NEOEN 4 rue Euler 75008 PARIS Téléphone : 01.70.91.61.34 ETUDE ECOLOGIQUE (ECOSPHERE) PROJET EOLIEN DU MONT MALAN Communes de Pauvres Département des Ardennes (08) ANNEXE 2 DE L’ETUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT Constitution du dossier d’étude d’impact : Parc Technologique du Mont Bernard 18, rue Dom Pérignon 51000 CHALONS-EN-CHAMPAGNE Tél. : 03.26.21.01.97 / Fax : 03.26.26.54.67 Novembre 2015 4 rue Euler 75008 Paris Résumé non technique Localisation du projet et contexte écologique La société Neoen envisage l’implantation d’un parc éolien, dans le département des Ardennes (08), sur la commune de Pauvres située à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Vouziers et au sud-est de Rethel. Projet d’implantation d’un parc éolien Commune de Pauvres (08) ÉTUDE D’IMPACT ÉCOLOGIQUE Le site d’implantation, totalisant environ 480 hectares, est localisé sur un plateau agricole essentiellement occupé par des cultures, ponctuées de quelques friches et bosquets. Il ne fait l’objet d’aucun classement en Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF), Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux (ZICO), zone Natura 2000, Réserve naturelle, Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope… De façon rapprochée, on peut signaler la présence aux abords immédiats du site des vallées de SaintLambert à l’ouest et de la Retourne au sud présentant un potentiel d’accueil pour les oiseaux nicheurs et les chauves-souris. Elles pourraient par ailleurs constituer des couloirs locaux de migration pour les oiseaux compte tenu de leur orientation. Ces vallées ne font néanmoins pas partie du réseau des périmètres de reconnaissance écologique. Les sites reconnus les plus proches se situent à quelques kilomètres et présentent essentiellement des intérêts floristiques et entomologiques. De façon un peu plus lointaine, soulignons la présence de nombreux boisements ponctuant la plaine au sein desquels le potentiel chiroptérologique peut s’avérer élevé. De même, soulignons l’intérêt écologique de la vallée de l’Aisne située à moins de 10 kilomètres au nord-est au sein de laquelle des populations de chauves-souris à fort enjeu de conservation (Murin à oreilles échancrées, Grand Murin…) sont connues. Certaines de ces espèces sont d’ailleurs susceptibles de chasser en plaine cultivée et de traverser potentiellement la zone d’étude. L’intérêt ornithologique de cette vallée est majeur et lié à la reproduction de nombreuses espèces inscrites à l’annexe I de la directive « Oiseaux » (Busard des roseaux, Gorgebleue à miroir, Milan noir, Râle des Genets…) lui valant d’être classée en tant que site Natura 2000. Certaines d’entre elles (milans, busards, cigognes…), ayant un vaste domaine vital, sont capables de s’alimenter en milieu ouvert agricole comprenant le site d’implantation. Soulignons enfin que ce secteur agricole abrite potentiellement une avifaune de plaine assez diversifiée (Œdicnème criard, Busards cendré, des roseaux et Saint-Martin, Pluvier doré, Vanneau huppé, Faucon émerillon, etc.). Le contexte écologique local apparait par conséquent assez sensible. Matériel et méthodes Les inventaires floristiques ont été réalisés en juin 2011, soit en période optimale pour un inventaire en milieu agricole. L’ensemble du site d’implantation a été prospecté ainsi que certaines parcelles immédiates. Les espèces répertoriées ont été classées en groupes écologiques et les espèces remarquables et/ou protégées de la région ont été cartographiées. écosphère Conseil et ingénierie pour la nature et le développement durable 3 bis, rue des remises, 94100 St-Maur-des-Fossés Tel: 33.(0)1.45.11.24.30 - www.ecosphere.fr Juillet 2015 L’étude de la faune porte essentiellement sur les oiseaux et les chauves-souris fréquentant le site d’implantation et ses abords immédiats (zone d’étude) et les abords plus lointains. Les inventaires faunistiques ont ainsi porté sur une surface d’environ 912 hectares de zone Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 1 Juillet 2015 d’étude. D’autres groupes ont également été décrits (mammifères terrestres, reptiles et certains groupes d’insectes) avec une pression d’observation plus faible. Après sollicitation des acteurs locaux (associations et conservatoire Champagne-Ardennais), des données naturalistes bibliographiques ont pu être collectées auprès de l’association du ReNard (Regroupement des Naturalistes Ardennais) sur le secteur. Les principaux inventaires ornithologiques ont été réalisés entre mars 2011 et février 2012 à raison de 8 passages totalisant des observations sur 17 dates différentes. Des compléments d’inventaire ont été réalisés en octobre et novembre 2014 ainsi qu’en mars et avril 2015 afin d’étayer les premiers résultats acquis en 2011 et 2012 au cours des migrations prénuptiale et postnuptiale. Deux passages hivernaux avaient servi à réaliser un prédiagnostic écologique local. Toutefois, ces derniers ont été considérés comme non représentatifs compte tenu des conditions dans lesquels ils ont été effectués (vague de froid) et des résultats apportés. Avec l’ensemble de ces passages, l’étude d’impact est basée sur un cycle avifaunistique complet (fin de migration prénuptiale, reproduction, migration postnuptiale, hivernage) et répond par conséquent aux exigences formulées dans le Schéma Régional Eolien. La méthode utilisée pour les prospections a consisté à faire des observations depuis des points fixes et à parcourir en voiture ou à pied l’ensemble de la zone d’étude. Des sondages plus lointains ont également été effectués afin d’apprécier les enjeux des abords. Les données bibliographiques collectées (nombreuses, récentes et de qualité) viennent compléter largement ces relevés. Concernant les chauves-souris, la méthode employée est fondée sur la détection des ultrasons émis en vol (utilisation de détecteurs Petterson D240x et de détecteurs/enregistreurs automatiques Anabat et SM2Bat), complétée par des observations visuelles en juin, août et septembre 2011, correspondant ainsi aux périodes où les chiroptères sont les plus actifs (mise-bas et migration postnuptiale). En complément, un inventaire a été réalisé en avril 2015 afin de préciser l’intérêt du site en début de période migratoire. Au final, 6 soirées à 2 chiroptérologues ont permis de mettre en évidence les enjeux locaux aux périodes migratoires et de mise-bas. Quelques données bibliographiques ont été collectées auprès du ReNard et permettent de compléter les inventaires de 2011 et 2015. La multiplication des points d’écoute fixes et mobiles ont permis de recueillir une quantité de signaux considérée suffisante pour être représentative des populations de chauves-souris présentes en avril, juin, août et septembre (période d’activité principale). Les exigences formulées dans le SRE ont été suivies. Notons qu’entre les premiers inventaires réalisés en 2011/2012 et les compléments menés en 2014/ 2015, le contexte éolien local a considérablement évolué puisque 2 parcs éoliens ont été construits sur les communes adjacentes. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 2 Juillet 2015 Inventaires floristiques Au total, 198 espèces végétales ont été recensées dont 148 sur le site d’implantation se répartissant en 2 groupes principaux : x les formations à caractère « naturel » composées des végétations pionnières sur sol nu, des bermes et lisières calciclines, des fruticées calciclines et des boisements calciclines ; x les formations anthropiques composées des chemins et bermes agricoles, des cultures et végétations adventices associées et des haies. Inventaires faunistiques Au total, les inventaires 2011, les compléments apportés en 2012, 2014 et 2015 ainsi que les données bibliographiques ont permis de recenser 123 espèces d’oiseaux sur le site et à ses abords proches. Parmi celles-ci, 46 nichent sur la zone d’étude tandis que 27 supplémentaires se reproduisent aux abords dans un rayon d’environ 5 kilomètres. Sur la zone étudiée, 8 des 46 espèces se reproduisent dans les milieux ouverts (cultures et friches) tandis que les autres occupent les boisements, les milieux semi-ouverts (lisières, clairières, verger…), les milieux aquatiques et le bâti. Concernant les espèces des abords, la majorité occupe les milieux boisés alors que les autres se répartissent équitablement entre les milieux semi-ouverts, ouverts, aquatiques et anthropiques. 107 espèces ont été observées en période migratoire au-dessus de la zone d’étude et/ou aux abords proches. Les inventaires de 2011, 2014 et 2015 ont permis d’en recenser 101 espèces. Au plan quantitatif, les oiseaux dominants sont le Vanneau huppé, l’Hirondelle rustique et l’Étourneau sansonnet. Les rapaces sont réguliers et certains assez abondants (Busard des roseaux, Milan royal, Buse variable…). On remarquera l’existence de stationnements réguliers et notables aux abords ouest de la Cigogne noire, semblant apprécier les continuités humides du ruisseau du Saint-Lambert et de la Retourne, et de l’Œdicnème criard, dont les populations nicheuses locales et des abords affectionnent un secteur agricole situé au sud immédiat du village de Pauvres. 56 espèces ont été notées en période hivernale sur le site et ses abords dans un rayon de plusieurs centaines de mètres dont 50 sont considérées comme régulières. Il s’agit principalement d’une avifaune de milieux boisés et ouverts parmi laquelle on note plus particulièrement la Buse variable, assez abondante localement. Aucun autre regroupement notable n’a été détecté. S’agissant des chauves-souris, 14 espèces ont été contactées dont 11 sur la zone d’étude : Barbastelle d’Europe, Grand Rhinolophe, Murin à oreilles échancrées, Murin de Daubenton, Noctule commune, Noctule de Leisler, Oreillard roux/gris, Pipistrelles commune, de Kuhl et de Nathusius et Sérotine commune. S’y ajoutent 3 autres espèces aux abords proches : le Grand Murin, le Murin de Natterer et le Murin à moustaches. Parmi ces peuplements, 3 espèces présentaient des activités révélatrices de mouvements migratoires à travers la zone d’étude et ses abords : les Noctules de Leisler et commune et la Pipistrelle de Nathusius. D’autres plus forestières restaient majoritairement cantonnées en lisières Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 3 Juillet 2015 boisées (Barbastelle d’Europe, Grand Rhinolophe, murins, Sérotine, oreillards) bien que quelques contacts ont pu être enregistrés en milieu ouvert cultivé (cas de la Barbastelle d’Europe, de murins et d’oreillards). Concernant les autres groupes faunistiques, les inventaires ne sont pas exhaustifs mais peuvent être considérés comme représentatifs des peuplements présents. Ils ont permis de détecter sur la zone d’étude : 9 mammifères terrestres, 1 reptile, 11 papillons diurnes et 8 orthoptères (criquets, grillons et sauterelles). Évaluation écologique S’agissant de la flore et des habitats, le site d’implantation est fortement artificialisé car majoritairement constitué de cultures intensives. Ces formations artificielles présentent globalement peu d’enjeu floristique et phyto-écologique. Néanmoins, le caractère calcicole du sol et la présence de milieux herbacés et boisés permettent l’installation ponctuelle d’espèces d’intérêt. Ainsi, les enjeux floristiques paraissent très localisés sur certaines bermes et lisières pour l’accueil de quelques espèces remarquables. Deux espèces menacées dans la région ont été détectées (le Chardon-Marie et la Vesce velue). Quatre autres espèces peu fréquentes ont été observées : le Bleuet, l’Épervière tachetée, l’Euphorbe douce et l’Orobanche du gaillet. La zone d’étude présente ainsi des enjeux de niveau « faible » à localement « moyen » au niveau de certaines bermes herbacées agricoles, en lisière de boisements calciclines et au niveau des pelouses calcicoles au sud. Ces habitats présentant des enjeux moyens sont tous situés en dehors du site d’implantation. Sur le plan avifaunistique, 46 espèces nichent sur la zone d’étude (dont 6 sur le site d’implantation), ce qui correspond à 24 % du nombre d’espèces nicheuses régulières en Champagne-Ardenne. Ceci constitue une diversité moyenne. Étendue à quelques kilomètres autour de la zone d’étude, 73 espèces nicheuses ont été inventoriées, soit 39 % de l’avifaune régionale. Moins de 5 % des espèces nicheuses peu fréquentes de la région (assez communes à très rares) sont présentes au sein de la zone d’étude. Compte tenu de la présence de 5 espèces peu fréquentes et/ou menacées, les enjeux ornithologiques sont globalement faibles à localement : x assez fort sur - les parcelles en cultures tardives (betteraves, pois, maïs…), occupées par l’Œdicnème criard, assez rare et vulnérable en Champagne-Ardenne ; au bois de « la Croix Rouge » où le Faucon hobereau (assez rare et vulnérable dans la région) niche probablement ; x moyen sur le bois de « Double Epine » où se reproduit le Hibou moyen-duc (assez rare et non menacé dans la région). Lambert et vallée de la Retourne). Les flux peuvent être qualifiés de modestes pour la majorité (quelques dizaines à centaines à l’heure au maximum) à non négligeables pour 2 espèces présentant des enjeux de conservation important (Milan royal, Cigogne noire). Peu d’espèces effectuent des déplacements réguliers à travers la zone d’étude et y stationnent en nombre. Les effectifs de Vanneau huppé sont les plus élevés mais restent faibles proportionnellement aux populations locales. La Buse variable présente quant à elle des effectifs notables. La zone d’étude ne joue pas de rôle majeur pour les oiseaux hivernants. Aucun regroupement notable n’a été observé. La zone peut potentiellement être fréquentée par 10 espèces de rapaces diurnes et nocturnes. Deux d’entre elles sont très probablement irrégulières. Les 8 autres sont régulières et présentent de faibles effectifs mis à part pour la Buse variable, assez abondante et occupant l’ensemble de la zone. Une situation équivalente a été constatée au sein des villages attenants. Pour les chauves-souris, parmi les 14 espèces recensées, 8 sont susceptibles de gîter au sein de la zone d’étude mais hors du site d’implantation. Quatre d’entre elles présentent des enjeux spécifiques de niveau au moins « assez fort » : la Pipistrelle de Kuhl, le Murin à oreilles échancrées, la Barbastelle d’Europe et la Pipistrelle de Nathusius. À partir des éléments observés lors des investigations de terrain et du recueil des données bibliographiques, il semble que la zone d’étude ne soit globalement pas située dans un secteur d’importance régionale ni même départementale pour les chauves-souris en période de reproduction, migration et d’hivernage. Néanmoins, localement, le village de Pauvres abrite très probablement des colonies de plusieurs espèces ainsi que l’entité « Double Epine/les Sylvains », dont certaines présentent des enjeux. Ces entités présentent donc des enjeux de niveau au moins « assez fort ». Les lisières thermophiles de « Double Epine » sont privilégiées comme territoire de chasse et axe de déplacement pour l’ensemble des espèces recensées sur la zone d’étude. Le site d’implantation est majoritairement composé de grandes cultures qui sont peu attractives pour les chiroptères. Elles sont toutefois traversées durant la période d’activité des chauves-souris. Les activités y sont néanmoins faibles à très faibles. Ces flux diffus à travers la plaine et la zone d’étude concernent notamment plusieurs espèces sensibles au risque éolien (noctules et Pipistrelle de Nathusius), représentées en faibles effectifs. Concernant les autres groupes faunistiques (mammifères terrestres, reptiles et insectes), les niveaux d’intérêt sont faibles à localement moyens pour : x les mammifères au niveau des lisières boisées de la zone ; x les papillons de jour au niveau de la lisière nord de « Double Epine » et « Fond des Bauves ». La zone d’étude ne se trouve pas sur un axe de déplacement majeur. Les relevés de 2011, 2014 et 2015 montrent qu’une migration diffuse s’exerce sur l’ensemble de la zone et plus particulièrement aux abords nord et sud le long de deux couloirs locaux (vallée de Saint- Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 4 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 5 Juillet 2015 Impacts écologiques Mesures d’évitement et de réduction Concernant les principales caractéristiques du projet, 10 éoliennes distantes en moyenne de 638 mètres sont prévues d’être implantées selon 3 lignes dans un axe ouest-sud-ouest / estnord-est, soit parallèlement aux principaux flux migratoires d’oiseaux. Les machines atteindront des hauteurs en bout de pales de 150 mètres avec des mâts compris entre 91,5 et 95 mètres. La production énergétique devrait démarrer pour des vitesses de vent supérieures ou égales à 3m/s à hauteur de moyeu. Le projet a été calé afin d’éviter les principales zones à enjeu et/ou à risque. Le schéma d’implantation étudié évite ainsi un secteur géographique situé à l’ouest immédiat de la RD946 où des enjeux avifaunistiques notables ont été déterminés en période de reproduction et de migration. L’évitement de ce secteur a conduit à caler le projet à l’est de la RD 946 dans une situation de moindre impact. Par ailleurs, le schéma d’implantation répond à l’ensemble des mesures de précautions préconisées : Pour ce qui est de la végétation, l’impact potentiel du projet sera négligeable sur les habitats et sur la flore patrimoniale étant donné que les stations d’espèces remarquables sont situées en dehors des aménagements (pistes d’accès, plateformes, pans coupés, poste électriques) et des emprises des machines. x évitement des habitats d’espèces végétales et animales à enjeu ; x éloignement de plus de 200 mètres des lisières boisées favorables aux chiroptères ; x implantation parallèle aux flux migratoires et dans l’axe des autres machines déjà en fonctionnement à proximité immédiate ; x implantation d’un gabarit similaire de machines ; x écartement minimal entre machines supérieur à 300 mètres ; x écartement minimal de 150 mètres par rapport à la ligne moyenne tension ; x gestion des abords des plateformes et veille sur l’occupation du sol (300 mètres autour des machines) dans l’objectif d’éviter l’attraction par les oiseaux et les chauves-souris ; x gestion des lumières de sorte à ne pas attirer les insectes et indirectement les chauvessouris. S’agissant des oiseaux, l’impact potentiel brut a été évalué pour 14 espèces sélectionnées du fait qu’elles présentent des sensibilités brutes au risque de collision et de perturbation éolienne et/ou des enjeux de conservation forts. Au final, l’analyse démontre que le projet ne sera pas de nature à porter atteinte au bon état de conservation des populations à l’échelle nationale et régionale des espèces concernées. En effet, les impacts potentiels bruts avant mesures apparaissent faibles à négligeables. Concernant les chauves-souris, les impacts potentiels bruts liés aux risques de collision, de perte de territoires de chasse et de perturbation des voies de déplacement des chauvessouris apparaissent faibles à négligeables pour les 6 principales espèces connues (d’après la bibliographie) comme étant sensibles au risque éolien. Par ailleurs, l’impact du projet sur la perte de territoire de chasse et l’éventuelle perturbation des voies de déplacement sera faible. Mesures compensatoire et d’accompagnement L’impact potentiel du projet sur d’autres groupes faunistiques (Mammifères terrestres, Amphibiens, Reptiles, Odonates, Lépidoptères diurnes, Orthoptères) apparait également négligeable. Compte tenu de l’absence d’impact résiduel significatif après mise en œuvre de ces mesures d’évitement et de réduction, aucune mesure compensatoire n’est proposée. Au sujet des effets cumulés et après avoir dressé la liste des parcs ayant fait l’objet d’un avis de l’autorité environnementale dans un rayon de 20 kilomètres, il apparait que le projet n’aura aucun effet cumulé sur la faune avec ces 4 projets éoliens. Conformément à la législation sur les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE), un suivi est préconisé et permettra d’apprécier les impacts réels du projet et l’efficacité des mesures précédemment décrites. Il s’agira d’un suivi annuel de la mortalité au sol des oiseaux et des chauves-souris, ciblé sur les périodes les plus accidentogènes (de mars à octobre avec des fréquences de passage plus élevées d’août à octobre) durant les 3 premières années d’exploitation pour l’ensemble du parc éolien afin d’évaluer les impacts réels. Une analyse des impacts cumulatifs a été réalisée à partir de l’ensemble des parcs éoliens en fonctionnement dans un rayon de 20 kilomètres autour du projet et des autres infrastructures proches (ligne électrique moyenne tension). Cette analyse révèle qu’il n’y aura aucun impact cumulatif en lien avec des modifications significatives de trajectoires ou de vols en période migratoire. En outre, le schéma d’implantation a pris en compte la présence de la ligne moyenne tension en éloignant les éoliennes d’au moins 150 mètres. Le projet ne sera donc pas de nature à provoquer un quelconque impact cumulatif significatif avec cette infrastructure. Un impact cumulatif existe en lien avec l’augmentation locale du nombre d’éoliennes ; celui-ci a été pris en compte en disposant les éoliennes parallèlement aux principaux flux migratoires d’oiseaux et de chauves-souris, en continuité des parcs voisins et en respectant un gabarit de machines semblable à celles situées à proximité. Evaluation des incidences Natura 2000 Un seul site Natura 2000 est contenu dans un rayon de 20 kilomètres autour du projet. La ZSC des « Prairies de la Vallée de l’Aisne » est située à 7 kilomètres au nord du projet du Mont de Malan. Au terme de l’évaluation préliminaire, il ressort que le projet éolien du « Mont de Malan » n’aura aucune incidence significative sur les habitats et espèces ayant justifié la classification de ce site Natura 2000. Le schéma d’implantation répond aux exigences du SRE de Champagne-Ardenne et ne bouleversera pas les continuités mises en évidence dans le cadre du SRCE régional. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 6 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 7 Juillet 2015 Sommaire 3.2.1 - Chemins et bermes agricoles ........................................................................................ 41 3.2.2 - Cultures et végétation adventice associée .................................................................... 41 3.2.3 - Haie ............................................................................................................................... 42 RESUME NON TECHNIQUE .................................................................................................................. 1 4 - FAUNE ........................................................................................................................................... 43 SOMMAIRE ............................................................................................................................................. 8 4.1 PRESENTATION DU DOSSIER ........................................................................................................... 13 4.1.1 - 1 - LOCALISATION DU PROJET ET CONTEXTE ECOLOGIQUE .................................................. 15 1.1 - LOCALISATION ET DELIMITATION DE LA ZONE D’ETUDE ................................................................ 15 1.2 - CONTEXTE ECOLOGIQUE .......................................................................................................... 17 2 - MATERIEL ET METHODES ......................................................................................................... 22 2.1 - LES OISEAUX ........................................................................................................................... 43 4.1.1.1 - Avifaune liée aux boisements ............................................................................................. 44 4.1.1.2 - Avifaune liée aux milieux semi-ouverts (lisières, arbres isolés…) ...................................... 44 4.1.1.3 - Avifaune liée aux cultures et aux friches............................................................................. 44 4.1.1.4 - Avifaune liée aux milieux anthropiques (habitations proches) ............................................ 45 4.1.2 - INVENTAIRE FLORISTIQUE ......................................................................................................... 22 Espèces nicheuses ........................................................................................................ 43 Autres espèces nicheuses aux abords .......................................................................... 45 4.1.2.1 - Avifaune liée aux boisements ............................................................................................. 45 2.1.1 - Recueil des données ..................................................................................................... 22 4.1.2.2 - Avifaune liée aux milieux semi-ouverts ............................................................................... 46 2.1.2 - Traitement des données ................................................................................................ 22 4.1.2.3 - Avifaune liée aux milieux ouverts (cultures, friches) ........................................................... 46 INVENTAIRE FAUNISTIQUE ......................................................................................................... 23 4.1.2.4 - Avifaune liée aux milieux aquatiques .................................................................................. 46 4.1.2.5 - Avifaune liée aux milieux anthropiques............................................................................... 46 2.2 - 2.2.1 - Principes généraux ........................................................................................................ 23 2.2.2 - Recensement des oiseaux ............................................................................................ 23 4.1.3 - Espèces migratrices, hivernantes ou au comportement erratique ................................ 47 2.2.2.1 - Reproduction ...................................................................................................................... 24 4.1.3.1 - Suivi migratoire ................................................................................................................... 47 2.2.2.2 - Migration et déplacements locaux ...................................................................................... 25 4.1.3.2 - Suivi hivernal ...................................................................................................................... 48 2.2.2.3 - Hivernage ........................................................................................................................... 26 4.2 - LES CHIROPTERES ................................................................................................................... 49 4.2.1 - Les espèces recensées ................................................................................................. 49 2.2.3 - Recensement des chauves-souris ................................................................................ 27 2.2.4 - Recensement des autres groupes faunistiques ............................................................ 31 4.2.1.1 - Sur la zone d’étude ............................................................................................................. 49 EVALUATION DES ENJEUX ECOLOGIQUES ................................................................................... 31 4.2.1.2 - Aux abords ......................................................................................................................... 52 2.3 - 2.3.1 - Enjeux floristiques et phyto-écologiques ....................................................................... 31 2.3.2 - Enjeux faunistiques ....................................................................................................... 32 4.2.2 4.3 - LES AUTRES GROUPES FAUNISTIQUES ....................................................................................... 53 2.3.2.1 - Pour les oiseaux ................................................................................................................. 33 4.3.1 - Les mammifères terrestres ............................................................................................ 53 2.3.2.2 - Pour les chiroptères ............................................................................................................ 34 4.3.2 - Les reptiles .................................................................................................................... 53 2.3.2.3 - Pour les autres groupes faunistiques.................................................................................. 35 4.3.3 - Les insectes ................................................................................................................... 54 2.3.3 - Cartographie .................................................................................................................. 36 2.3.4 - Synthèse des enjeux écologiques ................................................................................. 36 5 - ÉVALUATION DES ENJEUX ECOLOGIQUES ............................................................................ 55 5.1 - 3 - FLORE ET LES FORMATIONS VEGETALES ............................................................................. 37 3.1 - Les gîtes (sites de reproduction et/ou de repos) ........................................................... 52 FORMATIONS A CARACTERE « NATUREL » ................................................................................. 37 ENJEUX FLORISTIQUES ............................................................................................................. 55 5.1.1 - Enjeux spécifiques ......................................................................................................... 55 5.1.2 - Enjeux des habitats/stations d’espèces ........................................................................ 58 5.2 - ENJEUX FAUNISTIQUES ............................................................................................................. 59 3.1.1 - Végétation pionnière sur sol nu ..................................................................................... 37 3.1.2 - Bermes et lisières calciclines ......................................................................................... 39 3.1.3 - Fruticée calcicline .......................................................................................................... 39 5.2.1.1 - Richesse spécifique ............................................................................................................ 59 3.1.4 - Boisement calcicline ...................................................................................................... 40 5.2.1.2 - Enjeux spécifiques .............................................................................................................. 61 FORMATIONS ANTHROPIQUES ................................................................................................... 41 5.2.1.3 - Enjeux des habitats d’espèces ........................................................................................... 62 3.2 - Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 8 Juillet 2015 5.2.1 - Intérêt ornithologique ..................................................................................................... 59 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 9 Juillet 2015 5.2.1.4 - Enjeux réglementaires ........................................................................................................ 62 6.3.2.1 - Sélection des espèces à risque ........................................................................................ 100 5.2.1.5 - Enjeux fonctionnels............................................................................................................. 63 6.3.2.2 - Evaluation du risque ......................................................................................................... 101 5.2.1.6 - Enjeux hivernaux ................................................................................................................ 67 6.3.3 - Perte de territoire de chasse ....................................................................................... 105 5.2.1.7 - Conclusion sur l’intérêt ornithologique de la zone d’étude .................................................. 68 6.3.4 - Perturbation des voies de déplacement ...................................................................... 105 Enjeux chiroptérologiques ............................................................................................. 69 6.3.5 - Conclusion relative aux impacts sur les chauves-souris ............................................. 106 5.2.2 - 5.3 - 5.2.2.1 - Richesse spécifique ............................................................................................................ 69 6.4 - IMPACTS SUR LES AUTRES GROUPES FAUNISTIQUES ................................................................ 106 5.2.2.2 - Enjeux spécifiques (en période de mise-bas, relevés effectués en 2011) .......................... 69 6.5 - EFFETS CUMULES ET IMPACTS CUMULATIFS ............................................................................. 106 5.2.2.3 - Enjeux réglementaires ........................................................................................................ 71 6.5.1 - Rappel de la règlementation........................................................................................ 106 5.2.2.4 - Enjeux fonctionnels............................................................................................................. 71 6.5.2 - Projets concernés par l’analyse des effets cumulés ................................................... 107 5.2.2.5 - Conclusion sur l’intérêt chiroptérologique de la zone d’étude ............................................. 72 6.5.3 - Analyse des impacts cumulatifs .................................................................................. 109 ENJEUX POUR LES AUTRES GROUPES FAUNISTIQUES ................................................................. 73 5.3.1 - Enjeux mammalogiques (hors Chiroptères) .................................................................. 73 5.3.2 - Enjeux herpétologiques ................................................................................................. 73 5.3.3 - Enjeux entomologiques ................................................................................................. 73 5.4 - Avec d’autres parcs éoliens .............................................................................................. 109 6.5.3.2 - Avec d’autres infrastructures ............................................................................................ 112 IMPACTS SUR LES CONTINUITES ECOLOGIQUES ........................................................................ 113 7 - DEFINITIONS DES MESURES ERC .......................................................................................... 117 CONCLUSION SUR LES ENJEUX ECOLOGIQUES ........................................................................... 74 6 - IMPACTS ECOLOGIQUES DU PROJET ..................................................................................... 76 6.1 - 6.6 - 6.5.3.1 - METHODOLOGIE ET CARACTERISTIQUES DU PROJET................................................................... 76 7.1 - MESURES D’EVITEMENT.......................................................................................................... 117 7.2 - MESURES DE REDUCTION ....................................................................................................... 119 7.2.1 - Réduction des impacts en général .............................................................................. 119 6.1.1 - Méthodologie ................................................................................................................. 76 7.2.2 - Réduction des impacts cumulatifs et sur les continuités écologiques ......................... 119 6.1.2 - Evaluation du risque de collision ou de perturbation ..................................................... 77 7.2.3 - Réduction des impacts en phase chantier .................................................................. 120 6.1.3 - Principales caractéristiques du site d’implantation ........................................................ 79 7.2.4 - Réduction des impacts en phase d’exploitation du parc ............................................. 121 6.1.4 - Caractéristiques du projet .............................................................................................. 81 7.3 - MESURES COMPENSATOIRES .................................................................................................. 121 IMPACTS SUR LES OISEAUX ....................................................................................................... 83 7.4 - MESURE D’ACCOMPAGNEMENT ............................................................................................... 121 6.2 - 6.2.1 - Risques de collision ....................................................................................................... 83 Proposition détaillée de suivi au pied des machines ................................................... 122 6.2.1.1 - Généralités sur les risques de collision............................................................................... 83 7.4.1.1 - Recherche des cadavres .................................................................................................. 123 6.2.1.2 - Cas particulier du site d’implantation .................................................................................. 84 7.4.1.2 - Calendrier du suivi ............................................................................................................ 124 6.2.1.3 - Sélection des espèces nicheuses à risque ......................................................................... 85 7.4.1.3 - Estimation du taux de mortalité ........................................................................................ 124 6.2.1.4 - Sélection des espèces migratrices/hivernantes à risque .................................................... 85 7.4.1.4 - Tests de persistance de cadavres .................................................................................... 125 Risques de perturbation des territoires/axes migratoires .............................................. 86 7.4.1.5 - Tests d’efficacité de l’observateur .................................................................................... 125 7.4.1.6 - Coût du suivi ..................................................................................................................... 125 6.2.2 - 6.2.2.1 - Généralités sur les risques de perturbation ........................................................................ 86 6.2.2.2 - Sélection des espèces migratrices et/ou hivernantes susceptibles d’être perturbées ........ 88 6.2.3 - Evaluation du risque de collision et de perturbation ...................................................... 89 6.2.4 - Conclusion relative aux impacts sur les oiseaux ........................................................... 94 6.3 - 7.4.1 - IMPACTS SUR LES CHIROPTERES ............................................................................................... 95 6.3.1 - Données de référence sur la mortalité .......................................................................... 95 6.3.1.1 - Causes de la mortalité ........................................................................................................ 95 6.3.1.2 - Données de mortalités et impact sur les populations locales ............................................. 96 6.3.1.3 - Variabilité des risques selon les facteurs écologiques ........................................................ 96 6.3.2 - Risque de collision ....................................................................................................... 100 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 10 Juillet 2015 7.5 - SYNTHESE DES MESURES ERC MISES EN ŒUVRE .................................................................... 126 8 - EVALUATION DES INCIDENCES NATURA 2000 .................................................................... 129 8.1 - RAPPEL SUR LE RESEAU NATURA 2000 ................................................................................... 129 8.2 - CONTENU DE L’EVALUATION.................................................................................................... 129 8.3 - LOCALISATION DU PROJET PAR RAPPORT AU RESEAU NATURA 2000 ......................................... 131 8.4 - DESCRIPTION SUCCINCTE DU SITE NATURA 2000 .................................................................... 131 8.5 - ÉVALUATION PRELIMINAIRE ..................................................................................................... 132 BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................ 134 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 11 Juillet 2015 LEXIQUE ............................................................................................................................................. 142 Présentation du dossier ANNEXES ........................................................................................................................................... 145 ANNEXE 1. LISTE DES PLANTES VASCULAIRES RECENSEES SUR LE SITE D’IMPLANTATION DU « MONT DE MALAN » A PAUVRES (08) .................................................... 146 ANNEXE 2. AVIFAUNE .................................................................................................................. 151 ANNEXE 3. AVIFAUNE PAR MILIEUX .......................................................................................... 174 ANNEXE 4. AUTRES ESPECES .................................................................................................... 176 Étude réalisée pour : Neoen : 4 Rue Euler 75008 Paris Étude suivie par : Louis MONTAGNE Étude réalisée par : Écosphère : 3bis rue des Remises 94100 Saint-Maur-des-Fossés Tél. : 01.45.11.24.30 Fax : 01.45.11.24.37 E-mail : [email protected] Auteurs : Franck LE BLOCH (FLB) Nicolas FLAMANT (NF) Anouk VACHER (AV) & Sébastien SIBLET (SS) Guillaume MARCHAIS (GM) Maxime COLLET (MC) Remi HENRY (RH) Quentin VANEL (QV) Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 12 Juillet 2015 Coordination et contrôle qualité Inventaires et évaluations ornithologiques et chiroptérologiques Rédaction de l’étude d’impact Participation aux inventaires ornithologiques et chiroptérologiques Participation à l’analyse chiroptérologique Participation aux inventaires ornithologiques Inventaires et évaluation floristiques Cartographies Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 13 Juillet 2015 Projet : La société Neoen envisage l’implantation d’éoliennes sur la commune de Pauvres, dans le département des Ardennes (08). Le bureau d’études Écosphère a été missionné pour réaliser une étude d’impact écologique au cours de l’année 2011 et 2012, complétée par des données acquises au cours de prospections de terrain en octobre et novembre 2014 ainsi que mars et avril 2015. 1 - Localisation du projet et contexte écologique 1.1 - Localisation et délimitation de la zone d’étude Le projet étudié concerne l’installation d’un parc d’éoliennes dans le sud du département des Ardennes. Le site d’implantation se trouve sur la commune de Pauvres, sur un plateau proche de la vallée de l’Aisne, à une quinzaine de kilomètres au sud-est de Rethel et à l’ouest de Vouziers. Le site est localisé à environ 1 kilomètre au nord de la vallée de la Retourne dont la source, distante de 2,5 kilomètres au sud-est, provient de Leffincourt. Mission d’ÉCOSPHERE : La mission d’Écosphère vise à : Trois périmètres d’étude seront distingués tout au long du rapport : x réaliser une expertise écologique intégrale (inventaires faunistiques et floristiques) sur le site d’implantation prévu des éoliennes (description et évaluation des enjeux floristiques et faunistiques) ; x évaluer les impacts du projet sur le patrimoine naturel, les oiseaux et les chauvessouris principalement et proposer, si nécessaire, des mesures d’évitement, de réduction, de compensation des impacts ou d’accompagnement du projet. x le périmètre d’implantation potentielle des éoliennes (appelé « site d’implantation ») définie par Neoen couvrant un territoire d’environ 480 hectares. A noter que le site d’implantation étudié à l’origine était plus large et s’étendait sur 760 hectares ; x le périmètre d’étude rapprochée (appelé « zone d’étude ») qui reprend le territoire précédent complété d’une zone tampon d’environ 500 mètres sur toute la bordure. Ce dernier est compris entre Pauvres, Dricourt au sud-est, Mont-Saint-Rémy au sudouest, Saulces-Champenoise au nord, Vaux-Champagne au nord-est et Coulommeset-Marqueny à l’est. Ce territoire d’environ 912 hectares a fait l’objet d’inventaires détaillés. Les boisements de « la Croix Rouge » et de « Double Epine » et une partie du village de Pauvres ont été par conséquent pris en considération. A noter qu’une zone d’étude plus large a été étudiée en 2011 et 2012 ; x un périmètre d’étude éloignée (abords) d’un rayon de 5 à 20 kilomètres, selon les groupes étudiés (oiseaux, chiroptères…) pour lequel des données bibliographiques complémentaires sont recherchées et prises en compte. Les trois périmètres sont localisés sur la carte ci-après. Les périmètres étudiés à l’origine en 2011 (plus larges) ont été distingués de ceux retenus pour le dépôt du dossier d’étude d’impact écologique de 2015). Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 14 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 15 Juillet 2015 1.2 - Contexte écologique Le site d’implantation est très largement dominé par les cultures (céréales, betteraves, colza…). Quelques bosquets ponctuent le site à l’est. Plusieurs haies basses sont isolées au milieu de ce contexte agricole intensif notamment à l’est vers le « Fond de Bussy » et le « Mont Darloy », au centre le long de la RD23 au « Mont de Malan ». Le site d’implantation ne fait l’objet d’aucune protection ou reconnaissance écologique directe et n’est notamment concerné : x par aucune Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) ; x par aucune zone protégée au titre de la législation sur les milieux naturels (Réserve naturelle, Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope …) ; x par aucun espace d’intérêt écologique reconnu au titre de l’application des directives européennes « Oiseaux » 79/409/CEE (Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux – ZICO ou Zone de Protection Spéciale – ZPS) ou « Habitats » 92/43/CEE (Site d’Intérêt Communautaire – SIC ou Zone Spéciale de Conservation – ZSC). Cependant, 2 périmètres de ZNIEFF sont contenus dans un rayon de 5 kilomètres autour du site d’implantation : Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN x la ZNIEFF de type I n°210020181, intitulée « Prairies du Routis et des Comes de Duit », située à 3 kilomètres au nord-est du site sur la commune de SaulcesChampenoises. Elle est constituée de prairies oligotrophes, de pâtures, de mégaphorbiaies, de magnocariçaies, de vergers et, plus localement, de chênaiescharmaies. Hormis un intérêt floristique et phytoécologique, cette ZNIEFF est extrêmement riche du point de vue entomologique, herpétologique et mammalogique avec notamment la présence de plusieurs espèces de chauves-souris dont le Murin de Daubenton… x la ZNIEFF de type I n°210020175, dénommée « Bois clairs et pelouses entre Contreuve et Bourcq », située à environ 5 kilomètres au sud-est du site, est composée de deux entités localisées sur les pentes de vallons secs situés au nordouest de Contreuve et au sud de Bourcq. Totalisant 200 hectares, elle comprend un ensemble de bois récents et de pinèdes avec leurs lisières thermophiles, des pelouses sur craie, quelques cultures en terrasses et des prairies pâturées par des chevaux et des bovins. Outre des intérêts floristique et entomologique, plusieurs espèces d’oiseaux d’intérêt patrimonial y ont été recensées dont le Faucon hobereau, la Caille des blés… page 16 Juillet 2015 Plusieurs autres périmètres sont contenus dans un rayon de 5 à 10 kilomètres : x la ZNIEFF de type II n°210000982 « Plaine alluviale et cours de l’Aisne entre Autry et Avaux », située à 7 kilomètres au nord du site. D'une superficie de près de 12 000 hectares, elle comporte, outre la rivière et les ruisseaux, un système complexe de noues et de bras morts d'origine naturelle ou lié à la création du canal des Ardennes. Plusieurs espèces d’oiseaux à fort enjeu s’y reproduisent dont notamment le Busard des roseaux, la Cigogne blanche, le Faucon hobereau, la Piegrièche grise, la Gorgebleue à miroir, le Milan noir, le Râle des Genêts, le Vanneau huppé... Plusieurs espèces sont observées en migration et/ou hivernage : la Grue cendrée, le Milan royal… Plusieurs périmètres sont contenus au sein de cette vaste ZNIEFF dont : Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 17 Juillet 2015 - la ZSC n°FR2100298 « Prairies de la Vallée de l’Aisne », distante de 7 kilomètres au nord du site. Cette dernière est composée de deux noyaux et totalise une superficie supérieure à 4 000 hectares. C’est un vaste ensemble de prairies de fauche ou pâturées, non amendées la plupart du temps, peu intensifiées, très inondables, encore assez peu perturbées par la polyculture. La végétation submergée y présente un intérêt. Le site est connu pour ses enjeux botaniques, ornithologique, entomologique et ichtyologique (poissons). Signalons également la présence de plusieurs espèces de chauves-souris comme le Grand Murin et le Murin à oreilles échancrées ; - la ZNIEFF de type I n°210014775 « Prairies, bras morts et cours de l’Aisne entre Givry en Thugny-Trugny », à 7 kilomètres au nord, étendue sur 600 hectares, présente un intérêt floristique, entomologique et ornithologique. Mentionnons notamment les quelques espèces nicheuses suivantes : Buse variable, Courlis cendré, Martin pêcheur d’Europe, Pie Grièche à tête rousse, Traquet tarier… ; - la ZNIEFF de type I n°210020029 « Ancienne gravière d’Attigny, noues et bras morts de l’Aisne entre Attigny et Rilly-sur-Aisne », localisée à 7 kilomètres à l’est du site. Cette ZNIEFF couvre un territoire d’environ 480 hectares. La diversité des milieux (boisements riverains, prairies de fauche, bras morts, gravières, mégaphorbiaies…) est à l’origine de richesses floristique et entomologique particulières. On signalera notamment la nidification de la Pie Grièche écorcheur ; - la ZNIEFF de type I n°210000985 « Plaine alluviale et cours de l’Aisne entre Vouziers et Semuy » à 10 kilomètres à l’est. L’intérêt de la zone repose sur une diversité avifaunistique nicheuse similaire à celle recensée au sein des précédents sites avec de nombreuses espèces d’oiseaux d’eau comme le Tadorne de Belon, le Râle d’eau… et forestières avec les Pics noir, mar… x la ZNIEFF de type I n°210000684 « Pelouses et Pinèdes au sud de Semide », distante d’un peu plus de 9 kilomètres au sud-est du site. Son intérêt essentiel repose sur la présence d’espèces végétales et d’un cortège d’insectes liés aux lisières xérophiles et aux pelouses ; x la ZNIEFF de type I n° ZNIEFF 210009358 « Bois et pré-bois du fond d’huileux et du Mont d’Alincourt au nord d’Aussonce », localisée à 10 kilomètres au sud-ouest du site. Constituée majoritairement d’une forêt de Pins noirs et ponctuellement occupée par des surfaces ouvertes cultivées et prairiales, elle présente un intérêt floristique, entomologique mais aussi avifaunistique avec la nidification notamment du Busard cendré, de l’Épervier d’Europe, du Hibou moyen-duc… x la ZNIEFF de type II n°210002009 « Massif forestier d’Argonne », distante de 13 kilomètres à l’est du site. Cette ZNIEFF constitue un site d’intérêt majeur à l’échelle de la région. Composé principalement par la chênaie-hêtraie, parcouru par de nombreux ruisseaux, ponctué de prairies, de landes et d’étangs, ce périmètre accueille la Bouscarle de Cetti, les Milans noir et royal, la Rousserolle turdoïde, la Pie Grièche grise… De nombreux oiseaux d’eau y effectuent des haltes migratoires et hivernales (Fuligules morillon, milouin, Chevaliers culblanc, sylvain…). D’autres zones Natura 2000 sont situées à un peu plus d’une vingtaine de kilomètres du site. Cet éloignement fait que les populations d’oiseaux et/ou de chiroptères, pour lesquels ces sites ont été classés, ne fréquentent probablement pas la zone d’étude. Il s’agit des trois premières Zones de Protection Spéciale suivantes et d’un SIC : x « Vallée de l’Aisne à Mouron » (FR2112008), située à 20 kilomètres au sud-est du site ; x « Confluence des vallées de l’Aisne et de l’Aire » (FR2112006), localisée à 21 kilomètres au sud-est du site ; x « Vallée de l’Aisne en aval de Château Porcien » (FR2112005), distante de 22 kilomètres à l’ouest-nord-ouest du site ; x « Étangs de Bairon » (FR2100331), éloignés de 21 kilomètres au nord-est du site, sur lesquels sont mentionnées les espèces de chauves-souris suivantes : Grand Rhinolophe, Petit Rhinolophe, Grand Murin, Noctule commune, Murin de Natterer, Oreillard roux, Pipistrelle commune. Par ailleurs, signalons la présence aux abords proches du site de deux vallées humides qui, bien que n’étant concernées par aucun périmètre de reconnaissance écologique, présentent un potentiel d’accueil important pour les oiseaux nicheurs et les chauves-souris. Ce sont les vallées : x du Saint-Lambert à l’ouest du site. Un ruisseau circule au sein d’un ensemble de prairies pâturées, cultures, bois, mares, secteurs marécageux jusqu’à sa confluence avec la Retourne à Ville-surRetourne ; Vallée de Saint-Lambert N. Flamant De façon plus lointaine (10 à 20 kilomètres), signalons la présence de nombreuses ZNIEFF en vallée de l’Aisne liées à des formations prairiales et boisées dont l’intérêt est principalement floristique, entomologique et ornithologique ainsi qu’au sein de la plaine cultivée où de nombreux bois et coteaux calcaires accueillent des peuplements floristiques et faunistiques remarquables. Citons : x la ZNIEFF de type I n°210009853 « Étang Godart à Rethel », située à 13 kilomètres au nord-ouest du site, constituant une halte migratoire privilégiée pour de nombreux oiseaux d’eau dont le Canard souchet, le Chevalier guignette ou la Grande Aigrette et un site de nidification pour le Bruant des roseaux, le Phragmite des joncs, la Rousserolle verderolle… ; x la ZNIEFF de type I n°210020037 « Bois Lapie à Aussonce et PontfavergerMoronvilliers », écartée de 13 kilomètres au sud-ouest du site, où plusieurs espèces d’oiseaux se reproduisent (Busard Saint-Martin, Épervier d’Europe, Loriot d’Europe, Pouillot siffleur…) et se regroupent en dortoir (Hibou moyen-duc) ; Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 18 Juillet 2015 x de la Retourne à 1,5 kilomètre au sud du site, dont la source est à quelques kilomètres au sud-est à Leffincourt. De vastes boisements alluviaux occupent cette vallée ainsi que, plus ponctuellement, des secteurs marécageux, mégaphorbiaies et prairies favorables aux rapaces et à divers oiseaux d’eau. Vallée de la Retourne N. Flamant Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 19 Juillet 2015 Il est aussi important de noter que ce secteur agricole abrite potentiellement une avifaune de plaine assez diversifiée comprenant notamment des populations d’Œdicnème criard et de Busards cendré et Saint-Martin. En hiver, cette zone est susceptible d’accueillir des rassemblements de Pluvier doré et de Vanneau huppé ainsi que des stationnements de Busard Saint-Martin, Faucon émerillon, etc. En conséquence, le contexte écologique local apparait assez sensible. Les principaux enjeux sont liés à : x la présence de milieux agricoles favorables à la nidification d’une avifaune de plaine patrimoniale (busards, Œdicnème criard, Caille des blés, Vanneau huppé…) ; x la proximité de plusieurs vallées humides (Retourne et Aisne) au sud et au nord constituant potentiellement d’une part des axes migratoires secondaires suivis par les oiseaux et d’autre part des zones de nidification pour de nombreux échassiers, divers oiseaux d’eau et rapaces à grand territoire (Cigogne blanche, Busard des roseaux, Milan noir…) ; x l’existence aux abords de boisements accueillant de nombreuses espèces de chauves-souris dont le Murin à oreilles échancrées ; x la présence de boisements aux abords immédiats (« Double Epine », « la Croix Rouge ») présentant des potentialités chiroptérologiques et avifaunistiques. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 20 Juillet 2015 page 21 Juillet 2015 2 - Matériel et méthodes Les méthodologies adoptées pour les études floristiques et faunistiques suivent la chronologie suivante : 2.2 - Inventaire faunistique 2.2.1 - Principes généraux 1. relevés de terrain ; 2. traitement et analyse des données 3. évaluation des enjeux écologiques. L'étude de la faune a porté principalement sur les oiseaux et les chiroptères (chauves-souris) fréquentant le site concerné par le projet et ses abords immédiats. Des observations concernant d’autres groupes ont également été enregistrées. Elles concernent les mammifères terrestres, les lépidoptères diurnes (papillons de jour), les odonates (libellules) et les orthoptères (criquets, grillons, sauterelles…). 2.1 - Inventaire floristique 2.1.1 - Recueil des données Des recherches bibliographiques ont été menées auprès de différents acteurs associatifs (Association ReNard, prédiagnostic écologique réalisé par la société EXEN…) et de personnes ressources locales (propriétaires, exploitants agricoles…). Les prospections floristiques ont été effectuées le 8 juin 2011. La période d’inventaire peut être jugée satisfaisante pour l’analyse de la végétation, y compris pour les milieux cultivés intensifs qui constituent la majeure partie de la zone d’étude et qui peuvent potentiellement accueillir des messicoles remarquables. 2.2.2 - Recensement des oiseaux Les parcelles du site d’implantation ont été entièrement parcourues ainsi que quelques parcelles voisines. Les formations recensées ont été cartographiées (cf. carte 2 : formations végétales). Un inventaire hivernal, mené par la société EXEN dans le cadre d’un prédiagnostic écologique et basé sur deux passages fin décembre 2010 et fin janvier 2011, a été jugé insuffisamment représentatif d’une situation hivernale « moyenne » (vague de froid avec neige et gel prolongé). L'étude qualitative a consisté à dresser une liste générale des espèces végétales aussi exhaustive que possible (cf. annexe 1). Une première série d’inventaire a été menée entre mars 2011 et février 2012 afin de disposer de données sur un cycle avifaunistique complet (migration prénuptiale, reproduction, migration postnuptiale et hivernage). Les espèces ont été identifiées à l’aide des flores suivantes : x LAMBINON J., DE LANGHE J.E., DELVOSALLE L., DUVIGNEAUD J., 2004. Nouvelle Flore de la Belgique, du Grand-Duché de Luxembourg, du Nord de la France et des Régions voisines. (Cinquième édition). Editions du Patrimoine du Jardin botanique national de Belgique, 1092 p. x JAUZEIN P., 1995. Flore des champs cultivés. INRA, 898 p. Ces inventaires ont été complétés en 2014 et 2015 de passages supplémentaires afin de déposer un dossier en adéquation avec les enjeux locaux, les préconisations du Schéma Régional Eolien (SRE) et les exigences de l’autorité environnementale. Ainsi, l’étude des migrations postnuptiale et prénuptiale a été étendue avec des passages réalisés en octobre et novembre 2014 ainsi qu’en mars et avril 2015. Le niveau taxonomique retenu est la sous-espèce (subsp.) quand il existe, car d’une part les sous-espèces ont été ou sont susceptibles de devenir des espèces à part entière, et d’autre part, elles sont le plus souvent discriminantes du point de vue des conditions écologiques. Cependant, dans le corps du texte, on ne rappelle pas systématiquement "espèces ou sousespèces", le mot "espèces" englobant les deux types de taxons. 2.1.2 - Traitement des données Les espèces répertoriées ont été classées en groupes écologiques, suivant nos connaissances et la littérature. Les unités de végétation ont été analysées en fonction des espèces qu'elles abritent et nous avons essayé de les rattacher à des formations déjà décrites dans la littérature. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 22 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 23 Juillet 2015 2.2.2.2 Reproduction Les déplacements locaux ont été renseignés à l’occasion de l’ensemble des passages (mars, juin, juillet, août, septembre, octobre 2011, janvier, février 2012, octobre, novembre 2014, mars, avril 2015). Ils concernent notamment les mouvements opérés par les rapaces (busards…). Les oiseaux nicheurs ont été étudiés lors de 7 passages. Dates des passages 2011 22 mars 23 mars 8 juin 9 juin 10 juin 4 juillet 5 juillet Pression d’observation en période de reproduction Période échantillonnée Nicheurs précoces Pleine période de nidification Nicheurs tardifs Observateurs Conditions météorologiques NF & AV NF & AV NF & AV NF & AV NF & AV NF & AV NF & AV Ensoleillées et chaudes Tableau 2. Pression d’observation en migration prénuptiale Dates des passages Période échantillonnée 29 février 2012 1 « vague » de migrateurs précoces (Milan royal…) 22 mars 2011 23 mars 2011 2 Conditions météorologiques Observateurs re Des méthodes de recensement basées sur des transects complétés par des points d’écoute ont été appliquées au site et aux espèces susceptibles d’être présentes. Pour la réalisation d’une étude d’impact en matière de projet éolien, ECOSPHERE s’inspire de plusieurs méthodes pour le recensement des oiseaux : x pour l’ensemble des oiseaux de plaine : le site a été parcouru à pied et en véhicule (méthode de l’Itinéraire-Échantillon) en vue de contacter toutes les espèces à vue et à l’ouïe. L’ensemble des contacts, comportements, domaines vitaux, routes de vol… a été transcrit sur fond cartographique ; x pour les busards : les déplacements ont été suivis afin de préciser le domaine vital et si possible l’emplacement du/des nids. A défaut, les comportements des oiseaux ont été décrits finement (secteurs de chasse, parades…) ; x pour les oiseaux des bois, bosquets et haies : des écoutes matinales ont été réalisées le long des lisières des boisements proches de la zone d’étude afin de réaliser un inventaire exhaustif des nicheurs ; x pour les rapaces nocturnes : des écoutes nocturnes ont été effectuées aux abords des boisements ainsi qu’au sein des villages proches. La méthode de la repasse (diffusion du chant d’une espèce ciblée afin de provoquer sa réaction) a été utilisée en mars et mai. Des écoutes sans diffusion de la repasse ont été opérées à l’occasion des passages chiroptérologiques nocturnes d’août à septembre ; x pour l’Œdicnème criard : une recherche diurne systématique à la longue vue des parcelles favorables à l’accueil de l’espèce (parcelles occupées par des cultures tardives comme la betterave, le maïs… mais aussi des friches postculturales) a été pratiquée en mars, mai et août. Cette méthode a été doublée de l’utilisation de la repasse nocturne (principe exposé au paragraphe précédent) au sein de la zone d’étude et aux abords immédiats permettant ainsi d’échantillonner l’ensemble des parcelles agricoles et des friches. Les prospections permettent de disposer d'une liste proche de l’exhaustivité des espèces nicheuses sur la zone prévue pour l’implantation des éoliennes (cf. annexe 2) en distinguant les nicheurs sur le site, du reste de la zone d’étude et des abords. La pression d’observation est conforme voire même supérieure aux préconisations émises dans le cadre du SRE pour l’étude de la nidification. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN Le mouvement prénuptial a été étudié lors de 6 passages répartis sur la période où les effectifs sont les plus élevés et où les espèces sensibles au risque éolien traversent la région. page 24 Juillet 2015 nde 12 mars 2015 « vague » de migrateurs précoces (Grue cendrée…) NF 16 avril 2015 Pleine période de migration Brume matinale, ensoleillement 50%, températures fraiches NF & AV NF & AV SS 15 avril 2015 NF & SS Voile brumeux matinal puis ensoleillement total Ensoleillement total, températures chaudes, léger vent de sud NF : Nicolas FLAMANT ; AV : Anouk VACHER ; SS : Sébastien SIBLET Le mouvement postnuptial a été étudié lors de 10 passages répartis sur la période où les effectifs sont les plus élevés et où les espèces sensibles au risque éolien et/ou à enjeu traversent également la région (milans, Grue cendrée…). Tableau 3. Année 2011 Tableau 1. Pression d’observation en migration postnuptiale Dates des passages Période échantillonnée 4 juillet 5 juillet 9 août 10 août 11 août 19 septembre 20 septembre 1 « vague » de migrateurs précoces 21 septembre re nde 2 « vague » de migrateurs précoces Pleine période de migration 15 octobre 2014 2.2.2.1 - Migration et déplacements locaux Observateurs NF & AV NF & AV NF & AV NF & AV NF & AV NF & AV NF & AV NF & AV MC Migrateurs tardifs 6 novembre NF Conditions météorologiques Ensoleillement total, températures chaudes Ensoleillement total, températures chaudes et léger vent de sud-ouest Couverture nuageuse partielle, températures clémentes, vent de sud-ouest Ensoleillement total et températures fraiches NF : Nicolas FLAMANT ; AV : Anouk VACHER ; MC : Maxime COLLET Les relevés ont été systématiquement pratiqués dès le lever du jour et ont été poursuivis jusqu’en fin de matinée. Les observations ont été poursuivies en milieu d’après midi (période où les mouvements de rapaces s’accentuent). Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 25 Juillet 2015 Les espèces migratrices et les éventuels couloirs de migration ont été étudiés de deux manières sur le terrain : La pression d’observation est conforme voire même supérieure aux préconisations émises dans le cadre du SRE pour l’étude de l’hivernage. De plus, les conditions météorologiques ont été favorables aux inventaires. x depuis plusieurs points d’observation établis au sein du site d’implantation et/ou aux abords proches afin de disposer d’un angle de vue le plus large possible au cœur de la zone d’étude. Au passage prénuptial, deux points d’observation ont été tenus : 2.2.3 - Recensement des chauves-souris - l’un au cœur du site d’implantation au niveau de « Vauget » ; La méthodologie employée est fondée sur l’enregistrement des ultrasons émis par les chauves-souris en vol. Des observations visuelles peuvent compléter l’écoute. - l’autre aux abords ouest depuis une lisière des bois de « la Naue Cendras ». La migration postnuptiale a été majoritairement observée depuis : Six soirées de prospection ont été assurées à partir du coucher du soleil jusqu’en fin de nuits les 8 et 9 juin, 31 août, 19 et 20 septembre 2011 ainsi que le 15 avril 2015. Elles ont été réalisées dans des conditions favorables à la chasse des chauves-souris (vent faible, nuit claire, température supérieure à 10°C). Ces dates permettent d’évaluer l’attractivité globale du secteur pour les chauves-souris pendant les différentes phases d’activité (reproduction ainsi que périodes prénuptiale et postnuptiale). Les 6 passages ont été réalisés dans des conditions météorologiques satisfaisantes. - la lisière boisée de « Double Epine » ; - une lisière boisée du « Fond des Bauves » ; - un bosquet à « la Piessente » ; - la ligne de crête nord à « Croix Vallée ». Secondairement, des données ont été enregistrées aux abords ouest depuis « la Naue Cendras » et « la Louvière » ainsi qu’au nord depuis une vallée sèche à « Parfondval ». Tableau 5. Année La pression d’observation est conforme voire même supérieure aux préconisations émises dans le cadre du SRE pour l’étude des migrations. De plus, les conditions météorologiques ont été favorables aux inventaires. Enfin, la multiplication des points d’écoute fixes a permis de détecter l’ensemble des espèces ayant traversé la zone d’étude. 2011 x des itinéraires assurés à pied et en véhicule à travers la zone d’étude afin de recenser les espèces stationnant au sein des cultures et des friches… 2015 2.2.2.3 - Hivernage Tableau 4. Dates des passages 2010 2011 23 décembre 26 janvier 17 janvier 2012 Pression d’observation en hiver Période échantillonnée Début d’hiver Plein hiver Plein hiver 18 janvier 29 février Observateurs 8 juin NF & AV 9 juin NF & AV 31 août NF 19 septembre NF & AV 20 septembre NF & AV 15 avril NF & SS Période échantillonnée Temps Température Vent Couverture nuageuse Mise-bas Beau et sec Début = 19°C Fin = 15°C faible Début = 60% Fin = 25% Beau et sec Début = 20°C Fin = 16°C faible Début = 40% Fin = 10% Beau et sec Début = 20°C Fin = 14°C faible Début = 0 % Fin = 0 % Beau et sec Début = 18°C Fin = 12°C faible Début = 0 % Fin = 0 % Migration postnuptiale Migration prénuptiale NF : Nicolas FLAMANT ; AV : Anouk VACHER ; SS : Sébastien SIBLET Les capacités avifaunistiques hivernales de la zone d’étude et ses abords immédiats sont décrites à travers 3 passages. En complément, les données jugées non représentatives à cause de conditions non optimales, issues du prédiagnostic réalisé par Exen ont été intégrées à l’analyse. Année Date Pression d’observation chiroptérologique Observateurs Conditions météorologiques EXEN EXEN Non optimales NF NF Fin d’hiver NF Couverture nuageuse complète, températures froides, léger vent d’ouest Brume matinale, ensoleillement 50%, températures fraiches NF : Nicolas FLAMANT Les prospections ont été menées grâce à des techniques différentes et complémentaires : x la première consiste à enregistrer les chauves-souris sur des points d’écoute fixes au sein de la zone d’étude (9 points d’écoute fixes distincts sur l’ensemble des 6 soirées, cf. carte ci-dessous) à l’aide de détecteurs de type Anabat SD2™ et SM2BAT™ déposés en lisière de boisements, au milieu de parcelles agricoles ou à proximité de continuités potentiellement utilisées. Ce matériel est conçu pour enregistrer automatiquement les ultrasons émis par les chiroptères. Les détecteurs/enregistreurs de type Anabat fonctionnent en division de fréquence, c'est-à-dire que les sons sont captés dans l’ensemble de la gamme de fréquences utilisées par les chauves-souris européennes (de 10 à 120 kHz) tandis que le SM2BAT en fait l’acquisition en expansion de temps (voire description du principe ci-après). A l’issue des prospections de terrain, les enregistrements ont été analysés à l’aide du logiciel AnalookW™ version 3.7. Cette méthode permet d’étudier l’activité en un point donné sur une durée plus ou moins longue afin de caractériser l’utilisation d’une zone de chasse ou d’une continuité écologique. La caractérisation de l’activité au-dessus d’un point est donnée par le tableau suivant : Les relevés ont été systématiquement pratiqués dès le lever du jour et ont été poursuivis jusqu’en fin de journée afin d’observer les éventuels déplacements quotidiens. L’ensemble de la zone d’étude a été parcourue en véhicule et plusieurs points d’observations fixes ont été effectués. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 26 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 27 Juillet 2015 Tableau 6. Niveaux d’activité chiroptérologique sur points fixes (basés sur la Pipistrelle commune) Classe de fréquentation (nombre de contacts/heure équivalent en temps de présence) 0-11 12-60 61-120 121-240 241-480 >481 Activité Très faible Faible Moyenne Forte Très forte Quasi permanente x la seconde consiste à prospecter activement les secteurs favorables aux chauvessouris (lisières, continuités, bois…) à l’aide de détecteurs de type Pettersson™ D240X dans le but de qualifier les populations chassant et transitant sur la zone d’étude et ses abords. Cet appareil permet de travailler à la fois en « hétérodyne » et en « expansion de temps », ces deux types d’approche étant complémentaires. L’hétérodyne rend audible pour l’oreille humaine les ultrasons en soustrayant au son émis par le chiroptère une fréquence constante réglée par l’utilisateur. Par exemple, une chauve-souris émettant à 46 kHz (inaudible) peut être détectée lorsque la fréquence de l’appareil est comprise entre 41 et 51 kHz. Pour un détecteur réglé sur 45 kHz : 46 – 45 = 1 kHz (audible par l’utilisateur). Cette méthode permet de connaître la fréquence d’émission des ultrasons ainsi que leur structure. La deuxième technique consiste à numériser et enregistrer les signaux captés en expansion de temps (c'est-à-dire ralentis 10 fois) sur un enregistreur numérique puis de les analyser au bureau grâce à des logiciels informatiques (BatSound™ 4) qui permettent d’analyser les spectrogrammes, les densités spectrales, les durées des cris… Des points d’écoute « mobiles » et des transects routiers et pédestres ont été réalisés au sein des secteurs potentiellement les plus attractifs (cf. carte ci-dessous). La multiplication des points d’écoute fixes et mobiles ont permis de recueillir une quantité de signaux considérée suffisante pour être représentative des populations de chauves-souris présentes en avril, juin, août et septembre (période d’activité principale). Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 28 Juillet 2015 page 29 Juillet 2015 Il est important de rappeler que l’utilisation du détecteur d’ultrasons offre des résultats qui sont à relativiser en fonction des distances de détectabilité et des milieux dans lesquels évoluent les différentes espèces concernées. Par exemple, les probabilités de détection d’une Noctule commune, dont les émissions ultrasonores portent à plus de 100 mètres en milieu ouvert, sont bien plus fortes que celles d’un Petit Rhinolophe, dont les émissions ultrasonores sont audibles à 5 mètres maximum. De même, un Murin de Natterer pourra être détecté à environ 20 mètres en milieu ouvert alors qu’il ne pourra l’être qu’à moins de 5 mètres en milieu encombré (feuillage, boisements…). Enfin, il faut savoir que les chiroptères et tout particulièrement les murins font varier la nature et la structure de leurs émissions ultrasonores en fonction de la distance par rapport aux obstacles et que, dans certains cas, ils adoptent des signaux très semblables rendant impossible toute discrimination interspécifique. suffisamment bonne définition pour effectuer les mesures nécessaires à la discrimination de ces espèces ; x Ce type d’investigation, au-delà des quelques limites techniques ci-dessus, permet de : x rechercher l’éventuel transit d’espèces de « haut vol » (noctules, Sérotine commune, sérotules) à travers la zone d’étude et présentant une sensibilité avérée (cas de collisions) vis-à-vis des éoliennes ; x étudier plus finement l’activité chiroptérologique au sein de la zone d’étude et aux abords proches (étude des continuités proches, des plans d’eau, des vallées humides, des friches…). Ainsi, des associations d’espèces ont pu être constituées lorsque l’analyse des signaux n’a pu déboucher sur une identification spécifique : x x x « Sérotule » (S) pour la Sérotine commune et les Noctules commune et de Leisler : ces trois espèces émettent des émissions sonores régulièrement similaires entre 20 et 30 kHz et sont, par conséquent, difficiles à discriminer. La Noctule commune a pu être identifiée uniquement lorsque la séquence de signaux enregistrés présentait au moins une émission en « quasi fréquence constante1 » (QFC) dont la fréquence terminale était inférieure à 20,5 kHz. Les séquences de cris émises entre 22 et 30 kHz et présentant une alternance de cris en QFC avec une fréquence maximale d’énergie > 21 kHz et en « fréquence modulée aplanie2 » (FMA) avec une amorce explosive ont été attribuées à la Noctule de Leisler. Quant à la Sérotine commune, sa présence est envisagée lorsque les séquences présentent les caractéristiques suivantes : émissions entre 22 et 30 kHz, irrégularité temporelle des signaux de type FMA, amorce progressive et absence totale de QFC. En dehors de ces cas, la « sérotule » a été annoncée ; « Pipistrelle de Kuhl/Nathusius » (PK/N), associée aux Pipistrelles de Kuhl et de Nathusius, correspond aux individus émettant des cris en fréquence modulée compris entre 35 et 44 kHz. Seules les séquences présentant des cris sociaux (servant à discriminer les pipistrelles) et/ou des signaux de type QFC dont la fréquence terminale est supérieure à 38 kHz (cas de la Pipistrelle de Nathusius) ont permis une distinction des 2 espèces ; « Murin sp. » (Msp) pour l’ensemble des espèces de murins présentes dans la région : Murin à moustaches, Murin de Brandt, Murin d’Alcathoe, Murin de Daubenton, Murin de Natterer, Murin à oreilles échancrées, Murin de Bechstein, Grand Murin. Selon l’environnement dans lequel elles se trouvent et selon leur comportement, une grande majorité des signaux présentent des types acoustiques relativement similaires. Les signaux sont souvent émis avec des fréquences maximales d’énergie comprises entre 20 et 80 kHz ne permettant pas de les différencier. De plus, les enregistrements obtenus avec les détecteurs Anabat SD1™ ne sont pas de 1 Quasi fréquence constante (QFC) : qualifie un cri de chauve-souris dont la différence entre la fréquence du début et de la fin est inférieure à 5 kHz. Ce type de cri a généralement une durée comprise entre 8 et 25 millisecondes. 2 Fréquence modulée aplanie2 (FMA) : qualifie un cri de chauve-souris dont la différence entre la fréquence du début et de la fin est supérieure à 5 kHz et qui présente un aplanissement en fin de signal (se rapprochant ainsi de la QFC). Ce type de cri a généralement une durée comprise entre 0,1 et 8 millisecondes. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 30 Juillet 2015 « Murins de Bechstein/Brandt/Natterer » (MB/B/N) pour le Murin de Bechstein, le Murin de Brandt et le Murin de Natterer. Ce complexe a été identifié en présence de signaux notamment caractérisés par leurs fréquences terminales supérieures à 30 kHz, leurs durées courtes, leurs récurrences limitées et leur maximum d’énergie élevé. Il est très difficile voire impossible de les distinguer sans enregistrer de séquences où des changements comportementaux liés à l’environnement proche (approche d’obstacle, transit en milieu ouvert…) sont « visibles ». Quelques données bibliographiques ont été transmises par l’association ReNard et proviennent des peuplements décrits au sein des périmètres de reconnaissance et/ou réglementaire proches. 2.2.4 - Recensement des autres groupes faunistiques Les autres groupes faunistiques (Mammifères terrestres et Insectes) n’ont pas fait l'objet de recherches approfondies. Toutefois, diverses observations réalisées au cours des prospections ont été reportées dans cette étude (description et analyse des enjeux). 2.3 - Evaluation des enjeux écologiques Les inventaires floristiques et faunistiques débouchent sur une évaluation des enjeux écologiques. 2.3.1 - Enjeux floristiques et phyto-écologiques Les critères utilisés pour évaluer la valeur floristique du site reposent sur : x les textes législatifs : - la liste des espèces végétales protégées sur l’ensemble du territoire national (Journal Officiel, 1982) ; - la liste des espèces végétales protégées en région Champagne-Ardenne, complétant la liste nationale (arrêté du 8 février 1988). x la liste rouge de la flore vasculaire de Champagne-Ardenne, établie par le Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien (version d’avril 2007). Les indices de rareté régionaux n’ont pas été utilisés car aucune liste officielle n’existe. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 31 Juillet 2015 En l’absence de liste officielle des statuts de rareté des espèces végétales, la valeur phytoécologique des groupements végétaux a été estimée : x en fonction de la présence des espèces inscrites aux listes ci-dessus ; x en fonction de la présence d’espèces non inscrites aux listes ci-dessus, mais considérées comme étant d’intérêt, selon nos connaissances et les sources bibliographiques disponibles (flore de Lambinon notamment) ; x en fonction de la typicité des cortèges observés et des potentialités d’accueil d’espèces remarquables, selon nos connaissances et les sources bibliographiques disponibles. 2.3.2.1 - Les observations rassemblées débouchent sur une liste considérée comme suffisamment complète pour servir de base à l’évaluation des enjeux avifaunistiques (voir tableau cidessous). Un habitat d’espèces ou un site d’étude atteindra un niveau d’enjeu : x exceptionnel si - au moins 4 espèces très rares ou 8 espèces rares/très rares au niveau régional s’y reproduisent OU - au moins 1 espèce nicheuse est considérée comme « en Danger critique d’extinction » (CR) sur la liste rouge régionale OU - au moins 2 espèces stationnent en migration et/ou en hivernage en réunissant les critères d’importance internationale ; x très fort si - au moins 2 espèces très rares ou 4 espèces rares/très rares au niveau régional s’y reproduisent OU - au moins 1 espèce nicheuse est considérée comme « en Danger » (EN) sur la liste rouge régionale OU - au moins 1 espèce stationnant en migration et/ou en hivernage réunit les critères d’importance internationale OU - au moins 8 espèces citées à l'annexe 1 de la directive "Oiseaux" 79/409/CEE s’y reproduisent ; x fort si - au moins 1 espèce très rare ou 2 rares ou 4 assez rares/rares au niveau régional s’y reproduisent OU - au moins 3 espèces nicheuses sont considérées comme « Vulnérables » (VU) sur la liste rouge régionale OU - au moins 1 espèce stationnant en migration et/ou en hivernage réunit les critères d’importance nationale OU - au moins 4 espèces citées à l'annexe 1 de la directive "Oiseaux" 79/409/CEE s’y reproduisent ; x assez fort si - au moins 1 espèce rare ou 2 assez rares au niveau régional s’y reproduisent OU - au moins 1 espèce nicheuse est considérée comme « Vulnérable » (VU) sur la liste rouge régionale OU - au moins 1 espèce stationnant en migration et/ou en hivernage réunit les critères d’importance régionale OU - ce dernier constitue une zone de gagnage préférentielle pour des espèces remarquables OU - au moins 5 % de la population régionale d'une espèce y stationne ; x moyen à faible dans tous les autres cas ; cependant, on distinguera un niveau moyen pour des milieux accueillant un grand nombre d'espèces nicheuses (forte diversité spécifique = 1 quart de la diversité spécifique régionale) ou la reproduction d’au moins 1 espèce considérée comme « quasi menacée » (NT) sur la liste rouge régionale. L’analyse et l’évaluation de la valeur phyto-écologique des unités de végétation sont également complétées par d’autres critères qualitatifs complémentaires comme : x l’éligibilité des unités de végétation au titre de l’annexe 1 de la directive « Habitats » 92/43/CEE ; x la rareté et la menace des habitats. Cette notion est différente de la valeur floristique dans la mesure où cette dernière repose essentiellement sur la rareté des espèces végétales qui sont inféodées aux groupements végétaux, ce qui est différent de la rareté intrinsèque des habitats qui peuvent constituer des milieux très rares et menacés au niveau d’une région, même s’ils n’abritent pas systématiquement des espèces végétales d’intérêt patrimonial ; x l’originalité des conditions édaphiques sur le plan géologique, pédologique, topographique, hydraulique… ; x le degré de maturité et la dynamique des formations végétales présentes ; x le degré d’artificialisation des groupements végétaux… Les limites et les différents aspects des unités de végétation ont été relevés sur un fond cartographique à une échelle adaptée. Les espèces végétales d’intérêt patrimonial et/ou légalement protégées ont été systématiquement cartographiées (cf. carte 3). 2.3.2 - Enjeux faunistiques L'étude faunistique a essentiellement porté sur les oiseaux et les chiroptères (prospections 2011 et données bibliographiques). L’ensemble des espèces peu fréquentes dans la région (assez communes à très rares) a été cartographié. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 32 Juillet 2015 Pour les oiseaux Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 33 Juillet 2015 2.3.2.2 - Pour les chiroptères Les données ne sont probablement pas exhaustives mais tout de même représentatives des capacités d’accueil de la zone d’étude et de ses abords immédiats. Des données bibliographiques viennent compléter l’analyse. Le niveau d’enjeu local final est ainsi obtenu en croisant la valeur des espèces recensées pour un site d’étude et/ou une de ses composantes et la fonctionnalité des éléments paysagers (potentielle ou observée lors des inventaires). Tableau 8. La hiérarchisation relative des niveaux d’enjeux est fondée sur : Niveaux d’enjeu locaux en fonction des valeurs spécifiques obtenues et de la fonctionnalité des éléments paysagers Détermination de la valeur écologique de la zone d’étude x la rareté des espèces présentes et leur statut sur la liste rouge régionale, les deux étant pris en compte pour affecter à chaque espèce un niveau d’enjeu régional selon le tableau ci-dessous ; Niveaux d’enjeu des espèces recensées x la présence de gîtes d’hibernation et/ou de reproduction (parturition) ; x les niveaux d’activité chiroptérologique enregistrés par les points d’écoute fixes au sein de la zone d’étude ; x l'importance relative des zones suivant leurs fonctions pour les espèces (territoire de chasse, corridor de déplacement local…). 2.3.2.3 Les niveaux d’enjeu pour chaque espèce présente en Champagne-Ardenne sont obtenus selon le tableau suivant. Tableau 7. Niveaux d’enjeu spécifiques en fonction des statuts de rareté et de conservation Très rare Statuts de conservation d’après la liste rouge régionale (CSRPN, 14.04.2007) Statuts de rareté (Ecosphère, 2011) Assez Assez Rare Commune rare commune Très fort Très fort Très fort - - En danger Très fort Fort Fort Assez fort Moyen Vulnérable Fort Fort Assez fort Moyen Faible Faible Fort Assez fort Moyen Faible Faible Faible Assez fort Moyen Faible Faible Faible Faible Rare A surveiller Forte Assez forte Moyenne Faible ou très faible Très fort Majeure Très forte Forte Assez Forte Fort Très forte Forte Assez Forte Moyenne Assez fort Forte Assez forte Moyenne Moyenne Moyen Assez Forte Moyenne Moyenne Faible Faible Moyenne Moyenne Faible Faible Pour les autres groupes faunistiques Les données des autres groupes apportent un complément d’information concernant la valeur des habitats. Le tableau ci-dessous permet de définir ce niveau de valeur pour les Lépidoptères rhopalocères, les odonates et les orthoptères. Il est associé à la rareté régionale des espèces. Une méthode mise au point par ÉCOSPHERE consiste à attribuer une valeur à chaque espèce selon son statut : Très commune En danger critique d’extinction Fonctionnalité des éléments paysagers Tableau 9. Points attribués aux espèces Rareté Points TR très rare 8 R rare 4 AR assez rare 2 AC assez commune 1 - Pour chaque groupe taxonomique étudié, un cumul des points octroyés aux espèces peu fréquentes est réalisé. Les valeurs des espèces pour lesquelles les individus sont manifestement d’une origine exogène (habitat défavorable, reproduction non établie in situ et/ou erratisme jugé probable) n’entrent pas dans le calcul du cumul. La zone d’étude et/ou divers habitats cohérents de chasse atteindront une valeur : x très forte en présence d’au moins 2 espèces à enjeu très fort ou 5 espèces à enjeu fort au niveau régional ; Ce dernier permet d’attribuer un niveau d’enjeu selon le barème suivant : Tableau 10. x forte en présence d’au moins 1 espèce à enjeu très fort ou 2 espèces à enjeu fort ou 5 espèces à enjeu assez fort au niveau régional ; Nombre de points obtenus 0à3 4à7 8 à 15 16 à 31 32 à 63 64 et plus x assez forte en présence d’au moins 1 espèce à enjeu fort ou 2 espèces à enjeu assez fort ou 5 espèces à enjeu moyen au niveau régional ; x moyenne en présence d’au moins 1 espèce à enjeu assez fort ou 2 espèces à enjeu moyen au niveau régional ; x faible dans tous les autres cas. Les valeurs sont relativisées en fonction des périmètres des aires d’études considérées (site d’implantation, zone d’étude, zone d’étude éloignée). Une analyse plus fine des éléments paysagers présents au sein de la zone d’étude est également réalisée en s’intéressant particulièrement à la présence éventuelle de gîtes, d’axes de déplacements et de territoires de chasse privilégiés par les chauves-souris. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 34 Juillet 2015 Valeur lépidoptérologique ou orthoptérologique de l’habitat et/ou du site étudié Valeur pour un groupe taxonomique faible moyenne assez forte forte très forte exceptionnelle La valeur finale peut être modifiée selon l’état des populations et la qualité de la station. Par exemple, la valeur entomologique d’un habitat ou d’un site peut être augmentée dans le cas : x où le site constitue une des seules stations régionales d’une espèce (répartition très localisée) ; x d’une abondance particulière (populations d’intérêt majeur pour la conservation d’une espèce). Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 35 Juillet 2015 2.3.3 - Cartographie 3 - Flore et les formations végétales Les espèces remarquables, tant animales que végétales, sont systématiquement cartographiées. Pour la flore, sont représentées : x les localisations précises des plantes, dans le cas de pieds isolés ou de populations couvrant une faible surface ; x les zones de présence, dans le cas d’espèces se répartissant diffusément sur une aire plus large. En ce qui concerne la faune, différents éléments sont cartographiés en fonction des groupes étudiés. x x pour les oiseaux peu fréquents, sont représentés : - la localisation certaine du nid, s’il a pu être observé, ou supposée pour les espèces à petit territoire présentant des comportements révélateurs de leur reproduction (chant, transport de matériaux ou de nourriture…) ; - l’aire de nidification, dans le cas d’espèce à grand rayon d’action et dont le nid n’a pu être localisé avec précision mais dont on suppose la reproduction dans un secteur délimité ; - les territoires de chasse, essentiellement pour les rapaces qui prospectent une vaste zone à la recherche de nourriture et qui fréquentent donc ces secteurs très régulièrement ; - la localisation des mâles chanteurs (Caille…) dont les nids n’ont pu précisément être trouvés ; - les éventuels axes de migration constatés au cours des prospections 2011. pour les chauves-souris, l’ensemble des contacts des espèces sont cartographiés. Figurent ainsi : - les points de contact spécifiques de chauves-souris liés aux recherches pédestres/routières et aux points d’écoute au sein de la zone d’étude et ses abords ; - les niveaux d’activité chiroptérologique aux points d’écoute fixes (précision des espèces détectées et des dates) au sein de la zone d’étude. - les territoires de chasse privilégiés et les éventuels axes de déplacement locaux. Compte tenu du peu de donnée entomologique recensée, les localisations seront précisées dans la description des peuplements mais ne feront pas l’objet d’une cartographie fine. 2.3.4 - Synthèse des enjeux écologiques La valeur patrimoniale globale des différents habitats naturels, semi-naturels ou artificialisés reconnus sur le site est évaluée à partir de l’ensemble des critères présentés dans les chapitres précédents (intérêt floristique, faunistique et écologique des habitats). De manière générale, la valeur écologique globale reprend la valeur floristique ou faunistique la plus forte. Une pondération peut être appliquée dans l'évaluation globale en fonction des critères habitats (rareté, originalité, degré d'artificialisation, menaces...). Les prospections floristiques et les recherches bibliographiques ont été menées sur l’ensemble du site d’implantation, ainsi que sur les abords proches en ce qui concerne les habitats, avec des prospections élargies à la zone d’étude en ce qui concerne les espèces végétales (problématique du risque de perturbation par aménagement des pistes d’accès). Elles ont permis de recenser 198 espèces végétales (dont 148 sur le site d’implantation), réparties en 7 unités de végétation, dont la répartition spatiale est présentée par la carte 2. La typologie qui suit tient compte des caractéristiques écologiques stationnelles, de la composition floristique des milieux et de leur degré de naturalité. Ces unités sont les suivantes : x Formations à caractère « naturel » : 1 - Végétation pionnière sur sol nu ; 2 - Bermes et lisières calciclines ; 3 - Fruticée calcicline ; 4 - Boisement calcicline ; x Formations anthropiques : 5 - Chemins et bermes agricoles ; 6 - Cultures et végétation adventice associée ; 7 - Haie. 3.1 - Formations à caractère « naturel » 3.1.1 - Végétation pionnière sur sol nu Il s’agit d’une végétation rase et clairsemée qui se développe sur des zones de sol calcaire à nu, en bordure de champ, servant à l’entrepôt temporaire de matériel agricole (essentiellement le long de la RD 23). Ce groupement se rapporte au code 87 de la nomenclature Corine Biotope. On y rencontre des espèces : x pionnières des tonsures : Petite Linaire (Chaenorrhinum minus), Myosotis hérissé (Myosotis ramosissima), Sabline à feuilles de serpolet (Arenaria serpyllifolia), Véronique des champs (Veronica arvensis), etc. ; x des zones piétinées : Corne-de-cerf commune (Lepidium squamatum), Grand Plantain (Plantago major) et Renouée des oiseaux (Polygonum aviculare) ; x prairiales : Agrostis stolonifère (Agrostis stolonifera), Ivraie vivace (Lolium perenne), Plantain lancéolé (Plantago lanceolata), Potentille ansérine (Potentilla anserina), etc. ; x de friche : Brome stérile (Bromus sterilis), Carotte (Daucus carota), Mélilot blanc (Melilotus albus), Millepertuis perforé (Hypericum perforatum), Réséda jaune (Reseda lutea) ; x calcicoles : Euphorbe petit-cyprès (Euphorbia cyparissias), Petite Pimprenelle (Sanguisorba minor), Plantain blanc (Plantago media) ; x commensales des cultures : Matricaires camomille (Matricaria recutita) et discoïde (M. discoidea), Mercuriale annuelle (Mercurialis annua), etc. Au final, ces données permettent, d'une part, d'évaluer synthétiquement les milieux selon un gradient de valeur (exceptionnelle, très forte, forte, assez forte, moyenne, faible à négligeable) et, d'autre part, de justifier ce classement. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 36 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 37 Juillet 2015 3.1.2 - Bermes et lisières calciclines Il s’agit de formations herbacées linéaires présentes le long des principales voies de circulation (RD 23, RD 43 et RD 946) ainsi qu’en lisière de certains boisements dans le site d’implantation (à « la Naue Cendras », à l’est de « Double Epine » et à « la Piessente »). Cette végétation, de par sa composition, se rapporte à la fois aux pelouses calcicoles (code Corine 34.32) et aux prairies de fauche mésophiles (code Corine 38.2). On y rencontre entre autres des espèces : x des pelouses calcicoles : Bugrane fétide (Ononis natrix), Centaurée scabieuse (Centaurea scabiosa), Knautie des champs (Knautia arvensis), Orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis), Origan (Origanum vulgare), etc. ; x de prairie de fauche : Avoine dorée (Trisetum flavescens), Fromental (Arrhenatherum elatius), Gaillet blanc (Galium mollugo), Rhinanthe velu (Rhinanthus alectorolophus), Salsifis des prés (Tragopogon pratense), etc. ; x des prairies et des friches : Achillée millefeuille (Achillea millefolium), Armoise commune (Artemisia vulgaris), Compagnon blanc (Silene latifolia subsp. alba), Dactyle aggloméré (Dactylis glomerata), etc. Origan 3.1.3 - Fruticée calcicline Cette formation arbustive dense est présente dans le site au niveau d’un petit bosquet à « la Piessente » et aux abords immédiats dans la majeure partie du bois de « Double-Epine » (zone récemment coupée). Les ligneux sont représentés par diverses espèces pionnières de la recolonisation forestière : des arbustes comme l’Aubépine à un style (Crataegus monogyna), le Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea) et le Saule marsault (Salix caprea), ainsi que de jeunes arbres (Peuplier tremble et Erable sycomore). La strate herbacée est bien développée et comprend essentiellement des espèces : Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN x des pelouses et ourlets calcicoles : Astragale à feuilles de réglisse (Astragalus glycyphyllos), Brachypode penné (Brachypodium pinnatum), Gaillet jaune (Galium verum), Millepertuis velu (Hypericum hirsutum), etc. ; x des prairies : Pâturin des prés (Poa pratensis), Silène commun (Silene vulgaris), Grande Marguerite (Leucanthemum vulgare), etc. ; x de sous-bois : Épipactis à larges feuilles helleborine) et Euphorbe douce (Euphorbia dulcis). page 38 Juillet 2015 (Epipactis Brachypode penné L’ensemble de la formation peut être rattachée aux fourrés médio-européens sur sols fertiles (code Corine 31.81). Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 39 Juillet 2015 3.1.4 - Boisement calcicline Cette formation concerne les petits boisements présents au sud-ouest du site d’implantation à « la Naue Cendras » et aux abords immédiats à « Double Epine ». Il s’agit d’une forme calcicole et dégradée de chênaie-charmaie (code Corine 41.2). La strate arbustive est bien développée, notamment en lisière. On y trouve principalement des espèces : calciclines : Camérisier à balais (Lonicera xylosteum), Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), Troène (Ligustrum vulgare), Viornes lantane (Viburnum lantana) et obier (V. opulus), Églantier (Rosa canina), etc. ; Sur les bermes des chemins et des petites routes se développe une végétation plus dense et plus haute, qui contient entre autres des espèces : x des prairies : Coronille bigarrée (Securigera varia), Dactyle aggloméré (Dactylis glomerata), Fétuque roseau (Festuca arundinacea), Ivraie vivace (Lolium perenne), Plantain blanc (Plantago media), Silène commun (Silene vulgaris), etc. ; x de friche : Armoise commune (Artemisia vulgaris), Brome stérile (Bromus sterilis), Orge des rats (Hordeum murinum), Réséda jaune (Reseda lutea), Sisymbre officinal (Sisymbrium officinale), Vipérine commune (Echium vulgare), etc. ; neutroclines : Noisetier (Corylus avellana), Prunellier (Prunus spinosa) et Saule marsault (Salix caprea). Troène x commensales des cultures : Bleuet (Centaurea cyanus), Folle-avoine (Avena fatua), Laiteron rude (Sonchus asper), Liseron des champs (Convolvulus arvensis), Matricaire inodore (Matricaria perforata), etc. ; x des pelouses et ourlets calcicoles : Campanule fausseraiponce (Campanula rapunculoides), Gesse tubéreuse (Lathyrus tuberosus) et Knautie des champs (Knautia arvensis). La strate herbacée est discontinue et renferme entre autres des espèces : x des ourlets eutrophes : Alliaire (Alliaria petiolata), Benoîte commune (Geum urbanum), Brachypode des bois (Brachypodium sylvaticum), Cerfeuil sauvage (Anthriscus sylvestris) et Violette odorante (Viola odorata) ; x des pelouses et ourlets calcicoles (en lisière) : Buplèvre en faux (Bupleurum falcatum), Euphorbe petit-cyprès (Euphorbia cyparissias) et Laîche glauque (Carex flacca) ; x commensales des cultures (en lisière) : Mouron bleu (Anagallis foemina) et Pensée des champs (Viola arvensis). Chemins et bermes agricoles Sur les chemins, généralement empierrés, se développe une flore éparse et clairsemée, adaptée au tassement du sol et au piétinement, avec l’Érodium à feuilles de cigüe (Erodium cicutarium), le Pâturin annuel (Poa annua), le Grand Plantain (Plantago major), le Trèfle rampant (Trifolium repens), etc. Chêne pédonculé x 3.2.1 - Cette appellation désigne la végétation qui se développe sur et le long des chemins d’exploitation agricoles, ainsi que sur les bermes des routes. La strate arborescente est dominée par le Chêne pédonculé (Quercus robur) et le Frêne commun (Fraxinus excelsior), accompagnés par le Bouleau verruqueux (Betula pendula), le Merisier (Prunus avium), le Peuplier tremble (Populus tremula) et le Pin sylvestre (Pinus sylvestris), ainsi que par des espèces rudérales : Érables plane (Acer platanoides) et sycomore (A. pseudoplatanus). x Formations anthropiques 3.2 - Dactyle aggloméré Knautie des champs Violette odorante L’ensemble du groupement est rattachable au code Corine 87 (terrains en friche et terrains vagues). 3.2.2 - Cultures et végétation adventice associée Sur le site d’implantation et ses abords, les espèces cultivées en 2011 sont les suivantes : Betterave (Beta vulgaris), Blé (Triticum aestivum), Colza (Brassica napus subsp. napus), Féverolle (Vicia faba), Luzerne cultivée (Medicago sativa), Moutarde blanche (Sinapis alba), Orges de printemps (Hordeum vulgare subsp. vulgare) et d’hiver (H. v. subsp. hexastichum). A noter également la présence ponctuelle de la Phacélie (Phacelia tanacetifolia), utilisée comme engrais vert. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 40 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 41 Juillet 2015 En raison du caractère intensif de ces cultures, la flore adventive est assez pauvre et surtout concentrée sur les bordures des parcelles. On y rencontre : x des commensales ubiquistes des cultures : Capselle bourse-àpasteur (Capsella bursa-pastoris), Grand Coquelicot (Papaver rhoeas), Fumeterre officinale (Fumaria officinalis), Vulpin des champs (Alopecurus myosuroides), etc. ; x des commensales des cultures sarclées : Chénopode blanc (Chenopodium album), Euphorbe réveille-matin (Euphorbia helioscopia) et Mercuriale annuelle (Mercurialis annua) ; Les inventaires faunistiques ont porté majoritairement sur les oiseaux nicheurs, migrateurs et hivernants et les chiroptères. Les autres mammifères, les reptiles, les lépidoptères rhopalocères (papillons diurnes) et les orthoptères (criquets, grillons et sauterelles) ont également été recensés à l’occasion des relevés ornithologiques et chiroptérologiques compte tenu de la présence d’habitats favorables. Grand Coquelicot x x 4 - Faune des espèces messicoles : Ammi élevé (Ammi majus), Folle-Avoine (Avena fatua), Petite Linaire (Chaenorrhinum minus) et Pensée des champs (Viola arvensis) ; des espèces des prairies et des friches : Compagnon blanc (Silene latifolia subsp. alba), Luzerne lupuline (Medicago lupulina), Patiences à feuilles obtuses (Rumex obtusifolius) et crépue (R. crispus), Réséda jaune (Reseda lutea), etc. Ces cultures sont désignées sous le code 82 par la nomenclature Corine Biotope. 4.1 - Les oiseaux Rappelons que l’avifaune de la zone d’étude est renseignée majoritairement par des relevés effectués en 2011/2012 et secondairement par des compléments réalisés en 2014 et 2015 (cf. méthodologie en 2.2.2). L’analyse des données fournies par l’Association ReNard a permis de compléter la connaissance en périodes de migration et d’hivernage aux abords. Au final, 123 espèces d’oiseaux ont été recensées sur la zone d’étude et ses abords proches. 3.2.3 - Haie Quelques haies sont présentes sur le site d’implantation. Majoritairement basses et récentes, elles sont constituées de 3 essences arbustives : le Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), le Sureau noir (Sambucus nigra) et le Troène (Ligustrum vulgare). Les haies sont codées en 84.2 selon Corine Biotope. 4.1.1 - Espèces nicheuses Sur la zone d’étude, 46 espèces nicheuses ont été observées (cf. annexe 2). Elles sont classées en fonction de leurs habitats de reproduction. Quatre groupes ont ainsi été distingués : Haie longeant la RD 23 N. Flamant x les espèces liées aux formations boisées et leurs lisières ; x les espèces des milieux semi-ouverts ; x les espèces occupant les milieux ouverts (cultures, friches, zones dénudées…) ; x les espèces anthropophiles. Le classement d’une espèce dans un des quatre groupes précédents ne signifie pas pour autant qu’elle y est strictement inféodée, certaines étant plus généralistes et pouvant nicher dans divers milieux. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 42 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 43 Juillet 2015 4.1.1.4 4.1.1.1 - Avifaune liée aux boisements 24 espèces ont été recensées, toutes aux abords immédiats du site d’implantation (lieuxdits « la Piessente », « la Croix Rouge », « Double Epine »). On recense des espèces : x ubiquistes des formations arborées : la Buse variable, la Corneille noire, le Hibou moyen-duc, le Pigeon ramier, le Pinson des arbres... ; 6 espèces ont été observées. Toutes nichent aux abords immédiats du site d’implantation à l’extrémité est du village de Pauvres. On recense la Bergeronnette grise, les Hirondelles de fenêtre et rustique, le Moineau domestique, le Rougequeue noir et la Tourterelle turque. 4.1.2 - Autres espèces nicheuses aux abords Sont considérés abords, les espaces compris dans un rayon de 5 kilomètres autour des sites d’implantation des éoliennes. Plusieurs espèces nichant au-delà de ce rayon mais atteignant néanmoins les marges de la zone d’étude ont été ajoutées à la description. x fréquentant les boisements matures et les vieux arbres riches en cavités : les Pics épeiche et vert, nichant probablement à « la Croix Rouge ». Leur capacité à creuser des loges profite à d’autres espèces cavernicoles comme la Chouette hulotte, l’Étourneau sansonnet, le Grimpereau des jardins... ; x nichant en sous-bois : la Grive musicienne, le Pouillot véloce, la Fauvette à tête noire, le Merle noir, le Troglodyte mignon… Hibou moyen-duc A. Vacher 27 espèces nicheuses ont été notées aux abords (cf. annexe 2). Certaines ont fréquenté le site d’implantation. 10 espèces supplémentaires viennent s’y ajouter d’après les données bibliographiques transmises par l’association ReNard (REgroupement des Naturalistes ARDennais). Il s’agit d’espèces mentionnées durant les 10 dernières années à Pauvres et/ou au sein des villages attenants. Ces dernières sont marquées en italique. 4.1.2.1 - 4.1.1.2 - Avifaune liée aux milieux semi-ouverts (lisières, arbres isolés…) 18 espèces ont été détectées (aucune dans le site d’implantation). On recense des espèces : x nichant dans des arbres isolés ou en lisière de boisements tels que le Faucon crécerelle, la Pie bavarde, le Bruant jaune, le Pipit des arbres… ; x occupant des formations arbustives diverses : le Chardonneret élégant, la Fauvette grisette, l’Hypolais polyglotte... x liées aux boisements mixtes : l’Epervier d’Europe, dont un couple occupe probablement les formations boisées au nord dans le secteur de « Parfondval » ; Linotte mélodieuse Ces formations occupent la quasi-totalité du site. De nombreux chemins agricoles traversent la zone permettant de disposer d’un linéaire important de bermes herbacées. La culture des céréales domine tandis que plusieurs parcelles sont occupées par des cultures plus tardives (tournesol, betteraves, maïs…). Quelques friches humides et friches rudérales sur remblais ponctuent ce paysage d’agriculture intensive. 8 espèces ont été recensées dont 6 sur le site d’implantation. On recense des espèces : ubiquistes des milieux agricoles cultivés ou non : l’Alouette des champs*, la Bergeronnette printanière*, le Bruant proyer*, la Perdrix grise*… ; x s’établissant préférentiellement dans les secteurs céréaliers : la Caille des blés*… ; x occupant préférentiellement les cultures tardives : l’Œdicnème criard*. 10 espèces ont été détectées, dont 4 au sein des communes voisines de Pauvres (données bibliographiques). On recense des espèces : x nichant dans les boisements matures : le Pic noir et le Pigeon colombin (respectivement vus en 2009 et 2010 à Vaux-Champagne) ; Avifaune liée aux cultures et aux friches x Avifaune liée aux boisements x ubiquistes des formations arborées : le Coucou gris et la Grive draine… ; L. Spanneut 4.1.1.3 - Avifaune liée aux milieux anthropiques (habitations proches) x occupant les boisements généralement humides : le Corbeau freux, dont une colonie de 25 couples niche à l’étang de la Conge à l’ouest de Pauvres. Les déplacements sont réguliers au sein du site et les regroupements importants ; et le Héron cendré. Colonie de Corbeaux freux Étang de la Conge, N. Flamant Soulignons qu’une 10e espèce (Cigogne noire), par ailleurs observée régulièrement aux abords ouest du site en halte migratoire, est mentionnée comme nicheuse aux abords lointains (une quinzaine de kilomètres). Bergeronnette printanière A. Vacher Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 44 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 45 Juillet 2015 4.1.3 - Espèces 4.1.2.2 - Avifaune liée aux milieux semi-ouverts liées aux lisières souvent en contexte alluvial : la Cigogne blanche, probablement nicheuse en vallée de l’Aisne et s’alimentant jusque dans les cultures ; x occupant diverses formations arbustives : la Fauvette babillarde, le Traquet pâtre, la Locustelle tachetée, le Rossignol philomèle, la Pie-grièche écorcheur… ; x nichant dans les bosquets : le Verdier d’Europe et le Serin cini. hivernantes ou au comportement erratique 14 espèces ont été notées, dont 5 au sein des communes voisines de Pauvres (données bibliographiques). On recense des espèces : x migratrices, 4.1.3.1 - Suivi migratoire Le site se trouve en marge de l’axe principal de migration axé sud-ouest/nord-est. Les vallées humides de la Retourne au sud et de l’Aisne au nord sont connues pour être empruntées par de nombreuses espèces au cours des mouvements migratoires. Certains oiseaux d’eau sont attirés par les zones humides ponctuelles (gravières, marais…) ainsi que des rapaces et des grands échassiers traversant par conséquent la plaine cultivée au cours de leurs passages diffus. Il est possible de citer la Cigogne blanche, le Milan noir… La zone d’étude se trouve régulièrement survolée par le Milan royal et la Grue cendrée étant donné le front assez large de migration emprunté. Néanmoins, il semble que l’axe principal se situe davantage au sud-est. Traquet pâtre L. Spanneut 4.1.2.3 - Dans ce contexte, la zone a fait l’objet d’inventaires en période migratoire conformes aux préconisations du SRE (cf. méthodologie et pression d’observation en 2.2.2.2). Avifaune liée aux milieux ouverts (cultures, friches) 4 espèces ont été inventoriées dont une en 2003. x x 3 s’installent au sein de secteurs céréaliers : - le Busard cendré, détecté au nord-est de la zone. Le nid n’a pas été localisé mais le territoire du couple englobe une partie de la zone d’étude qui, par conséquent, est régulièrement fréquentée ; - le Busard Saint-Martin, dont un territoire était localisé au sud-ouest de la zone d’étude ; - le Busard des roseaux, dont une femelle adulte a régulièrement été observée en chasse sur l’ensemble de la zone. Le nid n’a pas été détecté mais un secteur de nidification probable a été défini dans les parcelles cultivées aux abords au nord-ouest. Signalons que cet habitat de reproduction ne correspond pas à son optimum écologique constitué par les secteurs marécageux, les roselières… Toutefois une faible proportion Busard des roseaux Secteur de « Mont de Malan » de la population s’établit au sein des plaines A. Vacher cultivées ; 1 occupe les friches clairsemées et basses : le Cochevis huppé, vu à Pauvres en 2003. 4.1.2.4 - Parmi les 107 espèces observées en période migratoire, 83 d’entre elles ont présenté un comportement migratoire (transit actif et/ou en halte migratoire) au dessus de la zone d’étude et/ou aux abords proches. Ceci comprend 6 espèces provenant des données bibliographiques (source : ReNard). Ces 83 espèces n’ont pas toutes fréquentées la zone d’étude. Ainsi, les espèces ayant traversé la zone d’étude seront distinguées de celles restées aux abords. La plupart sont des passereaux migrant à travers la plaine (Alouette des champs, Bergeronnette printanière, Pinson des arbres, Pipit farlouse…). Les flux mesurés sont plutôt modestes hormis pour les quatre espèces suivantes : x le Vanneau huppé, noté à la fois en halte en effectif moyen et en migration à raison de quelques milliers dans la zone. Les hauteurs de vol sont variables mais peuvent atteindre des altitudes importantes ; x l’Hirondelle rustique, notée à raison de quelques centaines d’individus à l’heure en migration postnuptiale suivant la continuité boisée de la vallée de Saint-Lambert ; x l’Étourneau sansonnet, dont la migration postnuptiale a été marquée par le passage et le stationnement de groupes importants ; x le Grand Cormoran, observé à raison de quelques dizaines d’oiseaux aux passages. La vallée de la Retourne est aussi suivie. Il traverse régulièrement ce secteur de plaine en mars/avril et octobre/novembre en effectif globalement moyen. Avifaune liée aux milieux aquatiques 6 espèces ont été détectées. Elles ont probablement niché en vallées de Saint-Lambert et/ou de la Retourne. On recense entre autres, le Canard colvert, le Martin-pêcheur d’Europe, la Rousserolle effarvatte... 4.1.2.5 - Rappelons que plusieurs points d’observation de la migration ont été tenus au sein du site ainsi qu’aux abords proches (cf. méthodologie). Avifaune liée aux milieux anthropiques 7 espèces ont été observées. Parmi elles, fréquentent la zone d’étude : le Choucas des tours, la Chouette chevêche, la Chouette effraie et le Martinet noir. Les deux rapaces nocturnes se reproduisent très probablement au sein du village de Pauvres. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 46 Juillet 2015 Les autres espèces ont été observées en effectifs inférieurs. Toutefois, compte tenu de la taille modeste des populations de certaines d’entre elles et de leur régularité aux passages, soulignons plus particulièrement les 6 espèces suivantes : x le Busard des roseaux, abondant en stationnement automnal sur la zone. L’espèce est régulière dans le secteur et des effectifs importants peuvent être observés (notamment 17 individus notés à Coulommes-et-Marqueny en octobre 2010 à environ 2 kilomètres à l’est de la zone) ; x le Busard Saint-Martin, noté à chacun des passages migratoires en transit actif à faible altitude à travers la zone ; Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 47 Juillet 2015 x la Cigogne noire, détectée à raison de plusieurs individus aux deux passages suivant l’axe de la Retourne et de Saint-Lambert. Une zone de stationnement préférentiel a été localisée aux abords à l’ouest de la zone d’étude. L’espèce est fréquente aux passages dans cette plaine. Pauvres et ses communes attenantes (Dricourt, Coulommes-et-Marqueny, Leffincourt…) sembleraient constituer un secteur assez attractif compte tenu des observations régulières recueillies ces dernières années ; 4.2 - Les chiroptères Rappelons que les chiroptères fréquentant la zone d’étude sont renseignés majoritairement par des relevés effectués en 2011/2012 et secondairement par des compléments réalisés en 2015 (cf. méthodologie en § 2.2.3). Cigogne noire Parcelles proches du ruisseau de St-Lambert A. Vacher x le Milan noir, ayant suivi les deux couloirs locaux (crête de « la Croix Jeannot » et du « Mont de Pauvres ») au printemps et à l’automne. Il peut traverser le secteur à raison de quelques dizaines d’oiseaux (ReNard, 2011) ; x le Milan royal, observé aux deux passages suivant le couloir de « la Croix Jeannot » en prénuptial et celui des « Monts de Pauvres » à l’automne. Il est régulier aux passages et les effectifs peuvent atteindre jusqu’à une dizaine d’individus / matinée en octobre ; x l’Œdicnème criard, dont un regroupement postnuptial diurne conséquent (jusqu’à 70 oiseaux) s’est produit aux abords immédiats ouest de la zone d’étude de septembre à novembre dans des parcelles récemment récoltées. Des déplacements crépusculaires multidirectionnels pouvant atteindre quelques dizaines de mètres d’altitude se sont produits. 4.1.3.2 - Suivi hivernal La zone d’étude a fait l’objet de plusieurs passages pour inventorier l’avifaune hivernante conformément aux préconisations du SRE (cf. méthodologie en § 2.2.2.3). 56 espèces ont été détectées à l’occasion des passages hivernaux sur la zone d’étude et ses abords (communes attenantes). Il s’agit essentiellement d’une avifaune de plaine, de quelques rapaces chassant en milieu ouvert ainsi que de quelques passereaux liés aux boisements ponctuant la plaine et aux villages. Parmi les 50 espèces considérées comme régulières, certaines : x sont liées à divers milieux ouverts : l’Alouette des champs, le Busard Saint-Martin, le Faisan de Colchide, le Faucon émerillon, la Perdrix grise, le Vanneau huppé… x s’alimentent en milieu ouvert et se remisent en lisière : la Buse variable, le Faucon crécerelle, le Héron cendré, le Corbeau freux, le Pigeon ramier… x sont liées aux formations boisées et arbustives (incluant les jardins…) et s’en écartent généralement peu : l’Accenteur mouchet, le Bouvreuil pivoine, le Bruant jaune, le Grimpereau des jardins, la Mésange bleue, le Rougegorge familier… x sont liées aux zones humides : le Canard colvert ; x sont anthropophiles : le Moineau domestique, la Tourterelle turque, la Chouette effraie… Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 48 Juillet 2015 Au final, 14 espèces de chauves-souris ont été recensées sur la zone d’étude et ses abords proches. 4.2.1 - Les espèces recensées 4.2.1.1 - Sur la zone d’étude 11 espèces ont été détectées sur la zone d’étude. Les espèces peuvent être réparties en 3 groupes selon les milieux privilégiés : x 4 espèces anthropophiles (gîtent principalement au sein des bâtiments) : - le Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), généralement difficile à contacter du fait de ses caractéristiques acoustiques ne le rendant audible qu’à 5 mètres maximum, a été détecté à l’unité en deuxième moitié de nuit du 31 août en lisière nord du bois de « Double Epine ». Il s’agissait d’un animal en transit, en dispersion. L’espèce affectionne les espaces bocagers comme zones de chasse et gîte principalement dans les bâtiments en été et dans les sites souterrains en hiver ; - le Murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus), aux abords immédiats en août et en septembre. D’autres signaux enregistrés présentaient des caractéristiques proches de l’espèce sans pour autant pouvoir lui être attribués catégoriquement. Il a fréquenté la lisière sud du bois de « la Croix Rouge ». Il fréquente des milieux diversifiés : forêts, bocage, parcs, vergers… La présence d’arbres et d’eau semble essentielle à sa survie. Ses gîtes estivaux sont généralement en bâtiments. A l’approche de l’hiver, il se remise fréquemment en carrière souterraine qu’il est capable de gagner en traversant des milieux peu attractifs (cultures…) ; - la Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) est l’espèce la plus fréquente sur la zone d’étude. Elle représente souvent la majorité des contacts enregistrés à partir des points d’écoute fixes tout au long de la période d’inventaire. En dehors de cette activité principalement faible notée au sein des parcelles agricoles, elle chasse également le long des lisières des boisements proches (« Double Epine »…). Cette espèce sédentaire est assez ubiquiste concernant ses habitats de chasse. Elle fréquente aussi bien les lisières forestières que le milieu urbain, les plaines agricoles… Ses gîtes estivaux et hivernaux se trouvent principalement dans les bâtiments situés aux abords de la zone d’étude ; - la Pipistrelle de Kuhl (Pipistrellus kuhlii) a été contactée de manière catégorique en plusieurs points d'écoute fixes placés dans le site d'implantation. Les données proviennent des nuits du 31 août et 20 septembre 2011 et 15 avril 2015 où les activités sont très faibles et les effectifs probablement unitaires. Plusieurs des contacts de Pipistrelle de Kuhl/Nathusius lui sont possiblement attribuables (cf. annexe 4). Il s’agit d’une espèce proche de la Pipistrelle commune, mais plus méridionale. Ses mœurs et ses gîtes sont similaires ; Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 49 Juillet 2015 x 5 espèces forestières (gîtent principalement en cavité et/ou fissure arboricole) : - la Barbastelle d’Europe (Barbastella barbastellus) a été détectée à chacun des passages. Principalement contactée sur les lisières boisées, un contact provient néanmoins « du Chemin des Nouelles » à l’est de Pauvres montrant ainsi ses capacités à évoluer en milieu ouvert cultivé. Des activités importantes ont été relevées en septembre (nuits des 20 et 21) aux abords ouest de la zone d’étude (vallée de St-Lambert à proximité de l’étang de la Conge avec 2 contacts/heure en moyenne de 20h20 à 4h) ainsi qu’au niveau de la lisière nord de « Double Epine » où une moyenne de 28 contacts/heure a été enregistrée entre 21h et 2h30 ce qui correspond à une activité forte pour l’espèce. Le bois de « la Croix Rouge » au nord-est de la zone est également régulièrement et abondamment fréquenté mais n’a pas fait l’objet d’enregistrement continu de son activité nocturne. Elle est présente également aux abords plus lointains comme le montre les données recueillies sur la commune de Coulommes-et-Marqueny en octobre 2007 (assoc. ReNard) et de Leffincourt et Contreuve à l’automne 2011 (Écosphère, données internes). Cette espèce chasse les papillons nocturnes préférentiellement en lisière et au-dessus des zones boisées. Elle est toutefois capable de franchir des secteurs ouverts voués à l’agriculture intensive. Elle gîte habituellement sous les décollements d’écorces et autres fissures. Il s’agit d’une espèce assez tolérante au froid, rentrant en cavité souterraine lors de périodes de gel prolongé et intense ; - le Murin de Daubenton (Myotis daubentonii), contacté en faible quantité aux abords immédiats du site et en lisière nord du bois de « Double Epine » où son gîte est probable. Il s’agit d’une espèce liée surtout aux milieux aquatiques, bien qu’il fréquente aussi tous types de boisements. Il est souvent observé en chasse audessus de l’eau et gîte dans les arbres des berges ou dans les anfractuosités des ponts. Il hiberne au sein des cavités souterraines ; - la Noctule commune (Nyctalus noctula), détectée dès le mois d’avril (probable transit migratoire). Début juin, plusieurs individus chassaient et transitaient aux abords ouest de la zone d’étude (« la Naue Cendras » et au « Fond des Bauves ») ainsi qu’à l’usine de déshydratation au nord-ouest de Pauvres. Sa reproduction est possible aux abords plus lointains notamment au sein des vallées humides (Aisne, Retourne…). Une donnée bibliographique confirme cette hypothèse (1 individu enregistré le 25/05/2009 à Attigny ; ReNard, 2011). Peu de contacts ont lieu en août et en septembre mais la zone semble traversée uniformément. Les données, attribuables à de probables migrateurs, proviennent de la moitié est (« Mont de Malan », « la Piessente ») comme de moitié ouest (étang de la Conge et vallée de St-Lambert). Cette espèce gîte en cavités arboricoles tout au long de l’année, mais peut utiliser plus ponctuellement divers disjointements en béton d’édifices. Elle exploite une grande diversité de territoires pour la chasse en volant à des hauteurs allant jusqu’à plusieurs centaines de mètres ; - la Noctule de Leisler (Nyctalus leisleri), dont les contacts sont unitaires en août (contactée à hauteur du « Chemin des Nouelles »). Quelques contacts ont été enregistrés aux abords ouest de la zone. Ces mentions concernent probablement des individus migrateurs. Quelques données de serotules et/ou de Noctule non identifiée lui sont possiblement attribuables. Cette espèce, voisine de la Noctule commune, gîte principalement en cavités arboricoles situées à plusieurs mètres de haut, en été comme hiver. Elle chasse généralement en plaine et en milieu urbain ; - la Pipistrelle de Nathusius (Pipistrellus nathusii), en dehors de la donnée unitaire d’avril 2015 (individu en probable transit migratoire), l’espèce est détectée en juin dans le site (« la Piessente ») et aux abords nord-ouest (usine de déshydratation). Une donnée bibliographique confirme sa présence à cette période dans le secteur : 1 individu le 25 mai 2009 à Attigny (ReNard, 2011). Deux hypothèses peuvent être Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 50 Juillet 2015 - formulées concernant cette présence printanière tardive : existence possible de gîtes de mise-bas occupés par des femelles reproductrices à proximité. Même si sa reproduction n’est pas encore connue localement, l’espèce est peu étudiée à cette période et la découverte récente de gîtes de mise-bas dans la région prouve que sa répartition reste à affiner ; existence de gîtes de mâles isolés, hypothèse corroborée par les données ponctuelles mais régulières de cette espèce à cette période en ChampagneArdenne et dans les régions voisines ; L’espèce a également été trouvée à l’automne au cœur du site et au dessus des boisements périphériques (quelques contacts sur 3 points d'écoute le 31 août et une quinzaine de contacts les nuits des 19 et 20 septembre). Ces derniers concernent certainement des individus migrateurs. Cette espèce établit ses gîtes d’été dans les arbres creux. Les gîtes d’hiver, répartis surtout dans le sud-ouest du territoire national, se situent par contre essentiellement au sein de bâtiments en milieu rupestre. Elle fréquente aussi les paysages de plaine même cultivée, les boisements, les prairies et les zones humides ; x 2 espèces forestières et/ou anthropophiles (gîtent en cavité arboricole et/ou en bâtiments) : - le complexe Oreillard roux/gris (Plecotus auritus/austriacus), enregistré à raison de nombreux contacts notamment au milieu du site d’implantation et aux abords (« Double Epine » et abords ouest de la zone). Les lisières comme les cultures et bermes sont fréquentées. Ce complexe de deux espèces est également mentionné aux abords d’après la bibliographie notamment à Givry (vallée de l’Aisne ; ReNard, 2011). L’O. roux est une espèce forestière gîtant souvent dans les arbres creux tandis que l’O. gris gîte principalement en bâtiments ; - la Sérotine commune (Eptesicus serotinus), recensée au cœur de Pauvres en juin, en août (« Double Epine ») et en septembre aux abords ouest à proximité de l’étang de la Conge. Elle a été détectée à l’unité dans le site à proximité de Pauvres en avril 2015. Elle est par ailleurs connue aux abords à Attigny, Machault et Leffincourt. Cette espèce fréquente les paysages de plaine, même cultivée, les boisements, les prairies, les zones humides mais chasse surtout en lisière boisée. Elle gîte au sein de diverses anfractuosités en été et en hiver. Comme annoncé dans la méthodologie, certains signaux n’ont pu être spécifiquement identifiés. Les complexes suivants ont été proposés : x Murin non identifié (Myotis sp.), peu abondants en plaine tandis qu’il présente des niveaux d’activité plus importants (jusqu’à une dizaine de contacts/heure) en lisière boisée ; x Noctule non identifiée (Nyctalus sp.), détectée au cœur du site en assez faible quantité en août et en septembre ; x « Sérotule » (S) : Sérotine commune et/ou noctules (Eptesicus serotinus, Nyctalus noctula et/ou Nyctalus leisleri), enregistrées en faible nombre (quelques contacts à une dizaine localement/nuit) ; x Pipistrelles de Kuhl et/ou Nathusius (Pipistrellus kuhlii/nathusii), faiblement représentées en milieu ouvert agricole et montrant une activité supérieure en lisière boisée. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 51 Juillet 2015 4.2.1.2 - Aux abords 4.3 - Les autres groupes faunistiques Trois autres espèces de chauves-souris ont été détectées dans un rayon de 5 kilomètres autour du site (cf. annexe 4) : x le Grand Murin (Myotis myotis), détecté en chasse à l’automne 2011 au milieu de la plaine cultivée sur la commune de Leffincourt et au cœur du village de Semide, situés au sud-est de la zone (Écosphère, données internes). Cette espèce essentiellement forestière gîte au sein des combles chauds en été. Elle chasse plutôt en milieu ouvert à semi-ouvert en capturant souvent ses proies au sol et/ou sur le feuillage. En hiver, les cavités souterraines sont principalement utilisées mais elle peut aussi gîter en cavités arboricoles suffisamment bien isolées du froid ; x le Murin de Natterer (Myotis nattereri), trouvé en chasse à l’unité aux abords ouest (lisière sud-est des bois de « la Naue Cendras » le 19 septembre). En période estivale, les colonies de reproduction de cette espèce gîtent dans les arbres creux voire les ponts et les combles. En hiver, on trouve des individus isolés enfouis dans les fissures étroites des galeries, des grottes et des caves. Il chasse dans les bois, les parcs et au-dessus des zones humides ; x le Murin à moustaches (Myotis mystacinus), déjà mentionné en octobre 2007 (ReNard, 2011) sur la commune de Coulommes-et-Marqueny située au nord-est du site. Il est plutôt forestier et s’installe volontiers dans les arbres creux. Ses zones de chasse se trouvent souvent dans ou à proximité de la végétation arborée ou arbustive, où il capture principalement des diptères. Il n’a pas été effectué de recherches systématiques des autres groupes faunistiques compte tenu des types de milieux rencontrés (grandes cultures très dominantes) et de la faible sensibilité potentielle des espèces concernées face à l’implantation d’éoliennes. Cependant, quelques observations supplémentaires concernant les mammifères terrestres, les papillons de jour, les libellules et les orthoptères (sauterelles, criquets, grillons) ont été réalisées (cf. annexe 4). 4.3.1 - Les mammifères terrestres L'étude de terrain a permis de dresser une liste partielle des mammifères terrestres fréquentant la zone d’étude. 9 espèces ont été observées et peuvent être réparties en 5 groupes. On recense : x 2 Carnivores : le Renard roux, observé chassant en marge de parcelles cultivées au nord-est au niveau de la haie de « la Croix Rouge » en août 2011 et le Blaireau d’Europe, noté en chasse au même endroit et dont un cadavre a été vu sur la RD traversant le site d’implantation ; x 2 Rongeurs : le Lérot, entendu (détection ultrasonore) en lisière du bois des « Sylvains » en juin, le Rat noir, observé à raison de nombreux individus en alimentation dans la strate arbustive en lisière du bois de « la Croix Rouge » le 19 septembre ; x 1 Insectivore : le Hérisson d’Europe, vu en lisière de « Double Epine » ; x 2 Lagomorphes : le Lapin de garenne, abondant en lisière du bois de « Double Epine » et le Lièvre commun, bien réparti dans l’ensemble des cultures ; x 2 Artiodactyles : le Chevreuil, noté sur l’ensemble du site et le Sanglier, observé à 2 reprises au milieu des cultures du site d’implantation. 4.2.2 - Les gîtes (sites de reproduction et/ou de repos) Aucun gîte de chauves-souris n’a été découvert au sein de la zone. Rappelons qu’aucune recherche spécifique approfondie des gîtes arborés et/ou anthropophiles n’a été menée. Toutefois, compte tenu des contacts en chasse répétés d’espèces anthropophiles sédentaires (Pipistrelle commune, Pipistrelle de Kuhl, Sérotine commune…), il parait envisageable que des gîtes de reproduction existent au sein des villages voisins de Pauvres, Dricourt, Mont-Saint-Rémy et/ou Ville-sur-Retourne. D’après les informations recueillies sur le site internet « Infoterre » du BRGM3, quelques cavités, galeries naturelles existent aux abords proches sur la commune de Machault et pourraient potentiellement accueillir des chauves-souris en hiver. Aucune galerie n’a été détectée au sein des boisements de la zone d’étude. Lièvre commun dans une parcelle de betteraves à « la Piessente » A. Vacher C’est dans ce contexte que des points d’écoute fixes, mobiles et de nombreux transects routiers ont été assurés à proximité des boisements de la zone. 4.3.2 - Les reptiles Une espèce a été détectée dans la zone d’étude : le Lézard des murailles, trouvé en faible effectif le long de la lisière thermophile nord du bois de « Double Epine » en août 2011. Les gîtes d’hibernation correspondent à des cavités terrestres (terriers, galeries…). L’espèce en sort en avril et se trouve actif jusqu’en octobre tant que l’ensoleillement est suffisant. 3 Aux abords nord, une seconde espèce a été observée : le Lézard des souches, détecté à l’unité au sein de formations prairiales calcicoles xérothermophiles au niveau de « Parfondval » en juin 2011. http://infoterre.brgm.fr visité en juillet 2011. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 52 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 53 Juillet 2015 5 - Évaluation des enjeux écologiques 4.3.3 - Les insectes Aucune espèce de libellule n’a été observée au sein de la zone d’étude. Aucun habitat de reproduction n’y est présent. Aux abords immédiats (vallée de Saint-Lambert à l’ouest de Pauvres), on signalera la reproduction de 5 espèces : l’Aeschne bleue (Aeshna cyanea), l’Agrion jouvencelle (Coenagrion puella), l’Agrion mignon (Coenagrion scitulum), l’Agrion élégant (Ischnura elegans) et le Sympétrum sanguin (Sympetrum sanguineum). S’agissant des papillons de jour, 11 espèces ont été observées sur la zone d’étude. Elles fréquentent les cultures et les bermes herbacées ponctuant la zone ainsi que certaines pelouses situées en bordure de boisements. Il y a : l’Argus bleu (Polyommatus icarus), et l’Argus bleu-nacré (Lysandra coridon), l’Amaryllis (Pyronia tithonus), le Demi-deuil (Melanargia galathea), la Petite-Violette (Clossiana dia), le Tabac d’Espagne (Argynnis paphia), le Tircis (Pararge aegeria), la Mégère (Lasiommata megera), le Machaon (Papilio machaon) et les Piérides de la Rave (Pieris rapae) et du Navet (Pieris napi), tous détectés notamment en lisière « des Sylvains » et de « Double Epine ». Concernant les orthoptères, 8 espèces ont été recensées dans la zone d’étude durant les phases de prospections diurnes et nocturnes. Elles ont été notées essentiellement le long des bermes herbacées, au sein des pelouses bordant certains boisements et en lisières arborées. On recense : les Criquets des mouillères (Euchorthippus declivus), noir-ébène (Omocestus rufipes), des pâtures (Chorthippus parallelus) et le Gomphocère roux (Gomphocerippus rufus), le Grillon des bois (Nemobius sylvestris), la Decticelle cendrée (Pholidoptera griseoaptera), la Sauterelle ponctuée (Leptophyes punctatissima) et la Grande Sauterelle verte (Tettigonia viridissima). L’enjeu écologique global prend en compte : x Les enjeux floristiques ; x Les enjeux faunistiques ; x des critères qualitatifs comme l'originalité des groupements et des habitats, leurs potentialités écologiques, leur degré d'artificialisation et leur complémentarité. 5.1 - Enjeux floristiques 5.1.1 - Enjeux spécifiques L’estimation du niveau d’enjeu floristique se base sur la liste des espèces protégées et la liste rouge des espèces végétales de Champagne-Ardenne. Sur les 198 espèces recensées sur la zone d’étude, aucune n’est protégée. Toutefois, 2 espèces figurent sur la liste rouge régionale. Ces espèces sont : x le Chardon-Marie (Silybum marianum, très rare en Champagne-Ardenne) : cette espèce liée aux friches et moissons bien exposées a été observée au bord d’un champ de colza au « Fond de Bussy », au nord du site d’implantation. Il s’agit de la quatrième station récente connue dans la région ; x la Vesce velue (Vicia villosa, très rare en Champagne-Ardenne) : il s’agit d’une espèce que l’on rencontre dans les friches et les moissons, sur substrat calcaire. Quelques pieds ont été observés en bord de chemin en limite sud-est du site d’implantation (bois de « Double Epine »), ainsi que le long d’un chemin agricole au lieu-dit « Cul de Bène ». Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 54 Juillet 2015 Chardon-Marie Vesce velue G. Arnal G. Arnal Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 55 Juillet 2015 Par ailleurs, 4 autres espèces peu fréquentes ont été observées sur le site d’implantation et ses abords : Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN x le Bleuet (Centaurea cyanus) est considéré comme rare dans le district Champenois, au sein duquel se trouve la zone d’étude. Cette espèce messicole subit également une forte régression (utilisation des pesticides). Elle a été observée au bord d’un champ dans la partie nord-est du site ; x l’Épervière tachetée (Hieracium maculatum) est une espèce des ourlets et lisières des boisements calcicoles. Elle a été observée à l’extrémité est du boisement de « Double Epine » ainsi qu’en lisière d’un petit boisement proche. Cette station est la troisième connue récemment pour le département des Ardennes (la plus proche station est à une dizaine de kilomètres au sud-est) ; x l’Euphorbe douce (Euphorbia dulcis) se rencontre dans les sous-bois mésophiles calcicoles. Quelques pieds ont été trouvés en lisière du boisement de « Double Epine ». Il s’agit d’une redécouverte pour les Ardennes (dernière mention en 1900, dans le nord du département) ; x l’Orobanche du gaillet (Orobanche caryophyllacea) est une plante parasite des gaillets, que l’on rencontre dans les pelouses, prairies et ourlets secs. Un pied a été observé sur une berme au nord du site d’implantation. Il s’agit de la cinquième station récente connue pour le département des Ardennes (une autre station est présente à 1 kilomètre au nord du site). page 56 Juillet 2015 Épervière tachetée Euphorbe douce Orobanche du gaillet G. Arnal G. Arnal G. Arnal Ces 6 espèces peu fréquentes sont localisées sur la carte 3. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 57 Juillet 2015 5.2 - Enjeux faunistiques 5.1.2 - Enjeux des habitats/stations d’espèces Outre la valeur des espèces végétales qu’elles abritent, la valeur floristique des unités de végétation est évaluée par d’autres critères complémentaires comme : x l’éligibilité des unités de végétation au titre de l’Annexe I de la directive « Habitats » 92/43/CEE ; x la rareté et le niveau de menace sur les habitats. Ces notions sont différentes de la valeur floristique dans la mesure où cette dernière repose essentiellement sur la rareté des espèces végétales qui sont inféodées aux groupements végétaux, ce qui est différent de la rareté intrinsèque des habitats qui peuvent constituer des milieux très rares et menacés au niveau d’une région, même s’ils n’abritent pas systématiquement des espèces végétales remarquables ; x l’originalité des conditions édaphiques sur le plan géologique, pédologique, topographique, hydraulique… x le degré de maturité et la dynamique des formations végétales présentes ; x le degré d’artificialisation des groupements végétaux… Pour l’évaluation floristique des groupements végétaux, seules sont prises en compte les espèces indigènes. L’évaluation des enjeux faunistiques se fonde prioritairement sur les enjeux ornithologiques et chiroptérologiques. L’évaluation des enjeux concernant les autres groupes est établie pour donner des indications supplémentaires sur la valeur des habitats terrestres. 5.2.1 - Intérêt ornithologique 5.2.1.1 - Richesse spécifique La richesse spécifique de la zone d’étude atteint 46 espèces nicheuses (dont 6 sur le site d’implantation), soit 24 % du nombre d’espèces nicheuses dans la région Champagne-Ardenne (cf. tableau ci-dessous). Cette richesse spécifique peut être considérée comme moyenne et peut s’expliquer par le fait que la zone d’étude est constituée d’habitats relativement peu diversifiés. Étendue à quelques kilomètres autour de la zone d’étude, la diversité atteint 73 espèces, soit 39 % de l’avifaune nicheuse régionale. Le tableau ci-après compare, par niveau de rareté, la richesse spécifique de la zone d’étude à la richesse spécifique régionale. Tableau 11. Le site d’implantation et ses abords sont en grande partie constitués de cultures intensives qui sont des formations artificielles n’abritant pas de véritable cortège d’espèces remarquables en région Champagne-Ardenne. Néanmoins, le caractère calcicole du sol et la présence de milieux herbacés et boisés permettent l’installation ponctuelle d’espèces d’intérêt. Les enjeux liés au Chardon-Marie et à la Vesce velue (espèces considérées comme très rares) ont été déclassés par rapport à leur rareté, en raison du caractère rudéral de ces espèces (présentes dans les friches). Elles sont également en expansion probablement en lien avec le réchauffement climatique. De ce fait, la valeur phyto-écologique de la zone d’étude peut être considérée comme faible à très localement moyenne au niveau : x des cultures et leur végétation adventice associée, au niveau de la station de Chardon-Marie et de celles de Bleuet ; x de la végétation des chemins et bermes agricoles, au niveau de la station de Vesce velue ; x des boisements calciclines avec l’extrémité est du boisement de « Double Epine » (population d’Épervière tachetée) et sur la station d’Euphorbe douce ; x des bermes et lisières calcicoles au niveau de la station d’Épervière tachetée du bois du « Mont des Bauves » et de la station d’Orobanche du gaillet ; x des pelouses calcicoles (bordant le bois de « Double Epine »), qui présentent un cortège bien caractérisé et diversifié et qui seraient susceptibles d’accueillir des espèces végétales remarquables. En outre, ces pelouses constituent un habitat rare et en régression en Champagne-Ardenne. Indices de rareté des espèces nicheuses Répartition des oiseaux nicheurs par statut de rareté TOTAL Total espèces nicheuses en région ChampagneArdenne SITE D’IMPLANTATION ABORDS IMMEDIATS NRR (non revu récemment) 0 0 0 7 TR (très rare) 0 0 0 52 R (rare) 0 0 0 18 AR (assez rare) 1 2 3 28 AC (assez commun) 2 0 2 20 Total espèces peu fréquentes 3 1 4 125 Statut régional ZONE D’ETUDE C (commun) 2 9 11 28 TC (très commun) 1 28 29 32 INT (introduit) 0 1 1 3 6 40 46 188 BILAN Moins de 5 % des espèces nicheuses peu fréquentes (assez communes à très rares) de la région nichent au sein de la zone d’étude. Les enjeux floristiques restent donc très localisés et concernent essentiellement certaines bermes et lisières qui abritent ponctuellement des espèces remarquables. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 58 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 59 Juillet 2015 5.2.1.2 - Enjeux spécifiques Parmi les 46 oiseaux nicheurs observés sur la zone d’étude, 5 sont considérés comme peu fréquents en Champagne-Ardenne (cf. carte 4). On recense : x 3 espèces assez rares dans la région (de 201 à 1000 couples nicheurs) : - le Faucon hobereau, considéré « vulnérable » en Champagne-Ardenne. Un territoire de nidification probable (nid non trouvé précisément) a été localisé au sein du bois de « la Croix Rouge » à l’extrémité nord-est de la zone d’étude ; - le Hibou moyen-duc, assez bien répandu en France et considéré comme sédentaire même si des mouvements sont décelables en octobre. Il niche au sein de boisements, sur les lisières, dans les haies et chasse en milieu ouvert. Localement, il a niché dans le boisement « les Sylvains » où deux jeunes ont été entendus ; - l’Œdicnème criard, dont les effectifs européens chutent sensiblement depuis plusieurs années, est classé parmi les espèces « quasi menacées » en France (MNHN et Comité Français de l’UICN, 2008) et « vulnérables » en ChampagneArdenne (Fauvet & al., 2007). Il est inscrit à l’annexe I de la directive « Oiseaux ». La population nicheuse régionale Œdicnème criard oscillerait entre 500 et 700 couples selon G. Baudoin Dubois & al. (2008). Trois couples ont niché au sein de la zone d’étude. Deux autres ont été localisés aux abords, ce qui correspond à une densité d’environ 0,6 couples/km². Aux abords également, soulignons l’existence d’un regroupement postnuptial probablement d’importance départementale d’environ 70 individus réunis au sud immédiat du village de Pauvres ; x 2 espèces assez communes dans la région (de 201 à 1000 couples nicheurs) : - la Bergeronnette printanière, occupant les grandes plaines agricoles. Les populations nicheuses établies en milieu cultivé aurait tendance à croitre depuis une vingtaine d’années. Une 15aine de territoires a été notée sur la zone d’étude ; - la Caille des blés, inféodée aux milieux ouverts agricoles (parcelles céréalières, friches…). Classée « vulnérable » en Champagne-Ardenne (Fauvel & al., op. cit.), elle est très abondante localement avec un minimum de 25 territoires notés sur la zone. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 60 Juillet 2015 Aux abords immédiats de la zone d’étude, parmi les 27 autres espèces détectées, on recense 16 espèces peu fréquentes. Figurent plusieurs espèces fréquentant la zone d’étude au cours de leurs recherches alimentaires. Il y a notamment : x 1 espèce rare et vulnérable (de 41 à 200 couples en Champagne-Ardenne) et inscrite à l’annexe I de la directive « Oiseaux » : le Busard des roseaux dont un couple a probablement niché aux abords nord-ouest de la zone sans que le nid ait pu être précisément localisé. Sa population régionale est estimée à environ 40-50 couples nicheurs et un déclin régional est constaté depuis les années 2000 (Dubois & al., 2008). Bien que son habitat de prédilection soit constitué par les zones humides ouvertes, l’espèce est capable de s’adapter au contexte agricole intensif en nichant au sein de parcelles céréalières ou de friches. Il s’agit néanmoins de cas minoritaires. L’ensemble de la zone d’étude fait partie du vaste territoire (qui varie selon les cas entre 5 et 10 km²) de chasse de la femelle du couple ; Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 61 Juillet 2015 x 3 espèces assez rares (de 201 à 1000 couples en Champagne-Ardenne) : - le Busard cendré, dont la population régionale serait en progression avec des variations interannuelles qui semblent importantes. Il fréquente majoritairement la plaine cultivée étant donné la régression de son habitat originel constitué par les landes et les espaces de steppes. Il est inscrit à l’annexe I de la directive « Oiseaux ». Il s’installe au sein de parcelles céréalières lui assurant un couvert suffisant pour nicher. Un couple s’est probablement reproduit au nord de la zone entre « la Croix Vallée », « Parfondval » et « Berge en Nouelle » et son territoire se superpose légèrement au périmètre de la zone d’étude ; - le Busard Saint-Martin, classé « vulnérable » dans la région du fait de probables tendances à la chute de ses effectifs (Fauvel & al., 2007). Il est inscrit à l’annexe I de la directive « Oiseaux ». Cette espèce occupe majoritairement les paysages de plaine cultivée où il niche essentiellement au sein de parcelles céréalières. Un couple a niché aux abords sud-ouest de la zone d’étude entre « la Ruelle Marotte », « le Mayet » et « le Chemin de Dricourt ». L’emplacement du nid n’a pu être précisé ; - la Chouette chevêche, dont les bastions régionaux sont présents en HauteMarne. Ailleurs, les effectifs sont plus faibles et régressent. Un territoire est présent aux abords immédiats au sein du village de Pauvres. Il est très probable que le couple vienne chasser sur le site d’implantation. 5.2.1.3 - Enjeux des habitats d’espèces La zone d’étude est principalement occupée par les cultures. Quelques boisements et haies la ponctuent. L’avifaune liée aux diverses formations ligneuses est la plus riche avec 69 % du peuplement recensé. Cela prend en compte de nombreux boisements proches dont « Double Epine » et « la Croix Rouge ». Les cultures et les friches n’accueillent que 17 % des espèces observées. A contrario, l’intérêt ornithologique est à attribuer principalement aux espaces ouverts cultivés puisqu’ils accueillent 75 % des espèces peu fréquentes de la zone. L’une d’entre elles est inscrite à l’annexe I de la directive « Oiseaux » (Œdicnème criard). Cette dernière fréquente les parcelles occupées par des cultures dites « tardives » (betterave, maïs…). La Caille des blés et la Bergeronnette printanière présentent des densités notables sur la zone ainsi qu’aux abords et nichent en parcelles céréalières, luzernières... Ajoutons que ces milieux ouverts constituent des zones de chasse privilégiées pour plusieurs espèces de rapaces peu fréquents nichant aux abords : Busards cendré, Saint-Martin et des roseaux (tous trois inscrits à l’annexe I de la directive « Oiseaux »). Les boisements ont également un intérêt ornithologique du fait de la nidification de deux autres espèces peu fréquentes. 5.2.1.4 - Enjeux réglementaires L’ensemble des espèces non chassables sont protégées par la loi. Le nouvel arrêté du 29 octobre 2009 (publié au J.O. du 5 décembre 2009) modifie substantiellement les dispositions applicables aux oiseaux protégés, en ajoutant notamment la notion de protection des habitats : « sont interdites […] la destruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée, […] pour autant que la destruction, l’altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques ». Les oiseaux nicheurs sont répartis sur la quasi-totalité des habitats terrestres et une attention devra être portée non seulement sur les sites de nid réguliers, mais également sur les zones d’alimentation et de repos importantes. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 62 Juillet 2015 5.2.1.5 - Enjeux fonctionnels Bien que la zone d’étude ne soit pas placée sur un axe migratoire majeur, son survol par les oiseaux migrateurs est tout de même avéré. De plus, le contexte paysager local conduit les espèces à emprunter deux couloirs (cf. carte ci-dessous) : x l’un constitué par la vallée de la Retourne, située au sud-ouest de la zone. Deux cas de figure ont été observés selon la période de migration : - au passage prénuptial, certaines espèces s’écartent de la vallée, axée ouest-nordouest/est-sud-est, en longeant le site d’implantation via « Double Epine » séparée par la ligne de crête du « Mont de Pauvres » ; - au passage postnuptial, certaines espèces provenant du nord-est et suivant les micro-vallons secs de Coulommes-et-Marqueny et de Chardeny, gagnent la vallée en survolant également la précédente continuité boisée ; x un deuxième assuré par la vallée de Saint-Lambert, située aux abords ouest de la zone d’étude et prolongée vers le nord-est par la crête de « la Croix Jeannot » et le boisement de « la Croix Rouge ». Ce couloir a été emprunté lors des deux passages. De plus, des flux, pouvant être qualifiés de relativement faibles, de diverses espèces ont traversé la zone d’étude aux migrations printanière et automnale. Les passereaux sont les espèces les plus abondantes bien que plusieurs espèces de rapaces ont également traversé la zone. Parmi les espèces migratrices notées en 2011, 2014 et 2015, 15 espèces sont inscrites à l’annexe I de la directive « Oiseaux » (12 en 2011/2012 ; 10 en 2014/2015 et 5 d’après la bibliographie). Toutes sont considérées comme régulières aux passages sur la zone d’après nos observations, les données bibliographiques et l’écologie de chacune. Il est possible de distinguer celles ayant traversé la zone en migration active de celles y ayant effectué une halte : x 8 migrent à travers la zone en y effectuant des haltes : - le Busard cendré, nicheur à proximité en 2011, a également été vu en migration postnuptiale et en chasse aux abords sud-ouest de la zone. Des données migratoires anciennes ont été récoltées jusqu’à la mi-août sur des communes attenantes à Pauvres (Machault, Ménil-Annelles…) ; - le Busard des roseaux, omniprésent et assez abondant (plusieurs individus) à l’automne 2011 sur l’ensemble de la zone d’étude. Il semble que ces stationnements soient réguliers à Pauvres ainsi qu’au sein des territoires attenants d’après la bibliographie. Les effectifs sont majoritairement unitaires ou par paire mais peuvent parfois concerner plus de 10 individus. La majorité des données migratoires du secteur ont été recueillies en septembre et en octobre 2011 en lien probable avec la dispersion postjuvénile des individus locaux. Un oiseau a également été observé en migration active en avril 2015 à travers le site d’implantation ; - le Busard Saint-Martin, chassant à raison de 5 à 10 individus à basse altitude en mars 2011 et 2012, juillet et septembre 2011 et octobre 2014 principalement aux abords ouest de la zone ; - le Faucon émerillon, contacté en chasse à basse altitude et posé dans les champs de la zone et à ses abords en octobre 2011 et 2014 ainsi qu’en mars 2015 ; - la Cigogne noire, détectée aux deux passages en 2011. La vallée de la Retourne semble constituer un couloir de déplacement préférentiel. Localement, l’espèce a été observée en migration active notamment au-dessus de « Double Epine ». Des stationnements postnuptiaux ont été constatés à proximité de la confluence Retourne et Saint-Lambert. D’après la bibliographie, l’espèce est régulière aux abords proches (Dricourt, Coulommes-et-Marqueny) notamment en 2006 et 2008 ; Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 63 Juillet 2015 - le Milan royal, détecté aux deux passages (en mars et octobre 2011 et en octobre 2014) en effectif non négligeable. Provenant probablement de la vallée de la Retourne, les individus observés en migration prénuptiale ont tous suivi le couloir « nord », en contournant le village de Pauvres par le sud et en longeant la zone par la crête de « la Croix Jeannot » en direction de « la Croix rouge ». A l’automne, les données proviennent des abords ouest. L’espèce est régulière dans le secteur et des effectifs assez élevés peuvent être notés aux pics de passage (février/mars et octobre) atteignant jusqu’à une dizaine d’oiseaux quotidiennement Milan royal (Écosphère, données internes ; ReNard, Crête de « la Croix Jeannot » en mars, N. Flamant 2011) ; - l’Œdicnème criard, dont un regroupement postnuptial régulier se produit aux abords immédiats ouest (marge sud du village de Pauvres). Jusqu’à 70 individus se concentrent sur une parcelle agricole durant les mois de septembre, octobre et novembre (constatés en 2011 et 2014) ; - le Pluvier doré, détecté à l’automne (2014) et au printemps (2012 et 2015) à raison de faibles effectifs transitant et stationnant à travers la zone d’étude. L’espèce doit être régulière. La zone d’étude ne constitue pour autant pas un secteur où les stationnements sont significatifs ; Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 64 Juillet 2015 x 7 ont traversé la zone en migration active : - l’Alouette lulu, contactée en mars 2015 en parallèle des flux d’Alouettes des champs au mouvement prénuptial. L’espèce est très certainement régulière mais les effectifs faibles car diffus à l’échelle de la plaine ; - le Balbuzard pêcheur, vu à l’unité à l’automne 2011 en déplacement rectiligne sans qu’aucune continuité particulière n’ait été suivie. Les données bibliographiques montrent qu’il traverse ce secteur de plaine régulièrement en avril-mai et en août-septembre, majoritairement en faible effectif ; - la Bondrée apivore, vue en août 2011. D’après les connaissances bibliographiques, elle est régulière d’août à septembre dans ce secteur de plaine et les effectifs sont majoritairement faibles ; - le Faucon pèlerin, observé en novembre 2014 en déplacement à travers la zone à hauteur potentielle de pales. Il est considéré régulier aux passages dans ce secteur comme le prouvent les données bibliographiques. Les effectifs sont faibles ; - la Grue cendrée, contactée à la remontée prénuptiale 2015 mais considérée probablement régulière dans ce secteur aux deux périodes de mouvements migratoires. Même si des groupes rassemblant ponctuellement plus de 100 oiseaux peuvent être observés, les effectifs sont globalement faibles par rapport à ceux transitant dans la région. En effet, la zone d’étude se trouve en marge nord du couloir principal de l’espèce ; - le Milan noir, contacté en faible effectif aux deux passages en 2011 et 2015. Au printemps, des individus ont traversé la zone d’étude. A l’automne, le couloir sud (« Double Epine ») décrit précédemment a été suivi. De nombreuses données anciennes en période de migration ont été collectées sur les communes attenantes. Les effectifs sont très souvent unitaires mais les flux journaliers Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 65 Juillet 2015 peuvent dépasser les 10 individus d’après la bibliographie récente ; - la Pie-grièche écorcheur, nicheuse aux abords immédiats ouest en juin et août 2011. L’espèce traverse très probablement la zone d’étude sans pour autant y stationner compte tenu de l’absence d’habitats favorables. Les effectifs doivent toutefois être faibles localement. S’agissant des déplacements locaux, peu d’espèces traversent la zone d’étude. Néanmoins, quelques unes ont traversé la zone en présentant des comportements et des effectifs notables. Citons ceux du Vanneau huppé observés à l’occasion du mouvement postnuptial. Plusieurs centaines d’individus se déplacent dans la plaine. Les déplacements semblent globalement dirigés vers le sud-ouest. Les vols se produisent à des altitudes variables. D’autres espèces se joignent à lui : l’Étourneau sansonnet noté à raison d’environ 140 individus/heure maximum, l’Alouette des champs… Au mouvement prénuptial ainsi qu’en période estivale, aucun regroupement particulièrement important n’a été observé. À la période postnuptiale, une espèce s’est concentrée sur la zone d’étude : le Vanneau huppé qui affectionne le secteur de « Vauget » ainsi que les abords ouest de la zone d’étude. Les concentrations maximales notées atteignent quelques centaines d’oiseaux. Ces effectifs peuvent être considérés comme faibles au regard de certains regroupements majeurs de la région concentrant parfois plusieurs dizaines de milliers d’individus. 5.2.1.6 - Enjeux hivernaux Plusieurs espèces présentant des statuts, des effectifs et/ou des comportements particuliers ont fréquenté la zone d’étude ou sont susceptibles de le faire. Pour les rapaces, notons l’hivernage sur la zone d’une espèce inscrite à l’annexe I de la directive « Oiseaux » : le Busard Saint-Martin, dont les effectifs sont néanmoins faibles. Son activité se produit essentiellement à basse altitude. Busard Saint-Martin L. Spanneut Quatre autres espèces diurnes ont été observées : le Faucon crécerelle, le Faucon émerillon, l’Epervier d’Europe et la Buse variable, cette dernière occupant l’ensemble de la zone et étant assez bien représentée (minimum de 8 individus en janvier 2012). Quatre autres espèces nocturnes fréquentent la zone d’étude : la Chouette chevêche et la Chouette effraie, espèces sédentaires établies au sein du village de Pauvres et s’alimentant en sa périphérie, la Chouette hulotte et le Hibou moyen-duc, stationnant au sein des boisements périphériques à la zone d’étude. Troupe de Vanneau huppé N. Flamant Les stationnements semblent néanmoins réguliers sur la zone, même si les troupes ne sont pas strictement cantonnées à un lieu-dit précis. L’analyse des données bibliographiques confirme la régularité de l’espèce dans ce secteur de plaine. Aucune information n’est relatée sur la commune de Pauvres. Néanmoins, des regroupements notables (1000 à 2000 oiseaux) se sont produits aux abords proches : quelques milliers à Ville-sur-Retourne et à Coulommes-et-Marqueny en 2010. Les concentrations sont plus importantes à proximité de la vallée de l’Aisne où plusieurs milliers d’individus stationnent comme à Givry en 2010 (5500 individus). Enfin, notons particulièrement l’abondance notable de la Buse variable pour laquelle une trentaine d’individus occupait la zone au mois d’octobre. Les déplacements y sont fréquents et les stationnements réguliers. En conclusion, même si la zone d’étude ne se trouve pas sur un axe de déplacement majeur, les relevés de 2011, 2014 et 2015 montrent qu’une migration diffuse s’exerce sur l’ensemble de la zone et plus particulièrement aux abords nord et sud le long de deux couloirs (vallée de Saint-Lambert et vallée de la Retourne). Les flux peuvent être qualifiés de modestes pour la majorité (quelques dizaines à centaines à l’heure au maximum) à non négligeables au regard des populations transitant dans les Ardennes pour 2 espèces présentant des enjeux de conservation important (Milan royal, Cigogne noire). Soulignons le maintien de l’aspect diffus de la migration en 2014/2015 malgré les modifications significatives de l’espace aérien des abords immédiats avec la mise en place de nombreuses éoliennes notamment sur la ligne de crête nord à « Fond de Bussy ». Par ailleurs, peu d’espèces effectuent des déplacements réguliers à travers la zone d’étude et y stationnent en nombre. Le Vanneau huppé est le plus représenté mais ses effectifs restent faibles proportionnellement aux populations locales. La Buse variable présente quant à elle des effectifs notables. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 66 Juillet 2015 A ces 9 espèces régulières détectées, viennent s’ajouter 2 autres rapaces considérés comme irréguliers : la Buse pattue, observée au cours de l’hiver 2011/2012 et le Hibou grand-duc, espèce inscrite à l’annexe I de la directive « Oiseaux » qui, contactée au sein d’une commune voisine (Ménil-Annelles), pourrait fréquenter la zone d’étude. Concernant les autres espèces, les données concernent le plus souvent des oiseaux peu abondants. Signalons cependant les mentions bibliographiques de deux autres espèces annexées à la directive « Oiseaux » aux abords proches : x la Grue cendrée, détectée en plein hiver sur des communes attenantes à Pauvres et présente à raison de plusieurs dizaines d’oiseaux. Il s’agit toutefois davantage de mouvements locaux liés à des conditions climatiques particulières plutôt qu’à de réels cas d’hivernage localement. Néanmoins, il semble que ces déplacements soient assez réguliers amenant certains groupes à traverser la zone ; x la Grande Aigrette, contactée aux abords à Ville-sur-Retourne. L’espèce pourrait traverser la zone d’étude compte tenu de la proximité des vallées du Saint-Lambert, de la Retourne et de l’Aisne. La zone peut potentiellement être fréquentée par 10 espèces de rapaces diurnes et nocturnes. Deux d’entre elles sont très probablement irrégulières. Les 8 autres sont régulières et présentes en faibles effectifs mis à part pour la Buse variable, assez abondante et occupant l’ensemble de la zone. Aucun regroupement hivernal notable n’a été observé. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 67 Juillet 2015 5.2.1.7 - Conclusion sur l’intérêt ornithologique de la zone d’étude 5.2.2 - Enjeux chiroptérologiques Les habitats et/ou secteurs possédant une valeur ornithologique supérieure sont ceux qui, par leur qualité, permettent la nidification d'oiseaux peu fréquents, voire ceux qui accueillent une diversité spécifique élevée. Selon notre échelle d’évaluation et compte tenu de la présence d’espèces nicheuses peu fréquentes et des densités observées, l’intérêt ornithologique atteint un niveau : x localement assez fort au niveau : - des parcelles tardives (betteraves, pois, tabac…) pour l’accueil de quelques couples d’Œdicnème criard, assez rare et vulnérable en Champagne-Ardenne et inscrit à l’annexe I de la directive « Oiseaux ». Soulignons que l’espèce est assez bien représentée localement. Les localisations des couples seront toutefois dépendantes de l’assolement annuel ; - du bois de « la Croix Rouge » au nord-est pour la nidification du Faucon hobereau (assez rare et vulnérable dans la région) ; x localement moyen au boisement accueillant le Hibou moyen-duc, assez rare dans la région et non menacé ; x faible ailleurs (cultures céréalières, autres bois, village de Pauvres…). Peu d’espèces effectuent des déplacements réguliers à travers la zone d’étude et y stationnent en nombre. Les effectifs de Vanneau huppé sont les plus élevés mais restent faibles proportionnellement aux populations locales. La Buse variable présente quant à elle des effectifs notables. La zone d’étude est parcourue par de nombreuses espèces migratrices. Les flux sont diffus à travers la plaine, globalement modérés et s’exercent majoritairement à basse et moyenne altitude pour les espèces en migration active. Aucun axe majeur n’est suivi à travers la zone d’étude. Néanmoins, deux couloirs, longeant le nord et le sud du site d’implantation, semblent être plus particulièrement empruntés (constatations 2011/2012 et 2014/2015) : x la vallée de la Retourne prolongée dans la zone par le bois de « Double Epine » et x la vallée de Saint-Lambert continuée par la crête de « la Croix Jeannot » et le bois de « la Croix Rouge ». Ces couloirs sont notamment suivis par plusieurs espèces présentant des enjeux de conservation importants (Cigogne noire, Milans noir et royal). Ces dernières sont régulières et deux d’entre elles ont été notées en effectif non négligeable (Cigogne noire et Milan royal). Concernant les autres espèces suivants ces couloirs (essentiellement des passereaux), les flux restent modestes. Le site ne présente pas d’intérêt particulier pour les espèces hivernantes. Les effectifs observés sont faibles et aucun regroupement n’y est notable. 5.2.2.1 - Richesse spécifique La richesse chiroptérologique fréquentant la zone d'étude et ses abords proches atteint 14 espèces, dont 11 ont fréquenté la zone d’étude. Ceci représente 50 % des chiroptères connus en Champagne-Ardenne. Toutefois, soulignons qu’aucun gîte n’a été répertorié au sein du site d’implantation. Les données enregistrées au printemps 2015 n’ont pas permis de détecter de nouvelle espèce localement. 5.2.2.2 - Enjeux spécifiques (en période de mise-bas, relevés effectués en 2011) Parmi les 14 espèces recensées, 8 sont susceptibles de gîter au sein de la zone d’étude mais hors du site d’implantation. Quatre d’entre elles présentent des enjeux spécifiques de niveau au moins « assez fort ». On recense : x - - 2 espèces à enjeu « fort » : la Pipistrelle de Nathusius, inscrite sur la liste rouge régionale en tant qu’espèce rare. Bien que principalement migratrice, les quelques contacts enregistrés en juin au sein de la zone d’étude peuvent laisser envisager la présence de femelles allaitantes ou de mâles erratiques gîtant à proximité (village de Pauvres). Elle peut y utiliser des bardages en bois (granges…). L’activité relevée est néanmoins très faible ; le Murin à oreilles échancrées, classé en danger et jugé assez rare dans la région. Compte tenu de sa tendance anthropophile et des contacts précoces en début de nuit, il est probable que l’espèce gîte au sein de bâtiments des villages attenants voire à Pauvres. Les contacts ont été enregistrés en dehors du site d’implantation, aux abords nord-est ; x 2 espèces à enjeu « assez fort » : - la Pipistrelle de Kuhl, inscrite sur la liste rouge régionale en tant qu’espèce rare. Le nombre de contacts locaux est très faible. Le village de Pauvres offre néanmoins un potentiel de gîte élevé pour cette espèce anthropophile ; - la Barbastelle d’Europe, classée vulnérable sur la liste rouge de ChampagneArdenne. Bien que principalement forestière, elle peut utiliser des gîtes non arboricoles (fissures de vieilles poutres…), lesquels sont bien représentés notamment dans le village de Pauvres. Les principales activités ont été relevées en dehors du site d’implantation le long de lisières boisées. Les 4 autres présentent des enjeux de niveau « faible » car elles sont abondamment représentées et/ou non menacées à court terme dans la région (Pipistrelle commune, Murin de Daubenton, Oreillard roux/gris et Sérotine commune). Les autres espèces sont soient strictes migratrices, soient reproductrices aux abords plus lointains. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 68 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 69 Juillet 2015 5.2.2.3 - Enjeux réglementaires L’arrêté du 23 avril 2007, publié au JO du 10 mai 2007, fixe la liste des mammifères incluant les chiroptères protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Il est stipulé pour l’ensemble des espèces protégées à l’échelle nationale que : « Sont interdites […], la destruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée […] pour autant que la destruction, l’altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques ». L’ensemble des chauves-souris contactées sont protégées au titre des individus et de leurs habitats. 5.2.2.4 - Enjeux fonctionnels Aucun gîte de chauves-souris n’a été découvert au sein de la zone. Les gîtes arborés n’ont pas fait l’objet d’une recherche spécifique approfondie compte tenu du faible potentiel (arbres jeunes et/ou absence de cavités/fissures). S’agissant des espèces anthropophiles, compte tenu des contacts en chasse répétés d’espèces sédentaires (Pipistrelle commune, Pipistrelle de Kuhl, Murin à oreilles échancrées, Sérotine commune…), les villages de Pauvres, Dricourt, Mont-Saint-Rémy abritent très probablement des gîtes de reproduction. D’après les informations recueillies sur le site internet « Infoterre » du BRGM4, aucune cavité, galerie artificielle et/ou naturelle n’existe sur la zone d’étude. De plus, après échanges avec certains propriétaires locaux, les bois de la zone (« Double Epine » + bosquets) ne renfermeraient aucune galerie souterraine. En ce qui concerne les territoires de chasse, les lisières de boisements et le village de Pauvres semblent attractifs. Les enregistrements et les observations des chauves-souris en chasse font état d’individus isolés et en petits groupes. Les niveaux d’activité chiroptérologique ont été précisés pour chacun des points d’écoute fixes et des points d’écoute mobiles. Les activités sont principalement liées à la Pipistrelle commune. Elles sont essentiellement postnuptiales. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 70 Juillet 2015 Toutefois, localement, la lisière boisée de « Double Epine » au sud de la zone d’étude s’avère particulièrement attractive notamment en août. Une diversité spécifique élevée a été relevée avec un minimum de 7 espèces incluant quelques espèces de haut vol (Sérotine commune et Pipistrelle de Nathusius), de lisières (Barbastelle d’Europe) et d’autres de « bas vol » (Grand Rhinolophe, murins…). Une activité forte a même relevée pour la Barbastelle d’Europe avec une moyenne horaire de 29 contacts, donnée pouvant être considérée comme remarquable pour l’espèce à l’échelle de la région. 4 Lisière nord du bois de « Double Epine » A. Vacher http://infoterre.brgm.fr visité en juillet 2011. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 71 Juillet 2015 Globalement, l’activité est majoritairement due aux contacts de la Pipistrelle commune qui néanmoins laisse place progressivement aux autres espèces au cours de la nuit pour devenir minoritaire 4 heures après l’heure du coucher du soleil. En dehors des lisières boisées de « Double Epine », une continuité suivie par les chauves-souris a pu être détectée en dehors de la zone d’étude aux abords immédiats ouest : la vallée de Saint-Lambert dans le prolongement de l’étang des Conges. De réels flux de chauves-souris sortant très probablement de gîtes situés dans le village de Pauvres gagnent les zones humides, les prairies pâturées et les lisières boisées à l’ouest. Par ailleurs, la zone d’étude est traversée par des espèces migratrices (noctules et Pipistrelle de Nathusius) dont les flux restent très faibles mais réguliers. Ces dernières n’ont pas besoin d’éléments paysagers particuliers pour leurs déplacements effectués à des hauteurs dépassant souvent les 50 mètres. Néanmoins, des haltes liées à la chasse semblent se produire sur la zone notamment au niveau des différents points attractifs décrits précédemment. Au vu de ces différents éléments et malgré un contexte agricole intensif, il apparaît que les bois de « Double Epine » et de « la Croix Rouge » présentent des enjeux fonctionnels pour les chauves-souris locales. 5.3 - Enjeux pour les autres groupes faunistiques Rappelons que pour les autres groupes faunistiques, les inventaires ne sont pas exhaustifs. Quelques espèces peu fréquentes en région Champagne-Ardenne ont toutefois été recensées. 5.3.1 - Enjeux mammalogiques (hors Chiroptères) Parmi les 12 espèces de mammifères terrestres recensées sur la zone d’étude, une seule est assez rare dans la région : le Rat noir. Plusieurs individus ont été observés en septembre en lisière des bois de « Double Epine » et de « la Croix Rouge ». Les autres espèces sont communes, très communes et l’une est introduite. Les milieux ouverts du site d’implantation ne présentent par conséquent qu’un intérêt faible pour ces espèces. L’intérêt est moyen pour les lisières forestières. 5.3.2 - Enjeux herpétologiques Le passage migratoire semble diffus à l’échelle de la plaine. Au sein des parcelles agricoles ouvertes correspondant au site d’implantation, les contacts sont réguliers surtout au mouvement postnuptial pour les deux espèces de noctules et la Pipistrelle de Nathusius. Cette dernière semble néanmoins légèrement plus abondante que les noctules au passage postnuptial. La seule espèce de reptile détectée dans la zone (Lézard des murailles) est assez commune dans la région. Ses habitats (lisières thermophiles de « Double Epine ») ainsi que le reste de la zone d’étude ne présentent néanmoins qu’un intérêt faible pour les reptiles du fait de la diversité très faible observée. 5.2.2.5 - 5.3.3 - Enjeux entomologiques Conclusion sur l’intérêt chiroptérologique de la zone d’étude À partir des éléments observés lors des investigations de terrain des campagnes 2011/2012 et 2015 et du recueil des données bibliographiques, il semble que la zone d’étude ne soit globalement pas située dans un secteur d’importance régionale ni même départementale pour les chauves-souris en période de reproduction, migration et d’hivernage. Néanmoins, localement, le village de Pauvres abrite très probablement des colonies de plusieurs espèces ainsi que l’entité « Double Epine/les Sylvains », dont certaines présentent des enjeux. Ces entités présentent donc des enjeux de niveau au moins « assez fort ». Les lisières thermophiles de « Double Epine » sont privilégiées comme territoire de chasse et axe de déplacement pour l’ensemble des espèces recensées sur la zone d’étude. Le site d’implantation est majoritairement composé de grandes cultures qui sont peu attractives pour les chiroptères. Toutefois, celles-ci sont traversées ponctuellement par les chauves-souris. Au final, les enjeux chiroptérologiques sont principalement liés aux espaces boisés sud et nord-est ainsi qu’au village de Pauvres. Les enjeux sont liés aux papillons et aux orthoptères. Trois papillons de jour sont peu communs dans la région : l’Argus bleu-nacré (Lysandra coridon), la Petite Violette (Clossiana dia) et le Machaon (Papilio machaon). Ces espèces sont liées aux lisières herbacées thermophiles des boisements de « Double Epine » et du « Fond des Bauves ». Les autres espèces recensées sont communes dans la région. Les enjeux lépidoptérologiques sont localement moyens sur ces lisières thermophiles et faibles ailleurs. Argus bleu-nacré A. Vacher Une espèce d’orthoptères est peu fréquente : le Criquet noir-ébène (Omocestus rufipes), considéré peu commun et faisant partie de la liste rouge régionale. Il est lié aux formations prairiales et aux lisières thermophiles du bois de « Double Epine ». Les autres espèces sont communes à très communes dans la région. En conséquence, les enjeux orthoptérologiques sont faibles sur la zone. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 72 Juillet 2015 Criquet noir-ébène Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN N. Flamant page 73 Juillet 2015 5.4 - Conclusion sur les enjeux écologiques Le site d’implantation est fortement artificialisé car majoritairement constitué de cultures intensives. Ces formations artificielles présentent globalement peu d’enjeu floristique et phyto-écologique. Néanmoins, le caractère calcicole du sol et la présence de milieux herbacés et boisés permettent l’installation ponctuelle d’espèces d’intérêt. Ainsi, les enjeux floristiques paraissent très localisés sur certaines bermes et lisières pour l’accueil de quelques espèces remarquables. L’intérêt faunistique du site d’implantation et du reste de la zone d’étude repose essentiellement sur l’avifaune et les chiroptères. On peut considérer que le niveau d’enjeu est : x localement « assez fort » au niveau : - de certaines parcelles tardives (betteraves, pois, tabac…) pour la nidification d’une espèce assez rare, vulnérable en Champagne-Ardenne et inscrite à l’annexe I de la directive « Oiseaux » (Œdicnème criard) ; - du bois de « la Croix Rouge » pour la nidification d’une espèce assez rare et vulnérable en Champagne-Ardenne (Faucon hobereau) ; - du village de Pauvres et de l’entité « Double Epine/les Sylvains » pour la présence très probable de gîtes de plusieurs espèces de chauves-souris à enjeu (Barbastelle d’Europe, Pipistrelle de Kuhl et/ou Murin à oreilles échancrées) ; x localement « moyen » au niveau des stations d’espèces végétales à enjeu situées sur certaines bermes et chemins agricoles, lisières de boisements calciclines et pelouses calcicoles ; x faible ailleurs. La zone est également concernée par des flux migratoires diffus d’oiseaux et de chauvessouris. A l’échelle de la zone d’étude, deux couloirs locaux sont empruntés plus spécifiquement et présentent des enjeux fonctionnels (continuité de la crête au nord et boisements rectilignes au sud en direction de la vallée de la Retourne). Ils sont notamment suivis par plusieurs oiseaux à enjeu (Milan royal et Cigogne noire) et constituent des zones de déplacement et de chasse privilégiées pour les chauves-souris. Comme pour la flore, les effectifs et les localisations des espèces animales peu fréquentes sont susceptibles d’être modifiés annuellement en fonction de l’assolement. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 74 Juillet 2015 page 75 Juillet 2015 - 6 - Impacts écologiques du projet 6.1 - Méthodologie et caractéristiques du projet - 6.1.1 - Méthodologie Il s’agit de définir les impacts réels du projet sur l’avifaune en confrontant ses caractéristiques techniques avec les caractéristiques écologiques du milieu. Ce processus d’évaluation des impacts conduit finalement à proposer, le cas échéant, différentes mesures visant à Eviter, Réduire ou éventuellement Compenser les effets du projet sur les milieux naturels. Dans un premier temps, l’intensité d’impact est défini par le croisement de : x la sensibilité des espèces à un type d’impact, qui correspond à l’aptitude d’une espèce ou d’un habitat à réagir plus ou moins fortement à un ou plusieurs effets liés à un projet. Cette analyse prédictive prend en compte la biologie et l’écologie des espèces et des habitats, ainsi que leur capacité de résilience, de tolérance et d’adaptation, au regard de la nature d’un type d’impact prévisible. Trois niveaux de sensibilité sont définis : - - - x Fort : la sensibilité d’une composante du milieu naturel à un type d’impact est forte, lorsque cette composante (espèce, habitat, fonctionnalité) est susceptible de réagir fortement à un effet produit par le projet, et risque d’être altérée ou perturbée de manière importante, provoquant un bouleversement conséquent de son abondance, de sa répartition, de sa qualité et de son fonctionnement ; Moyen : la sensibilité d’une composante du milieu naturel à un type d’impact est moyenne lorsque cette composante est susceptible de réagir de manière plus modérée à un effet produit par le projet, mais risque d’être altérée ou perturbée de manière encore notable, provoquant un bouleversement sensible de son abondance, de sa répartition, de sa qualité et de son fonctionnement ; Faible : la sensibilité d’une composante du milieu naturel à un type d’impact est faible, lorsque cette composante est susceptible de réagir plus faiblement à un effet produit par le projet, sans risquer d’être altérée ou perturbée de manière sensible ; la portée de l’impact, qui correspond à l’ampleur de l’impact sur une composante du milieu naturel (individus, habitats, fonctionnalité écologique…) dans le temps et dans l’espace. Elle est d’autant plus forte que l’impact du projet s’inscrit dans la durée et concerne une proportion importante de l’habitat ou de la population locale de l’espèce concernée. Elle dépend donc notamment de la durée, de la fréquence, de la réversibilité ou de l’irréversibilité de l’impact, de la période de survenue de cet impact, ainsi que du nombre d’individus ou de la surface impacté, en tenant compte des éventuels cumuls d’impacts. Trois niveaux de portée sont définis : - - Fort : lorsque la surface ou le nombre d’individus ou la fonctionnalité écologique d’une composante naturelle (habitat, habitat d’espèce, population locale) est impactée de façon importante (à titre indicatif, > 25 % de la surface ou du nombre d’individus ou altération forte des fonctionnalités au niveau du site d’étude et des espaces périphériques) et/ou irréversible dans le temps ; Moyen : lorsque la surface ou le nombre d’individus ou la fonctionnalité écologique d’une composante naturelle (habitat, habitat d’espèce, population locale) est impactée de façon modérée (à titre indicatif, de 5 % à 25 % de la surface ou du nombre d’individus ou altération limitée des fonctionnalités au niveau du site d’étude et des espaces périphériques) et temporaire ; Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 76 Juillet 2015 Faible –– lorsque la surface, le nombre d’individus ou la fonctionnalité écologique d’une composante naturelle (habitat, habitat d’espèce, population locale) est impactée de façon marginale (à titre indicatif, < 5 % de la surface ou du nombre d’individus ou altération marginale des fonctionnalités au niveau du site d’étude et des espaces périphériques) et/ou très limitée dans le temps. Le résultat du croisement de la sensibilité des espèces avec la portée de l’impact est défini d’après la matrice suivante. Tableau 12. Matrice d’évaluation de l’intensité d’impact Niveau de portée de l’impact Fort Moyen Faible Niveau de sensibilité Forte Moyenne Fort Assez Fort Assez Fort Moyen Moyen à Faible Faible Faible Moyen Faible - Dans un second temps, il est possible d’évaluer le niveau d’impact potentiel brut, qui résulte du croisement entre son intensité et le niveau d’enjeu impacté (cf. matrice suivante). Tableau 13. Matrice d’évaluation des impacts et des réponses (mesures) nécessaires Intensité de l’impact Forte Assez forte Moyenne Faible Très Fort Très Fort Fort Assez fort Moyen Niveau d’enjeu écologique Fort Assez Fort Moyen Fort Assez Fort Moyen Assez fort Moyen Faible Moyen Faible Faible Faible Faible Négligeable Faible Faible Faible Négligeable Négligeable 6.1.2 - Evaluation du risque de collision ou de perturbation L’ensemble des espèces d’oiseaux notées susceptibles de fréquenter le site d’implantation ont fait l’objet d’une analyse bibliographique concernant l’existence ou non de cas de collisions ou de risque de perturbation avec les éoliennes en Europe de l’ouest. Cette analyse reprend donc plus d’une centaine de publications à travers plusieurs pays que ce soit des synthèses ou des études plus particulières sur un site donné (ex : Dürr, 2014 etc.). Une attention particulière a été portée sur les espèces sensibles vis-à-vis des éoliennes en Champagne-Ardenne. Plusieurs études bibliographiques européennes traitant de la mortalité des oiseaux au pied d’éoliennes permettent de connaitre les différents degrés bruts de sensibilité des espèces. Les cas de mortalité déterminent en effet la sensibilité des espèces au risque de collision éolien, mais l’impact doit aussi tenir compte des niveaux d’enjeu des espèces, du type d’éoliennes voire d’autres facteurs. Plusieurs études bibliographiques européennes traitant de la mortalité des oiseaux et des chauves-souris au pied d’éoliennes permettent de connaitre les différents degrés bruts de sensibilité des espèces. Les cas de mortalité déterminent en effet la sensibilité des espèces au risque de collision éolien, mais l’impact doit aussi tenir compte des niveaux de population et/ou de la rareté des espèces, du type d’éoliennes voire d’autres facteurs. Ainsi, le niveau d’impact sur les populations sera bien plus élevé pour le Milan royal (255 cas de collision connus en Allemagne au 28 octobre 2014 pour une population nationale estimée entre 10 200 et 12 500 couples) que pour la Mouette rieuse (487 cas connus à ce jour en France, Belgique, Pays-Bas et Allemagne pour une population nicheuse d’au moins 315 000 couples dans ces pays). Cinq classes ont ainsi été mises en place selon l’importance du nombre de collisions et de leur impact sur les populations (cf. tableau ci-dessous). Elles correspondent au cas général Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 77 Juillet 2015 et doivent être affinées en fonction des données locales pour comprendre la portée de l’impact : Tableau 14. Classe A B C Sensibilité Nombre de collisions connues par rapport aux effectifs européens Plusieurs dizaines de cas sur des effectifs réduits pouvant avoir un effet significatif sur l’état de conservation des populations ; Forte Moyenne Faible 6.1.3 - Principales caractéristiques du site d’implantation Méthode de hiérarchisation des niveaux de sensibilité des espèces au risque de collisions mortalité à nuancer selon les espèces en fonction des périodes de plus fort impact (ex : migration et nidification à traiter différemment chez le Milan royal…) Quelques dizaines, voire centaines de cas sans effet significatif sur l’état de conservation des populations Quelques dizaines de cas sur des effectifs importants, sans effet significatif sur l’état de conservation des populations D Négligeable Moins de 10 cas connus E Aucune Aucun Exemples d’espèces d’oiseaux Exemples d’espèces de chauves-souris Milan royal, Vautour fauve Aucune espèce connue à ce jour Buse variable, Faucon crécerelle Essentiellement les espèces migratrices de haut vol : Noctule commune, Noctule de Leisler, Pipistrelle de Nathusius Alouette des champs, Pigeon ramier Pipistrelle commune, Pipistrelle pygmée, Pipistrelle de Kuhl Bergeronnette printanière, Courlis cendré, Caille des blés, Perdrix grise Accenteur mouchet, Mésange nonnette x les caractéristiques topographiques et géométriques du site d’implantation : par exemple, l’implantation des éoliennes plus ou moins rapprochée d’une ligne de crête fréquentée par les rapaces, qui y recherchent les ascendances thermiques pour prendre de l’altitude ; ou encore à l’extrémité d’un vallon, ou sur un col fréquenté par des migrateurs ou des nicheurs locaux ; x la présence d’obstacles naturels ou artificiels susceptibles d’aggraver les risques de collision : localisation à proximité du site d’implantation de Lignes à Haute Tension (LHT), d’antennes, de grands bâtiments, d’infrastructures routières ou ferroviaires etc. vers lesquels les oiseaux sont susceptibles d’être détournés ; x les conditions climatiques moyennes sur le site d’implantation : orientation des vents, nombre de jours de grand vent, risque de tempêtes, problèmes de visibilité liés aux brouillards ou à la brume etc. ; x la nature des milieux sur la zone d’étude : importance des boisements et des lisières forestières, présence de zones humides et autres milieux attractifs susceptibles d’être fréquentés par la faune, localisation de centres de stockage des déchets susceptibles d’attirer diverses espèces opportunistes (Laridés, Corvidés, Milans etc.) ; x la présence sur le site d’implantation d’éléments écologiques sensibles : milieux naturels fragiles abritant des espèces animales d’intérêt patrimonial, susceptibles d’être détruits ou altérés lors de l’implantation des éoliennes et des équipements annexes (réseau de câblage enterré, postes de livraison, pistes etc.). Barbastelle d’Europe, Oreillards, certains Murins Petit rhinolophe Les espèces comprises dans les catégories A et B font l’objet d’une évaluation du risque de collision avec les éoliennes sur la zone d’étude. Le choix des espèces d’oiseaux ou de chiroptères perturbées ou susceptibles de l’être sur le site d’implantation suit la même approche que pour la collision. Une liste de référence présentant les risques bruts de perturbation a été établie d’après la bibliographie européenne ne traitant des réactions des oiseaux en présence d’éoliennes et de nos propres connaissances. Il en résulte le classement d’un certain nombre d’oiseaux dans les catégories suivantes : x espèces perturbées en présence d’éoliennes (désertion ou éloignement systématique des machines, vols de panique etc.). Le risque de perturbation est qualifié d’existant ; x espèces pour lesquelles des observations ponctuelles de perturbation sont connues mais pour lesquels aucune certitude n’est donnée quant au rôle effectif des éoliennes : Bruant proyer, Caille des blés etc. Le risque de perturbation est considéré comme envisageable. Les modifications comportementales du vol au droit des éoliennes ne sont pas considérées comme une perturbation (sauf cas exceptionnel) car le coût énergétique n’est pas suffisant pour constituer un impact significatif. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN De façon théorique, les principaux facteurs à prendre en considération pour évaluer les impacts sont : page 78 Juillet 2015 Localement, les principales caractéristiques physiques sont les suivantes : x le projet éolien est localisé sur un plateau agricole, mais localement dans une cuvette. Il sera composé d’éoliennes dont les mâts et les pales mesureront entre 91,5 et 95 mètres et les pales entre 58,5 et 55 mètres. Quels que soient la hauteur précise du mât et le diamètre du rotor, la hauteur maximale en bout de pale sera de 150 mètres. Le parc sera donc visible de loin ; x il existe plusieurs obstacles artificiels susceptibles d’aggraver les risques de collision (une ligne moyenne tension traversant le site d’implantation du nord-ouest au sud-est ainsi que des éoliennes sur les abords nord et est) ; x le climat des Ardennes fait la transition entre le climat océanique et le climat continental, avec prédominance de celui-ci dans sa partie nord-est. Localement, au niveau de la zone d’étude, il serait davantage de type « océanique dégradé » et serait caractérisé par des hivers légèrement plus froids, des étés plus chauds, des précipitations moins importantes et des vents de moindres forces que les régions à véritable influence océanique. Les vents dominants sont en direction du sud et du sud-ouest avec environ 7 m/s à 100 mètres d’altitude. La moyenne annuelle des températures est d’environ 10°C. Les épisodes neigeux sont assez irréguliers et en moyenne se produisent environ 14 jours par an. Les mois plus chauds se produisent en juillet et en août. Le brouillard est relativement fréquent avec 40 à 60 jours par an répartis de façon assez homogène tout au long de l’année. Ces conditions climatiques ne sont pas a priori de nature à générer un risque particulier en matière de collision pour les oiseaux sauf peut-être pour certaines espèces comme le Vanneau huppé en migration postnuptiale et en hiver, en période de brouillard lorsque celui-ci dépasse les 50 mètres d’altitude. Rappelons Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 79 Juillet 2015 toutefois qu’en période de brouillard, les vents sont généralement faibles à nuls et que les machines sont dans un état de quasi-arrêt ; x il existe deux éléments morphologiques locaux : - - Les principales caractéristiques connues pour ce projet sont rappelées ci-après : une continuité boisée au sud du site au niveau du lieu-dit « Double Epine », axée nord-est/sud-ouest, qui joint de multiples valons secs vers l’est en direction de la vallée de l’Aisne. Cette continuité est suivie par de nombreux oiseaux en migration et constitue un couloir local. Il sert également de zone de chasse privilégiée pour plusieurs espèces de chauves-souris dont certaines sont sensibles au risque de collision éolienne ; une continuité boisée discontinue au nord du site correspondant à l’ancienne Voie Romaine longeant localement une ligne de crête vers « Fond de Bussy » et le bois de « la Croix Rouge ». Le rôle de cette continuité est équivalent à la précédente. Notons que l’éolienne la plus proche (E8) serait distante de plus de 340 mètres de la continuité de « Double Epine » ce qui est de nature à limiter le risque de collision ; x x les cultures et friches, dominantes sur le site d’implantation, présentent une faible valeur phyto-écologique ; x nombre d’éoliennes et implantation : 10 dans un axe est-nord-est / ouest-sud-ouest ; x au sein du parc : distance moyenne de 638 mètres avec une distance minimale de 488 mètres entre les éoliennes E3 et E6 et maximale d’environ 807 mètres entre les éoliennes E8 et E9 ; x avec les éoliennes en fonctionnement les plus proches : distance minimale moyenne de 576 mètres avec une distance minimale de 477 mètres entre E7 et l’une des machines du parc éolien de Vaux-Coulommes ; x hauteur : gabarit présélectionné « N117 / V117 », de 91,5 à 95 mètres de hauteur de nacelle et 55 à 58,5 mètres de pale pour une hauteur totale en bout de pale de 150 mètres ; x production énergétique à partir d’un vent de 3 m/s ; x équipements annexes : - s’agissant des oiseaux, les enjeux ont été qualifiés à diverses périodes : - - - x 6.1.4 - Caractéristiques du projet en période de nidification, la zone d’étude et ses abords immédiats sont fréquentés par des espèces peu fréquentes en Champagne-Ardenne dont 4 sont inscrites à l’annexe I de la directive « Oiseaux » : les Busards cendré, Saint-Martin et des roseaux et l’Œdicnème criard ; en migration, plusieurs espèces présentant des enjeux de conservation ont traversé la zone d’étude et ses abords immédiats : le Milan noir, la Grue cendrée, la Cigogne noire et le Milan royal, toutes inscrites à l’annexe I de la directive « Oiseaux », cette dernière présentant des effectifs notables ; en hiver, la zone d’étude et ses abords immédiats sont potentiellement fréquentés par 10 espèces de rapaces diurnes et nocturnes, dont 8 sont régulières et présentes en faible effectif mise à part pour la Buse variable, occupant l’ensemble de la zone. Aucun regroupement notable de limicoles (Vanneau huppé et Pluvier doré) n’a été observé ; x plateformes à créer (aires de grutage) ; chemins à créer ou à rénover ; passages de câbles en souterrain à créer. organisation du chantier : ne peut pas être définie à ce stade du projet, les dates d’intervention dépendant des dates d’obtention des permis de construire, du raccordement au réseau électrique et des conditions météorologiques. 14 espèces de chauves-souris, dont 5 peu fréquentes ont fréquenté la zone d’étude et ses abords proches (Barbastelle d’Europe, Grand Rhinolophe, Murin à oreilles échancrées, Pipistrelle de Kuhl et de Nathusius). D’autres espèces plus communes notamment en migration sont toutefois sensibles au risque de collision éolienne (noctules). Au final, 4 espèces particulièrement sensibles au risque éolien (d’après DÜRR, 2013) ont fréquenté la zone avec toutefois des activités faibles à très faibles. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 80 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 81 Juillet 2015 6.2 - Impacts sur les oiseaux Sur la base des comportements de vol des oiseaux, on peut estimer les risques encourus par les différentes espèces. Ces risques ont trait : x aux collisions au niveau des turbines (pales et mât) et des infrastructures environnantes telles que des lignes électriques de raccordement (notamment par mauvais temps et de nuit) ; x aux perturbations des territoires de nidification et de recherche alimentaire occasionnées par le montage puis le fonctionnement des turbines (perte d’habitat, « effet repoussoir ») ; x aux perturbations de la trajectoire des oiseaux migrateurs les amenant vers des zones à risques (lignes haute tension par ex.). 6.2.1 - Risques de collision 6.2.1.1 - Généralités sur les risques de collision Les impacts directs concernant les oiseaux sont relatifs aux risques de collisions avec les éoliennes et à la projection au sol des animaux par les turbulences générées par la rotation des pales. Cet impact dépend du comportement de vol des oiseaux mais aussi des caractéristiques locales. Les différentes études européennes5 indiquent une mortalité variant de 0 à 64 oiseaux tués/éolienne/an. A titre de comparaison, le taux de mortalité des lignes électriques « moyenne tension » est de 40 à 100 oiseaux/km/an et de 30 à 100 oiseaux/km/an pour la circulation autoroutière (MEDDM, 2010). Cela reste bien inférieur à d’autres infrastructures anthropiques comme le montre le graphique cicontre mais certaines espèces restent néanmoins particulièrement sensibles. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 82 Juillet 2015 Figure 1. Impacts des infrastructures 6 anthropiques (USA) 5 Synthèse bibliographique d’Ecosphère sur une cinquantaine d’étude en Europe de l’Ouest (principalement Belgique, Espagne, Pays-Bas et Royaume-Uni). 6 A. Manville, US Fish and Wildlife Service, http://www.nature.com/news/the-trouble-withturbines-anill-wind-1.10849#/bird Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 83 Juillet 2015 Plusieurs études scientifiques démontrent que de nombreux oiseaux identifient et évitent les pales des éoliennes en rotation, par exemple : x sur le site d’essai de Tjaereborg (Danemark), des détections radars ont permis de connaître la réaction des oiseaux à la rencontre d’une éolienne de 2 Mégawatts avec un diamètre de rotor de 60 mètres. Les études ont révélé que les passereaux et petits rapaces tendent à changer leur route de vol quelques 100 à 200 mètres avant d’arriver sur une éolienne, de façon à la survoler ou à la contourner. Cette distance d’anticipation représentait 500 mètres pour les grands rapaces ; x Whitfield & Madders (2006) montrent que le taux d’évitement de la plupart des rapaces se situe entre 98 et 100 % des cas ; x En Californie, Smallwood & Thelander (2004) constatent un nombre de cadavres de rapace plus important aux pieds des machines en fonctionnement si celles-ci se localisent à côté d’une éolienne à l’arrêt (ce qui montre l’impact du mouvement des pales sur la réaction des oiseaux) etc. Les différences de taux de mortalité s’expliquent par plusieurs facteurs (Percival, 2000 ; Barrios & Rodrıguez, 2004 ; De Lucas & al., 2004 & 2008 ; Hoover & Morrison, 2005 ; Everaert, 2010 ; etc.) tels que : x la localisation et la disposition du parc au regard des flux migratoires ; risques de collisions. Les espèces en classe C (collisions peu nombreuses au regard de la population), ne sont pas retenues du fait que l’atteinte aux populations n’est pas significative. Enfin, les espèces en classe D et E ne sont pas retenues quel que soit leur niveau de menace puisque, par défaut, l’impact sur les populations de ces espèces est très faible à nul. Toutefois, la situation des éventuelles espèces remarquables et/ou considérées comme tel selon les acteurs locaux, classées en C, D ou E pourra être plus finement analysée. 6.2.1.3 - Parmi les 46 espèces nicheuses de la zone d’étude, seules deux espèces présentent une sensibilité au risque de collisions : la Buse variable et le Faucon crécerelle. Cette sensibilité est cependant de niveau moyen. D’autres nicheurs font l’objet de plusieurs centaines de cas de collision connus en Europe. Toutefois, compte tenu de la taille importante de leur population à l’échelle nationale (Alouette des champs, Bruant proyer, Pigeon ramier…), les impacts générés restent faibles sur l’état de conservation de ces espèces. Les autres espèces sont concernées par un nombre plus faible de collisions et ne feront par conséquent pas partie de l’analyse. Au final, 2 espèces nicheuses (Buse variable et Faucon crécerelle) feront l’objet d’une analyse du risque de collision localement. 6.2.1.4 - x le nombre de turbines et leurs caractéristiques ; Sélection des espèces migratrices/hivernantes à risque 6 espèces migratrices et/ou hivernantes ont été retenues pour l’évaluation du risque de collision au sein du site d’implantation. Elles sont listées dans le tableau ci-dessous. x la topographie et habitats naturels présents autour du parc ; x le type des espèces présentes, leur abondance, le niveau de fréquentation etc. Tableau 15. Espèces retenues pour l’évaluation du risque de collision Milan royal Milvus milvus Classe de sensibilité brute au risque de collision 1 A? Buse variable Buteo buteo B Faucon crécerelle Falco tinnunculus B Faucon pèlerin Falco peregrinus B Milan noir Milvus migrans Espèces Signalons que les conditions de moindre visibilité liées à la présence de pluie, de brume ou de brouillard et les vents forts peuvent augmenter les risques de collisions. Dans ce contexte, il est essentiel de s’assurer que le lieu d’un projet d’implantation d’éoliennes ne se situe pas dans un couloir majeur de migration d’oiseaux, ni à proximité d’un site de reproduction d’une espèce menacée. 6.2.1.2 - Sélection des espèces nicheuses à risque Cas particulier du site d’implantation Cigogne noire B? Ciconia nigra D 1 2 1 Le risque de collision peut être évalué : x à partir des résultats issus des suivis de mortalité de parcs éoliens (espèces à risque). Ces résultats sont surtout issus du suivi de parcs européens notamment allemands et espagnols ; ces deux pays développant l’énergie éolienne depuis déjà plus d’une quinzaine d’années ; x en fonction de la fréquentation du site d’implantation : la probabilité de collision est plus importante pour les oiseaux nicheurs sur les sites que pour les nicheurs aux abords qui ne fréquentent qu’occasionnellement les sites lors des phases de recherche alimentaire. Au sein du chapitre sur la méthodologie des impacts, 5 classes de risque ont été mises en place (A à E) selon l’importance du nombre de collisions et de leur impact sur les populations. Les chapitres suivants vont permettre de définir ce qui présente un enjeu et sera donc repris dans le tableau de synthèse sur les impacts avifaunistiques. : Sensibilité basée sur le nombre de cas de mortalité, toutes périodes confondues. Sensibilité brute moindre en période de migration qu’en période de reproduction (résultat issu du traitement par Ecosphère de nombreuses références bibliographiques). 2 : Espèces devant être prises en compte dans l’évaluation des sensibilités au risque éolien. Figurent 5 espèces connues pour être sensibles au risque éolien d’après un nombre de cas de mortalité élevé recensées en Europe (Dürr, 2014) au regard de la taille de leurs populations. Il est à noter que ces totaux européens ne permettent pas de distinguer la part des nicheurs par rapport aux migrateurs. S’y ajoute 1 autre espèce (Cigogne noire), pas particulièrement sensible mais présentant des enjeux de conservation important et étant régulière dans la zone d’étude. L’analyse proposée dans le tableau de synthèse porte sur les espèces répertoriées dans la zone d’étude. Les espèces classées en A et B sont sélectionnées par défaut au titre des Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 84 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 85 Juillet 2015 se sont acclimatées à la présence d’éoliennes (Ecosphère, 2012-2013). En ce qui concerne les autres espèces, beaucoup ne semblent pas réagir, en particulier les oiseaux des milieux ouverts (Devereux & al., 2008 ; Pearce-Higgins, 2009) pour lesquels il est régulier d’observer des groupes d’oiseaux très proches, voire au pied des mats d’éoliennes. Toutefois, on peut noter quelques perturbations connues chez la Caille des blés, l’Alouette des champs et le Pipit farlouse. (Bernardino & al., 2011 ; Hötker & al., 2006 ; Reichenbach & Steinborn, 2011). En effet, Reichenbach a montré pour la 1re fois une perturbation visible à long terme pour un passereau (Alouette des champs). Pour la Caille, les études réalisées en Champagne-Ardenne ou en Meuse (Ecosphère, 2012 & 2013) ainsi qu’une étude bibliographique (Hötker & al., 2006), montrent qu’elle semble déserter les zones entourant les éoliennes dans un rayon moyen de 250 mètres mais les variations naturelles annuelles d’effectifs et la modification de l’assolement rendent difficile toute interprétation. Enfin, cette surface de perturbation ne semble pas de nature à avoir un impact sur les populations à l’échelle régionale. 6.2.2 - Risques de perturbation des territoires/axes migratoires 6.2.2.1 x Généralités sur les risques de perturbation Perturbation du domaine vital des oiseaux : l’implantation d’éoliennes est susceptible de modifier les caractéristiques physiques des zones de reproduction ou de repos (alimentation, hivernage etc.) des oiseaux. Certaines espèces, dont les rapaces, ont pour habitude comportementale l’utilisation de vastes zones d’alimentation et/ou de reproduction. L’installation d’éoliennes au sein de ces zones peut conduire à leur désaffection, entraînant ainsi une réduction de l’aire vitale et une fragilisation des effectifs locaux. Les perturbations peuvent être importantes en période de travaux (dérangements lors de la nidification ou lors de regroupements postnuptiaux) mais également en période d’exploitation des installations. Un nombre important d’études7 et plusieurs synthèses bibliographiques (Hötker & al., 2006 ; Langgemach & Dürr, 2013 ; Rydell & al., 2012) sur les espèces sensibles à l’éolien mettent en évidence une perte de territoire en particulier chez les oiseaux d’eau (anatidés, limicoles, grues, laridés…) et les pigeons, essentiellement sur les zones de repos, avec parfois une désertion totale du parc éolien. x Perturbation des trajectoires des migrateurs et des axes de déplacements locaux : les études montrent que la perturbation des axes de vols ne concerne que quelques taxons et n’est pas vrai pour tous les groupes11. Chez les rapaces, la perturbation des domaines vitaux est plus controversée mais semble varier selon les espèces et la période d’installation du parc. En effet, plusieurs études8 allemandes et espagnoles ont montré qu’un parc éolien pouvait faire partie intégrante du domaine vital pour un bon nombre d’espèces avec l’établissement de nids à seulement quelques centaines de mètres des mâts (ex : Aigle pomarin, Busard cendré et Busard St-Martin, Faucon crécerelle, Milan royal, Pygargue à queueblanche, Vautour fauve etc.). La désertion d’un rapace sur un site éolien n’est pas aussi évidente que pour les oiseaux d’eau et ne semble visible qu’à long terme. Elle reste envisageable pour la Buse variable (Pearce-Higgins, 2009) et le Faucon crécerelle (Farfan & al., 2009 & Cordeiro & al., 2011) sans toutefois être totalement prouvée. Elle est surtout notée pour les oiseaux à grand gabarit comme les oiseaux d’eau (anatidés, ardéidés, laridés et limicoles), les rapaces et les Columbidae (pigeons et tourterelles). Ces études mettent alors en évidence un effet barrière significatif induit par les parcs éoliens. En règle générale, très peu de passages s’effectuent au travers des éoliennes quand elles sont toutes en mouvement12. Par exemple, à Port-la-Nouvelle et sur le plateau des Garrigues Hautes (Aude, cf. Albouy & al., 2001), au droit d’un axe migratoire important, la modification de la trajectoire la plus courante des oiseaux migrateurs est la bifurcation (73 %) ou le survol (20 %). De plus, il faut noter un impact réel possible pendant la période de construction du parc même si à terme les rapaces fréquentent de nouveau les parcs durant leur exploitation. Par exemple, des études ont montré que le Busard cendré peut totalement déserter ses sites de nidifications historiques. Néanmoins, le suivi de plusieurs parcs montre une habituation de l’espèce à la présence d’éoliennes dès l’année suivante où elle se réapproprie ainsi rapidement les sites de nidification9. Ce constat a également été révélé sur des suivis de parcs éoliens en Meuse10 où les populations de Busard cendré Le passage au travers du parc éolien est rare et ne concerne que 5 % des oiseaux observés (Abies & LPO Aude, 1997 & 2001). Cela était également le cas sur deux parcs meusiens (Ecosphère, 2012-2013). Ces bifurcations peuvent créer des situations à risque par entraînement des oiseaux vers d’autres secteurs potentiellement dangereux (lignes électriques, autres parcs éoliens etc.). En Suède, une étude récente (Graner, 2011) a montré un net changement de comportement des oiseaux migrateurs avant, pendant et après la construction du parc en particulier pour les pigeons-tourterelles, corvidés, Grue cendrée et limicoles qui privilégiaient la bifurcation. 7 Bergen, 2001 ; Bevanger & al., 2009 ; Desholm & Kahlert, 2005 ; Everaert & al., 2002 ; Finney & al., 2005 ; Hötker & al., 2004 ; Ketzenberg & al., 2002 ; Kowallik & Borbach-Jaene, 2001 ; Larsen & Guillemette, 2007 ; Langston & al., ; 2009, Larsen & Madsen, 2000 ; Masden & al., 2009 ; PearceHiggins & al., 2008-2009 ; Pedersen & Poulsen, 1991b ; Reichenbach & Steinborn, 2011 ; Winkelman, 1989 & 1992 etc. 8 Etudes par télémétries ou observations directes : Camina, 2011 ; Cordeiro & al., 2011 ; Dulac & al., 2008 ; Forest & al., 2011 ; Grajetzki & al., 2009-2010 ; Hardey & al., 2011 ; Mammen & al., 2009 ; Muñoz & al., 2011 etc. 9 Dulac, 2008 ; Gitenet, 2012 ; Grajetzki, 2009 ; Lelong, 2012 in Gitenet, 2013 ; Pratz, 2009 ; Williamson, 2010 10 Parcs éoliens de la Voie Sacrée et de Plainchamp Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 86 Juillet 2015 11 Albouy & al., 2001 ; Delucas & al., 2004 ; Graner & al., 2011 ; Hötker & al., 2006 ; Telleria, 2009 & Zielinski & al., 2008 etc. 12 En revanche, les oiseaux perçoivent le non fonctionnement d’une éolienne et peuvent alors s’aventurer à travers les installations. Ce comportement est alors de nature à accentuer le risque de collision avec les pâles immobiles et les pâles mobiles voisines Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 87 Juillet 2015 Figure 3. % de migrateurs recensés pour chaque secteur avant (2003, 2008), pendant (2009) et après (2010) la construction du parc - secteur B (orange) : actuel parc éolien La situation locale des 14 espèces présentant des sensibilités brutes au risque de collision et perturbation éolienne est présentée dans le tableau ci-dessous. Tableau 17. Nom français 3 Statut de conservation 4 Statut sur la zone d’étude Hivernant 2 Migrateur 1 Nicheur Rappelons néanmoins que ces procédures d’évitement, à partir du moment où il n’y a pas de facteur aggravant, ne sont pas considérées comme des impacts négatifs mais comme de simples modifications comportementales sans incidence véritable car la consommation énergétique supplémentaire n’est en général pas à la hauteur des enjeux énergétiques globaux de la période migratoire. Elles ne seront donc pas prises en compte dans la synthèse sur les impacts pour les oiseaux migrateurs. 6.2.3 - Evaluation du risque de collision et de perturbation Type d’impact Figure 2. Différents secteurs étudiés et axe de bifurcation des oiseaux migrateurs sur un parc suédois Analyse des impacts potentiels du projet sur l’avifaune 5 Sensibilité des espèces 6 Fréquentation de la zone d’étude (= portée de l’impact potentiel) 7 Evaluation de l’intensité de l’impact dans la zone d’étude (croisement des colonnes 5 et 6) 8 Niveau d’enjeu local potentiellement 13 impacté 10 Evaluation de l’impact potentiel brut (croisement des colonnes 7 et 8) Nidification : absent migratrices et/ou hivernantes Les espèces sélectionnées au titre des risques de perturbations sont celles pour lesquelles les perturbations sont avérées ou probables à long terme. Seules les espèces répertoriées dans la zone d’étude sont considérées. Les perturbations des vols (ou effet barrière) des espèces migratrices ne sont pas considérées comme des impacts négatifs mais comme de simples modifications comportementales sans incidence véritable. 18 espèces migratrices et/ou hivernantes sont connues pour être perturbées par les éoliennes. Toutefois, 5 espèces n’ont pas été retenues en raison de leur irrégularité et/ou leurs effectifs négligeables localement (Bécassine des marais, Canard colvert, Grive litorne, Héron cendré et Oie cendrée). Par ailleurs, 2 autres espèces (Grand Cormoran et Pigeon ramier) n’ont pas été retenues en raison de la nature des réponses comportementales à l’approche d’un parc. En effet, ces 2 espèces tendent à prendre de l’altitude et/ou dévier leurs vols à l’approche des parcs induisant une légère dépense énergétique supplémentaire, toutefois jugée insuffisante pour qu’elle puisse avoir un impact significatif sur les populations. Au final, 11 espèces ont été retenues pour l’évaluation du risque de perturbation au sein de la zone d’étude. Elles sont listées dans le tableau ci-dessous. Les réponses comportementales sont des écartements des nids et/ou des stationnements par rapport aux machines. De même, certaines espèces ont tendance à dévier leurs vols migratoires à l’approche des machines. Tableau 16. Espèces retenues pour l’évaluation du risque de perturbation Espèces Bruant proyer Busard cendré Busard Saint-Martin Busard des roseaux Buse variable Caille des blés Cigogne noire Faucon crécerelle Œdicnème criard Pluvier doré Vanneau huppé Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 88 Juillet 2015 Milan royal Ann. I dir. Oiseaux - x Faucon pèlerin Ann. I dir. Oiseaux - x Collisions 6.2.2.2 Sélection des espèces susceptibles d’être perturbées - Faible en migration Moyenne Migration : régulier et effectifs moyens par rapport aux populations traversant la région et pas de stationnement local préférentiel Migration : probablement régulier mais effectifs faibles Faible Risque de collision persistant mais sensibilité brute faible en période migratoire (espèce adaptant ses vols à l’approche de parcs) Faible Risque de collision amoindri par les faibles effectifs (unitaires) 13 Moyen en migration Faible en migration Négligeable Négligeable Niveau d’enjeu local potentiellement impacté = enjeu spécifique régional en période de nidification déterminé selon la méthodologie précisée en 2.3.2.1 - ou enjeu spécifique stationnel en période de migration évalué à dire d’experts par Ecosphère selon la méthodologie décrite en 2.3.2.1 - ). Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 89 Juillet 2015 (= portée de l’impact potentiel) 8 Evaluation de l’intensité de l’impact dans la zone d’étude Niveau d’enjeu local potentiellement 13 impacté (croisement des colonnes 5 et 6) 10 1 Evaluation de l’impact potentiel brut (croisement des colonnes 7 et 8) 2 3 Nom français Statut de conservation 4 Statut sur la zone d’étude Hivernant Fréquentation de la zone d’étude 7 Migrateur Sensibilité des espèces 6 Nicheur 5 Type d’impact Nom français Statut de conservation 4 Statut sur la zone d’étude Hivernant 3 Migrateur 2 Nicheur Type d’impact 1 Faible Collisions et perturbation Milan noir Buse variable Ann. I dir. Oiseaux - - x x x - x Moyenne Moyenne aux collisions (nombre de cas de collisions élevé mais non significatif par rapport aux populations européennes) Faucon crécerelle - x - x Moyenne aux perturbations (possible éloignement de centaines de mètres des machines n’excluant pas quelques traversées) Migration : régulier mais effectifs faibles et pas de zone de gagnage préférentiel localement Risque de collision persistant mais sensibilité brute bien moindre en période migratoire (espèce adaptant ses vols à l’approche de parcs). De plus, effectifs concernés faibles Nidification : régulière Migration : régulière et stationnements notables Hivernage : régulière, effectifs modérés Moyenne Nidification : régulier Migration : régulier et stationnements modérés Hivernage : régulier, effectifs faibles Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN Faible en migration Cigogne noire Négligeable Faible page 90 Juillet 2015 Ann. I dir. Oiseaux - x - Faible aux perturbations (modifications de vols à l’approche des parcs) Faible à toutes les périodes Négligeable Busard cendré Risque de collision amoindri par les faibles effectifs Sensibilité des espèces Négligeable aux collisions Faible à toutes les périodes Négligeable Ann. I dir. Oiseaux - x - Perturbation Nidification : absent 5 Busard Saint-Martin Ann. I dir. Oiseaux Forte désertion des couples pendant la construction du parc et durant les trois premières années d’exploitation puis réinstallation à proximité Faible - x x après les trois premières années d’exploitation 6 Fréquentation de la zone d’étude (= portée de l’impact potentiel) 7 8 Evaluation de l’intensité de l’impact dans la zone d’étude Niveau d’enjeu local potentiellement 13 impacté (croisement des colonnes 5 et 6) Migration : probablement régulière mais effectifs faibles ; stationnements préférentiels aux abords immédiats ouest de la zone Nidification : niche en dehors de la zone d’étude mais fréquentation régulière en chasse Migration : régulier mais effectifs faibles ; pas de zone de gagnage préférentiel localement Nidification : niche en dehors de la zone d’étude mais fréquentation régulière en chasse Migration : régulier mais effectifs faibles Hivernage : régulier mais effectifs faibles Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN Négligeable Assez fort en migration 10 Evaluation de l’impact potentiel brut (croisement des colonnes 7 et 8) Négligeable Moyenne temporairement L’espèce ne niche pas dans la zone et présente de faibles effectifs localement. L’activité de chasse ne sera pas remise en cause localement. Assez fort en nidification (abords) Faible Faible pendant l’exploitation du parc Moyenne temporairement en migration L’espèce ne niche pas dans la zone et présente de faibles effectifs localement. L’activité de chasse ne sera pas remise en cause localement. Assez fort en nidification (abords) Faible pendant l’exploitation du parc page 91 Juillet 2015 Faible en migration et en hivernage Faible à négligeable Faible à négligeable 8 Evaluation de l’intensité de l’impact dans la zone d’étude Niveau d’enjeu local potentiellement 13 impacté (= portée de l’impact potentiel) (croisement des colonnes 5 et 6) Nidification : niche en dehors de la zone d’étude mais fréquentation régulière en chasse L’espèce ne niche pas dans la zone et présente de faibles effectifs localement. L’activité de chasse ne sera pas remise en cause localement. 10 1 Evaluation de l’impact potentiel brut (croisement des colonnes 7 et 8) 2 3 Nom français Statut de conservation 4 Statut sur la zone d’étude Hivernant Fréquentation de la zone d’étude 7 Migrateur Sensibilité des espèces 6 Nicheur 5 Type d’impact Nom français Statut de conservation 4 Statut sur la zone d’étude Hivernant 3 Migrateur 2 Nicheur Type d’impact 1 5 Sensibilité des espèces Moyenne temporairement Busard des roseaux Ann. I dir. Oiseaux - x - Moyenne - x x - Risque de diminution du nombre de couples nicheurs Forte Caille des blés - nidification (abords) Faible Migration : régulier mais effectifs faibles Bruant proyer Assez fort en x x - éloignement significatif (désertion des 250 premiers mètres autour des machines) Nidification : régulière à raison de quelques couples nicheurs Migration : régulière mais effectifs faibles Nidification : régulière et abondante Migration : régulière et abondante Faible pendant l’exploitation du parc en migration Moyenne Faible Espèce régulière mais présente en effectifs modérés en nidification et migration Forte Faible en Perte de territoire locale, avec toutefois maintien de populations aux abords des éoliennes dans la zone d’étude Pluvier doré Faible à négligeable Vanneau huppé nidification et migration Négligeable Ann. I dir. Oiseaux - - - x x x x Forte désertion des individus sur les zones de halte migratoire et hivernale dans un rayon de 200 à 400 m autour des machines 6 Fréquentation de la zone d’étude (= portée de l’impact potentiel) 7 8 Evaluation de l’intensité de l’impact dans la zone d’étude Niveau d’enjeu local potentiellement 13 impacté (croisement des colonnes 5 et 6) Migration : régulière mais effectifs faibles ; stationnements irréguliers et effectifs faibles Moyenne Œdicnème criard Ann. I dir. Oiseaux x x - diminution du nombre de couples nicheurs pendant la construction du parc Faible à négligeable pendant l’exploitation du parc Nidification : régulière, 2 à 3 couples Migration : mouvements probablement réguliers, stationnements postnuptiaux notables aux abords à l’ouest Hivernage : irrégulière Migration et stationnements : régulière mais effectifs faibles au regard des populations transitant dans la région Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN Faible à négligeable à long terme Retour des couples nicheurs pendant exploitation du parc et même possible augmentation de la population (utilisation des abords immédiats des machines) page 92 Juillet 2015 (croisement des colonnes 7 et 8) Négligeable Moyenne Faible en migration et hivernage Négligeable Hivernage : irrégulière Les populations des 14 espèces présentant des sensibilités brutes au risque éolien et/ou des enjeux de conservation ne devraient par conséquent pas être impactés localement. Faible Assez fort en nidification et en regroupement postnuptial Evaluation de l’impact potentiel brut Faible en migration et hivernage Moyenne temporairement Diminution très probable du nombre de couples nicheurs prévisible au moment de la construction du parc mais fréquentation de la zone dépendante de l’assolement annuel 10 Faible Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 93 Juillet 2015 6.2.4 - Conclusion relative aux impacts sur les oiseaux 6.3 - Impacts sur les chiroptères Les impacts liés aux risques de collision, de perturbation des territoires et de perturbation des trajectoires de migration/déplacement local ont pu être précisés sur la zone d’étude. Ils sont synthétisés dans le tableau ci-dessous. Tableau 18. Tableau de synthèse sur l’évaluation du risque de collision et de perturbation Impact potentiel brut en période de nidification Temporaire (construction du parc) Permanent (exploitation du parc) Impact brut en période de migration et/ou d’hivernage Les impacts sont désormais attestés par de nombreuses publications européennes et américaines dont Ecosphère a réalisé une synthèse en 2013. Ils sont avant tout liés à la mortalité directe mais des effets sur l’habitat peuvent aussi avoir lieu selon la nature des destructions pour l’implantation des éoliennes (haies par exemple). L’impact des pertes de territoire de chasse est par contre peu documenté. Toutefois, Bach (2001) met en évidence une diminution du nombre de Sérotines communes chassant sur une zone bocagère après la mise en fonctionnement des éoliennes. 6.3.1 - Données de référence sur la mortalité Milan royal Risque de Faucon pèlerin collision Négligeable - (non nicheurs) Milan noir Négligeable 6.3.1.1 - Négligeable Causes de la mortalité Buse variable Négligeable Négligeable Les chauves-souris sont régulièrement victimes de collisions (ou de barotraumatismes) avec les éoliennes. Trois types d’occurrence peuvent exister : collision et de Faucon crécerelle Négligeable Négligeable x De manière aléatoire : ils peuvent être définis comme ceux qui se produisent exclusivement par hasard ; perturbation Cigogne noire Négligeable Négligeable x Bruant proyer Busard cendré Busard Saint-Martin Busard des roseaux Caille des blés Œdicnème criard Vanneau huppé Pluvier doré Négligeable Négligeable Faible Par coïncidence : cela implique des chauves-souris mortes après avoir eu un comportement (vol en hauteur, migration) qui les a exposées à un plus grand risque de collision fortuite ; Négligeable x Résultant d’une attraction directement liées à un phénomène externe d’attirance de la chauve-souris dans la zone à risque. Cette attractivité est attestée mais les raisons restent soumises à un certain nombre d’hypothèses non résolues : Risque de Risque de perturbation (nicheurs aux abords) Faible Faible - (non nicheurs) Faible Faible Négligeable Négligeable - En conclusion, le projet n’est pas de nature à porter atteinte à l’état de conservation des populations à l’échelle nationale et régionale des espèces concernées. Bien que les impacts potentiels bruts sur les espèces présentant des enjeux de conservation à l’échelle européenne (busards, milans, Cigogne noire, Œdicnème criard) apparaissent de niveau « faible à négligeable », cette prédiction devra être contrôlée par la mise en œuvre d’un suivi (accompagnement du projet). la lumière et la chaleur émise par l’éolienne qui attireraient les proies ; l’attractivité acoustique ; la perception de l’éolienne en tant que gîte ; les flux migratoires des insectes ; la surface des plateformes d’éoliennes perçue comme de l’eau. La mortalité se produit quand l’animal est dans la zone brassée par le rotor. L’intensité varie en fonction de l’abondance de l’espèce et de son mode de vie mais aussi en fonction de la variabilité des facteurs de risques suivants : vitesse du vent, heures de la nuit, saison, voire d’autres facteurs comme la pression atmosphérique. Une étude effectuée à l’aide de caméras thermiques infrarouges par Horn & al. (2008) sur un site éolien en Virginie occidentale (USA) a montré cette attirance et a noté que sur les 998 passages de chauves-souris enregistrées à proximité des éoliennes, seulement 5 collisions directes ont été relevées14 uniquement sur des pales en mouvement y compris tournant lentement (3,1 tours/mn). Au total, 4,1% d’entre elles ont évité les pales par des comportements d'évitement qui ont impliqué des changements de direction de vols nets et de multiples phénomènes d’attente de l’éloignement des pales avant passage. 14 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 94 Juillet 2015 Soit seulement 0,5% des observations Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 95 Juillet 2015 6.3.1.2 - 2012 ; Kippeurt & al., 2013, etc.). A partir de ces études plusieurs groupes de chauvessouris ont été établis : Données de mortalités et impact sur les populations locales L’analyse d’une douzaine d’étude en Europe montre que la mortalité par éolienne et par an est estimée entre 6,01 à 32,7 chauves-souris tuées15 (Eurobats, 2012 ; Jung, 2013). La variabilité dépend de la localisation, du type d’éolienne mais aussi de paramètres intrinsèques liés aux études de suivi. Comme pour les oiseaux, le nombre d’éoliennes, leur localisation et leur type conditionnent l’importance de l’impact. De nombreux auteurs16 mettent l’accent sur la période migratoire où se produit la majorité des cas de mortalité (autour de 80 à 90 %). Le pic se situant entre la fin juillet et début octobre. Un second pic, plus faible, se produit au printemps. - - La zone naturelle d’implantation du site apparait aussi comme un autre facteur qui influence la mortalité. Pour les études réalisées aux USA par Johnson (Johnson, 2003), les résultats indiquent que les victimes sont plus nombreuses dans des zones d’implantation forestière (20,8 victimes/éolienne/an) et en milieu mixte associant cultures, pâturages, prairies, bois et zones humides (60,4 victimes/éolienne/an). En revanche, dans des milieux ouverts de grandes cultures (type Rosières) ou de prairies, les chiffres sont moins élevés (1,1 à 1,3 victime/éolienne/an). Baerwald & Arnett (2013) confirment que le pourcentage de victimes diffère entre les régions et les sites éoliens. Les chercheurs européens précisent que la plupart des cas de mortalité se produit soit au niveau de collines et de crêtes ou sur les côtes, tandis que relativement peu de cas sont enregistrés sur les terres agricoles ouvertes (Dubourg-Savage & al., 2011). - Espèces de type A : il s’agit d’espèces volant en général très bas et en tout état de cause très rarement au dessus de 25 m de hauteur. Parmi elles, on trouve les rhinolophes, qui ne connaissent quasiment jamais de mortalité, et une partie des murins ; Espèces de type B : il s’agit d’espèces qui peuvent voler assez bas mais aussi régulièrement au-dessus de la canopée. Il s’agit par exemple du Grand murin, de la Barbastelle commune voire du groupe des oreillards. Par contre, il semble d’après les études analysées que les vols à plus de 50 mètres d’altitude soient extrêmement rares, voire exceptionnels ; Espèces de type C : il s’agit des espèces volant a priori régulièrement au-dessus et au-dessous de 50 mètres à proximité des éoliennes (pipistrelles, noctules et Sérotine commune) et pour lesquelles les données de mortalité sont régulières. L’un des grands enjeux actuels est la définition de l’impact de la mortalité sur les populations locales ou éventuellement sur les populations régionales/européennes. Les données à ce sujet sont très fragmentaires entre autres parce que les populations locales sont mal connues. Une étude réalisée en Allemagne a récemment mis en évidence que les éoliennes tuent des chauves-souris non seulement des populations locales (surtout Pipistrellus pipistrellus), mais aussi les chauves-souris qui migrent d'Estonie ou de Russie (Pipistrellus nathusii)58. L’enjeu est donc de raisonner les impacts des parcs éoliens sur les populations de chauves-souris à grande échelle. Généralement, les taux de mortalité sont exprimés en nombre de chauves-souris tuées par turbine ou par MW. Cependant, Barclay a montré en 2013 que le nombre d’individus tués par éolienne (ou par MW) est une grandeur qui ignore les effets cumulatifs, les délimitations des populations et l’augmentation du nombre de machines. Il propose alors d’estimer ces chiffres en densité de mortalité (nombre d’individus tués pour une zone donnée), en estimations cumulées au niveau régional ou encore à travers des seuils qui doivent être modifiés lorsque le nombre d’éolienne augmente. L’organisation scientifique et administrative en France ne permet cependant pas cette approche. 6.3.1.3 x 15 16 Variabilité des risques selon les facteurs écologiques La hauteur de vol des chiroptères : actuellement, il existe peu de données concernant les hauteurs de vol maximales des chauves-souris et encore moins concernant la fréquence de vol à différentes classes de hauteur. En France, plusieurs études de suivi en hauteur de l’activité des chauves-souris ont été effectuées sur mât de mesure entre 2010 et 2012 (Haquart & al., 2012 ; Joiris, 2012 ; Marchais, 2011 ; Conduché & al., 2012 ; Ecosphère, x Sensibilité des espèces à l’éolien : pour évaluer la sensibilité des chiroptères européens face au risque éolien, il faut tenir compte des hauteurs de vol vues au chapitre précédent et des données connues sur la mortalité. Celles-ci sont répertoriées sur un site du Land de Brandebourg en Allemagne (http://www.lugv.brandenburg.de/cms/detail.php/bb1.c.312579.de). On peut ainsi répartir les espèces selon différentes classes de quantité de mortalité à partir de données récoltées depuis juillet 2001. La base compte à ce jour 5 217 individus cas. Ecosphère a réparti les espèces en 6 classes de telle sorte que les effectifs soient relativement homogènes dans chacune d’elles. Le nombre des décès effectifs ont ainsi été dénommés comme suit : « nul ou unique », « faible », « assez faible », « moyen », « assez élevé » et « élevé ». A partir de la combinaison des données d’altitude de vol (tenant compte des distances de détection des ultrasons en milieu ouvert) et de la fréquence de mortalité, la sensibilité à l’éolien a pu être évaluée pour chaque espèce. Celle-ci a été gradée Moyenne de 4,3 Johnson & al., 2000 ; Alcade in Bach, 2001 ; Dürr, 2003 ; Cosson & Dulac, 2005 etc. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN Figure 4. Représentation schématique d’une éolienne et des comportements de vol de différentes espèces de chauves-souris page 96 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 97 Juillet 2015 en 5 catégories : « nulle», « faible », « intermédiaire », « assez forte » et « forte ». Ainsi la sensibilité à l’éolien est variable selon les espèces de chauves-souris mais aussi selon la garde au sol des éoliennes. Restent principalement impactés les groupes des pipistrelles, des noctules et des sérotines. x d’inflexion à 12°C (Joiris, 2012). La Pipistrelle commune peut néanmoins montrer une sensibilité à la température différente selon les sites, comme l’ont montré les deux études distinctes réalisées en 2012 par Joiris d’une part et par Haquart d’autre part. x La période de l’année : les experts européens font le constat que les chauves-souris sont majoritairement tuées en août et en septembre (Rydell & al., 2012) avec un pic maximal constaté en fin d’été (Rodrigues & al., 2008) et une baisse d’activité de mai à juin (Rydell & al., 2012). La baisse du nombre d’accidents lors de la saison de maternité, malgré un nombre de chauves-souris qui peut être relativement important dans la zone (Edkins, 2008), est un phénomène attesté. Une étude réalisée par la LPO sur 3,5 années de prospection confirme ces tendances : 91 % des individus ont été trouvés entre juillet et octobre. Le vent : sa vitesse apparaît comme un facteur clé de régulation de l'activité des chauves-souris en altitude. Des études ont montré que 94 % des contacts sont enregistrés pour des vitesses de vent inférieures à 6m/s (Loiret Nature environnement, 2009) ou 6,5m/s (Behr & al., 2007). Ainsi, la mortalité est plus élevée en période de faible vent (Edkins, 2008). La Pipistrelle commune a une activité très faible si le vent est supérieur à 6 m/s alors que c’est moins le cas pour la Pipistrelle de Nathusius. Les grandes espèces telles que les noctules et les sérotines semblent être plus résistantes au vent que les pipistrelles (Rydell & al., 2012, Haquart & al., 2012). Haquart (2012) a montré que l’activité en hauteur diminue plus vite avec le vent que l’activité au sol. Les nombreux résultats collectés ont mis en évidence que les collisions correspondent au moment des flux migratoires pour la plupart des parcs éoliens (Edkins, 2006) ainsi qu’aux périodes de transit vers les gîtes d’hiver et aux périodes de « swarming » (LPO, 2006). Les flux migratoires d’insectes en altitude pourraient aussi expliquer la saisonnalité (Rydell & al., 2010). Quantitativement, les chauves-souris migrant au printemps ne semblent pas aussi affectées que les chauves-souris qui migrent en automne (Edkins, 2006). Cela peut être lié aux effectifs de chauves-souris plus élevés en été-automne avec l’apparition des jeunes, par ailleurs inexpérimentés. x L’heure de la nuit : différentes études quantifient l’importance du début de la nuit. Ainsi dans le centre de la France, il a été montré que l’activité la plus importante avait lieu entre 1h30 et 3h après le coucher du soleil (Marchais, 2010). D’autres études ont mis l’accent sur le premier quart de la nuit, voire le premier tiers de la nuit (Behr & al., 2007). Haquart (2012) a aussi montré qu’une majorité d’espèce montre une phénologie horaire marquée avec un net pic d’activité dans les 2 premières heures de nuit. L’activité baisse ensuite de manière plus ou moins constante (Brinckmann & al., 2011) et serait ainsi plus faible vers la fin de la nuit c’est-à-dire 4h à 7h après le coucher du soleil (Marchais, 2010). Cependant l’activité peut être distribuée différemment selon les espèces : - x la Pipistrelle commune, le groupes des sérotines et celui des noctules semblent être actifs au début de la nuit avec une diminution progressive par la suite ; la Pipistrelle de Nathusius semble avoir une activité plus constante durant la nuit (Joiris, 2012). Brinckmann & al., (2011) a montré qu’elle avait un pic d’activité maximale au milieu de la nuit ; d’autres espèces comme la Barbastelle d’Europe, le Minioptère de Schreibers et les murins peuvent maintenir leur activité jusque tard dans la nuit (Haquart & al., 2012). Les précipitations et la température : en général, la pluie fait cesser l’activité des chauves-souris (Marchais, 2010) ou la diminue fortement (Brinckmann & al., 2011). Kerns (2005) a montré qu’un nombre important de collisions se produit quelques jours après de grosses pluies (fronts froids) lorsque la pression de l’air augmente, avec une faible humidité et de faibles vents (Rydell & al., 2012). L’activité est globalement plus marquée à partir de 16°C (Loiret Nature environnement, 2009) avec une augmentation entre 10 à 25°C (Brinckmann & al., 2011). La tolérance à la température est cependant variable selon les espèces. La Pipistrelle de Nathusius et la Pipistrelle commune semblent encore mobiles lors de faibles températures. Leur plus basse activité a été mesurée respectivement à 2°C et 1°C (Joiris, 2012). En revanche le groupe des noctules et sérotines présente une plus haute sensibilité à la température, avec des seuils de température minimale respectivement de 8°C et 6°C pour le début de l’activité. Pour la Pipistrelle commune, la Pipistrelle de Kuhl, la Noctule de Leisler et la Sérotine commune la réponse au changement de température est similaire avec un point Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 98 Juillet 2015 Figure 5. Activité du groupe des Pipistrelles et des Sérotules mesurées en fonction du vent Figure 6. Activité des chiroptères mesurée en fonction du vent à une hauteur < à 25m et > à 25m source : Hacquart & al., 2012 Les mesures en hauteur sont indispensables pour déterminer l’influence du vent sur l’activité des chauves-souris aux abords des éoliennes. Les tolérances au vent peuvent en effet être variable selon la localisation des zones d’étude (Haquart & al., 2012 ; Joiris, 2012). C’est pourquoi il est demandé d’évaluer la dangerosité des sites au cas par cas mais le seuil de 5-7 m/s est globalement retenu. x Variation du risque de collision en fonction du type d’éoliennes : à partir d’un échantillon de 55 modèles d’éoliennes pour lesquelles des données techniques sont disponibles, Ecosphère a souhaité comprendre le « facteur machine » dans la variation du risque de collision. Pour que cela soit représentatif du marché, l’échantillon a été composé principalement avec des éoliennes produites par les cinq constructeurs les plus importants en 2013 à savoir : Enercon, Vestas, Repower, Nordex et Gamesa. Les résultats sont les suivants : - la hauteur du mât s’est avérée être un critère technique majeur puisque lorsque celleci est relativement faible, le cortège d’espèces pouvant être touché sera plus important que si le rotor se situe à une altitude plus élevée. Selon l’étude de Barclay & al. (2007), seule la hauteur de la tour influencerait le taux de mortalité des chauvessouris (Barclay & al., 2007). Le diamètre du rotor n’influencerait pas le taux de mortalité des chauves-souris. Cependant la configuration n’était pas la même qu’actuellement. En effet, notre échantillon compte une hauteur du mât moyenne de 80,73 m contre 54,20 m pour l’étude de Barclay. De même, les éoliennes étudiées par ce dernier possèdent des diamètres de rotor qui sont inférieurs à ceux de notre échantillon (50,02 m contre 78,53 m) Eurobats, 2012. Il est ainsi difficile de savoir à ce jour si les résultats de cette étude sont toujours valables. Plutôt que la hauteur du mat, nous avons pris en compte la garde au sol, c’est-à-dire la distance comprise entre le sol et le bas des pales. Cette distance croise la hauteur et le diamètre des Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 99 Juillet 2015 pales ; la surface balayée par les pales a été considérée comme un facteur de dangerosité un peu moins important que la hauteur du rotor d’une part en lien avec les hauteurs de vol des chiroptères et d’autre part car les données de référence manquent. Si l’on admet une influence de l’étendue des surfaces balayées, les éoliennes les plus dangereuses sont celles qui ont un diamètre de rotor important. En effet, les calculs effectués ont montré que plus le diamètre du rotor est élevé, plus la surface balayée par les pales est importante pour un même laps de temps entrainant ainsi une augmentation des risques de collisions. - Après avoir affecté un poids relatif aux deux critères et avoir pris en compte les divers groupes de chiroptères, 4 classes de dangerosité globale ont été effectuées et définies arbitrairement : Faible, Moyenne, Assez forte et Forte. Tableau 19. > à 50 x 2 espèces font partie du groupe A avec des vols supérieurs à 25 mètres très rares (Grand Rhinolophe et Murin de Natterer) ; les risques sont considérés absents ; x 4 espèces font partie du groupe B avec des vols supérieurs à 50 mètres très rares et une sensibilité intermédiaire pour une garde au sol < 50m : Barbastelle d’Europe, l’Oreillard roux, Murin de Daubenton et par précaution Murin à oreilles échancrées. Pour ces espèces, les risques de collision accidentelle ne sont pas absents mais leur impact est probablement marginal au regard des tailles de populations régionales et infrarégionales ; x 6 espèces font partie du groupe C avec des vols répartis à toutes les altitudes et des risques de collisions accidentelles prévisibles : Noctule commune, Noctule de Leisler, Pipistrelle de Nathusius, Pipistrelle de Kuhl, Pipistrelle commune et Sérotine commune. Parmi ces espèces connues comme étant les plus sensibles à l’activité éolienne, l’une d’elles présente les fortes abondances (Pipistrelle commune). Espèces de type C: espèces ne volant a espèces volant a Poids Garde Diamètre priori quasiment jamais priori relatif Surface moyenne balayée Poids au sol du rotor > de 50 m (Barbastelle régulièrement > et (pondéré en 5 sec. (en m²) relatif17 d’Europe, murins, < de 50 m (en m) (en m) 2 fois) oreillards, Minioptère de (pipistrelles, 25 à 50 Concernant les risques de collision, rappelons que 3 classes ont été définies selon la sensibilité des chiroptères. Parmi ces 12 espèces, des risques de collisions accidentelles existent de façon plus ou moins prononcée de la façon suivante : Classes de risques selon les paramètres techniques et les groupes de chiroptères Espèces de type B: < à 25 comportementales entre ces espèces et certaines sont plus fréquentes que d’autres. Ainsi, pour les espèces à tendance forestière, caractérisées par des vols bas et n’effectuant que des déplacements/migrations localement (quelques kilomètres), seuls quelques cas de mortalité sont connus. Ces espèces s’éloignent généralement assez peu des milieux ligneux (haies, boisements, vergers etc.) ou aquatiques (rivières, plans d’eau etc.) même si elles sont capables de franchir ponctuellement de vastes espaces agricoles. 3 < à 60 3 Schreibers) noctules, Sérotine commune) 4 946,4 ± 415,8 n= 5 1 6 6 61 à 100 9 043,9 ± 1 558,9 n= 7 1 6 6 3 > à 101 12 594 ± 0 n= 1 1,5 9 9 2 < à 60 5 011,5 ± 387,1 n= 10 1 4 6 2 61 à 100 10 080,8 ± 1 222,0 n= 6 1,5 6 9 2 > à 101 10 687,3 ± 1 732,8 n= 3 1,5 6 9 1 < à 60 4 968,0 ± 516,2 n= 3 1 2 6 1 61 à 100 8 516,3 ± 976,6 n= 7 1 2 6 1 > à 101 n= 5 1,5 3 9 11 619,8 ± 1794,9 Le seuil de vitesse de vent pour le démarrage de la production électrique n’a pas été un critère technique retenu pour notre analyse. Pourtant, une étude récente de mars 2013 réalisée par Arnett & al., (2013) a montré qu’en général, en dessous de ce seuil, les éoliennes tournent en roue libre jusqu’à 9 rotations par minute ce qui se révèle suffisant pour être fatal aux chauves-souris. Les machines qui peuvent être mises en drapeau pour les vitesses de vent inférieures à ce seuil posent moins de problèmes de mortalité. Les 6 espèces du dernier groupe sont capables de voler à des hauteurs de plus de 100 mètres et de survoler tout type de milieu. Elles sont donc prises en considération pour l’analyse du risque local de collision avec les éoliennes projetées. Les 6 autres espèces appartenant aux groupes A et B ne sont pas intégrées à l’analyse en raison, d’une part, de leur sensibilité « brute » aux collisions considérée comme négligeable au regard du faible nombre de cas recensés (moins de 10 cas en Europe selon Dürr, oct. 2014) et, d’autre part, de niveaux de fréquentation globalement faibles sur le site d’implantation. 6.3.2.2 - Evaluation du risque 6 espèces ont été retenues dans l’analyse du risque : x 3 sont des espèces de haut-vol (altitudes régulièrement supérieures à 50 mètres) : les Noctules commune et de Leisler et la Pipistrelle de Nathusius ; x 3 volent à des hauteurs basses à moyennes (du sol jusqu’à une 50aine de mètres) : les Pipistrelle commune et de Kuhl et la Sérotine commune. 6.3.2 - Risque de collision 6.3.2.1 - Sélection des espèces à risque 12 espèces sont susceptibles de fréquenter la zone d’étude. Il existe des différences 17 Défini au regard de la moyenne et de l'écart-type Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 100 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 101 Juillet 2015 Tableau 20. 1 2 3 Analyse des impacts potentiels du projet sur les chauves-souris 4 5 Nature des contacts Nom français Noctule commune Noctule de Leisler Parturition Faible activité Très faible activité (complexe noctules/Séro tine) Migration /dispersion Sensibilité des espèces Faible activité Moyenne car nombreux cas de collisions en Europe (Dürr, 2014 = 821 cas) mais sans effet significatif sur l’état de conservation des populations Faible activité Moyenne car nombreux cas de collisions en Europe (Dürr, 2014 = 325 cas) mais sans effet significatif sur l’état de conservation des populations Portée de l’impact 7 8 Intensité de l’impact Niveau d’enjeu local potentiellement 18 impacté Evaluation de l’impact potentiel brut (croisement des colonnes 6 et 7) (croisement des colonnes 4 et 5) En reproduction : faible car effectifs très faibles et site d’implantation pas particulièrement attractif En migration : faible car effectifs très faibles, migration diffuse et site d’implantation pas particulièrement attractif En reproduction : assez forte Faible En reproduction : négligeable car très faible activité En migration : faible car effectifs très faibles, migration diffuse et site d’implantation pas particulièrement attractif 1 6 En migration : faible car espèce fréquente et flux diffus Faible 2 Nom français Pipistrelle de Nathusius En reproduction : fort Négligeable à faible en migration En migration : moyenne car espèce assez fréquente et flux diffus Faible Sérotine commune Pipistrelle commune 18 3 4 5 Nature des contacts Parturition Faible activité Très faible activité (complexe noctules/Séro tine) Activité moyenne à forte selon les secteurs Migration /dispersion Sensibilité des espèces Activité moyenne Moyenne car nombreux cas de collisions en Europe (Dürr, 2014 = 767 cas) mais sans effet significatif sur l’état de conservation des populations Faible activité Faible car cas de collisions assez nombreux en Europe (Dürr, 2014 = 71 cas) mais sans effet significatif sur l’état de conservation des populations Activité moyenne à forte selon les secteurs Faible car nombreux cas de collisions en Europe (Dürr, 2014 = 1157 cas) mais sans effet significatif sur l’état de conservation des populations Portée de l’impact En reproduction : faible car effectifs très faibles et site d’implantation pas particulièrement attractif En migration : moyenne car effectifs assez abondants mais migration diffuse et site d’implantation pas particulièrement attractif 6 7 8 Intensité de l’impact Niveau d’enjeu local potentiellement 18 impacté Evaluation de l’impact potentiel brut (croisement des colonnes 6 et 7) (croisement des colonnes 4 et 5) En reproduction : faible Moyenne car activités temporairement et localement fortes En migration : moyen Négligeable à faible Faible car espèce assez commune dans la région Négligeable Faible Faible car espèce très commune dans la région Négligeable Niveau d’enjeu potentiellement impacté = enjeu spécifique régional déterminé par Ecosphère (cf. méthodologie d’évaluation des enjeux). Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 102 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN Négligeable à faible en reproduction En migration : faible car espèce fréquente et flux diffus En reproduction : négligeable car très faible activité En migration : faible car effectifs très faibles et site d’implantation pas particulièrement attractif En reproduction : fort page 103 Juillet 2015 Rappelons que le site n’a pas fait l’objet d’étude en hauteur (sur mât de mesure). Néanmoins, les données au sol renseignent aussi sur les risques de collision. Quelque soit la période, l’impact potentiel du projet sur les populations de chauves-souris apparait faible à négligeable. Toutefois, ce résultat ne signifie pas qu’aucune collision n’aura lieu. Il est même certain que des cas de collision seront effectifs mais seront trop peu nombreux pour remettre en cause le bon état de conservation des populations locales en période de parturition et européennes en période de migration. 1 2 3 4 5 Nature des contacts Nom français Pipistrelle de Kuhl Parturition Très faible activité Migration /dispersion Faible activité Sensibilité des espèces Portée de l’impact Faible car cas de collisions assez nombreux en Europe (Dürr, 2014 = 168 cas) mais sans effet significatif sur l’état de conservation des populations Faible car effectifs faibles et site d’implantation pas particulièrement attractif 6 7 8 Intensité de l’impact Niveau d’enjeu local potentiellement 18 impacté Evaluation de l’impact potentiel brut (croisement des colonnes 6 et 7) (croisement des colonnes 4 et 5) Faible Assez fort car espèce rare mais en progression locale Faible L’application de mesures techniques liées principalement à la future implantation des machines permettra de réduire les risques à un seuil considéré comme négligeable. D’après les préconisations de la SFEPM (2005) et des recommandations issues de la DIREN (2007) et reprises au Schéma Régional Eolien de Champagne-Ardenne (SRE - CA), le principe de précaution voudrait qu’on éloigne les machines des lisières forestières d’au minimum 200 mètres. 6.3.3 - Perte de territoire de chasse Les pertes de territoire de chasse sont peu documentées. Toutefois, Bach (2001) met en évidence une diminution du nombre de Sérotine commune chassant sur une zone bocagère après la mise en fonctionnement des éoliennes. Il a également noté qu’elles ne s’approchaient pas à moins de 50 mètres des machines. A contrario, la Pipistrelle commune semble s’adapter à la présence des éoliennes et modifie simplement son comportement de chasse. Elle a été observée chassant jusqu’à 4 mètres des machines (Bach, 2001). A l’échelle de la zone d’étude, les activités chiroptérologiques les plus élevées ont été relevées notamment le long des lisières boisées. Toutefois, ces activités étaient à plus de 90 % liées à la Pipistrelle commune, dont l’enjeu de conservation est faible. Sur le site d’implantation, la majeure partie des habitats est constituée de parcelles agricoles intensives globalement peu attractives pour la chasse des chiroptères. Par conséquent, le projet n’empiète directement sur aucun territoire de chasse préférentiel des chiroptères. Néanmoins, l’ensemble du site est traversé par de très faibles effectifs de chauves-souris (contacts de chiroptères en pleine culture le long de bermes enherbées). Aux abords proches (village de Pauvres…), les activités sont majoritairement faibles à localement plus élevées notamment en direction de l’ouest (vallée du Saint-Lambert) et concernent toujours principalement la Pipistrelle commune. Ces éléments permettent d’avancer que l’impact du projet sur la perte de territoire de chasse des chauvessouris est faible. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 104 Juillet 2015 6.3.4 - Perturbation des voies de déplacement Peu de choses sont actuellement connues sur le comportement des chauves-souris lors de leurs déplacements locaux et migratoires. Bien que ces derniers semblent liés aux corridors naturels tels que haies, lisières, cours d’eau (etc.), des mouvements sont observés audessus des milieux ouverts. Ces survols semblent se réaliser de manière diffuse et sont plus fréquents chez certaines espèces (noctules, pipistrelles, Sérotine commune, Grand Murin) que chez d’autres (vespertilions, oreillards, rhinolophes). Mabee & al. (2005) ont observé la réaction de plusieurs chauves-souris à l’approche de pylônes et de haubans aux États-Unis : 47 % changent de direction, 23 % passent au travers, 30 % passent en dessous. Ils ont montré que la distance de réaction est de l’ordre de cinq mètres. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 105 Juillet 2015 Concernant la zone d’étude, aucun axe particulier de déplacement n’a été constaté même si localement, certaines continuités boisées au sud et au nord-est semblent plus attractives. En dépit de ce constat, le transit au sein des espaces agricoles semble se réaliser de manière diffuse. Les espèces migratrices de haut-vol comme la Noctule commune ou la Pipistrelle de Nathusius et certaines espèces capables de traverser le milieu ouvert cultivé en vol de basse à moyenne altitude (murins divers, Pipistrelles commune et de Kuhl…) sont peu fréquentes au sein du site d’implantation. Toutefois, leurs contacts démontrent qu’elles n’ont nullement besoin de continuités particulières lorsqu’elles traversent les milieux ouverts agricoles. Le comportement de ces espèces face à une éolienne est encore mal connu. Toutefois, rien n’indique que leurs voies de déplacement seront perturbées. Le site d’implantation est situé au sein de cultures. Il n’intersecte aucune continuité boisée locale. Ces dernières se trouvent à distance au sud et au nord. Il ressort que l’impact en matière de perte de corridor est faible. 6.3.5 - Conclusion relative aux impacts sur les chauves-souris Les impacts liés aux risques de collision, de perte de territoires de chasse et de perturbation des voies de déplacement des chauves-souris ont pu être précisés sur la zone d’étude. Ainsi, les impacts potentiels seront faibles à négligeables pour les 6 principales espèces connues (d’après la bibliographie) comme étant sensibles au risque éolien. Par ailleurs, l’impact du projet sur la perte de territoire de chasse et l’éventuelle perturbation des voies de déplacement sera faible. 6.4 - Impacts sur les autres groupes faunistiques Les espèces recensées parmi les autres groupes faunistiques (Mammifères terrestres, Amphibiens, Reptiles, Odonates, Lépidoptères diurnes, Orthoptères) sont peu sensibles au dérangement potentiel généré par les éoliennes. De plus, l’implantation projetée se situe au sein de parcelles agricoles, habitat où aucune espèce à enjeu n’a été observée. Le risque peut donc être considéré comme négligeable. quel que soit leur maitre d’ouvrage (mais ne comprend pas les projets connus au sens de l’article R. 122-5 du CE qui relèvent de l’analyse des effets cumulés) ». Il existe donc deux exercices distincts mais que nous avons intégrés dans le même chapitre au vu de leur cohérence : x l’étude des impacts cumulatifs avec les installations ayant des impacts similaires (autres installations éoliennes, lignes HT, etc.) ; x l’analyse des effets cumulés avec d’autres projets connus au titre de l’article R.122-5, 4°du II, du Code de l’environnement. Les projets concernés par les effets cumulés sont ceux qui, lors du dépôt d'étude d'impact : x ont fait l'objet d'un document d'incidences au titre de l'article R. 214-6 et d'une enquête publique ; x ont fait l'objet d'une étude d'impact et pour lesquels un avis de l'autorité administrative de l'Etat compétente en matière d'environnement a été rendu public. 6.5.2 - Projets concernés par l’analyse des effets cumulés La recherche de tels projets a été faite le 22/05/2015 en consultant les sites de : x l’autorité environnementale de Champagne-Ardenne19 où les avis sont précisés ; x la préfecture des Ardennes20. Plusieurs projets de même nature ont été répertoriés dans un rayon de 20 kilomètres autour du projet éolien « Le Mont de Malan » à Pauvres. En voici la liste : x 6.5 - Effets cumulés et impacts cumulatifs 6.5.1 - Rappel de la règlementation L’obligation d’étudier les effets cumulés avec d’autres projets est une caractéristique nouvelle du décret sur les études d’impact de décembre 2011. Par contre, la notion d’impacts cumulatifs avec les installations déjà existantes existait déjà avant ce décret. Ainsi l’article R122-5 du Code de l’environnement demande : x une analyse de l’état initial qui fait référence à la zone susceptible d’être affectée, aux continuités écologiques et aux équilibres biologiques ; x une analyse des effets négatifs et positifs, directs et indirects, à court, moyen et long terme, ainsi que l'addition et l'interaction de ces effets entre eux. Le Guide du ministère en charge de l’écologie sur la séquence Eviter-Réduire-Compenser (ERC) précise ainsi : « Les impacts pris en compte ne se limitent pas aux seuls impacts directs et indirects dus au projet ; il est également nécessaire d’évaluer les impacts induits et les impacts cumulés ». Il précise aussi : « L’état initial permet de tenir compte des effets sur l’environnement liés à l’existence d’autres installations ou équipements que ceux du projet, Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 106 Juillet 2015 Projets de parcs éoliens « le Nitis I & II » sur les communes d’Annelles et Ménil-Annelles situés à 8 kilomètres au nord-ouest (avis du 20/05/2014) : projet « le Nitis I » composé de 5 éoliennes et projet « le Nitis II » composé de 5 éoliennes, les 10 étant disposées de façon complémentaire selon un axe ouest-sud-ouest/est-nord-est. Les zones d’implantation sont constituées par des cultures intensives présentant peu d’intérêt écologique. Les enjeux ornithologiques seraient liés à la présence de plusieurs espèces nicheuses de rapaces des plaines agricoles (busards, Œdicnème). La migration y serait diffuse et concernerait de faibles flux. Il n’y aurait « pas d’enjeu fort pour les chauvessouris », qui n’emprunterait « aucun couloir local particulier ». Des impacts en collision et perturbation seraient probables sur certaines espèces d’oiseaux. Les éventuels impacts sur les chauves-souris ne sont pas abordés dans l’avis de l’AE. Des mesures d’évitement et de réduction adaptées sont proposées mais aucun élément n’est précisé dans l’avis permettant de conclure à l’absence d’impact résiduel significatif. Par ailleurs, le dossier permet de conclure à l’absence d’incidence significative sur les sites Natura 2000 proches ; 19 http://www.champagne-ardenne.developpement-durable.gouv.fr/avis-et-decisions-de-l-autoriter1155.html 20 http://www.ardennes.gouv.fr/spip.php?page=recherche&recherche=%C3%A9olien&recherche_bt.x =0&recherche_bt.y=0 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 107 Juillet 2015 x Projet de parc éolien du Mont Heudelan (Ardennes-08 et Marne-51) sur les communes de Saint-Clément-à-Arnes et Saint-Hilaire-le-Petit, situé à 15 kilomètres au sud-ouest (avis du 19/07/2012) : projet composé de 6 éoliennes. Les enjeux ornithologiques et chiroptérologiques sont faibles. Les enjeux fonctionnels pour la migration seraient également localement faibles. Des mesures de réduction consistant à une programmation adéquate des travaux à la phénologie des oiseaux nicheurs sont prévus et permettent de conclure l’absence d’impact résiduel significatif ; x Projet de parc de Seuil-Mont Laurent sur la commune de Thugny-Trugny situé à 6,5 kilomètres au nord-nord-ouest. Il s’agit d’un parc figurant sur les cartes thématiques de la DREAL (état de l’éolien de Champagne-Ardenne) en tant qu’éoliennes au permis de construire accordé. Toutefois, l’avis de l’AE n’a pu être consulté (non en ligne). D’autres projets éoliens ayant fait l’objet d’un avis de l’autorité environnementale de Champagne-Ardenne sont situés à plus de 20 kilomètres du projet étudié. Compte tenu des éléments précédents et en l’absence de précisions sur les impacts résiduels du projet « Le Nitis I & II », le projet n’aura donc aucun effet cumulé sur la faune avec les projets contenus dans un rayon de 20 kilomètres et ayant fait l’objet d’un avis de l’autorité environnementale. 6.5.3 - Analyse des impacts cumulatifs 6.5.3.1 - Avec d’autres parcs éoliens Les éoliennes construites (nombre, configuration spatiale) à l’intérieur d’une zone d’étude élargie aux 20 kilomètres environnants ont été prises en compte pour cette analyse, soit 68 éoliennes21. Il est utile de rappeler qu’entre les principaux inventaires réalisés en 2011 et les compléments effectués en 2014/2015, le contexte éolien a largement évolué aux abords immédiats du projet de parc « Le Mont de Malan » puisque 2 parcs ont été construits : Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN x l’un au nord-nord-ouest (« Energie du Partage »), composé de 8 éoliennes ; x l’autre au nord-est (« Parc éolien de Vaux-Coulommes »), composé de 12 éoliennes. page 108 Juillet 2015 21 Eoliennes visualisées sur http://cartelie.application.developpementdurable.gouv.fr/cartelie/voir.do?carte=InterEoliennesCA&service=DREAL_Champ_Ard Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 109 Juillet 2015 Figure 7. Zone d’étude en 2011 Figure 8. Zone d’étude en 2015 Nous disposons par conséquent d’observations aux périodes migratoires avant et après installations des éoliennes aux abords immédiats. Les autres parcs en fonctionnement se situent tous à plus de 5 kilomètres du projet du « Mont de Malan », le plus proche étant celui de Leffincourt au sud-est. L’espace séparant le projet de NEOEN des autres parcs existants est très largement occupé par des cultures intensives et ponctué par quelques bosquets. L’avifaune disposera par conséquent d’espaces « aérien » et au sol suffisants lui permettant de poursuivre sa migration diffuse à travers la plaine. Une analyse plus précise est produite ci-après concernant la proximité des deux parcs situés en périphérie. S’agissant des oiseaux, 2 périodes sont principalement à étudier : Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN x les périodes migratoires, au cours desquelles deux couloirs locaux de déplacement de l’avifaune ont été constatés à l’issue des inventaires en 2011/2012. L’un d’eux (celui au nord au niveau de « Fond des Bauves », cf. enjeux fonctionnels) est désormais occupé par 4 éoliennes. Si plusieurs espèces continuent de suivre cette crête constituée de cultures intensives (constatations faites à l’issue des passages de 2014/2015), certaines espèces (Milan noir notamment) semblent avoir adapté leurs vols à l’approche de ce parc (pompes, survols et/ou évitement par le nord ou le sud), provoquant ainsi une dépense énergétique supplémentaire, cependant considérée comme non suffisante pour constituer un impact cumulatif significatif. Les parcs existants influencent par conséquent déjà la migration de certaines espèces. Le « comblement » de l’espace constitué par le site du projet ne devrait par conséquent pas augmenter l’effet barrière car il s’inscrira dans leur continuité et évitera même que certains individus ne se retrouvent, surtout à la remontée prénuptiale, « enfermés » dans un espace aérien en forme de cône, phénomène qui aurait pu augmenter le risque de collision ; toutefois, ce projet de parc devrait augmenter les risques aléatoires de collisions qui dépendent du nombre global d’éoliennes en fonctionnement dans la région. x la période de reproduction, au cours de laquelle la notion d’impacts cumulatifs se pose au besoin pour les rapaces avec des espèces : page 110 Juillet 2015 - peu impactées (ex : busards), pour lesquelles l’effet cumulatif sera faible puisque les espèces concernées, connues pour être sensibles aux perturbations, réinvestissent les parcs éoliens à moyen terme ; plus facilement impactées, mais avec des populations abondantes (ex : Buse variable, Faucon crécerelle), pour lesquelles l’effet cumulé aléatoire (collisions) peut éventuellement jouer à long terme au même titre que les impacts cumulés des collisions routières, des empoisonnements et tirs « accidentels » ou que les Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 111 Juillet 2015 évolutions des paysages et de l’occupation des sols. Il n’y a donc pas d’impact cumulatif propre au projet aujourd’hui. Notons qu’aucune espèce nicheuse locale n’est connue pour être particulièrement sensible au risque de collision. Au vu des études, nous considérons qu’il n’y a pas d’impact cumulatif en lien avec des modifications significatives de trajectoires ou de vols en période migratoire. Par contre, les risques aléatoires de collisions seront bien évidemment multipliés par le nombre global d’éoliennes en fonctionnement dans le secteur. A ce titre, il existe bien un impact cumulatif. Pour les autres espèces, les impacts cumulatifs sont faibles car la zone d’étude est située dans un contexte d’agriculture intensive peu favorable pour l’alimentation des rapaces, voiliers, etc. Concernant les chauves-souris, l’impact cumulatif dépend surtout des caractéristiques d’occupation du sol (corridors et territoire de chasse) et toujours du risque aléatoire de mortalité par collision. Au regard des zones environnantes, la zone d’étude est marquée par une faible présence des boisements et une absence de prairies ce qui limite d’autant les impacts cumulatifs potentiels. Concernant les zones de corridors et de chasse pour les chauves-souris, le projet du « Mont de Malan » se démarque par les distances d’éloignement aux lisières boisées attractives aux chauves-souris (plus de 200 mètres respectés). Le seul impact cumulatif à mettre en avant pour les chauves-souris sera donc lié à l’impact de la mortalité sur les populations locales ou européennes (espèces migratrices). Ce sujet peu connu n’est pas propre au site puisqu’il dépend du nombre total d’éoliennes dans une région donnée, point que le Schéma Régional Eolien prend en compte. 6.5.3.2 - Avec d’autres infrastructures A l’échelle du site d’implantation du projet de NEOEN, se situe une ligne moyenne tension qui traverse la plaine de l’ouest-nord-ouest à l’est-sud-est. Les lignes électriques sont connues pour être des obstacles mal appréhendés par l’avifaune et causant de nombreux cas de mortalité par collision. Cette ligne traverse le cœur du site d’implantation. Elle est axée perpendiculairement aux principaux flux d’espèces migratrices ce qui n’est pas de nature à réduire les risques de collision. Toutefois, la configuration topographique locale en « fond de cuvette » limitera ce risque. En effet, les oiseaux arrivant des lignes de crête voleront de fait à des altitudes hautes, en moitié supérieure des machines situées en bas de crête. Par conséquent, le schéma d’implantation du parc devra tenir compte de cette contrainte cumulative et devra respecter une distance minimale d’éloignement de 150 mètres (distance constatée sur le terrain comme étant suffisante pour que les oiseaux adaptent leurs vols). Si le schéma d’implantation prend en compte la présence de la ligne moyenne tension selon les éléments précédents, le projet de NEOEN ne sera pas de nature à provoquer un quelconque impact cumulatif significatif avec d’autres infrastructures en place à proximité. 6.6 - Impacts sur les continuités écologiques L’évaluation peut être réalisée d’une part en consultant les documents relatifs à la trame verte et bleue (TVB) régionale et d’autre part en analysant les caractéristiques paysagères et géomorphologiques du site et de ses abords. En application de l’arrêté préfectoral du 10 mars 2015 du préfet de la région Champagne-Ardenne et conformément à l’article L. 371-3 du code de l’environnement, le projet de Schéma Régional de Cohérence Ecologique a fait l’objet d’une enquête publique entre avril et mai 2015. Les documents provisoires sont téléchargeables sur le site de la DREAL22. Ils ont été consultés le 22/05/2015. La carte ciaprès illustre que le projet se trouve en dehors de toute grande continuité aquatique ou boisée reconnue d’après le SRCE. Le site d’implantation est localisé au sein de l’entité dite de « la Champagne Centrale ». Il se trouve plus précisément au niveau en limite nord de cette entité correspondant à la champagne crayeuse, au sein du « Rethélois ». Elle est caractérisée par un paysage essentiellement voué à l’agriculture intensive reposant sur une succession de collines peu élevées séparées par des vallons occupés par des cours d’eau comme c’est le cas à l’extrémité aux abords sud-ouest de la zone d’étude où la Retourne s’écoule ou par des vallées sèches, présentes aux abords est de la zone avec de multiples coteaux herbacés, arbustifs et boisés. Ces micro-vallons secs et humides (ruisseaux de la Loire, d’Arson…) s’orientent vers l’est en direction de la vallée de l’Aisne, distance du site d’implantation d’environ 12 kilomètres. Localisation du site d’implantation au sein de l’entité paysagère de la Champagne Centrale Source : Atlas régional et départementaux des paysages ; consultable sur http://www.champagne-ardenne.developpementdurable.gouv.fr/atlas-regional-des-paysages-a916.html Compte tenu de cet éloignement, aucune relation particulière n’existe entre le site du projet et la vallée de l’Aisne constituant un axe de déplacement régulièrement suivi notamment par les oiseaux d’eau. S’agissant du contexte boisé, hormis les quelques bosquets ponctuant la plaine agricole, les boisements les plus proches sont éloignés à une 15aine de kilomètres à l’est et correspondent premièrement aux boisements alluviaux de l’Aisne et deuxièmement aux massifs forestiers argonnais et de la Croix-aux-Bois à l’est de Vouziers. Ces boisements se situent dans l’Arc humide de la région et plus précisément dans un secteur de la Champagne humide et dans l’Argonne. Aucune relation précise n’existe entre ces formations boisées et les sites du projet. 22 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 112 Juillet 2015 Site d’implantation http://www.champagne-ardenne.developpement-durable.gouv.fr/enquete-publique-srce-a4391.html Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 113 Juillet 2015 Carte 12. Localisation des composantes de la trame verte et bleue en ChampagneArdenne (planche D5) Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN Localisation du projet de « Mont de Malan » Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 114 Juillet 2015 page 115 Juillet 2015 Plus localement, l’alternance de collines et de creux au sein de la plaine agricole amènent certaines espèces, notamment de rapaces, à suivre les lignes de crêtes. A ce titre, deux couloirs locaux, situés aux abords du site d’implantation, sont empruntés par certains oiseaux et chauves-souris sans pour autant constituer des axes principaux de déplacement pour la faune. Le schéma d’implantation du parc devra néanmoins tenir compte de cet enjeu fonctionnel et devra respecter une distance minimale d’éloignement aux lisières boisées de 200 mètres, conformément aux exigences précisées dans le Schéma Régional Eolien (SRE, 2012). De plus, la carte 12 permet de constater que le site d’implantation se trouve en dehors des couloirs principaux et secondaires de migration pour les oiseaux et les chauves-souris décrits d’après le SRE. Enfin, le site d’implantation est localisé sur les marges du couloir principal de migration passant par le nord-est et rejoignant le sud-ouest de la France. Cet axe est notamment utilisé par de nombreux rapaces (Milans noir et royal…), la Grue cendrée (cf. carte ci-contre) et de nombreuses autres espèces, y compris des chiroptères comme les noctules ou la Pipistrelle de Nathusius. Nos observations ont permis de montrer que certains oiseaux et chauvessouris de ces espèces (rapaces, noctules…) traversent le site de manière globalement diffuse. Site d’implantation 7 - Définitions des mesures ERC Après avoir caractérisé les impacts, il est nécessaire de revenir à l’application de la démarche Eviter-Réduire-Compenser. Conçue avec un groupe de travail réunissant des représentants de l’Etat, d’établissements publics, d’entreprises et d’associations, cette démarche repose sur une doctrine nationale et des fiches de recommandations méthodologiques (CGDD/DEB, 2013). Bien que non normative, cette démarche s’applique à tous les projets et permet une mise en cohérence des différentes réglementations concernant la biodiversité. Elle définit que les projets doivent d’abord s’attacher à éviter les impacts sur l’environnement, y compris au niveau des choix fondamentaux liés au projet (nature du projet, localisation, voire opportunité). Après ce préalable, les autres actions consistent à minimiser les impacts environnementaux des projets, c’est-à-dire à réduire au maximum ces impacts et en dernier lieu, si besoin, à compenser les impacts résiduels après évitement et réduction. Des mesures d’accompagnement peuvent aussi être mises en œuvre à l’initiative du développeur et futur exploitant du parc. 7.1 - Mesures d’évitement Dans le cadre de la définition d’un projet éolien, on évite en général l’implantation des éoliennes sur des zones reconnues comme écologiquement sensibles telles que : Dans ce contexte, le projet n’est pas de nature à constituer une barrière significative et à entrainer une rupture des continuités écologiques. Toutefois, en lien avec des enjeux fonctionnels locaux, des mesures de réduction des impacts seront à prévoir (distance par rapport aux lisières boisées). x des couloirs majeurs de migration d’oiseaux ; x des axes privilégiés de déplacements locaux d’oiseaux ou de chauves-souris ; x des sites de nidification importants pour des oiseaux rares et menacés, par conséquent sensibles à la perturbation de leur environnement ; x des sites de stationnement importants pour les oiseaux hivernants ou migrateurs sensibles (rapaces, cigognes, Grue cendrée, etc.) ; x des zones de chasse privilégiées des chauves-souris. Localement, les inventaires ont permis de mettre en évidence des enjeux écologiques stationnels notamment concernant les oiseaux nicheurs au sud-ouest des RD 43 et 946 où 1 couple de Busard Saint-Martin ainsi que 2 couples d’Œdicnème criard nichent. Par ailleurs, ce secteur constitue une zone de chasse préférentielle pour de nombreux rapaces (busards, Faucon crécerelle…) ainsi qu’une zone de stationnement pour plusieurs espèces présentant des enjeux de conservation : la Cigogne noire et l’Œdicnème criard. Ce secteur ouest du site d’implantation étudié en 2011/2012 a donc été abandonné afin d’éviter d’éventuels impacts sur les différents habitats d’espèces à enjeu (cf. carte suivante). L’évitement de ce secteur a conduit à compléter les inventaires sur la moitié est du territoire, située à l’est de la RD 946 en 2014/2015 afin de caler le projet dans une situation de moindre impact. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 116 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 117 Juillet 2015 7.2 - Mesures de réduction 7.2.1 - Réduction des impacts en général Il est recommandé que le parc respecte : x une implantation des machines selon un axe nord-nord-est / sud-sud-ouest, soit parallèlement aux flux migratoires afin de faciliter le passage des oiseaux migrateurs. Le schéma projeté respecte cette implantation de moindre impact. Pour autant, les parcs ne semblent pas constituer une barrière pour la migration des oiseaux en particulier les rapaces. Pour rappel, ils sont capables d’éviter les éoliennes avec un taux de 98 à 100 % (Whitfield & Madders, 2006) et pourront percevoir à distance le parc et ceux attenants car ils constituent un ensemble cohérent. Une étude menée par la Station ornithologique suisse sur les populations de Milan royal montre que le regroupement des éoliennes est de nature à atténuer les impacts cumulatifs (Schaub, 2012) ; x un écartement minimal moyen supérieur à 300 mètres entre éoliennes. Ce point est largement respecté par le projet actuel avec un minimum de 488 mètres entre E3 et E6). Cette mesure garantit des espaces aériens minima suffisants pour que les oiseaux et les chauves-souris puissent transiter tout en conservant un risque de collision faible. 7.2.2 - Réduction des impacts cumulatifs et sur les continuités écologiques Rappelons que les impacts potentiels du projet sur l’avifaune et les chauves-souris seront faibles à négligeables (cf. 6.2.4 - & 6.3.5 - ). Néanmoins, ces impacts ont été évalués à condition que certaines mesures de réduction soient prises : x Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 118 Juillet 2015 maintien d’une distance de sécurité minimale de 150 mètres avec la ligne électrique moyenne tension traversant le site d’implantation de sorte que les impacts cumulatifs soient réduits ; Figure 9. Ligne moyenne tension traversant le site d’implantation x maintien de distances minimales d’éloignement par rapport aux lisières : compte tenu des enjeux fonctionnels déterminés notamment le long des lisières boisées au sud (secteur de « Double Epine ») pour les chauves-souris ainsi que les oiseaux migrateurs, il est préconisé d’implanter les machines à au moins 200 mètres de ces lisières fréquentées notamment par les noctules, conformément aux recommandations du SRE (2012). Il est à noter que ces dernières reposent sur une étude demandée par la DREAL aux associations de protection de la nature qui ont simplement repris les Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 119 Juillet 2015 recommandations d’Eurobats sans pour autant faire une analyse approfondie de cet élément. Dans le schéma d’implantation retenu, l’ensemble des éoliennes respecte cette distance (plus de 750 mètres au nord et 340 mètres au sud). Un écart inférieur (150 mètres) a été fixé entre E1 et un bosquet arbustif situé au nord-est (secteur de « la Piessente ») du fait de son intérêt fonctionnel nettement moindre. On rappellera toutefois que la SFEPM ne fournit plus de distance fixe à ce jour, et que le parc ne se situe pas dans un contexte bocager ou forestier. Les résultats des deux études suivantes montrent que la distance de 150-160 mètres constitue déjà une précaution réelle : - x selon Lenski (2010), le rôle joué par les haies est important dans les 50 premiers mètres si l’on tient compte des diverses saisons mais se réduit au-delà ; Brinkmann & al. (2011), ayant détaillé finement l’impact sur la mortalité, ont montré que la distance des installations aux bois et bosquets a une influence significative mais faible sur l’activité des animaux. Selon ces observations, l’activité des chauvessouris diminue à mesure que la distance aux bois ou bosquets augmente. 7.2.4 - Réduction des impacts en phase d’exploitation du parc La gestion des lumières en phase d’exploitation du parc éolien constitue une première mesure de réduction des impacts. En effet, la lumière peut attirer insectes et chiroptères ou désorienter les oiseaux en migration. Par conséquent, il conviendra d’éviter d’éclairer le site d’implantation d’éoliennes ou alors d’utiliser un éclairage qui attire le moins possible les insectes (lampes froides à sodium plutôt qu’à vapeur de mercure). De plus, il serait souhaitable de ne pas mettre en place d’appareil de détection de présence conditionnant l’éclairage des portes d’accès aux mâts afin d’éviter d’attirer les insectes et par conséquent les chauves-souris. D’autres mesures devront être respectées et concernent l’aménagement et l’entretien de certaines parcelles situées au cœur du parc éolien. Il conviendra : x d’éviter de rendre les abords des plates-formes attractifs pour les oiseaux et les chiroptères : la végétalisation éventuelle des plates-formes d’éoliennes, comme elle peut être pratiquée dans certains projets pour former une friche plus ou moins diversifiée, est susceptible de créer des milieux attractifs pour l’entomofaune et les micromammifères. Par conséquent, de manière indirecte, ce type d’aménagement peut aggraver les risques de collision pour les oiseaux et les chauves-souris, susceptibles d’être attirés par cette source de nourriture. À ce titre, ce type d’aménagement est donc à proscrire, et on veillera tout particulièrement à ce que les parcelles accueillant les éoliennes ne soient pas reconverties en jachère. On préférera un engazonnement en Ray-grass qui sera régulièrement entretenu à ras afin d’en limiter l’attractivité éventuelle pour la faune ; x d’éviter la création de jachères et de friches aux abords des machines dans un rayon d’au moins 300 mètres et donc de maintenir les cultures afin d’en limiter l’attractivité éventuelle pour la faune. intégration du parc de façon cohérente avec les parcs attenants au nord et à l’est : - implantation parallèle aux flux migratoires et dans l’axe des autres machines déjà en fonctionnement à proximité immédiate ; implantation d’un gabarit similaire de machines ; écartement minimal entre machines supérieur à 300 mètres. 7.2.3 - Réduction des impacts en phase chantier Des impacts temporaires liés aux travaux de préparation et de montage peuvent être réduits. Ainsi, la période de chantier devra être adaptée en fonction de la fréquentation des oiseaux et des risques de dérangement. Les éoliennes étant implantées en milieu cultivé, les espèces à enjeu susceptibles d’être dérangées sont : les busards, la Caille des blés, le Bruant proyer en tant que nicheurs, le Vanneau huppé et le Pluvier doré, en stationnements migratoires. Les travaux peuvent être découpés selon trois phases : la première consistant à préparer le terrain (aménagements des chemins, des aires de maintenance…), la deuxième à réaliser les fondations (étape durant environ 3 mois pour des raisons de séchage) et la dernière à monter les machines (1 semaine/machine). Les deux premières étapes devront autant que possible être réalisées en dehors de la période de nidification, c’est à dire en évitant la période allant d’avril à juillet. Concernant l’étape de levage des machines, les travaux pourront être menés durant cette période à condition que des expertises ornithologiques préalables soient réalisées. L’objectif sera de localiser les éventuels nids d’espèces protégées et d’organiser le chantier de manière à éviter/limiter tout impact direct et/ou indirect notamment sur les espèces protégées à enjeu. Des passages réguliers (tous les 15 jours) à partir de la mi-avril et jusqu’à mi-juillet permettront de répondre à cet objectif. Ces passages devront s’accompagner d’une mission de concertation avec les agriculteurs locaux afin que les nids repérés et pris en compte dans le schéma de montage ne soient pas détruits ultérieurement par les moissons. Des précautions concernant la création des divers équipements (poste de livraison, éventuelles voies d’accès supplémentaires, pans coupés pour le chantier) ont été prises afin de tenir compte de la localisation des espèces végétales d’intérêt patrimonial. Ainsi, aucune espèce végétale à enjeu ne sera directement ou indirectement impactée par le projet. Comme précédemment, si ces travaux ne peuvent être réalisés en dehors de la période de nidification, des expertises ornithologiques régulières devront être organisées avant travaux. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 120 Juillet 2015 7.3 - Mesures compensatoires Compte tenu de l’absence d’impact résiduel significatif après mise en œuvre des mesures d’évitement et de réduction, aucune mesure compensatoire n’est justifiée. 7.4 - Mesure d’accompagnement Nous proposons de réaliser un suivi post-implantation de la mortalité au droit des machines, conformément à la législation sur les installations classées (décret n°2011-9984 du 23 août 2011), à laquelle les parcs éoliens sont soumis. Ce suivi sur l’ensemble du parc éolien vise à apprécier les impacts réels du projet et l’efficacité des mesures précédemment décrites. En complément, il serait intéressant de suivre la mortalité avienne au pied de la ligne moyenne tension traversant le parc afin d’évaluer quantitativement l’impact cumulatif du parc avec la ligne et de contrôler l’efficacité de la mesure de réduction consistant à éloigner les machines d’au moins 150 mètres de la ligne. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 121 Juillet 2015 un bon nombre de cas, n’a pas d’incidence sur l’évaluation de la mortalité moyenne26 (ordre de grandeur proche) sauf dans certains cas particulier (ex : parcs forestiers). 7.4.1 - Proposition détaillée de suivi au pied des machines Le suivi de la mortalité consiste en la recherche des chauves-souris et des oiseaux morts au pied des éoliennes. Les prestations proposées se basent sur : x notre expérience en termes de suivi post-implantation des parcs éoliens incluant des suivis mortalité notamment en région Champagne-Ardenne, Centre, Picardie, Lorraine et dans le sud-ouest ; x les préconisations formulées par les DREAL, diverses associations et bureaux d’études dans le cadre des différents suivis mortalité menés en France ; x les réflexions menées avec France Energie Eolienne (FEE) dans le cadre de la préparation du positionnement des professionnels sur ce sujet. En l’absence de protocole national, l’exploitant a toute latitude pour choisir son protocole à condition de pouvoir en démontrer sa cohérence. L’exploitant peut éventuellement le soumettre pour avis auprès des instances administratives régionales (DREAL) afin de s’assurer de son acceptation. Notre proposition de suivi est établie à partir des différentes recommandations existantes (SFEPM, LPO, Eurobats, etc.), des discussions avec divers experts et de nos diverses expériences en la matière, que nous avons adaptées de manière pragmatique au contexte du projet de Pauvres « Le Mont de Malan ». Ainsi, il s’avère que les enjeux sont généralement plus modérés pour les parcs situés en contexte très agricole. Tableau 21. Nombre moyen de chiroptères tués par éolienne par an pour les parcs du nord-ouest de l’Europe selon le contexte de l’habitat - Rydell & al., 201023 Contexte de l’habitat autour du parc plaines de cultures loin des côtes Nombre de chiroptères tués par éolienne par an 0à3 paysages agricoles plus riches 2à5 côtes littorales, collines boisées et crêtes 5 à 20 Même si les impacts potentiels liés à la collision ont été considérées comme faibles à négligeables selon les espèces, l’impact par collision est avéré dans le secteur d’après les quelques données aléatoires recueillies sous des machines en fonctionnement proches (données internes recueillies sur un parc situé dans une commune attenante). Dans ce contexte agricole intensif, Ecosphère propose que le suivi mortalité soit basé sur un protocole allégé24 tel celui présenté par notre société au 2e séminaire national sur l’énergie éolienne et la protection de la biodiversité (Nantes - 29 au 31 octobre 2013). Ce protocole s’avère suffisant pour cerner les impacts des éoliennes sur l’avifaune et les chiroptères et de proposer, si besoin des mesures visant à réduire la mortalité. En effet, Korner & al., (201125) ont démontré qu’un intervalle de recherche des cadavres de 14 jours au lieu de 7 jours, dans Le calcul de la mortalité réelle par éolienne et par an devra être réalisé avec un estimateur standard ou à défaut par comparaison de trois formules différentes. La mortalité des oiseaux et des chiroptères varie en fonction de l’emplacement des parcs éoliens et des espèces présentes. Le nombre de cadavres retrouvés est influencé par la prédation par les charognards (Renard…) et par l’efficacité du contrôleur, qui dépend aussi du type de couverture végétale sous les éoliennes (terrain nu, avec végétation herbacées ou arborée plus ou moins haute). Par conséquent, le suivi de la mortalité comporte deux étapes : x recherche de cadavres d’oiseaux et de chauves-souris ; x estimation du taux de mortalité. 7.4.1.1 - Recherche des cadavres Ce suivi, réalisé entre la 1re et la 3e année, puis une fois au bout de 5 ans, et enfin tous les 10 ans, a pour objectif d’adapter l’exploitation des éoliennes aux impacts réels (gestion adaptative) et de fournir des informations techniques utiles à l’ensemble de la filière éolienne. Il s’agira d’évaluer plus finement le risque de collision de l’ensemble des espèces de chauves-souris et oiseaux, afin de prendre les éventuelles mesures nécessaires pour supprimer et/ou réduire les impacts. Les modalités techniques répondront à celles envisagées dans le futur protocole national. La mortalité générée par les éoliennes peut impliquer des collisions avec les pales (avec contusion, fractures, etc.) ou, dans le cas des chauves-souris, un effet barotraumatique générant des hémorragies internes (Baerwald & al., 200827). Les victimes sont alors projetées au sol selon des distances d’éloignement aux mâts qui sont variables. Selon certains suivis, des cadavres ont été retrouvés jusqu’à 100 mètres des mâts. Néanmoins, ces longues distances ne concernent qu’une très faible proportion d’individus. Conformément aux recommandations formulées par EUROBATS (Rodrigues & al., 2008), la prospection du terrain devra donc s’effectuer dans un rayon minimum de 50 mètres autour des mâts des machines. Habituellement, l’observateur réalisera des transects le long d’un carré de 100 mètres de côté dont le centre est occupé par le mât de l’éolienne. Chaque transect sera espacé de 5 mètres ce qui permettra à l’observateur de rechercher la présence de cadavre sur une largeur de 2,5 mètres de part et d’autre de sa ligne de déplacement. En effet, Arnett & al., (2005) démontrent que l’efficacité chute fortement au-delà d’une distance de 3 mètres. De la sorte, il réalisera 11 transects pour s’éloigner au maximum de 50 mètres des mâts. 23 Rydell J., Bach L., Dubourg-Savage M.J., Green M., Rodrigues L. & Hedenstrom A. 2010. Bat mortality at wind turbines in northwestern Europe. Acta Chiropterologica 12(2) : 261-274. 24 Nous ne proposons pas de protocole systématique (basé sur 48 passages) car il s’agit d’une prestation couteuse, plutôt adaptée à des projets de recherche. 25 Körner-Nievergelt F., Körner-Nievergelt P., Behr O., Niermann I., Brinkmann R. & Hellriegel B. 2011. A new method to determine bird and bat fatality at wind energy turbines from carcass searches. Wildlife Biology .NKV 17: 350-363. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 122 Juillet 2015 26 Même si cela permettrai d’affiner un peu la fourchette de l’évaluation (écart-type) Baerwald E.-F., D’Amours G.-H., Klug B.-J. & Barclay R.M.R., 2008. Barotrauma is a significant cause of bat fatalities at wind turbines. Current Biology 18(16) : 695-696. 27 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 123 Juillet 2015 7.4.1.4 - Tests de persistance de cadavres Des coefficients de correction devront être élaborés afin d’estimer au mieux les taux de mortalité. En effet, de nombreuses études montrent que la disparition des cadavres, causée par l’enlèvement par un prédateur (Renard roux, rapaces etc.) et/ou par la dégradation au sol notamment par les insectes, peut être conséquente et rapide. Cette caractéristique est propre à chaque parc et est susceptible de créer un biais important dans la recherche de cadavres et donc dans l’évaluation du taux de mortalité. 7.4.1.5 - Figure 10. Schéma représentatif des transects Après avoir identifié et photographié les éventuels cadavres découverts, l’observateur veillera à noter leurs positions (coordonnées GPS, direction par rapport à l’éolienne, distance précise du mât...) et leurs états (degré de dégradation, type de blessure apparente...). Des mesures complémentaires pourront être relevées (âge, sexe, état sexuel, date estimée de la mort...). Les cadavres ne pourront pas être prélevés (espèces protégées). Un contrôle des emplacements des cadavres sera assuré à chaque passage suivant la détection afin de préciser le taux de persistance local. Il renseignera aussi autant que possible les conditions météorologiques (vent, nébulosité…) qui ont eu cours entre les passages ainsi que la nuit précédant la découverte. Certaines surfaces pourront potentiellement être exclues à certaines périodes de l’année, du fait de la présence de cultures défavorables à la recherche de cadavres. Une estimation de la surface prospectée autour de chaque machine sera donc réalisée à chaque passage. 7.4.1.2 - Tests d’efficacité de l’observateur L’efficacité de l’observateur dépend surtout de la couverture végétale au sol. Ainsi, les capacités de détection de l’observateur devront être testées afin d’estimer au mieux les taux de mortalité. 7.4.1.6 - Coût du suivi Le coût d’un suivi de mortalité dépend essentiellement des prix de journées, du nombre de passages et de l’éloignement du parc à suivre. En partant du protocole présenté ci-dessus pour la recherche des cadavres entre mars et octobre soit 12 passages, des rapports et restitution associés, il faut considérer un montant HT d’environ 25 K€ par année de suivi (une fois durant les 3 premières années puis une fois au bout de 5 ans puis tous les 10 ans). Calendrier du suivi L’étude devra définir le choix des périodes de suivi et définir le nombre de passages à effectuer, en considérant l’ensemble des contraintes techniques et financières mais aussi les enjeux préliminaires identifiés. Le suivi de la mortalité sera entrepris principalement de mars à octobre inclus, afin de couvrir l’essentiel des périodes à risque pour les oiseaux et les chauves-souris. Le calendrier du suivi sera concentré sur les périodes connues comme les plus accidentogènes, à savoir : x 1 passage mensuel entre le 1er mars et le 31 juillet, soit 5 passages ; x 1 passage tous les 14 jours entre début août et fin octobre, soit 7 passages ; Un total de 12 passages est par conséquent proposé. Selon la bibliographie et nos retours d’expérience, un observateur unique a besoin, hors transport, d’environ une heure de recherche par éolienne et par passage. Le nombre total de journée dépend donc de l’éloignement (transport) et des caractéristiques du parc (nombre d’éoliennes, distances inter-éoliennes, facilités d’accès...). 7.4.1.3 - Estimation du taux de mortalité Une analyse statistique permettra d’estimer les taux de mortalité sur le parc éolien. Cette analyse devra tenir compte de biais (enlèvement de cadavres par des charognards ou des prédateurs, efficacité du contrôleur). Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 124 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 125 Juillet 2015 Mesures d’évitement 7.5 - Synthèse des mesures ERC mises en œuvre Le tableau ci-dessous récapitule par espèce et de façon synthétique les différentes mesures mises en place afin d’éviter et réduire les impacts potentiels locaux et aussi afin d’en évaluer l’efficacité. Mesures d’évitement Habitat Flore Evitement des stations d’espèces à enjeu (voies d’accès…) Impact potentiel brut local Mesures de réduction Impact résiduel à long terme Mesures compensatoires Mesures d’accompagnement Négligeable - Négligeable - - Négligeable - Négligeable - Buse variable Milan royal - Négligeable Diamètre envisagé des éoliennes (> 100 mètres) de nature à réduire les risques de collisions par rapport à de plus petites éoliennes ; Ecartement d’au moins 150 mètres de la ligne moyenne tension (atténuation effet cumulatif) ; Gestion des abords des plates-formes (rendues non attractives) Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 126 Juillet 2015 - Année n à n+3 : 1 suivi aux périodes de nidification et de migration ; Année n+4 : éventuelle mesure de réduction ; Année n+5 et n+10 : 1+1 suivi aux périodes de nidification et de migration Diamètre envisagé des éoliennes (> 100 mètres) de nature à réduire les risques de collisions par rapport à de plus petites éoliennes ; Impact résiduel à long terme Mesures compensatoires Négligeable - Cigogne noire Abandon de 260 hectares (ouest) où l’espèce stationne préférentiellement en halte migratoire Négligeable Diamètre envisagé des éoliennes (> 100 mètres) de nature à réduire les risques de collisions par rapport à de plus petites éoliennes ; Négligeable - Bruant proyer Abandon de 260 hectares (ouest) où niche le B. Saint-Martin et où s’alimentent les B. cendré et des roseaux Préservation de plusieurs territoires par abandon des 260 hectares ouest (zone non perturbée par le projet de parc) Adaptation de la période de chantier (évitement de la période de nidification ou repérage des nids pour les éviter) Faible à négligeable - Négligeable Adaptation de la période de chantier (évitement de la période de nidification ou repérage des nids pour les éviter) Négligeable - page 127 Juillet 2015 Année n à n+3 : 1 suivi aux périodes de nidification et de migration ; Année n+5 et n+10 : 1+1 suivi aux périodes de nidification et de migration Faible temporairement à négligeable Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN Suivi mortalité : Année n+4 : éventuelle mesure de réduction ; Ecartement d’au moins 150 mètres de la ligne moyenne tension (atténuation effet cumulatif) Busards cendré, Saint-Martin et des roseaux Mesures d’accompagnement 1. aux pieds des éoliennes ; 2. sur le tronçon de ligne moyenne tension Regroupement des éoliennes au sein d’un ensemble existant et parallèlement aux flux migratoires (atténuation effet cumulatif) ; - 1. aux pieds des éoliennes ; 2. sur le tronçon de ligne moyenne tension Négligeable Négligeable Mesures de réduction Gestion des abords des plates-formes (rendues non attractives) Suivi mortalité : Regroupement des éoliennes au sein d’un ensemble existant et parallèlement aux flux migratoires (atténuation effet cumulatif) ; - Impact potentiel brut local - En guise de conclusion sur les mesures, le projet a ainsi été calé afin d’éviter les principales zones à enjeu et/ou à risque situées à l’ouest immédiat de la RD946. Par ailleurs, le schéma d’implantation répond à l’ensemble des mesures de précautions préconisées (évitement des habitats d’espèces végétales et animales à enjeu, éloignement de plus de 200 mètres des lisières boisées favorables aux chiroptères…). En outre, compte tenu de l’absence d’impact résiduel significatif après mise en œuvre de ces mesures d’évitement et de réduction, aucune mesure compensatoire n’est proposée. Conformément à la législation sur les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE), un suivi de mortalité est préconisé. Il vise à apprécier les impacts réels du projet et l’efficacité des mesures précédemment décrites. Il s’agit d’un suivi annuel de la mortalité au sol des oiseaux et des chauves-souris, ciblé sur les périodes les plus accidentogènes. Mesures d’évitement Impact potentiel brut local Mesures de réduction Impact résiduel à long terme Mesures compensatoires Mesures d’accompagnement Caille des blés Préservation d’une importante population par abandon des 260 hectares ouest (zone non perturbée par le projet de parc) Faible Adaptation de la période de chantier (évitement de la période de nidification ou repérage des nids pour les éviter) Faible - - Œdicnème criard Préservation de 2 couples nicheurs et de la quiétude du site de regroupement postnuptial par abandon des 260 hectares ouest 8.1 - Rappel sur le réseau Natura 2000 Négligeable Faible Adaptation de la période de chantier (évitement de la période de nidification ou repérage des nids pour les éviter) car retour des couples et même tendance à l’augmentation des densités locales - - Suivi mortalité aux pieds des éoliennes Chiroptères - Faible pour les noctules et Pipistrelle de Kuhl Négligeable pour les autres Autres groupes faunistiques - 8 - Evaluation des incidences Natura 2000 Ecartement moyen des éoliennes de 638 mètres ; Ecartement > à 200 mètres par rapport aux lisières boisées ; Gestion des lumières en phase d’exploitation ; Faible à négligeable : risque de collisions aléatoires à préciser Année n à n+3 : 1 suivi des périodes de parturition et de migration ; Année n+4 : éventuelle mesure de réduction ; Gestion des abords des plates-formes (rendre non attractives) Négligeable - Année n+5 et n+10 : 1+1 suivi des périodes de parturition et de migration Négligeable - - Compte tenu des niveaux d’impact résiduel faibles à négligeables, aucune mesure compensatoire ne sera nécessaire. Toutefois, diverses mesures d’accompagnement sont proposées afin d’évaluer l’efficacité des mesures de réduction prévues. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 128 Juillet 2015 Le réseau Natura 2000 est constitué de Zones Spéciales de Conservation (ZSC) en application de la directive « Habitats » et de Zones de Protection Spéciale (ZPS) en application de la directive « Oiseaux ». L’objectif de ce réseau est d’assurer la pérennité ou, le cas échéant, le rétablissement dans un état de conservation favorable des habitats naturels et d’espèces d’intérêt communautaire (habitats listés en annexe 1 de la directive « Habitats », espèces listées en annexe 1 de la directive « Oiseaux » et en annexe 2 de la directive « Habitats »). Conformément aux articles 6.3 et 6.4 de la directive « Habitats » (92/43/CEE) et aux dispositions réglementaires prévues aux articles L. 414-4 à L. 414-7 et articles R. 414-10 et R. 414-19 à R. 414-24 du Code de l'environnement et en référence au décret n° 2001-1216 du 20 décembre 2001 relatif à la gestion des sites Natura 2000, modifiant le code rural, une évaluation des incidences du projet sur l'état de conservation des espèces et des habitats d'intérêt communautaire ayant justifié la désignation des sites potentiellement impactés doit être réalisée. Le Décret n° 2010-365 du 9 avril 2010 et la circulaire du 15 avril 2010, relatif à l’évaluation des incidences Natura 2000, ont précisé et modifié les modalités de constitution du dossier d’évaluation. L'objectif est d'apprécier si le projet a un ou des effet(s) significatif(s) dommageable(s) sur l’état de conservation des habitats et/ou des espèces ayant justifié la désignation des sites Natura 2000 (habitats et espèces indiqués dans le Formulaire Standard des Données). 8.2 - Contenu de l’évaluation L’évaluation des incidences Natura 2000 suit trois étapes : x réalisation d’une évaluation préliminaire, qui est consacrée à la description du projet (incluant une carte de sa localisation par rapport au site Natura 2000) et à l’analyse de ses éventuels effets notables, temporaires ou permanents, directs ou indirects, sur les habitats naturels et les espèces ayant justifié la désignation du site ou des sites. S’il apparaît que le projet n’engendre aucun effet notable dommageable sur l’état de Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 129 Juillet 2015 conservation des habitats et des espèces ayant justifié la désignation du (des) site(s) Natura 2000, l’évaluation des incidences se termine avec cette évaluation préliminaire. Dans le cas contraire, après une analyse des incidences attendues, la deuxième partie doit être développée ; x x réalisation d’une première évaluation détaillée (à condition que l’évaluation préliminaire y conduise), qui est consacrée aux mesures proposées pour supprimer ou réduire les effets dommageables notables du projet sur les objectifs de conservation du site Natura 2000 et à l’exposé des éventuels effets dommageables résiduels après la mise en œuvre des mesures précitées. Si malgré les mesures proposées, l’incidence résiduelle reste significative sur l’état de conservation des habitats et des espèces ayant justifié la désignation du site Natura 2000, le dossier doit comprendre également une troisième partie relative à la justification et aux mesures compensatoires ; réalisation d’une seconde évaluation détaillée (si les mesures prévues à la 2e étape ne suffisent pas pour supprimer ou réduire les effets significatifs dommageables du projet sur l’état de conservation des habitats naturels et des espèces d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation du site Natura 2000), qui est consacrée à l’exposé des raisons de l’absence de solution alternative satisfaisante (description des solutions alternatives), de la justification de la réalisation du projet et des mesures compensatoires prévues pour maintenir la cohérence globale du réseau Natura 2000, ainsi que de l’estimation des dépenses correspondantes et les modalités de prise en charge par le maître d’ouvrage. (Document d’Objectifs). L’atteinte à l’état de conservation d’un habitat ou d’une espèce ayant justifié la désignation du site constitue un effet dommageable notable. Dans ce cas, le projet remet en cause l’intégrité écologique du site Natura 2000. L’état de conservation est apprécié en fonction de la vulnérabilité des habitats et des espèces dans leur aire de répartition naturelle. L’évaluation des incidences doit répondre au principe de proportionnalité, c’est-à-dire en relation avec l’importance (a priori) des effets du projet sur l’état de conservation des espèces d’intérêt communautaire qui ont justifié la désignation du site Natura 2000 (Art. R 414-23). 8.3 - Localisation du projet par rapport au réseau Natura 2000 Le projet éolien ne se superpose à aucun site Natura 2000. Cependant, un périmètre Natura 2000 est situé dans un rayon de 20 kilomètres autour du site d’implantation. Sa localisation est présentée ci-après. Il s’agit d’une Zone Spéciale de Conservation (ZSC). Tableau 22. Type ZSC Code FR2100298 Site Natura 2000 localisé dans un rayon de 20 kilomètres autour du projet Nom Prairies de la Vallée de l’Aisne Distance / projet 7 km au nord du projet D’autres sites Natura 2000 sont présents au-delà de ce rayon de 20 kilomètres. Cependant, compte tenu de cet éloignement, il n’existe aucune relation écologique fonctionnelle entre ces sites et le projet. 8.4 - Description succincte du site Natura 2000 On recense ainsi à 7 kilomètres au nord du projet, la ZSC FR 2100298 « Prairies de la Vallée de l’Aisne ». Cette dernière est composée de deux noyaux et totalise une superficie supérieure à 4 000 hectares. C’est un vaste ensemble de prairies de fauche ou pâturées, non amendées la plupart du temps, peu intensifiées, très inondables, encore assez peu perturbées par la polyculture. La végétation submergée y présente un intérêt. Le site est connu pour ses enjeux botanique, ornithologique, entomologique et ichtyologique (poissons). Signalons également la présence de plusieurs espèces de chauves-souris comme le Grand Murin et le Murin à oreilles échancrées. L’effet notable dommageable doit être apprécié à la lumière des caractéristiques et des conditions environnementales spécifiques du site concerné par le projet, compte tenu particulièrement des objectifs de conservation et de restauration définis dans le DOCOB Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 130 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 131 Juillet 2015 Tableau 23. Espèces et habitats ayant justifié ce site Natura 2000 (source FSD consulté le 26/05/2015 sur http://inpn.mnhn.fr/site/natura2000/FR2100298) : Groupes Chiroptères (Ann. II dir. « Habitats ») Poissons (Ann. II dir. « Habitats ») Insectes (Ann. II dir. « Habitats ») Habitats prioritaires ZSC « Prairies de la Vallée de l’Aisne » Murin à oreilles échancrées Grand Murin Cobitis taenia Cottus gobio Lampetra planeri Rhodeus amarus Agrion de Mercure Cordulie à corps fin Cuivré des marais 3150 – 3260 – 6430 – 6510 – 9130 – 9160 – 91E0 – 91F0 8.5 - Évaluation préliminaire Compte tenu de la nature du projet et de l’occupation du sol concernée (milieux agricoles intensifs), aucun lien écologique fonctionnel n’existe entre le site du projet et les habitats, insectes et poissons ayant justifié notamment le périmètre Natura 2000 de la ZSC. S’agissant des chauves-souris, une espèce ayant justifié la ZSC (Murin à oreilles échancrées) a été détectée aux abords immédiats du site du projet. Quant au Grand Murin, il a été contacté aux abords notamment au sein de communes attenantes (Leffincourt, Semide, Ecosphère, donnée interne). Ces deux espèces sont essentiellement sédentaires. Leurs territoires de chasse sont habituellement compris dans une 15aine de kilomètres autour du gîte, ce qui peut amener les populations de la ZSC à fréquenter irrégulièrement le site du projet. Toutefois, rappelons qu’aucun élément paysager du site du projet n’est particulièrement favorable à ces deux espèces. Le milieu agricole intensif ne leur est pas très attractif, ce qui n’exclut pour autant pas qu’elles puissent le traverser pour gagner d’autres habitats plus favorables. Cependant, rappelons que ces espèces ne sont pas sensibles au risque de collision avec les éoliennes. En effet, d’après une étude à l’échelle européenne synthétisant les données de mortalité, on compte moins de 10 cas de mortalité (Dürr, 2014) pour : x le Grand Murin, avec 5 cas dont 1 en France ; x le M. à oreilles échancrées avec 2 cas dont 1 en France. Par conséquent, les incidences du projet sur les populations de ces deux espèces de chauves-souris apparaissent négligeables. Au final, le projet éolien du « Mont de Malan » n’aura aucune incidence significative sur les habitats et espèces ayant justifié le site Natura 2000 proche. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 132 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 133 Juillet 2015 er BURDA F., 2010. Bilan Busard cendré 2009. LPO Infos Lorraine 1 semestre 2010 : 4. Bibliographie CAMINA A., 2011. The effect of wind farms on vultures in Northern Spain : fatalities, behaviour and correction measures. Power point presented in Conference in Wind energy and Wildlife impacts. Trondheim, Norvège, 2 au 5 mai 2011. ABIES & LPO AUDE., 1997. Suivi ornithologique du parc éolien de Port-la-Nouvelle. DREAL Languedoc-Roussillon, ADEME. 65 p. ALBOUY S., DUBOIS Y. & PICQ H., 2001. Suivi ornithologique du plateau des Garrigues Hautes (Aude). 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Nouvelle flore de la Belgique, du Grand Duché du ème Luxembourg, du nord de la France et des régions voisines. 3 éd., Edition du patrimoine du Jardin Botanique de Belgique, Meise, 1015 p. acidiphile ou acidophile acidicline ou acidocline adventice annuelle (plante/espèce) anthropique avifaune biocénose biodiversité biologie (d'une espèce) biotope bisannuelle (plante/espèce) calcaricole calcicole/ calciphile se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant préférentiellement en conditions stationnelles acides (sols et eaux) ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant préférentiellement en conditions stationnelles assez acides (sols et eaux) ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes plante étrangère à la flore indigène, persistant temporairement dans des milieux soumis à l'influence humaine, en particulier dans les cultures plante dont la totalité du cycle de végétation dure moins d'un an et qui est donc invisible une partie de l'année qualifie les phénomènes qui sont provoqués ou entretenus par l'action consciente ou inconsciente de l'homme ensemble des espèces d'oiseaux dans un espace donné ensemble des organismes vivants occupant un biotope donné ; une biocénose et son biotope constituent un écosystème terme synonyme avec "diversité biologique, c'est-à-dire "diversité du monde vivant" ; classiquement on distingue trois niveaux de biodiversité : la diversité écosystémique (= diversité des milieux et biotopes), la diversité spécifique (diversité des espèces vivantes) et la diversité intraspécifique (diversité génétique au sein d'une même espèce) ; le maintien de la biodiversité est l'un des défis majeurs de notre civilisation description du cycle et du mode de vie d'une espèce indépendamment de son milieu (voir écologie d'une espèce) ensemble théorique des conditions physico-chimiques définissant un écosystème donné plante dont le cycle de végétation complet s'étale sur deux années ; la floraison intervient la deuxième année qui se rencontre exclusivement sur des sols riches en calcaire se dit d'une plante ou d'un groupement végétal qui se rencontre préférentiellement sur des sols riches en calcium ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes qui évite normalement les sols riches en calcium espèce dont la fréquence est significativement plus élevée dans un groupement végétal déterminé que dans tous les autres groupements espèce fréquente dans un groupement végétal donné, quoique non caractéristique ensemble des espèces végétales d'une station, d'un site, d'une région géographique, etc. suivant le contexte calcifuge caractéristique (espèce) compagne (espèce) cortège floristique dégradé (site, maltraité par une exploitation abusive (surpâturage, eutrophisation, pollution, etc.) groupement végétal...) écologie (d'une rapports d'une espèce avec son milieu ; ensemble des conditions préférentielles de ce milieu dans lequel se espèce) rencontre cette espèce (voir biologie d'une espèce) science étudiant les relations des êtres vivants avec leur environnement et des êtres vivants entre eux ; écologie (sens d'une manière générale, une approche écologique est celle qui vise à saisir le fonctionnement du monde général) vivant système ouvert défini approximativement dans l'espace et dans le temps et modélisant l'ensemble des relations des êtres vivants entre eux et des êtres vivants avec l'environnement physico-chimique ; le concept écosystème est opérationnel à des échelles très variables (ex.: forêt tropicale, mare temporaire, souche en décomposition ...) à l'intérieur d'une espèce, ensemble de populations différenciées par la sélection naturelle exercée par un ou écotype plusieurs facteurs écologiques (ex : écotype aquatique d'une plante amphibie) édaphique qui concerne les relations sol/plante espèce qui ne se rencontre à l'état spontané qu'en une région restreinte, parfois avec seulement quelques endémique stations (ex : la Violette de Rouen est une endémique de la Basse Vallée de la Seine) entomofaune insectes unité fondamentale de la classification des êtres vivants, dénommée par un binôme scientifique espèce international composé d'un nom de genre suivi d'un nom d'espèce (ex : Homo sapiens) eutrophe riche en éléments nutritifs permettant une forte activité biologique et par voie de conséquence, non acide Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 142 Juillet 2015 houppier hygrophile introduite (espèce/plante) ligneux manteau (forestier) méso-eutrophe méso-hygrophile méso-oligotrophe mésophile mésotrophe méso-xérophile messicole mixte (boisement) mosaïque naturalisée (espèce) neutrocline neutrophile nitrophile oligotrophe ourlet (forestier) pelouse phytosociologie pionnier(ère) prairie relictuelle (espèce) rudéral (ale, aux) rudéralisé(e) sous-arbrisseau spontané(e) (espèce/ végétation...) station subspontané(e) ensemble des espèces végétales rencontrées dans un espace donné (voir végétation) type de végétation défini plus par sa physionomie que sa composition floristique (ex. : prairie*, roselière*, friche*, lande*, etc.); ce terme renvoie en général à une description moins fine de la végétation que celui de "groupement végétal"* jeune peuplement forestier composé de brins de moins de 2,50 m de haut, dense et difficilement pénétrable formation se développant spontanément sur un terrain abandonné depuis quelques années friche se développant sur un terrain antérieurement cultivé, après une ou quelques années d'abandon formation végétale dense constituée par des arbustes et arbrisseaux souvent épineux voir phytocénose* environnement physico-chimique et biologique dans lequel vit et se reproduit une espèce qui a la consistance souple et tendre de l'herbe ; on oppose en général les plantes herbacées aux plantes ligneuses sommet d’un arbre ébranché se dit d'une plante ou d'un groupement végétal ayant besoin de fortes quantités d'eau tout au long de son développement et croissant en conditions très humides (sol inondé en permanence); par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes espèce exotique apportée volontairement ou non par l'homme et n'appartenant pas à la flore naturelle du territoire considéré formé de bois ou ayant la consistance du bois ; on oppose généralement les espèces ligneuses (arbres, arbustes, arbrisseaux, sous-arbrisseaux) aux espèces herbacées végétation linéaire essentiellement arbustive située en lisière de forêt catégorie trophique intermédiaire entre mésotrophe et eutrophe se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant préférentiellement en conditions hydriques intermédiaires entre mésophile (voir ce mot) et hygrophile (voir ce mot) ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes catégorie trophique intermédiaire entre mésotrophe et oligotrophe se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant préférentiellement en conditions moyennes, en particulier d'humidité et de sécheresse ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes moyennement riche en éléments nutritifs, modérément acide et induisant une activité biologique moyenne se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant préférentiellement en conditions hydriques intermédiaires entre mésophile (voir ce mot) et xérophile (voir ce mot) ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes espèce végétale annuelle dont le milieu préférentiel est le champ de céréales boisement composé d'un mélange de feuillus et de résineux ensemble de communautés végétales, de peuplements et de sols différents, coexistant en un lieu donné et étroitement imbriqués espèce exotique ayant trouvé chez nous des conditions favorables lui permettant de se reproduire et de se maintenir spontanément (ex : le robinier) se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant préférentiellement dans des milieux de pH proches de la neutralité ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant préférentiellement dans des milieux de pH neutres (ni acides, ni basiques) ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant sur des sols riches en composés azotés ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes très pauvre en éléments nutritifs et ne permettant qu'une activité biologique réduite végétation herbacée et/ou de sous-arbrisseaux se développant en lisière des forêts ou des haies formation végétale basse, herbacée et fermée, dominée par les graminées. Les pelouses se distinguent des prairies par le fait qu'elles sont situées sur des sols plus pauvres en nutriments et qu'elles existent et se maintiennent souvent indépendamment de l'action de l'homme (pas ou peu fertilisées - pas de fauchage – éventuellement un pâturage extensif) en raison de conditions extrêmes de sol et de climat, ne permettant pas le développement de ligneux étude scientifique des tendances naturelles que manifestent des espèces végétales différentes à cohabiter ou au contraire à s'exclure ; étude des groupements végétaux ou phytocénoses à l'aide de méthodes floristiques et statistiques, débouchant sur une taxonomie 1 – relatif à une espèce ou un ensemble d'espèces aptes à coloniser des terrains nus 2 – relatif à une espèce ou un ensemble d'espèces annonçant l'évolution future de la végétation (ex : pionnière forestière dans une friche) formation végétale herbacée, fermée et dense, dominée par les graminées et faisant l'objet d'une gestion agricole par fauche ou pâturage espèce antérieurement plus répandue, témoignant de la disparition progressive de ses conditions écologiques optimales se dit d'une espèce ou d'une végétation caractéristique de terrains fortement transformés par les activités humaines (décombres, jardins, friches industrielles, zones de grande culture...) se dit d'un site fortement transformé par une activité humaine, présentant en général un sol perturbé et eutrophe (voir ce mot) arbrisseau de taille inférieure à 0,5 m (ex : bruyère, myrtille...) qui croît à l'état sauvage dans le territoire considéré 1 – étendue de terrain de superficie variable mais généralement modeste, où les conditions physiques et biologiques sont relativement homogènes 2 - site où croît une plante donnée plante cultivée, échappée des jardins ou des cultures, croissant spontanément un certain temps, mais ne se propageant pas en se mêlant à la flore indigène Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 143 Juillet 2015 1 – suite de groupements végétaux se succédant spontanément au cours du temps en un lieu donné ; 2 – coexistence en un même lieu des différents stades d'évolution d'une même formation végétale unité quelconque de la classification des organismes vivants (classe, ordre, famille, genre, espèce, soustaxon espèce, ...) ou des phytocénoses (classe, ordre, alliance, association...) se dit d'une plante ou d'un groupement végétal qui croît préférentiellement dans les sites chauds (et thermophile généralement ensoleillés) ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes forme biologique des plantes dont le cycle de vie, depuis la germination de la graine jusqu'à la maturation thérophyte des semences dure moins d'un an ubiquiste qui est présent partout à la fois végétation ensemble des phytocénoses* présentes dans un espace donné vivace (plante/espèce) plante dont le cycle de végétation dure plus de deux années se dit d'une plante ou d'un groupement végétal s'accommodant de conditions sèches ; par extension, se dit xérophile de ces conditions elles-mêmes secteur où la nappe se trouve, au moins une partie de l'année, proche de la surface (au-dessus ou auzone humide dessous) ; il en résulte des milieux aquatiques ou inondables succession végétale Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 144 Juillet 2015 Annexes ANNEXE 1. LISTE DES PLANTES VASCULAIRES RECENSEES SUR LE SITE D’IMPLANTATION DU « MONT DE MALAN » A PAUVRES (08) .................................................... 146 ANNEXE 2. AVIFAUNE .................................................................................................................. 151 ANNEXE 3. AVIFAUNE PAR MILIEUX .......................................................................................... 174 ANNEXE 4. AUTRES ESPECES .................................................................................................... 176 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 145 Juillet 2015 Annexe 1. Liste des plantes vasculaires recensées sur le site d’implantation du « Mont de Malan » à Pauvres (08) Départem ent : Ardennes Com m unes : Coulommes-et-Marqueny, Dricourt, Pauvres, Saulces-Champenoises et VauxDate d'inventaires : 08 et 09 juin 2011 En complément des inventaires de terrain la base de données du Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien a été consultée. Nom enclature utilisée : Index synonymique de la flore de France (+ compléments et corrections) de KERGUELEN, M., 1993 & 1994 Référence : Liste rouge de la flore vasculaire de Champagne-Ardennes, diffusée par la DREAL, version d'avril 2007 LEGENDE Rareté R RR RRR X rare très rare rarissim e présum ée disparue Protection PR PN protégée régionalem ent protégée nationalem ent sect. pl. (= sectio pluribus) : genre regroupant plusieurs sections Nom bre total d'espèces observées : 198 Nom scientifique Nom vernaculaire Site d'implantation Nom scientifique Nom vernaculaire Site d'implantation Astragalus glycyphyllos Astragale à feuilles de réglisse Avena fatua Folle-avoine Bellis perennis Pâquerette vivace Beta vulgaris Betterave cultivée x Betula pendula Bouleau verruqueux x Brachypodium pinnatum Brachypode penné Brachypodium sylvaticum Brassica napus subsp. napus Briza media Bromus hordeaceus subsp. hordeaceus Bromus sterilis Brachypode des bois Calamagrostis epigejos Calystegia sepium Liseron des haies Campanula rapunculoides Campanule fausse-raiponce Capsella bursa-pastoris Colza Abords Liste Rouge Ch-Ar Protection Dir. Hab. CO x - - - - x - - x - - - - x - - x - - x - - x - - x x Brize intermédiaire Brome mou x - - Brome stérile x - - Calamagrostis commun x - - - - x - - Capselle bourse-à-pasteur x - - Carduus crispus Chardon crépu x - - Carduus nutans Chardon penché x - - Carex flacca Laîche glauque x x - - Centaurea cyanus Bleuet x x - - Centaurea scabiosa Centaurea subgen. jacea (1) Cerastium fontanum subsp. vulgare Chaenorrhinum minus Centaurée scabieuse x - - Centaurée du sous-genre Jacée x - - Céraiste commun x - - Petite Linaire x - - Chelidonium majus Chélidoine - - Chenopodium album Chénopode blanc x - - Cirsium arvense Cirse des champs x - - Cirsium oleraceum Cirse maraîcher x - - Cirsium vulgare Cirse commun x x - - Convolvulus arvensis Liseron des champs x - - Cornus sanguinea Cornouiller sanguin x - - Corylus avellana Noisetier x - - Crataegus monogyna Aubépine à un style x x - - Crepis capillaris Crépis capillaire x - - Dactylis glomerata Dactyle aggloméré x - - x x x Abords Liste Rouge Ch-Ar Protection Dir. Hab. CO x - - Daucus carota Carotte sauvage x - - x - - Diplotaxis tenuifolia Diplotaxe à feuilles étroites x - - x - - x - - x - - Acer platanoides Erable plane Acer pseudoplatanus Erable sycomore x Achillea millefolium Achillée millefeuille x - - Dipsacus fullonum Cardère sauvage Agrimonia eupatoria Aigremoine eupatoire x - - Echium vulgare Vipérine commune Agrostis stolonifera Agrostis stolonifère x - - Epilobium angustifolium Epilobe à feuilles étroites Alopecurus myosuroides Vulpin des champs x - - Epilobium hirsutum Epilobe hérissé x - - Ammi majus Grand Ammi x - - Epilobium parviflorum Epilobe à petites fleurs x - - Anacamptis pyramidalis Orchis pyramidal x - - Epilobium tetragonum Epilobe à tige carrée x - - Anagallis arvensis Mouron rouge x - - Epipactis helleborine Epipactis à larges feuilles x - - Anagallis foemina Mouron bleu x - - Erigeron acer Erigéron âcre x - - Arctium lappa Grande bardane x - - Erodium cicutarium Erodium à feuilles de cigüe x - - Arctium minus Petite bardane x - - Erophila verna Drave printanière x - - Arenaria serpyllifolia Sabline à feuilles de serpolet x - - Eryngium campestre Panicaut champêtre x x - - Arrhenatherum elatius Fromental élevé x - - Euphorbia cyparissias Euphorbe petit-cyprès x x - - Artemisia vulgaris Armoise commune x - - Euphorbia dulcis Euphorbe douce x - - x Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 146 Juillet 2015 x Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 147 Juillet 2015 Nom scientifique Nom vernaculaire Site d'implantation Abords Liste Rouge Ch-Ar Protection Dir. Hab. CO Nom scientifique Nom vernaculaire Site d'implantation Abords Liste Rouge Ch-Ar Protection Dir. Hab. CO x Euphorbia helioscopia Euphorbe réveil-matin x - - Melilotus officinalis Mélilot officinal - - Festuca arundinacea Fétuque roseau x - - Mercurialis annua Mercuriale annuelle x - - Fragaria vesca Fraisier des bois - - Myosotis ramosissima Myosotis hérissé x - - Fraxinus excelsior Frêne commun x - - Bugrane gluante x - - Fumaria officinalis Fumeterre officinale x - - Bugrane rampante x - - Galium aparine Gaillet gratteron x - - Ononis natrix Ononis spinosa subsp. maritima var. procurrens Ophrys apifera - - Galium mollugo Gaillet mollugine x - - Origanum vulgare Origan commun - - Galium verum Gaillet jaune x - - Orobanche caryophyllacea Orobanche du gaillet - - Geranium columbinum Géranium colombin x - - Papaver rhoeas Grand Coquelicot x - - Geranium robertianum Géranium herbe-à-Robert x - - Papaver somniferum Pavot somnifère x - - Geranium rotundifolium Géranium à feuilles rondes x - - Pastinaca sativa Panais commun - - Geum urbanum Benoîte commune - - Phacelia tanacetifolia Phacélie à feuilles de tanaisie x - - Glechoma hederacea Helianthemum nummularium Heracleum sphondylium Gléchome lierre-terrestre x - - Phleum pratense Fléole des prés x - - Hélianthème jaune x - - Pinus sylvestris Pin sylvestre x - - Berce des prés x - - Plantago lanceolata Plantain lancéolé x - - Hieracium gr. lachenalii Epervière de Lachenal x - - Plantago major Grand Plantain x - - Hieracium maculatum Epervière maculée x x - - Plantago media Plantain moyen x - - Hippocrepis comosa Hippocrépide en ombelle x - - Poa annua Pâturin annuel x - - Holcus lanatus Houlque laineuse - - Poa pratensis Pâturin des prés x - - Hordeum murinum Hordeum vulgare subsp. hexastichum Hordeum vulgare subsp. vulgare Hypericum hirsutum Orge des rats x - - - - - - Hypericum perforatum Millepertuis perforé x Hypochaeris radicata Porcelle enracinée Inula conyza Orge d'hiver Orge cultivée x x x x x Ophrys abeille x x x x x x x - - Polygala vulgaris Polygala commun x - - Polygonum aviculare Renouée des oiseaux Populus tremula Peuplier tremble Potentilla anserina Potentille ansérine x - - - - x - - x x x - - x - - Potentilla reptans Potentille rampante x x - - Potentilla sterilis Potentille faux-fraisier x x - - Primula veris Primevère officinale x - - Inule conyze x - - Prunella vulgaris Brunelle commune x - - Knautia arvensis Knautie des champs x - - Prunus avium Merisier x - - Koeleria pyramidata Koelérie pyramidale x - - Prunus spinosa Prunellier x - - Lactuca serriola Laitue scariole x x - - Quercus robur Chêne pédonculé x - - Lapsana communis Lampsane commune x - - Ranunculus bulbosus Renoncule bulbeuse x - - Lathyrus tuberosus Gesse tubéreuse x - - Ranunculus repens Renoncule rampante x - - Lepidium squamatum Corne-de-cerf commune x - - Reseda lutea Réséda jaune x x - - Leucanthemum vulgare Grande Marguerite x x - - Reseda luteola Réséda jaunâtre x - - Ligustrum vulgare Troène commun x x - - Rhinanthus alectorolophus Rhinanthe velu x x - - Linaria repens Linaire striée x - - Rhinanthus minor Petit Rhinanthe x - - Linaria vulgaris Linaire commune - - Rosa gr. canina (2) Rosier des chiens (groupe) - - Linum catharticum Lin purgatif - - Rubus caesius Ronce bleuâtre - - Lolium perenne Ivraie vivace - - Rubus fruticosus Ronce commune - - Lonicera xylosteum Camérisier à balais x - - Rubus ulmifolius Ronce à feuilles d'orme - - Lotus corniculatus Lotier corniculé x - - Rumex crispus Patience crépue x - - Malus domestica Pommier cultivé x - - Rumex obtusifolius Patience à feuilles obtuses x - - Malva sylvestris Mauve sauvage x - - Salix caprea Saule marsault x - - Matricaria discoidea Matricaire discoide x - - Sambucus nigra Sureau noir x x - - Matricaria perforata Matricaire inodore x - - Sanguisorba minor Petite Pimprenelle x x - - Matricaria recutita Matricaire camomille x - - Securigera varia Coronille bigarrée x - - Medicago lupulina Luzerne lupuline x - - Sedum acre Orpin âcre x - - Medicago sativa Luzerne cultivée x x - - Senecio erucifolius Séneçon à feuilles de roquette x - - Melampyrum arvense Mélampyre des champs x x - - Senecio jacobaea Séneçon jacobée x - - Melilotus albus Mélilot blanc x - - Silene latifolia subsp. alba Compagnon blanc x - - Millepertuis velu x x x x x Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 148 Juillet 2015 x x x x Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 149 Juillet 2015 Nom scientifique Nom vernaculaire Site d'implantation Abords Liste Rouge Ch-Ar Protection Dir. Hab. CO x - - Silene vulgaris Silène enflé x Silybum marianum Chardon marie x RR - Sinapis alba Moutarde blanche x - - Sisymbrium officinale Sisymbre officinal x - - Solanum nigrum Morelle noire x - - Sonchus asper Laiteron épineux x - - Sorbus aria Alisier blanc x - - Sorbus aucuparia Sorbier des oiseleurs x - - Stachys recta Epiaire dressée x x - - Stellaria media Mouron des oiseaux x - - Symphytum officinale Consoude officinale - - Taraxacum Sect. pl. Pissenlit - - Thymus praecox Thym précoce - - Tragopogon pratensis Salsifis des prés x - - Trifolium campestre Trèfle des champs x - - Trifolium pratense Trèfle des prés x - - Trifolium repens Trèfle rampant x - - Trisetum flavescens Avoine dorée x - - Triticum aestivum Blé tendre x x - - Urtica dioica Grande Ortie x - - Verbascum thapsus Molène bouillon-blanc x - - Verbena officinalis Verveine officinale x - - Veronica arvensis Véronique des champs x - - Veronica chamaedrys Véronique petit-chêne - - Veronica persica Véronique de Perse x - - Viburnum lantana Viorne mancienne x - - Viburnum opulus Viorne obier x - - Vicia cracca Vesce à épis x - - Vicia faba Fève x - - Vicia sepium Vesce des haies x - - Vicia tenuifolia Vesce à folioles étroites x x - - Vicia villosa Vesce velue x x RR - Viola arvensis Pensée des champs x - - Viola odorata Violette odorante x - - Vulpia myuros Vulpie queue-de-rat x - - x x x x x x * Données issues de la base de données Flora du CBNBP (1) : regroupement de Centaurea jacea/C. debeauxii/C. decipiens/C. microptilon/C. nigra/C. thuillieri/C. timbalii (2) : regroupement de Rosa canina/R. caesia/R. corymbifera/R. obtusifolia/R. subcollina/... Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 150 Juillet 2015 Annexe 2. Avifaune Liste des espèces d’oiseaux fréquentant la zone d’étude de Pauvres et ses abords Statut et rareté régionale Listes établies d’après les prospections datant des 2010 23 décembre (EXEN) 1- 2011 26 janvier (EXEN) 22 et 23 mars 23 mars 8, 9 et 10 juin 4 et 5 juillet 9, 10 et 11 août 19, 20 et 21 septembre 15 octobre 6 novembre 2012 17 janvier 18 janvier 29 février 2014 15 octobre 6 novembre 2015 12 mars 15 avril 16 avril Rareté et statut des espèces nicheuses en Champagne-Ardenne 1-1- Statut des espèces nicheuses : 1 Rareté régionale : d'après évaluations internes et COCA, 1992 ; Thiollay J.-M. & al., 2004 ; Deroy & al., 2004 2 Liste rouge des oiseaux nicheurs de Champagne-Ardenne : d'après Fauvel B., Ternois V., Le Roy E., Bellenoue S., Sauvage A. & Thiollay J-M., 2007. Liste rouge de Champagne-Ardenne ; Oiseaux nicheurs. DIREN CA, 3 p. 3 Protection nationale : liste des espèces protégées à l’échelle nationale en vertu de l’arrêté du 29 octobre 2009 (publié au J.O. du 5 décembre 2009) modifiant celui du 3 mai 2007, lui-même issu de l’arrêté du 17 avril 1981 : Cet arrêté du 29/10/2009 modifie substantiellement les dispositions applicables aux oiseaux protégés, en ajoutant notamment la notion de protection des habitats : « sont interdites […] la destruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée, […] pour autant que la destruction, l’altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques ». Les oiseaux nicheurs sont répartis sur la quasi-totalité des habitats terrestres et une attention devra être portée non seulement sur les sites de nid réguliers, mais également sur les zones d’alimentation et de repos. 3 : espèces inscrites à l'article 3 pour lesquelles la destruction, la perturbation des individus et des sites de reproduction et de repos sont interdits ainsi que le transport et le commerce 4 : espèces inscrites à l'article 4 pour lesquelles la destruction, la perturbation, le transport et le commerce des individus sont interdits 4 Liste rouge nationale : d’après MNHN, Comité français UICN, LPO, SEOF et ONCFS, 2008. Liste rouge des oiseaux nicheurs de France métropolitaine, 5 Directive 2006/105 modifiant la directive 79/409/CEE (directive « Oiseaux ») du Conseil concernant la conservation des oiseaux sauvages. Annexe I : espèces faisant l’objet de mesures spéciales de conservation en particulier en ce qui concerne leur habitat (Zone de Protection Spéciale). Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 151 Juillet 2015 1-2- Liste des espèces nicheuses sur la zone d’étude Site Les espèces sont listées par ordre alphabétique de nom français. Site Reste Total zone zone d'étude d'étude x x Nom français Accenteur mouchet Rareté 1 régionale Liste rouge 2 régionale TC Protection 3 nationale Liste rouge 4 nationale 3 Préoccupation mineure Directive 5 "Oiseaux" x x TC A surveiller Préoccupation mineure Nom français Rareté 1 régionale Liste rouge 2 régionale Protection 3 nationale Liste rouge 4 nationale Remarques 2011 : 2 individus crient dans le site au niveau des boisements sud-ouest de "la Naue Collardeau" les 20 et 21.09 ; 2012 : observé au centre de déshydratation le 18.01 2011 : notée dès le 22.03 ; espèce très bien représentée sur le site et ses abords en juin et juillet ; plusieurs chanteurs encore au sein du site les 9, 10 et 11.08 ; quelques oiseaux sont notés à l'extrémité ouest du site les 20 et 21.09 au niveau de "la Cabary" et de "la Louvière" ; quelques stationnements et déplacements locaux constatés les 26 et 27.10 dans le site à "la Ruelle Marotte", dans la zone au "Mont de Pauvres" et à "la Croix Rouge", 17 en vol au dessus de "la Naue Cendras" et 27 sont regroupés à "la Louvière" ; Alouette des champs Reste Total zone zone d'étude d'étude x x Bergeronnette grise TC 3 Préoccupation mineure Remarques 2011 : notée le 22.03 aux abords immédiats du site à l'ouest entre "la Cabary" et "la Louvière" ainsi qu'à l'unité au coeur du site au niveau de "Mont de Malan" ; 2 individus migrateurs traversent le site à hauteur de "Vauget" durant la matinée du 23.03 ; détectée à l'unité à l'extrémité ouest du site (ruisseau de St-Lambert) le 8.06 ; observée régulièrement en alimentation au sein de parcelles du site (secteur "Fond des Bauves") le 4.07 ; 4 traversent le site en migration active le 11.08 ; plusieurs dizaines d'oiseaux traversent la zone d'étude (52 individus comptabilisés) les 20 et 21.09 ; quelques individus traversent encore le site les 26 et 27.10 depuis "Mont de Malan", la "Gacinotte" (10 ind.), la "Naue Cendras" (5 ind.) et la "Croix Rouge" ; 2012 : contactée le 18.01 et 29.02 ; 2014 : passage diffus à travers la zone et stationnements aléatoires le 15.10 ; 1 en vol vers l'ouest/sud/ouest depuis le "Fond des Bauves" le 6.11 ; 2012 : peu abondante les 17 et 18.01 : 2 à "la Cabary", 9 au "Mont Darloy" ; de nombreux individus chanteurs et des regroupements sont notés sur l'ensemble de la zone les 29.02 et 1.03 ; 2014 : passage diffus à travers la zone et stationnements aléatoires le 15.10 ; quelques dizaines d'oiseaux en migration vers l'ouest-sud-ouest traversent la zone d'étude le 6.11 ; Directive 5 "Oiseaux" x x Bergeronnette printanière AC 3 Préoccupation mineure 2015 : passage de plusieurs dizaines d'ind. (point d'obs situé à "la Piessente") le 12.03 ; nombreux chanteurs les 15 et 16.04 2015 : quelques ind. en migration active (point d'obs. situé à "la Piessente"), plus de 60 ind. regroupés dans les parcelles en labour à l'est à "l'Epine Aubert" le 12.03 ; notée à l'unité à travers la zone d'étude le 16.04 2011 : espèce bien présente sur le site et ses abords (15 couples sur le site et ses abords très proches) les 8,9 et 10.06 ; notée à l'unité dans de nombreuses parcelles les 4 et 5.07 entre "la Louvière" et "la Naue Collardeau", au "Mont de Pauvres", au "Fond de Rhône", à "l'Epine Aubert", au "Fond de Bussy", la "Mutelle de Pauvres" et à la "Croix Jeannot" ; nombreuses haltes et migration active perçues les 9, 10 et 11.08 à travers le site et ses abords : 1 proche du ruisseau de St-Lambert, 1 à la "Louvière", 3 à "Parfonval", 4 à la "Croix Jeannot", 7 en migration au dessus de la "Croix Rouge", 1 au sud de Pauvres, 1 au niveau du "Chemin de Dricourt" ; 2015 : quelques individus notés dans le site les 15 et 16.04 x x Bruant jaune C A préciser 3 Quasi menacé 2011 : nicheur sur le site au bois du "Fond des Bauves" et aux abords au nord à "Parfondval" ; contact aussi en juillet et août ; 2012 : 1 individu chante à Parfonval le 1.03 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 152 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 153 Juillet 2015 Site Reste Total zone zone d'étude d'étude x x Nom français Bruant proyer Rareté 1 régionale C Liste rouge 2 régionale A surveiller Protection 3 nationale 3 Liste rouge 4 nationale Quasi menacé Directive 5 "Oiseaux" Remarques 2011 : observé à l'unité en de nombreuses localités du site ("Piessente", "Croix Vallée", "l'Epine Aubert", "Mont de Malan") et aux abords au niveau du ruisseau de St-Lambert les 8,9 et 10.06 ; noté en juillet à proximité des lisières boisées de "Double Epine" et de la "Croix Rouge" ; une 100aine regroupée dans le site les 20 et 21.09 au nord-est de "la Naue Cendras" et 35 en migration à "la Louvière" (ouest du site) ; 2 circulent au sudouest du site au niveau de la "Naue Cendras" le 27.10 ; 2015 : quelques ind. en migration (point d'obs. situé à "la Piessente") le 12.03 ; plusieurs territoires observés les 15 et 16.04 2011 : 2 individus proviennent des abords immédiats nord-ouest du site (boisements du ruisseau de St-Lambert) le 22.03 ; 1 individu tournoie au nord-est de Pauvres au dessus du site entre "la Mutelle de Pauvres" et "Croix Vallée", 1 individu sort du bois du "Fond des Bauves" situé dans le site le 9.06 ; 1 posée aux abords immédiats nordouest du site au niveau du ruisseau de St-Lambert le 4.07 ; 2 observées dans les bois de "la Louvière" aux abords, 2 notées à "la Gacinotte", 1 à "l'Epine Aubert" situé à l'extrémité sud-est du site les 9 et 10.08 ; 5 migrent en suivant la haie du "Chemin de Dricourt" vers le sud les 20 et 21.09, 1 vue à "Double Epine", 8 à "la Louvière", entre 25 et 30 individus circulent sur la zone d'étude ; un minimum de 20 individus circulent et chassent sur le site les 26 et 27.10 ; x x Buse variable C 3 Préoccupation mineure 2012 : environ 8 individus chassent sur l'ensemble du site au dessus des champs les 17 et 18.01 ; environs 5 individus sont vus au niveau des boisements de la zone les 29 et 1.03 ; Site Reste Total zone zone d'étude d'étude Nom français Rareté 1 régionale Liste rouge 2 régionale Protection 3 nationale Liste rouge 4 nationale x x Caille des blés AC A surveiller Préoccupation mineure Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 154 Juillet 2015 Remarques 2011 : 2 vus à Pauvres le 4.07 jugés nicheurs possibles au sein des jardins ; 1 noté au niveau du "Chemin de Dricourt" le 11.08 ; 4 individus vus à "la Naue Collardeau" les 20 et 21.09 ; 12 passent au dessus du "Mont de Malan", 2 à "la Naue Cendras" et 3 à "la Croix Rouge" les 26 et 27.10 ; x x Chardonneret élégant TC 3 Préoccupation mineure 2012 : 7 observés au niveau de la roselière du ruisseau de St Lambert, 6 survolent la lisière de "la Croix Rouge" les 17 et 18.01 ; 2014 : 2 ind. à "Double Epine" le 6.11 ; 2015 : quelques ind. en migration à "Double Epine" en mars et avril x x Chouette hulotte C 3 Préoccupation mineure 2011 : 1 est entendue aux abords nord à "la Croix Rouge" le 9.06 2011 : fréquente au sein du site d'implantation en période de reproduction ; contactée les 4 et 5.07, les 9,10 et 11.08 ; 22 individus proches de "la Naue Cendras", 10 à "la Ruelle Marotte" les 20 et 21.09 ; espèce présente partout en faible effectif sauf lorsque les parcelles sont fraichement fauchées les 26 et 27.10 ; x x Corneille noire TC Préoccupation mineure 2012 : présente en petit groupe d'une dizaine d'individus avec des Corbeaux freux sur le site sur les champs fraichement labourés les 17 et 18.01 ; 2014 : notée à chacun des passages des 15.10 et 6.11 ; 2014 : quelques oiseaux en halte locale et en migration active à travers la zone d'étude le 15.10 ; 5 individus cerclent au sein de la zone d'étude dans le secteur de "Croix Vallée/Fond du Rhone" le 6.11 ; 2015 : au moins 5 ind. en prise d'ascendance sur la zone et ses abords (ouest et nord de Pauvres, "Croix Rouge", "Double Epine") le 12.03 ; quelques individus en déplacement local ainsi que 2 ind. en migration active à travers la zone d'étude le 16.04 2011 : espèce bien représentée sur le site avec une 30aine de territoires les 8,9 et 10.06 ; une 20aine de territoires sur le site et ses abords très proches les 4 et 5.07 ; 1 chanteur entendu aux abords immédiats ouest proche du ruisseau de St-Lambert, 1 dans le site entre "la Louvière" et "la Naue Collardeau", 1 aux abords à "la Louvière", à "Parfondval", à "la Croix Rouge", au "Chemin de Dricourt" et 3 dans la zone à "la Croix Jeannot" les 9,10 et 11.08 Directive 5 "Oiseaux" 2015 : notée en mars et avril au sein de la zone d'étude 2011 : observé en petite quantité sur le site et ses abords au cours de la période de reproduction ; rassemblement d'environ 170 individus aux abords au sud du site à Mont St Rémy les 9, 10 et 11.08 ; environ 75 individus regroupés dans le site à proximité de Pauvres, 140 à "la Louvière" à l'ouest du site et une 50aine passent au dessus de "la Cabary" vers l'ouest les 20 et 21.09 ; 300 à "la Ruelle Marotte" et une 30aine d'individus à "la Naue Cendras" et à "la Croix Rouge" les 26 et 27. 10 ; x x Étourneau sansonnet TC Préoccupation mineure 2012 : un regroupement de 2000 individus est noté au nord-ouest du site le 29.02 ; 2014 : une 100aine d'oiseaux vers la "Naue Cendras" au sud de la zone le 15.10 ; 1 regroupement de 15 oiseaux en lisière de "Double Epine" le 6.11 ; 2015 : plus d'une centaine d'ind. en plusieurs groupes (43, 13 12, 68) en migration (point d'obs. situé à "la Piessente") le 12.03 ; noté les 15 et 16.04 en bordure de la zone d'étude et au sein du village de Pauvres Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 155 Juillet 2015 Site Reste Total zone zone d'étude d'étude x x x x Nom français Faisan de Colchide Faucon crécerelle Rareté 1 régionale Liste rouge 2 régionale Protection 3 nationale Préoccupation mineure INT C Liste rouge 4 nationale A surveiller 3 Préoccupation mineure Directive 5 "Oiseaux" Remarques Site Reste Total zone zone d'étude d'étude 2011 : 1 cri noté au niveau du ruisseau de St-Lambert le 8.06 ; 9 individus vus en lisière du bois de "Double Epine" le 10.08 2011 : les prospections des 9.06, 4.07 et 9,10 et 11.08 permettent de comptabiliser 3 couples nicheurs sur site et abords : 1 en lisière boisée de "Double Epine", 1 autre le long du ruisseau du St-Lambert et 1 dernier au nord vers "la Croix Rouge". Le site fait partie du domaine vital de chacun de ses 3 couples ; 2 localisés au niveau de "la Naue Cendras", 1 autre proche de la "Double Epine" les 20 et 21.09 ; espèce présente et régulière partout sur le site les 26 et 27.10 ; x 2012 : présent en faible effectif avec au moins deux individus sur la partie est et deux autres sur la partie ouest les 17 et 18.01 ; x x x Nom français Grimpereau des jardins Grive musicienne Rareté 1 régionale Liste rouge 2 régionale TC Protection 3 nationale Liste rouge 4 nationale 3 Préoccupation mineure 2011 : 1 cri au sein de la ripisylve de l'étang de la Conge aux abords immédiats de la zone d'étude le 22.03 ; nicheur au sein des boisements du site et des abords ; contacté les 5.07, 10.08, 21.09 aux abords à "Parfondval", "la Croix rouge" et sur site et ses abords immédiats à "la Naue Cendras" et à "Double Epine" ; Préoccupation mineure 2012 : 2 entendus à "la Naue Collardeau" et à "la Croix Rouge" les 17 et 18.01 2011 : notée le 22.03 dans la zone au nord au niveau du bois de "la Croix Rouge" ; le 10.06 : 1 chanteur est localisé dans le boisement du "Fond des Bauves" ; 1 chante à "Double Epine", 1 dans l'arbre isolé au niveau du "Mont Darloy" à l'extrémité est du site, 1 à "la Croix Jeannot" les 4 et 5.07 ; 2 à "la Naue Cendras" le 10.08 ; 7 à "la Naue Cendras" et 3 migrent au dessus de "Double Epine" les 20 et 21.09 ; TC x x Faucon hobereau AR x x Fauvette à tête noire x x x x x x 3 Préoccupation mineure TC 3 Préoccupation mineure Fauvette des jardins TC 3 Préoccupation mineure Fauvette grisette C 3 Préoccupation mineure Geai des chênes TC Vulnérable Préoccupation mineure 2015 : plusieurs chanteurs au sein du bois de "Double Epine" le 16.04 2011 : nicheuse au sein des formations arbustives denses du ruisseau de St-Lambert ainsi qu'au sein des boisements de "Double Epine", de "la Naue Collardeau" et de "la Croix Jeannot" 2011 : nicheuse aux abords immédiats au sein des formations arbustives denses du ruisseau de St-Lambert, de "Fond de Bussy", de "l'Epine Aubert", de "Double Epine", de "la Croix Rouge" et de "Parfondval" ; observé à "la Croix Rouge" le 10.08 ; 2015 : 1 individu au sein du bosquet arbustif du site à "la Piessente" le 16.04 2011 : nicheur aux abords immédiats sud du site à "la Gacinotte" à proximité du cimetière et probable au bois de "la Croix Rouge" ; noté en probable déplacement automnal les 20 et 21.09 à "la Naue Cendras"et au dessus de "Double Epine" (quelques individus vers le sud-ouest) ; Remarques 2012 : notée à "la Croix Rouge" le 18.01 ; au moins 2 individus sont entendus au niveau du St Lambert le 1.03 et 1 individu chante à la Croix Rouge 2014 : quelques individus locaux exploitent la zone d'étude le 15.10 ; oiseau probablement local en lisière de "Double Epine" le 6.11 ; 2015 : 2 oiseaux en chasse au sein de la friche au "Mont Darloy" le 12.03 ; 1 couple en lisière nord de "Double Epine" les 15 et 16.04 2011 : 1 mâle observé volant à basse altitude longe la marge nord du site à "la Croix Jeannot" d'est en ouest ; 1 individu chasse les hirondelles au dessus de la vallée de la Retourne aux abords au sud le 10.08 ; 1 individu stationne dans un champ proche du lieu-dit "Les Sylvains" et 1 migre activement au dessus du ruisseau St-Lambert les 20 et 21.09 2011 : nicheur au sein des boisements du site et des abords ; détectée de juin au 21.09 où quelques individus rampent au sein des boisements de "la Naue Cendras" et de "Double Epine" ; Directive 5 "Oiseaux" x x x x Hibou moyen duc Hirondelle de cheminée AR TC x x Hirondelle de fenêtre C x x Hypolaïs polyglotte C 3 A surveiller A surveiller 3 Préoccupation mineure Préoccupation mineure 3 Préoccupation mineure 3 Préoccupation mineure 2011 : 2 jeunes crient aux "Sylvains" le 4.07 ; 2015 : 1 chanteur dans le bois des "Sylvains", 1 autre à l'ouest de Pauvres le 15.04 2011 : 1 individu traverse le site en migration active à basse altitude depuis "Vauget" vers le nord-est durant la matinée du 23.03 ; quelques dizaines de couples nicheurs dans le village de Pauvres ; fréquentation régulière des parcelles cultivées périphériques ; 17 chassent au dessus des champs proches du ruisseau de St-Lambert, 20 à "la Louvière", 6 à "Parfondval", 8 en migration active au dessus des champs labourés proches de "la Croix Rouge", 6 chassent à proximité de "Double Epine" et une 15aine en alimentation au dessus des champs proches du "Chemin de Dricourt" le 9, 10 et 11.08 ; migration marquée de plusieurs dizaines d'oiseaux à l'heure le long de la continuité du ruisseau St-Lambert les 20 et 21.09 ; 2015 : 5 à 6 individus traversent la zone d'étude en migration active le 16.04, présence de plusieurs ind. locaux dans le village de Pauvres 2011 : nicheuse dans le village de Pauvres ; fréquentation régulière des parcelles périphériques ; 2 en migration active au niveau de "la Croix Jeannot" traversent le site le 10.08 ; 2015 : quelques oiseaux locaux dans le village de Pauvres le 16.04 2011 : nicheur aux abords immédiats du site au sein des formations arbustives du ruisseau de St-Lambert et de "Double Epine" et aux abords plus lointains au niveau du coteau de "Parfondval" et à "la Croix Rouge" 2015 : 1 ind. au sein du bois de "Double Epine" le 16.04 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 156 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 157 Juillet 2015 Site Reste Total zone zone d'étude d'étude Nom français Rareté 1 régionale Liste rouge 2 régionale Protection 3 nationale Liste rouge 4 nationale Directive 5 "Oiseaux" Remarques Site 2011 : nicheuse probable en juin au sein des formations arbustives périphériques de Pauvres, à "l'Epine Aubert" et à "Double Epine" ; rassemblement de 38 individus observés à proximité de "la Croix Rouge" et environ 160 rassemblées au "Mont Darloy" à l'extrémité est les 10 et 11.08 ; 9 observés à "la Naue Cendras", une 15aine notée à "Double Epine" dont 5 en migration, 9 migrent à "la Cabary", 5 vues à "la Louvière" les 20 et 21.09 ; 17 observés en migration vers le sud-ouest depuis "la Naue Cendras" le 27.10 ; x x Linotte mélodieuse TC 3 Vulnérable Reste Total zone zone d'étude d'étude x x Nom français Mésange charbonnière Rareté 1 régionale Liste rouge 2 régionale TC Protection 3 nationale 3 Liste rouge 4 nationale Directive 5 "Oiseaux" 2011 : contactée à "Double Epine" le 23.03 ; reproducteur au sein du site et des abords immédiats notamment le long du ruisseau de St-Lambert en juin ; 2 observées à "la Naue Collardeau" et 6 autres migrent avec d'autres espèces, 7 se déplacent à "Double Epine" et 2 autres migrent au dessus du ruisseau de St-Lambert les 20 et 21.09 ; Préoccupation mineure 2012 : occupe l'ensemble des bois les 17 et 18.01 ; 2015 : détectée à "Double Epine" le 16.04 2011 : nicheur dans la zone à Pauvres à raison de plusieurs centaines d'individus ; déplacements observés au sein du site au niveau de friches postculturales à "la Ruelle Marotte" les 9 et 10.06 ; régulièrement observés en quantité en juillet, août et septembre ; 2012 : vu le 29.02 ; 2014 : 1 vue au "Fond du Rhone" le 15.10 ; 18 ind. vers l'ouest-nord-ouest depuis le bosquet "la Piemonte" le 6.11 ; x x Loriot d'Europe C 3 Préoccupation mineure 2015 : quelques ind. sur la zone dont une bande d'une trentaine d'ind. à "Fond de Bussy" le 12.03 ; 30 individus stationnent à l'est vers "l'Epine Aubert" le 15.04 ; 6 individus en migration vers le nord-est le 16.04 2011 : 1 individu localisé à "Double Epine" les 8,9 et 10.06 ; 1 chanteur noté proche du ruisseau de St-Lambert et 1 dans les boisements de "la Croix Rouge" aux abords au nord les 4 et 5.07 x x Moineau domestique TC 3 Préoccupation mineure 2012 : noté uneà raison d'une vingtaine d'individus au centre de déshydratation le 18.01 ; 2014 : abondant en périphérie du village le 6.11 ; 2011 : nicheur au sein des boisements du site et des abords ; possibles mouvements rampants d'individus dans les boisements de "la Naue Colladreau" les 20 et 21.09 ; x x Merle noir Préoccupation mineure TC 2012 : présent dans tous les boisements les 17 et 18.01 ; 2014 : quelques individus au sein des boisements périphériques le 6.11 ; 2015 : présent à Pauvres et dans les boisements de la zone d'étude les 15 et 16.04 x 2011 : contactée à "Double Epine" le 23.03 ; nicheuse au sein des boisements du site et des abords ; probable migration rampante observée les 20 et 21.09 où 23 individus circulent dans les boisements de "la Naue Cendras" et du ruisseau St-Lambert ; 2 entendus à "la Croix Rouge" le 27.10 ; x x Mésange bleue TC 3 Préoccupation mineure Remarques x Œdicnème criard AR Vulnérable 3 Quasi menacé Annexe I 2015 : détectés dans le village de Pauvres le 16.04 2011 : 1 chanteur contacté dès le 22.03 à l'extrémité ouest du site entre "la Cabary" et "la Naue Collardeau" ; 4 territoires au sein du site d'implantation les 8,9 et 10.06 : 1 couple et 2 juvéniles observés à "la Naue Collardeau", 1 au niveau de "Vauget", 1 à "la Piessente" et 1 à "la Croix Vallée" ; 1 individu vu en vol à l'extrémité est du site au "Mont Darloy", 1 présent au "Fond des Bauves", 1 aux "Grandes Nouelles", 1 à "la Naue Cendras" et 1 à "la Naue Collardeau" le 4.07 ; 2 individus se répondent aux abords à 500 mètres au nord-est de la zone à "la Commelle" le 10.08 ; environ 50 individus stationnent au niveau de "la Ruelle Marotte", plusieurs individus entendus et vus en vol à la tombée de la nuit ("Fond de Bussy", "Champs Marion", "la Naue Collardeau") semblant provenir du regroupement diurne précédent les 20 et 21.09 ; 70 individus stationnent au niveau du précédent regroupement diurne de "la Ruelle Marotte" le 4.10 ; 33 puis 45 le lendemain au même endroit les 26 et 27.10 ; 2014 : 60 individus stationnent aux abords immédiats en bordure sud du village de Pauvres le 6.11 vers "la Ruelle maron" ; 2012 : entendue dans tous les bois les 17 et 18.01 ; 2015 : contacté au sud de "Double Epine" le 15.04 ainsi que au nord vers "Vauget" le 16.04 2014 : notée en faible effectif le 6.11 ; 2015 : détectée à "Double Epine" le 16.04 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 158 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 159 Juillet 2015 Site Reste Total zone zone d'étude d'étude x x Nom français Perdrix grise Rareté 1 régionale C Liste rouge 2 régionale Protection 3 nationale Liste rouge 4 nationale Préoccupation mineure A surveiller Directive 5 "Oiseaux" Remarques Site Reste Total zone zone d'étude d'étude Nom français Rareté 1 régionale Liste rouge 2 régionale Protection 3 nationale Liste rouge 4 nationale 2011 : plusieurs couples se reproduisent sur le site d'implantation (observations de juin, juillet et août) ; 1 compagnie de 10 individus est observée à "la Louvière" les 20 et 21.09 ; 1 compagnie de 6 vue aux abords au sud à "la Gacinotte", une autre de 10 dans le site au "Fond de Rhône", une de 14 à "la Louvière" aux abords à l'ouest les 26 et 27.10 ; 2012 :assez abondante et bien répartie sur le site les 17 et 18.01 ; x x Pic épeiche TC 3 Préoccupation mineure 3 Préoccupation mineure 2015 : bien représentée sur la zone d'étude les 15 et 16.04 2011 : nidification probable au sein des boisements de la zone et des abords (vallée de la Retourne, ruisseau de St-Lambert, "Double Epine", "la Croix Jeannot") ; contacté à l'unité aux abords les 9 et 10.08 au ruisseau de St-Lambert, à "Parfondval", 1 à "la Croix Rouge" ; 1 individu entendu dans la zone à "la Naue Cendras" et 1 à "Double Epine" les 20 et 21.09 ; x x Pigeon ramier Préoccupation mineure TC x Pic vert C A surveiller x Pie bavarde TC Préoccupation mineure 2011 : 25 oiseaux migrent à hauteur de pales aux abords au sud durant la matinée du 23.03 ; un groupe d'environ 520 individus stationne à l'ouest du site entre "la Cabary" et "la Louvière" le 22.03 ; espèce bien présente sur le site et particulièrement au niveau des boisements les 8,9 et 10.06 ; même constatation les 4 et 5.07 ; 5 individus observés en survol proche du ruisseau de St-Lambert, 6 à "la Louvière", 1 chante à "Parfonval", une quinzaine d'individus circulent au dessus de "Double Epine", 5 individus sont observés en migration active au niveau du "Chemin de Dricourt", 1 chanteur noté au même endroit les 9,10 et 11.08 ; 21 individus migrent au niveau du "Chemin de Dricourt", 16 notés à "la Ruelle Marotte" les 20 et 21.09 ; quelques individus vus sur le site dont 10 à "la Gacinotte" et 42 à "la Naue Cendras" les 26 et 27.10 ; 2014 : détecté en faibles effectifs le 15.10 ; noté à "Double Epine" le 6.11 à raison de 8 ind. vers l'ouest-sud-ouest ; 2011 : 1 chant entendu dans les boisements proches de "la Croix Jeannot" le 5.07 ; 1 individu vu à "Parfondval" le 11.08 2015 : quelques ind. traversent le site ; une bande d'une cinquantaine d'ind. notée au sud de la zone d'étude le 12.03 ; quelques oiseaux en mouvements vers le nord-est dans le prolongement de "Double Epine" le 16.04 2011 : 1 chanteur dans le site en lisière boisée des boisements à "la Naue Cendras" le 22.03 ; nicheur au sein des boisements du site et des abords les 8,9 et 10.06 (ruisseau de St-Lambert, vallée de la Retourne, "la Noue Collardeau", "Double Epine", cimetière de Mont St-Rémy...) ; migrateurs peu abondants les 20 et 21.09 au niveau des boisements de "la Naue Cendras" et du ruisseau de St-Lambert ; 3 entendus à "la Naue Cendras" et 40 en déplacement vers l'est à "la Croix Rouge" le 27.10 ; 2011 : 1 adulte observé à "Double Epine" en juin et le 4.07 ; 2 individus sont observés proche du centre de déshydratation ; x Remarques 2012 : noté à "la Naue Collardeau" et à "Double Epine" les 17 et 18.01 ; 2012 : 1 à "Double Epine" le 18.01 x Directive 5 "Oiseaux" 2012 : vue le 29.02 ; 2014 : 1 ind. au sein du bois de "Double Epine" le 6.11 ; 2015 : contacté à Pauvres et à "Double Epine" le 16.04 x x Pinson des arbres TC 3 Préoccupation mineure 2012 : présent en faible effectif en vallée de St-Lambert et à "Double Epine" ainsi qu'aux abords de l'usine de déshydratation les 17 et 18.01 ; 2014 : migration active et diffuse à travers la zone d'étude le 15.10 ; quelques dizaines d'individus traversent la zone d'étude vers l'ouest-sud-ouest le 6.11 ; x Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 160 Juillet 2015 x Pipit des arbres TC 3 Préoccupation mineure Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN 2015 : flux continu d'oiseaux par groupe de 15-20 ind. à "Double Epine" (longeant le coteau boisé) le 12.03 ; noté chanteur à "Double EPine" le 16.04 2011 : nicheur sur zone à "la Croix Rouge" et aux abords au nord à "Parfondval" en juin ; contacté le 5.07 vers "la Croix Jeannot" ; 1 cri localisé au niveau du "Chemin de Dricourt", 1 autre à "Parfondval" le 11.08 ; 44 en migration au cours d'une matinée au dessus du site ("Naue Cendras", "Double Epine", "la Louvière", "la Ruelle Marotte", " la Cabary") les 20 et 21.09 ; 2 migrent au dessus de "la Naue Cendras" et 2 autres à "la Croix Rouge" le 27.10 page 161 Juillet 2015 Site Reste Total zone zone d'étude d'étude x x x x Nom français Pouillot véloce Rougegorge familier Rareté 1 régionale Liste rouge 2 régionale TC Protection 3 nationale 3 TC 3 Liste rouge 4 nationale Préoccupation mineure Préoccupation mineure Directive 5 "Oiseaux" Remarques Reste Total zone zone d'étude d'étude Site 2011 : 1 chanteur dans le site en lisière boisée des boisements à "la Naue Cendras" et 4 à "Double Epine" le 22.03 ; nicheur probable à "Double Epine" et en vallée de la Retourne en juin ; contacté en juillet et août aux abords ; 36 vus en migration rampante à "la Naue Cendras" et quelques uns le long des formations boisées du ruisseau de St-Lambert les 20 et 21.09 ; 1 individu entendu dans les boisements des abords au sud à "la Gacinotte" les 26 et 27.10 ; 2015 : contacté à "Double Epine" le 12.03 ; noté chanteur à "Double Epine" le 16.04 2011 : 1 chanteur dans le site en lisière boisée des boisements à "la Naue Cendras" et plus de 5 à "Double EPine" les 22.03 et 10.06 ; contacté en faible quantité dans les boisements les 5.07 et 10.08 ; 7 individus présents dans le boisement de "la Naue Cendras", 2 à "Double Epine", 1 à "la Louvière" les 20 et 21.09 (migration rampante) ; 2012 : présent dans tous les boisements les 17 et 18.01 ; Nom français Rareté 1 régionale Liste rouge 2 régionale Protection 3 nationale Liste rouge 4 nationale 3 Préoccupation mineure Directive 5 "Oiseaux" Remarques 2011 : nicheur au sein des boisements de la zone et des abords ; contact en mars, juin, juillet, août et septembre ; x Troglodyte mignon x TC 2012 : noté au sud de Pauvres et à "la Croix Rouge" les 17 et 18.01 ; 2015 : noté chanteur à "Double Epine" les 15 et 16.04 1-3- Liste complémentaire des espèces nicheuses aux abords de la zone d’étude Abords biblio Total Rareté Nom français 1 abords régionale Liste rouge 2 régionale Protection 3 nationale Liste rouge 4 nationale Directive 5 "Oiseaux" Remarques 2015 : noté chanteur à "Double Epine" le 16.04 x x Rougequeue noir TC 3 Préoccupation mineure 2011 : contacté dès le 22.03 ; nicheur à Pauvres les 9.06 et 4.07 ; 5 individus dans le site à l'extrémité ouest en lisière nord des bois à "la Naue Collardeau", 2 aux abords immédiats du site au nord-ouest à "la Louvière", 1 chanteur à Pauvres les 20 et 21.09 ; 2014 : noté le 15.10 notamment en bordure du village de Pauvres le 15.10 ; x x Busard cendré x x Busard des roseaux 2015 : noté chanteur à Pauvres les 15 et 16.04 x x Sittelle torchepot TC x x Tourterelle des bois TC x x Tourterelle turque TC 3 A surveiller Préoccupation mineure Préoccupation mineure Préoccupation mineure 2011 : 2 chanteurs contactée le 23.03 en vallée de la Retourne à Mont Saint-Rémy ; nicheuse au sein des boisements de la zone d'étude en juin et juillet ; 1 individu cri à l'est de "la Croix Rouge" le 10.08 2011 : nicheuse dans la zone au niveau du ruisseau de St-Lambert et à proximité de Pauvres le 8.06 ; 1 chanteur entendu dans la zone au niveau de "Double Epine", 1 aux abords nord à "la Croix Jeannot" les 4 et 5.07 ; 1 chanteur noté aux abords nord à "Parfondval" le 10.08 2011 : nicheuse dans la zone d'étude au sein du village de Pauvres ; quelques contacts en juin, juillet et août en périphérie du village ; une 50aine d'individus se nourrit dans un champ proche de Pauvres les 20 et 21.09 ; AR Vulnérable 3 Vulnérable Annexe I R Vulnérable 3 Vulnérable Annexe I 2012 : notée à Pauvres le 18.01 ; 2011 : 1 mâle adulte traverse le site en effectuant une pompe à haute altitude le 9.06 ; 1 mâle adulte chasse aux abords immédiats au niveau du ruisseau de St-Lambert tout en s'écartant vers le nord le 4.07, 1 femelle apparaît à plus haute altitude au même endroit en direction du nord puis de l'est, 1 mâle en chasse entre "la Louvière" et "la Naue Collardeau" en direction du sud-est ; 1 mâle chasse au "Vauget" le 5.07 tout en se dirigeant vers le nord ; 1 femelle chasse le 9.08 au dessus de champs proches de "la Louvière" vers l'ouest ; 1 mâle adulte chasse à basse altitude dans le site au "Fond des Bauves" vers le nord ; 1 mâle observé en chasse à "la Naue Cendras" vers l'ouest, 1 mâle noté au "Mont Darloy" en chasse vers l'est, 1 jeune est vu dans le site à l'ouest entre "la Louvière" et "la Naue Collardeau" portant un marquage alaire (8nW-OnB) le 11.08 2011 : 1 femelle adulte chasse à travers le site d'est en ouest, effectue des haltes courtes, pompe à haute altitude puis se dirige vers le nord le 8.06 ; 1 femelle adulte chasse longuement au coeur du site entre "Chemin des Nouelles" et "les Grandes Nouelles" le 9.06 ; 1 femelle observée dans le site à "la Ruelle Marotte" où elle se pose plusieurs fois avant de poursuivre son vers l'ouest à plus haute altitude le 4.07 ; de nouveau contactée vers "Vauget" et part au sud-ouest le 5.07 ; 1 femelle adulte (certainement la même) chasse avec succès une proie dans le site aux "Sylvains" jusqu'à "la Ruelle Marotte" le 11.08 ; 1 mâle adulte et 1 jeune volant chassent en limite sud-ouest de la zone au niveau de "la Gacinotte" et du "Chemin de Dricourt" les 20 et 21.09, un total de 6 individus circulent sur la zone d'étude à cette période ; 2015 : noté chanteur à Pauvres les 15 et 16.04 2015 : 1 individu en migration à basse altitude traverse la zone d'étude vers le nord-est le 16.04 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 162 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 163 Juillet 2015 Abords biblio x Total Rareté Nom français 1 abords régionale x Busard SaintMartin AR Liste rouge 2 régionale Vulnérable Protection 3 nationale 3 Liste rouge 4 nationale Préoccupation mineure Directive 5 "Oiseaux" Annexe I Remarques Abords biblio 2011 : 2 individus migrent à travers le site vers l'est-nord-est à basse altitude durant la matinée du 23.03, 1 mâle adulte chasse au sein du site à "la Piessente" le 23.03 ; 1 mâle chasse en limite sud du site au "Mont de Pauvres" avant de s'éloigner vers le sud le 4.07 ; 2 mâles chassent dans le site au "Mont de Malan" et à "la Louvière" le 5.07 ; 1 femelle et 1 jeune évoluent dans le site à l'ouest entre "la Louvière" et "la Naue Collardeau" dont 1 porte un marquage alaire (8nW-OnB) le 9.08 ; 1 chasse proche de "la Naue Collardeau", 1 autre à "la Ruelle Marotte" et 1 à "la Louvière" les 20 et 21.09 ; 1 jeune et 1 mâle chassent dans le site au "Fond des Bauves", 4 chassent autour de "la Naue Cendras" les 26 et 27.10 ; Total Rareté Nom français 1 abords régionale Liste rouge 2 régionale Protection 3 nationale Liste rouge 4 nationale 2009 x Cigogne noire TR Rare 3 En danger 2003 x Cochevis huppé AR Vulnérable 3 Préoccupation mineure 2012 : 1 immature chasse à Suzon, 1 mâle chasse à "la Naue Collardeau", 1 autre à "la Croix Jeannot" les 17 et 18.01 ; 1 mâle est observé à l'ouest de Parfonval le 1.03 ; x x Canard colvert x x 2011 : quelques individus observés aux abords proches au ruisseau de St-Lambert les 8,9 et 10.06 ; nicheur en vallée de la Retourne au sud du site ; Préoccupation mineure AC Corbeau freux Préoccupation mineure C x Choucas des tours x Chouette chevêche x Chouette effraie x Cigogne blanche C 3 Préoccupation mineure 3 Préoccupation mineure x 2008 AR AC TR Vulnérable 3 Préoccupation mineure A surveiller 3 Préoccupation mineure 2009 x Coucou gris C 3 Préoccupation mineure Rare Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN 2015 : 1 chanteur en périphérie de Pauvres le 15.04 Annexe I x x Épervier d'Europe AC 3 Préoccupation mineure ReNard, 2011 : observation datant de 2008 en vallée de l'Aisne page 164 Juillet 2015 2012 : présent sur l'ensemble du site souvent par groupe de 5-7 individus les 17 et 18.01 ; ReNard, 2011 : observations datant de 2009 et 2010 au sein des communes attenantes à Pauvres 2011 : 1 adulte survole rapidement le sud de Pauvres et gagne les boisements du ruisseau du St-Lambert avec une proie le 9.06 ; 1 individu traverse les deux boisements des abords sud de "la Gacinotte" et un rejoint "la Naue Cendras" par l'est les 26 et 27.10 ; 2011 : 1 adulte chanteur noté dans la zone proche du verger à Pauvres le 20.06 ; 2011 : 1 individu survole "Double Epine" le 8.06 ; 1 individu vu en chasse au "Fond de Bussy" en lisière nord du site le 20.09 ReNard, 2011 : observations la plus récente datant de 2004 en vallée de l'Aisne ; observation sur zone d'étude en 2003 2015 : corbeautière toujours présente à l'entrée ouest du village de Pauvres le 12.03 ; colonie de plus de 50 nids occupés et déplacements fréquents à travers la zone d'étude les 15 et 16.04 2011 : nombreux déplacements au sein du site d'implantation ; 4 individus observés à StLambert, une 15aine vus à "Croix Vallée" les 8,9 et 10.06 ; rassemblement mixte de corvidés aux "Sylvains" le 4.07 ; 4 à "la Cabary" à l'ouest du site les 20 et 21.09 ; 2 notés dans le site à "la Ruelle Marotte" et à "la Naue Cendras" les 26 et 27.10 ; 2012 : 2 survolent "Double Epine" vers le sud le 18.01 x Annexe I 2011 : 2 adultes en migration à basse altitude longe la limite sud du site d'implantation (passage au dessus du bois de "Double Epine") et se dirigent vers le nord-est le 22.03 ; 1 adulte et 1 jeune volant posés aux abords immédiats du site dans un champ proche du ruisseau de St-Lambert, puis départ séparé vers l'ouest avec survol prolongé de la ripisylve du St-Lambert le 11.08 ; 1 individu suit la vallée de la Retourne d'est en ouest, 1 autre suit le ruisseau du St-Lambert et se pose dans un arbre à l'ouest du "Bertel" le 20.09, revu le lendemain le 21.09 ; donnée bibliographique de ReNard : observation datant de 2009 en vallée de l'Aisne 2014 : quelques individus traversent la zone d'étude le 15.10 et le 6.11 ; 2012 : 1 couple s'envole du ruisseau de St Lambert le 17.01 ; même observation le 1.03 x Remarques 2011 : 1 colonie d'environ 25 couples niche en ripisylve de l'étang de la Conge le 22.03 ; vus à travers tout le site d'implantation et plus particulièrement dans le secteur de "la Ruelle Marotte" les 8,9 et 10.06 ; rassemblement de 129 corvidés aux "Sylvains" le 4.07 ; rassemblement d'environ 200 corvidés observés dans le secteur de "la Louvière" les 9 et 10.08 ; 13 observés dans la partie ouest du site les 20 et 21.09 ; 3 individus vus à la "Naue Cendras" le 27.10 ; 2014 : 1 mâle en halte juste au nord, une femelle en migration active dans la zone, passant juste au sud-est du bourg de Pauvres le 15.10 ; 2015 : 2 territoires occupés par 2 femelles ou immatures, l'un entre "Chemin des Nouelles" et "Mont de Maison", l'autre vers "la Piessente" le 16.04 Directive 5 "Oiseaux" 2012 : 1 individu s'envole de la ripisylve du St Lambert vers les champs le 1.03 ; 2014 : 1 vole vers l'ouest-sud-ouest à hauteur de pales depuis le point d'observation situé au bosquet "la Piemonte" le 6.11 ; 2015 : 2 individus en migration active à travers la zone d'étude vers le nord-est à hauteur de pales et au-dessus le 16.04 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 165 Juillet 2015 Abords biblio 2005 x x x Total Rareté Nom français 1 abords régionale x x x x Fauvette babillarde Gobemouche gris Grive draine Héron cendré AC AC Liste rouge 2 régionale Protection 3 nationale Liste rouge 4 nationale A surveiller 3 Préoccupation mineure A préciser 3 Directive 5 "Oiseaux" AR 3 Abords biblio Total Rareté Nom français 1 abords régionale ReNard, 2011 : observations datant de 2009 et 2010 au sein des communes attenantes à Pauvres ; par ailleurs notée nicheuse dans la zone d'étude en 2005 2011 : 2 adultes et 2 juvéniles observés à Pauvres le 5.07 ; 5 individus notés en probable migration à l'est de "la Croix Rouge" le 10.08 2011 : 3 individus observés au cimetière de Mont-St-Rémy dont jeune(s) volant(s) le 5.07 ; 17 individus se déplacent dans le site entre les boisements de "la Naue Cendras" et 3 sont entendus à "la Louvière" le 20.09 ; 1 individu passe au dessus de "la Croix Rouge" le 27.10 ; Vulnérable Préoccupation mineure AC Remarques 2012 : vue au cimetière de Mont St Rémy le 18.01 2011 : l'espèce traverse l'extrémité ouest du site durant les nuits des 22.03 et 9.06 à raison de 2 individus ; 6 adultes se déplacent à haute altitude en suivant la continuité boisée de "Double Epine" longeant le site au sud durant la matinée du 23.03 ; 1 observé en alimentation aux abords immédiats ouest au ruisseau de St-Lambert les 4 et 5.07 ; 1 entendu vers "le Chemin de Dricourt" et 1 autre survol le ruisseau du St-Lambert les 20 et 21.09 ; 1 individu vu au dessus de "la Naue Collardeau" et 1 autre à "la Louvière" les 26 et 27.10 ; nicheur probable en vallée de la Retourne ; Préoccupation mineure x x Mésange à longue queue Liste rouge 2 régionale Protection 3 nationale Liste rouge 4 nationale 3 Préoccupation mineure C x x x x Martinet noir x x Martinpêcheur d'Europe AR C 3 Préoccupation mineure 3 Préoccupation mineure 3 Préoccupation mineure 2012 : notée à la"Naue Cendras" le 18.01 ; 2015 : notée aux abords au sud de la zone (le long de "la Retourne") le 12.03 2006 x Moineau friquet C Vulnérable 3 Quasi menacé ReNard, 2011 : observations datant de 2009 et 2010 au sein des communes attenantes et en vallée de l'Aisne ; noté également à Pauvres en 2006 ; une petite dizaine de friquet s'alimentent en compagnie de pinsons et de Moineaux domestiques au niveau du centre de déshydratationle 18.01.12 2010 x Pic épeichette AC A surveiller 3 Préoccupation mineure ReNard, 2011 : observation datant de 2010 au sein des communes attenantes à Pauvres 3 Préoccupation mineure Annexe I ReNard, 2011 : plusieurs observations de 2010 en vallée de l'Aisne 3 Préoccupation mineure Annexe I 2011 : 1 couple observé dans des buissons épineux aux abords immédiats à l'ouest à "la Louvière" les 8.06 et 9.08 2009 x Pic noir x x Pie-grièche écorcheur C x x Pigeon biset "féral" INT AR Vulnérable / 2011 : une 60aine d'individus sont vus aux abords au niveau de l'usine proche de Pauvres le 5.07 ; 25 individus se nourrissent dans les champs du "Mont de Pauvres" les 20 et 21.09 ; 2012 : abondant sur les toits du centre de déshydratation le 18.01 2015 : un ind en recherche alimentaire dans les cultures le 12.03 Locustelle tachetée Remarques 2011 : nicheuse en vallée de la Retourne aux abords au sud ; une 20aine d'individus notés dans le site à "la Naue Collardeau" les 20 et 21.09 ; 2012 : vu le 18.01 et le 29.02 ; 2014 : 1 individu chasse au sein de friches en bordure du village de Pauvres vers "la Ruelle maron" le 6.11 ; Directive 5 "Oiseaux" 2010 x 2011 : 1 territoire localisé aux abords au nord à "Parfondval" les 10.06 et 5.07 Pigeon colombin AR Préoccupation mineure A surveiller ReNard, 2011 : observations de 2006 et 2010 au sein des communes attenantes à Pauvres ; 2015 : 2 oiseaux contactés en vol à "Fond de Bussy" le 12.03 ReNard, 2011 : observation datant de 2010 en vallée de l'Aisne ; 2010 x Pouillot fitis C 3 Quasi menacé 2015 : 1 chanteur au sein des milieux semi-ouverts du bois de "Double Epine" le 16.04 AR A surveiller Annexe I 2011 : 1 individu observé en pêche sur le ruisseau de St-Lambert le 5.07 ; nicheur probable en vallée de la Retourne x x Poule d'eau C Préoccupation mineure 2011 : détectée à l'unité au niveau de l'étang de la Conge aux abords immédiats de la zone d'étude à l'ouest le 22.03 ; 1 cri noté sur le ruisseau de St-Lambert en juin où la reproduction se produira avec succès ; 2012 : 1 individu cri sur le ruisseau de St Lambert le 1.03 ; 2015 : notée à l'étang des Conges le 15.04 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 166 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 167 Juillet 2015 2 - Liste des autres espèces migratrices, estivantes et/ou hivernantes observées Remarques x x Roitelet triplebandeau C 3 Préoccupation mineure x x Rossignol philomèle TC 3 Préoccupation mineure x Rougequeue à front blanc AC 3 Préoccupation mineure 2011 : 1 couple nicheur observé aux abords au sud dans un jardin de Mont St-Rémy le 9.06 x Rousserolle effarvatte AC 3 Préoccupation mineure 2011 : 2 individus chantent le long du ruisseau de St-Lambert le 8.06 et 1 le 4.07 x Rousserolle verderolle 3 Préoccupation mineure 2011 : 1 chanteur le long du ruisseau de St-Lambert les 8.06 et 4.07 x x x x x x x Serin cini Traquet pâtre AR A surveiller A surveiller C AC 3 A surveiller 3 Préoccupation mineure Préoccupation mineure 2011 : au moins 2 individus au sein du bois en limite sud-est de la zone d'étude de "Double Epine" le 23.03 ; 1 chanteur noté à Mont St-Rémy en vallée de la Retourne le 9.06 2011 : 1 individu chante proche du ruisseau de St-Lambert le 8.06 ; Verdier d'Europe TC 3 Préoccupation mineure Nom français Nom scientifique Alouette lulu Autour des palombes Eremophila alpestris Lullula arborea Accipiter gentilis x Balbuzard pêcheur Pandion haliaetus x Bécassine des marais Gallinago gallinago x Bergeronnette des ruisseaux x 6.9.09 Dricourt Alouette haussecol Protection 3 nationale 3 2015 : 1 individu en vol au-dessus de "Double Epine" le 16.04 2011 : 1 mâle en lisière arbustive du ruisseau de St-Lambert à proximité de "la Cabary" le 23.03 ; 1 couple nicheur aux abords au nord à "Parfondval" le 10.06 ; 1 individu vu en halte dans le site et ses abords immédiats au niveau de "la Naue Cendras" et 1 autre à "la Louvière" les 20 et 21.09 ; Annexe I 3 Annexe I 2015 : 2 oiseaux en migration active à "Double Epine" le 12.03 ReNard, 2011 : Dricourt le 6.9.09 2011 : 1 individu migre à une trentaine de mètre d'altitude et traverse le site vers le sud-ouest de "la Louvière" vers la vallée de la Retourne le 21.09 2012 : 1 individu décolle du ruisseau de St Lambert le 1.03 2011 : 1 individu entendu à "la Louvière" les 20 et 21.09 ; x Motacilla cinerea 3 x Bondrée apivore Pernis apivorus 3 x Bouvreuil pivoine Pyrrhula pyrrhula 3 Bruant des roseaux Emberiza schoeniclus 3 x x x 2012 : 1 individu est entendu au niveau du St Lambert le 1.03 ; Annexe I 2015 : 1 ind. en migration active (point d'obs. situé à "la Piessente") le 12.03 2011 : 1 en migration à travers le site dans le quart sud-est du site au "Fond des Bauves" effectue une pompe à haute altitude, puis file vers le sud-est le 10.08 ; 1 observée le 21.09 au niveau de la lisière sud de "la Naue Collardeau" file vers le sud en longeant la haie du "Chemin de Dricourt" 2012 : entendu à "la Naue Cendras" le 18.01 2011 : 1 individu entendu à proximité du ruisseau du St-Lambert le 23.03 ; 2014 : 1 individu en déplacement à faible altitude (sous pales) le 6.11 ; 2015 : quelques bandes (2-13 ind.) en migration active (point d'obs. situé à "la Piessente") le 12.03 2012 : 1 individu est observé en vallée du St Lambert le 18.01 ; même observation le 1.03 ; page 168 Juillet 2015 Remarques ReNard, 2011 : Vaux-Champagne le 27.12.08 3 3 2015 : 1 individu en vol au-dessus de "Double Epine" le 16.04 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN Directive 5 "Oiseaux" 2011 : 1 individu chante à Pauvres le 4.07, considéré nicheur possible ; 2011 : 1 individu entendu dans la zone au nord-ouest à "la Louvière" le 9.08 ; 5 individus vus en vol au dessus de "la Louvière" le 21.09 ; x biblio 27.12.08 VauxChampagne 2015 : a minima 3 territoires dans le bois de "Double Epine" le 16.04 2015 : un ind. noté à "l'Epine Aubert" le 12.03 ; 1 individu chanteur à l'extrémité est de la zone d'étude vers "Terme Clet" le 15.04 x Seules les espèces non déjà citées précédemment sont listées ci-après. Elles sont listées par ordre alphabétique de nom français. avr-15 Directive 5 "Oiseaux" mars-15 Liste rouge 4 nationale oct-14 Protection 3 nationale nov-14 Liste rouge 2 régionale févr-12 Total Rareté Nom français 1 abords régionale 2011 est, hiv, migr Abords biblio 2011 : notée à l'unité le 27.10 au niveau de "la Piessente" ; x Buse pattue Buteo lagopus 3 x Chevalier culblanc Tringa ochropus 3 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN 2012 : 2 individus chassent puis survolent les champs de la Fachette au nord-ouest du site à une vingtaine de mètres d'altitude puis partent vers l'ouest le 18.01 2011 : 1 individu en halte migratoire aux abords immédiats au ruisseau de St-Lambert le 4.07 page 169 Juillet 2015 7.5.10 Mont-StRémy Chevalier guignette Actitis hypoleucos 3 ReNard, 2011 : Mont-St-Rémy le 7.5.10 x x Faucon émerillon Falco columbarius 3 biblio Nom français Nom scientifique Protection 3 nationale Directive 5 "Oiseaux" Gros-bec casse-noyaux Coccothraustes coccothraustes 3 29.1.10 Ménil Grue cendrée Grus grus 3 Annexe I 22.2.09 Ménil Hibou grand duc Bubo bubo 3 Annexe I Hirondelle de rivage Riparia riparia 3 Mésange huppée Mésange nonnette Parus cristatus Parus palustris 3 3 Milan noir Milvus migrans 3 x 2011 : 1 mâle traverse le site à très basse altitude du "Fond des Bauves" au-delà de "l'Epine Aubert" en effectuant des haltes brèves, 1 femelle/immature chasse et se pose dans le site au "Fond de Rhône" les 26 et 27.10 ; x avr-15 Remarques mars-15 Directive 5 "Oiseaux" oct-14 Protection 3 nationale nov-14 Nom scientifique févr-12 Nom français 2011 est, hiv, migr avr-15 mars-15 oct-14 nov-14 févr-12 2011 est, hiv, migr biblio 2011 : 1 cri à "Parfondval" le 10.08 ReNard, 2011 : Ménil-Annelles le 29.1.10 ; x Annexe I 2014 : 1 femelle chasse au sud immédiat du village de Pauvres le 15.10 ; x x 5.6.04 Dricourt Faucon pèlerin Falco peregrinus 3 Annexe I 2015 : 1 femelle en vol rasant vers le NE au "Vauget" le 12.03 ReNard, 2011 : Dricourt le 5.6.04 ; Écosphère, 2011 : Leffincourt en octobre 2011 ; 2014 : 1 individu traverse la zone d'étude à hauteur de pales vers le sud-ouest le 6.11 12.9.10 Leffincourt x x x x Gobemouche noir Ficedula hypoleuca 3 ReNard, 2011 : Leffincourt le 12.9.10 Goéland leucophée Larus michahellis 3 2014 : 2 en vol vers l'est-sud-est traversent la zone d'étude à haute altitude (supérieure aux pales potentielles) le 6.11 x x x x x Grand Cormoran x x Grande Aigrette x x Grive litorne Phalacrocorax carbo Casmerodius albus Turdus pilaris 3 3 2014 : 10 en vol vers le sud-ouest traversent la zone d'étude à très haute altitude le 6.11 ; Annexe I x 25.3.06 Machault x x 12.12.10 MontSt-Rémy Milan royal Milvus milvus Oie cendrée Anser anser Dendrocopos medius Pic mar x x Pinson du Nord Fringilla montifringilla 2012 : 1 entendu à "la Croix Rouge" le 18.01 Annexe I Annexe I 2015 : notée à "Double Epine" le 12.03 2011 : 1 individu provenant de l'ouest sud-ouest longe la limite nord de la zone d'étude et s'éloigne vers l'est-nord-est le 9.06 ; 1 en migration active aux abords au sud au niveau de "la Gacinotte" vers la vallée de la Retourne le 10.08 ; 2015 : 2 individus en migration vers le nord-est traversent la zone d'étude à hauteur de pales et au-dessus le 16.04 2011 : 5 oiseaux traversent le site du sud-ouest au nord-est en suivant une ligne "Fond de Rhône", "Vauger", "Fond de Bussy" durant la matinée du 23.03 ; 1 individu traverse le site du nord-est au sud-ouest à hauteur de "la Ruelle Marotte" le 21.10 ; 2014 : 1 individu traverse la zone d'étude du nord-est au sud-ouest à hauteur du "Chemin des Nouelles" le 15.10 2014 : 4 en vol à très haute altitude vers le sud-ouest le 6.11 3 3 Annexe I ReNard, 2011 : Mont-St-Rémy le 12.12.10 2011 : 1 cri à l'extrémité ouest de la zone le 22.03 entre "la Cabary" et "la Louvière" et au moins une 20aine d'oiseaux stationnent au sein de la zone au niveau du bois de "Double Epine" le 23.03 ; 2 individus rejoignent le boisement de "la Naue Cendras" le 27.10 ; 2014 : quelques individus en migration parmi les troupes de Pinsons des arbres le 6.11 ReNard, 2011 : Machault le 25.3.06 ; Grive mauvis 3 2012 : 13 individus s'alimentent à proximité de "Double Epine" et 45 autres dans une prairie pâturée à "la Louvière" le 18.01 ; 2015 : 16 ind. dans une culture à "Terme Clet" à l'extrémité sud-est de la zone d'étude le 12.03 x x 2015 : 2 ind. en vol vers le nord (haute alt. +100m) le 12.03 2012 : 1 individu s'alimentant dans une prairie pâturée à Ville-sur-Retourne le 18.01 2011 : une 10aine d'oiseaux s'alimentent au sein du site au sud de Pauvres au niveau de 'la Ruelle Marotte" le 22.03 ; 2015 : un vol de 140 ind. environ direction nord-nord-est observé à l'ouest de Pauvres ; un second vol de 18 oiseaux au-dessus de "Double Epine" (prise d'ascendance à l'approche des éoliennes en place) le 12.03 ReNard, 2011 : Ménil-Annelles le 22.2.09 2011 : 1 en migration active traverse le site du sud-ouest au nord-est au niveau de "Vauget" le 23.03 2011 : 34 oiseaux traversent le site du sud-ouest au nord-est la matinée du 23.03 ; 44 migrent vers l'ouest en suivant la vallée de la Retourne les 20 et 21.09 ; x Remarques Turdus iliacus Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN 2014 : 1 vers l'est-nord-est à hauteur de "Double Epine" le 6.11 page 170 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 171 Juillet 2015 avr-15 Remarques mars-15 Directive 5 "Oiseaux" oct-14 Protection 3 nationale nov-14 Nom scientifique févr-12 Nom français 2011 est, hiv, migr avr-15 mars-15 oct-14 nov-14 févr-12 2011 est, hiv, migr biblio biblio Nom français Nom scientifique Protection 3 nationale 2011 : 4 migrent au niveau de "Double Epine", 1 autre proche de "la Cabary" les 20 et 21.09 ; 2 individus migrateurs observés à "la Gacinotte", 4 à "la Naue Cendras" les 26 et 27.10 ; 2012 : quelques individus le 29.02 ; x x x x x x Pipit farlouse Anthus pratensis 3 2014 : passage diffus à travers la zone d'étude le 15.10 ; une dizaine d'individus traversent la zone d'étude à hauteur du "Fond des Bauves" vers l'ouest-sud-ouest le 6.11 ; Pipit rousseline Anthus campestris 3 Annexe I x x x x Traquet motteux Oenanthe oenanthe Traquet tarier Saxicola rubetra Vanneau huppé Vanellus vanellus ReNard, 2011 : Pauvres le 20.4.09 ReNard, 2011 : Machault le 25.3.06 ; x x x 25.3.06 Machault 2012 : vu à l'unité le 29.02 ; Pluvier doré Pluvialis apricaria Annexe I 2014 : 6 individus en vol vers l'ouest à hauteur de pales le 6.11 ; 2015 : 11 ind. avec des Vanneaux huppés à "Fond des Bauves" le 12.03 x x x x x x Roitelet huppé Regulus regulus 3 x Tarin des aulnes Carduelis spinus 3 2015 : 2 à 3 individus stationnent au sein de parcelles en cultures tardives les 15 et 16.04 2011 : 2 individus aux abords immédiats du site à "la Louvière" en halte migratoire les 20 et 21.09 2011 : 12 en migration à haute altitude aux abords et 12 autres traversent le site au cours de la matinée du 23.03 ; une 20aine d'oiseaux stationnent à "Mont de Malan" le 23.03 ; rassemblement de 22 individus dans la zone au sud-ouest au niveau du "Chemin de Dricourt" le 5.07 ; 2 individus observés à "l'Epine Aubert", 122 individus observés dans la zone au sud-ouest à "la Gacinotte" les 10 et 11.08 ; 65 oiseaux migrent en longeant le boisement de "la Naue Collardeau", 50 migrent de "la Cabary" vers la vallée de la Retourne et environ 1000 migrent de "Bertel" vers la vallée de la Retourne sud les 20 et 21.09 ; 7 survolent le site à "Mont de Malan", 50 stationnent à "la Ruelle Marotte", 10 à "la Naue Cendras", 80 à "la Naue Collardeau" et 200 à "la Piessente" les 26 et 27.10 ; 2014 : 21 oiseaux en migration vers l'ouest-sud-ouest à hauteur du "Fond des Bauves" (vols à hauteur potentielle de pales), 86 + 49 en vol vers l'ouest-sud-ouest au-dessus du boisement de "Double Epine" et 25 stationnent au coeur de la zone le 6.11 ; 2011 : plus de 10 individus stationnent au sein de la zone au niveau du bois de "Double Epine" le 23.03 ; 3 entendus aux abords dans le boisement de "la Croix Rouge" le 27.10 ; x 3 2014 : noté en halte à l'unité le 15.10 au sein de la zone d'étude le 15.10 ; 2012 : 2 individus entendus à "la Croix Rouge" le 18.01 ; 2015 : contacté à "Double Epine" le 12.03 x 3 2012 : 2 individus posés au "Mont Darloy" puis envol vers le sud-ouest le 18.01 ; un regroupement d'environ 250 individus est observé au abors nord-ouest du site le 29.02 ; ReNard, 2011 : Mont-St-Rémy le 12.12.10 ; x Remarques 2011 : quelques individus stationnent en halte migratoire à proximité du bois de "Double Epine " et 1 individu stationne à "la Ruelle Marotte" le 20.09 ; 6 individus migrateurs passent par "la Croix Rouge" le 27.10 ; 2015 : 13 ind. en migration (point d'obs. situé à "la Piessente") le 12.03 ; quelques individus en déplacement vers le nord-est et stationnements d'une 20 aine au sein du site le 16.04 20.4.09 Pauvres Directive 5 "Oiseaux" 2015 : une bande de 127 ind. dans une parcelle (couvert végétal herbacé) à "Fond des Bauves" et une autre bande de 40 ind. à "la Naue Collardeau" le 12.03 2014 : 5 en migration vers l'ouest-sud-ouest à hauteur de "Double Epine" le 6.11 ; 2015 : quelques dizaines d'oiseaux (en plusieurs bandes) contactées en migration à "Double Epine" le 12.03 27.9.05 Machault Torcol fourmilier Jynx torquilla Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN 3 ReNard, 2011 : Machault le 27.9.05 page 172 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 173 Juillet 2015 Annexe 3. Avifaune par milieux Site x x x Habitats des 46 esp. nicheuses de la zone d’étude Site Reste Total zone zone d’étude d’étude x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x Nom français Alouette des champs Accenteur mouchet Bergeronnette grise Bergeronnette printanière Bruant jaune Bruant proyer Buse variable Caille des blés Chardonneret élégant Chouette hulotte Corneille noire Étourneau sansonnet Faisan de Colchide Faucon crécerelle Faucon hobereau Fauvette à tête noire Fauvette des jardins Fauvette grisette Geai des chênes Grimpereau des jardins Grive musicienne Hibou moyen duc Hirondelle de cheminée Hirondelle de fenêtre Hypolaïs polyglotte Linotte mélodieuse Loriot d'Europe Merle noir Mésange bleue Mésange charbonnière Moineau domestique Œdicnème criard Perdrix grise Pic épeiche Pic vert Pie bavarde Pigeon ramier Pinson des arbres Pipit des arbres Pouillot véloce Rougegorge familier Rougequeue noir Sittelle torchepot Rareté 1 Boisements régionale TC TC TC Lisières Cultures Zones et et friches Bâtiments humides haies herbacées x x x Nom français Tourterelle des bois Tourterelle turque Troglodyte mignon Rareté 1 Boisements régionale TC TC TC Lisières Cultures Zones et et friches Bâtiments humides haies herbacées x x x x Habitats des 37 esp. nicheuses aux abords de la zone d’étude x x x x AC C C C AC TC C TC TC INT C AR TC TC C TC TC TC AR TC C C TC C TC TC TC TC AR C TC C TC TC TC TC TC TC TC TC Reste Total zone zone d’étude d’étude x Abords x x x x x x x x Total Données nicheurs bibliographiques abords Nom français Rareté 1 Boisements régionale Lisières Cultures Zones et et friches Bâtiments humides haies herbacées x x x x x x x x x x 2008 2009 2003 x x x x x x x x 2009 x x x x x 2005 x x x x x x x x x x x x x x x 2006 2010 2009 x x x x x x x x x x 2010 2010 x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x Busard cendré Busard des roseaux Busard Saint-Martin Canard colvert Choucas des tours Chouette chevêche Chouette effraie Cigogne blanche Cigogne noire Cochevis huppé Corbeau freux Coucou gris Épervier d'Europe Fauvette babillarde Gobemouche gris Grive draine Héron cendré Locustelle tachetée Martinet noir Martin-pêcheur d'Europe Mésange à longue queue Moineau friquet Pic épeichette Pic noir Pie-grièche écorcheur Pigeon biset "féral" Pigeon colombin Pouillot fitis Poule d'eau Roitelet triple-bandeau Rossignol philomèle Rougequeue à front blanc Rousserolle effarvatte Rousserolle verderolle Serin cini Traquet pâtre Verdier d'Europe AR R AR AC C AR AC TR TR AR C C AC AC AC AC AR AR C AR C C AC AR C INT AR C C C TC AC AC AR C AC TC x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 174 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 175 Juillet 2015 4 Annexe 4. Autres espèces Liste des autres espèces fréquentant la zone d’étude Statut et rareté régionale Liste rouge européenne : pour les Reptiles : d'après Cox N.A. & Temple H.J., 2009. European Red List of Reptiles. Luxembourg : Office for Official Publications of the European Communities. pour les Lépidoptères : d'après Van Swaay C., Cuttelod A., Collins S., Maes D., López Munguira M., Šašić M., Settele J., Verovnik R., Verstrael T., Warren M., Wiemers M. & Wynhof I., 2010. European Red List of Butterflies. Luxembourg : Publications Office of the European Union. 5 Directive "Habitats" n° 92/43/CEE du Conseil du 21/05/92 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages (JOCE du 22/07/1992). 9 Mammifères, 1 Reptile, 11 Lépidoptères Rhopalocères, 8 Orthoptères Annexe II : "espèces animales d'intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation". Espèces prioritaires : "espèces pour lesquelles la Communauté porte une responsabilité particulière sur leur conservation, compte tenu de l'importance de la part de leur aire de répartition naturelle". Annexe IV : "espèces animales d'intérêt communautaire qui nécessitent une protection stricte". o Rareté et statut des espèces en Champagne-Ardenne Les espèces sont classées par ordre alphabétique du nom français précédé, le cas échéant, par l’ordre alphabétique des familles. 1 Listes rouges régionales : consultables sur http://www.champagne-ardenne.developpementdurable.gouv.fr/listes-rouges-des-especes-menacees-a928.html pour les Mammifères : d'après BECU D., FAUVEL B., COPPA G., BROUILLARD Y., GALAND N., HERVE C. & GUIOT C., 2007. liste validée le 14 avril 2007 par avis n°2007-2 du CSRPN pour les Reptiles : d'après GRANGE P. & MIONNET A., 2007. liste validée le 23 avril 2007 par avis n°20075 du CSRPN pour les Insectes : d'après COPPA G., GRANGE P., LAMBERT J-L., LECONTE R., SAUVAGE A. & TERNOIS V., 2007. liste validée le 14 avril 2007 par avis n°2007-7 du CSRPN 2 Les espèces peu fréquentes (assez communes à très rares) figurent en gras. Protection nationale : espèces protégées à l’échelle nationale en vertu de : pour les Mammifères : l’arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection ; cette protection concerne les individus ainsi que les sites de reproduction et de repos des espèces. pour les Amphibiens et les Reptiles : l’arrêté du 19 février 2007 modifiant les arrêtés du 22 juillet 1993 fixant la liste des amphibiens et des reptiles protégés sur l’ensemble du territoire ; Ind : protection au titre des individus ; Hab : protection au titre de l’habitat (reproduction, repos, gîte). pour les Insectes : l’arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. 3 Liste rouge nationale : pour les Mammifères : MNHN, Comité français UICN, SFEPM & ONCFS., 2008. Liste rouge des Mammifères de France métropolitaine. pour les Amphibiens et les Reptiles : MNHN, SHF & Comité français UICN., 2008. Liste rouge des Amphibiens et Reptiles de France métropolitaine. pour les Orthoptères : d'après Sardet E. & Defaut B. (coord.), 2004. Les Orthoptères menacés en France. Liste rouge nationale et listes rouges par domaines biogéographiques. Matériaux Orthoptériques et Entomocénotiques, 9 : 125-137. NEM : domaine némoral (défini à partir d'unités végétales climaciques) équivalent à une grosse moitié nord-est de la France HS : espèce hors sujet (synanthrope) 1 : espèces proches de l’extinction, ou déjà éteintes. 2 : espèces fortement menacées d’extinction. 3 : espèces menacées, à surveiller. 4 : espèces non menacées en l’état actuel des connaissances. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 176 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 177 Juillet 2015 x Capreolus capreolus TC Préoccupation mineure Protection 2 nationale Liste Rouge 3 nationale Erinaceus europaeus TC Lapin de garenne Oryctolagus cuniculus TC Quasi menacé Lérot Eliomys quercinus TC Préoccupation mineure Lièvre commun Lepus capensis TC Préoccupation mineure x Murin à oreilles échancrées Myotis emarginatus AR x Murin de Daubenton Myotis daubentonii AC Murin de Natterer Myotis nattereri AR 2011 : un adulte prospecte le nord-est du site d'implantation aux abords du bois de "la Croix Rouge" en août TC x Grand Murin Myotis myotis C Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN Moyenne Sciurus vulgaris En danger Écureuil roux x x x Préoccupation mineure PN Préoccupation Ann. présence dans la zone est suspectée mais n'a pu être certifiée par l'analyse mineure 2 et 4 de certains signaux acoustiques de murins enregistrés en août et en 2011 : 1 contact probable en lisière sud du bois de "la Croix Rouge" au nord- Préoccupation Ann. est de la zone le 31.08 ; 1 autre le 19.09 dans le site en lisière nord des bois mineure 2 & 4 à "la Naue Cendras" PN Préoccupation mineure Ann. 4 2011 : 1 individu chasse au dessus d'une mare dans la vallée de St-Lambert à l'extrémité ouest de la zone le 8.06 ; présence probable en lisière nord du bois de "Double Epine" le 31.08 PN Préoccupation mineure Ann. 4 2011 : 1 contact dans le site en lisière sud-est des bois de "la Naue Cendras" le 19.09 2011 : noté dans le bois de "la Naue Cendras" en juin, août et septembre 2011 : présence connue au sud du village de Leffincourt et à Semide à quelques kilomètres au sud-est de la zone en août et septembre 2011, sa septembre 2011 page 178 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN 2015 : vu en nombre sur le long des lisières de "Double Epine" les 15 et 16.04 2011 : des cris proviennent de la zone d'étude en limite sud au niveau des "Sylvains" en août 2011 : de nombreux individus exploitent la plaine incluant le site d'implantation ; 2015 : plusieurs individus au sein des parcelles cultivées les 15 et 16.04 PN 2011 : plusieurs individus évoluent aux abords du bois de "la Croix Rouge" et s'alilmentent au sein du site en juin, juillet et août ; PN 2011 : noté en alimentation au sein du site aux abords du bois de "Double Epine" en août 2011 : abondamment présent au bois de "Double Epine" ; x 2015 : 2 individus en contre bas du bois de Double Epine le 16.04 x Directive 5 "Habitats" Valeur espèce régionale Forte Hérisson d'Europe Forte 2011 : contactée à l'unité le 9.06 à l'est du village du Pauvres au sein du site d'implantation ; contactée au sein de la zone d'étude au niveau de la lisière nord du bois de "Double Epine" à raison de 5 contacts sur la nuit du 31.08, 1 contact à l'ouest en vallée de St-Lambert et 3 derniers en lisière sud du de "la Croix Rouge" à l'extrémité nord-est de la zone ; abondante le 19.09 à proximité de "la Naue Cendras" où 39 contacts ont été enregistrés sur la nuit (à partir d'une heure après le coucher du soleil) le long de la haie axée nord/sud provenant de la vallée de la Retourne au sud, en lisière nord de "Double Epine" pour les 87 contacts/nuit détectés 1h30 après le coucher du soleil et au nord-ouest à proximité de l'étang de la Conge à Pauvres où 16 contacts/nuit se sont produits, l'activité s'arrête assez brusquement vers 1h30 le 20.09 ; activités encore supérieures au cours de la nuit du 20 au 21.09 où 172 contacts/nuit (c/nuit) proviennent de la lisière nord du bois de "Double Epine", 18 c/nuit des abords de l'étang de la Conge et 37 c/nuit de la haie liant la vallée de la Retourne à "la Naue Cendras", l'ensemble des contacts provient des lisières boisées, celles du bois de "la Croix Rouge" au nord-est étant également fréquentées à cette date ; Ann. 2011 : 1 contact d'un individu vers 4 h 00 en lisière nord du bois de "Double 2 & 4 Epine" au cours de la nuit du 31.08 Faible Chevreuil x Remarques Faible Préoccupation mineure Liste rouge 1 régionale TC En danger Meles meles Préoccupation mineure AR En danger Blaireau PN Rhinolophus ferrumequinum Nom scientifique Remarques 2015 : 1 contact aux abords immédiats ouest de la zone à la sortie ouest du village de Pauvres en direction de la continuité du St Lambert le 15.04 x Quasi menacé Grand Rhinolophe A surveill er Directive 5 "Habitats" Liste Rouge 3 nationale Valeur espèce régionale Protection 2 nationale PN Préoccupation Ann. mineure 2&4 PN x A survei ller AR Contacts Contacts dans le Contacts dans le reste de la aux Nom français Site zone abords d'étude Rareté régionale x Barbastella barbastellus Assez forte Barbastelle d'Europe Nom scientifique Vulnérable Contacts Contacts dans le Contacts dans le reste de la aux Nom français Site zone abords d'étude Liste rouge 1 régionale Les Mammifères Rareté régionale 1. page 179 Juillet 2015 Ann. 4 x Noctule sp. Nyctalus leisleri Nyctalus sp. Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN Forte en reproduction Moyenne en migration Noctule de Leisler Vulnérable x PN Quasi menacée Quasi menacée page 180 Juillet 2015 Ann. 4 Ann. 4 Liste rouge 1 régionale Valeur espèce régionale Protection 2 nationale Liste Rouge 3 nationale Directive 5 "Habitats" A surveiller Faible Préoccupation mineure Ann. 4 Oreillard roux/gris Plecotus sp. x Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus kuhlii 2015 : 2 contacts sur toute la nuit du 15 au 16.04 dont 1 à proximité immédiate d'une machine déjà en fonctionnement aux abords immédiats nord-ouest PN PN PN TC R 2011 : détectée dans le site à l'unité en début de nuit au niveau de "la Naue Collardeau" et au dessus du "Chemin des Nouelles" à proximité immédiate est de Pauvres le 31.08 ; contactée à l'unité à proximité de l'étang de la Conge à l'extrémité ouest de Pauvres le 19.09 2011 : contactée en août au niveau "du Chemin des Nouelles" et en septembre à "Mont de Malan" et en lisière de "Double Epine" ; Préoccupation mineure Ann. 4 Remarques 2011 : 1 individu probable détecté à proximité de l'étang de la Conge le 20.09 2011 : majoritairement contacté en lisière boisée (5 contacts à "Double Epine", 11 à proximité de l'étang de la Conge et 3 au sud de "la Naue Cendras" les 19 et 20.09), plusieurs individus ont été notés au sein du site, marquant leur capacité à franchir des milieux ouverts cultivés dépourvus de continuité arbustive ou boisée : 2 contacts au "Chemin des Nouelles" le 31.08 puis 1 autre le 19.09 ainsi qu'à "la Piessente", à "Mont de Malan" le 20.09 ; 2015 : 4 contacts en début de nuit du 15.04 au niveau de la lisière nord du bois de "Double Epine" x R en reproduction AC en migration AC Faible Quasi menacée Plecotus auritus Rareté régionale Directive 5 "Habitats" Liste Rouge 3 nationale Valeur espèce régionale Liste rouge 1 régionale Protection 2 nationale PN x Oreillard roux Assez forte AR en reproduction C en migration x Nom scientifique A surveiller Nyctalus noctula 2015 : activité très faible avec 8 contacts essentiellement en 2nde moitié de nuit du 15 au 16.04 à travers le site d'implantation 2011 : contactée dès le 8.06 tôt en soirée où quelques contacts sont établis 15 minutes après le coucher du soleil au dessus de "la Naue Cendras" et de façon plus tardive (2h30 après le coucher du soleil) au-dessus de l'usine de déshydratation située aux abords immédiats au nord-ouest de Pauvres ainsi qu'au dessus du bois du "Fond des Bauves" à l'extrémité est du site permettant ainsi de qualifier l'espèce de reproductrice possible aux abords ; 1 contact d'un individu en transit haut en début de nuit du 31.08 en moitié est du site au niveau de "Mont de Malan" ; 1 contact en moitié est au niveau de la Piessente en début de nuit et 2 autres en moitié ouest au niveau de l'étang de la Conge le 19.09 ; 2 nouveaux contacts le 20.09 sur cette même localité au coeur de la nuit ; Contacts Contacts dans le Contacts dans le reste de la aux Nom français Site zone abords d'étude Rare Noctule commune Myotis sp. Assez forte en reproduction Faible en migration x Murin non identifié Remarques 2011 : 1 contact unitaire les nuits des 8 et 9.06 au sein du site aux abords est de Pauvres "au Chemin des Nouelles", 2 autres à l'extrémité est du site au niveau de "la Piessente" ; activité de chasse importante détectée en lisière de "la Naue Cendras" avec un pic d'activité centré durant la première heure après le coucher du soleil suivi d'une activité plus faible mais répartie sur toute la nuit du 31.08, quelques contacts unitaires durant toute la nuit en lisière nord de "Double Epine" ; nombreux contacts détectés sur les lisières boisées sud le 19.09 et plus particulièrement à "Double Epine" et au sud de "la Naue Cendras" où 5 à 10 contacts/heure ont été enregistrés toute la nuit ; activité similaire détectée à proximité de l'étang de la Conge le 20.09 et contacts unitaires en milieu ouvert cultivé du site d'implantation ; Vulnérable x Nom scientifique Rareté régionale Contacts Contacts dans le Contacts dans le reste de la aux Nom français Site zone abords d'étude x Pipistrelle de Pipistrellus Kuhl/de Nathusius kuhlii/nathusii PN PN Préoccupation mineure Ann. 4 Préoccupation mineure Ann. 4 2011 : présente de juin à fin septembre à raison d'activités globalement faibles au sein de la plaine cultivée à ponctuellement forte en lisière de boisements comme "Double Epine", ceux des vallées humides proches… villages fréquemment utilisés, présence très probable de gîtes notamment à Pauvres et Dricourt ; 2015 : activité quasi-nulle à travers le site d'implantation, faible aux abords immédiats essentiellement centrée sur les lisières du bois de "Double Epine" avec 57 contacts durant toute la nuit du 15 au 16.04, activité plus importante à la sortie ouest du village de Pauvres aux abords de la zone d'étude 2011 : détectée à l'unité à l'extrémité est du site (parcelles agricoles intensives) le 31.08 au niveau de "la Piessente" ; contactée en très faible effectif à proximité de l'étang de la Conge le 20.09 ; 2015 : activité très faible dans la zone d'étude (6 contacts sur toute la nuit du 15 au 16.04) PN Préoccupation mineure / Quasi menacée 2015 : 1 contact enregistré sur toute la nuit du 15 au 16.04 au sein du site d'implantation Ann. 4 2011 : détectée non spécifiquement le 31.08 en lisière du site à "la Naue Cendras" et aux abords immédiats à "Double Epine" ; majoritairement contactée à l'unité en milieu ouvert agricole (1 contact "au Chemin des Nouelles", à "Mont de Malan" et à "la Piessente" le 19.09) et plus ponctuellement montrant une activité supérieure en lisière nord de "Double Epine" les 19 et 20.09 ; par ailleurs, signalée en continuité de la vallée de StLambert au dessus de la RD43 le 20.09 ; 2015 : 2 contacts en lisière de "Double Epine" du 15 au 16.04 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 181 Juillet 2015 x Ragondin Myocastor coypus Ann. 4 2015 : 1 seul contact sur l'ensemble de la zone d'étude durant la nuit du 15 au 16.04 Non applicable Sérotine commune x x Ondatra zibethicus INT Non applicable Rat noir Rattus rattus AR Préoccupation mineure 2011 : plusieurs individus évoluent à "la Naue Cendras" le 19.09 dans la strate arbustive et arborescente ainsi qu'aux abords immédiats à "Double Epine" et "la Croix Rouge" x Renard roux Vulpes vulpes TC Préoccupation mineure 2011 : observé chassant en marge de parcelles cultivées au nord-est au niveau de la haie de « la Croix Rouge » en août 2011 x Sanglier Sus scrofa TC Préoccupation mineure 2011 : indices de présence relevés à proximité du bois de "la Croix Rouge", alimentation au sein du site d'implantation Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 182 Juillet 2015 Préoccupation mineure Directive 5 "Habitats" Liste Rouge 3 nationale Valeur espèce régionale Liste rouge 1 régionale Protection 2 nationale PN Ann. 4 Remarques 2011 : contactée à l'unité en lisière de "la Naue Cendras", 2 contacts au dessus de la RD52 et 3 contacts en deuxième moitié de nuit en lisière nord de "Double Epine" le 31.08 ; 1 en début de nuit du 19.09 à proximité de l'étang de la Conge et non détectée le 20.09 ; 2015 : 1 seul contact sur l'ensemble de la zone d'étude durant la nuit du 15 au 16.04 Ann. 4 PN 2011 : 2 individus enregistrés à Pauvres le 9.06 au dessus du croisement des RD946 et 43 ; 2 contacts au sud de "la Naue Cendras" et à "Double Epine le 31.08 ; plusieurs contacts en lisière des bois du site à "la Naue Cendras " le 19.09 ; 1 à 2 contacts sur la nuit du 20.09 dans le site à "la Naue Cendras" et aux abords à proximité de l'étang de la Conge 2012 : 1 individu adulte est vu dans le ruisseau de St Lambert le 1.03 Rat musqué x AC Eptesicus Sérotines/noctules sp./Nyctalus sp. x x Eptesicus serotinus Faible 2011 : 2 contacts enregistrés le 8.06 au nord-est du site au niveau de "la Piessente" et aux abords immédiats au niveau de l'usine de déshydratation ; quelques contacts d'individus probablement migrateurs détectés en lisière boisée du bois de "Double Epine", au dessus de la RD52 à l'est de Pauvres et à "la Naue Cendras" le 31.08 ; 6 contacts à "la Naue Cendras", 3 en lisière de "Double Epine", 5 à proximité de l'étang de la Conge, 2 à "la Piessente" le 19.09 ; 10 contacts sur l'ensemble du site et ses abords le 20.09 dont plusieurs contacts en milieu ouvert agricole ; Nom scientifique Rareté régionale Directive 5 "Habitats" Liste Rouge 3 nationale Protection 2 nationale Valeur espèce régionale Liste rouge 1 régionale INT PN Quasi menacée Remarques Contacts Contacts dans le Contacts dans le reste de la aux Nom français Site zone abords d'étude A surveiller TR en reproduction C en migration Forte en reproduction Faible en migration x Pipistrellus nathusii Rare Pipistrelle de Nathusius Nom scientifique Rareté régionale Contacts Contacts dans le Contacts dans le reste de la aux Nom français Site zone abords d'étude Taupe d'Europe Talpa europaea TC Préoccupation mineure 2011 : noté au sein de la vallée de St-Lambert en juin Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 183 Juillet 2015 2011 : 1 individu mort est détecté aux abords immédiats du site au niveau de la vallée de St-Lambert le 8.06 AC - PN hab + ind A surveiller Nom français Lycaenidae Lysandra coridon Argus bleu-nacré PC Lycaenidae Polyommatus icarus Argus bleu C Nymphalidae Argynnis paphia Tabac d'Espagne C Nymphalidae Clossiana dia Petite Violette PC Nymphalidae Lasiommata megera Mégère C Nymphalidae Melanargia galathea Demi-deuil C Nymphalidae Pararge aegeria Tircis C Nymphalidae Pyronia tithonus Amaryllis C Papilionidae Papilio machaon Machaon PC Pieridae Pieris napi Piéride du Navet C Pieridae Pieris rapae Piéride de la Rave C Directive 5 "Habitats" Nom scientifique Protection 2 nationale Familles Liste rouge 1 régionale Les Lépidoptères Rhopalocères (papillons de jour) Acrididae Acrididae Acrididae Chorthippus parallelus Euchorthippus declivus Gomphocerippus rufus Criquet des pâtures Criquet des mouillères Gomphocère roux C C C Acrididae Omocestus rufipes Criquet noir-ébène PC Gryllidae Tettigoniidae Tettigoniidae Tettigoniidae Nemobius sylvestris Leptophyes punctatissima Pholidoptera griseoaptera Tettigonia viridissima Grillon des bois Leptophye ponctuée Decticelle cendrée Grande Sauterelle verte C C C C x 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 Directive 5 "Habitats" Nom français Protection 2 nationale Nom scientifique Liste rouge domaine 3 NEM 2011 : noté en lisière thermophile nord du bois de "Double Epine" en août Famille Liste rouge 1 régionale Remarques Rareté régionale Directive 5 "Habitats" Liste rouge 3 nationale Rareté régionale 3. Podarcis muralis Protection 2 nationale Les Orthoptères Liste Rouge 3 nationale Lézard des murailles Nom scientifique Ann. 4 Nom français 4. Liste rouge 1 régionale Les Reptiles Rareté régionale 2. Remarques 2011 : assez abondant en lisière thermophile du bois de "Double Epine" le 20.09 Remarques 2011 : contacté en lisière de "Double Epine" le 11.08 x Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN 2011 : contacté en lisière de "Double Epine" et de "la Naue Cendras" le 11.08 ainsi qu'au sein de bermes traversant le milieu cultivé 2011 : contacté en lisière de "Double Epine" le 11.08 page 184 Juillet 2015 Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique pour NEOEN page 185 Juillet 2015