Stingting Secret Garden a démarré un programme de recherche. Pour ce faire nous employons des méthodes de la sociologie. En bref le travail porte sur une manière de comprendre quelle est l’attitude des personnes de culture musulmanes face à l’acceptation de l’homosexualité. Par ailleurs notre ambition et aussi de contribuer à la construction d’une « mémoire sociale ». Il s’agit donc aussi de produire un témoignage de notre travail et de notre présence dans cette communauté. Notre activité dépend de notre implication, mais celle-ci ne pourra pas durée éternellement. Ainsi désirons-nous laisser une trace de nos actions au présent pour de la sorte prétendre à une pérennité. Qu’est donc la sociologie et pourquoi utiliser ses méthodes? La sociologie est une discipline qui a trait à toute sorte de sujet. Cette discipline aide à comprendre pourquoi une situation devient « problématique ». Par exemple, nous voyons quotidiennement des « problèmes sociaux » décrits dans les manchettes des journaux. Toutes les informations circulant dans les médias ont une importance, mais comment en définir la pertinence, donc de quelles manières un évènement devient important ? Ce sont ainsi des questions auxquelles répond la sociologie. La sociologie donne des moyens de comprendre comment se forme « l’intérêt ». Dans un premier temps c’est un moyen de comprendre ce qui est à la base de ce que l’on considère spontanément comme « important ». Dans un second temps c’est aussi une méthode qui permet de se demander comment une situation peut être montée en épingle mais aussi si une « problématisation » quelconque est biaisée ou non, si elle contient tous les éléments nécessaires pour comprendre. Par exemple lorsque l’on parle de « l’émancipation des hommes » aux Pays-Bas, comment s’assure-t-on de savoir il s’agit d’un but ou d’un titre ? Si il s’agit d’un but quels en sont les points concrets de mise en place ? Et si il s’agit d’un titre, quelles situations ce dernier rend compte ? La sociologie est une science humaine qui donne une réponse à la question : pourquoi les gens font ce qu’ils font ? Ceci est une autre manière de considérer l’actuel car il ne s’agit pas de s’interroger sur “ce qu’il se passe” mais “comment se fait-il que ses choses se déroulent de cette manière et pas d’une autre”. Pour pouvoir se poser cette question il faut employer une méthodologie qui s’intéresse aux comportements collectifs. 1 Ceci est une brutale et rapide introduction au travail sociologique. Par ailleurs il faut préciser que la sociologie ne donne pas de « solution », seulement des moyens de comprendre une situation. Il s’agit donc d’une discipline démocratique en cela qu’elle propose au gens de trouver une solution ensemble et non pas de laisser « ceux qui savent » décider tout seul. Un point reformuler d’une manière scientifique peut être plus convainquant, cependant cela ne veut pas dire qu’un sociologue s’intéressant à la domination masculine peut prétendre à proposer un model politique. Il (ou elle) peut conseiller mais ne peut pas prendre un rôle de « patron » sur la base de ses compétence uniquement. A la fondation Secret Garden nous accordons de l’importance aux choix sexuel parmi les communautés musulmanes. Et ceci est aussi un sujet d’investissement de la sociologie. Les sociologues peuvent s’intéresser à la sociologie pour différentes raisons. Des activistes homosexuels ont investie cette science humaine et ont donc donné une impulsion certaine et contribué à développer de nouvelles visions. Mais des sociologues se sont aussi intéressés à ce sujet pensant ainsi mieux comprendre la fabrique des normes. Ceci ne veut pas dire que l’homosexualité est une nouvelle fabrique de normes en soi mais que ce sujet donne des moyens de s’interroger sur les processus d’exclusion. Donc nous pouvons aussi à partir de la situation des minorités comprendre la formation de la majorité. A Secret Garden nous désirons aussi participer à la formation des normes et pour ce faire nous employons des méthodes de la sociologie. Dans le cadre de ce travail nous voulons mener des interviews de sorte à savoir quel est le quotidien d’homosexuels musulmans ou de culture islamique. Quels sont leurs sentiments ? Que veulent-ils entreprendre en tant que homosexuels ? Points d’intérêts Du débat contemporain relatif à l’acceptation de l’homosexualité il y a bien un point dont nous sommes tous persuadé. L’homosexualité existe avec ou sans une acceptation collective et existera toujours. Cependant ce genre de conclusion ne nous apprend rien sur les formes que les homosexuelles choisissent pour se présenter. Ainsi le fait que l’homosexualité existe de tous temps et de tous lieux, ne nous informe pas suffisamment ce que c’est concrètement. Par exemple un Léonard De Vinci n’avait pas la même perception de son orientation sexuelle qu’un George Michael. Donc il n’en va pas seulement du fait de l’existence ou non de l’homosexualité mais des conditions d’existence. A contexte différent, différente homosexualité. George Michael, De Vinci mais encore Shakspear et Aristote avait la même 2 orientation sexuelle. Mais en même temps nous savons que pour chacune de ces figures avait une autre compréhension de l’homosexualité. A autres lieux, autres époques riment d’autres expressions ? Si il existe différentes dimensions dans l’homosexualité, existe-t-il donc différents modes d’acceptation de l’homosexualité ? La fondation Secret Garden tend vers la compréhension de toutes les dimensions de ce problème. Ceci se traduit par : -Premièrement, nous ne travaillons pas sur les origines de l’homosexualité et par exemple sur l’histoire de la relation entre l’homosexualité et la religion. Et ce pour une simple raison. Les moyens qui ont été créé pour comprendre l’identité homosexuelle sont limités. C’est-à-dire que dans la plus grande part des cas ces « cadres » sont stimulés par un fantasme d’une identité trans-individuelle. Motivé donc par une vision de l’homosexualité sur la base de l’hétérosexualité. Ainsi donc disparaît de cette manière la particularité de l’homosexualité. Ce fut principalement au 19° siècle que l’homosexualité à été pensé comme une inversion de l’hétérosexualité. Donc comme une orientation sexuelle qui « implique » de la « masculinité » ou de la « féminité ». En conclusion, les homosexuels sont considérés comme des hétérosexuels qui auraient un autre type de sexualité. De ce fait il est donc difficile d’avoir une perception de l’originalité de l’homosexualité au travers de ce type de perspective. Pour ne pas reproduire cette « instabilité fondamentale » dans la relation conceptuelle entre homo/hétéro, la fondation Secret Garden utilise une approche pragmatique et contextuelle. C’est l’histoire de vie des membres de notre public cible que nous privilégions sur ce que les gens pensent ou savent sur l’homosexualité. - Deuxièmement, une « identité » religieuse ou ethnique est le résultat d’une histoire et l’expression d’une mémoire. En aucun cas il ne s’agit de quelque chose qui a une existence en soi, indépendamment de tous contextes. Donc parlant d’identité, nous référons donc à une construction en contexte et non quelque chose de figé. Par exemple lorsque nous employons le terme « allochtone », nous employons en fait un euphémisme qui renvoie à « l’art de vivre » néerlandais. Il s’agit aussi d’une expression qui a une histoire et dans ce cas plus particulièrement avec l’immigration postcoloniale. Ainsi donc ce le terme renvoie à quelqu’un dont l’un des parents ou même lui-même serait né à l’étranger. Et par voie de conséquence un enfant adopté (qui donc n’a jamais été en contact avec son « pays » d’origine) peut être qualifié de « allochtone ». En d’autres lieux il ne viendrait à l’esprit de personne de qualifier 3 un enfant adopté de l’équivalent locale de « allochtone ». En France par exemple il n’y aurait que les utra-racistes qui seraient capables de soutenir ceci, cela ne veut pas dire qu’il en va de même en Hollande ; où justement des personnes peuvent de « bon droits » commettre de telles distinctions sans que ceci ait une teneure politique raciste quelconque. Ainsi donc nous voyons bien qu’ici aussi le contexte révèle toute sont importance et donc que la définition d’un « allochtone » est une construction et qu’elle n’est absolument pas le résultat d’un développement naturel. Cependant le débat néerlandais concernant la dimension fallacieuse de cette dichotomie allochtone/autochtone ici ne nous concerne pas. Ceci signifie simplement que c’est un moment dans le processus d’identification aux Pays-Bas. La fondation Secret Garden ne prend pas ici parti cependant cela ne nous empêche pas d’être conscient du caractère « non naturel » de ces catégories (allochtone et autochtone). Nous travaillons avec des « musulmans », des « arabes » ou des « gays », mais nous ne forçons pas ces personnes à se conformer à une conception ou une autre. La base de notre travail demeure donc les Droits Humains. Un autre point sur lequel nous insistons et ceci pour une raison simple : nous voulons changer les chose telles qu’elles sont et non telles que nous croyons qu’elles sont. De la sorte nous voulons dire que notre action prétend avoir une action sur la réalité et nous sur une hypothétique vérité. Notre ambition est d’atteindre les jeunes de « culture » musulmane ayant des « sentiments » homo/bisexuelle et transgenre ; de connecter ensemble pour ainsi pouvoir œuvrer vers les intérêts particulier. Nous sommes d’avis de dire que « l’homosexualité » existera contre toutes les restrictions. Nous ne travaillons donc pas à la « continuité » de l’homosexualité dans les sociétés islamiques. Notre travail a pour objet les conditions pour vivre ensemble pacifiquement. Pour ce faire nous devons ainsi savoir « ce qu’il se passe ». C’est donc pour cette raison que nous avons mis un programme de recherche en place. Ce dernier est une entreprise en soi mais elle est aussi ce qui va permettre à notre fondation de définir sa démarche et de la sorte aussi contribuer à donner un témoignage de notre époque à l’endroit de l’acceptation de l’homosexualité. Il est essentiel pour notre travail que nous pensions aux obstacles concernant l’acceptation de l’homosexualité et les raisons du refus. Vous voulez participer ? Contactez nous ! 4