Séminaire Dubreil. Algèbre et théorie des nombres M ICHEL M ENDÈS F RANCE La répartition modulo 1 de la suite xθn et les ensembles de Cantor Séminaire Dubreil. Algèbre et théorie des nombres, tome 18, no 2 (1964-1965), exp. no 22, p. 1-4 <http://www.numdam.org/item?id=SD_1964-1965__18_2_A3_0> © Séminaire Dubreil. Algèbre et théorie des nombres (Secrétariat mathématique, Paris), 1964-1965, tous droits réservés. L’accès aux archives de la collection « Séminaire Dubreil. Algèbre et théorie des nombres » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ Séminaire DUBREIL-PISOT (Algèbre et Théorie des année, 1964/65, 18e 22-01 nombres) n° 22 10 mai RÉPARTITION LA MODULO 1 DE LA SUITE 1965 x03B8n ET LES ENSEMBLES DE CANTOR par Michel exposé, Dans cet Les théorèmes Rappelons on de et Weyl Koksma. la définition d’une suite (R/Z)N élément de un o Si on dit que la suite Une famille de suites de la forme e fixé, les nombres x . (xOn) la suite [2]. Depuis, ces x > ans résultats lesquels pour plus tard, ont dimension de Hausdorff ont entrepris une = modulo 1 et 3té 0 > 1 ’. la mesure de est la famille des suites Dès 1916, WEYL démontre que équirépartie modulo 1 KOKSMA démontre que pour presque tous étant positif x modulo 1 pour presque tous les nombres précisés, et l’ensemble des et TAYLOR est mal une u couples fixé, e > (x ~ e) , équirépartie modula 1 , a donné lieu établissent dans [3] que l’ensemble des x , répartie (non équirépartie modulo 1 ) , a égale à 1 . Dans une autre direction, PISOT et SALEM étude détaillée de s couples (x 9 e) donnant lieu à une mauvai- répartition. 2. Nombres de Pisot-Vijayaraghavan (PV) . On appelle nombre PV conjugués par de on fait, un entier algébrique plus grand que 1 e autres que lui-même sont à l’intérieur du cercle unité désigne 8 9 wn 1 n’est pas ERDOS la suite 0 est équirépartie à de nombreux travaux. égale à (~l~ , [2]). particulièrement intéressantes la suite est modulo 1 . Soit et si elle est équirépartie où Vingt (0 , 1 ) , de sont tels que la suite qui se I est u (un) = (x03B8n) , étant 1 > équirépartie l’expression existe pour tout intervalle I, FRANCE rappelle les principaux résultats connus sur la répartition x03B8n modulo 1 , et on les complète par quelques remarqueso de la mite 1. MENDÈS S l’ensemble des nombres PV. Si x (xen) appartient au dont tous les (~7~ , ~8~ ) . corps On algébrique montre facilement que la suite est mal répartie (elle a, en nombre fini de points d’accumlations). La réciproque est vraie sous la forme suivante : Si x~ 0, nombre un cumulations gébrique de [7J, Dans est 6 nombre un algébrique plus grand que 1 , n’ait tel que la suite modulo 1, 6 [8Jo alors est e un nombre PV sera et nombre fini de appartient x points commode d’écrire un produit l’implication précédente soit corps al- au sous infini convergent . la forme équivalente $ produit infini convergent. un C(03B8) . 3 . L’ensemble de Cantor Certains des résultats précédents peuvent être complétés par l’introduction C~B~ . Si 6 est un nombre réel supérieur â ~ , C(e) l’ensemble de Cantor présente où ensemble groupe permet de la l’ensemble des nombres est : soit ~n parfait de munir Appelons soit 0, de xi C (8) de Haar ( Z/2 d’une de la forme : x 0 fait mesure corre propriété suivante: équirépartie modulo 1 est THEOREME 1. - Soit Si pour tout converge, alors e > a [5] : 2 . entier k ~ 0 , ~’ ~8 ) x = (0 - 1) En e C (S ), (nécessairement singulière), image positive On démontre alors le résultat suivant (1 ) spondre la (xen) re- (Z/2Z)N . sur alors que la suite 1 de Il est facile de voir que cet ensemble est un nulle. La surjection, qui à l’élément e: = (e ) du mesure { (0 ) , ( mesure d’ac- donne la caractérisation suivante : on soit Il qu’un et s’il existe lieu . la série " ". B.1-presque tous les x sont tels (2) série £ La presque tous les vraie pour D’après précédent 6 série £ est de sorte que 8 > 1 , 2 . de l’ensemble diverge donne donc ne nous > (1 ) la caractérisation alors la E S , e converge pour presque tous les entier un pour S, il est bien évident que si k ~ 0 e ES. Une renseignement lorsque aucun moins. Le théorème au étude parti- culière s’impose donc. On montre alors le résultat THÉORÈME Plus 2. - Si précisément, suivant [5] 1 8 > 2 et alors la -presque tous les x propriété n’ a pas lieu. sont tels que la suite est mal répartie.. On x e peut C (8 ) traire demander se si, tels que la suite si 9 )z) -~ ~ > est 2 est un a dans le cas général. Cependant, sont à l’intérieur du cercle lieu. Ceci se produit en particulier si théorème qui découle immédiatement d’un résultat de SALEM et 3 . - Si e e>2 tel que, pour tout avant d’énoncer est un est dense dans C(e) , e S , 6 et un polynôme réel. C(8~ , qu’il et que sa nombres la entier x algébrique 03BB ~ 0 soit mal répartie. [t] introduisons des notations : (resp. fractionnaire) On démontre que a un la suite résultat, entière du nombre réel t . de la forme E(e) est contenu dans puissance du continu dans toute portion non vide dimension de Hausdorff est nulle. THÉORÈME 4. - Si 03B8 ~ S et x ~ façon plus il existe alors x e dernier (resp. (t) ) désigne la partie E(e) représente l’ensemble des a une problème conjugués nombre PV dont tous les un aussi du corps de De au con- [9] : THÉORÈME Enfin, ce l’implication précédente unité quadratique de S . une ZYGMUND résoudre su alors Signalons de nombres l’implication est vraie. Nous n’avons pas 6 hypothèses du théorème, il existe des soit équirépartie modulo 1 , ou si les sous E(e) , l’adhérence dimension de Hausdorff nulle alors la suite A(x) de l’ensemble (voir [5]). est mal des oints répartie. nE!, 22-04 qui précèdent constituent Ce théorème et les remarques q (._.,.... ~ > 1) , > généralisation des [6]. résultats obtenus dans Remarque. - On sait une que l’ensemble des n’est pas équirépartie chaque intervalle (voir [4] par lesquels x, pour modulo exemple). 1, a la Le théorème 4 la suite puissance précise ce (x03BBn) , du continu sur résultat dans ensemble de qu’il permet de construire effectivement points x, ayant la puissance du continu sur chaque intervalle et que soit mal le cas e B = en ce sens un tel répartie. BIBLIOGRAPHIE [1] CASSELS (J. W. S.). - An introduction to Cambridge, University Press, 1957 Physics, 45). (Jean). - Equirépartition diophantine approximation. - (Cambridge Tracts in Mathematics and ma- thematical [2] CHAUVINEAU et équirépartition Séminaire Delange-Pisot : Théorie des nombres, t. 3, [3] ERDÖS (P.) and TAYLOR uniforme 1961/62, modulo n° 1, 7, 35 p. (S. J.). - On the set of points of convergence of a laand the equidistribution properties of related series cunary trigonometric sequences, Proc. London math. Soc., t. 7, 1957, p. 598-615. [4] MÉLA (Jean-François). points exceptionnel, [5] [6] [7] Suites lacunaires de Sidon, ensembles propres et Ann. Inst. Fourier, Grenoble, t. 14, 1964, p. 533-538. la répartition remarques (Michel). - Quelques , Séminaire Delange-Pisot : Théorie des nombres, MENDÈS FRANCE la suite x03B8p n° 11, 9 p. sur modulo 1 t. MENDES FRANCE (Michel). - Un ensemble de nombres non normaux, Séminaire Dubreil-Pisot : Algèbre et théorie des nombres, t. 18, 1964/65, n° 2, PISOT (Charles). - La répartition Annali Scuola di Pisa, t. module 1 et les nombres 7, 1938, p. 205-248. [8] PISOT (Charles). - Répartition modulo 1 bres réels, Comment. math. Helvet., t. [9] SALEM Sc. (R.) 6 p. algébriques, des puissances successives des 19, 1946/47, p. 153-160. et ZYGMUND (A.). - Sur un théorème de Paris, t. 240, 1955, p. 2040-2042. de 6, 1964/65, Pjateckij-0160apiro, nom- C. R. Acad.