N°11 Edition 11/05/2017 Nord Nouvelle-Aquitaine 86/79/nord 16 Bulletin disponible sur bsv.na.chambagri.fr et sur le site de la DRAAF http://draaf.nouvelle-aquitaine.agriculture.gouv.fr/BSV-Nouvelle-Aquitaine-2017 Recevez le Bulletin de votre choix GRATUITEMENT en cliquant sur Formulaire d'abonnement au BSV Animateur filière Hélène HANTZBERG FREDON PC Ce qu'il faut retenir [email protected] Météorologie : dégâts de gel. Suppléance : Virginie ROULON FREDON PC Phénologie : stades I (BBCH 71) à J (BBCH 72) selon les variétés et les secteurs. Tavelure : persistance du risque lors des pluies annoncées. Oïdium : conditions pouvant être propices à la maladie. Puceron cendré : risque important en cours. Puceron vert non migrant : présence à surveiller sur les jeunes plantations. Puceron lanigère : peu d’évolution. Carpocapse des pommes : vol en hausse, mais risque de ponte faible pour le moment. Supervision DRAAF Service Régional de l'Alimentation Nouvelle-Aquitaine 22 Rue des Pénitents Blancs 87000 LIMOGES Chenilles défoliatrices : dégâts en augmentation, à surveiller. Pièges à phéromone à mettre en place dès à présent. Acarien rouge : présence d’œufs. A surveiller dans les parcelles touchées. Hoplocampe du pommier : vol proche de la fin. Fin de la période de pontes. Quelques dégâts observés sur jeunes fruits en parcelles non traitées. Punaises phytophages : observation d’adultes et d’œufs en vergers. Pucerons des galles rouges : présence sporadique. Mineuse marbrée : premiers dégâts sur feuilles. Autres ravageurs : dégâts d’anthonomes, rhynchites frugivores et coupe-bourgeons, nids de l’hyponomeute du pommier, cicadelles et tigre du poirier. Auxiliaires : faune auxiliaire à préserver. Abeilles : protégeons-les ! Voir l’encadré en page 10. [email protected] Directeur de publication Dominique GRACIET Président de la Chambre Régionale NouvelleAquitaine Boulevard des Arcades 87060 LIMOGES Cedex 2 [email protected] Reproduction intégrale de ce bulletin autorisée. Reproduction partielle autorisée avec la mention « extrait du bulletin de santé du végétal Nouvelle Aquitaine Pommier - Edition Nord Nouvelle-Aquitaine N°11 du 11/05/2017 » Bulletin de Santé du Végétal Nouvelle-Aquitaine / Edition Nord Nouvelle-Aquitaine Pommier – N°11 du 11 mai 2017 1/10 Météorologie Dégât de gel Dégâts de gel La semaine dernière, les températures ont été inférieures de 2.5°C par rapport aux normales saisonnières (T°C moyenne de 10.9°C à 11.8°C), mais aucune période de gel n’a été enregistrée. Les deux périodes de gel recensées dernièrement (20 avril - 26 au 29 avril) ont entraîné des dégâts très hétérogènes selon les secteurs, l’exposition de la parcelle (fond de vallée) et le stade phénologique des variétés. Quelques remontées d’informations actualisées selon les départements : en Vienne, nous avons eu le signalement de deux sites présentant des dégâts (Vouneuil-surVienne et La Buissière). En nord Charente, un verger (en fond de vallée) est impacté. En Deux-Sèvres, cinq secteurs semblent touchés : Saint-Pardoux, Soutiers, Chiché, Pamplie et Argenton-les-Vallées. H. Hantzberg Fredon PC Il est encore trop tôt pour se prononcer sur l’impact qualitatif et quantitatif. Les dégâts quantitatifs semblent limités en nord Nouvelle-Aquitaine ; il a été noté que certains fruits touchés par le gel du 20 avril ont tout de même continué à grossir. En revanche, les défauts qualitatifs sont actuellement visibles en vergers (anneaux de gel, fruits fissurés, pommes présentant des taches marrons). Climat passé et à venir La semaine dernière, plusieurs pluies successives ont pu être relevées du lundi 1er mai au dimanche 7 mai (cumul de 13.5 à 21.5 mm selon les secteurs), avec des quantités plus conséquentes le vendredi 5 mai. Une petite pluie a également été enregistrée le mercredi 10 mai en fin d’après-midi. Cette semaine, Météo-France annonce une hausse des températures (T°C moyenne de 13°C), lesquelles seront légèrement inférieures aux normales de saison. Des précipitations sont attendues du jeudi 11 au dimanche 14 mai. Phénologie Stades phénologiques (Fleckinger) I I : nouaison - diamètre des fruits jusqu’à 10 mm (BBCH 71) J J : grossissement des fruits - diamètre des fruits jusqu’à 20 mm (BBCH 72) Tavelure H. Hantzberg - Fredon PC (Venturia inaequalis) Rappel sur la biologie du champignon Le risque de contamination est présent si les 3 conditions suivantes sont réalisées : Stade sensible C-C3 atteint (BBCH 53 à 54) ; Projection d’ascospores ; Humectation du feuillage suffisamment longue pour que les spores puissent germer. La vitesse de germination est dépendante de la température (voir le tableau de Mills et Laplace ci-dessous) : Température moyenne 7°C 10°C 11°C 13°C 15°C 18°C Durée d’humectation nécessaire à la contamination 18 h 14 h 13 h 11 h 9h 8h Bulletin de Santé du Végétal Nouvelle-Aquitaine / Edition Nord Nouvelle-Aquitaine Pommier – N°11 du 11 mai 2017 2/10 Suivi biologique des projections de spores Les projections de spores recueillies sur des lames disposées au-dessus de feuilles tavelées sont observées au microscope. Les lots de feuilles ont été prélevés au mois de janvier 2017 en vergers non traités : un lot à Secondigny (lot 1) et un lot à La Faye (lot 2). Résultat des projections de spores observées sur lames Nombre de spores projetées Pluie cumulée (mm) Lot 1 (79-Secondigny) Lot 2 (16-La Faye) Dates 3 au 7 mai 6 4 9,3 Suite aux pluies enregistrées du mercredi 3 au dimanche 7 mai, une faible projection de spores a été comptabilisée sur les deux lots. Modélisation Explications concernant la modélisation de la tavelure : voir le BSV n°3 du 8 mars 2017. Résultats de la modélisation Tavelure DGAL-ONPV/INOKI® Stations météorologiques de Secondigny et Thurageau Période du 3 au 9 mai Stock Stock projetable à projeté à la prochaine ce jour pluie (%) (%) Station Date début Date fin Pluie (mm) Projection (%) Contamination* (gravité) 79 Secondigny 5 mai 6 mai 7,6 0,6 Très Légère 97,1 0 86 Thurageau 5 mai 6 mai 8,5 0,5 Nulle 97,5 1,2 Date J0 ou Biofix : 9 février 2017 (date de maturité des périthèces) Type d’hiver : hiver froid * : les contaminations sont indiquées selon une gravité croissante : Nulle<Très Légère<Légère<Assez grave<Grave. Pour les deux stations météorologiques, les projections de spores calculées sont faibles car le modèle estime que la maturation est désormais très lente (environ 0,3 % de spores mûres par jour). Une contamination « Très Légère » a été calculée sur le site de Secondigny. Celle-ci peut être dommageable sur les variétés très sensibles, dans les vergers à fort inoculum. Le stock projetable à la prochaine pluie est différent pour les deux stations car sur le site de Thurageau, aucune pluie n’a été enregistrée depuis le samedi 6 mai. Selon le modèle, nous serions bientôt à la fin des projections primaires (environ 97% de spores projetées depuis le début de la saison). Le suivi biologique sur lames des prochaines semaines permettra de vérifier cette donnée. Bulletin de Santé du Végétal Nouvelle-Aquitaine / Edition Nord Nouvelle-Aquitaine Pommier – N°11 du 11 mai 2017 3/10 Récapitulatif des sorties de taches selon le modèle Station de Secondigny Périodes d’humectation Dates Contaminations prévisionnelles (gravité) de sortie de taches Feuilles de rosette tavelées Remarques 5 au 6 mai Très Légère - - 30 avril au 2 mai Assez grave 15 mai Sous réserve - 21 au 24 mars Très Légère 7 avril - 20 au 21 mars Légère 7 avril - 18 au 19 mars Très Légère 5 avril - 12 au 13 mars Assez grave 30 mars - 23 mars Contamination possible sur variétés précoces 3 au 9 mars Grave H. Hantzberg - Fredon PC Situation sanitaire en nord Nouvelle-Aquitaine Nous notons peu d’évolution des symptômes en vergers depuis la semaine dernière. Les taches observées actuellement sont anciennes et sont présentes sur les feuilles de rosette (voir la photo ci-dessus). La situation sanitaire est globalement saine. Sur 14 parcelles suivies, 3 sont touchées par la maladie et une seule dépasse le seuil indicatif de risque (>5% de pousses tavelées). Evaluation du risque Cette semaine, le stock projetable est faible, mais les prochaines pluies annoncées pourraient de nouveau entraîner des projections et des contaminations si l’humectation du feuillage est suffisamment longue. De nouveaux symptômes, consécutifs à la contamination « Assez grave » du 30 avril au 2 mai, devraient sortir en début de semaine prochaine. Oïdium (Podosphaera leucotricha) La maladie est favorisée par une forte hygrométrie et des températures comprises entre 10 et 20°C. Les feuilles sont sensibles à l’oïdium lorsqu’elles sont jeunes. Elles sont réceptives jusqu’à 6 jours après leur apparition. Nous notons peu d’évolution de la maladie cette semaine. Evaluation du risque A partir du vendredi 12 mai, le climat annoncé sera favorable aux nouvelles contaminations, avec des pluies éparses et des températures en hausse. La sortie de jeunes feuilles peut également accentuer le risque de la maladie. Mesures prophylactiques Il est possible de limiter l’apparition de la maladie au printemps en éliminant les bourgeons et pousses oïdiés de l’année précédente. Bulletin de Santé du Végétal Nouvelle-Aquitaine / Edition Nord Nouvelle-Aquitaine Pommier – N°11 du 11 mai 2017 4/10 Puceron cendré (Dysaphis plantaginea) En vergers non traités, les foyers s’agrandissent rapidement. En vergers traités, nous observons quelques bouquets enroulés sur 80% des parcelles suivies cette semaine. En raison de leur grande fécondité, quelques pucerons cendrés adultes peuvent être à l’origine d’une population importante. Au sein des feuilles enroulées, nous constatons que la population d’auxiliaires est de plus en plus présente. Pour le moment, le travail de « nettoyage » est surtout réalisé par les larves de syrphe, mais d’autres auxiliaires sont présents (voir le paragraphe en page 9). Evaluation du risque Le risque est important car les colonies se développent et les pucerons se dispersent au sein de l’arbre. Ce ravageur peut entraîner la déformation des fruits et des rameaux. Seuil indicatif de risque : présence. Puceron vert non migrant (Aphis pomi) Ce puceron est ponctuellement observé sur les jeunes pousses des pommiers vigoureux, sans présence de miellat. Il est de couleur vert clair avec antennes, pattes et cornicules noires (voir la photo ci-contre). Les adultes ailés sont actuellement observés ; ils assurent la propagation du puceron dans le verger. En fin de saison, des pucerons sexués apparaîtront dans les colonies et les femelles déposeront les œufs d’hiver sous forme d’amas typiques. Ce puceron est non migrateur, il effectue tout son cycle sur le pommier. Pucerons Aphis pomi aptères et ailé Evaluation du risque Ce puceron est souvent peu préoccupant, mais il est à surveiller sur les jeunes arbres car les attaques peuvent perturber la croissance des pousses et la formation de la couronne. H. Hantzberg – Fredon PC Seuil indicatif de risque : 15% de pousses occupées pour les jeunes vergers. Pour les vergers en production, la présence de miellat constitue le seuil. Puceron lanigère (Eriosoma lanigerum) Nous notons peu d’évolution de ce ravageur cette semaine. La migration des pucerons lanigères sur pousses est constatée sur 45% des parcelles de référence et seule une parcelle historiquement très contaminée dépasse le seuil indicatif de risque. En raison des températures basses relevées dernièrement, l’auxiliaire Aphelinus mali est faiblement présent pour le moment. Ces adultes de première génération sont à préserver car ce sont eux qui engendreront la deuxième génération en juin, particulièrement efficace contre le ravageur. Bulletin de Santé du Végétal Nouvelle-Aquitaine / Edition Nord Nouvelle-Aquitaine Pommier – N°11 du 11 mai 2017 5/10 A proximité des foyers de pucerons lanigères, nous observons également des coccinelles adultes. Evaluation du risque La migration du puceron lanigère sur les pousses est à surveiller dans les parcelles contaminées. Seuil indicatif de risque : 10% de rameaux touchés (notation sur 100 rameaux dans la partie basse de l’arbre). En présence d’A. mali, ce seuil peut être relevé à 20%. Carpocapse des pommes (Cydia pomonella) Un carpocapse adulte englué Eléments de biologie du carpocapse Les conditions climatiques favorables à l’accouplement et à la ponte sont les suivantes : T°C crépusculaire > 15°C. 60% < Humidité crépusculaire < 90%. Temps calme et non pluvieux (feuillage sec). La ponte se fait pendant les 5 premiers l’accouplement mais peut durer 12 jours. jours après La durée entre la ponte et l’éclosion est de 90 degrés-jours en base 10°C. Taille réelle : 15 à 22 mm H. Hantzberg – Fredon PC Réseau de piégeage en nord Nouvelle-Aquitaine Le réseau de piégeage nord Nouvelle-Aquitaine (Vienne, Deux-Sèvres, nord Charente) est constitué de 18 pièges situés en parcelles non confusées. L’ensemble de ces pièges est suivi par les arboriculteurs et les amateurs. Le vol a débuté le 18 avril en nord Charente et il s’est généralisé aux trois départements le 24 avril. Cette semaine, le vol est en hausse sur le réseau de piégeage (voir le graphique ci-contre). Modélisation Cette année, afin de compléter l’analyse de risque du carpocapse des pommes, les résultats du modèle Pomme - Carpocapse DGAL-ONPV/INOKI® seront mentionnés dans chaque bulletin. La date de démarrage du modèle a été fixée au 24 avril. Selon le modèle et à la date du 9 mai, nous serions à 6% des émergences d’adultes et à 2% des pontes. Le début du pic de pontes (20% des pontes) sera indiqué dans le prochain bulletin. Evaluation du risque Depuis le début du vol, les conditions climatiques ont été peu favorables au ravageur. Selon le modèle, la phase de risque élevée vis-à-vis des pontes n’a pas débuté. Cette semaine, avec les pluies annoncées jusqu’au dimanche 14 avril, le risque est faible. Seuil indicatif de risque : plus de 5 piégeages par semaine en parcelles non confusées. Bulletin de Santé du Végétal Nouvelle-Aquitaine / Edition Nord Nouvelle-Aquitaine Pommier – N°11 du 11 mai 2017 6/10 Chenilles défoliatrices Actuellement, la présence de dégâts est croissante en parcelles non traitées (8% à 56% des bouquets sont touchés). Les morsures sur fruits sont fréquemment notées. En parcelles conventionnelles, les attaques sont signalées dans plusieurs vergers, notamment en Gâtine. Sur les parcelles de référence, aucune parcelle ne dépasse le seuil indicatif de risque pour le moment. Evaluation du risque Le risque est en cours et ne doit pas être sous-estimé dans les parcelles conventionnelles. Afin d’estimer les dégâts, il est conseillé de faire un contrôle visuel dans les parcelles touchées en 2016. Seuil indicatif de risque : 5% d’organes atteints (comptage sur 500 bouquets fruitiers : 10 bouquets x 50 arbres). Piégeage sexuel des tordeuses La détermination des chenilles défoliatrices est complexe. Ainsi, il est possible d’utiliser des pièges sexuels spécifiques afin de connaître les espèces présentes dans votre verger, les périodes de vol et le niveau de population. Les seuils indicatifs de risque des tordeuses de la pelure sont : Tordeuse de l’œillet Capua : 40 captures en 3 relevés consécutifs sur 7 jours. Archips podana : 30 captures par semaine. Pandemis : 50 captures et plus dans les 18 jours suivant la capture du premier papillon. Attention au risque de confusion entre la tordeuse de la pelure Pandemis et la tordeuse de l’œillet. Les ailes postérieures sont grises pour Pandemis et orangées pour la tordeuse de l’œillet (voir la photo ci-contre). Actuellement, les vols de la tordeuse orientale du pêcher et des tordeuses Pandemis et Archips podana sont en cours. Acarien rouge Ailes postérieures oranges H. Hantzberg – Fredon PC (Panonychus ulmi) Cette semaine, nous avons observé sur une parcelle de référence la présence de larves et d’œufs d’acariens rouges, avec un léger Dégâts d’acariens rouges sur feuilles de rosette « bronzage » sur les feuilles de rosette (voir la photo ci-contre). Les acariens prédateurs, les typhlodromes, ont également été notés. Evaluation du risque La sortie des nouvelles feuilles va permettre une dilution des populations d’acariens dans le feuillage, réduisant le risque de nuisibilité. Pour les parcelles touchées l’année dernière, il est possible de dénombrer les formes mobiles sur 100 feuilles de rosette. Seuil indicatif de risque : en absence de typhlodromes, le seuil est de 60% de feuilles occupées par les acariens nuisibles. En présence de typhlodromes (au minimum 30% de feuilles occupées), le seuil peut être relevé à 80%. H. Hantzberg – Fredon PC Bulletin de Santé du Végétal Nouvelle-Aquitaine / Edition Nord Nouvelle-Aquitaine Pommier – N°11 du 11 mai 2017 7/10 Hoplocampe du pommier (Hoplocampa testudinea) Sur le réseau de piégeage, le vol est proche de la fin. Actuellement, nous observons des dégâts sur jeunes fruits dans quatre parcelles témoins non traitées (1 à 4% de fruits touchés). La jeune larve trace une galerie sous-épidermique puis se dirige vers le centre de la pomme (attaque primaire). Ensuite, elle s'attaque à d'autres pommes (2 à 5), mais en s'enfonçant directement dans le fruit (morsure secondaire). Une perforation noirâtre du fruit d’où s’écoulent des déjections foncées est alors visible. Evaluation du risque La floraison étant terminée, le risque de ponte devient nul. Mesures prophylactiques C’est le bon moment pour supprimer les jeunes fruits touchés avant que le ravageur n’attaque d’autres pommes. Punaises phytophages La punaise Coreus marginatus a été observée en vergers. Des pontes ont également été notées. Les jeunes fruits étant maintenant présents, les punaises phytophages sont susceptibles de les piquer et de les déformer. Les piqûres plus précoces, pendant la floraison, entraînent souvent l'avortement des fleurs. Coreus marginatus Evaluation du risque En parcelles sensibles (dégâts les années précédentes, présence de bois à proximité, vergers vigoureux), il est possible de faire des frappages sur 100 branches afin de déceler la présence de punaises. H. Hantzberg Fredon PC Pucerons des galles rouges (Dysaphis sp.) Les pucerons des galles rouges provoquent des dégâts sporadiques dans les vergers de pommier. Ils sont globuleux et ressemblent au puceron cendré. Leurs piqûres provoquent l’enroulement des feuilles avec formation de boursouflures de couleur rouge. Les fruits peuvent également rougir et se déformer. Dégât des pucerons des galles rouges sur feuille Ces pucerons ont été observés sur trois parcelles de référence non traitées cette semaine (voir la photo ci-contre). Evaluation du risque Ce ravageur est rarement préoccupant. H. Hantzberg Fredon PC Bulletin de Santé du Végétal Nouvelle-Aquitaine / Edition Nord Nouvelle-Aquitaine Pommier – N°11 du 11 mai 2017 8/10 Mineuse marbrée (Phyllonorycter blancardella) Actuellement, nous notons les premiers dégâts de la mineuse marbrée sur le feuillage (voir les photos cidessous). Evaluation du risque Aucun seuil indicatif de risque n’a été établi car cette mineuse est rarement nuisible. Boursouflure ponctuée de taches claires (face supérieure de la feuille) Pincement longitudinal (face inférieure de la feuille) H. Hantzberg – Fredon PC Auxiliaires Nous observons actuellement les syrphes (adultes, œufs, larves), les punaises prédatrices Anthocoridae et Miridae (larves et adultes), les coccinelles (adultes, œufs, larves), les chrysopes (œufs), les cantharides, les hyménoptères parasitoïdes et les typhlodromes. Hyménoptère parasitoïde prêt à pondre dans un puceron cendré Cantharide (Rhagonycha nigriventris) à proximité de ses proies, les pucerons cendrés H. Hantzberg – Fredon PC Bulletin de Santé du Végétal Nouvelle-Aquitaine / Edition Nord Nouvelle-Aquitaine Pommier – N°11 du 11 mai 2017 9/10 Les abeilles butinent, protégeons-les ! Respectez la réglementation « abeilles » et lisez attentivement la note nationale BSV sur les abeilles 1. Dans les situations proches de la floraison des arbres fruitiers et des parcelles légumières, lors de la pleine floraison, ou lorsque d'autres plantes sont en fleurs dans les parcelles (semées sous couvert ou adventices), utiliser un insecticide ou acaricide portant la mention « abeille », autorisé « pendant la floraison mais toujours en dehors de la présence d’abeilles » et intervenir le soir par température <13°C (et jamais le matin) lorsque les ouvrières sont dans la ruche ou lorsque les conditions climatiques ne sont pas favorables à l'activité des abeilles, ceci afin de les préserver ainsi que les autres auxiliaires des cultures potentiellement exposés. 2. Attention, la mention « abeille » sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le produit est inoffensif pour les abeilles. Cette mention « abeille » rappelle que, appliqué dans certaines conditions, le produit a une toxicité moindre pour les abeilles mais reste potentiellement dangereux. 3. Il est formellement interdit de mélanger pyréthrinoïdes et triazoles ou imidazoles. Si elles sont utilisées, ces familles de matières actives doivent être appliquées à 24 heures d’intervalle en appliquant l’insecticide pyréthrinoïde en premier. 4. N’intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d’emploi associées à l’usage du produit, qui sont mentionnées sur la brochure technique (ou l’étiquette) livrée avec l’emballage du produit. 5. Lors de la pollinisation (prestation de service), de nombreuses ruches sont en place dans les vergers et les cultures légumières. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines ont un effet toxique pour les abeilles. Veiller à informer le voisinage de la présence de ruches. Pour en savoir plus : téléchargez la plaquette « Les abeilles butinent » et la note nationale BSV « Les abeilles, des alliées pour nos cultures : protégeons-les ! » sur les sites Internet partenaires du réseau d'épidémiosurveillance des cultures ou sur http://www.itsap.asso.fr/ Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à l'élaboration du Bulletin de santé du végétal Nouvelle-Aquitaine Pommier – Edition Nord Nouvelle-Aquitaine sont les suivantes : Arboriculteurs, Association des Croqueurs de pommes des Deux-Sèvres, Chambre d’agriculture de la Charente-Maritime, Fredon Poitou-Charentes, Jardin botanique de l'Université de Poitiers, Label Pom, Lycée Professionnel Agricole Régional de Montmorillon, Tech’Pom. Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre Régionale d'Agriculture Nouvelle-Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures. Celle-ci se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s'appuie le cas échéant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire). " Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère de l’Ecologie, avec l’appui financier de l’Agence Française de Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ". Bulletin de Santé du Végétal Nouvelle-Aquitaine / Edition Nord Nouvelle-Aquitaine Pommier – N°11 du 11 mai 2017 10/10