2. Décrire les agents de socialisation

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1. d’expliciter le rôle de la famille et de l’école dans le processus de
socialisation et de construction identitaire ;
2. de définir et d’utiliser dans l’analyse de problématiques relevant du
travail socio- éducatif des concepts tels que :
–  2.1 valeurs, cultures, sociétés,
–  2.2 groupes sociaux, contrôle social, agents sociaux, milieu social,
appartenance sociale;
3. d’analyser la notion de "sociétés" en tant que lieu d'exercice du droit
plutôt que d'entrave à la liberté ;
4. de poser une réflexion sur le rôle et la fonction de l’éducateur dans ces
matières.
Pour atteindre le seuil de réussite, au travers d’épreuves écrites et/ou orales,
l’étudiant sera capable, tout en respectant les consignes relatives à
l’utilisation de la langue française :
♦ de définir, d’utiliser ou d’illustrer des concepts et procédures relatifs à la
sociologie qui fondent le champ conceptuel du travail socio-éducatif;
♦ d’analyser une situation professionnelle en utilisant ces concepts et
procédures.
Pour déterminer le degré de maîtrise, il sera tenu compte des critères suivants :
♦ le degré d’intégration des concepts,
♦ la précision de l’analyse,
♦ la capacité à faire des liens entre les différentes activités d’apprentissage.
1.1 Définition
} 
} 
La socialisation est le processus par lequel un individu apprend et
intériorise les différents éléments de la culture de son groupe, ce qui lui
permet de former sa propre personnalité sociale et de s’adapter au
groupe dans lequel il vit.
Il s’agit d’un processus : cela débute donc dès l’enfance et se poursuit
durant la vie de l’individu. La petite enfance est la période la plus
intense de la socialisation et se prolonge jusqu’à l’adolescence. Une fois
cette période passée, l’adulte poursuit sa socialisation tout le reste de sa
vie : premier emploi, mariage, naissance du premier enfant, changement
d’emploi, promotion, déménagement, etc.
1.2 L’inné et l’acquis
Les symboles, valeurs, normes et rôles ne sont pas innés mais acquis à
travers la famille, l’école, les groupes sociaux, etc.
}  L’inné est l’ensemble des dispositions que l’homme possède à la naissance
et qu’il n’a pas appris par la culture. Il s’agit de l’hérédité. Les facteurs
biologiques ou génétiques sont d’une grande influence.
}  L’acquis est tout ce que la société transmet à l’individu au cours de son
existence. Ce sont alors les facteurs culturels et environnementaux qui
influencent les comportements des individus. L’individu va agir en
fonction de stimulations.
}  Ainsi, l’homme ne naît pas social, il le devient.
L’ Inné
}  Hérédité
}  Nature
L’Acquis
}  Éducation
}  Formation
} 
1.3 Le but de la socialisation
Le but de la socialisation est la cohésion du groupe et celle ci passe par
l’adaptation de l’individu à la société dans laquelle il vit. Cela se fait à
plusieurs niveaux :
} 
AU NIVEAU BIOLOGIQUE : UNE PERSONNE SOCIALISÉE DANS UN
CERTAIN MILIEU VA DÉVELOPPER DES BESOINS PHYSIOLOGIQUES
SPÉCIFIQUES. NOTRE CORPS EST DÉTERMINÉ PAR NOTRE CULTURE
} 
AU NIVEAU AFFECTIF : LES HUMAINS ONT TOUS UN RÉPERTOIRE
D’AFFECTS IDENTIQUE MAIS CE QUI VA CHANGER, CE SONT LES
MODALITÉS D’EXPRESSION DE CES ÉMOTIONS : CERTAINES
CULTURES VONT ENCOURAGER L’EXPRESSION DES ÉMOTIONS,
D’AUTRES NON.
} 
AU NIVEAU COGNITIF : C’EST LA SOCIALISATION QUI NOUS FOURNIT
NOS CATÉGORIES MENTALES FONDAMENTALES. QU’ON AIT CHAUD
OU FROID, QUE CE SOIT BEAU OU LAID.
} 
Une fois socialisé, une fois que les modèles seront assimilés, l’individu
aura alors un comportement « normal » qui lui permettra d’être intégré
facilement dans le groupe social auquel il appartient. Le groupe ne devra
pas faire pression sur lui, l’individu se sentira libre alors que son action a
été sculpté de la socialisation.
1.4 Les agents de socialisation
On distingue traditionnellement deux grands agents de socialisation:
} 
Les agents de socialisation primaire, qui s'opère essentiellement durant
l'enfance et l'adolescence grâce à la famille, à l’école. Elle éduque,
transmet des règles de conduite et enseigne des connaissances et des
savoirs-faire.
} 
Les agents de socialisation secondaire : a pour fonction d’adapter un être
"déjà social" à une situation bien particulière.
} 
Exemples : l'entreprise est un agent de socialisation secondaire (promotion,
licenciement...).
} 
Le groupe des pairs (plongée, équipe de basket). L'adhésion à un club
suppose l'apprentissage de règles de conduite
1.4.1 Les agents de socialisation primaires
A. La famille
La famille est une institution fondamentale dans le processus de socialisation
des enfants. En effet, elle intervient en premier et la socialisation se fait dans
une dimension affective.
La famille transmet des normes et de valeurs : l’enfant apprend et intériorise
les règles de vie élémentaires, le langage, les rôles masculins et féminins,
l’hygiène, la politesse, etc.
La famille va filtrer les expériences de l’enfant et lui indiquer ce qui est bon
ou pas.
La famille va socialiser l’enfant par 2 moyens :
PAR INTERACTION/COOPÉRATION
PAR CONTRAINTE
La famille est un outil de reproduction sociale puisque les
normes et les valeurs sont transmises d’une génération à
l’autre.
Il existe une socialisation différente entre les filles et les
garçons. On parlera de socialisation différenciée selon le sexe.
}  Ainsi, les interactions entre la mère et le bébé seront
influencées par le sexe de l’enfant. Les stimulations ne
seront pas les mêmes. Par exemple, la fille sera amenée à
rester à la maison, à aider la mère, à rester calme, etc. alors
que les garçons seront amenés à développer davantage
leurs capacités motrices (sport, etc.). Nous pouvons aussi
remarquer que les jouets seront différents pour les garçons
(personnages guerriers, super-héros, camions, etc.) et les
filles (poupées, ustensiles de cuisine et de ménage, etc.) Il
est à noter que le milieu social des familles influence leurs
attitudes en matière de socialisation. Les familles des
milieux populaires privilégieront les relations à l’intérieur
de la famille alors que les familles de cadres seront plus
centrées sur les échanges avec l’extérieur, avec
l’environnement social.
} 
De plus, il ne faut pas oublier que de nombreuses familles sont
monoparentale et la différenciation des sexes peut parfois être plus
floue : la femme élevant seule son enfant doit jouer le rôle de la mère
(tendresse) et du père (autorité) à la fois.
B. L’école
} 
L’école est un agent de socialisation important. Elle éduque, transmet des
règles de conduite et enseigne des connaissances, des savoir-faire et es
savoirs être.
} 
Son rôle a augmenté au 20ème siècle grâce à l’accroissement de la
scolarisation et la prolongation de la scolarité obligatoire. De plus, elle est
devenue gratuite.Son rôle s’est encore renforcé avec l’allongement de la
durée des études.
En plus des apports de la famille, l’école va permettre d’acquérir la notion
de citoyenneté.
} 
La socialisation par l’observation et l’imitation
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} 
L’enfant apprend en observant les conduites des adultes, en les
imitant et en les reproduisant.
Cependant, il ne va pas tout imiter. Il ne fait pas qu’assimiler ce qu’il
reçoit de son environnement : il réfléchit, il intègre, il donne du sens
à ce qu’il perçoit de la vie adulte ;
L’enfant a d’autant plus de chances de s’identifier à l’adulte et à
reproduire les comportements souhaités s’il s’est établi une relation
affective avec la personne de référence. Dans le cas contraire, le
risque de rejet est important.
La socialisation par l’expérimentation
} 
Lorsque l’enfant est confronté à une nouvelle situation (par exemple
un jeu), il va faire des essais pour tester son comportement et se
corrigera en fonction des erreurs, pour progresser.
1.4.2 Les agents de socialisation secondaire
} 
A. 
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} 
Ils ont pour fonction d’adapter un être « déjà social » à une situation bien
particulière.
Les pairs
La socialisation par la famille et l’école est dite verticale, celle entre pairs
est horizontale : elle s’effectue entre individus du même âge.
Le contact avec des amis, voisins ou personnes ayant le même statut ou la
même activité permet de se socialiser.
La scolarisation et l’essor des nouvelles technologies contribuent à une
nouvelle forme de socialisation. Les blogs, forums, messageries, etc.
permettent de nouvelles interactions entre les individus. Cela nous amène à
l’idée que les médias sont aussi des socialisateurs.
B. Les médias
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Les médias, notamment la télévision et internet, deviennent une source
principale de socialisation.
Les médias n’agissent pas seuls mais dans un contexte social et culturel.
Face à la télévision, les familles n’ont pas toutes la même attitude. Il y a
parfois une utilisation sélective et contrôlée.
C. Les autres agents de socialisation
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Il existe de nombreux autres agents de socialisation tels que l’entreprise,
les associations, les clubs de sport, l’Eglise, les communautés, les partis
politiques, les syndicats, la prison, etc.
L’Eglise a perdu de son importance en tant qu’agent de socialisation.
Par la suite, l’expérience pourra aussi amener un individu adulte à les
modifier : les voyages, etc.
Le choix du conjoint, ne se fait pas par hasard. On va choisir son conjoint
au sein de groupes sociaux proches du sien. En effet, du fait de son milieu
social d’origine, on fréquente des lieux spécifiques où la probabilité est
forte de rencontrer des personnes issues du même milieu ou d’un milieu
proche. Cependant, il apparaît difficile de déterminer si ce comportement
est délibéré et conscient ou est inconscient. Ensuite, le jugement amoureux
est influencé par les agents de primaire. Ainsi, lors du choix du conjoint,
nous sommes attirés par des personnes avec qui nous avons des points
communs, qui ont des qualités que nous valorisons.
Le milieu professionnel est aussi un lieu de socialisation secondaire : on y
apprend des normes et valeurs, des attitudes et comportements parfois
propres à notre famille. .
2.1 Valeurs, cultures, sociétés,
Nos actions sont guidées par les normes et les valeurs que nous avons
intégrées par socialisation.
2.1.1 Les normes
Les normes sont des principes ou des modèles de conduite propres à un
groupe social ou à une société.
Toute conduite observable et mesurable (usages, modes de vie, mœurs,
coutumes, etc.), fréquemment répétée, partagée par un groupe ou par un grand
nombre de personnes appartenant à une société traduit l’existence d’une
norme sociale.
Ce sont des règles qui régissent l’action des individus à l’intérieur des
sociétés. Il est impossible de vivre en société sans règles (code de la route,
etc.). Il y a des règles fixées à l’avance (lois, procédures, etc.) et du « nondit ». Ainsi, il y a des règles qui sont écrites, on dira qu’elles sont explicites. Il
y a également des règles non écrites, que l’on dira implicites.
} 
Le groupe jugera si le comportement de ses membres est conforme à
l’ensemble des comportements du groupe et est donc dans la norme.
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} 
Si le comportement est conforme), le groupe récompensera le
membre officiellement (par exemple : par un brevet, une coupe, une
médaille, etc.) ou, la plupart du temps, de manière informelle, non
officielle (un sourire, de l’affection, etc.)
=> Exemples de récompenses formelles et informelles :
………………………………..
Si le comportement n’est pas conforme et que les normes ne sont
pas respectées (on parlera de déviance, ou d’anticonformisme), le
groupe exprimera au membre sa désapprobation et sanctionnera.
Cette sanction peut être formelle (une remarque verbale) ou, le plus
souvent, informelle (silences, rejet, exclusion du groupe,
indifférences etc.)
2.1.2 Les valeurs
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} 
Les valeurs sont des idéaux collectifs qui sont capables d’orienter nos
propres actions (par exemple, dans notre société : la liberté, le travail,
l’égalité, l’amour, etc.).
=>Est-ce partout le même ? Y a-t-il d’autres valeurs dans le monde ?
Nos valeurs nous sont imposées, ordonnées. Elles sont porteuses d’une
vision du monde. Ces valeurs donnent un sens à ce que l’on fait.
Exemples :
…………………………………………………………………………
…….
Les valeurs sont donc des manières d’être ou d’agir qu’un groupe
reconnaît comme idéales.
Elles servent de critères de référence, d’appréciation et de jugement.
Elles portent sur les conceptions du bon, du juste, du beau, du vrai.
Elles se manifestent dans les actes et conduites.
Les valeurs participent donc à nos actions dans la mesure où elles
donnent aux normes leur légitimité (on a le droit d’obéir à ces
normes). Par exemple, se serrer la main n’a aucun sens en dehors de la
politesse (serrer la main = norme et politesse = valeur).
} 
2.2 Groupes sociaux, contrôle social, agents sociaux, milieu social,
appartenance sociale;
2.2.1 Le groupe d’appartenance et le groupe de référence
} 
Groupe d’appartenance : groupe auquel l’individu appartient, origine sociale.
} 
Groupe de référence : groupe auquel un individu souhaite appartenir, destinée sociale
visée par l’individu.
} 
Bien que, dans la majeure partie des cas, groupes d’appartenance et de référence se
confondent, il existe des cas très divers de non superposition du groupe d’appartenance
et du groupe de référence. On peut prendre l’exemple des populations issues de
l’immigration : leur culture personnelle va être transformée en contact avec la culture du
pays d’accueil, que la culture familiale d’origine se trouve décalée par rapport à la
culture de référence du groupe d’amis, du groupe de pairs.
2.2.2 Lois sur la dynamique des groupes sociaux
1. Les groupes ont tendance à durer
} 
} 
} 
Le groupe offre un certain nombre d’avantages à ses membres. La force sociale et les
avantages qu’elle procure aux individus font que le groupe peut survivre et persister alors que
ses objectifs sont dépassés ou ont disparu.
La survie du groupe passe par l’affirmation de son existence et de son unicité à travers des
signes et des symboles.
Ces symboles peuvent être de toute nature : actes significatifs, vêtements, objets, attachement
à des valeurs, à certaines croyances/idéaux, etc. et peuvent être absolument absurdes, du
moment qu’ils accusent l’existence et les caractères du groupe à des fins internes (pour les
membres du groupe) et, parfois, à des fins externes. L’attachement aux symboles se fait
surtout sentir en période de menace pour l’existence du groupe.
2. Les groupes ont tendance à croître naturellement et à vouloir augmenter leur force sociale
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} 
Cette tendance va se traduire généralement par une tendance à grandir numériquement.
Dans certains groupes très structurés, les nouveaux venus peuvent paraître gênants ou dangereux
donc on va privilégier la fermeture comme le moyen de maintenir intacte la force sociale du
groupe.
3. Quand un groupe dure et croît, il tend à se structurer, à s’organiser
} 
} 
} 
On va organiser les phénomènes de complémentarité au sein du groupe : les rapports sociaux se
fixent, se cristallisent et la fonction dévolue aux « termes communs » se précise.
Il y a émergence de leaders qui concentrent certains rôles en un noyau du groupe. Le leadership
est l’ensemble des activités et des communications par lesquelles un individu exerce une influence
sur les comportements d’un groupe
Il existe différents styles de leadership : le style va dépendre de la priorité à la considération et à
l’initiative :
§ 
il y a le style autoritaire (centré sur la tâche, le leader prend les décisions, répartit les rôles),
§ 
le style démocratique (centré sur les relations humaines, il y aura discussions, négociations)
§ 
le laisser-aller (le leader n’intervient pas, ne participe pas).
4. Quand un groupe croît, la structure tend à se solidifier
} 
Il y aura une spécialisation des rôles et des attributions. Les fonctions administratives vont alors
se multiplier également car elles permettent de gérer le groupe.
2.2.3 Le groupe et l’adolescent.
Le groupe permet à l’adolescent de décharger ses tensions et ses pulsions agressives
sans se sentir responsable et sans trop s’interroger sur ses actes. En milieu scolaire,
l'opposition, ou la révolte, exprimée à l'égard d'un enseignant, d'un éducateur ou d'un
adulte, perd sa charge de culpabilité quand elle s’exprime en groupe.
} 
} 
Le groupe permet à l'adolescent de transgresser puis d'évaluer les conséquences de
ses actes sans honte, ni regrets. Il peut ainsi amplifier les attitudes et les conduites
excessives de cet âge ou devenir véritablement un lieu de refuge pour l'adolescent.
Le groupe répond à son besoin d’être accepté et reconnu par les autres avec les
risques que cela comprend s’il ne vit cette reconnaissance que dans son groupe.
24
Comment se comporter lorsque vous êtes en difficulté face à un groupe.
} 
} 
} 
Soyez attentif à vos émotions, réactions, paroles et pensées automatiques avant, et
généralisation du groupe :
Repérez vos représentations du groupe. Essayez de les faire évoluer si elles sont productrices
de tension; ne soyez pas vous même , producteur de tensions. Tentez de percevoir et de
modifier vos réactions négatives, vos jugements, l'ironie, les moqueries, votre agressivité...
Pensez que vous avez un groupe devant vous et pas seulement une somme d'individualités :
- observez le groupe et décodez ses différentes manières de tester votre autorité, d'interroger la
relation avec vous;
- attirez l'attention des jeunes sur le sens de leurs conduites. Adressez-vous au groupe en général;
- face au groupe, ne recherchez pas les fautifs. Ne prenez pas le risque d'en faire des boucs
émissaires ou des héros aux yeux des autres;
- au contraire, établissez ensuite avec eux des relations individuelles pour les aider à réfléchir sur
le sens de leurs attitudes dans le groupe;
- ne vous laissez gagner ni par la démission, ni par l'abandon, ni par la rigidité.
25
} 
} 
} 
} 
Dans le cadre scolaire, ne vous laissez pas déstabiliser par les attitudes adolescentes qui vous
paraissent incompréhensibles (élèves venant en classe sans aucun matériel scolaire, refus de se mettre
au travail, ...) :
- ne travaillez pas seul mais élaborez, avec vos collègues et l'administration de l'établissement, des
stratégies communes;
ne vous laissez pas envahir par la colère, ni surprendre par ces comportements. Au contraire,
surprenez vos élèves par votre calme, l'intérêt que vous leur portez, par vos propres conduites (au
lieu de crier, d'être mal à l'aise, de menacer de sanctions une classe qui refuse de travailler, asseyezvous tranquillement à votre bureau, regardez-les attentivement les uns après les autres; ou annoncezleur que vous, vous êtes là pour travailler, mettez en parole ce qui se passe ici et maintenant en
associant cette description à des questions : « Où voulez-vous en venir ? Que voulez-vous démontrer
de cette manière ?... »;
- faites travailler vos élèves sur leurs représentations sociales inadéquates. Certains élèves ne savent
pas ce que veut dire « travailler, réfléchir, attendre, faire des efforts, vivre dans un groupe, penser aux
autres... ». De manière très concrète, mettez au jour, pour vos élèves, les savoir-faire et savoir-être
nécessaires pour vivre à l'école ; savoirs différents de ceux qu'ils pratiquent en dehors de l'école.
26
En conclusion:
} 
Communiquer avec l’adolescent ne peu être basé que sur le respect du Jeune comme
personne humaine digne d'intérêt, leur offrir un cadre éducatif qui pourra les responsabiliser.
} 
Selon les paroles de Bruno Humbeeck: « l’adulte doit être contenant » c’est-à-dire un
adulte de référence durant leur adolescence.
} 
Cette communication ne préconise ni le laxisme ni l'autoritarisme mais un dialogue
« autoritatif ». qui renvoie aux notions de frontières, de règles, de limites, de normes ou
encore d'interdits, ou de repères…
D. Baumrind (1971) distingue trois styles d'éducation :
} 
◦  le style autoritaire; conduites éducatives rigides, agressives, autoritaires, qui, s'imposant
par la force et n'étant jamais discutées, sont perçues par les adolescents dans le registre de
la violence et sont productrices de violences en retour.
◦  le style permissif; l'indifférence des adultes qui les placent à l'abri des situations difficiles
et des conflits avec les adolescents, mais qui produisent sur les jeunes désarroi et
sentiment d'abandon, ou les poussent à commettre des actes agressifs pour attirer
l'attention des adultes sur eux
◦  le style « autoritatif », favorisant les échanges, expliquant les raisons, mais utilisant aussi
l'autorité quand c'est nécessaire.
} 
En bref, demander le respect à l’adolescent , c’est lui donner et lui monter ce que l’on attend
de lui, en lui montrant l’exemple par nos comportement.
27
3.1 Droits et liberté. Cour Européenne des droits de l’homme
Notre société a instauré une charte des droit de l’homme afin que notre société soit un lieu d’exercice du droit
et non une entrave à la liberté. La Cour européenne des droits de l’homme est chargée de veiller au respect des
droits de l’homme et des libertés fondamentales dans notre société.
Titre I - Droits et libertés
Article 2 - Droit à la vie
1. Le droit de toute personne à la vie est protégé par la loi.
Article 3 - Interdiction de la torture
Nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants.
Article 4 - Interdiction de l'esclavage et du travail forcé
1. Nul ne peut être tenu en esclavage ni en servitude.
2. Nul ne peut être astreint à accomplir un travail forcé ou obligatoire.
Article 5 - Droit à la liberté et à la sûreté
1. Toute personne a droit à la liberté et à la sûreté. Nul ne peut être privé de sa liberté, sauf dans les cas suivants
et selon les voies légales:
a. s'il est détenu régulièrement après condamnation par un tribunal compétent;
Article 6 - Droit à un procès équitable
1. Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement, publiquement et dans un délai
raisonnable, par un tribunal indépendant et impartial
Article 7 - Pas de peine sans loi
1. Nul ne peut être condamné pour une action ou une omission qui, au moment où elle a été commise, ne
constituait pas une infraction d'après le droit national ou international.
Article 8 - Droit au respect de la vie privée et familiale
1. Toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance.
Article 9 - Liberté de pensée, de conscience et de religion
1. Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de
changer de religion ou de conviction,
} 
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Article 9 - Liberté de pensée, de conscience et de religion
1. Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de
changer de religion ou de conviction,
Article 10 - Liberté d'expression
1. Toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend la liberté d'opinion et la liberté de
recevoir ou de communiquer des informations.
Article 11 - Liberté de réunion et d'association
1. Toute personne a droit à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d'association, y compris le droit de
fonder avec d'autres des syndicats et de s'affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.
Article 12 - Droit au mariage
Article 13 - Droit à un recours effectif
Toute personne dont les droits et libertés reconnus dans la présente Convention ont été violés, a droit à
l'octroi d'un recours effectif devant une instance nationale,
Article 14 - Interdiction de discrimination
La jouissance des droits et libertés reconnus dans la présente Convention doit être assurée, sans distinction
aucune, fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, la langue, la religion, les opinions politiques ou
toutes autres opinions.
Article 15 - Dérogation en cas d'état d'urgence
1. En cas de guerre ou en cas d'autre danger public menaçant la vie de la nation, toute Haute Partie
contractante peut prendre des mesures dérogeant aux obligations prévues par la présente Convention, dans
la stricte mesure où la situation l'exige et à la condition que ces mesures ne soient pas en contradiction avec
les autres obligations découlant du droit international.
Pour l’éducateur spécialisé les lieux
d’interventions sont multiples.
Ø soit dans des établissements publics ou privé
Ø soit dans le secteur de la prévention et en
milieu ouvert
Il concourt à l’éducation d’enfants et
d’adolescents ou au soutien d’adultes
présentant des déficiences psychiques ou des
troubles du comportement, ou en difficulté
en liaison et en collaboration avec tous ceux
qui participent à l’action éducative et sociale Il apporte aux familles en difficulté un soutien
éducatif.
}  Il est appelé en conséquence, à vivre chaque
jour avec les jeunes qui lui sont confiés ou à
les rencontrer dans leur milieu de vie.
}  Il doit s’adapter à toutes les formes de
handicaps, à toutes les variétés de situation et
aide à l’insertion sociale des individus et
groupes en difficulté.
} 
varient selon l’établissement où il
travaille
Ø En internat
Ø En externat ou semi-internat :
Ø En foyer :
Ø En milieu ouvert et dans le secteur de la prévention,
Ø  Les centres de travail protégé
Ø Les centres d’hébergement et de réadaptation sociale :
1) repérer les éléments
constitutifs d’un potentiel
dossier de prise en charge
éducative :
• éléments cliniques ou
comportementaux
• les éléments familiaux
2)définir le rôle de
l’éducateur dans cette
situation
3)définir la fonction de
l’éducateur dans cette
situation
4)comment orienteriez-vous la
prise en charge de cette
situation ?
Définir, utiliser et illustrer des concepts et procédures relatifs à la sociologie
par une analyse d’une situation professionnelle en utilisant ces concepts relatif
à la sociologie:
1.  Décrire l’institution ou une situation relative au travail socio-éducatif dans
laquelle se trouve un individu. /20
2.  Décrire les agents de socialisation qui ont fait que cet individu a appris et
intérioriser les différents éléments de la culture de son groupe: Définir
quels sont les agents de socialisation primaire et secondaire. /20
3.  Définir le groupe d’appartenance et le groupe de référence : sont ils
semblables? ou bien l’individus appartient à un groupe de référence
diamétralement opposé à son groupe d’appartenance. /20
4.  Illustrez quelles sont les normes et les valeurs des groupes
d’appartenance et de référence auquels appartient cet individus? /20
5.  Réfléchissez sur le rôle et la fonction de l’éducateur dans une telle
situation. /20
} 
Questions à poser du travail socio-éducatif
} 
- Quel est le milieu socio-éducatif ? (institution, école, ...) - De quelles origines sont les parents ? (profession, pays, culture, ...)
- Quels sont les principes philosophiques des parents? (religion, ...)
- A-t-il des frères et soeurs, la constitution familiale ? - Quel est le parcours scolaire de la personne, des parents ?
- Quelles activités la personne à t-elle adhéré ? - Quel est l'occupation professionnel ? - Quel est votre cercle d'amis ?
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