Communique INC n3 vol10:nouvelles AFIC n°1vol5 30/11/10 10:39 Page88 Communiqué de presse Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017. L’Institut National du Cancer publie la situation de la chimiothérapie des cancers en 2010 Ce rapport recense et analyse les évolutions récentes de la pratique de la chimiothérapie des cancers dans les établissements de santé. Réalisé par l’Institut National du Cancer, il s’inscrit dans la mise en œuvre du Plan cancer 2009-2013 et notamment de la mesure 21 (garantir un égal accès aux traitements et aux innovations). Il fait suite à la parution de deux premiers rapports sur la situation de la chimiothérapie des cancers, en 2008 et en 2009. Si le nombre de malades traités pour cancer a augmenté de 12 % par rapport à 2005 celui des patients traités par chimiothérapie a augmenté de plus de 24%. Ceci s’explique en particulier par le fait que la chimiothérapie devient un traitement de référence pour de nombreux cancers et par la mise sur le marché de nouvelles molécules. Cinq pathologies cancéreuses (digestif, sein, poumon, gynécologie et hématologie) représentent à elles seules près de 78 % des chimiothérapies réalisées en 2009. En 2009, les molécules anticancéreuses innovantes et coûteuses, inscrites sur la liste permettant un remboursement en sus du GHS, représentaient 57 % du coût total ces médicaments, soit plus de 1,03 milliards d’euros (hors secteur privé). Le coût annuel de ces médicaments anticancéreux a augmenté de 6,5 % entre 2008 et 2009. Pour la deuxième année consécutive, les dépenses des molécules dites de « biothérapies » sont majoritaires et représentent 57 % des coûts des molécules anticancéreuses. De 2004 à juillet 2010, 30 nouvelles molécules ont obtenu une première autorisation de mise sur le marché en oncologie, parmi lesquelles près de la moitié appartiennent aux nouvelles classes de molécules ciblées sur un phénomène biologique. Ces traitements ne sont efficaces que si un test moléculaire effectué sur la tumeur du patient identifie un biomarqueur, confirmant ainsi l’intérêt de la prescription. Pour faciliter ce ciblage, l’Institut national du cancer a mis en place un programme de détection des biomarqueurs au sein des plateformes de génétique moléculaire des cancers réparties sur l’ensemble du territoire. Ces 28 plateformes régionales réalisent des tests moléculaires pour l’ensemble des patients et permettent ainsi à ces derniers de bénéficier d’une prise en charge personnalisée et ciblée. Bulletin Infirmier du Cancer Ces médicaments innovants sont remboursés aux établissements sous réserve de respecter les « référentiels de bon usage » produits par l’INCa et l’Afssaps. Ces référentiels couvrent l’ensemble des pathologies cancéreuses les plus fréquentes et sont actualisés au moins une fois par an. Ils sont disponibles sur le site Internet de l’INCa : www.e-cancer.fr. La chimiothérapie orale est elle aussi en pleine expansion, ces médicaments sont délivrés en officine et pris à domicile par les patients avec des durées de traitement parfois longues, certains cancers ayant une évolution chronique. Afin d’améliorer, en termes de sécurité et de maitrise des coûts, l’usage de toutes les molécules anticancéreuses, quel que soit leur mode d’administration, quatre pistes de réflexion sont proposées : – la réalisation et le contrôle du respect des référentiels de bon usage et leur élargissement à plus de molécules, notamment aux anticancéreux administrés par voie orale ; – la mise en place de mesures spécifiques pour restreindre l’usage des « chimiothérapies ciblées » aux seuls patients dont la tumeur a bénéficié de l’identification de biomarqueurs préalable à la prescription de ces molécules ; – la révision régulière des molécules inscrites sur la liste en sus des GHS, afin d’éviter un effet inflationniste et d’autoriser l’accès à ce statut pour de nouveaux médicaments ; – le renforcement de l’accès aux essais cliniques sur le territoire, afin d’accélérer les connaissances et de faciliter la rationalisation de l’emploi de ces nouvelles molécules. Ce rapport est disponible sur le site Internet de l’INCa : www.e-cancer.fr Contact Presse : Institut national du cancer Vanessa Ralli Tél : 01 41 10 14 44 Courriel : [email protected] 88 Vol.10-n°3-juillet-août-septembre 2010