Des balises et des cigognes

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Des balises et des cigognes
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PORTFOLIO
PAROLE D’EXPERT
3 DES BALISES ET DES CIGOGNES
G É O G R A P H I E M AT H É M AT I Q U E S T E C H N O L O G I E S C I E N C E S P H Y S I Q U E S S C I E N C E S D E L A V I E E T D E L A T E R R E
DES CIGOGNES PASSENT À L’ANTENNE
Cette photographie montre une cigogne noire équipée d’une balise Argos. Ce système de suivi
par satellite est constitué d’un émetteur miniature (la balise) généralement attaché avec un
harnais sur le plumage de la cigogne, après capture de l’oiseau selon un protocole très
réglementé. L’antenne profilée de la balise n’empêche ni le vol ni la reproduction des oiseaux.
Cet émetteur envoie de brefs signaux vers un récepteur, qui le transmet ensuite au centre de
traitements des données, via tout un réseau de satellites gravitant à 850 km au-dessus de
nos têtes. Ces sont des satellites à défilement dont l’orbite est inclinée par rapport au plan
équatorial de la Terre, ce qui permet l’observation de l’ensemble de la surface terrestre. Ces
satellites sont héliosynchrones, c’est-à-dire qu’ils passent au-dessus d’un point terrestre donné
toujours à la même heure solaire locale.
Les données analysées permettent alors de connaître précisément la zone dans laquelle les
cigognes noires évoluent (150 mètres de précision), leur vitesse de migration, la direction
qu’elles prennent… Ces balises peuvent également permettre d’obtenir des informations
concernant l’animal lui-même (son rythme cardiaque, par exemple) et son milieu de vie
(température, etc.). Le chercheur peut donc travailler en direct sur ces données sans attendre
le retour de l’animal (comme c’est le cas, pour le système GPS).
Cigogne noire équipée d’une balise Argos (© CLS Argos)
BIEN VU, BIEN LU
DES BALISES ET DES CIGOGNES
La miniaturisation
des balises et la faiblesse
de leur poids permettent
d’équiper, sans danger,
les cigognes.
Ainsi les chercheurs
peuvent suivre, à tout
moment, les oiseaux,
connaître les itinéraires
de vol ou identifier
des couloirs de migration.
On a pu montrer,
par exemple, que le mâle
et la femelle migrent
séparément puis se
retrouvent au nid.
Ce programme de
surveillance par satellite
aide les scientifiques
à mieux élaborer
la politique de
préservation des espèces.
Cette photo montre une cigogne noire dans son nid entourée de trois
jeunes de l’année (reconnaissables à leur bec jaune). La cigogne possède
un squelette interne, c’est donc un vertébré. Elle possède des pattes et sa
peau porte des plumes, c’est donc un oiseau.
Chez la cigogne noire, il n’y a pas de dimorphisme sexuel, donc pas
d’aspect différent du mâle et de la femelle.
À partir de 3 ans (maturité sexuelle), la cigogne noire pond une fois par an
entre avril et mai. Elle vit dans nos forêts, où elle y installe son nid et
migre vers l’Afrique pour y passer l’hiver dans des condition plus favorables.
Depuis 1966, selon l’Office national des forêts, 43 cigognes noires ont été
équipées de balises Argos, dont 16 en France, dans le cadre du programme
« Cigognes sans frontières ».
Le système de balise Argos permet, grâce aux satellites, de suivre le
déplacement de l’animal au travers des pays et d’identifier des couloirs
de migration. L’étude par balise Argos a montré que le mâle et la femelle
migrent séparément ; puis se retrouvent au nid, quelque part en Europe.
De leur côté, les cigogneaux migreront indépendamment de leurs parents.
Le système utilisé est constitué d’un émetteur miniature, la balise Argos,
généralement fixé par collage sur le plumage de la cigogne après capture.
Ce système permet de nombreuses études telles que la répartition des
êtres vivants dans un milieu, leurs conditions de reproduction et les
conséquences de la modification des facteurs physico-chimiques par
l’activité humaine ●
De nombreuses études sont possibles grâce à ce système, telles que la répartition des êtres
vivants dans un milieu, leurs conditions de reproduction et les conséquences de la modification
des facteurs physico-chimiques par l’activité humaine. Ces études permettent notamment la
protection des espèces menacées (ce qui est le cas des cigognes noires dont l’écosystème est
modifié et la reproduction parfois mise en échec) et l’orientation de décision politiques en
termes d’aménagement du territoire, de protection des milieux, etc. Les enjeux sont donc à
la fois liés à la biodiversité, mais également d’ordre environnemental, économique, culturel
et social.
DANS LES PROGRAMMES
COLLÈGE/LYCÉE
Sciences de la vie et de la Terre
Collège
• Le peuplement d’un milieu
L’occupation du milieu par les êtres vivants varie
au cours des saisons, Suivi migration cigogne.
• Diversité, parentés et unité des êtres vivants
Utilisation de la cigogne comme exemple
(identification et classification).
• Reproduction sexuée et maintien des espèces
dans le milieu
Mise en relation des conditions de reproduction sexuée
et le devenir d’une espèce dans les milieux.
• Responsabilité humaine en matière
de santé et d’environnement
Responsabilité collective : biodiversité
et activité humaine.
Thème de convergence : environnement
et développement durable.
Lycée
• La planète Terre et son environnement
Planète terre et environnement global
Physique
Lycée
• Vitesse de la lumière et du son
Propagation de signaux.
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