} } } } } } 1. d’expliciter le rôle de la famille et de l’école dans le processus de socialisation et de construction identitaire ; 2. de définir et d’utiliser dans l’analyse de problématiques relevant du travail socio- éducatif des concepts tels que : 2.1 valeurs, cultures, sociétés, 2.2 groupes sociaux, contrôle social, agents sociaux, milieu social, appartenance sociale; 3. d’analyser la notion de "sociétés" en tant que lieu d'exercice du droit plutôt que d'entrave à la liberté ; 4. de poser une réflexion sur le rôle et la fonction de l’éducateur dans ces matières. Pour atteindre le seuil de réussite, au travers d’épreuves écrites et/ou orales, l’étudiant sera capable, tout en respectant les consignes relatives à l’utilisation de la langue française : ♦ de définir, d’utiliser ou d’illustrer des concepts et procédures relatifs à la sociologie qui fondent le champ conceptuel du travail socio-éducatif; ♦ d’analyser une situation professionnelle en utilisant ces concepts et procédures. Pour déterminer le degré de maîtrise, il sera tenu compte des critères suivants : ♦ le degré d’intégration des concepts, ♦ la précision de l’analyse, ♦ la capacité à faire des liens entre les différentes activités d’apprentissage. 1.1 Définition } } La socialisation est le processus par lequel un individu apprend et intériorise les différents éléments de la culture de son groupe, ce qui lui permet de former sa propre personnalité sociale et de s’adapter au groupe dans lequel il vit. Il s’agit d’un processus : cela débute donc dès l’enfance et se poursuit durant la vie de l’individu. La petite enfance est la période la plus intense de la socialisation et se prolonge jusqu’à l’adolescence. Une fois cette période passée, l’adulte poursuit sa socialisation tout le reste de sa vie : premier emploi, mariage, naissance du premier enfant, changement d’emploi, promotion, déménagement, etc. 1.2 L’inné et l’acquis Les symboles, valeurs, normes et rôles ne sont pas innés mais acquis à travers la famille, l’école, les groupes sociaux, etc. } L’inné est l’ensemble des dispositions que l’homme possède à la naissance et qu’il n’a pas appris par la culture. Il s’agit de l’hérédité. Les facteurs biologiques ou génétiques sont d’une grande influence. } L’acquis est tout ce que la société transmet à l’individu au cours de son existence. Ce sont alors les facteurs culturels et environnementaux qui influencent les comportements des individus. L’individu va agir en fonction de stimulations. } Ainsi, l’homme ne naît pas social, il le devient. L’ Inné } Hérédité } Nature L’Acquis } Éducation } Formation } 1.3 Le but de la socialisation Le but de la socialisation est la cohésion du groupe et celle ci passe par l’adaptation de l’individu à la société dans laquelle il vit. Cela se fait à plusieurs niveaux : } AU NIVEAU BIOLOGIQUE : UNE PERSONNE SOCIALISÉE DANS UN CERTAIN MILIEU VA DÉVELOPPER DES BESOINS PHYSIOLOGIQUES SPÉCIFIQUES. NOTRE CORPS EST DÉTERMINÉ PAR NOTRE CULTURE } AU NIVEAU AFFECTIF : LES HUMAINS ONT TOUS UN RÉPERTOIRE D’AFFECTS IDENTIQUE MAIS CE QUI VA CHANGER, CE SONT LES MODALITÉS D’EXPRESSION DE CES ÉMOTIONS : CERTAINES CULTURES VONT ENCOURAGER L’EXPRESSION DES ÉMOTIONS, D’AUTRES NON. } AU NIVEAU COGNITIF : C’EST LA SOCIALISATION QUI NOUS FOURNIT NOS CATÉGORIES MENTALES FONDAMENTALES. QU’ON AIT CHAUD OU FROID, QUE CE SOIT BEAU OU LAID. } Une fois socialisé, une fois que les modèles seront assimilés, l’individu aura alors un comportement « normal » qui lui permettra d’être intégré facilement dans le groupe social auquel il appartient. Le groupe ne devra pas faire pression sur lui, l’individu se sentira libre alors que son action a été sculpté de la socialisation. 1.4 Les agents de socialisation On distingue traditionnellement deux grands agents de socialisation: } Les agents de socialisation primaire, qui s'opère essentiellement durant l'enfance et l'adolescence grâce à la famille, à l’école. Elle éduque, transmet des règles de conduite et enseigne des connaissances et des savoirs-faire. } Les agents de socialisation secondaire : a pour fonction d’adapter un être "déjà social" à une situation bien particulière. } Exemples : l'entreprise est un agent de socialisation secondaire (promotion, licenciement...). } Le groupe des pairs (plongée, équipe de basket). L'adhésion à un club suppose l'apprentissage de règles de conduite 1.4.1 Les agents de socialisation primaires A. La famille La famille est une institution fondamentale dans le processus de socialisation des enfants. En effet, elle intervient en premier et la socialisation se fait dans une dimension affective. La famille transmet des normes et de valeurs : l’enfant apprend et intériorise les règles de vie élémentaires, le langage, les rôles masculins et féminins, l’hygiène, la politesse, etc. La famille va filtrer les expériences de l’enfant et lui indiquer ce qui est bon ou pas. La famille va socialiser l’enfant par 2 moyens : PAR INTERACTION/COOPÉRATION PAR CONTRAINTE La famille est un outil de reproduction sociale puisque les normes et les valeurs sont transmises d’une génération à l’autre. Il existe une socialisation différente entre les filles et les garçons. On parlera de socialisation différenciée selon le sexe. } Ainsi, les interactions entre la mère et le bébé seront influencées par le sexe de l’enfant. Les stimulations ne seront pas les mêmes. Par exemple, la fille sera amenée à rester à la maison, à aider la mère, à rester calme, etc. alors que les garçons seront amenés à développer davantage leurs capacités motrices (sport, etc.). Nous pouvons aussi remarquer que les jouets seront différents pour les garçons (personnages guerriers, super-héros, camions, etc.) et les filles (poupées, ustensiles de cuisine et de ménage, etc.) Il est à noter que le milieu social des familles influence leurs attitudes en matière de socialisation. Les familles des milieux populaires privilégieront les relations à l’intérieur de la famille alors que les familles de cadres seront plus centrées sur les échanges avec l’extérieur, avec l’environnement social. } De plus, il ne faut pas oublier que de nombreuses familles sont monoparentale et la différenciation des sexes peut parfois être plus floue : la femme élevant seule son enfant doit jouer le rôle de la mère (tendresse) et du père (autorité) à la fois. B. L’école } L’école est un agent de socialisation important. Elle éduque, transmet des règles de conduite et enseigne des connaissances, des savoir-faire et es savoirs être. } Son rôle a augmenté au 20ème siècle grâce à l’accroissement de la scolarisation et la prolongation de la scolarité obligatoire. De plus, elle est devenue gratuite.Son rôle s’est encore renforcé avec l’allongement de la durée des études. En plus des apports de la famille, l’école va permettre d’acquérir la notion de citoyenneté. } La socialisation par l’observation et l’imitation } } } L’enfant apprend en observant les conduites des adultes, en les imitant et en les reproduisant. Cependant, il ne va pas tout imiter. Il ne fait pas qu’assimiler ce qu’il reçoit de son environnement : il réfléchit, il intègre, il donne du sens à ce qu’il perçoit de la vie adulte ; L’enfant a d’autant plus de chances de s’identifier à l’adulte et à reproduire les comportements souhaités s’il s’est établi une relation affective avec la personne de référence. Dans le cas contraire, le risque de rejet est important. La socialisation par l’expérimentation } Lorsque l’enfant est confronté à une nouvelle situation (par exemple un jeu), il va faire des essais pour tester son comportement et se corrigera en fonction des erreurs, pour progresser. 1.4.2 Les agents de socialisation secondaire } A. } } } Ils ont pour fonction d’adapter un être « déjà social » à une situation bien particulière. Les pairs La socialisation par la famille et l’école est dite verticale, celle entre pairs est horizontale : elle s’effectue entre individus du même âge. Le contact avec des amis, voisins ou personnes ayant le même statut ou la même activité permet de se socialiser. La scolarisation et l’essor des nouvelles technologies contribuent à une nouvelle forme de socialisation. Les blogs, forums, messageries, etc. permettent de nouvelles interactions entre les individus. Cela nous amène à l’idée que les médias sont aussi des socialisateurs. B. Les médias } } Les médias, notamment la télévision et internet, deviennent une source principale de socialisation. Les médias n’agissent pas seuls mais dans un contexte social et culturel. Face à la télévision, les familles n’ont pas toutes la même attitude. Il y a parfois une utilisation sélective et contrôlée. C. Les autres agents de socialisation } } } } } Il existe de nombreux autres agents de socialisation tels que l’entreprise, les associations, les clubs de sport, l’Eglise, les communautés, les partis politiques, les syndicats, la prison, etc. L’Eglise a perdu de son importance en tant qu’agent de socialisation. Par la suite, l’expérience pourra aussi amener un individu adulte à les modifier : les voyages, etc. Le choix du conjoint, ne se fait pas par hasard. On va choisir son conjoint au sein de groupes sociaux proches du sien. En effet, du fait de son milieu social d’origine, on fréquente des lieux spécifiques où la probabilité est forte de rencontrer des personnes issues du même milieu ou d’un milieu proche. Cependant, il apparaît difficile de déterminer si ce comportement est délibéré et conscient ou est inconscient. Ensuite, le jugement amoureux est influencé par les agents de primaire. Ainsi, lors du choix du conjoint, nous sommes attirés par des personnes avec qui nous avons des points communs, qui ont des qualités que nous valorisons. Le milieu professionnel est aussi un lieu de socialisation secondaire : on y apprend des normes et valeurs, des attitudes et comportements parfois propres à notre famille. . 2.1 Valeurs, cultures, sociétés, Nos actions sont guidées par les normes et les valeurs que nous avons intégrées par socialisation. 2.1.1 Les normes Les normes sont des principes ou des modèles de conduite propres à un groupe social ou à une société. Toute conduite observable et mesurable (usages, modes de vie, mœurs, coutumes, etc.), fréquemment répétée, partagée par un groupe ou par un grand nombre de personnes appartenant à une société traduit l’existence d’une norme sociale. Ce sont des règles qui régissent l’action des individus à l’intérieur des sociétés. Il est impossible de vivre en société sans règles (code de la route, etc.). Il y a des règles fixées à l’avance (lois, procédures, etc.) et du « nondit ». Ainsi, il y a des règles qui sont écrites, on dira qu’elles sont explicites. Il y a également des règles non écrites, que l’on dira implicites. } Le groupe jugera si le comportement de ses membres est conforme à l’ensemble des comportements du groupe et est donc dans la norme. } } } } Si le comportement est conforme), le groupe récompensera le membre officiellement (par exemple : par un brevet, une coupe, une médaille, etc.) ou, la plupart du temps, de manière informelle, non officielle (un sourire, de l’affection, etc.) => Exemples de récompenses formelles et informelles : ……………………………….. Si le comportement n’est pas conforme et que les normes ne sont pas respectées (on parlera de déviance, ou d’anticonformisme), le groupe exprimera au membre sa désapprobation et sanctionnera. Cette sanction peut être formelle (une remarque verbale) ou, le plus souvent, informelle (silences, rejet, exclusion du groupe, indifférences etc.) 2.1.2 Les valeurs } } } } } } } } Les valeurs sont des idéaux collectifs qui sont capables d’orienter nos propres actions (par exemple, dans notre société : la liberté, le travail, l’égalité, l’amour, etc.). =>Est-ce partout le même ? Y a-t-il d’autres valeurs dans le monde ? Nos valeurs nous sont imposées, ordonnées. Elles sont porteuses d’une vision du monde. Ces valeurs donnent un sens à ce que l’on fait. Exemples : ………………………………………………………………………… ……. Les valeurs sont donc des manières d’être ou d’agir qu’un groupe reconnaît comme idéales. Elles servent de critères de référence, d’appréciation et de jugement. Elles portent sur les conceptions du bon, du juste, du beau, du vrai. Elles se manifestent dans les actes et conduites. Les valeurs participent donc à nos actions dans la mesure où elles donnent aux normes leur légitimité (on a le droit d’obéir à ces normes). Par exemple, se serrer la main n’a aucun sens en dehors de la politesse (serrer la main = norme et politesse = valeur). } 2.2 Groupes sociaux, contrôle social, agents sociaux, milieu social, appartenance sociale; 2.2.1 Le groupe d’appartenance et le groupe de référence } Groupe d’appartenance : groupe auquel l’individu appartient, origine sociale. } Groupe de référence : groupe auquel un individu souhaite appartenir, destinée sociale visée par l’individu. } Bien que, dans la majeure partie des cas, groupes d’appartenance et de référence se confondent, il existe des cas très divers de non superposition du groupe d’appartenance et du groupe de référence. On peut prendre l’exemple des populations issues de l’immigration : leur culture personnelle va être transformée en contact avec la culture du pays d’accueil, que la culture familiale d’origine se trouve décalée par rapport à la culture de référence du groupe d’amis, du groupe de pairs. 2.2.2 Lois sur la dynamique des groupes sociaux 1. Les groupes ont tendance à durer } } } Le groupe offre un certain nombre d’avantages à ses membres. La force sociale et les avantages qu’elle procure aux individus font que le groupe peut survivre et persister alors que ses objectifs sont dépassés ou ont disparu. La survie du groupe passe par l’affirmation de son existence et de son unicité à travers des signes et des symboles. Ces symboles peuvent être de toute nature : actes significatifs, vêtements, objets, attachement à des valeurs, à certaines croyances/idéaux, etc. et peuvent être absolument absurdes, du moment qu’ils accusent l’existence et les caractères du groupe à des fins internes (pour les membres du groupe) et, parfois, à des fins externes. L’attachement aux symboles se fait surtout sentir en période de menace pour l’existence du groupe. 2. Les groupes ont tendance à croître naturellement et à vouloir augmenter leur force sociale } } Cette tendance va se traduire généralement par une tendance à grandir numériquement. Dans certains groupes très structurés, les nouveaux venus peuvent paraître gênants ou dangereux donc on va privilégier la fermeture comme le moyen de maintenir intacte la force sociale du groupe. 3. Quand un groupe dure et croît, il tend à se structurer, à s’organiser } } } On va organiser les phénomènes de complémentarité au sein du groupe : les rapports sociaux se fixent, se cristallisent et la fonction dévolue aux « termes communs » se précise. Il y a émergence de leaders qui concentrent certains rôles en un noyau du groupe. Le leadership est l’ensemble des activités et des communications par lesquelles un individu exerce une influence sur les comportements d’un groupe Il existe différents styles de leadership : le style va dépendre de la priorité à la considération et à l’initiative : § il y a le style autoritaire (centré sur la tâche, le leader prend les décisions, répartit les rôles), § le style démocratique (centré sur les relations humaines, il y aura discussions, négociations) § le laisser-aller (le leader n’intervient pas, ne participe pas). 4. Quand un groupe croît, la structure tend à se solidifier } Il y aura une spécialisation des rôles et des attributions. Les fonctions administratives vont alors se multiplier également car elles permettent de gérer le groupe. 2.2.3 Le groupe et l’adolescent. Le groupe permet à l’adolescent de décharger ses tensions et ses pulsions agressives sans se sentir responsable et sans trop s’interroger sur ses actes. En milieu scolaire, l'opposition, ou la révolte, exprimée à l'égard d'un enseignant, d'un éducateur ou d'un adulte, perd sa charge de culpabilité quand elle s’exprime en groupe. } } Le groupe permet à l'adolescent de transgresser puis d'évaluer les conséquences de ses actes sans honte, ni regrets. Il peut ainsi amplifier les attitudes et les conduites excessives de cet âge ou devenir véritablement un lieu de refuge pour l'adolescent. Le groupe répond à son besoin d’être accepté et reconnu par les autres avec les risques que cela comprend s’il ne vit cette reconnaissance que dans son groupe. 24 Comment se comporter lorsque vous êtes en difficulté face à un groupe. } } } Soyez attentif à vos émotions, réactions, paroles et pensées automatiques avant, et généralisation du groupe : Repérez vos représentations du groupe. Essayez de les faire évoluer si elles sont productrices de tension; ne soyez pas vous même , producteur de tensions. Tentez de percevoir et de modifier vos réactions négatives, vos jugements, l'ironie, les moqueries, votre agressivité... Pensez que vous avez un groupe devant vous et pas seulement une somme d'individualités : - observez le groupe et décodez ses différentes manières de tester votre autorité, d'interroger la relation avec vous; - attirez l'attention des jeunes sur le sens de leurs conduites. Adressez-vous au groupe en général; - face au groupe, ne recherchez pas les fautifs. Ne prenez pas le risque d'en faire des boucs émissaires ou des héros aux yeux des autres; - au contraire, établissez ensuite avec eux des relations individuelles pour les aider à réfléchir sur le sens de leurs attitudes dans le groupe; - ne vous laissez gagner ni par la démission, ni par l'abandon, ni par la rigidité. 25 } } } } Dans le cadre scolaire, ne vous laissez pas déstabiliser par les attitudes adolescentes qui vous paraissent incompréhensibles (élèves venant en classe sans aucun matériel scolaire, refus de se mettre au travail, ...) : - ne travaillez pas seul mais élaborez, avec vos collègues et l'administration de l'établissement, des stratégies communes; ne vous laissez pas envahir par la colère, ni surprendre par ces comportements. Au contraire, surprenez vos élèves par votre calme, l'intérêt que vous leur portez, par vos propres conduites (au lieu de crier, d'être mal à l'aise, de menacer de sanctions une classe qui refuse de travailler, asseyezvous tranquillement à votre bureau, regardez-les attentivement les uns après les autres; ou annoncezleur que vous, vous êtes là pour travailler, mettez en parole ce qui se passe ici et maintenant en associant cette description à des questions : « Où voulez-vous en venir ? Que voulez-vous démontrer de cette manière ?... »; - faites travailler vos élèves sur leurs représentations sociales inadéquates. Certains élèves ne savent pas ce que veut dire « travailler, réfléchir, attendre, faire des efforts, vivre dans un groupe, penser aux autres... ». De manière très concrète, mettez au jour, pour vos élèves, les savoir-faire et savoir-être nécessaires pour vivre à l'école ; savoirs différents de ceux qu'ils pratiquent en dehors de l'école. 26 En conclusion: } Communiquer avec l’adolescent ne peu être basé que sur le respect du Jeune comme personne humaine digne d'intérêt, leur offrir un cadre éducatif qui pourra les responsabiliser. } Selon les paroles de Bruno Humbeeck: « l’adulte doit être contenant » c’est-à-dire un adulte de référence durant leur adolescence. } Cette communication ne préconise ni le laxisme ni l'autoritarisme mais un dialogue « autoritatif ». qui renvoie aux notions de frontières, de règles, de limites, de normes ou encore d'interdits, ou de repères… D. Baumrind (1971) distingue trois styles d'éducation : } ◦ le style autoritaire; conduites éducatives rigides, agressives, autoritaires, qui, s'imposant par la force et n'étant jamais discutées, sont perçues par les adolescents dans le registre de la violence et sont productrices de violences en retour. ◦ le style permissif; l'indifférence des adultes qui les placent à l'abri des situations difficiles et des conflits avec les adolescents, mais qui produisent sur les jeunes désarroi et sentiment d'abandon, ou les poussent à commettre des actes agressifs pour attirer l'attention des adultes sur eux ◦ le style « autoritatif », favorisant les échanges, expliquant les raisons, mais utilisant aussi l'autorité quand c'est nécessaire. } En bref, demander le respect à l’adolescent , c’est lui donner et lui monter ce que l’on attend de lui, en lui montrant l’exemple par nos comportement. 27 3.1 Droits et liberté. Cour Européenne des droits de l’homme Notre société a instauré une charte des droit de l’homme afin que notre société soit un lieu d’exercice du droit et non une entrave à la liberté. La Cour européenne des droits de l’homme est chargée de veiller au respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans notre société. Titre I - Droits et libertés Article 2 - Droit à la vie 1. Le droit de toute personne à la vie est protégé par la loi. Article 3 - Interdiction de la torture Nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants. Article 4 - Interdiction de l'esclavage et du travail forcé 1. Nul ne peut être tenu en esclavage ni en servitude. 2. Nul ne peut être astreint à accomplir un travail forcé ou obligatoire. Article 5 - Droit à la liberté et à la sûreté 1. Toute personne a droit à la liberté et à la sûreté. Nul ne peut être privé de sa liberté, sauf dans les cas suivants et selon les voies légales: a. s'il est détenu régulièrement après condamnation par un tribunal compétent; Article 6 - Droit à un procès équitable 1. Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement, publiquement et dans un délai raisonnable, par un tribunal indépendant et impartial Article 7 - Pas de peine sans loi 1. Nul ne peut être condamné pour une action ou une omission qui, au moment où elle a été commise, ne constituait pas une infraction d'après le droit national ou international. Article 8 - Droit au respect de la vie privée et familiale 1. Toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance. Article 9 - Liberté de pensée, de conscience et de religion 1. Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, } } } } } } } Article 9 - Liberté de pensée, de conscience et de religion 1. Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, Article 10 - Liberté d'expression 1. Toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations. Article 11 - Liberté de réunion et d'association 1. Toute personne a droit à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d'association, y compris le droit de fonder avec d'autres des syndicats et de s'affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts. Article 12 - Droit au mariage Article 13 - Droit à un recours effectif Toute personne dont les droits et libertés reconnus dans la présente Convention ont été violés, a droit à l'octroi d'un recours effectif devant une instance nationale, Article 14 - Interdiction de discrimination La jouissance des droits et libertés reconnus dans la présente Convention doit être assurée, sans distinction aucune, fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, la langue, la religion, les opinions politiques ou toutes autres opinions. Article 15 - Dérogation en cas d'état d'urgence 1. En cas de guerre ou en cas d'autre danger public menaçant la vie de la nation, toute Haute Partie contractante peut prendre des mesures dérogeant aux obligations prévues par la présente Convention, dans la stricte mesure où la situation l'exige et à la condition que ces mesures ne soient pas en contradiction avec les autres obligations découlant du droit international. Pour l’éducateur spécialisé les lieux d’interventions sont multiples. Ø soit dans des établissements publics ou privé Ø soit dans le secteur de la prévention et en milieu ouvert Il concourt à l’éducation d’enfants et d’adolescents ou au soutien d’adultes présentant des déficiences psychiques ou des troubles du comportement, ou en difficulté en liaison et en collaboration avec tous ceux qui participent à l’action éducative et sociale Il apporte aux familles en difficulté un soutien éducatif. } Il est appelé en conséquence, à vivre chaque jour avec les jeunes qui lui sont confiés ou à les rencontrer dans leur milieu de vie. } Il doit s’adapter à toutes les formes de handicaps, à toutes les variétés de situation et aide à l’insertion sociale des individus et groupes en difficulté. } varient selon l’établissement où il travaille Ø En internat Ø En externat ou semi-internat : Ø En foyer : Ø En milieu ouvert et dans le secteur de la prévention, Ø Les centres de travail protégé Ø Les centres d’hébergement et de réadaptation sociale : 1) repérer les éléments constitutifs d’un potentiel dossier de prise en charge éducative : • éléments cliniques ou comportementaux • les éléments familiaux 2)définir le rôle de l’éducateur dans cette situation 3)définir la fonction de l’éducateur dans cette situation 4)comment orienteriez-vous la prise en charge de cette situation ? Définir, utiliser et illustrer des concepts et procédures relatifs à la sociologie par une analyse d’une situation professionnelle en utilisant ces concepts relatif à la sociologie: 1. Décrire l’institution ou une situation relative au travail socio-éducatif dans laquelle se trouve un individu. /20 2. Décrire les agents de socialisation qui ont fait que cet individu a appris et intérioriser les différents éléments de la culture de son groupe: Définir quels sont les agents de socialisation primaire et secondaire. /20 3. Définir le groupe d’appartenance et le groupe de référence : sont ils semblables? ou bien l’individus appartient à un groupe de référence diamétralement opposé à son groupe d’appartenance. /20 4. Illustrez quelles sont les normes et les valeurs des groupes d’appartenance et de référence auquels appartient cet individus? /20 5. Réfléchissez sur le rôle et la fonction de l’éducateur dans une telle situation. /20 } Questions à poser du travail socio-éducatif } - Quel est le milieu socio-éducatif ? (institution, école, ...) - De quelles origines sont les parents ? (profession, pays, culture, ...) - Quels sont les principes philosophiques des parents? (religion, ...) - A-t-il des frères et soeurs, la constitution familiale ? - Quel est le parcours scolaire de la personne, des parents ? - Quelles activités la personne à t-elle adhéré ? - Quel est l'occupation professionnel ? - Quel est votre cercle d'amis ?