a été montré que des
DC participaient en fait de façon
active à la tolérance, notamment via
l’induction de LT régulateurs. D’où le
concept de DC tolérogènes DC-Tol
que nous approfondirons dans cette
présentation au travers de différents
modèles expérimentaux. Cependant
cette capacité tolérogène acquise par
certaines DC n’est pas une propriété
intrinsèque à ces cellules mais
correspond plutôt à un état donné
de leur différenciation qui n’est pas
irréversible et dépend du statut des
cellules T rencontrées.
Nous verrons ensuite quelques
uns des modèles et des produits
utilisés pour induire des DCTol et leur
utilisation en transplantation ainsi que
certains mécanismes impliqués dans
leur fonction. Nous aborderons le rôle
des différentes voies de présentation
pour l’induction de tolérance dans des
modèles animaux. Puis nous aborderons
le problème de la capacité des DCtol à
réguler les lymphocytes T mémoires et
la réponse humorale. Nous présenterons
quelques
données
cliniques
qui
suggèrent un rôle pour les DC dans la
régulation de la réponse immunitaire en
transplantation humaine et des travaux
chez les primates non humains et des
résultats préliminaires d’études cliniques
pilotes d’injection de cellules myéloides
suppressives chez l’homme.
Maria LEITE-DE-MORAES
Les lymphocytes iNKT
Les lymphocytes iNKT (pour «invariant
Natural Killer T»), par sa remarquable
ressemblance à la fois aux lymphocytes
T mémoires et aux cellules NK,
constituent une interface fonctionnelle
entre l’immunité innée et adaptative.
Les lymphocytes iNKT sont caractérisés
par l’expression d’une chaîne alpha
du TCR (T Cell Receptor) invariante,
Va14Ja18 chez la souris et Va24Ja18
chez l’homme et par leur capacité à
reconnaître des antigènes lipidiques
présentés par le CD1d. Les propriétés
immunorégulatrices
conférées
aux
lymphocytes iNKT reposent sur leur
spécificité fonctionnelle (production
rapide et massive de cytokines,
notamment IL-4, IL-17 et IFN-g, et
pouvoir cytotoxique). De ce fait, ils
suscitent de grands intérêts dans les
domaines de l’immunité anti-tumorale,
anti-infectieuse, ainsi que dans la
recherche de traitements pour les
maladies allergiques et auto-immunes.
Lymphocytes
iNKT
et
asthme
allergique
L’asthme est en pneumologie une
préoccupation majeure et un enjeu
mondial en terme de santé publique. Son
incidence a considérablement augmenté
durant ces deux dernières décennies.
Ce fléau est une maladie inflammatoire
chronique des voies aériennes dont les
mécanismes immunologiques cellulaires
s’articulent autour des lymphocytes
d’orientation Th2. Ces derniers sont sous
le contrôle de cellules lymphocytaires dites
T régulatrices. Parmi ces lymphocytes T
régulateurs, les lymphocytes iNKT sont
des cellules clés impliquées dans les
pathologies atopiques notamment dans
l’asthme. En effet, nous avons montré
que les lymphocytes iNKT exacerbent
la sévérité de l’asthme allergique
expérimental. Ces lymphocytes seraient
également impliqués dans la pathologie
humaine puisque nous avons mis en
évidence qu’ils sont augmentés dans
le liquide de lavage broncho-alvéolaire
de patients asthmatiques. Actuellement,
nous étudions l’interaction des cellules
iNKT avec d’autres cellules immunes
dans l’objectif de proposer des nouvelles
approches thérapeutiques.
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