Science, science et histoire Remarque. Vous avez ici des notes de cours elles ne sont pas complètement rédigées. Les thèmes abordés sont repris parfois tels quels du livre de Gérard Simon, parfois avec une distance et d’une littérature abondante le plus souvent anglo-saxonne. a) Le développement des sciences, lieux, époques, histoire Remarques sur les limites de la connaissance scientifique du passé, lacunes, distances un exemple, les sources 1- Problèmes posés par la nécessité, croit-on, de l’approche historique et son impossibilité. Qu’est-ce qui nous autorise à tenir pour des sciences des disciplines aussi différentes que les maths, la physique, la biologie, sinon leur scientificité, d’où ce qu’on appelle une approche philosophique. Les divers questionnements sur les critères, les définitions etc. 2 -Définir les sciences par leur objet ? Un objet scientifique n’est pas donné tel quel : la dynamique classique a dû élaborer des notions telles que vitesse, accélération, force, masse, inertie, avant de pouvoir aborder scientifiquement un domaine comme le mouvement local. De même pour la chimie et la biologie ni la notion de corps simple ni celle d’organisme n’ont d’évidence 3 -Les méthodes qui permettent de formuler l’objet et de l’étudier Méthodes hypothético-déductives mathématiques, physiques, des pans entiers de la physique se sont mathématisés ou ont forgé des méthodes permettant une étude mathématique des objets qu’elles explorent. Qq définitions de l’hypothéticodéductif. Impossible en chimie, acide base, atome, molécule (usage de propriétés spécifiques qualitatives) vie fonction organismes milieux, Dans toute science il y a du quantifiable, mesurable mais ce dernier est bien loin d’épuiser les propriétés de l’objet étudié 4- La méthode expérimentale n’est pas exportable à toute science (géologie, observation pure (à définir), médecine clinique) 5 Une remarque sur l’esprit Bachelard et La formation de l’esprit scientifique 6 la question des rapports entre les sciences de primauté des unes par rapport aux autres. Pourquoi et comment. Une vraie question celle de la science en général. et scientificité en général. Mais comment dire qu’une science est apparue à un moment de l’histoire ? La diversité des acceptions du mot science : science du Droit, de la Bible, sciences humaines... Levi-Strauss a qualifié de science des acquis des sociétés de chasse et de cueillette, ceux de la révolution néolithique comme l’agriculture et l’élevage. La question de la Pensée sauvage réaction contre la « mentalité prélogique de LévyBrühl » On peut pourtant affirmer que notre science s’est élaborée selon un mode plus abtsrait que les pratiques évoquées des sociétés anciennes le manifestent. Dès lors que l’on peut conférer aux nombres des propriétés proprement arithmétiques (parité, primalité, etc.) la science se développe sur un registre universel qui ne dépend plus du contexte géographique dans lequel elles se sont élaborées. Classifications mises en relation ont valeur universelle (omnitemporalité, omnisubjectivité etc. ). Je voudrais en développer certains aspects. Ce qui ne veut pas dire qu’elles ne dépendent pas dans leur structuration interne et externe de formulation ou de formes profondément locales et temporelles. Quelques positionnements concernant les sciences et leurs développement 1) Recours à des attitudes caractérisées comme philosophiques A-Importance de la philosophie de l’empirisme logique ( Carnap, Reichenbach, Hempel) . attitude qui a été comprise comme a) voyant les sciences comme résultant de décisions intellectuelles séparées d’autres entreprises intellectuelles, et indépendantes de toute influence non scientifique. b) Le jugement sur une théorie ou sur des lois scientifiques est le résultat de confrontation avec des données. Et une théorie est acceptée dès lors que nous disposons de témoignages positifs. c)Dominante est l’idée que nous disposons de témoignages (expériences ) positifs et la différence entre théorie et expérience est facile à faire. d)L’idée dominante encore est que la science est cumulative et donc que les sciences les plus récentes contiennent les données acquis et conséquences des sciences qui les ont précédées e) Empirisme de la bienfaisance du temps, avec le temps le domaine de la science s’etend constamment rien d’essentiel ne lui échappe. Question cette conception est en quelque sorte poussée à l’extrême une idée très élémentaire de la science et de sa domination et telle que je la rapporte une simplification de l’EL. B- Cette conception a été objet de critiques qui ont été développées essentiellement dans les années 50 et 60 du vingtième siècle. Les difficultés ont été essentiellement liées à la logique de la confirmation scientifique, la différenciation de la théorie et de l’expérience, la difficulté de tester des affirmations isolées, et les difficultés de constituer une histoire des sciences objective, cumulative et sans recours aux valeurs. (Commenter) On a montré et nous allons en donner des exemples que les plus grands scientifiques du passé n’ont pas appliqué des modèles de la recherche scientifique. (Laudan R. Laudan L Donovan A. Testing Theories of Scientific Change Dordrecht 1988) Question d’une normativité absolue poussée aussi loin que possible. des conceptions influentes du changement scientifiques dont le point commune a été l’opposition au positivisme : Th S. Kuhn, I. Lakatos, P. K. Feyerabend, L. Laudan, G. Holton, W. Stegmüller) Une conception qui a tenté de se positionner contre la positivisme a insisté contre la conception statique des sciences sur sa conception dynamique (W. O. Quine, St. Toulmin, E. Mc Mullin) .Ce changement qui s’est accomplie sur la base d’une philosophie de la science a été accompagné d’une réflexion : le passage d’une statique à une dynamique de la science (commenter cette métaphore) va de pair avec une réorientation révolutionnaire de son amplitude : Galilée, Paracelse. La diificulté de cette conception dynamique malgré son nom, s’est concentré dans une conception pour qui le renversement d’une science est devenu coutumier et non plus le résultat de l’héroïsme d’individus. Le paradigme kuhnien ou même la méthode Popperienne se sont trouvés aménagés par la méthodologie d’un PR Lakatos. Développée par Mc Mullin ? caractère holistique du PR. Mc Mullin Philosophy of Science and its Rational Reconstruction.Dordrecht 1978 On a affaire à une sorte de corpus de savoir. Hauffe H. Theory Dynamics and Knowledge Representation from an information -Theoretical Point of View « Philosophia Naturalis » 21 1984 On s’intéresse à sa croissance et aux point nodaux (Galilée, Newton Einstein, Bohr). Le monisme logique ( logicisme ) a laissé place à un pluralisme méthodologique revendiqué.+ pragmatisme L. Wittgenstein, J. L. Austin, J Piaget, Y. Bar Hillel Donc un refus de la réduction (sic) de la philo des sciences à un e syntaxe et une sémantique. Remise en scène des liens pragmatiques des travaux de Kuhn, Lakatos, Sneed, Stegmüller accentue les liens du savoir avec la langue et l’action. Il insiste sur les aspects du savoir de connaissance sociale , de son évolution, contextes d’application de la théorie et de la langue. On revient à la philosophie classique qui reprend de de l’importance (Commenter). Descartes, Hegel, Bergson, Piaget. Et intérêt d’une opposition au formalisme (commenter) Wittgenstein, Austin, Polanyi,) Beaucoup de noms. Le logicisme et le statisme critiqués par W. Stegmüller et H Putnam. 1) rôle joué par les convictions des scientifiques 2) la dynamique des référents et de la significations des termes employés par chaque théorie ( pôle gravitationnelle dans la théorie de N, atome Dalton gène Mendel) délimités précisément par les théories successives MQ Biologie moléculaire. 3) Intégration du falsificationisme (commenter) et attitude évolutionniste ( commenter) 4) W. Stegmüller The Structuralist View of Theories. Berlin 1979 Emprunt à la biologie soit conceptuellement, soit métaphoriquement. Modèle d’évolutionisme : a) différenciation théorie et ses applications, b) structure hiérarchique (commenter) se composant de lois essentielles, générales et très détaillées, filet (liens ) de la théorie, liens filet des noyaux caractérisé par son appartenance à un niveau + élévé : (K. I. Sc. h). I ensemble des applicationq intentionnelles, Sc société des scientifiques, h intervalle de temps dans lequel un noyau est appliqué par la société des scientifiques. Remarque sur les philosophies de la science qui sont entièrement structurées sur un modèle biologique d’adaptation au milieu. 5) pas de théories homogène de la croissance de la science. 6) Pas le le même statut de la physique à l’époque de Kanat et à l’époque post-einsteinienne. de même pour les maths. 7) D’où est-ce qu’une réflexion normative sur la science en dehors de toute psychologie ou sociologie est possible ? 8) Ici nécessité d’une théorie normative (épistémologie) de la science. nécessité d’une sortie hors de l’histoire de la science : dynamique newtonienne, théories classiques des gaz, leurs genèse, en vue d’une reconstruction des principes de ces théories, de leurs estimations et évaluations. En quoi les successeurs sont-ils supérieurs aux prédécesseurs ? est-ce que la suite des théories scientifiques qui se développent sont à la base du développement d’une discipline ? De quelle manière se justifie l’admission d’un successeur à la place d’un prédécesseur principiel ? Weimer The Psychology of Inference and Explanation Some preliminary Remarks w : Minnesota Studies in Philosophy of Science Minneapolis 1975 vol. VI Presque tous ces philosophes ont tenté de construire une conception anhistorique du développement des sciences (une autre histoire ? Radnitsky G. Anderson G. Objective Criteria of Scientific Progress Inductivism Falsificationism and Relativism in Progress and Rationaliy in Science Dordrecht 1978 Quand Bohr découvre les plus simples genres de raies spectrales, l’assimilation du matériau nouveau n’était pas en désaccord avec les théories contemporaines et néanmoins les tentatives d’assimilation le conduisirent à esquisser des théories en désaccord avec les hypothèses de la théorie admise.Théorie quantique de l’atome d’hydrogène expliquant le savoir empirique des spectre d’hydrogène. Enn désaccord avec la mécanique classique, la relativité et l’électrodynamique classique. Et du coup rapports avec les révolutions scientifiques. Remarques : elles peuvent être unification de théories très différentes ; électricité et magnétisme questions sur ces unifications. C_ La science elle-même est caractérisée en des termes concpts historiques Toulmin S. Relativism ? Schmidt V. The Historical Approach to the Philosophy of Science Toulmin in Perspective « Metaphilosophy »19 1988. Exemple de l’explication géométrique de l’éclipse. Quelle que soit la signification magico-religieuse attachée au phénomène. Coexistence remarquable de plusieurs registres par exemple chez Kepler. Le zodiaque astrologique. Mars astre mâle igné et violent en raison de sa couleur rougeâtre et variations brusques de son parcours, Vénus sexe féminin en raison de la douce clarté qu’elle répand, Saturne planète maléfique à cause de sa couleur plombée. Calendrier cartes du ciel, mais longtemps les sciences se sont nourries de savoirs empiriques et de pseudo-sciences. Remarque La question de la valeur scientifique se pose d’autant plus pour un philosophe. 10- La rétrospection On ne peut que partir des sciences telles qu’elles nous sont livrées aujourd’hui. Elles sont la norme même provisoire de la scientificité, on ne peut que partir de ce constat. Astronomie optique les erreurs de la vue la confrontation avec des calculs faits aujourd’hui la question du degré d’exactitude des instruments utlisés, Le cas de l’astronomie pré télescopique est un remarquable exemple : le cas de Tycho Brahé. Qq exemples. L’illusion rétrospective. La science balbutiante. Les raisons de son évolution ultérieure : corriger ses première erreurs. Or il n’en est rien. Exemple des sphères solides Complexité du problème. L’innovation ne peut se faire sans les connaissance acquises antérieurement et sans les réponse aux problèmes restés pendants, il ne s’ensuit pas qu’elle résulte de celles-ci. Ce n’est pas l’interrogation de Képler sur l’origine de la chaleur et de la lumière des astres qui a suscité l’étude de la réaction thermonucléaire, ni son application à la combustion des étoiles. 11- Remarque sur l’usage de la bonne rétrospection Barbour. le temps et son histoire. Topologie algébrique La CT comment en faire l’histoire ? Depuis les polyèdres de Platon qui sont enseignés dans les cdours de géométrie, et la différence avec nos polyèdres. Leur vertu divine Platon Kepler et nous ? Remarques complexes sur cette question. Je vais reprendre une classification des sciences reproduite dans l’Encyclopédie Bacon Novum organon. Tripartition de nos facultés Commenter. mémoire, enseignant l’histoire sacrée et naturelle raison, initiatrice de la philosophie imagination inspirant la poésie sacrée et profane, œuvres littéraires, musique, art etc. La réflexion sur la philosophie nous concerne d’abord. : métaphysique générale ou science de l’être, théologie ou science de Dieu, sciences de l’homme logique et morale, et sciences de la nature. Celles-ci se divisent en mathématiques et physique particulières. Dans les mathématiques on trouve les maths pures, mixtes (mécanique, astronomie géométrique, optique, acoustique, pneumatique, art des conjectures ou analyse des hasards) et physico-mathématique La physique particulière comprenait la zoologie (anatomie physiologie médecine, médecine vétérinaire, manège chasse, pêche, fauconnerie) l’astronomie physique (dont l’astrologie) la météorologie, la cosmologie, la botanique, la minéralogie et la chimie( la chimie proprement dite, métallurgie, alchimie, magie naturelle). Physique science de la matière mais aussi du vivant et références à astrologie et alchimie encore au XVIIIè siècle. Physique a désigné une théorie de la nature des choses. Bacon sépare les mathématiques qui peuvent être pures (arithmétique, géométrie) ou mixtes étude quantitative des apparences ou du déroulement des phénomènes). Se sépare de la recherche des principes ou des causes qui dévoilent la raison d’être de ces phénomènes. Et qui renvoie à leur nature. La physique particulière est l’étude des choses visant à révéler leur vertus d’où on y trouve pêle-mêle des sciences et des techniques s’occupant des êtres vivants, des astres étudiés un par un selon leur forme, leurs lieux et leurs effets, les météores, ou des substances matérielles en fonction de leurs propriétés physiques Physique : philosophie de la nature. Aristote : les êtres existant par nature sont ceux qui ont en eux-mêmes un principe de mouvement et d’arrêt, les animaux et leurs parties, les plantes, les corps simples. Sa physique pas seulement étude de la nature de la matière (cosmologie etc.) mais aussi l’ensemble des êtres vivants l’homme et son psychisme Différences et ressemblances. Evolution de cette philosophie de la nature. Critique de la tradition aristotélicienne au XVIè siècle développement de la médecine apports du monde arabe ; Préparation chimiques dans la pharmacopée, connaissance des propriétés curatives des simples, Paracelse magie naturelle onguents encres sympathiques et aphrodisiaques. Un siècle plus tard cf. Descartes Discours de la méthode TVI p.9. Importance du cadre dans lequel on aborde les questions dont dépend la compréhension que l’on en a. Atomisme et théories corpusculaire précurseurs (critiques traditionnelles de la notion) Démocrite et Epicure leur idée a eu une fécondité remarquable opposition du continu et du discontinu a eu une postérité importante mais la notion de particule élémentaire n’est pas à proprement parler à l’origine d’une science de l’atome car il faudra la chimie, proportions définies, combinaison nombre d’Avogadro physique de l’atome pas reviviscence de la pensée corpusculaire mais énigme de la radioactivité. On peut toujours aller plus subtilement. On en découvre pas un domaine scientifique comme s’il préexistait à son apparition d’ou différence entre histoire des sciences et histoire des idées (Michel Foucault). pas même des idées philosophiques Ne pas se laisser illusionner par l’apparence de modernité. Remarques sur cette question. III développement 14- L’innovation Une façon de poser la question doit-on opposer l’avancée prévisible de la science normale à l’innovation de la science en crise. En science innovation = nouveauté = événement scientifique. Quelques remarques préalables sur Foucault. Les travaux de Marx de Freud Saussure Lévi-Strauss etc. ont remis en cause la permanence des formes des relations que l’homme entretient à la nature et à lui- même. Il subit les techniques de sa production, le niveau de son insertion sociale les normes de son langage la structure de ses mythes, les règles de son action, les pulsions de son inconscient les contrainte de sa sexualité. Foucault avait commencé par une archéologie des sciences humaines. Le dessaisissement du sujet. Archéologie Il convient de distinguer la science déjà faite qui s’enseigne sans que l’on ait à revenir sur ses acquis et la science se faisant qui s’enracine dans une conjoncture historique et culturelle inédite. Le terrain de l’innovation ne dépend pas seulement du sujet innovant. D’où les interrogations de Foucault sur ce qu’il appelle des territoires archéologiques, des savoirs qui fournissent des terrains balisés aux développements qui conduiront à ces sciences. « N’appartiennent à son domaine de scientificité que les propositions qui obéissent à certaines lois de construction , des affirmations qui auraient le même sens, qui diraient la même chose qui seraient aussi vraies qu’elles mais qui ne relèveraient pas de la même systématicité seraient exclues de ce domaine. Espace de dispersion Exemple les propos tenus sur les espèces dans le Rêve de d’Alembert n’appartient pas à l’histoire naturelle mais plutôt à son territoire archéologique. Si on peut découvrir à l’œuvre chez Diderot les mêmes règles de formation des énoncés que chez Jussieu, Linné, Daubenton, Buffon. Contre la remontée de source en source, vers une origine l’archéologie du savoir met au jour des commencements véritables. Il n’y avait pas au XVIII è siècle de discipline pouvant tenir lieu de préhistoire à l’histoire naturelle, ni à l’économie politique, ni à la psychopathologie, mais on trouve des problématiques nouvelles dans des textes littéraires des récits de voyage des œuvres philosophiques des traités scientifiques Foucault dénomme ces réseaux à la fois solidaires et dispersés des formations discursives. Il cherche comment s’organisent et se délimitent les discussions et les objets référentiels qui confèrent aux discours qui en traitent à la fois leur unité et leur diversité. Comment de nouveaux champs intellectuels émergent, avant même de comprendre s’ils sont non scientifiques il convient de saisir en quoi ils rompent avec le passé et ce qui rend possible cette rupture. Il s’agit de domaine relevant sinon de la pensée savante du moins d’une pensée instruite. Une formation discursive de ce type développe des modes spécifiques d’argumentation et délimite des objets auxquels on se réfère. C’est une formation culturelle qui respecte des normes intellectuelles de légitimation. Quand on y intervient on se trouve devant un donné qui joue le rôle d’un a priori historique. COMMENTAIRE A priori : conditions de possibilité, règles qui conditionnent sans dépendre de ce conditionnement. Il s’agit d’un acquis incontournable dont on ne saurait contourner les règles. Pour expliquer l’apparition d’une telle formation il faut faire intervenir non seulement l‘étude des changements intellectuels, mais aussi des éléments techniques administratifs politiques sociaux. L a priori historique de Foucault n’est pas lié à la nature de l’esprit humain mais à la conjoncture historique qu’il rencontre et dont il ne peut avoir une claire conscience. Nul ne peut sauter par dessus son temps. DOUBLE décrochement de Foucault. a) Il ne traite pas de la cohérence finale des systèmes et des théories, de leur logique interne ou de leur apport historique mais des régularités préterminales autorisant la formation d’énoncés très différents dans un ensemble discursif. Il a pu assigner à une pensée les conditions de sa formation sans l’expliquer par elle-même par des causes la déterminant de l’extérieur ‘ antagonismes sociaux etc.) Sans réduire ces conditions à un héritage notionnel d’idées et de théories, il peut y inclure des changements de tous ordres économiques juridiques, politiques ou administratifs. Changements intégrés dans la dimension du discours. b) Second décrochement. Ces régularités permettent de circonscrire la « positivité d’un discours comme celui de l’histoire naturelle, ou de la médecine clinique, mais « pas de dire qui disait vrai qui raisonnait rigoureusement, Importance de ces discours du pont de vue de leur insertion dans une histoire. En face de l’a priori formel il met en forme un a priori historiques. Les difficultés d ‘une telle position. Les questions possées. 15 La question des novateurs. Copernic n’était pas copernicien. Distance entre le système des vérités tenues pour acquises et l’espace de dispersion du terrain archéologique sur lequel on en vient à contester les vérités acquises explique pourquoi une découverte fondamentale est à la fois ponctuelle, rare, difficile et peut rester longtemps incomprise. Chacun de ces termes est à reprendre. Quand tout un système de pensée est remis en question par une pensée vraiment innovante celle-ci se heurte à nombre d’arguments souvent fondés , à la méfiance et au doute dus à son caractère paradoxal et aux intérêts qui veuelent prolonger une tradition bousculée. Chacun de ces termes est à reprendre également. La découverte ne prend pas d’emblée la forme et ne trouve pas aussitôt le contexte qui la rendront plus tard canonique. Parce qu’elle doit précisément défaire l’ancien contexte pour en retrouver un nouveau cette, ce processus pouvant prendre un temps très long. Ce contexte étant lui-même stratifié, souvent complexement noué. La découverte s’oppose à la structure conceptuelle qu’elle ébranle, objectivement ou si l’on veut dans une certaine factualité de son contenu, et subjectivement du point de vue des adhésions qu’elle entraîne ce qui pour elle est plausible (Simon) n’appartient pas au vraisemblable reçu par les contemporains, car il ne vaut que dans la discipline dans laquelle cette découverte a pu se développer. Quelques problèmes propres à l’héliocentrisme. D’abord c’était une hypothèse d’astronome interprétation plausible des apparences du ciel dont les calculs étaient simplifiés : d’un observatoire terrestre à un observatoire solaire. Un très long commentaire de ce point est possible. Mais l’héliocentrisme ruinait la cosmologie et la physique d’Aristote et en 1543 rien ne pouvait remplacer cette physique et cette cosmologie : théorie des éléments (exemple), théorie du mouvement, régularité et répétition des phénomènes supralunaires opposées à la précarité et à la contingence des phénomènes sublunaires. Il faut rappeler la tradition biblique (ce point a été étudié et mérite un long commentaire), la question de l’évidence sensible de la stabilité de la terre. La mise en évidence du parcours de la comète et de nivae met en question la consistance des orbes célestes adoptées par Regiomontanus et Peurbach. Kepler reprend la thèse copernicienne qu’il bouleverse par ailleurs par sa démonstration de l’ellipticité des orbes, mais il manque d’une dynamique, celle de Newton dont la découverte, l’invention passent par des obstacles et des processus eux-mêmes d’une grande complexité. Une révolution scientifique met du temps pour porter tous ses fruits , elle se développe inégalement et l’héliocentrisme n’a directement bouleversé ni la chimie, ni l’histoire naturelle ni la médecine. 17- Dans une découverte fondamentale il y a quelque chose d’aléatoire (commenter) et d’abord dans sa diffusion. Elle peut être incomprise, même se perdre. Selon Koyré Copernic, Copernic semble avoir commencé à élaborer son hypothèse après son second séjour en Italie et son retour définitif en Pologne 1503. Elle aurait pu rester confinée dans ses papiers et finir à la poubelle. Elle ne fut divulguée auprès de quelques doctes ou notables que vers 1512 sous la forme d’un opuscule découvert en 1854, le Commentariolus. Diffusée au public par la Narratio Prima de Rhéticus en 1540, l ‘hypothèse copernicienne fut au bout d’une quarantaine d’années enfin oubliée sous sa forme définitive dans les De Revolutionibus et proposée aux contemporains. Remarques sur la diffusion. Les œuvres d’Aristote n’auraient été sorties d’une cave et éditées plus de deeux siècles après sa mort. Les Regulae de Descartes écrites en 1628 n ‘ont été publiées en flamand qu’en 1684. Reconnaissances posthumes. (Galois etc. De même l’Evolution des Espèces telle que la conçoit Darwin dans ses écrits de 1842 et 1844 ne resta connue que de quelques amis, hypothèse plus choquante que le transformisme.Il ne se décida à publier (Darwin) qu’après la réception d’un mémoire convergent de son cadet A Russell Wallace qu’il édita en même temps que sa propre origine des espèces. Histoire unitaire de la vie elle-même, car elle suppose à la fois des ancêtres communs aux genres et aux espèces aujourd’hui existants et elle inclut l’homme dans la lignée des animaux et plus particulièrement des grands singes. Pas décisif dans la constitution de la biologie comme science de la vie (déjà entamée par les progrès de la physiologie). Les acteurs de cette transformation n’étaient pas des systématiciens dans la lignée du Museum , Darwil et Wallace étaient des naturalistes voyageurs. La découverte du premier homme de Néanderthal ne date que 1856 et elle ne prit tout son sens que dans une théorie de l’évolution. En dehors de lui on ne connaissait aucune espèce d’hominien. Seule la théorie de Malthus suggérait la nécessité à ressources constantes d’une adaptation des populations aux subsistances. 18- Il faut pourtant souligner l’audace des novateurs. 19- Une telle situation où le rôle personnel des novateurs est capital au point de finir par bouleverser un contexte archéologique dont il est parti n’est-elle pas exceptionnelle ? Peut-être ne s’agit-il là qu’une grille d’interprétation qui ne conviendrait qu’à des périodes anciennes et reculées. Nous ne disposons d’analyses qui soulignent les conditions et des processus préalables à l’apparition des sciences en tant que disciplines reconnues (authentique révolution scientifique) mais elle n’auraient aucune pertinence pour comprendre leurs développements ultérieurs qui seraient principalement autonomes. Il est vrai qu’une fois acquise une percée conceptuelle majeure on entre dans une période développement sans surprise (Kuhn). 20- Pourtant une histoire plus précise des progrès d’une science même instituée depuis longtemps montre à quel point une découverte n’est pas prédéterminée et conceptuellement boîteuse. cf. B Pourprix La fécondité des erreurs, découverte du galvanisme et de l’électromagnétisme jusqu‘à la théorie des quanta et la constitution de la thermodynamique. Les innovations ne furent pas tirées les unes des autres, même si les précédentes conditionnaient les suivantes. 21- Science a une histoire à rebondissement . On a là la confirmation pour une science devenue très consciente de ses objets de ses méthodes et des ses problématiques d’un certain nombre de traits que l’on retient dans les sciences naissantes ou en mutation profonde. 22 Max Planck Initiations à la physique 1941 Flammarion « En résumé ce qui caractérise l’évolution de la physique, c’est une tendance vers l’unité et cette unification s’opère principalement sous le signe d’une certaine libéralisation de la physique, de ses éléments anthropomorphiques et surtout des liens qui la rattachaient à ce qu’il y a de spécifique dans les perceptions des organes des sens.Maintenant si on veut bien remarquer que les sensations sont indubitablement à la base de toute recherche, on ne pourra manquer de trouver étonnante et même paradoxale cette aversion de la physique actuelle pour ce qui en est somme toute, la condition fondamentale. Et pourtant aucun fait n’apparaît plus clairement dans l’histoire de la physique. Pour se résigner à un pareil reniement de ses origines , ne faut-il pas qu’elle y ait trouvé d’inappréciables avantages ! » Cours N°2 De quoi l’histoire L’abstraction mathématique, les sciences expérimentales Science du concret Cl Levi-Strauss La Pensée sauvage 3 Les savoirs des peuples premiers constituent un acquis scientifique Cela montre à quel point la vérité ou l’efficacité technique à elles seules ne suffisent pas à caractériser une science. Loin d’être comme on l’a souvent prétendu , l’œuvre d’une « fonction fabulatrice » tournant le dos à la réalité, les mythes et les rites offrent pour valeur principale de préserver jusqu’à notre époque, sous une forme résiduelle, des modes d’observation et de réflexion qui furent (et demeurent sans doute) exactement adaptés à des découvertes d’un certain type : celles qu’autorisait la nature, à partir de l’organisation et de l’exploitation spéculatives du monde sensible en termes de sensible. Cette science du concret devait être par essence, limitées à d’autres résultats que ceux promis aux sciences exactes et naturelles, mais elle ne fut pas moins scientifique, et ses résultats ne furent pas moins réels. Assurés dix mille ans avant les autres, ils sont toujours le substrat de notre civilisation. La pensée sauvage a eu ses modes propres d’observation et de réflexion avec de remarquables résultats : progrès des outillages, arts du feu, , chasse au gros gibier, l’élevage, l’agriculture qui tous précédèrent les sciences d’aujourd’hui « exploitation spéculative du monde sensible en termes sensible » ethnologie caractérisée par la quêtes des similitudes de fprme, d’odeur, de démarche, d’habitat, ou encore par le repérage d’analogies dans l’alimentation, les lieux les temps ou les parentés, tout cela induisant un rapprochement permettant au moins de se représenter, serait-ce de manière rituelle ou mythique, le milueu naturel ou les rapports sociaux. Remarque sur la question de l’intervention des rapports sociaux. Cette science du concret n’a pas obtenu les mêmes résultats que la nôtre. Elle ne s’attaquait pas aux objets à partir des mêmes constats , elle se situa à un autre niveau d’abstraction. Mais des résultats irrécusables n’en ont pas moins été obtenus. Le vrai problème : un des problèmes dee l’histoire des sciences : comment l’homme est-il parvenu à dépasser ces limitations diverses du mode de pensée qu’il décrit ? Comment est-on passé d’une science du concret, spéculant sur le sensible en tant que sensible (reformuler), à une science de l’abstrait dépassant le point de vue ethnique et environnemental localisé ? D’où cette question de l’universel, de l’omnisubjectif et de l’omnitemporel. Les dérives de Feyerabend (cf against method) on peut poser ici la question du critère il n ’est pas facile de trouver un critère unique. variété, variabilité de la science-, pas de critère unique ? Aucun ne convient à toutes les sciences et à toutes les époques b) La question de l’universalité omniculturelle Le minimum de ce que l’on peut dire, je partirai des mathématiques. Je parlerai de la connaissance mathématique. 1- une connaissance c’est référence à une relation sujet/objet. Il n’est nullement évident que nous ayons affaire à des objets au sens clair . Il y a pourtant une question de la connaissance mathématique. 2- On pourrait dire qu’il s’agit alors avant tout d’un apprentissage de règles opératoires, donc d’un savoirfaire, amis on ne peut exclure qu’il s’agit d’un savoir de propriétés, de propositions théoriques, au nom duquel une longue tradition a considéré les mathématiques comme une science. Même si l’on dit que cette connaissance porte sur des possibilités opératoires reste la question de son objectvité 3- Ce qui traditionnellement porte à considérer la connaissance mathématique comme « scientifique » c’est bien sûr son universalité 4- Trois universalités a) relativement aux cultures des peuples, b)relativement au temps c) relativement aux sujets individuels a) le relativisme culturaliste pour le cas des mathématiques, est soutenu par certains ethnologues. Un spécialiste des Iqwaye de Nelle Guinée décrit un système de numération parlée en même temps que figurée qui est à base 20 utilisant une base auxiliaire 5 , Jadran Mmica Intimations of Infinity. The Mythopœia of the Iqwaye Counting System and Number Oxford New-York Hamburg Berg Publishers 1988. trait qu’elle partage avec la numération écrite des Mayas. La figuration consiste en une gestuelle qui met en évidence ceux des doigts et des orteils qui sont concerné par le nom de nombre donné. Toutefois la spécificité du système n’est pas dans le recours aux doigts et aux orteils, mais dans le fait que la base 20est associée non seulement à leur totalité, ce qui va de soi, mais à l’être humain lui-même chacun d’entre eux peut figurer 20 et l’ensemble du corps 400. Cette identification entre un doigt et un individu peut évidemment être manifestée si chaque doigt reçoit un nom d’homme , ou du moins une désignation qui le réfère au monde humain c’est-à-dire au monde socioculturel. Dans ce caractère spécifique de la numération figurée iqwaye se trouvent réunies les co,nditions constitutives du mythe, en particulier l’ambivalence de l’être qui est à la fois lui-même et un autre que lui-même (Raimbaud) Les noms des Iqwayes comportent des suffixes indiquant leur rang de naissance dans la fratrie, lesquels suffixes sont aussi les noms ordonnées des doigts. La relation entre l’ensemble et ses éléments est en réalité vécue diachroniquement par la réplication du géniteur et de ses enfants, d’abord identifiés aux doigts du père, qui permettent de les compter, puis devenu chacun à son tour un adulte, totalité vivante de vingt unités. Cette assimilation de de la suite numérique scandée par la série des pussances de la base à une genèse , à lacroissance vitale d’une population , elle-même scandée par la succession des générations a son pendant dans l’arithmologie des Pythagoriciens. En effet la successivité des entiers naturels croissance à partir de l’impair (principe mâle) et du pair (principe femelle) à travers le relais de la décade (main droite mâle main gauche femelle) croissance pourvue d’une signification cosmologique (un/multiple). Cette fonction cosmogonique est remplie chez les Iqwayes par le mythe de l’être primordial, premier homme qui s’autogénère et engendre le cosmos à partir de lui-même, figure de l’unité originaire mais aussi de la totalité du multiple, en créant cinq hommes correspondant à ses cinq doigts qui sont à la fois ses fils et d’autres lui-même, il consacre l’usage des termes de parenté dans la langue iqwaye et fonde les significations particulières de leur système de parenté mais il justifie l’ambivalence du comput digital et sa capacité d’extension au-delà de 20 et par la bisexualité qui est en lui il rend possible l’apparition de la première femme (qui n’est qu’un avatar du cinquième doigt) et donc la genèse du multiple à partir de la dualité. a) 1- cette analyse se développe ensuite dans une direction problématique qui nous intéresse.. Le mythe iqwaye où le microcosme (l’homme) et le macrocosme (l’homme primordial coextensif à l’univers) enveloppe l’infini. toutr ce qu’enveloppent le ciel et la terre est contenu dans la corporéité close de l’être primordial, mais celui-ci est absolu c’est-à-dire créateur de soi-même et de tout ce qui existe dans la suite illimitée des générations. 2_ Mimica se livre alors à un parallèle surprenant :de même que pour Cantor il existe des ensembles que l’on peut mettre en correspondance avec l’une de leurs parties propres et qu’alors ils sont dits infinis de même pour les iqwayes, l’élément (le doigt) peut s’égaler au tout (20 unités ou le corps entier), puisqu’on asiste à une application de l’ensemble des doigts sur chacun d’eux , c’est-à-dire une application multiform non uniforme de l’ensemble dans luimême, chacun des éléments de l’ensemble le représente tout entier Où est la confusion conceptuelle ? dans le cas du concept d’ensemble on explicite une propriété d’essence, caractéristique de ces ensembles , dans le cas du concept iqwaye on a affaire à un procédé de numération figurée tel que l’objet représentant 1 le doigt prend ensuite en charge la représentation de la base, 20, provenant de l’identification mythique du doigt à l’individu humain, qui aide au dénombrement dans un contexte de collections d’objets physioques qui ne sont ces objets physiques des ensembles finis que par abus de langage. Relativisme culturaliste.Le sentimant métaphysique de l’infini propre à la culture Iqwaye est inséparable de ce qu’il considère comme sa conception du nombre de la suite naturelle des nombres entiers identifiée à sa figuration à base 20.De même chez Cantor il est inséparable de sa conception du nombre à partir de la théorie des ensembles.Nos mathématiques, produit « ethnographique » ee la culture occidentale ne sont en rien supérieures à celles que pourrait développer la culture iqwaye. Un des véhicules d’une rationalité surimposée et artificielle Il faut faire une différence entre idéalités mathématiques et leur représentation. Il est de l’essence des idéalités mathématiques d’être associées à dex représentations. graphismes, ou représentations impropres en langue vernaculaire.désignations verbales dont le definiens est constitué de déterminations essentielles prélevées sur le spectre de l’idéalité et formant son concept. Les représentations propres sont les éléments de la langue mathématique spéciale normalisée répondant à des exigences explicites et définies, ce qu’on peut appeler des symboles mathématiques. Les entiers à cause de leur investissement dans la vie courante doivent pouvoir être manipulés usuellement au niveau de leur individualité concrète au niveau des opérations du calcul élémentaire représentation au niveau de la langue parlée, écrite ou non, noms de nombres gestuelle comput digital, figurations matérielles. Systèmes de signes idéographiques. Ces systèmes diffèrent : pazr le choix de la base, par la manière de représenter les puissances de la base. Tous les systèmes historiquement possibles ont été expérimentés par l’humanité historiquement réalisée. Les différences entre les systèmes de numération sont rendues possibles par les degrés de liberté que comportent les contraintes proprement mathématiques que les entiers imposent à leur représentation. Ni relativisme ; tout se vaut ni l’hétérogénéité radicaldes cultures Il est certain qu’il ne va pas de soi qu’une culture soit immédiatement perméable et intelligible à une autre , la bonne règle invite à maintenir fermement les différences, douter des transferts et des influences induits de la seule vraisemblance et de l’analogie , le droit dee parler pour des lieux et des cultures différentes de mathématiques suppose que soient pensées ensemble les différences et l’universalité. Le temps omnitemporalité . Exemple du traité d’Euclide. Pérénnité des règles ( immunité des régles opératoires à l’égard de la corrosion historique) assure la persistance de la validité, sans cesse vérifiables grâce à la possibilité de réeffectuation. Empire des règles exige un certain mode du domaien de communication intersubjective A- transmission de régles dogmatique unidirectionnelle orienté maître-apprenti Règle sans démonstration : Babylone B- univers de l’argumentation quiconque prétend enseigner des règles du vrai est tenu de justifier ses assertions devant un interlocuteur disposant d’un droit égal au jugement autonome Dialectique comme art d’éliminer les contradictions L’étude des particularités contingentes que peuvent présenter ces relations d’aucun secours pour l’analyse de la constitution des savoirs. (empirisme sociologique) Le sujet mathématicien se définit comme un sujet normé qui opère selon des régles qui communique averc tout autre par la médiation des régles L’omnisubjectivité , chaque conscience est posée comme substituable à tout autre, chaune devenat à chaque moment et pour soi-même le substitut universle des autres. Domaine d’intersubjectivité logique par la force de la règle. Il porte en lui, dès l’instant qu’il opère l’inscription de la loi toujours itérable de l’opération et accède à sa propre singularité subjective dans le champ intersubjectif normé. N’exclut nullement l’effectivité des ssubjectivités singulières, génie inventivité etc>. L’omnisubjectivité Cours N°3 1- retour à et précisions sur Foucault Kepler et l’astrologie L’histoire des sciences ne nous livre que ce que nous avons bien voulu a priori y mettre, tout ce que nous tenons pour vrai ou moyen d’accès au vrai, à partir de notre grille propre. KEPLER a été étudié par A. Koyré. Celui-ci s’est attaché à reconstituer à réinsérer les découvertes du passé dans leur contexte culturel spécifique. Il s’agissait de reconstituer la problématique des auteurs du passé, à comprendre à quelles interrogations ils tentaient de répondre. Koyré a toujours estimé qu’un échec scientifique pouvait être aussi utile à la réflexion épistémologique que la reconstitution d’une réussite. Ce que Simon a tenté : dégager les caractéristiques structurales de la pensée de Kepler avant de passer à la genèse de ses découvertes. Il a tenté de mettre au jour les virtualités opératoires d’un contexte qui doivent précéder la reconstitution des conditions particulières qui ont permis les travaux reconnus par la postérité. Remarque sur les virtualités opératoires Il y a donc du pensable qui précède ce qui est effectivement pensé par un auteur scientifique. cf. L’a priori. Kepler a pu croire que la Terre a une âme, les positions des astres expliquent la météorologie et influent sur la vie des hommes il a pu entendre dans les proportions mathématiques qu’il découvre entre les mouvements planétaires un hymne à la gloire de Dieu. D’où l’idée de chercher ce qu’il entendait par plausible. 2- le plausible : il est guidé négativement par ce qu’il tient pour impossible, les hypothèses positives elles, se conforment aux normes du possible d’une époque. Il existe (Simon) devant toute recherche un champ de ce qui peut avoir valeur de vérité ou du moins de vraisemblance qui est a priori déterminé. (A priori historique). Exemple Quand Kepler écrit expressément qu’il lui paraît plausible que le cube symbolise l’élément terrestre, l’octaèdre l’air, le tétraèdre le feu, l’icosaèdre l’eau, et le dodécaèdre la quintessence, (HM, II) , c’est le fonctionnement de sa pensée qui en cause , puisque par la suite toute spéculation sur le classement par éléments de figures géométriques 3a question des âmes qui guident les planètes. Le refus n’est pas motivé par les mêmes raisons pour nous et pour Kepler. Nous concevons ce qu’est un astre différemment de la manière dont Kepler le concevait. Une planète est un satellite du Soleil, parcourant une orbite à peu près constante selon une période bien déterminée. Ce qui diffère c’est la manière de classer là où nous voyons une masse matérielle justiciable d’une analyse mécanique , chimique et physique, il perçoit un être qui parce qu’il est doué d’un mouvement spontané pourrait se ranger parmi les êtres qui sont pourvus de vie ou qui possèdent des propriétés analogues à celles que possède un être vivant. 3es objets du savoir de Képler ne se superposent plus aux nôtre. Une chose pour lui n’est pas la même pour nous et pour lui. Une planète, la lumière, un triangle, du plomb, le froid, la pluie. Le plomb n’est plus un métal saturnien, la pluie une humeur exsudée par la Terre, le froid une des quatre qualmités fondamentales. Ce qui est absurde pour lui ne l’est pas pour nous de la même manière et réciproquement. 3- Epistémologie et Histoire des sciences. a) dès lors que nous étudions les normes de fonctionnement de la pensée d’un auteur en refusant d’y projeter les nôtres, le partgae science non science n’est pas le même pour nous et pour lui. L’alchimie pour Tycho et l’astrologie pour Kepler relèvent de la science à leurs yeux. D’où comme pour Foiucault l’idée de désigner par savoir tout complexe technico - théorique qui se transmet à l’intérieur d’une culture. : un savoir-faire, (règles pour dresser un horoscope sont strictes, tout comme celle qui permettent de dresser les tables des mouvements planétaires), ce n’est pas nécessairement une science, car ce peut être une discipline ne supposant aucune valeur objective, , médecine des humeurs. 4-Il est donc question d’une intrication de savoirs de statut de vérité postérieurement différent. Et inégalement développés. 5-Exemples II-L’histoire des sciences et cette épistémologie. a) FES Bachelard. La question de l’obstacle épistémologique, du préscientifique. Ils ne sont pas seulement des obstacles mais ils ont également servi concurremment avec l’ensemble des autres techniques qu’utilise une époque à organiser les conceptions qui qui servent de point de départ et de lieu d’attaque(Simon) à la restructuration qui les fait tomber en désuétude. D’où le fait qu’ils offrent une résistance à la novation beaucoup plus forte qu’une simple image ou ou une didée générale. Commenter plus précisément. b) A Comte et l’ordre de succession. La science procède par complexité croissante et généralité décroissante de son objet, mais restent les questions propres ; exemple le passage du cercle à l’ellipse. c) Mais il est aussi nécessaire de poser la question physique de l’émergence du concept ou d’une objectivité dynamique. Il est donc question des normes qui définissent à une époque donnée l’objectivité et l’objectivation , et c’est pourquoi à une époque certains domaines sont soumis à une étude scientifique à l’exclusion d’autres. De l) la question de découvertes simultanées et indépendantes, la floraison brutale d’une discipline jusqu’alors ignorée. d) La pensabilité de l’objet. III- Précisions de l’articulation entre les a priori qui président à l’objectivation et l’a posteriori qui réagit sur les présupposés initiaux pour aboutir à l’hypothèse( Simon). Souvent le remaniement est d’ordre interne un objet est conçu à l’intérieur d’un système donné de catégories zt les questions nouvelles soulevées s’y formulent en des termes qui les rendent insolubles. Et alors se produit une crise du système (Kuhn). Un exemple l’harmonie. Kepler met en œuvre des « archétypes » mais historiques un opérateur que l’on a déterminé comme tel. Kepler est parti de la vieille théorie de la musique es sphère s dans le cadre de laquelle il a réussi à instaurer au livre V de l’Harmonie du monde un contexte astronomique sa troisième 2 3 loi T /R = cte Dès le MC c’est une même conception qui s’est approfondie 20 ans durant. Mathématique, métaphysique, psychologie, astrologie, astronomie. Les cinq livres de l’Harmonie du Monde. Sans le livre 5, il commence par s’opposer à son attitude en optique ce sont les considérations métaphysiques qui vont sous-tendre ses conceptions mathématiques. Il s’agit des démonstrations géométriques qui attribuent aux différents êtres mathématiques, figures ou rapports une plus ou moins grande dignité ontologique. Livre X d’Euclide. Grandeurs irrationnelles.Classe les à partir d’une grandeur quelconque prise comme unité les premières grandeurs irrationneles nées d’une technique d’application des aires.Leur mesure serait pour nous de type racine de racine de a fois racine de b etc. Il doit rattacher chacun des membres de l’expression à sa signification géométrique.. Il s’agit pour Euclide de pouvoir représenter et classer les grandeurs irrationnelles, le classement que prennent les expressions des différentes formes permet de sérier les différentes propriétés de les faire entrer dans des raisonnements. Kepler attribue à la spéculation euclidienne d’autres valeurs. . Il étudie les côtés les périmètre surface, angles etc. en les rapportant au diamètre du cercle circonscrit aux polygones ainsi étudiés. Et de la sorte cette étude (arcs que leurs côtés découpent sur le cercle, angles au centre) se trouve rattachée à la spéculation symbolique sur le cercle et à la valeur ontologique primordiale attachée à la sphère. Kepler lit en « philosophe le livre X d’Euclide. Il dit qu’on n’a pas saisi la portée de leur classement selon que les grandeurs qui les caractérisent sont directement ou indirectement commensurables avec le diamètre du cercle. et donc peuent être géométriquement représentées. « Les quantités ont en propre la figuration et la proportion... La figuration se réalise grâce à ses limites... C’est pourquoi ce qui est limité circonscrit et figuré peut aussi être compris par l’esprit... » D’où aussi son rejet de l’infini. Privilège accordé à l’intelligible géométrique. Fournir la première forme de saisie démonstrative d’un polygone le tracer à l’aide de la règle et du compas, puis de l’inscrire dans un cercle. Définition IX p.e. La démonstration est la déduction à partir du diamètre de la quantité à décrire ou à connaître. Il y a une science des figures On appelle connaissable ce qui est par soi immédiatement mesurable par le diamètre , s’il s’agit d’une ligne, ou par son carré s’il s’agit d’une surface. Lien ultime entre l’essence de Dieu, la sphère qui en est la symbole, et la rationalité des êtres géométriques, dont la science atteint ce qu’ils sont. Partie de la géométrie en Philosophe. Et pour lui connaissable ce qui par nature a une commune mesure avec le cercle. Donc il s’agit d’une valorisation képlérienne du cercle. Très différente est cette conception de celle de Galilée. Classement des polygones. En fonction donc de leur connaissabilité. « Les bornes de la Conception, de la Science, de la Détermination, de la description, et de la démonstration résident dans les premiers ordres des figures... Une autre classification repose sur les congruences cf. Francis Warrain Essais sur les Harmonices Mundi de Kepler. 1942 Congruence des figures est source des apports harmoniques. « Congruences ou Insociablité... » Puis les harmonies musicales. Il croit à la possibilité de justifier a priori les realtions quantitatives de tout ce qui pouvait être peu ou prou interprété mathématiquement. Là encore il raisonne en tenant compte seulement de la correspondance analogique qu’il connaît entre le consonant et le constructible Kepler a cherché à fonder les harmonies musicales comme l’ensemble des grandes lois e la nature sur la signification symbolique de certains êtres mathématiques. Exemple un sens particulier s’attache au rapport ½, de même la continuelle duplication du nombre de côtés d’un polygone aboutit toujours à des polygones qui sont toujours constructibles,.., de même 1/2n fonde des accords d’un genre spécial, les octaves que Kepler nomme accords identiques... Son intuition que ce qu’on appelle constructible en géométrie s’appelle consonant en musique. De là les aspects en astrologie. Il les justifie sur la base de l’analogie. C’est une classification reposant sur des hiérarchies sociales ... Kepler entend retrouver dans les relations quantitatives et uniquement en elles la raison d’être des choses. De la simultanément sa fécondité et une « monstruosité » Les vieux savoirs quantitatifs s’intégrent à la Grande Métaphysique de la Création. Les grands partages de l’age classique sont absent de cet univers. Le panpsychisme. III L’existence de l’âme de la Terre. IV Pluralité des sciences historiques. physico-mathématique et scince de l Vieet de lq Terre Sur lq genèse de l’Univers : sciences physico-math, sur l’évolution de la Terre la deuxième catégorie. Ce n’est pas encore de l’histoire ; que ce qui date des débuts de l’écriture et de l’archtecture avec naissabce des états. Histoire reste une science de l’homme et des sociétés. Ce n’est pas vraiment d’histoire de l’univers qu’il s’agit. Apports de la linguistique, de l’archéologie, ethnologie, sociologie, géographie, économie. Rôle de la linguistique, de l’économie. Hipparque, nova de Tycho, Kepler. Ethobotanique. Physque carbone 14. Fluctuations du paléomagnétisme, vriations du climat du quaternaire, carootage profonds de sédiments marins, ou des calottes glaciaires, qui emprunte ses techniques à la recherche pétrolière la plus récente. Nouvelle technique: comparaison des génomes entre espèces ou sous-espèces voisine, et le temps qu’implique leur différenciation. Intrication entre sciences de l’homme et sciences de la nature conduit à conférer au passé une vision qui leur est commune. On peut situer dans ce passé des événements célestes majeurs , des cataclysmes provoquant des extinctions massives d’espèces, ou y distinguer des périodes géologiques différenciées. Emergence de la vie et de l’homme, qui est l’enfant des extinctions, qui a fourniu un créneau à l’expansion des mammifères et des primates, mais il reste le descendant lontain des certains être vivants qui leur ont échappé. Pluralité des origines? Les sciences de la nature sont devenues profondément historiques. assoiffées de documents: chute d’énormes météoritesmassives extinctions des espèces, dérive des continents, paroxysmes volcaniques et transformations des climats, modifications des mieliux et transformations de la faune et flore. Mince couche d’irridium réparties entre les trates d’une même période géoélogique, épaisseur et formation de couches volcanique du Dekkan, similitude ds fossiles de l’ére secondaire constatée zntre des continents séparés par un Océan Remarque sur la paléontologie. Relativisme et relativisme.