TD Géosciences Groupe B – Séquence 3 Planning Pendant les 11 prochaines semaines, nous ferons: S1 : Géochronologie S2 : Planétologie S3 : Sismologie S4 : 1er C.C. S5 : Dynamique interne S6 : Tectonique des plaques S7 : Réaction minéralogiques S8 : Chaînes de montagne S9 : Dynamique externe S10 : Risques naturels S11: 2ème C.C. S2 – Planétologie Préambule : le système solaire Le Soleil, les 8 planètes et quelques planètes naines (l’échelle est respectée pour les tailles mais pas les distances) Préambule : le système solaire Quelques définitions : Une étoile est un corps céleste produisant de l’énergie par des réactions de fusion nucléaire, et émettant des rayonnements électromagnétiques Les planètes de notre Système Solaire sont définies par 3 critères: o Le corps est en orbite autour du Soleil o Il est assez massif pour être quasi-sphérique o Il a une masse largement supérieure à celle des autres corps ayant des orbites voisines Les corps du Système Solaire qui ne satisfont pas à ces 3 conditions peuvent être o Des satellites d’une planète o Des planètes naines, des astéroïdes, des corps transneptuniens o Des comètes Préambule : le système solaire Mercure Vénus Mars Terre et Lune Jupiter Saturne Neptune Uranus Préambule : le système solaire Pluton : déclassé de « planète » à « planète naine » en 2006 Pluton est plus petit que la Lune Son satellite Charon est presque aussi gros que lui Son orbite est beaucoup plus excentrique que celles des planètes, et pas dans le même plan Préambule : le système solaire Pluton : déclassé de « planète » à « planète naine » en 2006 Été 2015: la sonde NASA New Horizons envoie les premières images de Pluton Préambule : le système solaire Pluton : déclassé de « planète » à « planète naine » en 2006 Été 2015: la sonde NASA New Horizons envoie les premières images de Pluton Préambule : le système solaire Ceinture principale d’astéroïdes (entre Mars et Jupiter) 300 000 corps recensés (dont seulement 200 de plus de 100 km, 1 planète naine) La plupart sont trop petits (donc non sphériques) Aucun n’est assez gros pour « dominer » sa zone orbitale Vesta Vesta et Cérès, comparés à la Lune Phobos et Deimos, astéroïdes « capturés » par Mars Préambule : le système solaire Ceinture de Kuiper : au-delà de Neptune 3 planètes naines et des « petits corps » Nuage de Oort : le « réservoir » des comètes Préambule : le système solaire Nuage de Oort : le « réservoir » des comètes Fin 2014 Rosetta se met en orbite et Philae atterrit sur la comète « Tchouri » Préambule : le système solaire Quoi d’autre ? La Lune Les satellites des planètes géantes: o o o o Jupiter: Io, Callisto, Ganymède, Europe… (67 en tout) Saturne: Titan, Encelade, Hypérion, Mimas… (plus de 200 ?) Uranus: Titania, Obéron, Ariel, Miranda… (27 en tout) Neptune: Triton, Néréide, Larissa… (14 en tout) Préambule : le système solaire Quoi d’autre ? Les débris roche/glace des anneaux, autour des planètes gazeuses Préambule : le système solaire En dehors du Système Solaire : Environ 1 700 planètes mises en évidence (quasiment pas d’observations directes) 3 000 non confirmées TD 1 – Exercice 1.1 Représenter la masse volumique des planètes en fonction de leur distance au Soleil TD 1 – Exercice 1.1 Représenter la masse volumique des planètes en fonction de leur distance au Soleil TD 1 – Exercice 1.1 Représenter la masse volumique des planètes en fonction de leur distance au Soleil Planètes telluriques (rocheuses) r > 4 000 kg.m-3 Planètes gazeuses r < 2 000 kg.m-3 TD 1 – Exercice 1.1 Planètes telluriques : Densité élevée Petite taille (la Terre est la plus grosse) Structure: o Noyau de fer volumineux (plus de la moitié du rayon) o Manteau silicaté très volumineux o Très faible quantité de gaz et liquides Planètes gazeuses : Densité faible Grande taille (rayon 10 fois plus grand que les planètes rocheuses) Structure: o « Petit » noyau fer/roches (petit par rapport à la taille de la planète) o « Manteau » d’hydrogène liquide o « Atmosphère » d’hydrogène gazeux TD 1 – Exercice 1.1 La composition des planètes dépend de leur distance au Soleil lors de leur formation dans le disque d’accrétion proto-planétaire La température diminue quand on s’éloigne du Soleil: il devient possible de condenser et agglomérer (en grande quantité) l’hydrogène, l’eau, le méthane, l’ammoniac… TD 1 – Exercice 1.1 Comment connaît-on la masse volumique d’une planète ? On connaît géométriquement sa distance à la Terre (parallaxe) On connaît sa taille par observation directe (téléscope) Il faut calculer sa masse ! o On observe les perturbations qu’elle engendre sur l’orbite des planètes voisines (dans l’autre sens, c’est ainsi qu’on a découvert Neptune) o Pour plus de précision, on envoie une sonde au voisinage de cette planète TD 1 – Exercice 1.2 On prend l’exemple de Mercure: connaissant sa masse volumique et sa taille, peut-on estimer la taille de son noyau ? R 2 440 km r 5 440 kg.m 3 TD 1 – Exercice 1.2 On prend l’exemple de Mercure: connaissant sa masse volumique et sa taille, peut-on estimer la taille de son noyau ? R 2 440 km r 5 440 kg.m 3 La masse volumique moyenne est définie par M r V 4 3 donc M r V R r 3 TD 1 – Exercice 1.2 On prend l’exemple de Mercure: connaissant sa masse volumique et sa taille, peut-on estimer la taille de son noyau ? R 2 440 km r 5 440 kg.m 3 La masse volumique moyenne est définie par M r V 4 3 donc M r V R r 3 On peut aussi dire que la masse de Mercure est M M noyau M manteau TD 1 – Exercice 1.2 Même raisonnement pour le noyau : 4 3 M noyau VN rFe RN rFe 3 Et le manteau, dont le volume est TD 1 – Exercice 1.2 Même raisonnement pour le noyau : 4 3 M noyau VN rFe RN rFe 3 Et le manteau, dont le volume est = - TD 1 – Exercice 1.2 Même raisonnement pour le noyau : 4 3 M noyau VN rFe RN rFe 3 Et le manteau, dont le volume est = VM 4 3 R 3 4 3 RN 3 TD 1 – Exercice 1.2 Même raisonnement pour le noyau : 4 3 M noyau VN rFe RN rFe 3 Donc la masse du manteau est 4 3 3 M manteau VM r S R RN r S 3 Donc la masse de Mercure est TD 1 – Exercice 1.2 Même raisonnement pour le noyau : 4 3 M noyau VN rFe RN rFe 3 Donc la masse du manteau est 4 3 3 M manteau VM r S R RN r S 3 Donc la masse de Mercure est 4 4 3 3 3 M RN rFe R RN r S 3 3 TD 1 – Exercice 1.2 En égalant les 2 expressions pour la masse totale, on déduit R r RN rFe R RN r S 3 3 3 3 Réarrangeons les termes : RN rFe r S R r r S 3 3 Et on obtient finalement l’expression de la taille du noyau : TD 1 – Exercice 1.2 En égalant les 2 expressions pour la masse totale, on déduit R r RN rFe R RN r S 3 3 3 3 Réarrangeons les termes : RN rFe r S R r r S 3 3 Et on obtient finalement l’expression de la taille du noyau : r rS RN R rFe r S 1/ 3 TD 1 – Exercice 1.2 Faisons l’application numérique, connaissant l’estimation des masses volumiques des silicates et du fer r rS RN R rFe r S 1/ 3 1 724 km TD 1 – Exercice 1.2 Faisons l’application numérique, connaissant l’estimation des masses volumiques des silicates et du fer r rS RN R rFe r S 1/ 3 1 724 km Le rayon du noyau représente 71% du rayon total de Mercure Sur Terre, on a RN 3 500 km et R 6 400 km TD 1 – Exercice 1.2 Faisons l’application numérique, connaissant l’estimation des masses volumiques des silicates et du fer r rS RN R rFe r S 1/ 3 1 724 km Le rayon du noyau représente 71% du rayon total de Mercure Sur Terre, on a RN 3 500 km et R 6 400 km Le rayon du noyau terrestre représente donc 55% du rayon total TD 1 – Exercice 2.1 Quelques signes extérieurs de l’activité interne d’une planète Volcanisme Champ magnétique Tectonique, séismes Peu de cratères d’impacts (surface jeune, renouvelée par tectonique, érosion, volcanisme…) TD 1 – Exercice 2.1 Quelques signes extérieurs de l’activité interne d’une planète La Terre est une planète active, la Lune non (hormis quelques petits séismes) TD 1 – Exercice 2.1 L’activité extérieure visible est due à l’évacuation de l’énergie produite à l’intérieur de la planète. Cette énergie correspond à : Dissipation de la chaleur accumulée lors de l’accrétion de la planète Production de chaleur par désintégrations radioactives Energie libérée par la cristallisation dans le noyau Ces productions d’énergie se traduisent par des mouvements de convection (dans le noyau et le manteau), qui eux-mêmes engendrent une tectonique, du volcanisme, un champ magnétique… La Lune est plus petite que la Terre: elle s’est refroidie plus vite, son noyau s’est entièrement solidifié, la production radiogénique ne suffit plus à générer une activité interne TD 1 – Exercice 2.2 Les 4 principaux satellites de Jupiter Jupiter Io Etudiés par les missions spatiales Voyager et Galileo (1995-2003) Europe La Lune 2022: Lancement de JUICE (mission spatiale européenne) Ganymède Callisto TD 1 – Exercice 2.2 Classons les surfaces planétaires par l’importance de l’activité visible : 1) 2) 3) 4) Io : volcans, pas de cratères d’impact Europe : structures « tectoniques » visibles, pas de cratères Ganymède : structures « tectoniques », quelques cratères Callisto : surface cratérisée TD 1 – Exercice 2.2 Io Masse volumique 3 850 kg/m3 Rayon 1 800 km Distance à Jupiter 422 000 km TD 1 – Exercice 2.2 Europe Masse volumique 3 040 kg/m3 Rayon 1 560 km Distance à Jupiter 671 000 km TD 1 – Exercice 2.2 Ganymède Masse volumique 1 930 kg/m3 Rayon 2 640 km Distance à Jupiter 1 000 000 km TD 1 – Exercice 2.2 Callisto Masse volumique 1 790 kg/m3 Rayon 2 410 km Distance à Jupiter 1 800 000 km TD 1 – Exercice 2.2 Les satellites galiléens ont à peu près la taille de la Lune Plus ils sont proches de Jupiter, plus l’activité géologique est importante Cette activité interne est due aux forces de marée exercées par Jupiter Les forces de marée déforment les enveloppes solides de Io, ce qui produit de la chaleur (par friction), et conduit à une fusion partielle des roches qui produit du magma et donc du volcanisme. Avec la Terre, Io est le seul corps du système solaire à posséder des volcans actifs (ceux de Mars (Mont Olympe,…) semblent éteints)