le volet écologie

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NEOEN
4 rue Euler
75008 PARIS
Téléphone : 01.70.91.61.34
ETUDE ECOLOGIQUE (ECOSPHERE)
PROJET EOLIEN DU MONT MALAN
Communes de Pauvres
Département des Ardennes (08)
ANNEXE 2 DE L’ETUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT
Constitution du dossier d’étude d’impact :
Parc Technologique du Mont Bernard
18, rue Dom Pérignon
51000 CHALONS-EN-CHAMPAGNE
Tél. : 03.26.21.01.97 / Fax : 03.26.26.54.67
Novembre 2015
4 rue Euler
75008 Paris
Résumé non technique
ˆ
Localisation du projet et contexte écologique
La société Neoen envisage l’implantation d’un parc éolien, dans le département des
Ardennes (08), sur la commune de Pauvres située à une quinzaine de kilomètres à l’ouest
de Vouziers et au sud-est de Rethel.
Projet d’implantation d’un parc éolien
Commune de Pauvres (08)
ÉTUDE D’IMPACT ÉCOLOGIQUE
Le site d’implantation, totalisant environ 480 hectares, est localisé sur un plateau agricole
essentiellement occupé par des cultures, ponctuées de quelques friches et bosquets. Il ne
fait l’objet d’aucun classement en Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et
Floristique (ZNIEFF), Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux (ZICO), zone
Natura 2000, Réserve naturelle, Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope… De façon
rapprochée, on peut signaler la présence aux abords immédiats du site des vallées de SaintLambert à l’ouest et de la Retourne au sud présentant un potentiel d’accueil pour les oiseaux
nicheurs et les chauves-souris. Elles pourraient par ailleurs constituer des couloirs locaux de
migration pour les oiseaux compte tenu de leur orientation. Ces vallées ne font néanmoins
pas partie du réseau des périmètres de reconnaissance écologique. Les sites reconnus les
plus proches se situent à quelques kilomètres et présentent essentiellement des intérêts
floristiques et entomologiques. De façon un peu plus lointaine, soulignons la présence de
nombreux boisements ponctuant la plaine au sein desquels le potentiel chiroptérologique
peut s’avérer élevé. De même, soulignons l’intérêt écologique de la vallée de l’Aisne située à
moins de 10 kilomètres au nord-est au sein de laquelle des populations de chauves-souris à
fort enjeu de conservation (Murin à oreilles échancrées, Grand Murin…) sont connues.
Certaines de ces espèces sont d’ailleurs susceptibles de chasser en plaine cultivée et de
traverser potentiellement la zone d’étude. L’intérêt ornithologique de cette vallée est majeur
et lié à la reproduction de nombreuses espèces inscrites à l’annexe I de la directive
« Oiseaux » (Busard des roseaux, Gorgebleue à miroir, Milan noir, Râle des Genets…) lui
valant d’être classée en tant que site Natura 2000. Certaines d’entre elles (milans, busards,
cigognes…), ayant un vaste domaine vital, sont capables de s’alimenter en milieu ouvert
agricole comprenant le site d’implantation. Soulignons enfin que ce secteur agricole abrite
potentiellement une avifaune de plaine assez diversifiée (Œdicnème criard, Busards cendré,
des roseaux et Saint-Martin, Pluvier doré, Vanneau huppé, Faucon émerillon, etc.). Le
contexte écologique local apparait par conséquent assez sensible.
ˆ
Matériel et méthodes
Les inventaires floristiques ont été réalisés en juin 2011, soit en période optimale pour un
inventaire en milieu agricole. L’ensemble du site d’implantation a été prospecté ainsi que
certaines parcelles immédiates. Les espèces répertoriées ont été classées en groupes
écologiques et les espèces remarquables et/ou protégées de la région ont été
cartographiées.
écosphère
Conseil et ingénierie pour la nature
et le développement durable
3 bis, rue des remises, 94100 St-Maur-des-Fossés
Tel: 33.(0)1.45.11.24.30 - www.ecosphere.fr
Juillet 2015
L’étude de la faune porte essentiellement sur les oiseaux et les chauves-souris fréquentant
le site d’implantation et ses abords immédiats (zone d’étude) et les abords plus lointains. Les
inventaires faunistiques ont ainsi porté sur une surface d’environ 912 hectares de zone
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d’étude. D’autres groupes ont également été décrits (mammifères terrestres, reptiles et
certains groupes d’insectes) avec une pression d’observation plus faible. Après sollicitation
des acteurs locaux (associations et conservatoire Champagne-Ardennais), des données
naturalistes bibliographiques ont pu être collectées auprès de l’association du ReNard
(Regroupement des Naturalistes Ardennais) sur le secteur.
Les principaux inventaires ornithologiques ont été réalisés entre mars 2011 et février 2012 à
raison de 8 passages totalisant des observations sur 17 dates différentes. Des compléments
d’inventaire ont été réalisés en octobre et novembre 2014 ainsi qu’en mars et avril 2015 afin
d’étayer les premiers résultats acquis en 2011 et 2012 au cours des migrations prénuptiale
et postnuptiale. Deux passages hivernaux avaient servi à réaliser un prédiagnostic
écologique local. Toutefois, ces derniers ont été considérés comme non représentatifs
compte tenu des conditions dans lesquels ils ont été effectués (vague de froid) et des
résultats apportés. Avec l’ensemble de ces passages, l’étude d’impact est basée sur un
cycle avifaunistique complet (fin de migration prénuptiale, reproduction, migration
postnuptiale, hivernage) et répond par conséquent aux exigences formulées dans le
Schéma Régional Eolien. La méthode utilisée pour les prospections a consisté à faire des
observations depuis des points fixes et à parcourir en voiture ou à pied l’ensemble de la
zone d’étude. Des sondages plus lointains ont également été effectués afin d’apprécier les
enjeux des abords. Les données bibliographiques collectées (nombreuses, récentes et de
qualité) viennent compléter largement ces relevés.
Concernant les chauves-souris, la méthode employée est fondée sur la détection des
ultrasons émis en vol (utilisation de détecteurs Petterson D240x et de
détecteurs/enregistreurs automatiques Anabat et SM2Bat), complétée par des observations
visuelles en juin, août et septembre 2011, correspondant ainsi aux périodes où les
chiroptères sont les plus actifs (mise-bas et migration postnuptiale). En complément, un
inventaire a été réalisé en avril 2015 afin de préciser l’intérêt du site en début de période
migratoire. Au final, 6 soirées à 2 chiroptérologues ont permis de mettre en évidence les
enjeux locaux aux périodes migratoires et de mise-bas. Quelques données bibliographiques
ont été collectées auprès du ReNard et permettent de compléter les inventaires de 2011 et
2015. La multiplication des points d’écoute fixes et mobiles ont permis de recueillir
une quantité de signaux considérée suffisante pour être représentative des
populations de chauves-souris présentes en avril, juin, août et septembre (période
d’activité principale). Les exigences formulées dans le SRE ont été suivies.
Notons qu’entre les premiers inventaires réalisés en 2011/2012 et les compléments menés
en 2014/ 2015, le contexte éolien local a considérablement évolué puisque 2 parcs éoliens
ont été construits sur les communes adjacentes.
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ˆ
Inventaires floristiques
Au total, 198 espèces végétales ont été recensées dont 148 sur le site d’implantation se
répartissant en 2 groupes principaux :
x les formations à caractère « naturel » composées des végétations pionnières sur sol
nu, des bermes et lisières calciclines, des fruticées calciclines et des boisements
calciclines ;
x les formations anthropiques composées des chemins et bermes agricoles, des cultures
et végétations adventices associées et des haies.
ˆ
Inventaires faunistiques
Au total, les inventaires 2011, les compléments apportés en 2012, 2014 et 2015 ainsi que les
données bibliographiques ont permis de recenser 123 espèces d’oiseaux sur le site et à
ses abords proches. Parmi celles-ci, 46 nichent sur la zone d’étude tandis que 27
supplémentaires se reproduisent aux abords dans un rayon d’environ 5 kilomètres.
Sur la zone étudiée, 8 des 46 espèces se reproduisent dans les milieux ouverts (cultures et
friches) tandis que les autres occupent les boisements, les milieux semi-ouverts (lisières,
clairières, verger…), les milieux aquatiques et le bâti. Concernant les espèces des abords, la
majorité occupe les milieux boisés alors que les autres se répartissent équitablement entre
les milieux semi-ouverts, ouverts, aquatiques et anthropiques.
107 espèces ont été observées en période migratoire au-dessus de la zone d’étude et/ou
aux abords proches. Les inventaires de 2011, 2014 et 2015 ont permis d’en recenser 101
espèces. Au plan quantitatif, les oiseaux dominants sont le Vanneau huppé, l’Hirondelle
rustique et l’Étourneau sansonnet. Les rapaces sont réguliers et certains assez abondants
(Busard des roseaux, Milan royal, Buse variable…). On remarquera l’existence de
stationnements réguliers et notables aux abords ouest de la Cigogne noire, semblant
apprécier les continuités humides du ruisseau du Saint-Lambert et de la Retourne, et de
l’Œdicnème criard, dont les populations nicheuses locales et des abords affectionnent un
secteur agricole situé au sud immédiat du village de Pauvres.
56 espèces ont été notées en période hivernale sur le site et ses abords dans un rayon
de plusieurs centaines de mètres dont 50 sont considérées comme régulières. Il s’agit
principalement d’une avifaune de milieux boisés et ouverts parmi laquelle on note plus
particulièrement la Buse variable, assez abondante localement. Aucun autre regroupement
notable n’a été détecté.
S’agissant des chauves-souris, 14 espèces ont été contactées dont 11 sur la zone
d’étude : Barbastelle d’Europe, Grand Rhinolophe, Murin à oreilles échancrées, Murin de
Daubenton, Noctule commune, Noctule de Leisler, Oreillard roux/gris, Pipistrelles commune,
de Kuhl et de Nathusius et Sérotine commune. S’y ajoutent 3 autres espèces aux abords
proches : le Grand Murin, le Murin de Natterer et le Murin à moustaches. Parmi ces
peuplements, 3 espèces présentaient des activités révélatrices de mouvements migratoires
à travers la zone d’étude et ses abords : les Noctules de Leisler et commune et la Pipistrelle
de Nathusius. D’autres plus forestières restaient majoritairement cantonnées en lisières
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boisées (Barbastelle d’Europe, Grand Rhinolophe, murins, Sérotine, oreillards) bien que
quelques contacts ont pu être enregistrés en milieu ouvert cultivé (cas de la Barbastelle
d’Europe, de murins et d’oreillards).
Concernant les autres groupes faunistiques, les inventaires ne sont pas exhaustifs mais
peuvent être considérés comme représentatifs des peuplements présents. Ils ont permis de
détecter sur la zone d’étude : 9 mammifères terrestres, 1 reptile, 11 papillons diurnes et 8
orthoptères (criquets, grillons et sauterelles).
ˆ
Évaluation écologique
S’agissant de la flore et des habitats, le site d’implantation est fortement artificialisé car
majoritairement constitué de cultures intensives. Ces formations artificielles présentent
globalement peu d’enjeu floristique et phyto-écologique. Néanmoins, le caractère calcicole
du sol et la présence de milieux herbacés et boisés permettent l’installation ponctuelle
d’espèces d’intérêt. Ainsi, les enjeux floristiques paraissent très localisés sur certaines
bermes et lisières pour l’accueil de quelques espèces remarquables. Deux espèces
menacées dans la région ont été détectées (le Chardon-Marie et la Vesce velue). Quatre
autres espèces peu fréquentes ont été observées : le Bleuet, l’Épervière tachetée,
l’Euphorbe douce et l’Orobanche du gaillet. La zone d’étude présente ainsi des enjeux de
niveau « faible » à localement « moyen » au niveau de certaines bermes herbacées
agricoles, en lisière de boisements calciclines et au niveau des pelouses calcicoles au sud.
Ces habitats présentant des enjeux moyens sont tous situés en dehors du site
d’implantation.
Sur le plan avifaunistique, 46 espèces nichent sur la zone d’étude (dont 6 sur le site
d’implantation), ce qui correspond à 24 % du nombre d’espèces nicheuses régulières en
Champagne-Ardenne. Ceci constitue une diversité moyenne. Étendue à quelques kilomètres
autour de la zone d’étude, 73 espèces nicheuses ont été inventoriées, soit 39 % de
l’avifaune régionale. Moins de 5 % des espèces nicheuses peu fréquentes de la région
(assez communes à très rares) sont présentes au sein de la zone d’étude.
Compte tenu de la présence de 5 espèces peu fréquentes et/ou menacées, les enjeux
ornithologiques sont globalement faibles à localement :
x assez fort sur
-
les parcelles en cultures tardives (betteraves, pois, maïs…), occupées par
l’Œdicnème criard, assez rare et vulnérable en Champagne-Ardenne ;
au bois de « la Croix Rouge » où le Faucon hobereau (assez rare et vulnérable dans
la région) niche probablement ;
x moyen sur le bois de « Double Epine » où se reproduit le Hibou moyen-duc (assez rare
et non menacé dans la région).
Lambert et vallée de la Retourne). Les flux peuvent être qualifiés de modestes pour la
majorité (quelques dizaines à centaines à l’heure au maximum) à non négligeables pour 2
espèces présentant des enjeux de conservation important (Milan royal, Cigogne noire).
Peu d’espèces effectuent des déplacements réguliers à travers la zone d’étude et y
stationnent en nombre. Les effectifs de Vanneau huppé sont les plus élevés mais restent
faibles proportionnellement aux populations locales. La Buse variable présente quant à elle
des effectifs notables.
La zone d’étude ne joue pas de rôle majeur pour les oiseaux hivernants. Aucun
regroupement notable n’a été observé. La zone peut potentiellement être fréquentée par 10
espèces de rapaces diurnes et nocturnes. Deux d’entre elles sont très probablement
irrégulières. Les 8 autres sont régulières et présentent de faibles effectifs mis à part pour la
Buse variable, assez abondante et occupant l’ensemble de la zone. Une situation
équivalente a été constatée au sein des villages attenants.
Pour les chauves-souris, parmi les 14 espèces recensées, 8 sont susceptibles de gîter au
sein de la zone d’étude mais hors du site d’implantation. Quatre d’entre elles présentent des
enjeux spécifiques de niveau au moins « assez fort » : la Pipistrelle de Kuhl, le Murin à
oreilles échancrées, la Barbastelle d’Europe et la Pipistrelle de Nathusius.
À partir des éléments observés lors des investigations de terrain et du recueil des données
bibliographiques, il semble que la zone d’étude ne soit globalement pas située dans un
secteur d’importance régionale ni même départementale pour les chauves-souris en
période de reproduction, migration et d’hivernage. Néanmoins, localement, le village de
Pauvres abrite très probablement des colonies de plusieurs espèces ainsi que l’entité
« Double Epine/les Sylvains », dont certaines présentent des enjeux. Ces entités
présentent donc des enjeux de niveau au moins « assez fort ». Les lisières thermophiles
de « Double Epine » sont privilégiées comme territoire de chasse et axe de déplacement
pour l’ensemble des espèces recensées sur la zone d’étude. Le site d’implantation est
majoritairement composé de grandes cultures qui sont peu attractives pour les chiroptères.
Elles sont toutefois traversées durant la période d’activité des chauves-souris. Les activités y
sont néanmoins faibles à très faibles. Ces flux diffus à travers la plaine et la zone d’étude
concernent notamment plusieurs espèces sensibles au risque éolien (noctules et Pipistrelle
de Nathusius), représentées en faibles effectifs.
Concernant les autres groupes faunistiques (mammifères terrestres, reptiles et insectes), les
niveaux d’intérêt sont faibles à localement moyens pour :
x les mammifères au niveau des lisières boisées de la zone ;
x les papillons de jour au niveau de la lisière nord de « Double Epine » et « Fond des
Bauves ».
La zone d’étude ne se trouve pas sur un axe de déplacement majeur. Les relevés de 2011,
2014 et 2015 montrent qu’une migration diffuse s’exerce sur l’ensemble de la zone et plus
particulièrement aux abords nord et sud le long de deux couloirs locaux (vallée de Saint-
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ˆ
Impacts écologiques
Mesures d’évitement et de réduction
Concernant les principales caractéristiques du projet, 10 éoliennes distantes en moyenne de
638 mètres sont prévues d’être implantées selon 3 lignes dans un axe ouest-sud-ouest / estnord-est, soit parallèlement aux principaux flux migratoires d’oiseaux. Les machines
atteindront des hauteurs en bout de pales de 150 mètres avec des mâts compris entre 91,5
et 95 mètres. La production énergétique devrait démarrer pour des vitesses de vent
supérieures ou égales à 3m/s à hauteur de moyeu.
Le projet a été calé afin d’éviter les principales zones à enjeu et/ou à risque. Le schéma
d’implantation étudié évite ainsi un secteur géographique situé à l’ouest immédiat de la
RD946 où des enjeux avifaunistiques notables ont été déterminés en période de
reproduction et de migration. L’évitement de ce secteur a conduit à caler le projet à l’est de
la RD 946 dans une situation de moindre impact. Par ailleurs, le schéma d’implantation
répond à l’ensemble des mesures de précautions préconisées :
Pour ce qui est de la végétation, l’impact potentiel du projet sera négligeable sur les habitats
et sur la flore patrimoniale étant donné que les stations d’espèces remarquables sont situées
en dehors des aménagements (pistes d’accès, plateformes, pans coupés, poste électriques)
et des emprises des machines.
x
évitement des habitats d’espèces végétales et animales à enjeu ;
x
éloignement de plus de 200 mètres des lisières boisées favorables aux chiroptères ;
x
implantation parallèle aux flux migratoires et dans l’axe des autres machines déjà en
fonctionnement à proximité immédiate ;
x
implantation d’un gabarit similaire de machines ;
x
écartement minimal entre machines supérieur à 300 mètres ;
x
écartement minimal de 150 mètres par rapport à la ligne moyenne tension ;
x
gestion des abords des plateformes et veille sur l’occupation du sol (300 mètres autour
des machines) dans l’objectif d’éviter l’attraction par les oiseaux et les chauves-souris ;
x
gestion des lumières de sorte à ne pas attirer les insectes et indirectement les chauvessouris.
S’agissant des oiseaux, l’impact potentiel brut a été évalué pour 14 espèces sélectionnées
du fait qu’elles présentent des sensibilités brutes au risque de collision et de perturbation
éolienne et/ou des enjeux de conservation forts. Au final, l’analyse démontre que le projet ne
sera pas de nature à porter atteinte au bon état de conservation des populations à l’échelle
nationale et régionale des espèces concernées. En effet, les impacts potentiels bruts avant
mesures apparaissent faibles à négligeables.
Concernant les chauves-souris, les impacts potentiels bruts liés aux risques de collision, de
perte de territoires de chasse et de perturbation des voies de déplacement des chauvessouris apparaissent faibles à négligeables pour les 6 principales espèces connues (d’après
la bibliographie) comme étant sensibles au risque éolien. Par ailleurs, l’impact du projet sur
la perte de territoire de chasse et l’éventuelle perturbation des voies de déplacement sera
faible.
ˆ
Mesures compensatoire et d’accompagnement
L’impact potentiel du projet sur d’autres groupes faunistiques (Mammifères terrestres,
Amphibiens, Reptiles, Odonates, Lépidoptères diurnes, Orthoptères) apparait également
négligeable.
Compte tenu de l’absence d’impact résiduel significatif après mise en œuvre de ces mesures
d’évitement et de réduction, aucune mesure compensatoire n’est proposée.
Au sujet des effets cumulés et après avoir dressé la liste des parcs ayant fait l’objet d’un avis
de l’autorité environnementale dans un rayon de 20 kilomètres, il apparait que le projet
n’aura aucun effet cumulé sur la faune avec ces 4 projets éoliens.
Conformément à la législation sur les Installations Classées pour la Protection de
l’Environnement (ICPE), un suivi est préconisé et permettra d’apprécier les impacts réels du
projet et l’efficacité des mesures précédemment décrites. Il s’agira d’un suivi annuel de la
mortalité au sol des oiseaux et des chauves-souris, ciblé sur les périodes les plus
accidentogènes (de mars à octobre avec des fréquences de passage plus élevées d’août à
octobre) durant les 3 premières années d’exploitation pour l’ensemble du parc éolien afin
d’évaluer les impacts réels.
Une analyse des impacts cumulatifs a été réalisée à partir de l’ensemble des parcs éoliens
en fonctionnement dans un rayon de 20 kilomètres autour du projet et des autres
infrastructures proches (ligne électrique moyenne tension). Cette analyse révèle qu’il n’y
aura aucun impact cumulatif en lien avec des modifications significatives de trajectoires ou
de vols en période migratoire. En outre, le schéma d’implantation a pris en compte la
présence de la ligne moyenne tension en éloignant les éoliennes d’au moins 150 mètres. Le
projet ne sera donc pas de nature à provoquer un quelconque impact cumulatif significatif
avec cette infrastructure. Un impact cumulatif existe en lien avec l’augmentation locale du
nombre d’éoliennes ; celui-ci a été pris en compte en disposant les éoliennes parallèlement
aux principaux flux migratoires d’oiseaux et de chauves-souris, en continuité des parcs
voisins et en respectant un gabarit de machines semblable à celles situées à proximité.
ˆ
Evaluation des incidences Natura 2000
Un seul site Natura 2000 est contenu dans un rayon de 20 kilomètres autour du projet. La
ZSC des « Prairies de la Vallée de l’Aisne » est située à 7 kilomètres au nord du projet du
Mont de Malan. Au terme de l’évaluation préliminaire, il ressort que le projet éolien du « Mont
de Malan » n’aura aucune incidence significative sur les habitats et espèces ayant justifié la
classification de ce site Natura 2000.
Le schéma d’implantation répond aux exigences du SRE de Champagne-Ardenne et ne
bouleversera pas les continuités mises en évidence dans le cadre du SRCE régional.
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Sommaire
3.2.1 -
Chemins et bermes agricoles ........................................................................................ 41
3.2.2 -
Cultures et végétation adventice associée .................................................................... 41
3.2.3 -
Haie ............................................................................................................................... 42
RESUME NON TECHNIQUE .................................................................................................................. 1
4 - FAUNE ........................................................................................................................................... 43
SOMMAIRE ............................................................................................................................................. 8
4.1 PRESENTATION DU DOSSIER ........................................................................................................... 13
4.1.1 -
1 - LOCALISATION DU PROJET ET CONTEXTE ECOLOGIQUE .................................................. 15
1.1 -
LOCALISATION ET DELIMITATION DE LA ZONE D’ETUDE ................................................................ 15
1.2 -
CONTEXTE ECOLOGIQUE .......................................................................................................... 17
2 - MATERIEL ET METHODES ......................................................................................................... 22
2.1 -
LES OISEAUX ........................................................................................................................... 43
4.1.1.1 -
Avifaune liée aux boisements ............................................................................................. 44
4.1.1.2 -
Avifaune liée aux milieux semi-ouverts (lisières, arbres isolés…) ...................................... 44
4.1.1.3 -
Avifaune liée aux cultures et aux friches............................................................................. 44
4.1.1.4 -
Avifaune liée aux milieux anthropiques (habitations proches) ............................................ 45
4.1.2 -
INVENTAIRE FLORISTIQUE ......................................................................................................... 22
Espèces nicheuses ........................................................................................................ 43
Autres espèces nicheuses aux abords .......................................................................... 45
4.1.2.1 -
Avifaune liée aux boisements ............................................................................................. 45
2.1.1 -
Recueil des données ..................................................................................................... 22
4.1.2.2 -
Avifaune liée aux milieux semi-ouverts ............................................................................... 46
2.1.2 -
Traitement des données ................................................................................................ 22
4.1.2.3 -
Avifaune liée aux milieux ouverts (cultures, friches) ........................................................... 46
INVENTAIRE FAUNISTIQUE ......................................................................................................... 23
4.1.2.4 -
Avifaune liée aux milieux aquatiques .................................................................................. 46
4.1.2.5 -
Avifaune liée aux milieux anthropiques............................................................................... 46
2.2 -
2.2.1 -
Principes généraux ........................................................................................................ 23
2.2.2 -
Recensement des oiseaux ............................................................................................ 23
4.1.3 -
Espèces migratrices, hivernantes ou au comportement erratique ................................ 47
2.2.2.1 -
Reproduction ...................................................................................................................... 24
4.1.3.1 -
Suivi migratoire ................................................................................................................... 47
2.2.2.2 -
Migration et déplacements locaux ...................................................................................... 25
4.1.3.2 -
Suivi hivernal ...................................................................................................................... 48
2.2.2.3 -
Hivernage ........................................................................................................................... 26
4.2 -
LES CHIROPTERES ................................................................................................................... 49
4.2.1 -
Les espèces recensées ................................................................................................. 49
2.2.3 -
Recensement des chauves-souris ................................................................................ 27
2.2.4 -
Recensement des autres groupes faunistiques ............................................................ 31
4.2.1.1 -
Sur la zone d’étude ............................................................................................................. 49
EVALUATION DES ENJEUX ECOLOGIQUES ................................................................................... 31
4.2.1.2 -
Aux abords ......................................................................................................................... 52
2.3 -
2.3.1 -
Enjeux floristiques et phyto-écologiques ....................................................................... 31
2.3.2 -
Enjeux faunistiques ....................................................................................................... 32
4.2.2 4.3 -
LES AUTRES GROUPES FAUNISTIQUES ....................................................................................... 53
2.3.2.1 -
Pour les oiseaux ................................................................................................................. 33
4.3.1 -
Les mammifères terrestres ............................................................................................ 53
2.3.2.2 -
Pour les chiroptères ............................................................................................................ 34
4.3.2 -
Les reptiles .................................................................................................................... 53
2.3.2.3 -
Pour les autres groupes faunistiques.................................................................................. 35
4.3.3 -
Les insectes ................................................................................................................... 54
2.3.3 -
Cartographie .................................................................................................................. 36
2.3.4 -
Synthèse des enjeux écologiques ................................................................................. 36
5 - ÉVALUATION DES ENJEUX ECOLOGIQUES ............................................................................ 55
5.1 -
3 - FLORE ET LES FORMATIONS VEGETALES ............................................................................. 37
3.1 -
Les gîtes (sites de reproduction et/ou de repos) ........................................................... 52
FORMATIONS A CARACTERE « NATUREL » ................................................................................. 37
ENJEUX FLORISTIQUES ............................................................................................................. 55
5.1.1 -
Enjeux spécifiques ......................................................................................................... 55
5.1.2 -
Enjeux des habitats/stations d’espèces ........................................................................ 58
5.2 -
ENJEUX FAUNISTIQUES ............................................................................................................. 59
3.1.1 -
Végétation pionnière sur sol nu ..................................................................................... 37
3.1.2 -
Bermes et lisières calciclines ......................................................................................... 39
3.1.3 -
Fruticée calcicline .......................................................................................................... 39
5.2.1.1 -
Richesse spécifique ............................................................................................................ 59
3.1.4 -
Boisement calcicline ...................................................................................................... 40
5.2.1.2 -
Enjeux spécifiques .............................................................................................................. 61
FORMATIONS ANTHROPIQUES ................................................................................................... 41
5.2.1.3 -
Enjeux des habitats d’espèces ........................................................................................... 62
3.2 -
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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Juillet 2015
5.2.1 -
Intérêt ornithologique ..................................................................................................... 59
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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Juillet 2015
5.2.1.4 -
Enjeux réglementaires ........................................................................................................ 62
6.3.2.1 -
Sélection des espèces à risque ........................................................................................ 100
5.2.1.5 -
Enjeux fonctionnels............................................................................................................. 63
6.3.2.2 -
Evaluation du risque ......................................................................................................... 101
5.2.1.6 -
Enjeux hivernaux ................................................................................................................ 67
6.3.3 -
Perte de territoire de chasse ....................................................................................... 105
5.2.1.7 -
Conclusion sur l’intérêt ornithologique de la zone d’étude .................................................. 68
6.3.4 -
Perturbation des voies de déplacement ...................................................................... 105
Enjeux chiroptérologiques ............................................................................................. 69
6.3.5 -
Conclusion relative aux impacts sur les chauves-souris ............................................. 106
5.2.2 -
5.3 -
5.2.2.1 -
Richesse spécifique ............................................................................................................ 69
6.4 -
IMPACTS SUR LES AUTRES GROUPES FAUNISTIQUES ................................................................ 106
5.2.2.2 -
Enjeux spécifiques (en période de mise-bas, relevés effectués en 2011) .......................... 69
6.5 -
EFFETS CUMULES ET IMPACTS CUMULATIFS ............................................................................. 106
5.2.2.3 -
Enjeux réglementaires ........................................................................................................ 71
6.5.1 -
Rappel de la règlementation........................................................................................ 106
5.2.2.4 -
Enjeux fonctionnels............................................................................................................. 71
6.5.2 -
Projets concernés par l’analyse des effets cumulés ................................................... 107
5.2.2.5 -
Conclusion sur l’intérêt chiroptérologique de la zone d’étude ............................................. 72
6.5.3 -
Analyse des impacts cumulatifs .................................................................................. 109
ENJEUX POUR LES AUTRES GROUPES FAUNISTIQUES ................................................................. 73
5.3.1 -
Enjeux mammalogiques (hors Chiroptères) .................................................................. 73
5.3.2 -
Enjeux herpétologiques ................................................................................................. 73
5.3.3 -
Enjeux entomologiques ................................................................................................. 73
5.4 -
Avec d’autres parcs éoliens .............................................................................................. 109
6.5.3.2 -
Avec d’autres infrastructures ............................................................................................ 112
IMPACTS SUR LES CONTINUITES ECOLOGIQUES ........................................................................ 113
7 - DEFINITIONS DES MESURES ERC .......................................................................................... 117
CONCLUSION SUR LES ENJEUX ECOLOGIQUES ........................................................................... 74
6 - IMPACTS ECOLOGIQUES DU PROJET ..................................................................................... 76
6.1 -
6.6 -
6.5.3.1 -
METHODOLOGIE ET CARACTERISTIQUES DU PROJET................................................................... 76
7.1 -
MESURES D’EVITEMENT.......................................................................................................... 117
7.2 -
MESURES DE REDUCTION ....................................................................................................... 119
7.2.1 -
Réduction des impacts en général .............................................................................. 119
6.1.1 -
Méthodologie ................................................................................................................. 76
7.2.2 -
Réduction des impacts cumulatifs et sur les continuités écologiques ......................... 119
6.1.2 -
Evaluation du risque de collision ou de perturbation ..................................................... 77
7.2.3 -
Réduction des impacts en phase chantier .................................................................. 120
6.1.3 -
Principales caractéristiques du site d’implantation ........................................................ 79
7.2.4 -
Réduction des impacts en phase d’exploitation du parc ............................................. 121
6.1.4 -
Caractéristiques du projet .............................................................................................. 81
7.3 -
MESURES COMPENSATOIRES .................................................................................................. 121
IMPACTS SUR LES OISEAUX ....................................................................................................... 83
7.4 -
MESURE D’ACCOMPAGNEMENT ............................................................................................... 121
6.2 -
6.2.1 -
Risques de collision ....................................................................................................... 83
Proposition détaillée de suivi au pied des machines ................................................... 122
6.2.1.1 -
Généralités sur les risques de collision............................................................................... 83
7.4.1.1 -
Recherche des cadavres .................................................................................................. 123
6.2.1.2 -
Cas particulier du site d’implantation .................................................................................. 84
7.4.1.2 -
Calendrier du suivi ............................................................................................................ 124
6.2.1.3 -
Sélection des espèces nicheuses à risque ......................................................................... 85
7.4.1.3 -
Estimation du taux de mortalité ........................................................................................ 124
6.2.1.4 -
Sélection des espèces migratrices/hivernantes à risque .................................................... 85
7.4.1.4 -
Tests de persistance de cadavres .................................................................................... 125
Risques de perturbation des territoires/axes migratoires .............................................. 86
7.4.1.5 -
Tests d’efficacité de l’observateur .................................................................................... 125
7.4.1.6 -
Coût du suivi ..................................................................................................................... 125
6.2.2 -
6.2.2.1 -
Généralités sur les risques de perturbation ........................................................................ 86
6.2.2.2 -
Sélection des espèces migratrices et/ou hivernantes susceptibles d’être perturbées ........ 88
6.2.3 -
Evaluation du risque de collision et de perturbation ...................................................... 89
6.2.4 -
Conclusion relative aux impacts sur les oiseaux ........................................................... 94
6.3 -
7.4.1 -
IMPACTS SUR LES CHIROPTERES ............................................................................................... 95
6.3.1 -
Données de référence sur la mortalité .......................................................................... 95
6.3.1.1 -
Causes de la mortalité ........................................................................................................ 95
6.3.1.2 -
Données de mortalités et impact sur les populations locales ............................................. 96
6.3.1.3 -
Variabilité des risques selon les facteurs écologiques ........................................................ 96
6.3.2 -
Risque de collision ....................................................................................................... 100
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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Juillet 2015
7.5 -
SYNTHESE DES MESURES ERC MISES EN ŒUVRE .................................................................... 126
8 - EVALUATION DES INCIDENCES NATURA 2000 .................................................................... 129
8.1 -
RAPPEL SUR LE RESEAU NATURA 2000 ................................................................................... 129
8.2 -
CONTENU DE L’EVALUATION.................................................................................................... 129
8.3 -
LOCALISATION DU PROJET PAR RAPPORT AU RESEAU NATURA 2000 ......................................... 131
8.4 -
DESCRIPTION SUCCINCTE DU SITE NATURA 2000 .................................................................... 131
8.5 -
ÉVALUATION PRELIMINAIRE ..................................................................................................... 132
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................ 134
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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LEXIQUE ............................................................................................................................................. 142
Présentation du dossier
ANNEXES ........................................................................................................................................... 145
ANNEXE 1.
LISTE DES PLANTES VASCULAIRES RECENSEES SUR LE SITE
D’IMPLANTATION DU « MONT DE MALAN » A PAUVRES (08) .................................................... 146
ANNEXE 2.
AVIFAUNE .................................................................................................................. 151
ANNEXE 3.
AVIFAUNE PAR MILIEUX .......................................................................................... 174
ANNEXE 4.
AUTRES ESPECES .................................................................................................... 176
Étude réalisée pour :
Neoen :
4 Rue Euler
75008 Paris
Étude suivie par : Louis MONTAGNE
Étude réalisée par :
Écosphère :
3bis rue des Remises
94100 Saint-Maur-des-Fossés
Tél. : 01.45.11.24.30
Fax : 01.45.11.24.37
E-mail : [email protected]
Auteurs :
Franck LE BLOCH (FLB)
Nicolas FLAMANT (NF)
Anouk VACHER (AV) & Sébastien SIBLET (SS)
Guillaume MARCHAIS (GM)
Maxime COLLET (MC)
Remi HENRY (RH)
Quentin VANEL (QV)
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Juillet 2015
Coordination et contrôle qualité
Inventaires et évaluations ornithologiques et
chiroptérologiques
Rédaction de l’étude d’impact
Participation aux inventaires ornithologiques et
chiroptérologiques
Participation à l’analyse chiroptérologique
Participation aux inventaires ornithologiques
Inventaires et évaluation floristiques
Cartographies
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Juillet 2015
Projet :
La société Neoen envisage l’implantation d’éoliennes sur la commune de Pauvres, dans le
département des Ardennes (08).
Le bureau d’études Écosphère a été missionné pour réaliser une étude d’impact écologique
au cours de l’année 2011 et 2012, complétée par des données acquises au cours de
prospections de terrain en octobre et novembre 2014 ainsi que mars et avril 2015.
1 - Localisation du projet et contexte
écologique
1.1 - Localisation et délimitation de la zone d’étude
Le projet étudié concerne l’installation d’un parc d’éoliennes dans le sud du département des
Ardennes. Le site d’implantation se trouve sur la commune de Pauvres, sur un plateau
proche de la vallée de l’Aisne, à une quinzaine de kilomètres au sud-est de Rethel et à
l’ouest de Vouziers. Le site est localisé à environ 1 kilomètre au nord de la vallée de la
Retourne dont la source, distante de 2,5 kilomètres au sud-est, provient de Leffincourt.
Mission d’ÉCOSPHERE :
La mission d’Écosphère vise à :
Trois périmètres d’étude seront distingués tout au long du rapport :
x réaliser une expertise écologique intégrale (inventaires faunistiques et floristiques)
sur le site d’implantation prévu des éoliennes (description et évaluation des enjeux
floristiques et faunistiques) ;
x évaluer les impacts du projet sur le patrimoine naturel, les oiseaux et les chauvessouris principalement et proposer, si nécessaire, des mesures d’évitement, de
réduction, de compensation des impacts ou d’accompagnement du projet.
x
le périmètre d’implantation potentielle des éoliennes (appelé « site
d’implantation ») définie par Neoen couvrant un territoire d’environ 480 hectares. A
noter que le site d’implantation étudié à l’origine était plus large et s’étendait sur 760
hectares ;
x
le périmètre d’étude rapprochée (appelé « zone d’étude ») qui reprend le territoire
précédent complété d’une zone tampon d’environ 500 mètres sur toute la bordure. Ce
dernier est compris entre Pauvres, Dricourt au sud-est, Mont-Saint-Rémy au sudouest, Saulces-Champenoise au nord, Vaux-Champagne au nord-est et Coulommeset-Marqueny à l’est. Ce territoire d’environ 912 hectares a fait l’objet d’inventaires
détaillés. Les boisements de « la Croix Rouge » et de « Double Epine » et une partie
du village de Pauvres ont été par conséquent pris en considération. A noter qu’une
zone d’étude plus large a été étudiée en 2011 et 2012 ;
x
un périmètre d’étude éloignée (abords) d’un rayon de 5 à 20 kilomètres, selon les
groupes étudiés (oiseaux, chiroptères…) pour lequel des données bibliographiques
complémentaires sont recherchées et prises en compte.
Les trois périmètres sont localisés sur la carte ci-après. Les périmètres étudiés à l’origine en
2011 (plus larges) ont été distingués de ceux retenus pour le dépôt du dossier d’étude
d’impact écologique de 2015).
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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1.2 - Contexte écologique
Le site d’implantation est très largement dominé par les cultures (céréales, betteraves,
colza…). Quelques bosquets ponctuent le site à l’est. Plusieurs haies basses sont isolées au
milieu de ce contexte agricole intensif notamment à l’est vers le « Fond de Bussy » et le
« Mont Darloy », au centre le long de la RD23 au « Mont de Malan ».
Le site d’implantation ne fait l’objet d’aucune protection ou reconnaissance écologique
directe et n’est notamment concerné :
x
par aucune Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) ;
x
par aucune zone protégée au titre de la législation sur les milieux naturels (Réserve
naturelle, Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope …) ;
x
par aucun espace d’intérêt écologique reconnu au titre de l’application des directives
européennes « Oiseaux » 79/409/CEE (Zone d’Importance pour la Conservation des
Oiseaux – ZICO ou Zone de Protection Spéciale – ZPS) ou « Habitats » 92/43/CEE
(Site d’Intérêt Communautaire – SIC ou Zone Spéciale de Conservation – ZSC).
Cependant, 2 périmètres de ZNIEFF sont contenus dans un rayon de 5 kilomètres autour du
site d’implantation :
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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x
la ZNIEFF de type I n°210020181, intitulée « Prairies du Routis et des Comes de
Duit », située à 3 kilomètres au nord-est du site sur la commune de SaulcesChampenoises. Elle est constituée de prairies oligotrophes, de pâtures, de
mégaphorbiaies, de magnocariçaies, de vergers et, plus localement, de chênaiescharmaies. Hormis un intérêt floristique et phytoécologique, cette ZNIEFF est
extrêmement riche du point de vue entomologique, herpétologique et mammalogique
avec notamment la présence de plusieurs espèces de chauves-souris dont le Murin
de Daubenton…
x
la ZNIEFF de type I n°210020175, dénommée « Bois clairs et pelouses entre
Contreuve et Bourcq », située à environ 5 kilomètres au sud-est du site, est
composée de deux entités localisées sur les pentes de vallons secs situés au nordouest de Contreuve et au sud de Bourcq. Totalisant 200 hectares, elle comprend un
ensemble de bois récents et de pinèdes avec leurs lisières thermophiles, des
pelouses sur craie, quelques cultures en terrasses et des prairies pâturées par des
chevaux et des bovins. Outre des intérêts floristique et entomologique, plusieurs
espèces d’oiseaux d’intérêt patrimonial y ont été recensées dont le Faucon hobereau,
la Caille des blés…
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Juillet 2015
Plusieurs autres périmètres sont contenus dans un rayon de 5 à 10 kilomètres :
x
la ZNIEFF de type II n°210000982 « Plaine alluviale et cours de l’Aisne entre
Autry et Avaux », située à 7 kilomètres au nord du site. D'une superficie de près de
12 000 hectares, elle comporte, outre la rivière et les ruisseaux, un système
complexe de noues et de bras morts d'origine naturelle ou lié à la création du canal
des Ardennes. Plusieurs espèces d’oiseaux à fort enjeu s’y reproduisent dont
notamment le Busard des roseaux, la Cigogne blanche, le Faucon hobereau, la Piegrièche grise, la Gorgebleue à miroir, le Milan noir, le Râle des Genêts, le Vanneau
huppé... Plusieurs espèces sont observées en migration et/ou hivernage : la Grue
cendrée, le Milan royal… Plusieurs périmètres sont contenus au sein de cette vaste
ZNIEFF dont :
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- la ZSC n°FR2100298 « Prairies de la Vallée de l’Aisne », distante de 7
kilomètres au nord du site. Cette dernière est composée de deux noyaux et
totalise une superficie supérieure à 4 000 hectares. C’est un vaste ensemble de
prairies de fauche ou pâturées, non amendées la plupart du temps, peu
intensifiées, très inondables, encore assez peu perturbées par la polyculture. La
végétation submergée y présente un intérêt. Le site est connu pour ses enjeux
botaniques, ornithologique, entomologique et ichtyologique (poissons). Signalons
également la présence de plusieurs espèces de chauves-souris comme le Grand
Murin et le Murin à oreilles échancrées ;
- la ZNIEFF de type I n°210014775 « Prairies, bras morts et cours de l’Aisne
entre Givry en Thugny-Trugny », à 7 kilomètres au nord, étendue sur 600
hectares, présente un intérêt floristique, entomologique et ornithologique.
Mentionnons notamment les quelques espèces nicheuses suivantes : Buse
variable, Courlis cendré, Martin pêcheur d’Europe, Pie Grièche à tête rousse,
Traquet tarier… ;
- la ZNIEFF de type I n°210020029 « Ancienne gravière d’Attigny, noues et bras
morts de l’Aisne entre Attigny et Rilly-sur-Aisne », localisée à 7 kilomètres à
l’est du site. Cette ZNIEFF couvre un territoire d’environ 480 hectares. La diversité
des milieux (boisements riverains, prairies de fauche, bras morts, gravières,
mégaphorbiaies…) est à l’origine de richesses floristique et entomologique
particulières. On signalera notamment la nidification de la Pie Grièche écorcheur ;
- la ZNIEFF de type I n°210000985 « Plaine alluviale et cours de l’Aisne entre
Vouziers et Semuy » à 10 kilomètres à l’est. L’intérêt de la zone repose sur une
diversité avifaunistique nicheuse similaire à celle recensée au sein des précédents
sites avec de nombreuses espèces d’oiseaux d’eau comme le Tadorne de Belon,
le Râle d’eau… et forestières avec les Pics noir, mar…
x
la ZNIEFF de type I n°210000684 « Pelouses et Pinèdes au sud de Semide »,
distante d’un peu plus de 9 kilomètres au sud-est du site. Son intérêt essentiel repose
sur la présence d’espèces végétales et d’un cortège d’insectes liés aux lisières
xérophiles et aux pelouses ;
x
la ZNIEFF de type I n° ZNIEFF 210009358 « Bois et pré-bois du fond d’huileux et
du Mont d’Alincourt au nord d’Aussonce », localisée à 10 kilomètres au sud-ouest
du site. Constituée majoritairement d’une forêt de Pins noirs et ponctuellement
occupée par des surfaces ouvertes cultivées et prairiales, elle présente un intérêt
floristique, entomologique mais aussi avifaunistique avec la nidification notamment du
Busard cendré, de l’Épervier d’Europe, du Hibou moyen-duc…
x
la ZNIEFF de type II n°210002009 « Massif forestier d’Argonne », distante de 13
kilomètres à l’est du site. Cette ZNIEFF constitue un site d’intérêt majeur à l’échelle
de la région. Composé principalement par la chênaie-hêtraie, parcouru par de
nombreux ruisseaux, ponctué de prairies, de landes et d’étangs, ce périmètre
accueille la Bouscarle de Cetti, les Milans noir et royal, la Rousserolle turdoïde, la Pie
Grièche grise… De nombreux oiseaux d’eau y effectuent des haltes migratoires et
hivernales (Fuligules morillon, milouin, Chevaliers culblanc, sylvain…).
D’autres zones Natura 2000 sont situées à un peu plus d’une vingtaine de kilomètres du site.
Cet éloignement fait que les populations d’oiseaux et/ou de chiroptères, pour lesquels ces
sites ont été classés, ne fréquentent probablement pas la zone d’étude. Il s’agit des trois
premières Zones de Protection Spéciale suivantes et d’un SIC :
x
« Vallée de l’Aisne à Mouron » (FR2112008), située à 20 kilomètres au sud-est du
site ;
x
« Confluence des vallées de l’Aisne et de l’Aire » (FR2112006), localisée à 21
kilomètres au sud-est du site ;
x
« Vallée de l’Aisne en aval de Château Porcien » (FR2112005), distante de 22
kilomètres à l’ouest-nord-ouest du site ;
x
« Étangs de Bairon » (FR2100331), éloignés de 21 kilomètres au nord-est du site, sur
lesquels sont mentionnées les espèces de chauves-souris suivantes : Grand
Rhinolophe, Petit Rhinolophe, Grand Murin, Noctule commune, Murin de Natterer,
Oreillard roux, Pipistrelle commune.
Par ailleurs, signalons la présence aux abords proches du site de deux vallées humides qui,
bien que n’étant concernées par aucun périmètre de reconnaissance écologique, présentent
un potentiel d’accueil important pour les oiseaux nicheurs et les chauves-souris. Ce sont les
vallées :
x
du Saint-Lambert à l’ouest du site. Un ruisseau
circule au sein d’un ensemble de prairies pâturées,
cultures, bois, mares, secteurs marécageux jusqu’à
sa confluence avec la Retourne à Ville-surRetourne ;
Vallée de Saint-Lambert
N. Flamant
De façon plus lointaine (10 à 20 kilomètres), signalons la présence de nombreuses ZNIEFF
en vallée de l’Aisne liées à des formations prairiales et boisées dont l’intérêt est
principalement floristique, entomologique et ornithologique ainsi qu’au sein de la plaine
cultivée où de nombreux bois et coteaux calcaires accueillent des peuplements floristiques et
faunistiques remarquables. Citons :
x
la ZNIEFF de type I n°210009853 « Étang Godart à Rethel », située à 13 kilomètres
au nord-ouest du site, constituant une halte migratoire privilégiée pour de nombreux
oiseaux d’eau dont le Canard souchet, le Chevalier guignette ou la Grande Aigrette et
un site de nidification pour le Bruant des roseaux, le Phragmite des joncs, la
Rousserolle verderolle… ;
x
la ZNIEFF de type I n°210020037 « Bois Lapie à Aussonce et PontfavergerMoronvilliers », écartée de 13 kilomètres au sud-ouest du site, où plusieurs espèces
d’oiseaux se reproduisent (Busard Saint-Martin, Épervier d’Europe, Loriot d’Europe,
Pouillot siffleur…) et se regroupent en dortoir (Hibou moyen-duc) ;
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x
de la Retourne à 1,5 kilomètre au sud du site, dont
la source est à quelques kilomètres au sud-est à
Leffincourt. De vastes boisements alluviaux
occupent
cette
vallée
ainsi
que,
plus
ponctuellement,
des
secteurs
marécageux,
mégaphorbiaies et prairies favorables aux rapaces
et à divers oiseaux d’eau.
Vallée de la Retourne
N. Flamant
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Il est aussi important de noter que ce secteur agricole abrite potentiellement une avifaune de
plaine assez diversifiée comprenant notamment des populations d’Œdicnème criard et de
Busards cendré et Saint-Martin. En hiver, cette zone est susceptible d’accueillir des
rassemblements de Pluvier doré et de Vanneau huppé ainsi que des stationnements de
Busard Saint-Martin, Faucon émerillon, etc.
En conséquence, le contexte écologique local apparait assez sensible. Les principaux
enjeux sont liés à :
x
la présence de milieux agricoles favorables à la nidification d’une avifaune de
plaine patrimoniale (busards, Œdicnème criard, Caille des blés, Vanneau huppé…) ;
x
la proximité de plusieurs vallées humides (Retourne et Aisne) au sud et au nord
constituant potentiellement d’une part des axes migratoires secondaires suivis
par les oiseaux et d’autre part des zones de nidification pour de nombreux
échassiers, divers oiseaux d’eau et rapaces à grand territoire (Cigogne blanche,
Busard des roseaux, Milan noir…) ;
x
l’existence aux abords de boisements accueillant de nombreuses espèces de
chauves-souris dont le Murin à oreilles échancrées ;
x
la présence de boisements aux abords immédiats (« Double Epine », « la Croix
Rouge ») présentant des potentialités chiroptérologiques et avifaunistiques.
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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2 - Matériel et méthodes
Les méthodologies adoptées pour les études floristiques et faunistiques suivent la
chronologie suivante :
2.2 - Inventaire faunistique
2.2.1 - Principes généraux
1. relevés de terrain ;
2. traitement et analyse des données
3. évaluation des enjeux écologiques.
L'étude de la faune a porté principalement sur les oiseaux et les chiroptères (chauves-souris)
fréquentant le site concerné par le projet et ses abords immédiats. Des observations
concernant d’autres groupes ont également été enregistrées. Elles concernent les
mammifères terrestres, les lépidoptères diurnes (papillons de jour), les odonates (libellules)
et les orthoptères (criquets, grillons, sauterelles…).
2.1 - Inventaire floristique
2.1.1 - Recueil des données
Des recherches bibliographiques ont été menées auprès de différents acteurs associatifs
(Association ReNard, prédiagnostic écologique réalisé par la société EXEN…) et de
personnes ressources locales (propriétaires, exploitants agricoles…).
Les prospections floristiques ont été effectuées le 8 juin 2011. La période d’inventaire peut
être jugée satisfaisante pour l’analyse de la végétation, y compris pour les milieux cultivés
intensifs qui constituent la majeure partie de la zone d’étude et qui peuvent potentiellement
accueillir des messicoles remarquables.
2.2.2 - Recensement des oiseaux
Les parcelles du site d’implantation ont été entièrement parcourues ainsi que quelques
parcelles voisines. Les formations recensées ont été cartographiées (cf. carte 2 : formations
végétales).
Un inventaire hivernal, mené par la société EXEN dans le cadre d’un prédiagnostic
écologique et basé sur deux passages fin décembre 2010 et fin janvier 2011, a été jugé
insuffisamment représentatif d’une situation hivernale « moyenne » (vague de froid avec
neige et gel prolongé).
L'étude qualitative a consisté à dresser une liste générale des espèces végétales aussi
exhaustive que possible (cf. annexe 1).
Une première série d’inventaire a été menée entre mars 2011 et février 2012 afin de
disposer de données sur un cycle avifaunistique complet (migration prénuptiale,
reproduction, migration postnuptiale et hivernage).
Les espèces ont été identifiées à l’aide des flores suivantes :
x LAMBINON J., DE LANGHE J.E., DELVOSALLE L., DUVIGNEAUD J., 2004.
Nouvelle Flore de la Belgique, du Grand-Duché de Luxembourg, du Nord de la
France et des Régions voisines. (Cinquième édition). Editions du Patrimoine du
Jardin botanique national de Belgique, 1092 p.
x JAUZEIN P., 1995. Flore des champs cultivés. INRA, 898 p.
Ces inventaires ont été complétés en 2014 et 2015 de passages supplémentaires afin de
déposer un dossier en adéquation avec les enjeux locaux, les préconisations du Schéma
Régional Eolien (SRE) et les exigences de l’autorité environnementale. Ainsi, l’étude des
migrations postnuptiale et prénuptiale a été étendue avec des passages réalisés en octobre
et novembre 2014 ainsi qu’en mars et avril 2015.
Le niveau taxonomique retenu est la sous-espèce (subsp.) quand il existe, car d’une part les
sous-espèces ont été ou sont susceptibles de devenir des espèces à part entière, et d’autre
part, elles sont le plus souvent discriminantes du point de vue des conditions écologiques.
Cependant, dans le corps du texte, on ne rappelle pas systématiquement "espèces ou sousespèces", le mot "espèces" englobant les deux types de taxons.
2.1.2 - Traitement des données
Les espèces répertoriées ont été classées en groupes écologiques, suivant nos
connaissances et la littérature. Les unités de végétation ont été analysées en fonction des
espèces qu'elles abritent et nous avons essayé de les rattacher à des formations déjà
décrites dans la littérature.
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2.2.2.2 Reproduction
Les déplacements locaux ont été renseignés à l’occasion de l’ensemble des passages
(mars, juin, juillet, août, septembre, octobre 2011, janvier, février 2012, octobre, novembre
2014, mars, avril 2015). Ils concernent notamment les mouvements opérés par les rapaces
(busards…).
Les oiseaux nicheurs ont été étudiés lors de 7 passages.
Dates des passages 2011
22 mars
23 mars
8 juin
9 juin
10 juin
4 juillet
5 juillet
Pression d’observation en période de reproduction
Période
échantillonnée
Nicheurs
précoces
Pleine période
de nidification
Nicheurs tardifs
Observateurs
Conditions météorologiques
NF & AV
NF & AV
NF & AV
NF & AV
NF & AV
NF & AV
NF & AV
Ensoleillées et chaudes
Tableau 2.
Pression d’observation en migration prénuptiale
Dates des
passages
Période échantillonnée
29 février 2012
1 « vague » de migrateurs
précoces
(Milan royal…)
22 mars 2011
23 mars 2011
2
Conditions
météorologiques
Observateurs
re
Des méthodes de recensement basées sur des transects complétés par des points d’écoute
ont été appliquées au site et aux espèces susceptibles d’être présentes. Pour la réalisation
d’une étude d’impact en matière de projet éolien, ECOSPHERE s’inspire de plusieurs
méthodes pour le recensement des oiseaux :
x pour l’ensemble des oiseaux de plaine : le site a été parcouru à pied et en véhicule
(méthode de l’Itinéraire-Échantillon) en vue de contacter toutes les espèces à vue et
à l’ouïe. L’ensemble des contacts, comportements, domaines vitaux, routes de vol…
a été transcrit sur fond cartographique ;
x pour les busards : les déplacements ont été suivis afin de préciser le domaine vital
et si possible l’emplacement du/des nids. A défaut, les comportements des oiseaux
ont été décrits finement (secteurs de chasse, parades…) ;
x pour les oiseaux des bois, bosquets et haies : des écoutes matinales ont été
réalisées le long des lisières des boisements proches de la zone d’étude afin de
réaliser un inventaire exhaustif des nicheurs ;
x pour les rapaces nocturnes : des écoutes nocturnes ont été effectuées aux abords
des boisements ainsi qu’au sein des villages proches. La méthode de la repasse
(diffusion du chant d’une espèce ciblée afin de provoquer sa réaction) a été utilisée
en mars et mai. Des écoutes sans diffusion de la repasse ont été opérées à
l’occasion des passages chiroptérologiques nocturnes d’août à septembre ;
x pour l’Œdicnème criard : une recherche diurne systématique à la longue vue des
parcelles favorables à l’accueil de l’espèce (parcelles occupées par des cultures
tardives comme la betterave, le maïs… mais aussi des friches postculturales) a été
pratiquée en mars, mai et août. Cette méthode a été doublée de l’utilisation de la
repasse nocturne (principe exposé au paragraphe précédent) au sein de la zone
d’étude et aux abords immédiats permettant ainsi d’échantillonner l’ensemble des
parcelles agricoles et des friches.
Les prospections permettent de disposer d'une liste proche de l’exhaustivité des espèces
nicheuses sur la zone prévue pour l’implantation des éoliennes (cf. annexe 2) en distinguant
les nicheurs sur le site, du reste de la zone d’étude et des abords.
La pression d’observation est conforme voire même supérieure aux préconisations
émises dans le cadre du SRE pour l’étude de la nidification.
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Le mouvement prénuptial a été étudié lors de 6 passages répartis sur la période où les
effectifs sont les plus élevés et où les espèces sensibles au risque éolien traversent la
région.
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nde
12 mars 2015
« vague » de migrateurs
précoces
(Grue cendrée…)
NF
16 avril 2015
Pleine période de migration
Brume matinale,
ensoleillement 50%,
températures fraiches
NF & AV
NF & AV
SS
15 avril 2015
NF & SS
Voile brumeux matinal
puis ensoleillement total
Ensoleillement total,
températures chaudes,
léger vent de sud
NF : Nicolas FLAMANT ; AV : Anouk VACHER ; SS : Sébastien SIBLET
Le mouvement postnuptial a été étudié lors de 10 passages répartis sur la période où les
effectifs sont les plus élevés et où les espèces sensibles au risque éolien et/ou à enjeu
traversent également la région (milans, Grue cendrée…).
Tableau 3.
Année
2011
Tableau 1.
Pression d’observation en migration postnuptiale
Dates des passages
Période échantillonnée
4 juillet
5 juillet
9 août
10 août
11 août
19 septembre
20 septembre
1 « vague » de
migrateurs précoces
21 septembre
re
nde
2 « vague » de
migrateurs précoces
Pleine période de
migration
15 octobre
2014
2.2.2.1 -
Migration et déplacements locaux
Observateurs
NF & AV
NF & AV
NF & AV
NF & AV
NF & AV
NF & AV
NF & AV
NF & AV
MC
Migrateurs tardifs
6 novembre
NF
Conditions
météorologiques
Ensoleillement total,
températures
chaudes
Ensoleillement total,
températures
chaudes et léger vent
de sud-ouest
Couverture nuageuse
partielle,
températures
clémentes, vent de
sud-ouest
Ensoleillement total
et températures
fraiches
NF : Nicolas FLAMANT ; AV : Anouk VACHER ; MC : Maxime COLLET
Les relevés ont été systématiquement pratiqués dès le lever du jour et ont été poursuivis
jusqu’en fin de matinée. Les observations ont été poursuivies en milieu d’après midi (période
où les mouvements de rapaces s’accentuent).
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Les espèces migratrices et les éventuels couloirs de migration ont été étudiés de deux
manières sur le terrain :
La pression d’observation est conforme voire même supérieure aux préconisations
émises dans le cadre du SRE pour l’étude de l’hivernage. De plus, les conditions
météorologiques ont été favorables aux inventaires.
x depuis plusieurs points d’observation établis au sein du site d’implantation et/ou aux
abords proches afin de disposer d’un angle de vue le plus large possible au cœur
de la zone d’étude. Au passage prénuptial, deux points d’observation ont été tenus :
2.2.3 - Recensement des chauves-souris
- l’un au cœur du site d’implantation au niveau de « Vauget » ;
La méthodologie employée est fondée sur l’enregistrement des ultrasons émis par les
chauves-souris en vol. Des observations visuelles peuvent compléter l’écoute.
- l’autre aux abords ouest depuis une lisière des bois de « la Naue Cendras ».
La migration postnuptiale a été majoritairement observée depuis :
Six soirées de prospection ont été assurées à partir du coucher du soleil jusqu’en fin de
nuits les 8 et 9 juin, 31 août, 19 et 20 septembre 2011 ainsi que le 15 avril 2015. Elles ont
été réalisées dans des conditions favorables à la chasse des chauves-souris (vent faible,
nuit claire, température supérieure à 10°C). Ces dates permettent d’évaluer l’attractivité
globale du secteur pour les chauves-souris pendant les différentes phases d’activité
(reproduction ainsi que périodes prénuptiale et postnuptiale). Les 6 passages ont été
réalisés dans des conditions météorologiques satisfaisantes.
- la lisière boisée de « Double Epine » ;
- une lisière boisée du « Fond des Bauves » ;
- un bosquet à « la Piessente » ;
- la ligne de crête nord à « Croix Vallée ».
Secondairement, des données ont été enregistrées aux abords ouest depuis « la
Naue Cendras » et « la Louvière » ainsi qu’au nord depuis une vallée sèche à
« Parfondval ».
Tableau 5.
Année
La pression d’observation est conforme voire même supérieure aux préconisations
émises dans le cadre du SRE pour l’étude des migrations. De plus, les conditions
météorologiques ont été favorables aux inventaires. Enfin, la multiplication des points
d’écoute fixes a permis de détecter l’ensemble des espèces ayant traversé la zone
d’étude.
2011
x des itinéraires assurés à pied et en véhicule à travers la zone d’étude afin de
recenser les espèces stationnant au sein des cultures et des friches…
2015
2.2.2.3 -
Hivernage
Tableau 4.
Dates des passages
2010
2011
23 décembre
26 janvier
17 janvier
2012
Pression d’observation en hiver
Période
échantillonnée
Début d’hiver
Plein hiver
Plein hiver
18 janvier
29 février
Observateurs
8 juin
NF & AV
9 juin
NF & AV
31 août
NF
19 septembre
NF & AV
20 septembre
NF & AV
15 avril
NF & SS
Période
échantillonnée
Temps
Température
Vent
Couverture
nuageuse
Mise-bas
Beau
et sec
Début = 19°C
Fin = 15°C
faible
Début = 60%
Fin = 25%
Beau
et sec
Début = 20°C
Fin = 16°C
faible
Début = 40%
Fin = 10%
Beau
et sec
Début = 20°C
Fin = 14°C
faible
Début = 0 %
Fin = 0 %
Beau
et sec
Début = 18°C
Fin = 12°C
faible
Début = 0 %
Fin = 0 %
Migration
postnuptiale
Migration
prénuptiale
NF : Nicolas FLAMANT ; AV : Anouk VACHER ; SS : Sébastien SIBLET
Les capacités avifaunistiques hivernales de la zone d’étude et ses abords immédiats sont
décrites à travers 3 passages. En complément, les données jugées non représentatives à
cause de conditions non optimales, issues du prédiagnostic réalisé par Exen ont été
intégrées à l’analyse.
Année
Date
Pression d’observation chiroptérologique
Observateurs
Conditions météorologiques
EXEN
EXEN
Non optimales
NF
NF
Fin d’hiver
NF
Couverture nuageuse
complète, températures
froides, léger vent d’ouest
Brume matinale,
ensoleillement 50%,
températures fraiches
NF : Nicolas FLAMANT
Les prospections ont été menées grâce à des techniques différentes et complémentaires :
x la première consiste à enregistrer les chauves-souris sur des points d’écoute fixes
au sein de la zone d’étude (9 points d’écoute fixes distincts sur l’ensemble des 6
soirées, cf. carte ci-dessous) à l’aide de détecteurs de type Anabat SD2™ et
SM2BAT™ déposés en lisière de boisements, au milieu de parcelles agricoles ou à
proximité de continuités potentiellement utilisées. Ce matériel est conçu pour
enregistrer automatiquement les ultrasons émis par les chiroptères. Les
détecteurs/enregistreurs de type Anabat fonctionnent en division de fréquence,
c'est-à-dire que les sons sont captés dans l’ensemble de la gamme de fréquences
utilisées par les chauves-souris européennes (de 10 à 120 kHz) tandis que le
SM2BAT en fait l’acquisition en expansion de temps (voire description du principe
ci-après). A l’issue des prospections de terrain, les enregistrements ont été analysés
à l’aide du logiciel AnalookW™ version 3.7. Cette méthode permet d’étudier l’activité
en un point donné sur une durée plus ou moins longue afin de caractériser
l’utilisation d’une zone de chasse ou d’une continuité écologique. La caractérisation
de l’activité au-dessus d’un point est donnée par le tableau suivant :
Les relevés ont été systématiquement pratiqués dès le lever du jour et ont été poursuivis
jusqu’en fin de journée afin d’observer les éventuels déplacements quotidiens. L’ensemble
de la zone d’étude a été parcourue en véhicule et plusieurs points d’observations fixes ont
été effectués.
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Tableau 6.
Niveaux d’activité chiroptérologique sur points fixes (basés sur la Pipistrelle commune)
Classe de fréquentation
(nombre de contacts/heure
équivalent en temps de présence)
0-11
12-60
61-120
121-240
241-480
>481
Activité
Très faible
Faible
Moyenne
Forte
Très forte
Quasi permanente
x la seconde consiste à prospecter activement les secteurs favorables aux chauvessouris (lisières, continuités, bois…) à l’aide de détecteurs de type Pettersson™
D240X dans le but de qualifier les populations chassant et transitant sur la
zone d’étude et ses abords. Cet appareil permet de travailler à la fois en
« hétérodyne » et en « expansion de temps », ces deux types d’approche étant
complémentaires. L’hétérodyne rend audible pour l’oreille humaine les ultrasons en
soustrayant au son émis par le chiroptère une fréquence constante réglée par
l’utilisateur. Par exemple, une chauve-souris émettant à 46 kHz (inaudible) peut être
détectée lorsque la fréquence de l’appareil est comprise entre 41 et 51 kHz. Pour un
détecteur réglé sur 45 kHz : 46 – 45 = 1 kHz (audible par l’utilisateur). Cette
méthode permet de connaître la fréquence d’émission des ultrasons ainsi que leur
structure. La deuxième technique consiste à numériser et enregistrer les signaux
captés en expansion de temps (c'est-à-dire ralentis 10 fois) sur un enregistreur
numérique puis de les analyser au bureau grâce à des logiciels informatiques
(BatSound™ 4) qui permettent d’analyser les spectrogrammes, les densités
spectrales, les durées des cris… Des points d’écoute « mobiles » et des transects
routiers et pédestres ont été réalisés au sein des secteurs potentiellement les plus
attractifs (cf. carte ci-dessous).
La multiplication des points d’écoute fixes et mobiles ont permis de recueillir une
quantité de signaux considérée suffisante pour être représentative des populations de
chauves-souris présentes en avril, juin, août et septembre (période d’activité
principale).
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Il est important de rappeler que l’utilisation du détecteur d’ultrasons offre des résultats qui
sont à relativiser en fonction des distances de détectabilité et des milieux dans lesquels
évoluent les différentes espèces concernées. Par exemple, les probabilités de détection
d’une Noctule commune, dont les émissions ultrasonores portent à plus de 100 mètres en
milieu ouvert, sont bien plus fortes que celles d’un Petit Rhinolophe, dont les émissions
ultrasonores sont audibles à 5 mètres maximum. De même, un Murin de Natterer pourra être
détecté à environ 20 mètres en milieu ouvert alors qu’il ne pourra l’être qu’à moins de 5
mètres en milieu encombré (feuillage, boisements…). Enfin, il faut savoir que les chiroptères
et tout particulièrement les murins font varier la nature et la structure de leurs émissions
ultrasonores en fonction de la distance par rapport aux obstacles et que, dans certains cas,
ils adoptent des signaux très semblables rendant impossible toute discrimination
interspécifique.
suffisamment bonne définition pour effectuer les mesures nécessaires à la
discrimination de ces espèces ;
x
Ce type d’investigation, au-delà des quelques limites techniques ci-dessus, permet de :
x
rechercher l’éventuel transit d’espèces de « haut vol » (noctules, Sérotine commune,
sérotules) à travers la zone d’étude et présentant une sensibilité avérée (cas de
collisions) vis-à-vis des éoliennes ;
x
étudier plus finement l’activité chiroptérologique au sein de la zone d’étude et aux
abords proches (étude des continuités proches, des plans d’eau, des vallées
humides, des friches…).
Ainsi, des associations d’espèces ont pu être constituées lorsque l’analyse des signaux n’a
pu déboucher sur une identification spécifique :
x
x
x
« Sérotule » (S) pour la Sérotine commune et les Noctules commune et de Leisler :
ces trois espèces émettent des émissions sonores régulièrement similaires entre 20
et 30 kHz et sont, par conséquent, difficiles à discriminer. La Noctule commune a pu
être identifiée uniquement lorsque la séquence de signaux enregistrés présentait au
moins une émission en « quasi fréquence constante1 » (QFC) dont la fréquence
terminale était inférieure à 20,5 kHz. Les séquences de cris émises entre 22 et 30
kHz et présentant une alternance de cris en QFC avec une fréquence maximale
d’énergie > 21 kHz et en « fréquence modulée aplanie2 » (FMA) avec une amorce
explosive ont été attribuées à la Noctule de Leisler. Quant à la Sérotine commune, sa
présence est envisagée lorsque les séquences présentent les caractéristiques
suivantes : émissions entre 22 et 30 kHz, irrégularité temporelle des signaux de type
FMA, amorce progressive et absence totale de QFC. En dehors de ces cas, la
« sérotule » a été annoncée ;
« Pipistrelle de Kuhl/Nathusius » (PK/N), associée aux Pipistrelles de Kuhl et de
Nathusius, correspond aux individus émettant des cris en fréquence modulée
compris entre 35 et 44 kHz. Seules les séquences présentant des cris sociaux
(servant à discriminer les pipistrelles) et/ou des signaux de type QFC dont la
fréquence terminale est supérieure à 38 kHz (cas de la Pipistrelle de Nathusius) ont
permis une distinction des 2 espèces ;
« Murin sp. » (Msp) pour l’ensemble des espèces de murins présentes dans la région
: Murin à moustaches, Murin de Brandt, Murin d’Alcathoe, Murin de Daubenton, Murin
de Natterer, Murin à oreilles échancrées, Murin de Bechstein, Grand Murin. Selon
l’environnement dans lequel elles se trouvent et selon leur comportement, une
grande majorité des signaux présentent des types acoustiques relativement
similaires. Les signaux sont souvent émis avec des fréquences maximales d’énergie
comprises entre 20 et 80 kHz ne permettant pas de les différencier. De plus, les
enregistrements obtenus avec les détecteurs Anabat SD1™ ne sont pas de
1
Quasi fréquence constante (QFC) : qualifie un cri de chauve-souris dont la différence entre la fréquence du
début et de la fin est inférieure à 5 kHz. Ce type de cri a généralement une durée comprise entre 8 et 25
millisecondes.
2
Fréquence modulée aplanie2 (FMA) : qualifie un cri de chauve-souris dont la différence entre la fréquence du
début et de la fin est supérieure à 5 kHz et qui présente un aplanissement en fin de signal (se rapprochant ainsi
de la QFC). Ce type de cri a généralement une durée comprise entre 0,1 et 8 millisecondes.
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« Murins de Bechstein/Brandt/Natterer » (MB/B/N) pour le Murin de Bechstein, le
Murin de Brandt et le Murin de Natterer. Ce complexe a été identifié en présence de
signaux notamment caractérisés par leurs fréquences terminales supérieures à 30
kHz, leurs durées courtes, leurs récurrences limitées et leur maximum d’énergie
élevé. Il est très difficile voire impossible de les distinguer sans enregistrer de
séquences où des changements comportementaux liés à l’environnement proche
(approche d’obstacle, transit en milieu ouvert…) sont « visibles ».
Quelques données bibliographiques ont été transmises par l’association ReNard et
proviennent des peuplements décrits au sein des périmètres de reconnaissance et/ou
réglementaire proches.
2.2.4 - Recensement des autres groupes faunistiques
Les autres groupes faunistiques (Mammifères terrestres et Insectes) n’ont pas fait l'objet de
recherches approfondies. Toutefois, diverses observations réalisées au cours des
prospections ont été reportées dans cette étude (description et analyse des enjeux).
2.3 - Evaluation des enjeux écologiques
Les inventaires floristiques et faunistiques débouchent sur une évaluation des enjeux
écologiques.
2.3.1 - Enjeux floristiques et phyto-écologiques
Les critères utilisés pour évaluer la valeur floristique du site reposent sur :
x
les textes législatifs :
- la liste des espèces végétales protégées sur l’ensemble du territoire national
(Journal Officiel, 1982) ;
- la liste des espèces végétales protégées en région Champagne-Ardenne,
complétant la liste nationale (arrêté du 8 février 1988).
x
la liste rouge de la flore vasculaire de Champagne-Ardenne, établie par le
Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien (version d’avril 2007).
Les indices de rareté régionaux n’ont pas été utilisés car aucune liste officielle n’existe.
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En l’absence de liste officielle des statuts de rareté des espèces végétales, la valeur phytoécologique des groupements végétaux a été estimée :
x en fonction de la présence des espèces inscrites aux listes ci-dessus ;
x en fonction de la présence d’espèces non inscrites aux listes ci-dessus, mais
considérées comme étant d’intérêt, selon nos connaissances et les sources
bibliographiques disponibles (flore de Lambinon notamment) ;
x en fonction de la typicité des cortèges observés et des potentialités d’accueil
d’espèces remarquables, selon nos connaissances et les sources bibliographiques
disponibles.
2.3.2.1 -
Les observations rassemblées débouchent sur une liste considérée comme suffisamment
complète pour servir de base à l’évaluation des enjeux avifaunistiques (voir tableau cidessous). Un habitat d’espèces ou un site d’étude atteindra un niveau d’enjeu :
x
exceptionnel si
- au moins 4 espèces très rares ou 8 espèces rares/très rares au niveau régional s’y
reproduisent OU
- au moins 1 espèce nicheuse est considérée comme « en Danger critique
d’extinction » (CR) sur la liste rouge régionale OU
- au moins 2 espèces stationnent en migration et/ou en hivernage en réunissant les
critères d’importance internationale ;
x
très fort si
- au moins 2 espèces très rares ou 4 espèces rares/très rares au niveau régional s’y
reproduisent OU
- au moins 1 espèce nicheuse est considérée comme « en Danger » (EN) sur la
liste rouge régionale OU
- au moins 1 espèce stationnant en migration et/ou en hivernage réunit les critères
d’importance internationale OU
- au moins 8 espèces citées à l'annexe 1 de la directive "Oiseaux" 79/409/CEE s’y
reproduisent ;
x
fort si
- au moins 1 espèce très rare ou 2 rares ou 4 assez rares/rares au niveau régional
s’y reproduisent OU
- au moins 3 espèces nicheuses sont considérées comme « Vulnérables » (VU) sur
la liste rouge régionale OU
- au moins 1 espèce stationnant en migration et/ou en hivernage réunit les critères
d’importance nationale OU
- au moins 4 espèces citées à l'annexe 1 de la directive "Oiseaux" 79/409/CEE s’y
reproduisent ;
x
assez fort si
- au moins 1 espèce rare ou 2 assez rares au niveau régional s’y reproduisent OU
- au moins 1 espèce nicheuse est considérée comme « Vulnérable » (VU) sur la
liste rouge régionale OU
- au moins 1 espèce stationnant en migration et/ou en hivernage réunit les critères
d’importance régionale OU
- ce dernier constitue une zone de gagnage préférentielle pour des espèces
remarquables OU
- au moins 5 % de la population régionale d'une espèce y stationne ;
x
moyen à faible dans tous les autres cas ; cependant, on distinguera un niveau
moyen pour des milieux accueillant un grand nombre d'espèces nicheuses (forte
diversité spécifique = 1 quart de la diversité spécifique régionale) ou la reproduction
d’au moins 1 espèce considérée comme « quasi menacée » (NT) sur la liste rouge
régionale.
L’analyse et l’évaluation de la valeur phyto-écologique des unités de végétation sont
également complétées par d’autres critères qualitatifs complémentaires comme :
x
l’éligibilité des unités de végétation au titre de l’annexe 1 de la directive « Habitats »
92/43/CEE ;
x
la rareté et la menace des habitats. Cette notion est différente de la valeur floristique
dans la mesure où cette dernière repose essentiellement sur la rareté des espèces
végétales qui sont inféodées aux groupements végétaux, ce qui est différent de la
rareté intrinsèque des habitats qui peuvent constituer des milieux très rares et
menacés au niveau d’une région, même s’ils n’abritent pas systématiquement des
espèces végétales d’intérêt patrimonial ;
x
l’originalité des conditions édaphiques sur le plan géologique, pédologique,
topographique, hydraulique… ;
x
le degré de maturité et la dynamique des formations végétales présentes ;
x
le degré d’artificialisation des groupements végétaux…
Les limites et les différents aspects des unités de végétation ont été relevés sur un fond
cartographique à une échelle adaptée. Les espèces végétales d’intérêt patrimonial et/ou
légalement protégées ont été systématiquement cartographiées (cf. carte 3).
2.3.2 - Enjeux faunistiques
L'étude faunistique a essentiellement porté sur les oiseaux et les chiroptères (prospections
2011 et données bibliographiques). L’ensemble des espèces peu fréquentes dans la région
(assez communes à très rares) a été cartographié.
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Pour les oiseaux
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2.3.2.2 -
Pour les chiroptères
Les données ne sont probablement pas exhaustives mais tout de même représentatives des
capacités d’accueil de la zone d’étude et de ses abords immédiats. Des données
bibliographiques viennent compléter l’analyse.
Le niveau d’enjeu local final est ainsi obtenu en croisant la valeur des espèces recensées
pour un site d’étude et/ou une de ses composantes et la fonctionnalité des éléments
paysagers (potentielle ou observée lors des inventaires).
Tableau 8.
La hiérarchisation relative des niveaux d’enjeux est fondée sur :
Niveaux d’enjeu locaux en fonction des valeurs spécifiques obtenues et de la fonctionnalité
des éléments paysagers
Détermination de la valeur
écologique de la zone
d’étude
x la rareté des espèces présentes et leur statut sur la liste rouge régionale, les deux
étant pris en compte pour affecter à chaque espèce un niveau d’enjeu régional
selon le tableau ci-dessous ;
Niveaux
d’enjeu des
espèces
recensées
x la présence de gîtes d’hibernation et/ou de reproduction (parturition) ;
x les niveaux d’activité chiroptérologique enregistrés par les points d’écoute fixes au
sein de la zone d’étude ;
x l'importance relative des zones suivant leurs fonctions pour les espèces (territoire
de chasse, corridor de déplacement local…).
2.3.2.3 Les niveaux d’enjeu pour chaque espèce présente en Champagne-Ardenne sont obtenus
selon le tableau suivant.
Tableau 7.
Niveaux d’enjeu spécifiques en fonction des statuts de rareté et de conservation
Très rare
Statuts de
conservation
d’après la
liste rouge
régionale
(CSRPN,
14.04.2007)
Statuts de rareté (Ecosphère, 2011)
Assez
Assez
Rare
Commune
rare
commune
Très fort
Très fort
Très fort
-
-
En danger
Très fort
Fort
Fort
Assez fort
Moyen
Vulnérable
Fort
Fort
Assez
fort
Moyen
Faible
Faible
Fort
Assez
fort
Moyen
Faible
Faible
Faible
Assez fort
Moyen
Faible
Faible
Faible
Faible
Rare
A surveiller
Forte
Assez forte
Moyenne
Faible ou très
faible
Très fort
Majeure
Très forte
Forte
Assez Forte
Fort
Très forte
Forte
Assez Forte
Moyenne
Assez fort
Forte
Assez forte
Moyenne
Moyenne
Moyen
Assez Forte
Moyenne
Moyenne
Faible
Faible
Moyenne
Moyenne
Faible
Faible
Pour les autres groupes faunistiques
Les données des autres groupes apportent un complément d’information concernant la
valeur des habitats. Le tableau ci-dessous permet de définir ce niveau de valeur pour les
Lépidoptères rhopalocères, les odonates et les orthoptères. Il est associé à la rareté
régionale des espèces. Une méthode mise au point par ÉCOSPHERE consiste à attribuer
une valeur à chaque espèce selon son statut :
Très
commune
En danger critique
d’extinction
Fonctionnalité des éléments paysagers
Tableau 9.
Points attribués aux espèces
Rareté
Points
TR
très rare
8
R
rare
4
AR
assez rare
2
AC assez commune
1
-
Pour chaque groupe taxonomique étudié, un cumul des points octroyés aux espèces peu
fréquentes est réalisé. Les valeurs des espèces pour lesquelles les individus sont
manifestement d’une origine exogène (habitat défavorable, reproduction non établie in situ
et/ou erratisme jugé probable) n’entrent pas dans le calcul du cumul.
La zone d’étude et/ou divers habitats cohérents de chasse atteindront une valeur :
x très forte en présence d’au moins 2 espèces à enjeu très fort ou 5 espèces à enjeu
fort au niveau régional ;
Ce dernier permet d’attribuer un niveau d’enjeu selon le barème suivant :
Tableau 10.
x forte en présence d’au moins 1 espèce à enjeu très fort ou 2 espèces à enjeu fort
ou 5 espèces à enjeu assez fort au niveau régional ;
Nombre de points obtenus
0à3
4à7
8 à 15
16 à 31
32 à 63
64 et plus
x assez forte en présence d’au moins 1 espèce à enjeu fort ou 2 espèces à enjeu
assez fort ou 5 espèces à enjeu moyen au niveau régional ;
x moyenne en présence d’au moins 1 espèce à enjeu assez fort ou 2 espèces à
enjeu moyen au niveau régional ;
x faible dans tous les autres cas.
Les valeurs sont relativisées en fonction des périmètres des aires d’études considérées (site
d’implantation, zone d’étude, zone d’étude éloignée). Une analyse plus fine des éléments
paysagers présents au sein de la zone d’étude est également réalisée en s’intéressant
particulièrement à la présence éventuelle de gîtes, d’axes de déplacements et de territoires
de chasse privilégiés par les chauves-souris.
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Juillet 2015
Valeur lépidoptérologique ou orthoptérologique de l’habitat et/ou du site étudié
Valeur pour un groupe taxonomique
faible
moyenne
assez forte
forte
très forte
exceptionnelle
La valeur finale peut être modifiée selon l’état des populations et la qualité de la station. Par
exemple, la valeur entomologique d’un habitat ou d’un site peut être augmentée dans le cas :
x
où le site constitue une des seules stations régionales d’une espèce (répartition très
localisée) ;
x
d’une abondance particulière (populations d’intérêt majeur pour la conservation d’une
espèce).
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2.3.3 - Cartographie
3 - Flore et les formations végétales
Les espèces remarquables, tant animales que végétales, sont systématiquement
cartographiées.
Pour la flore, sont représentées :
x
les localisations précises des plantes, dans le cas de pieds isolés ou de populations
couvrant une faible surface ;
x
les zones de présence, dans le cas d’espèces se répartissant diffusément sur une
aire plus large.
En ce qui concerne la faune, différents éléments sont cartographiés en fonction des groupes
étudiés.
x
x
pour les oiseaux peu fréquents, sont représentés :
- la localisation certaine du nid, s’il a pu être observé, ou supposée pour les
espèces à petit territoire présentant des comportements révélateurs de leur
reproduction (chant, transport de matériaux ou de nourriture…) ;
- l’aire de nidification, dans le cas d’espèce à grand rayon d’action et dont le nid n’a
pu être localisé avec précision mais dont on suppose la reproduction dans un
secteur délimité ;
- les territoires de chasse, essentiellement pour les rapaces qui prospectent une
vaste zone à la recherche de nourriture et qui fréquentent donc ces secteurs très
régulièrement ;
- la localisation des mâles chanteurs (Caille…) dont les nids n’ont pu précisément
être trouvés ;
- les éventuels axes de migration constatés au cours des prospections 2011.
pour les chauves-souris, l’ensemble des contacts des espèces sont cartographiés.
Figurent ainsi :
- les points de contact spécifiques de chauves-souris liés aux recherches
pédestres/routières et aux points d’écoute au sein de la zone d’étude et ses
abords ;
- les niveaux d’activité chiroptérologique aux points d’écoute fixes (précision des
espèces détectées et des dates) au sein de la zone d’étude.
- les territoires de chasse privilégiés et les éventuels axes de déplacement locaux.
Compte tenu du peu de donnée entomologique recensée, les localisations seront précisées
dans la description des peuplements mais ne feront pas l’objet d’une cartographie fine.
2.3.4 - Synthèse des enjeux écologiques
La valeur patrimoniale globale des différents habitats naturels, semi-naturels ou artificialisés
reconnus sur le site est évaluée à partir de l’ensemble des critères présentés dans les
chapitres précédents (intérêt floristique, faunistique et écologique des habitats). De manière
générale, la valeur écologique globale reprend la valeur floristique ou faunistique la plus
forte. Une pondération peut être appliquée dans l'évaluation globale en fonction des critères
habitats (rareté, originalité, degré d'artificialisation, menaces...).
Les prospections floristiques et les recherches bibliographiques ont été menées sur
l’ensemble du site d’implantation, ainsi que sur les abords proches en ce qui concerne les
habitats, avec des prospections élargies à la zone d’étude en ce qui concerne les espèces
végétales (problématique du risque de perturbation par aménagement des pistes d’accès).
Elles ont permis de recenser 198 espèces végétales (dont 148 sur le site d’implantation),
réparties en 7 unités de végétation, dont la répartition spatiale est présentée par la carte 2.
La typologie qui suit tient compte des caractéristiques écologiques stationnelles, de la
composition floristique des milieux et de leur degré de naturalité. Ces unités sont les
suivantes :
x
Formations à caractère « naturel » :
1 - Végétation pionnière sur sol
nu ;
2 - Bermes et lisières calciclines ;
3 - Fruticée calcicline ;
4 - Boisement calcicline ;
x
Formations anthropiques :
5 - Chemins et bermes agricoles ;
6 - Cultures
et
végétation
adventice associée ;
7 - Haie.
3.1 - Formations à caractère « naturel »
3.1.1 - Végétation pionnière sur sol nu
Il s’agit d’une végétation rase et clairsemée qui se développe sur des zones de sol calcaire à
nu, en bordure de champ, servant à l’entrepôt temporaire de matériel agricole
(essentiellement le long de la RD 23). Ce groupement se rapporte au code 87 de la
nomenclature Corine Biotope. On y rencontre des espèces :
x
pionnières des tonsures : Petite Linaire (Chaenorrhinum minus), Myosotis hérissé
(Myosotis ramosissima), Sabline à feuilles de serpolet (Arenaria serpyllifolia),
Véronique des champs (Veronica arvensis), etc. ;
x
des zones piétinées : Corne-de-cerf commune (Lepidium squamatum), Grand
Plantain (Plantago major) et Renouée des oiseaux (Polygonum aviculare) ;
x
prairiales : Agrostis stolonifère (Agrostis stolonifera), Ivraie vivace (Lolium perenne),
Plantain lancéolé (Plantago lanceolata), Potentille ansérine (Potentilla anserina),
etc. ;
x
de friche : Brome stérile (Bromus sterilis), Carotte (Daucus carota), Mélilot blanc
(Melilotus albus), Millepertuis perforé (Hypericum perforatum), Réséda jaune (Reseda
lutea) ;
x
calcicoles : Euphorbe petit-cyprès (Euphorbia cyparissias), Petite Pimprenelle
(Sanguisorba minor), Plantain blanc (Plantago media) ;
x
commensales des cultures : Matricaires camomille (Matricaria recutita) et discoïde
(M. discoidea), Mercuriale annuelle (Mercurialis annua), etc.
Au final, ces données permettent, d'une part, d'évaluer synthétiquement les milieux selon un
gradient de valeur (exceptionnelle, très forte, forte, assez forte, moyenne, faible à
négligeable) et, d'autre part, de justifier ce classement.
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3.1.2 - Bermes et lisières calciclines
Il s’agit de formations herbacées linéaires présentes le long des principales voies de
circulation (RD 23, RD 43 et RD 946) ainsi qu’en lisière de certains boisements dans le site
d’implantation (à « la Naue Cendras », à l’est de « Double Epine » et à « la Piessente »).
Cette végétation, de par sa composition, se rapporte à la fois aux pelouses calcicoles (code
Corine 34.32) et aux prairies de fauche mésophiles (code Corine 38.2). On y rencontre entre
autres des espèces :
x des pelouses calcicoles : Bugrane fétide (Ononis natrix),
Centaurée scabieuse (Centaurea scabiosa), Knautie des
champs (Knautia arvensis), Orchis pyramidal (Anacamptis
pyramidalis), Origan (Origanum vulgare), etc. ;
x de prairie de fauche : Avoine dorée (Trisetum flavescens),
Fromental (Arrhenatherum elatius), Gaillet blanc (Galium
mollugo), Rhinanthe velu (Rhinanthus alectorolophus), Salsifis
des prés (Tragopogon pratense), etc. ;
x des prairies et des friches : Achillée millefeuille (Achillea
millefolium), Armoise commune (Artemisia vulgaris), Compagnon
blanc (Silene latifolia subsp. alba), Dactyle aggloméré (Dactylis
glomerata), etc.
Origan
3.1.3 - Fruticée calcicline
Cette formation arbustive dense est présente dans le site au niveau d’un petit bosquet à « la
Piessente » et aux abords immédiats dans la majeure partie du bois de « Double-Epine »
(zone récemment coupée). Les ligneux sont représentés par diverses espèces pionnières de
la recolonisation forestière : des arbustes comme l’Aubépine à un style (Crataegus
monogyna), le Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea) et le Saule marsault (Salix caprea),
ainsi que de jeunes arbres (Peuplier tremble et Erable sycomore).
La strate herbacée est bien développée et comprend essentiellement des espèces :
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x
des pelouses et ourlets calcicoles : Astragale à feuilles de
réglisse (Astragalus glycyphyllos), Brachypode penné
(Brachypodium pinnatum), Gaillet jaune (Galium verum),
Millepertuis velu (Hypericum hirsutum), etc. ;
x
des prairies : Pâturin des prés (Poa pratensis), Silène
commun (Silene vulgaris), Grande Marguerite (Leucanthemum
vulgare), etc. ;
x
de sous-bois : Épipactis à larges feuilles
helleborine) et Euphorbe douce (Euphorbia dulcis).
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(Epipactis
Brachypode penné
L’ensemble de la formation peut être rattachée aux fourrés médio-européens sur sols fertiles
(code Corine 31.81).
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3.1.4 - Boisement calcicline
Cette formation concerne les petits boisements présents au sud-ouest du site d’implantation
à « la Naue Cendras » et aux abords immédiats à « Double Epine ». Il s’agit d’une forme
calcicole et dégradée de chênaie-charmaie (code Corine 41.2).
La strate arbustive est bien développée, notamment en lisière. On y trouve principalement
des espèces :
calciclines : Camérisier à balais (Lonicera xylosteum),
Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), Troène (Ligustrum
vulgare), Viornes lantane (Viburnum lantana) et obier (V.
opulus), Églantier (Rosa canina), etc. ;
Sur les bermes des chemins et des petites routes se développe une végétation plus dense et
plus haute, qui contient entre autres des espèces :
x
des prairies : Coronille bigarrée (Securigera varia), Dactyle
aggloméré (Dactylis glomerata), Fétuque roseau (Festuca
arundinacea), Ivraie vivace (Lolium perenne), Plantain blanc
(Plantago media), Silène commun (Silene vulgaris), etc. ;
x
de friche : Armoise commune (Artemisia vulgaris), Brome
stérile (Bromus sterilis), Orge des rats (Hordeum murinum),
Réséda jaune (Reseda lutea), Sisymbre officinal (Sisymbrium
officinale), Vipérine commune (Echium vulgare), etc. ;
neutroclines : Noisetier (Corylus avellana), Prunellier (Prunus
spinosa) et Saule marsault (Salix caprea).
Troène
x
commensales des cultures : Bleuet (Centaurea cyanus),
Folle-avoine (Avena fatua), Laiteron rude (Sonchus asper),
Liseron des champs (Convolvulus arvensis), Matricaire inodore
(Matricaria perforata), etc. ;
x
des pelouses et ourlets calcicoles : Campanule fausseraiponce (Campanula rapunculoides), Gesse tubéreuse
(Lathyrus tuberosus) et Knautie des champs (Knautia arvensis).
La strate herbacée est discontinue et renferme entre autres des espèces :
x
des ourlets eutrophes : Alliaire (Alliaria petiolata), Benoîte
commune
(Geum
urbanum),
Brachypode
des
bois
(Brachypodium sylvaticum), Cerfeuil sauvage (Anthriscus
sylvestris) et Violette odorante (Viola odorata) ;
x
des pelouses et ourlets calcicoles (en lisière) : Buplèvre en
faux (Bupleurum falcatum), Euphorbe petit-cyprès (Euphorbia
cyparissias) et Laîche glauque (Carex flacca) ;
x
commensales des cultures (en lisière) : Mouron bleu
(Anagallis foemina) et Pensée des champs (Viola arvensis).
Chemins et bermes agricoles
Sur les chemins, généralement empierrés, se développe une flore éparse et clairsemée,
adaptée au tassement du sol et au piétinement, avec l’Érodium à feuilles de cigüe (Erodium
cicutarium), le Pâturin annuel (Poa annua), le Grand Plantain (Plantago major), le Trèfle
rampant (Trifolium repens), etc.
Chêne pédonculé
x
3.2.1 -
Cette appellation désigne la végétation qui se développe sur et le long des chemins
d’exploitation agricoles, ainsi que sur les bermes des routes.
La strate arborescente est dominée par le Chêne pédonculé (Quercus
robur) et le Frêne commun (Fraxinus excelsior), accompagnés par le
Bouleau verruqueux (Betula pendula), le Merisier (Prunus avium), le
Peuplier tremble (Populus tremula) et le Pin sylvestre (Pinus
sylvestris), ainsi que par des espèces rudérales : Érables plane (Acer
platanoides) et sycomore (A. pseudoplatanus).
x
Formations anthropiques
3.2 -
Dactyle aggloméré
Knautie des champs
Violette odorante
L’ensemble du groupement est rattachable au code Corine 87 (terrains en friche et terrains
vagues).
3.2.2 - Cultures et végétation adventice associée
Sur le site d’implantation et ses abords, les espèces cultivées en 2011 sont les suivantes :
Betterave (Beta vulgaris), Blé (Triticum aestivum), Colza (Brassica napus subsp. napus),
Féverolle (Vicia faba), Luzerne cultivée (Medicago sativa), Moutarde blanche (Sinapis alba),
Orges de printemps (Hordeum vulgare subsp. vulgare) et d’hiver (H. v. subsp. hexastichum).
A noter également la présence ponctuelle de la Phacélie (Phacelia tanacetifolia), utilisée
comme engrais vert.
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En raison du caractère intensif de ces cultures, la flore adventive est assez pauvre et surtout
concentrée sur les bordures des parcelles. On y rencontre :
x
des commensales ubiquistes des cultures : Capselle bourse-àpasteur (Capsella bursa-pastoris), Grand Coquelicot (Papaver
rhoeas), Fumeterre officinale (Fumaria officinalis), Vulpin des
champs (Alopecurus myosuroides), etc. ;
x
des commensales des cultures sarclées : Chénopode blanc
(Chenopodium album), Euphorbe réveille-matin (Euphorbia
helioscopia) et Mercuriale annuelle (Mercurialis annua) ;
Les inventaires faunistiques ont porté majoritairement sur les oiseaux nicheurs, migrateurs et
hivernants et les chiroptères. Les autres mammifères, les reptiles, les lépidoptères
rhopalocères (papillons diurnes) et les orthoptères (criquets, grillons et sauterelles) ont
également été recensés à l’occasion des relevés ornithologiques et chiroptérologiques
compte tenu de la présence d’habitats favorables.
Grand Coquelicot
x
x
4 - Faune
des espèces messicoles : Ammi élevé (Ammi majus), Folle-Avoine (Avena fatua),
Petite Linaire (Chaenorrhinum minus) et Pensée des champs (Viola arvensis) ;
des espèces des prairies et des friches : Compagnon blanc (Silene latifolia subsp.
alba), Luzerne lupuline (Medicago lupulina), Patiences à feuilles obtuses (Rumex
obtusifolius) et crépue (R. crispus), Réséda jaune (Reseda lutea), etc.
Ces cultures sont désignées sous le code 82 par la nomenclature Corine Biotope.
4.1 - Les oiseaux
Rappelons que l’avifaune de la zone d’étude est renseignée majoritairement par des relevés
effectués en 2011/2012 et secondairement par des compléments réalisés en 2014 et 2015
(cf. méthodologie en 2.2.2).
L’analyse des données fournies par l’Association ReNard a permis de compléter la
connaissance en périodes de migration et d’hivernage aux abords.
Au final, 123 espèces d’oiseaux ont été recensées sur la zone d’étude et ses abords
proches.
3.2.3 - Haie
Quelques haies sont présentes sur le site d’implantation.
Majoritairement basses et récentes, elles sont constituées
de 3 essences arbustives : le Cornouiller sanguin (Cornus
sanguinea), le Sureau noir (Sambucus nigra) et le Troène
(Ligustrum vulgare). Les haies sont codées en 84.2 selon
Corine Biotope.
4.1.1 - Espèces nicheuses
Sur la zone d’étude, 46 espèces nicheuses ont été observées (cf. annexe 2). Elles sont
classées en fonction de leurs habitats de reproduction. Quatre groupes ont ainsi été
distingués :
Haie longeant la RD 23
N. Flamant
x
les espèces liées aux formations boisées et leurs lisières ;
x
les espèces des milieux semi-ouverts ;
x
les espèces occupant les milieux ouverts (cultures, friches, zones dénudées…) ;
x
les espèces anthropophiles.
Le classement d’une espèce dans un des quatre groupes précédents ne signifie pas pour
autant qu’elle y est strictement inféodée, certaines étant plus généralistes et pouvant nicher
dans divers milieux.
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4.1.1.4 4.1.1.1 -
Avifaune liée aux boisements
24 espèces ont été recensées, toutes aux abords immédiats du site d’implantation (lieuxdits « la Piessente », « la Croix Rouge », « Double Epine »). On recense des espèces :
x ubiquistes des formations arborées : la Buse variable,
la Corneille noire, le Hibou moyen-duc, le Pigeon
ramier, le Pinson des arbres... ;
6 espèces ont été observées. Toutes nichent aux abords immédiats du site d’implantation
à l’extrémité est du village de Pauvres. On recense la Bergeronnette grise, les Hirondelles de
fenêtre et rustique, le Moineau domestique, le Rougequeue noir et la Tourterelle turque.
4.1.2 - Autres espèces nicheuses aux abords
Sont considérés abords, les espaces compris dans un rayon de 5 kilomètres autour des sites
d’implantation des éoliennes. Plusieurs espèces nichant au-delà de ce rayon mais atteignant
néanmoins les marges de la zone d’étude ont été ajoutées à la description.
x fréquentant les boisements matures et les vieux
arbres riches en cavités : les Pics épeiche et vert,
nichant probablement à « la Croix Rouge ». Leur
capacité à creuser des loges profite à d’autres
espèces cavernicoles comme la Chouette hulotte,
l’Étourneau sansonnet, le Grimpereau des jardins... ;
x nichant en sous-bois : la Grive musicienne, le Pouillot
véloce, la Fauvette à tête noire, le Merle noir, le
Troglodyte mignon…
Hibou moyen-duc
A. Vacher
27 espèces nicheuses ont été notées aux abords (cf. annexe 2). Certaines ont fréquenté
le site d’implantation. 10 espèces supplémentaires viennent s’y ajouter d’après les
données bibliographiques transmises par l’association ReNard (REgroupement des
Naturalistes ARDennais). Il s’agit d’espèces mentionnées durant les 10 dernières années à
Pauvres et/ou au sein des villages attenants. Ces dernières sont marquées en italique.
4.1.2.1 -
4.1.1.2 -
Avifaune liée aux milieux semi-ouverts (lisières, arbres isolés…)
18 espèces ont été détectées (aucune dans le site
d’implantation). On recense des espèces :
x
nichant dans des arbres isolés ou en lisière de
boisements tels que le Faucon crécerelle, la Pie
bavarde, le Bruant jaune, le Pipit des arbres… ;
x
occupant des formations arbustives diverses : le
Chardonneret élégant, la Fauvette grisette,
l’Hypolais polyglotte...
x liées aux boisements mixtes : l’Epervier d’Europe,
dont un couple occupe probablement les formations
boisées au nord dans le secteur de « Parfondval » ;
Linotte mélodieuse
Ces formations occupent la quasi-totalité du site. De nombreux chemins agricoles traversent
la zone permettant de disposer d’un linéaire important de bermes herbacées. La culture des
céréales domine tandis que plusieurs parcelles sont occupées par des cultures plus tardives
(tournesol, betteraves, maïs…). Quelques friches humides et friches rudérales sur remblais
ponctuent ce paysage d’agriculture intensive. 8 espèces ont été recensées dont 6 sur le
site d’implantation. On recense des espèces :
ubiquistes des milieux agricoles cultivés ou non :
l’Alouette des champs*, la Bergeronnette
printanière*, le Bruant proyer*, la Perdrix
grise*… ;
x
s’établissant préférentiellement dans les secteurs
céréaliers : la Caille des blés*… ;
x
occupant préférentiellement les cultures tardives :
l’Œdicnème criard*.
10 espèces ont été détectées, dont 4 au sein des communes voisines de Pauvres
(données bibliographiques). On recense des espèces :
x nichant dans les boisements matures : le Pic noir et le Pigeon colombin
(respectivement vus en 2009 et 2010 à Vaux-Champagne) ;
Avifaune liée aux cultures et aux friches
x
Avifaune liée aux boisements
x ubiquistes des formations arborées : le Coucou gris et la Grive draine… ;
L. Spanneut
4.1.1.3 -
Avifaune liée aux milieux anthropiques (habitations proches)
x occupant les boisements généralement humides : le
Corbeau freux, dont une colonie de 25 couples
niche à l’étang de la Conge à l’ouest de Pauvres.
Les déplacements sont réguliers au sein du site et
les regroupements importants ; et le Héron cendré.
Colonie de Corbeaux freux
Étang de la Conge, N. Flamant
Soulignons qu’une 10e espèce (Cigogne noire), par ailleurs observée régulièrement aux
abords ouest du site en halte migratoire, est mentionnée comme nicheuse aux abords
lointains (une quinzaine de kilomètres).
Bergeronnette printanière
A. Vacher
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4.1.3 - Espèces
4.1.2.2 -
Avifaune liée aux milieux semi-ouverts
liées aux lisières souvent en contexte alluvial : la
Cigogne blanche, probablement nicheuse en vallée
de l’Aisne et s’alimentant jusque dans les cultures ;
x
occupant diverses formations arbustives : la Fauvette
babillarde, le Traquet pâtre, la Locustelle tachetée, le
Rossignol philomèle, la Pie-grièche écorcheur… ;
x
nichant dans les bosquets : le Verdier d’Europe et le
Serin cini.
hivernantes
ou
au
comportement
erratique
14 espèces ont été notées, dont 5 au sein des communes voisines de Pauvres (données
bibliographiques). On recense des espèces :
x
migratrices,
4.1.3.1 -
Suivi migratoire
Le site se trouve en marge de l’axe principal de migration axé sud-ouest/nord-est. Les
vallées humides de la Retourne au sud et de l’Aisne au nord sont connues pour être
empruntées par de nombreuses espèces au cours des mouvements migratoires. Certains
oiseaux d’eau sont attirés par les zones humides ponctuelles (gravières, marais…) ainsi que
des rapaces et des grands échassiers traversant par conséquent la plaine cultivée au cours
de leurs passages diffus. Il est possible de citer la Cigogne blanche, le Milan noir… La zone
d’étude se trouve régulièrement survolée par le Milan royal et la Grue cendrée étant donné le
front assez large de migration emprunté. Néanmoins, il semble que l’axe principal se situe
davantage au sud-est.
Traquet pâtre
L. Spanneut
4.1.2.3 -
Dans ce contexte, la zone a fait l’objet d’inventaires en période migratoire conformes aux
préconisations du SRE (cf. méthodologie et pression d’observation en 2.2.2.2).
Avifaune liée aux milieux ouverts (cultures, friches)
4 espèces ont été inventoriées dont une en 2003.
x
x
3 s’installent au sein de secteurs céréaliers :
- le Busard cendré, détecté au nord-est de la zone. Le nid n’a pas été localisé mais
le territoire du couple englobe une partie de la zone d’étude qui, par conséquent,
est régulièrement fréquentée ;
- le Busard Saint-Martin, dont un territoire était localisé au sud-ouest de la zone
d’étude ;
- le Busard des roseaux, dont une femelle
adulte a régulièrement été observée en
chasse sur l’ensemble de la zone. Le nid n’a
pas été détecté mais un secteur de
nidification probable a été défini dans les
parcelles cultivées aux abords au nord-ouest.
Signalons que cet habitat de reproduction ne
correspond pas à son optimum écologique
constitué par les secteurs marécageux, les
roselières… Toutefois une faible proportion
Busard des roseaux
Secteur de « Mont de Malan »
de la population s’établit au sein des plaines
A. Vacher
cultivées ;
1 occupe les friches clairsemées et basses : le Cochevis huppé, vu à Pauvres en
2003.
4.1.2.4 -
Parmi les 107 espèces observées en période migratoire, 83 d’entre elles ont présenté un
comportement migratoire (transit actif et/ou en halte migratoire) au dessus de la zone
d’étude et/ou aux abords proches. Ceci comprend 6 espèces provenant des données
bibliographiques (source : ReNard).
Ces 83 espèces n’ont pas toutes fréquentées la zone d’étude. Ainsi, les espèces ayant
traversé la zone d’étude seront distinguées de celles restées aux abords. La plupart sont des
passereaux migrant à travers la plaine (Alouette des champs, Bergeronnette printanière,
Pinson des arbres, Pipit farlouse…). Les flux mesurés sont plutôt modestes hormis pour les
quatre espèces suivantes :
x le Vanneau huppé, noté à la fois en halte en effectif moyen et en migration à raison
de quelques milliers dans la zone. Les hauteurs de vol sont variables mais peuvent
atteindre des altitudes importantes ;
x l’Hirondelle rustique, notée à raison de quelques centaines d’individus à l’heure en
migration postnuptiale suivant la continuité boisée de la vallée de Saint-Lambert ;
x l’Étourneau sansonnet, dont la migration postnuptiale a été marquée par le passage
et le stationnement de groupes importants ;
x le Grand Cormoran, observé à raison de quelques dizaines d’oiseaux aux passages.
La vallée de la Retourne est aussi suivie. Il traverse régulièrement ce secteur de
plaine en mars/avril et octobre/novembre en effectif globalement moyen.
Avifaune liée aux milieux aquatiques
6 espèces ont été détectées. Elles ont probablement niché en vallées de Saint-Lambert
et/ou de la Retourne. On recense entre autres, le Canard colvert, le Martin-pêcheur
d’Europe, la Rousserolle effarvatte...
4.1.2.5 -
Rappelons que plusieurs points d’observation de la migration ont été tenus au sein du site
ainsi qu’aux abords proches (cf. méthodologie).
Avifaune liée aux milieux anthropiques
7 espèces ont été observées. Parmi elles, fréquentent la zone d’étude : le Choucas des
tours, la Chouette chevêche, la Chouette effraie et le Martinet noir. Les deux rapaces
nocturnes se reproduisent très probablement au sein du village de Pauvres.
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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Juillet 2015
Les autres espèces ont été observées en effectifs inférieurs. Toutefois, compte tenu de la
taille modeste des populations de certaines d’entre elles et de leur régularité aux passages,
soulignons plus particulièrement les 6 espèces suivantes :
x le Busard des roseaux, abondant en stationnement automnal sur la zone. L’espèce
est régulière dans le secteur et des effectifs importants peuvent être observés
(notamment 17 individus notés à Coulommes-et-Marqueny en octobre 2010 à environ
2 kilomètres à l’est de la zone) ;
x le Busard Saint-Martin, noté à chacun des passages migratoires en transit actif à
faible altitude à travers la zone ;
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Juillet 2015
x
la Cigogne noire, détectée à raison de plusieurs
individus aux deux passages suivant l’axe de la
Retourne et de Saint-Lambert. Une zone de
stationnement préférentiel a été localisée aux
abords à l’ouest de la zone d’étude. L’espèce est
fréquente aux passages dans cette plaine.
Pauvres et ses communes attenantes (Dricourt,
Coulommes-et-Marqueny,
Leffincourt…)
sembleraient constituer un secteur assez attractif
compte tenu des observations régulières
recueillies ces dernières années ;
4.2 - Les chiroptères
Rappelons que les chiroptères fréquentant la zone d’étude sont renseignés majoritairement
par des relevés effectués en 2011/2012 et secondairement par des compléments réalisés en
2015 (cf. méthodologie en § 2.2.3).
Cigogne noire
Parcelles proches du ruisseau de St-Lambert
A. Vacher
x le Milan noir, ayant suivi les deux couloirs locaux (crête de « la Croix Jeannot » et du
« Mont de Pauvres ») au printemps et à l’automne. Il peut traverser le secteur à
raison de quelques dizaines d’oiseaux (ReNard, 2011) ;
x le Milan royal, observé aux deux passages suivant le couloir de « la Croix Jeannot »
en prénuptial et celui des « Monts de Pauvres » à l’automne. Il est régulier aux
passages et les effectifs peuvent atteindre jusqu’à une dizaine d’individus / matinée
en octobre ;
x l’Œdicnème criard, dont un regroupement postnuptial diurne conséquent (jusqu’à 70
oiseaux) s’est produit aux abords immédiats ouest de la zone d’étude de septembre à
novembre dans des parcelles récemment récoltées. Des déplacements
crépusculaires multidirectionnels pouvant atteindre quelques dizaines de mètres
d’altitude se sont produits.
4.1.3.2 -
Suivi hivernal
La zone d’étude a fait l’objet de plusieurs passages pour inventorier l’avifaune hivernante
conformément aux préconisations du SRE (cf. méthodologie en § 2.2.2.3).
56 espèces ont été détectées à l’occasion des passages hivernaux sur la zone d’étude
et ses abords (communes attenantes). Il s’agit essentiellement d’une avifaune de plaine, de
quelques rapaces chassant en milieu ouvert ainsi que de quelques passereaux liés aux
boisements ponctuant la plaine et aux villages. Parmi les 50 espèces considérées comme
régulières, certaines :
x
sont liées à divers milieux ouverts : l’Alouette des champs, le Busard Saint-Martin,
le Faisan de Colchide, le Faucon émerillon, la Perdrix grise, le Vanneau huppé…
x
s’alimentent en milieu ouvert et se remisent en lisière : la Buse variable, le
Faucon crécerelle, le Héron cendré, le Corbeau freux, le Pigeon ramier…
x
sont liées aux formations boisées et arbustives (incluant les jardins…) et s’en
écartent généralement peu : l’Accenteur mouchet, le Bouvreuil pivoine, le Bruant
jaune, le Grimpereau des jardins, la Mésange bleue, le Rougegorge familier…
x
sont liées aux zones humides : le Canard colvert ;
x
sont anthropophiles : le Moineau domestique, la Tourterelle turque, la Chouette
effraie…
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Au final, 14 espèces de chauves-souris ont été recensées sur la zone d’étude et ses
abords proches.
4.2.1 - Les espèces recensées
4.2.1.1 -
Sur la zone d’étude
11 espèces ont été détectées sur la zone d’étude. Les espèces peuvent être réparties en 3
groupes selon les milieux privilégiés :
x 4 espèces anthropophiles (gîtent principalement au sein des bâtiments) :
- le Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), généralement difficile à contacter
du fait de ses caractéristiques acoustiques ne le rendant audible qu’à 5 mètres
maximum, a été détecté à l’unité en deuxième moitié de nuit du 31 août en lisière
nord du bois de « Double Epine ». Il s’agissait d’un animal en transit, en dispersion.
L’espèce affectionne les espaces bocagers comme zones de chasse et gîte
principalement dans les bâtiments en été et dans les sites souterrains en hiver ;
- le Murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus), aux abords immédiats en août et
en septembre. D’autres signaux enregistrés présentaient des caractéristiques
proches de l’espèce sans pour autant pouvoir lui être attribués catégoriquement. Il a
fréquenté la lisière sud du bois de « la Croix Rouge ». Il fréquente des milieux
diversifiés : forêts, bocage, parcs, vergers… La présence d’arbres et d’eau semble
essentielle à sa survie. Ses gîtes estivaux sont généralement en bâtiments. A
l’approche de l’hiver, il se remise fréquemment en carrière souterraine qu’il est
capable de gagner en traversant des milieux peu attractifs (cultures…) ;
- la Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) est l’espèce la plus fréquente sur la
zone d’étude. Elle représente souvent la majorité des contacts enregistrés à partir
des points d’écoute fixes tout au long de la période d’inventaire. En dehors de cette
activité principalement faible notée au sein des parcelles agricoles, elle chasse
également le long des lisières des boisements proches (« Double Epine »…). Cette
espèce sédentaire est assez ubiquiste concernant ses habitats de chasse. Elle
fréquente aussi bien les lisières forestières que le milieu urbain, les plaines
agricoles… Ses gîtes estivaux et hivernaux se trouvent principalement dans les
bâtiments situés aux abords de la zone d’étude ;
- la Pipistrelle de Kuhl (Pipistrellus kuhlii) a été contactée de manière catégorique en
plusieurs points d'écoute fixes placés dans le site d'implantation. Les données
proviennent des nuits du 31 août et 20 septembre 2011 et 15 avril 2015 où les
activités sont très faibles et les effectifs probablement unitaires. Plusieurs des
contacts de Pipistrelle de Kuhl/Nathusius lui sont possiblement attribuables (cf.
annexe 4). Il s’agit d’une espèce proche de la Pipistrelle commune, mais plus
méridionale. Ses mœurs et ses gîtes sont similaires ;
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x 5 espèces forestières (gîtent principalement en cavité et/ou fissure arboricole) :
- la Barbastelle d’Europe (Barbastella barbastellus) a été détectée à chacun des
passages. Principalement contactée sur les lisières boisées, un contact provient
néanmoins « du Chemin des Nouelles » à l’est de Pauvres montrant ainsi ses
capacités à évoluer en milieu ouvert cultivé. Des activités importantes ont été
relevées en septembre (nuits des 20 et 21) aux abords ouest de la zone d’étude
(vallée de St-Lambert à proximité de l’étang de la Conge avec 2 contacts/heure
en moyenne de 20h20 à 4h) ainsi qu’au niveau de la lisière nord de « Double
Epine » où une moyenne de 28 contacts/heure a été enregistrée entre 21h et
2h30 ce qui correspond à une activité forte pour l’espèce. Le bois de « la Croix
Rouge » au nord-est de la zone est également régulièrement et abondamment
fréquenté mais n’a pas fait l’objet d’enregistrement continu de son activité
nocturne. Elle est présente également aux abords plus lointains comme le
montre les données recueillies sur la commune de Coulommes-et-Marqueny en
octobre 2007 (assoc. ReNard) et de Leffincourt et Contreuve à l’automne 2011
(Écosphère, données internes). Cette espèce chasse les papillons nocturnes
préférentiellement en lisière et au-dessus des zones boisées. Elle est toutefois
capable de franchir des secteurs ouverts voués à l’agriculture intensive. Elle gîte
habituellement sous les décollements d’écorces et autres fissures. Il s’agit d’une
espèce assez tolérante au froid, rentrant en cavité souterraine lors de périodes
de gel prolongé et intense ;
- le Murin de Daubenton (Myotis daubentonii), contacté en faible quantité aux abords
immédiats du site et en lisière nord du bois de « Double Epine » où son gîte est
probable. Il s’agit d’une espèce liée surtout aux milieux aquatiques, bien qu’il
fréquente aussi tous types de boisements. Il est souvent observé en chasse audessus de l’eau et gîte dans les arbres des berges ou dans les anfractuosités des
ponts. Il hiberne au sein des cavités souterraines ;
- la Noctule commune (Nyctalus noctula), détectée dès le mois d’avril (probable transit
migratoire). Début juin, plusieurs individus chassaient et transitaient aux abords ouest
de la zone d’étude (« la Naue Cendras » et au « Fond des Bauves ») ainsi qu’à
l’usine de déshydratation au nord-ouest de Pauvres. Sa reproduction est possible aux
abords plus lointains notamment au sein des vallées humides (Aisne, Retourne…).
Une donnée bibliographique confirme cette hypothèse (1 individu enregistré le
25/05/2009 à Attigny ; ReNard, 2011). Peu de contacts ont lieu en août et en
septembre mais la zone semble traversée uniformément. Les données, attribuables à
de probables migrateurs, proviennent de la moitié est (« Mont de Malan », « la
Piessente ») comme de moitié ouest (étang de la Conge et vallée de St-Lambert).
Cette espèce gîte en cavités arboricoles tout au long de l’année, mais peut utiliser
plus ponctuellement divers disjointements en béton d’édifices. Elle exploite une
grande diversité de territoires pour la chasse en volant à des hauteurs allant jusqu’à
plusieurs centaines de mètres ;
- la Noctule de Leisler (Nyctalus leisleri), dont les contacts sont unitaires en août
(contactée à hauteur du « Chemin des Nouelles »). Quelques contacts ont été
enregistrés aux abords ouest de la zone. Ces mentions concernent probablement
des individus migrateurs. Quelques données de serotules et/ou de Noctule non
identifiée lui sont possiblement attribuables. Cette espèce, voisine de la Noctule
commune, gîte principalement en cavités arboricoles situées à plusieurs mètres de
haut, en été comme hiver. Elle chasse généralement en plaine et en milieu urbain ;
- la Pipistrelle de Nathusius (Pipistrellus nathusii), en dehors de la donnée unitaire
d’avril 2015 (individu en probable transit migratoire), l’espèce est détectée en juin
dans le site (« la Piessente ») et aux abords nord-ouest (usine de déshydratation).
Une donnée bibliographique confirme sa présence à cette période dans le secteur : 1
individu le 25 mai 2009 à Attigny (ReNard, 2011). Deux hypothèses peuvent être
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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Juillet 2015
-
formulées concernant cette présence printanière tardive :
ƒ existence possible de gîtes de mise-bas occupés par des femelles
reproductrices à proximité. Même si sa reproduction n’est pas encore connue
localement, l’espèce est peu étudiée à cette période et la découverte récente
de gîtes de mise-bas dans la région prouve que sa répartition reste à affiner ;
ƒ existence de gîtes de mâles isolés, hypothèse corroborée par les données
ponctuelles mais régulières de cette espèce à cette période en ChampagneArdenne et dans les régions voisines ;
L’espèce a également été trouvée à l’automne au cœur du site et au dessus des
boisements périphériques (quelques contacts sur 3 points d'écoute le 31 août et une
quinzaine de contacts les nuits des 19 et 20 septembre). Ces derniers concernent
certainement des individus migrateurs. Cette espèce établit ses gîtes d’été dans les
arbres creux. Les gîtes d’hiver, répartis surtout dans le sud-ouest du territoire
national, se situent par contre essentiellement au sein de bâtiments en milieu
rupestre. Elle fréquente aussi les paysages de plaine même cultivée, les boisements,
les prairies et les zones humides ;
x 2 espèces forestières et/ou anthropophiles (gîtent en cavité arboricole et/ou en
bâtiments) :
- le complexe Oreillard roux/gris (Plecotus auritus/austriacus), enregistré à raison de
nombreux contacts notamment au milieu du site d’implantation et aux abords
(« Double Epine » et abords ouest de la zone). Les lisières comme les cultures et
bermes sont fréquentées. Ce complexe de deux espèces est également mentionné
aux abords d’après la bibliographie notamment à Givry (vallée de l’Aisne ; ReNard,
2011). L’O. roux est une espèce forestière gîtant souvent dans les arbres creux
tandis que l’O. gris gîte principalement en bâtiments ;
- la Sérotine commune (Eptesicus serotinus), recensée au cœur de Pauvres en juin, en
août (« Double Epine ») et en septembre aux abords ouest à proximité de l’étang de
la Conge. Elle a été détectée à l’unité dans le site à proximité de Pauvres en avril
2015. Elle est par ailleurs connue aux abords à Attigny, Machault et Leffincourt. Cette
espèce fréquente les paysages de plaine, même cultivée, les boisements, les
prairies, les zones humides mais chasse surtout en lisière boisée. Elle gîte au sein de
diverses anfractuosités en été et en hiver.
Comme annoncé dans la méthodologie, certains signaux n’ont pu être spécifiquement
identifiés. Les complexes suivants ont été proposés :
x Murin non identifié (Myotis sp.), peu abondants en plaine tandis qu’il présente des
niveaux d’activité plus importants (jusqu’à une dizaine de contacts/heure) en lisière
boisée ;
x Noctule non identifiée (Nyctalus sp.), détectée au cœur du site en assez faible quantité
en août et en septembre ;
x « Sérotule » (S) : Sérotine commune et/ou noctules (Eptesicus serotinus, Nyctalus
noctula et/ou Nyctalus leisleri), enregistrées en faible nombre (quelques contacts à
une dizaine localement/nuit) ;
x Pipistrelles de Kuhl et/ou Nathusius (Pipistrellus kuhlii/nathusii), faiblement
représentées en milieu ouvert agricole et montrant une activité supérieure en lisière
boisée.
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4.2.1.2 -
Aux abords
4.3 - Les autres groupes faunistiques
Trois autres espèces de chauves-souris ont été détectées dans un rayon de 5 kilomètres
autour du site (cf. annexe 4) :
x le Grand Murin (Myotis myotis), détecté en chasse à l’automne 2011 au milieu de la
plaine cultivée sur la commune de Leffincourt et au cœur du village de Semide, situés
au sud-est de la zone (Écosphère, données internes). Cette espèce essentiellement
forestière gîte au sein des combles chauds en été. Elle chasse plutôt en milieu ouvert
à semi-ouvert en capturant souvent ses proies au sol et/ou sur le feuillage. En hiver,
les cavités souterraines sont principalement utilisées mais elle peut aussi gîter en
cavités arboricoles suffisamment bien isolées du froid ;
x le Murin de Natterer (Myotis nattereri), trouvé en chasse à l’unité aux abords ouest
(lisière sud-est des bois de « la Naue Cendras » le 19 septembre). En période
estivale, les colonies de reproduction de cette espèce gîtent dans les arbres creux
voire les ponts et les combles. En hiver, on trouve des individus isolés enfouis dans
les fissures étroites des galeries, des grottes et des caves. Il chasse dans les bois,
les parcs et au-dessus des zones humides ;
x le Murin à moustaches (Myotis mystacinus), déjà mentionné en octobre 2007 (ReNard,
2011) sur la commune de Coulommes-et-Marqueny située au nord-est du site. Il est
plutôt forestier et s’installe volontiers dans les arbres creux. Ses zones de chasse se
trouvent souvent dans ou à proximité de la végétation arborée ou arbustive, où il
capture principalement des diptères.
Il n’a pas été effectué de recherches systématiques des autres groupes faunistiques compte
tenu des types de milieux rencontrés (grandes cultures très dominantes) et de la faible
sensibilité potentielle des espèces concernées face à l’implantation d’éoliennes. Cependant,
quelques observations supplémentaires concernant les mammifères terrestres, les papillons
de jour, les libellules et les orthoptères (sauterelles, criquets, grillons) ont été réalisées (cf.
annexe 4).
4.3.1 - Les mammifères terrestres
L'étude de terrain a permis de dresser une liste partielle des mammifères terrestres
fréquentant la zone d’étude. 9 espèces ont été observées et peuvent être réparties en 5
groupes. On recense :
x
2 Carnivores : le Renard roux, observé chassant en marge de parcelles cultivées au
nord-est au niveau de la haie de « la Croix Rouge » en août 2011 et le Blaireau
d’Europe, noté en chasse au même endroit et dont un cadavre a été vu sur la RD
traversant le site d’implantation ;
x
2 Rongeurs : le Lérot, entendu (détection ultrasonore) en lisière du bois des
« Sylvains » en juin, le Rat noir, observé à raison de nombreux individus en
alimentation dans la strate arbustive en lisière du bois de « la Croix Rouge » le 19
septembre ;
x
1 Insectivore : le Hérisson d’Europe, vu en
lisière de « Double Epine » ;
x
2 Lagomorphes : le Lapin de garenne,
abondant en lisière du bois de « Double
Epine » et le Lièvre commun, bien réparti dans
l’ensemble des cultures ;
x
2 Artiodactyles : le Chevreuil, noté sur
l’ensemble du site et le Sanglier, observé à 2
reprises au milieu des cultures du site
d’implantation.
4.2.2 - Les gîtes (sites de reproduction et/ou de repos)
Aucun gîte de chauves-souris n’a été découvert au sein de la zone. Rappelons
qu’aucune recherche spécifique approfondie des gîtes arborés et/ou anthropophiles n’a été
menée.
Toutefois, compte tenu des contacts en chasse répétés d’espèces anthropophiles
sédentaires (Pipistrelle commune, Pipistrelle de Kuhl, Sérotine commune…), il parait
envisageable que des gîtes de reproduction existent au sein des villages voisins de Pauvres,
Dricourt, Mont-Saint-Rémy et/ou Ville-sur-Retourne.
D’après les informations recueillies sur le site internet « Infoterre » du BRGM3, quelques
cavités, galeries naturelles existent aux abords proches sur la commune de Machault et
pourraient potentiellement accueillir des chauves-souris en hiver. Aucune galerie n’a été
détectée au sein des boisements de la zone d’étude.
Lièvre commun
dans une parcelle de betteraves
à « la Piessente »
A. Vacher
C’est dans ce contexte que des points d’écoute fixes, mobiles et de nombreux transects
routiers ont été assurés à proximité des boisements de la zone.
4.3.2 - Les reptiles
Une espèce a été détectée dans la zone d’étude : le Lézard des murailles, trouvé en faible
effectif le long de la lisière thermophile nord du bois de « Double Epine » en août 2011. Les
gîtes d’hibernation correspondent à des cavités terrestres (terriers, galeries…). L’espèce en
sort en avril et se trouve actif jusqu’en octobre tant que l’ensoleillement est suffisant.
3
Aux abords nord, une seconde espèce a été observée : le Lézard des souches, détecté à
l’unité au sein de formations prairiales calcicoles xérothermophiles au niveau de
« Parfondval » en juin 2011.
http://infoterre.brgm.fr visité en juillet 2011.
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5 - Évaluation des enjeux écologiques
4.3.3 - Les insectes
Aucune espèce de libellule n’a été observée au sein de la zone d’étude. Aucun habitat de
reproduction n’y est présent.
Aux abords immédiats (vallée de Saint-Lambert à l’ouest de Pauvres), on signalera la
reproduction de 5 espèces : l’Aeschne bleue (Aeshna cyanea), l’Agrion jouvencelle
(Coenagrion puella), l’Agrion mignon (Coenagrion scitulum), l’Agrion élégant (Ischnura
elegans) et le Sympétrum sanguin (Sympetrum sanguineum).
S’agissant des papillons de jour, 11 espèces ont été observées sur la zone d’étude.
Elles fréquentent les cultures et les bermes herbacées ponctuant la zone ainsi que certaines
pelouses situées en bordure de boisements. Il y a : l’Argus bleu (Polyommatus icarus), et
l’Argus bleu-nacré (Lysandra coridon), l’Amaryllis (Pyronia tithonus), le Demi-deuil
(Melanargia galathea), la Petite-Violette (Clossiana dia), le Tabac d’Espagne (Argynnis
paphia), le Tircis (Pararge aegeria), la Mégère (Lasiommata megera), le Machaon (Papilio
machaon) et les Piérides de la Rave (Pieris rapae) et du Navet (Pieris napi), tous détectés
notamment en lisière « des Sylvains » et de « Double Epine ».
Concernant les orthoptères, 8 espèces ont été recensées dans la zone d’étude durant les
phases de prospections diurnes et nocturnes. Elles ont été notées essentiellement le long
des bermes herbacées, au sein des pelouses bordant certains boisements et en lisières
arborées. On recense : les Criquets des mouillères (Euchorthippus declivus), noir-ébène
(Omocestus rufipes), des pâtures (Chorthippus parallelus) et le Gomphocère roux
(Gomphocerippus rufus), le Grillon des bois (Nemobius sylvestris), la Decticelle cendrée
(Pholidoptera griseoaptera), la Sauterelle ponctuée (Leptophyes punctatissima) et la Grande
Sauterelle verte (Tettigonia viridissima).
L’enjeu écologique global prend en compte :
x Les enjeux floristiques ;
x Les enjeux faunistiques ;
x des critères qualitatifs comme l'originalité des groupements et des habitats, leurs
potentialités écologiques, leur degré d'artificialisation et leur complémentarité.
5.1 - Enjeux floristiques
5.1.1 - Enjeux spécifiques
L’estimation du niveau d’enjeu floristique se base sur la liste des espèces protégées et la
liste rouge des espèces végétales de Champagne-Ardenne. Sur les 198 espèces recensées
sur la zone d’étude, aucune n’est protégée. Toutefois, 2 espèces figurent sur la liste rouge
régionale. Ces espèces sont :
x le Chardon-Marie (Silybum marianum,
très rare en Champagne-Ardenne) :
cette espèce liée aux friches et
moissons bien exposées a été observée
au bord d’un champ de colza au « Fond
de Bussy », au nord du site
d’implantation. Il s’agit de la quatrième
station récente connue dans la région ;
x la Vesce velue (Vicia villosa, très rare
en Champagne-Ardenne) : il s’agit
d’une espèce que l’on rencontre dans
les friches et les moissons, sur substrat
calcaire. Quelques pieds ont été
observés en bord de chemin en limite
sud-est du site d’implantation (bois de
« Double Epine »), ainsi que le long
d’un chemin agricole au lieu-dit « Cul de
Bène ».
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Chardon-Marie
Vesce velue
G. Arnal
G. Arnal
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Par ailleurs, 4 autres espèces peu fréquentes ont été observées sur le site d’implantation
et ses abords :
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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x
le Bleuet (Centaurea cyanus) est considéré comme rare dans le district Champenois,
au sein duquel se trouve la zone d’étude. Cette espèce messicole subit également
une forte régression (utilisation des pesticides). Elle a été observée au bord d’un
champ dans la partie nord-est du site ;
x
l’Épervière tachetée (Hieracium maculatum) est une espèce des ourlets et lisières
des boisements calcicoles. Elle a été observée à l’extrémité est du boisement de
« Double Epine » ainsi qu’en lisière d’un petit boisement proche. Cette station est la
troisième connue récemment pour le département des Ardennes (la plus proche
station est à une dizaine de kilomètres au sud-est) ;
x
l’Euphorbe douce (Euphorbia dulcis) se rencontre dans les sous-bois mésophiles
calcicoles. Quelques pieds ont été trouvés en lisière du boisement de « Double
Epine ». Il s’agit d’une redécouverte pour les Ardennes (dernière mention en 1900,
dans le nord du département) ;
x
l’Orobanche du gaillet (Orobanche caryophyllacea) est une plante parasite des
gaillets, que l’on rencontre dans les pelouses, prairies et ourlets secs. Un pied a été
observé sur une berme au nord du site d’implantation. Il s’agit de la cinquième station
récente connue pour le département des Ardennes (une autre station est présente à
1 kilomètre au nord du site).
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Épervière tachetée
Euphorbe douce
Orobanche du gaillet
G. Arnal
G. Arnal
G. Arnal
Ces 6 espèces peu fréquentes sont localisées sur la carte 3.
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5.2 - Enjeux faunistiques
5.1.2 - Enjeux des habitats/stations d’espèces
Outre la valeur des espèces végétales qu’elles abritent, la valeur floristique des unités de
végétation est évaluée par d’autres critères complémentaires comme :
x l’éligibilité des unités de végétation au titre de l’Annexe I de la directive « Habitats »
92/43/CEE ;
x la rareté et le niveau de menace sur les habitats. Ces notions sont différentes de la
valeur floristique dans la mesure où cette dernière repose essentiellement sur la
rareté des espèces végétales qui sont inféodées aux groupements végétaux, ce qui
est différent de la rareté intrinsèque des habitats qui peuvent constituer des milieux
très rares et menacés au niveau d’une région, même s’ils n’abritent pas
systématiquement des espèces végétales remarquables ;
x l’originalité des conditions édaphiques sur le plan géologique, pédologique,
topographique, hydraulique…
x le degré de maturité et la dynamique des formations végétales présentes ;
x le degré d’artificialisation des groupements végétaux…
Pour l’évaluation floristique des groupements végétaux, seules sont prises en compte les
espèces indigènes.
L’évaluation des enjeux faunistiques se fonde prioritairement sur les enjeux ornithologiques
et chiroptérologiques. L’évaluation des enjeux concernant les autres groupes est établie pour
donner des indications supplémentaires sur la valeur des habitats terrestres.
5.2.1 - Intérêt ornithologique
5.2.1.1 -
Richesse spécifique
La richesse spécifique de la zone d’étude atteint 46 espèces nicheuses (dont 6 sur le
site d’implantation), soit 24 % du nombre d’espèces nicheuses dans la région
Champagne-Ardenne (cf. tableau ci-dessous). Cette richesse spécifique peut être
considérée comme moyenne et peut s’expliquer par le fait que la zone d’étude est constituée
d’habitats relativement peu diversifiés. Étendue à quelques kilomètres autour de la zone
d’étude, la diversité atteint 73 espèces, soit 39 % de l’avifaune nicheuse régionale.
Le tableau ci-après compare, par niveau de rareté, la richesse spécifique de la zone d’étude
à la richesse spécifique régionale.
Tableau 11.
Le site d’implantation et ses abords sont en grande partie constitués de cultures intensives
qui sont des formations artificielles n’abritant pas de véritable cortège d’espèces
remarquables en région Champagne-Ardenne. Néanmoins, le caractère calcicole du sol et la
présence de milieux herbacés et boisés permettent l’installation ponctuelle d’espèces
d’intérêt.
Les enjeux liés au Chardon-Marie et à la Vesce velue (espèces considérées comme très
rares) ont été déclassés par rapport à leur rareté, en raison du caractère rudéral de ces
espèces (présentes dans les friches). Elles sont également en expansion probablement en
lien avec le réchauffement climatique.
De ce fait, la valeur phyto-écologique de la zone d’étude peut être considérée comme
faible à très localement moyenne au niveau :
x
des cultures et leur végétation adventice associée, au niveau de la station de
Chardon-Marie et de celles de Bleuet ;
x
de la végétation des chemins et bermes agricoles, au niveau de la station de Vesce
velue ;
x
des boisements calciclines avec l’extrémité est du boisement de « Double Epine »
(population d’Épervière tachetée) et sur la station d’Euphorbe douce ;
x
des bermes et lisières calcicoles au niveau de la station d’Épervière tachetée du bois
du « Mont des Bauves » et de la station d’Orobanche du gaillet ;
x
des pelouses calcicoles (bordant le bois de « Double Epine »), qui présentent un
cortège bien caractérisé et diversifié et qui seraient susceptibles d’accueillir des
espèces végétales remarquables. En outre, ces pelouses constituent un habitat rare
et en régression en Champagne-Ardenne.
Indices de rareté des espèces
nicheuses
Répartition des oiseaux nicheurs par statut de rareté
TOTAL
Total espèces
nicheuses en
région
ChampagneArdenne
SITE
D’IMPLANTATION
ABORDS
IMMEDIATS
NRR (non revu récemment)
0
0
0
7
TR (très rare)
0
0
0
52
R (rare)
0
0
0
18
AR (assez rare)
1
2
3
28
AC (assez commun)
2
0
2
20
Total espèces peu fréquentes
3
1
4
125
Statut régional
ZONE D’ETUDE
C (commun)
2
9
11
28
TC (très commun)
1
28
29
32
INT (introduit)
0
1
1
3
6
40
46
188
BILAN
Moins de 5 % des espèces nicheuses peu fréquentes (assez communes à très rares)
de la région nichent au sein de la zone d’étude.
Les enjeux floristiques restent donc très localisés et concernent essentiellement
certaines bermes et lisières qui abritent ponctuellement des espèces remarquables.
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5.2.1.2 -
Enjeux spécifiques
Parmi les 46 oiseaux nicheurs observés sur la zone d’étude, 5 sont considérés comme
peu fréquents en Champagne-Ardenne (cf. carte 4). On recense :
x 3 espèces assez rares dans la région (de 201 à 1000 couples nicheurs) :
- le Faucon hobereau, considéré « vulnérable » en Champagne-Ardenne. Un
territoire de nidification probable (nid non trouvé précisément) a été localisé au
sein du bois de « la Croix Rouge » à l’extrémité nord-est de la zone d’étude ;
- le Hibou moyen-duc, assez bien répandu en France et considéré comme
sédentaire même si des mouvements sont décelables en octobre. Il niche au sein
de boisements, sur les lisières, dans les haies et chasse en milieu ouvert.
Localement, il a niché dans le boisement « les Sylvains » où deux jeunes ont été
entendus ;
- l’Œdicnème criard, dont les effectifs
européens chutent sensiblement depuis
plusieurs années, est classé parmi les
espèces « quasi menacées » en France
(MNHN et Comité Français de l’UICN,
2008) et « vulnérables » en ChampagneArdenne (Fauvet & al., 2007). Il est inscrit
à l’annexe I de la directive « Oiseaux ».
La
population
nicheuse
régionale
Œdicnème criard
oscillerait entre 500 et 700 couples selon
G. Baudoin
Dubois & al. (2008).
Trois couples ont niché au sein de la zone d’étude. Deux autres ont été localisés
aux abords, ce qui correspond à une densité d’environ 0,6 couples/km². Aux
abords également, soulignons l’existence d’un regroupement postnuptial
probablement d’importance départementale d’environ 70 individus réunis au sud
immédiat du village de Pauvres ;
x 2 espèces assez communes dans la région (de 201 à 1000 couples nicheurs) :
- la Bergeronnette printanière, occupant les grandes plaines agricoles. Les
populations nicheuses établies en milieu cultivé aurait tendance à croitre depuis
une vingtaine d’années. Une 15aine de territoires a été notée sur la zone d’étude ;
- la Caille des blés, inféodée aux milieux ouverts agricoles (parcelles céréalières,
friches…). Classée « vulnérable » en Champagne-Ardenne (Fauvel & al., op. cit.),
elle est très abondante localement avec un minimum de 25 territoires notés sur la
zone.
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Aux abords immédiats de la zone d’étude, parmi les 27 autres espèces détectées, on
recense 16 espèces peu fréquentes. Figurent plusieurs espèces fréquentant la zone d’étude
au cours de leurs recherches alimentaires. Il y a notamment :
x
1 espèce rare et vulnérable (de 41 à 200 couples en Champagne-Ardenne) et inscrite
à l’annexe I de la directive « Oiseaux » : le Busard des roseaux dont un couple a
probablement niché aux abords nord-ouest de la zone sans que le nid ait pu être
précisément localisé. Sa population régionale est estimée à environ 40-50 couples
nicheurs et un déclin régional est constaté depuis les années 2000 (Dubois & al.,
2008). Bien que son habitat de prédilection soit constitué par les zones humides
ouvertes, l’espèce est capable de s’adapter au contexte agricole intensif en nichant
au sein de parcelles céréalières ou de friches. Il s’agit néanmoins de cas minoritaires.
L’ensemble de la zone d’étude fait partie du vaste territoire (qui varie selon les cas
entre 5 et 10 km²) de chasse de la femelle du couple ;
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x
3 espèces assez rares (de 201 à 1000 couples en Champagne-Ardenne) :
- le Busard cendré, dont la population régionale serait en progression avec des
variations interannuelles qui semblent importantes. Il fréquente majoritairement la
plaine cultivée étant donné la régression de son habitat originel constitué par les
landes et les espaces de steppes. Il est inscrit à l’annexe I de la directive
« Oiseaux ». Il s’installe au sein de parcelles céréalières lui assurant un couvert
suffisant pour nicher. Un couple s’est probablement reproduit au nord de la zone
entre « la Croix Vallée », « Parfondval » et « Berge en Nouelle » et son territoire
se superpose légèrement au périmètre de la zone d’étude ;
- le Busard Saint-Martin, classé « vulnérable » dans la région du fait de probables
tendances à la chute de ses effectifs (Fauvel & al., 2007). Il est inscrit à l’annexe I
de la directive « Oiseaux ». Cette espèce occupe majoritairement les paysages de
plaine cultivée où il niche essentiellement au sein de parcelles céréalières. Un
couple a niché aux abords sud-ouest de la zone d’étude entre « la Ruelle
Marotte », « le Mayet » et « le Chemin de Dricourt ». L’emplacement du nid n’a pu
être précisé ;
- la Chouette chevêche, dont les bastions régionaux sont présents en HauteMarne. Ailleurs, les effectifs sont plus faibles et régressent. Un territoire est
présent aux abords immédiats au sein du village de Pauvres. Il est très probable
que le couple vienne chasser sur le site d’implantation.
5.2.1.3 -
Enjeux des habitats d’espèces
La zone d’étude est principalement occupée par les cultures. Quelques boisements et haies
la ponctuent. L’avifaune liée aux diverses formations ligneuses est la plus riche avec 69 %
du peuplement recensé. Cela prend en compte de nombreux boisements proches dont
« Double Epine » et « la Croix Rouge ». Les cultures et les friches n’accueillent que 17 %
des
espèces
observées.
A
contrario,
l’intérêt
ornithologique
est
à
attribuer principalement aux espaces ouverts cultivés puisqu’ils accueillent 75 % des
espèces peu fréquentes de la zone. L’une d’entre elles est inscrite à l’annexe I de la directive
« Oiseaux » (Œdicnème criard). Cette dernière fréquente les parcelles occupées par des
cultures dites « tardives » (betterave, maïs…). La Caille des blés et la Bergeronnette
printanière présentent des densités notables sur la zone ainsi qu’aux abords et nichent en
parcelles céréalières, luzernières... Ajoutons que ces milieux ouverts constituent des zones
de chasse privilégiées pour plusieurs espèces de rapaces peu fréquents nichant aux
abords : Busards cendré, Saint-Martin et des roseaux (tous trois inscrits à l’annexe I de la
directive « Oiseaux »). Les boisements ont également un intérêt ornithologique du fait de la
nidification de deux autres espèces peu fréquentes.
5.2.1.4 -
Enjeux réglementaires
L’ensemble des espèces non chassables sont protégées par la loi. Le nouvel arrêté du 29
octobre 2009 (publié au J.O. du 5 décembre 2009) modifie substantiellement les
dispositions applicables aux oiseaux protégés, en ajoutant notamment la notion de
protection des habitats : « sont interdites […] la destruction, l’altération ou la dégradation
des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent
aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos
de l’espèce considérée, […] pour autant que la destruction, l’altération ou la dégradation
remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques ». Les oiseaux nicheurs
sont répartis sur la quasi-totalité des habitats terrestres et une attention devra être portée
non seulement sur les sites de nid réguliers, mais également sur les zones d’alimentation et
de repos importantes.
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5.2.1.5 -
Enjeux fonctionnels
Bien que la zone d’étude ne soit pas placée sur un axe migratoire majeur, son survol par les
oiseaux migrateurs est tout de même avéré. De plus, le contexte paysager local conduit les
espèces à emprunter deux couloirs (cf. carte ci-dessous) :
x
l’un constitué par la vallée de la Retourne, située au sud-ouest de la zone. Deux cas
de figure ont été observés selon la période de migration :
- au passage prénuptial, certaines espèces s’écartent de la vallée, axée ouest-nordouest/est-sud-est, en longeant le site d’implantation via « Double Epine » séparée
par la ligne de crête du « Mont de Pauvres » ;
- au passage postnuptial, certaines espèces provenant du nord-est et suivant les
micro-vallons secs de Coulommes-et-Marqueny et de Chardeny, gagnent la vallée
en survolant également la précédente continuité boisée ;
x
un deuxième assuré par la vallée de Saint-Lambert, située aux abords ouest de la
zone d’étude et prolongée vers le nord-est par la crête de « la Croix Jeannot » et le
boisement de « la Croix Rouge ». Ce couloir a été emprunté lors des deux passages.
De plus, des flux, pouvant être qualifiés de relativement faibles, de diverses espèces ont
traversé la zone d’étude aux migrations printanière et automnale. Les passereaux sont les
espèces les plus abondantes bien que plusieurs espèces de rapaces ont également traversé
la zone. Parmi les espèces migratrices notées en 2011, 2014 et 2015, 15 espèces sont
inscrites à l’annexe I de la directive « Oiseaux » (12 en 2011/2012 ; 10 en 2014/2015 et 5
d’après la bibliographie). Toutes sont considérées comme régulières aux passages sur la
zone d’après nos observations, les données bibliographiques et l’écologie de chacune. Il est
possible de distinguer celles ayant traversé la zone en migration active de celles y ayant
effectué une halte :
x 8 migrent à travers la zone en y effectuant des haltes :
- le Busard cendré, nicheur à proximité en 2011, a également été vu en migration
postnuptiale et en chasse aux abords sud-ouest de la zone. Des données
migratoires anciennes ont été récoltées jusqu’à la mi-août sur des communes
attenantes à Pauvres (Machault, Ménil-Annelles…) ;
- le Busard des roseaux, omniprésent et assez abondant (plusieurs individus) à
l’automne 2011 sur l’ensemble de la zone d’étude. Il semble que ces
stationnements soient réguliers à Pauvres ainsi qu’au sein des territoires attenants
d’après la bibliographie. Les effectifs sont majoritairement unitaires ou par paire
mais peuvent parfois concerner plus de 10 individus. La majorité des données
migratoires du secteur ont été recueillies en septembre et en octobre 2011 en lien
probable avec la dispersion postjuvénile des individus locaux. Un oiseau a
également été observé en migration active en avril 2015 à travers le site
d’implantation ;
- le Busard Saint-Martin, chassant à raison de 5 à 10 individus à basse altitude en
mars 2011 et 2012, juillet et septembre 2011 et octobre 2014 principalement aux
abords ouest de la zone ;
- le Faucon émerillon, contacté en chasse à basse altitude et posé dans les champs
de la zone et à ses abords en octobre 2011 et 2014 ainsi qu’en mars 2015 ;
- la Cigogne noire, détectée aux deux passages en 2011. La vallée de la Retourne
semble constituer un couloir de déplacement préférentiel. Localement, l’espèce a
été observée en migration active notamment au-dessus de « Double Epine ». Des
stationnements postnuptiaux ont été constatés à proximité de la confluence
Retourne et Saint-Lambert. D’après la bibliographie, l’espèce est régulière aux
abords proches (Dricourt, Coulommes-et-Marqueny) notamment en 2006 et 2008 ;
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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- le Milan royal, détecté aux deux passages
(en mars et octobre 2011 et en octobre
2014) en effectif non négligeable.
Provenant probablement de la vallée de la
Retourne, les individus observés en
migration prénuptiale ont tous suivi le
couloir « nord », en contournant le village
de Pauvres par le sud et en longeant la
zone par la crête de « la Croix Jeannot »
en direction de « la Croix rouge ». A
l’automne, les données proviennent des
abords ouest. L’espèce est régulière dans
le secteur et des effectifs assez élevés
peuvent être notés aux pics de passage
(février/mars et octobre) atteignant jusqu’à
une dizaine d’oiseaux quotidiennement
Milan royal
(Écosphère, données internes ; ReNard, Crête de « la Croix Jeannot » en mars, N. Flamant
2011) ;
- l’Œdicnème criard, dont un regroupement postnuptial régulier se produit aux
abords immédiats ouest (marge sud du village de Pauvres). Jusqu’à 70 individus
se concentrent sur une parcelle agricole durant les mois de septembre, octobre et
novembre (constatés en 2011 et 2014) ;
- le Pluvier doré, détecté à l’automne (2014) et au printemps (2012 et 2015) à raison
de faibles effectifs transitant et stationnant à travers la zone d’étude. L’espèce doit
être régulière. La zone d’étude ne constitue pour autant pas un secteur où les
stationnements sont significatifs ;
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Juillet 2015
x 7 ont traversé la zone en migration active :
- l’Alouette lulu, contactée en mars 2015 en parallèle des flux d’Alouettes des
champs au mouvement prénuptial. L’espèce est très certainement régulière mais
les effectifs faibles car diffus à l’échelle de la plaine ;
- le Balbuzard pêcheur, vu à l’unité à l’automne 2011 en déplacement rectiligne
sans qu’aucune continuité particulière n’ait été suivie. Les données
bibliographiques montrent qu’il traverse ce secteur de plaine régulièrement en
avril-mai et en août-septembre, majoritairement en faible effectif ;
- la Bondrée apivore, vue en août 2011. D’après les connaissances
bibliographiques, elle est régulière d’août à septembre dans ce secteur de plaine
et les effectifs sont majoritairement faibles ;
- le Faucon pèlerin, observé en novembre 2014 en déplacement à travers la zone à
hauteur potentielle de pales. Il est considéré régulier aux passages dans ce
secteur comme le prouvent les données bibliographiques. Les effectifs sont
faibles ;
- la Grue cendrée, contactée à la remontée prénuptiale 2015 mais considérée
probablement régulière dans ce secteur aux deux périodes de mouvements
migratoires. Même si des groupes rassemblant ponctuellement plus de 100
oiseaux peuvent être observés, les effectifs sont globalement faibles par rapport à
ceux transitant dans la région. En effet, la zone d’étude se trouve en marge nord
du couloir principal de l’espèce ;
- le Milan noir, contacté en faible effectif aux deux passages en 2011 et 2015. Au
printemps, des individus ont traversé la zone d’étude. A l’automne, le couloir sud
(« Double Epine ») décrit précédemment a été suivi. De nombreuses données
anciennes en période de migration ont été collectées sur les communes
attenantes. Les effectifs sont très souvent unitaires mais les flux journaliers
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peuvent dépasser les 10 individus d’après la bibliographie récente ;
- la Pie-grièche écorcheur, nicheuse aux abords immédiats ouest en juin et août
2011. L’espèce traverse très probablement la zone d’étude sans pour autant y
stationner compte tenu de l’absence d’habitats favorables. Les effectifs doivent
toutefois être faibles localement.
S’agissant des déplacements locaux, peu d’espèces traversent la zone d’étude. Néanmoins,
quelques unes ont traversé la zone en présentant des comportements et des effectifs
notables. Citons ceux du Vanneau huppé observés à l’occasion du mouvement postnuptial.
Plusieurs centaines d’individus se déplacent dans la plaine. Les déplacements semblent
globalement dirigés vers le sud-ouest. Les vols se produisent à des altitudes variables.
D’autres espèces se joignent à lui : l’Étourneau sansonnet noté à raison d’environ 140
individus/heure maximum, l’Alouette des champs…
Au mouvement prénuptial ainsi qu’en période estivale, aucun regroupement particulièrement
important n’a été observé.
À la période postnuptiale, une espèce s’est concentrée
sur la zone d’étude : le Vanneau huppé qui affectionne
le secteur de « Vauget » ainsi que les abords ouest de
la zone d’étude. Les concentrations maximales notées
atteignent quelques centaines d’oiseaux. Ces effectifs
peuvent être considérés comme faibles au regard de
certains regroupements majeurs de la région
concentrant parfois plusieurs dizaines de milliers
d’individus.
5.2.1.6 -
Enjeux hivernaux
Plusieurs espèces présentant des statuts, des effectifs et/ou des comportements particuliers
ont fréquenté la zone d’étude ou sont susceptibles de le faire.
Pour les rapaces, notons l’hivernage sur la zone d’une
espèce inscrite à l’annexe I de la directive
« Oiseaux » : le Busard Saint-Martin, dont les effectifs
sont néanmoins faibles. Son activité se produit
essentiellement à basse altitude.
Busard Saint-Martin
L. Spanneut
Quatre autres espèces diurnes ont été observées : le Faucon crécerelle, le Faucon
émerillon, l’Epervier d’Europe et la Buse variable, cette dernière occupant l’ensemble de la
zone et étant assez bien représentée (minimum de 8 individus en janvier 2012).
Quatre autres espèces nocturnes fréquentent la zone d’étude : la Chouette chevêche et la
Chouette effraie, espèces sédentaires établies au sein du village de Pauvres et s’alimentant
en sa périphérie, la Chouette hulotte et le Hibou moyen-duc, stationnant au sein des
boisements périphériques à la zone d’étude.
Troupe de Vanneau huppé
N. Flamant
Les stationnements semblent néanmoins réguliers sur la zone, même si les troupes ne sont
pas strictement cantonnées à un lieu-dit précis. L’analyse des données bibliographiques
confirme la régularité de l’espèce dans ce secteur de plaine. Aucune information n’est
relatée sur la commune de Pauvres. Néanmoins, des regroupements notables (1000 à 2000
oiseaux) se sont produits aux abords proches : quelques milliers à Ville-sur-Retourne et à
Coulommes-et-Marqueny en 2010. Les concentrations sont plus importantes à proximité de
la vallée de l’Aisne où plusieurs milliers d’individus stationnent comme à Givry en 2010 (5500
individus).
Enfin, notons particulièrement l’abondance notable de la Buse variable pour laquelle une
trentaine d’individus occupait la zone au mois d’octobre. Les déplacements y sont fréquents
et les stationnements réguliers.
En conclusion, même si la zone d’étude ne se trouve pas sur un axe de déplacement
majeur, les relevés de 2011, 2014 et 2015 montrent qu’une migration diffuse s’exerce
sur l’ensemble de la zone et plus particulièrement aux abords nord et sud le long de
deux couloirs (vallée de Saint-Lambert et vallée de la Retourne). Les flux peuvent être
qualifiés de modestes pour la majorité (quelques dizaines à centaines à l’heure au
maximum) à non négligeables au regard des populations transitant dans les Ardennes
pour 2 espèces présentant des enjeux de conservation important (Milan royal,
Cigogne noire). Soulignons le maintien de l’aspect diffus de la migration en 2014/2015
malgré les modifications significatives de l’espace aérien des abords immédiats avec
la mise en place de nombreuses éoliennes notamment sur la ligne de crête nord à
« Fond de Bussy ». Par ailleurs, peu d’espèces effectuent des déplacements réguliers
à travers la zone d’étude et y stationnent en nombre. Le Vanneau huppé est le plus
représenté mais ses effectifs restent faibles proportionnellement aux populations
locales. La Buse variable présente quant à elle des effectifs notables.
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Juillet 2015
A ces 9 espèces régulières détectées, viennent s’ajouter 2 autres rapaces considérés
comme irréguliers : la Buse pattue, observée au cours de l’hiver 2011/2012 et le Hibou
grand-duc, espèce inscrite à l’annexe I de la directive « Oiseaux » qui, contactée au sein
d’une commune voisine (Ménil-Annelles), pourrait fréquenter la zone d’étude.
Concernant les autres espèces, les données concernent le plus souvent des oiseaux peu
abondants. Signalons cependant les mentions bibliographiques de deux autres espèces
annexées à la directive « Oiseaux » aux abords proches :
x
la Grue cendrée, détectée en plein hiver sur des communes attenantes à Pauvres et
présente à raison de plusieurs dizaines d’oiseaux. Il s’agit toutefois davantage de
mouvements locaux liés à des conditions climatiques particulières plutôt qu’à de réels
cas d’hivernage localement. Néanmoins, il semble que ces déplacements soient
assez réguliers amenant certains groupes à traverser la zone ;
x
la Grande Aigrette, contactée aux abords à Ville-sur-Retourne. L’espèce pourrait
traverser la zone d’étude compte tenu de la proximité des vallées du Saint-Lambert,
de la Retourne et de l’Aisne.
La zone peut potentiellement être fréquentée par 10 espèces de rapaces diurnes et
nocturnes. Deux d’entre elles sont très probablement irrégulières. Les 8 autres sont
régulières et présentes en faibles effectifs mis à part pour la Buse variable, assez
abondante et occupant l’ensemble de la zone. Aucun regroupement hivernal notable
n’a été observé.
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5.2.1.7 -
Conclusion sur l’intérêt ornithologique de la zone d’étude
5.2.2 - Enjeux chiroptérologiques
Les habitats et/ou secteurs possédant une valeur ornithologique supérieure sont ceux qui,
par leur qualité, permettent la nidification d'oiseaux peu fréquents, voire ceux qui accueillent
une diversité spécifique élevée.
Selon notre échelle d’évaluation et compte tenu de la présence d’espèces nicheuses peu
fréquentes et des densités observées, l’intérêt ornithologique atteint un niveau :
x localement assez fort au niveau :
- des parcelles tardives (betteraves, pois, tabac…) pour l’accueil de quelques couples
d’Œdicnème criard, assez rare et vulnérable en Champagne-Ardenne et inscrit à
l’annexe I de la directive « Oiseaux ». Soulignons que l’espèce est assez bien
représentée localement. Les localisations des couples seront toutefois dépendantes
de l’assolement annuel ;
- du bois de « la Croix Rouge » au nord-est pour la nidification du Faucon hobereau
(assez rare et vulnérable dans la région) ;
x localement moyen au boisement accueillant le Hibou moyen-duc, assez rare dans la
région et non menacé ;
x faible ailleurs (cultures céréalières, autres bois, village de Pauvres…).
Peu d’espèces effectuent des déplacements réguliers à travers la zone d’étude et y
stationnent en nombre. Les effectifs de Vanneau huppé sont les plus élevés mais restent
faibles proportionnellement aux populations locales. La Buse variable présente quant à elle
des effectifs notables.
La zone d’étude est parcourue par de nombreuses espèces migratrices. Les flux sont diffus
à travers la plaine, globalement modérés et s’exercent majoritairement à basse et moyenne
altitude pour les espèces en migration active. Aucun axe majeur n’est suivi à travers la zone
d’étude. Néanmoins, deux couloirs, longeant le nord et le sud du site d’implantation,
semblent être plus particulièrement empruntés (constatations 2011/2012 et 2014/2015) :
x
la vallée de la Retourne prolongée dans la zone par le bois de « Double Epine » et
x
la vallée de Saint-Lambert continuée par la crête de « la Croix Jeannot » et le bois de
« la Croix Rouge ».
Ces couloirs sont notamment suivis par plusieurs espèces présentant des enjeux de
conservation importants (Cigogne noire, Milans noir et royal). Ces dernières sont
régulières et deux d’entre elles ont été notées en effectif non négligeable (Cigogne noire et
Milan royal). Concernant les autres espèces suivants ces couloirs (essentiellement des
passereaux), les flux restent modestes.
Le site ne présente pas d’intérêt particulier pour les espèces hivernantes. Les effectifs
observés sont faibles et aucun regroupement n’y est notable.
5.2.2.1 -
Richesse spécifique
La richesse chiroptérologique fréquentant la zone d'étude et ses abords proches atteint 14
espèces, dont 11 ont fréquenté la zone d’étude. Ceci représente 50 % des chiroptères
connus en Champagne-Ardenne.
Toutefois, soulignons qu’aucun gîte n’a été répertorié au sein du site d’implantation.
Les données enregistrées au printemps 2015 n’ont pas permis de détecter de nouvelle
espèce localement.
5.2.2.2 -
Enjeux spécifiques (en période de mise-bas, relevés effectués
en 2011)
Parmi les 14 espèces recensées, 8 sont susceptibles de gîter au sein de la zone d’étude
mais hors du site d’implantation.
Quatre d’entre elles présentent des enjeux spécifiques de niveau au moins « assez fort ».
On recense :
x
-
-
2 espèces à enjeu « fort » :
la Pipistrelle de Nathusius, inscrite sur la liste rouge régionale en tant qu’espèce
rare. Bien que principalement migratrice, les quelques contacts enregistrés en juin au
sein de la zone d’étude peuvent laisser envisager la présence de femelles allaitantes
ou de mâles erratiques gîtant à proximité (village de Pauvres). Elle peut y utiliser des
bardages en bois (granges…). L’activité relevée est néanmoins très faible ;
le Murin à oreilles échancrées, classé en danger et jugé assez rare dans la région.
Compte tenu de sa tendance anthropophile et des contacts précoces en début de
nuit, il est probable que l’espèce gîte au sein de bâtiments des villages attenants
voire à Pauvres. Les contacts ont été enregistrés en dehors du site d’implantation,
aux abords nord-est ;
x 2 espèces à enjeu « assez fort » :
- la Pipistrelle de Kuhl, inscrite sur la liste rouge régionale en tant qu’espèce rare. Le
nombre de contacts locaux est très faible. Le village de Pauvres offre néanmoins un
potentiel de gîte élevé pour cette espèce anthropophile ;
- la Barbastelle d’Europe, classée vulnérable sur la liste rouge de ChampagneArdenne. Bien que principalement forestière, elle peut utiliser des gîtes non
arboricoles (fissures de vieilles poutres…), lesquels sont bien représentés
notamment dans le village de Pauvres. Les principales activités ont été relevées en
dehors du site d’implantation le long de lisières boisées.
Les 4 autres présentent des enjeux de niveau « faible » car elles sont abondamment
représentées et/ou non menacées à court terme dans la région (Pipistrelle commune, Murin
de Daubenton, Oreillard roux/gris et Sérotine commune).
Les autres espèces sont soient strictes migratrices, soient reproductrices aux abords plus
lointains.
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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Juillet 2015
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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Juillet 2015
5.2.2.3 -
Enjeux réglementaires
L’arrêté du 23 avril 2007, publié au JO du 10 mai 2007, fixe la liste des mammifères incluant
les chiroptères protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Il est
stipulé pour l’ensemble des espèces protégées à l’échelle nationale que : « Sont interdites
[…], la destruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de
repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent aux éléments physiques ou biologiques
réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée […] pour autant
que la destruction, l’altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement
de ces cycles biologiques ».
L’ensemble des chauves-souris contactées sont protégées au titre des individus et de leurs
habitats.
5.2.2.4 -
Enjeux fonctionnels
Aucun gîte de chauves-souris n’a été découvert au sein de la zone. Les gîtes arborés n’ont
pas fait l’objet d’une recherche spécifique approfondie compte tenu du faible potentiel
(arbres jeunes et/ou absence de cavités/fissures). S’agissant des espèces anthropophiles,
compte tenu des contacts en chasse répétés d’espèces sédentaires (Pipistrelle commune,
Pipistrelle de Kuhl, Murin à oreilles échancrées, Sérotine commune…), les villages de
Pauvres, Dricourt, Mont-Saint-Rémy abritent très probablement des gîtes de reproduction.
D’après les informations recueillies sur le site internet « Infoterre » du BRGM4, aucune
cavité, galerie artificielle et/ou naturelle n’existe sur la zone d’étude. De plus, après
échanges avec certains propriétaires locaux, les bois de la zone (« Double Epine » +
bosquets) ne renfermeraient aucune galerie souterraine.
En ce qui concerne les territoires de chasse, les lisières de boisements et le village de
Pauvres semblent attractifs. Les enregistrements et les observations des chauves-souris en
chasse font état d’individus isolés et en petits groupes. Les niveaux d’activité
chiroptérologique ont été précisés pour chacun des points d’écoute fixes et des points
d’écoute mobiles. Les activités sont principalement liées à la Pipistrelle commune. Elles sont
essentiellement postnuptiales.
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Juillet 2015
Toutefois, localement, la lisière boisée de « Double
Epine » au sud de la zone d’étude s’avère
particulièrement attractive notamment en août. Une
diversité spécifique élevée a été relevée avec un
minimum de 7 espèces incluant quelques espèces de
haut vol (Sérotine commune et Pipistrelle de
Nathusius), de lisières (Barbastelle d’Europe) et
d’autres de « bas vol » (Grand Rhinolophe, murins…).
Une activité forte a même relevée pour la Barbastelle
d’Europe avec une moyenne horaire de 29 contacts,
donnée pouvant être considérée comme remarquable
pour l’espèce à l’échelle de la région.
4
Lisière nord du bois
de « Double Epine »
A. Vacher
http://infoterre.brgm.fr visité en juillet 2011.
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Globalement, l’activité est majoritairement due aux contacts de la Pipistrelle commune qui
néanmoins laisse place progressivement aux autres espèces au cours de la nuit pour
devenir minoritaire 4 heures après l’heure du coucher du soleil.
En dehors des lisières boisées de « Double Epine », une continuité suivie par les
chauves-souris a pu être détectée en dehors de la zone d’étude aux abords immédiats
ouest : la vallée de Saint-Lambert dans le prolongement de l’étang des Conges. De réels
flux de chauves-souris sortant très probablement de gîtes situés dans le village de Pauvres
gagnent les zones humides, les prairies pâturées et les lisières boisées à l’ouest.
Par ailleurs, la zone d’étude est traversée par des espèces migratrices (noctules et
Pipistrelle de Nathusius) dont les flux restent très faibles mais réguliers. Ces dernières n’ont
pas besoin d’éléments paysagers particuliers pour leurs déplacements effectués à des
hauteurs dépassant souvent les 50 mètres. Néanmoins, des haltes liées à la chasse
semblent se produire sur la zone notamment au niveau des différents points attractifs décrits
précédemment.
Au vu de ces différents éléments et malgré un contexte agricole intensif, il apparaît
que les bois de « Double Epine » et de « la Croix Rouge » présentent des enjeux
fonctionnels pour les chauves-souris locales.
5.3 - Enjeux pour les autres groupes faunistiques
Rappelons que pour les autres groupes faunistiques, les inventaires ne sont pas exhaustifs.
Quelques espèces peu fréquentes en région Champagne-Ardenne ont toutefois été
recensées.
5.3.1 - Enjeux mammalogiques (hors Chiroptères)
Parmi les 12 espèces de mammifères terrestres recensées sur la zone d’étude, une seule
est assez rare dans la région : le Rat noir. Plusieurs individus ont été observés en
septembre en lisière des bois de « Double Epine » et de « la Croix Rouge ». Les autres
espèces sont communes, très communes et l’une est introduite.
Les milieux ouverts du site d’implantation ne présentent par conséquent qu’un intérêt
faible pour ces espèces. L’intérêt est moyen pour les lisières forestières.
5.3.2 - Enjeux herpétologiques
Le passage migratoire semble diffus à l’échelle de la plaine. Au sein des parcelles
agricoles ouvertes correspondant au site d’implantation, les contacts sont réguliers
surtout au mouvement postnuptial pour les deux espèces de noctules et la Pipistrelle
de Nathusius. Cette dernière semble néanmoins légèrement plus abondante que les
noctules au passage postnuptial.
La seule espèce de reptile détectée dans la zone (Lézard des murailles) est assez
commune dans la région. Ses habitats (lisières thermophiles de « Double Epine ») ainsi que
le reste de la zone d’étude ne présentent néanmoins qu’un intérêt faible pour les reptiles
du fait de la diversité très faible observée.
5.2.2.5 -
5.3.3 - Enjeux entomologiques
Conclusion sur l’intérêt chiroptérologique de la zone d’étude
À partir des éléments observés lors des investigations de terrain des campagnes 2011/2012
et 2015 et du recueil des données bibliographiques, il semble que la zone d’étude ne soit
globalement pas située dans un secteur d’importance régionale ni même
départementale pour les chauves-souris en période de reproduction, migration et
d’hivernage. Néanmoins, localement, le village de Pauvres abrite très probablement des
colonies de plusieurs espèces ainsi que l’entité « Double Epine/les Sylvains », dont certaines
présentent des enjeux. Ces entités présentent donc des enjeux de niveau au moins
« assez fort ». Les lisières thermophiles de « Double Epine » sont privilégiées comme
territoire de chasse et axe de déplacement pour l’ensemble des espèces recensées sur la
zone d’étude. Le site d’implantation est majoritairement composé de grandes cultures qui
sont peu attractives pour les chiroptères. Toutefois, celles-ci sont traversées ponctuellement
par les chauves-souris. Au final, les enjeux chiroptérologiques sont principalement liés
aux espaces boisés sud et nord-est ainsi qu’au village de Pauvres.
Les enjeux sont liés aux papillons et aux orthoptères.
Trois papillons de jour sont peu communs dans la
région : l’Argus bleu-nacré (Lysandra coridon), la
Petite Violette (Clossiana dia) et le Machaon (Papilio
machaon). Ces espèces sont liées aux lisières
herbacées thermophiles des boisements de « Double
Epine » et du « Fond des Bauves ». Les autres
espèces recensées sont communes dans la région.
Les enjeux lépidoptérologiques sont localement
moyens sur ces lisières thermophiles et faibles
ailleurs.
Argus bleu-nacré
A. Vacher
Une espèce d’orthoptères est peu fréquente : le Criquet
noir-ébène (Omocestus rufipes), considéré peu
commun et faisant partie de la liste rouge régionale. Il
est lié aux formations prairiales et aux lisières
thermophiles du bois de « Double Epine ». Les autres
espèces sont communes à très communes dans la
région.
En conséquence, les enjeux orthoptérologiques sont
faibles sur la zone.
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Criquet noir-ébène
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N. Flamant
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5.4 - Conclusion sur les enjeux écologiques
Le site d’implantation est fortement artificialisé car majoritairement constitué de cultures
intensives. Ces formations artificielles présentent globalement peu d’enjeu floristique et
phyto-écologique. Néanmoins, le caractère calcicole du sol et la présence de milieux
herbacés et boisés permettent l’installation ponctuelle d’espèces d’intérêt. Ainsi, les enjeux
floristiques paraissent très localisés sur certaines bermes et lisières pour l’accueil de
quelques espèces remarquables.
L’intérêt faunistique du site d’implantation et du reste de la zone d’étude repose
essentiellement sur l’avifaune et les chiroptères. On peut considérer que le niveau d’enjeu
est :
x
localement « assez fort » au niveau :
- de certaines parcelles tardives (betteraves, pois, tabac…) pour la nidification d’une
espèce assez rare, vulnérable en Champagne-Ardenne et inscrite à l’annexe I de
la directive « Oiseaux » (Œdicnème criard) ;
- du bois de « la Croix Rouge » pour la nidification d’une espèce assez rare et
vulnérable en Champagne-Ardenne (Faucon hobereau) ;
- du village de Pauvres et de l’entité « Double Epine/les Sylvains » pour la présence
très probable de gîtes de plusieurs espèces de chauves-souris à enjeu
(Barbastelle d’Europe, Pipistrelle de Kuhl et/ou Murin à oreilles échancrées) ;
x
localement « moyen » au niveau des stations d’espèces végétales à enjeu situées
sur certaines bermes et chemins agricoles, lisières de boisements calciclines et
pelouses calcicoles ;
x
faible ailleurs.
La zone est également concernée par des flux migratoires diffus d’oiseaux et de chauvessouris. A l’échelle de la zone d’étude, deux couloirs locaux sont empruntés plus
spécifiquement et présentent des enjeux fonctionnels (continuité de la crête au nord et
boisements rectilignes au sud en direction de la vallée de la Retourne). Ils sont notamment
suivis par plusieurs oiseaux à enjeu (Milan royal et Cigogne noire) et constituent des zones
de déplacement et de chasse privilégiées pour les chauves-souris.
Comme pour la flore, les effectifs et les localisations des espèces animales peu fréquentes
sont susceptibles d’être modifiés annuellement en fonction de l’assolement.
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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-
6 - Impacts écologiques du projet
6.1 - Méthodologie et caractéristiques du projet
-
6.1.1 - Méthodologie
Il s’agit de définir les impacts réels du projet sur l’avifaune en confrontant ses
caractéristiques techniques avec les caractéristiques écologiques du milieu. Ce processus
d’évaluation des impacts conduit finalement à proposer, le cas échéant, différentes mesures
visant à Eviter, Réduire ou éventuellement Compenser les effets du projet sur les milieux
naturels.
Dans un premier temps, l’intensité d’impact est défini par le croisement de :
x
la sensibilité des espèces à un type d’impact, qui correspond à l’aptitude d’une espèce
ou d’un habitat à réagir plus ou moins fortement à un ou plusieurs effets liés à un projet.
Cette analyse prédictive prend en compte la biologie et l’écologie des espèces et des
habitats, ainsi que leur capacité de résilience, de tolérance et d’adaptation, au regard de
la nature d’un type d’impact prévisible. Trois niveaux de sensibilité sont définis :
-
-
-
x
Fort : la sensibilité d’une composante du milieu naturel à un type d’impact est forte,
lorsque cette composante (espèce, habitat, fonctionnalité) est susceptible de réagir
fortement à un effet produit par le projet, et risque d’être altérée ou perturbée de
manière importante, provoquant un bouleversement conséquent de son abondance,
de sa répartition, de sa qualité et de son fonctionnement ;
Moyen : la sensibilité d’une composante du milieu naturel à un type d’impact est
moyenne lorsque cette composante est susceptible de réagir de manière plus
modérée à un effet produit par le projet, mais risque d’être altérée ou perturbée de
manière encore notable, provoquant un bouleversement sensible de son abondance,
de sa répartition, de sa qualité et de son fonctionnement ;
Faible : la sensibilité d’une composante du milieu naturel à un type d’impact est
faible, lorsque cette composante est susceptible de réagir plus faiblement à un effet
produit par le projet, sans risquer d’être altérée ou perturbée de manière sensible ;
la portée de l’impact, qui correspond à l’ampleur de l’impact sur une composante du
milieu naturel (individus, habitats, fonctionnalité écologique…) dans le temps et dans
l’espace. Elle est d’autant plus forte que l’impact du projet s’inscrit dans la durée et
concerne une proportion importante de l’habitat ou de la population locale de l’espèce
concernée. Elle dépend donc notamment de la durée, de la fréquence, de la réversibilité
ou de l’irréversibilité de l’impact, de la période de survenue de cet impact, ainsi que du
nombre d’individus ou de la surface impacté, en tenant compte des éventuels cumuls
d’impacts. Trois niveaux de portée sont définis :
-
-
Fort : lorsque la surface ou le nombre d’individus ou la fonctionnalité écologique
d’une composante naturelle (habitat, habitat d’espèce, population locale) est
impactée de façon importante (à titre indicatif, > 25 % de la surface ou du nombre
d’individus ou altération forte des fonctionnalités au niveau du site d’étude et des
espaces périphériques) et/ou irréversible dans le temps ;
Moyen : lorsque la surface ou le nombre d’individus ou la fonctionnalité écologique
d’une composante naturelle (habitat, habitat d’espèce, population locale) est
impactée de façon modérée (à titre indicatif, de 5 % à 25 % de la surface ou du
nombre d’individus ou altération limitée des fonctionnalités au niveau du site d’étude
et des espaces périphériques) et temporaire ;
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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Juillet 2015
Faible –– lorsque la surface, le nombre d’individus ou la fonctionnalité écologique
d’une composante naturelle (habitat, habitat d’espèce, population locale) est
impactée de façon marginale (à titre indicatif, < 5 % de la surface ou du nombre
d’individus ou altération marginale des fonctionnalités au niveau du site d’étude et
des espaces périphériques) et/ou très limitée dans le temps.
Le résultat du croisement de la sensibilité des espèces avec la portée de l’impact est
défini d’après la matrice suivante.
Tableau 12.
Matrice d’évaluation de l’intensité d’impact
Niveau de portée de l’impact
Fort
Moyen
Faible
Niveau de sensibilité
Forte
Moyenne
Fort
Assez Fort
Assez Fort
Moyen
Moyen à Faible
Faible
Faible
Moyen
Faible
-
Dans un second temps, il est possible d’évaluer le niveau d’impact potentiel brut, qui résulte
du croisement entre son intensité et le niveau d’enjeu impacté (cf. matrice suivante).
Tableau 13.
Matrice d’évaluation des impacts et des réponses (mesures) nécessaires
Intensité de l’impact
Forte
Assez forte
Moyenne
Faible
Très Fort
Très Fort
Fort
Assez fort
Moyen
Niveau d’enjeu écologique
Fort
Assez Fort
Moyen
Fort
Assez Fort
Moyen
Assez fort
Moyen
Faible
Moyen
Faible
Faible
Faible
Faible
Négligeable
Faible
Faible
Faible
Négligeable
Négligeable
6.1.2 - Evaluation du risque de collision ou de perturbation
L’ensemble des espèces d’oiseaux notées susceptibles de fréquenter le site d’implantation
ont fait l’objet d’une analyse bibliographique concernant l’existence ou non de cas de
collisions ou de risque de perturbation avec les éoliennes en Europe de l’ouest. Cette
analyse reprend donc plus d’une centaine de publications à travers plusieurs pays que ce
soit des synthèses ou des études plus particulières sur un site donné (ex : Dürr, 2014 etc.).
Une attention particulière a été portée sur les espèces sensibles vis-à-vis des éoliennes en
Champagne-Ardenne. Plusieurs études bibliographiques européennes traitant de la mortalité
des oiseaux au pied d’éoliennes permettent de connaitre les différents degrés bruts de
sensibilité des espèces. Les cas de mortalité déterminent en effet la sensibilité des espèces
au risque de collision éolien, mais l’impact doit aussi tenir compte des niveaux d’enjeu des
espèces, du type d’éoliennes voire d’autres facteurs.
Plusieurs études bibliographiques européennes traitant de la mortalité des oiseaux et des
chauves-souris au pied d’éoliennes permettent de connaitre les différents degrés bruts de
sensibilité des espèces. Les cas de mortalité déterminent en effet la sensibilité des espèces
au risque de collision éolien, mais l’impact doit aussi tenir compte des niveaux de population
et/ou de la rareté des espèces, du type d’éoliennes voire d’autres facteurs. Ainsi, le niveau
d’impact sur les populations sera bien plus élevé pour le Milan royal (255 cas de collision
connus en Allemagne au 28 octobre 2014 pour une population nationale estimée entre 10
200 et 12 500 couples) que pour la Mouette rieuse (487 cas connus à ce jour en France,
Belgique, Pays-Bas et Allemagne pour une population nicheuse d’au moins 315 000 couples
dans ces pays).
Cinq classes ont ainsi été mises en place selon l’importance du nombre de collisions et de
leur impact sur les populations (cf. tableau ci-dessous). Elles correspondent au cas général
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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Juillet 2015
et doivent être affinées en fonction des données locales pour comprendre la portée de
l’impact :
Tableau 14.
Classe
A
B
C
Sensibilité
Nombre de collisions
connues par rapport aux
effectifs européens
Plusieurs dizaines de cas
sur des effectifs réduits
pouvant avoir un effet
significatif sur l’état de
conservation des
populations ;
Forte
Moyenne
Faible
6.1.3 - Principales caractéristiques du site d’implantation
Méthode de hiérarchisation des niveaux de sensibilité des espèces au risque de collisions
mortalité à nuancer selon les
espèces en fonction des
périodes de plus fort impact
(ex : migration et nidification
à traiter différemment chez
le Milan royal…)
Quelques dizaines, voire
centaines de cas sans effet
significatif sur l’état de
conservation des
populations
Quelques dizaines de cas
sur des effectifs importants,
sans effet significatif sur
l’état de conservation des
populations
D
Négligeable
Moins de 10 cas connus
E
Aucune
Aucun
Exemples d’espèces
d’oiseaux
Exemples d’espèces de
chauves-souris
Milan royal,
Vautour fauve
Aucune espèce
connue à ce jour
Buse variable,
Faucon crécerelle
Essentiellement les espèces
migratrices de haut vol :
Noctule commune, Noctule
de Leisler, Pipistrelle de
Nathusius
Alouette des champs,
Pigeon ramier
Pipistrelle commune,
Pipistrelle pygmée,
Pipistrelle de Kuhl
Bergeronnette printanière,
Courlis cendré,
Caille des blés,
Perdrix grise
Accenteur mouchet,
Mésange nonnette
x
les caractéristiques topographiques et géométriques du site d’implantation : par exemple,
l’implantation des éoliennes plus ou moins rapprochée d’une ligne de crête fréquentée
par les rapaces, qui y recherchent les ascendances thermiques pour prendre de l’altitude
; ou encore à l’extrémité d’un vallon, ou sur un col fréquenté par des migrateurs ou des
nicheurs locaux ;
x
la présence d’obstacles naturels ou artificiels susceptibles d’aggraver les risques de
collision : localisation à proximité du site d’implantation de Lignes à Haute Tension (LHT),
d’antennes, de grands bâtiments, d’infrastructures routières ou ferroviaires etc. vers
lesquels les oiseaux sont susceptibles d’être détournés ;
x
les conditions climatiques moyennes sur le site d’implantation : orientation des vents,
nombre de jours de grand vent, risque de tempêtes, problèmes de visibilité liés aux
brouillards ou à la brume etc. ;
x
la nature des milieux sur la zone d’étude : importance des boisements et des lisières
forestières, présence de zones humides et autres milieux attractifs susceptibles d’être
fréquentés par la faune, localisation de centres de stockage des déchets susceptibles
d’attirer diverses espèces opportunistes (Laridés, Corvidés, Milans etc.) ;
x
la présence sur le site d’implantation d’éléments écologiques sensibles : milieux naturels
fragiles abritant des espèces animales d’intérêt patrimonial, susceptibles d’être détruits
ou altérés lors de l’implantation des éoliennes et des équipements annexes (réseau de
câblage enterré, postes de livraison, pistes etc.).
Barbastelle d’Europe,
Oreillards, certains Murins
Petit rhinolophe
Les espèces comprises dans les catégories A et B font l’objet d’une évaluation du
risque de collision avec les éoliennes sur la zone d’étude.
Le choix des espèces d’oiseaux ou de chiroptères perturbées ou susceptibles de l’être sur le
site d’implantation suit la même approche que pour la collision. Une liste de référence
présentant les risques bruts de perturbation a été établie d’après la bibliographie européenne
ne traitant des réactions des oiseaux en présence d’éoliennes et de nos propres
connaissances. Il en résulte le classement d’un certain nombre d’oiseaux dans les
catégories suivantes :
x espèces perturbées en présence d’éoliennes (désertion ou éloignement systématique
des machines, vols de panique etc.). Le risque de perturbation est qualifié d’existant ;
x espèces pour lesquelles des observations ponctuelles de perturbation sont connues
mais pour lesquels aucune certitude n’est donnée quant au rôle effectif des éoliennes
: Bruant proyer, Caille des blés etc. Le risque de perturbation est considéré comme
envisageable.
Les modifications comportementales du vol au droit des éoliennes ne sont pas considérées
comme une perturbation (sauf cas exceptionnel) car le coût énergétique n’est pas suffisant
pour constituer un impact significatif.
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
De façon théorique, les principaux facteurs à prendre en considération pour évaluer les
impacts sont :
page 78
Juillet 2015
Localement, les principales caractéristiques physiques sont les suivantes :
x
le projet éolien est localisé sur un plateau agricole, mais localement dans une cuvette. Il
sera composé d’éoliennes dont les mâts et les pales mesureront entre 91,5 et 95 mètres
et les pales entre 58,5 et 55 mètres. Quels que soient la hauteur précise du mât et le
diamètre du rotor, la hauteur maximale en bout de pale sera de 150 mètres. Le parc sera
donc visible de loin ;
x
il existe plusieurs obstacles artificiels susceptibles d’aggraver les risques de
collision (une ligne moyenne tension traversant le site d’implantation du nord-ouest au
sud-est ainsi que des éoliennes sur les abords nord et est) ;
x
le climat des Ardennes fait la transition entre le climat océanique et le climat continental,
avec prédominance de celui-ci dans sa partie nord-est. Localement, au niveau de la zone
d’étude, il serait davantage de type « océanique dégradé » et serait caractérisé par des
hivers légèrement plus froids, des étés plus chauds, des précipitations moins importantes
et des vents de moindres forces que les régions à véritable influence océanique. Les
vents dominants sont en direction du sud et du sud-ouest avec environ 7 m/s à 100
mètres d’altitude. La moyenne annuelle des températures est d’environ 10°C. Les
épisodes neigeux sont assez irréguliers et en moyenne se produisent environ 14 jours
par an. Les mois plus chauds se produisent en juillet et en août. Le brouillard est
relativement fréquent avec 40 à 60 jours par an répartis de façon assez homogène tout
au long de l’année. Ces conditions climatiques ne sont pas a priori de nature à
générer un risque particulier en matière de collision pour les oiseaux sauf peut-être
pour certaines espèces comme le Vanneau huppé en migration postnuptiale et en hiver,
en période de brouillard lorsque celui-ci dépasse les 50 mètres d’altitude. Rappelons
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
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Juillet 2015
toutefois qu’en période de brouillard, les vents sont généralement faibles à nuls et que
les machines sont dans un état de quasi-arrêt ;
x
il existe deux éléments morphologiques locaux :
-
-
Les principales caractéristiques connues pour ce projet sont rappelées ci-après :
une continuité boisée au sud du site au niveau du lieu-dit « Double Epine », axée
nord-est/sud-ouest, qui joint de multiples valons secs vers l’est en direction de la
vallée de l’Aisne. Cette continuité est suivie par de nombreux oiseaux en migration et
constitue un couloir local. Il sert également de zone de chasse privilégiée pour
plusieurs espèces de chauves-souris dont certaines sont sensibles au risque de
collision éolienne ;
une continuité boisée discontinue au nord du site correspondant à l’ancienne Voie
Romaine longeant localement une ligne de crête vers « Fond de Bussy » et le bois de
« la Croix Rouge ». Le rôle de cette continuité est équivalent à la précédente.
Notons que l’éolienne la plus proche (E8) serait distante de plus de 340 mètres
de la continuité de « Double Epine » ce qui est de nature à limiter le risque de
collision ;
x
x
les cultures et friches, dominantes sur le site d’implantation, présentent une faible valeur
phyto-écologique ;
x
nombre d’éoliennes et implantation : 10 dans un axe est-nord-est / ouest-sud-ouest ;
x
au sein du parc : distance moyenne de 638 mètres avec une distance minimale de 488
mètres entre les éoliennes E3 et E6 et maximale d’environ 807 mètres entre les
éoliennes E8 et E9 ;
x
avec les éoliennes en fonctionnement les plus proches : distance minimale moyenne de
576 mètres avec une distance minimale de 477 mètres entre E7 et l’une des machines
du parc éolien de Vaux-Coulommes ;
x
hauteur : gabarit présélectionné « N117 / V117 », de 91,5 à 95 mètres de hauteur de
nacelle et 55 à 58,5 mètres de pale pour une hauteur totale en bout de pale de 150
mètres ;
x
production énergétique à partir d’un vent de 3 m/s ;
x
équipements annexes :
-
s’agissant des oiseaux, les enjeux ont été qualifiés à diverses périodes :
-
-
-
x
6.1.4 - Caractéristiques du projet
en période de nidification, la zone d’étude et ses abords immédiats sont fréquentés
par des espèces peu fréquentes en Champagne-Ardenne dont 4 sont inscrites à
l’annexe I de la directive « Oiseaux » : les Busards cendré, Saint-Martin et des
roseaux et l’Œdicnème criard ;
en migration, plusieurs espèces présentant des enjeux de conservation ont traversé
la zone d’étude et ses abords immédiats : le Milan noir, la Grue cendrée, la Cigogne
noire et le Milan royal, toutes inscrites à l’annexe I de la directive « Oiseaux », cette
dernière présentant des effectifs notables ;
en hiver, la zone d’étude et ses abords immédiats sont potentiellement fréquentés par
10 espèces de rapaces diurnes et nocturnes, dont 8 sont régulières et présentes en
faible effectif mise à part pour la Buse variable, occupant l’ensemble de la zone.
Aucun regroupement notable de limicoles (Vanneau huppé et Pluvier doré) n’a été
observé ;
x
plateformes à créer (aires de grutage) ;
chemins à créer ou à rénover ;
passages de câbles en souterrain à créer.
organisation du chantier : ne peut pas être définie à ce stade du projet, les dates
d’intervention dépendant des dates d’obtention des permis de construire, du
raccordement au réseau électrique et des conditions météorologiques.
14 espèces de chauves-souris, dont 5 peu fréquentes ont fréquenté la zone d’étude et
ses abords proches (Barbastelle d’Europe, Grand Rhinolophe, Murin à oreilles
échancrées, Pipistrelle de Kuhl et de Nathusius). D’autres espèces plus communes
notamment en migration sont toutefois sensibles au risque de collision éolienne
(noctules). Au final, 4 espèces particulièrement sensibles au risque éolien (d’après DÜRR,
2013) ont fréquenté la zone avec toutefois des activités faibles à très faibles.
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6.2 - Impacts sur les oiseaux
Sur la base des comportements de vol des oiseaux, on peut estimer les risques encourus
par les différentes espèces. Ces risques ont trait :
x
aux collisions au niveau des turbines (pales et mât) et des infrastructures environnantes
telles que des lignes électriques de raccordement (notamment par mauvais temps et de
nuit) ;
x
aux perturbations des territoires de nidification et de recherche alimentaire occasionnées
par le montage puis le fonctionnement des turbines (perte d’habitat, « effet
repoussoir ») ;
x
aux perturbations de la trajectoire des oiseaux migrateurs les amenant vers des zones à
risques (lignes haute tension par ex.).
6.2.1 - Risques de collision
6.2.1.1 -
Généralités sur les risques de collision
Les impacts directs concernant les oiseaux sont relatifs aux risques de collisions avec les
éoliennes et à la projection au sol des animaux par les turbulences générées par la rotation
des pales. Cet impact dépend du comportement de vol des oiseaux mais aussi des
caractéristiques locales.
Les différentes études européennes5 indiquent une
mortalité
variant
de 0
à
64
oiseaux
tués/éolienne/an.
A titre de comparaison, le taux de mortalité des
lignes électriques « moyenne tension » est de 40 à
100 oiseaux/km/an et de 30 à 100 oiseaux/km/an
pour la circulation autoroutière (MEDDM, 2010).
Cela reste bien inférieur à d’autres infrastructures
anthropiques comme le montre le graphique cicontre mais certaines espèces restent néanmoins
particulièrement sensibles.
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Figure 1. Impacts des infrastructures
6
anthropiques (USA)
5
Synthèse bibliographique d’Ecosphère sur une cinquantaine d’étude en Europe de l’Ouest
(principalement Belgique, Espagne, Pays-Bas et Royaume-Uni).
6
A. Manville, US Fish and Wildlife Service, http://www.nature.com/news/the-trouble-withturbines-anill-wind-1.10849#/bird
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Plusieurs études scientifiques démontrent que de nombreux oiseaux identifient et évitent les
pales des éoliennes en rotation, par exemple :
x
sur le site d’essai de Tjaereborg (Danemark), des détections radars ont permis de
connaître la réaction des oiseaux à la rencontre d’une éolienne de 2 Mégawatts avec un
diamètre de rotor de 60 mètres. Les études ont révélé que les passereaux et petits
rapaces tendent à changer leur route de vol quelques 100 à 200 mètres avant d’arriver
sur une éolienne, de façon à la survoler ou à la contourner. Cette distance d’anticipation
représentait 500 mètres pour les grands rapaces ;
x
Whitfield & Madders (2006) montrent que le taux d’évitement de la plupart des rapaces
se situe entre 98 et 100 % des cas ;
x
En Californie, Smallwood & Thelander (2004) constatent un nombre de cadavres de
rapace plus important aux pieds des machines en fonctionnement si celles-ci se
localisent à côté d’une éolienne à l’arrêt (ce qui montre l’impact du mouvement des pales
sur la réaction des oiseaux) etc.
Les différences de taux de mortalité s’expliquent par plusieurs facteurs (Percival, 2000 ;
Barrios & Rodrıguez, 2004 ; De Lucas & al., 2004 & 2008 ; Hoover & Morrison, 2005 ;
Everaert, 2010 ; etc.) tels que :
x la localisation et la disposition du parc au regard des flux migratoires ;
risques de collisions. Les espèces en classe C (collisions peu nombreuses au regard de la
population), ne sont pas retenues du fait que l’atteinte aux populations n’est pas significative.
Enfin, les espèces en classe D et E ne sont pas retenues quel que soit leur niveau de
menace puisque, par défaut, l’impact sur les populations de ces espèces est très faible à nul.
Toutefois, la situation des éventuelles espèces remarquables et/ou considérées comme tel
selon les acteurs locaux, classées en C, D ou E pourra être plus finement analysée.
6.2.1.3 -
Parmi les 46 espèces nicheuses de la zone d’étude, seules deux espèces présentent une
sensibilité au risque de collisions : la Buse variable et le Faucon crécerelle. Cette
sensibilité est cependant de niveau moyen.
D’autres nicheurs font l’objet de plusieurs centaines de cas de collision connus en Europe.
Toutefois, compte tenu de la taille importante de leur population à l’échelle nationale
(Alouette des champs, Bruant proyer, Pigeon ramier…), les impacts générés restent faibles
sur l’état de conservation de ces espèces. Les autres espèces sont concernées par un
nombre plus faible de collisions et ne feront par conséquent pas partie de l’analyse.
Au final, 2 espèces nicheuses (Buse variable et Faucon crécerelle) feront l’objet d’une
analyse du risque de collision localement.
6.2.1.4 -
x le nombre de turbines et leurs caractéristiques ;
Sélection des espèces migratrices/hivernantes à risque
6 espèces migratrices et/ou hivernantes ont été retenues pour l’évaluation du risque de
collision au sein du site d’implantation. Elles sont listées dans le tableau ci-dessous.
x la topographie et habitats naturels présents autour du parc ;
x le type des espèces présentes, leur abondance, le niveau de fréquentation etc.
Tableau 15.
Espèces retenues pour l’évaluation du risque de collision
Milan royal
Milvus milvus
Classe de sensibilité brute
au risque de collision
1
A?
Buse variable
Buteo buteo
B
Faucon crécerelle
Falco tinnunculus
B
Faucon pèlerin
Falco peregrinus
B
Milan noir
Milvus migrans
Espèces
Signalons que les conditions de moindre visibilité liées à la présence de pluie, de brume ou
de brouillard et les vents forts peuvent augmenter les risques de collisions. Dans ce
contexte, il est essentiel de s’assurer que le lieu d’un projet d’implantation d’éoliennes ne se
situe pas dans un couloir majeur de migration d’oiseaux, ni à proximité d’un site de
reproduction d’une espèce menacée.
6.2.1.2 -
Sélection des espèces nicheuses à risque
Cas particulier du site d’implantation
Cigogne noire
B?
Ciconia nigra
D
1
2
1
Le risque de collision peut être évalué :
x à partir des résultats issus des suivis de mortalité de parcs éoliens (espèces à risque).
Ces résultats sont surtout issus du suivi de parcs européens notamment allemands et
espagnols ; ces deux pays développant l’énergie éolienne depuis déjà plus d’une
quinzaine d’années ;
x en fonction de la fréquentation du site d’implantation : la probabilité de collision est plus
importante pour les oiseaux nicheurs sur les sites que pour les nicheurs aux abords
qui ne fréquentent qu’occasionnellement les sites lors des phases de recherche
alimentaire.
Au sein du chapitre sur la méthodologie des impacts, 5 classes de risque ont été mises en
place (A à E) selon l’importance du nombre de collisions et de leur impact sur les
populations. Les chapitres suivants vont permettre de définir ce qui présente un enjeu et
sera donc repris dans le tableau de synthèse sur les impacts avifaunistiques.
: Sensibilité basée sur le nombre de cas de mortalité, toutes périodes confondues. Sensibilité brute moindre en période de
migration qu’en période de reproduction (résultat issu du traitement par Ecosphère de nombreuses références
bibliographiques).
2
: Espèces devant être prises en compte dans l’évaluation des sensibilités au risque éolien.
Figurent 5 espèces connues pour être sensibles au risque éolien d’après un nombre de cas
de mortalité élevé recensées en Europe (Dürr, 2014) au regard de la taille de leurs
populations. Il est à noter que ces totaux européens ne permettent pas de distinguer la part
des nicheurs par rapport aux migrateurs. S’y ajoute 1 autre espèce (Cigogne noire), pas
particulièrement sensible mais présentant des enjeux de conservation important et étant
régulière dans la zone d’étude.
L’analyse proposée dans le tableau de synthèse porte sur les espèces répertoriées dans la
zone d’étude. Les espèces classées en A et B sont sélectionnées par défaut au titre des
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se sont acclimatées à la présence d’éoliennes (Ecosphère, 2012-2013).
En ce qui concerne les autres espèces, beaucoup ne semblent pas réagir, en
particulier les oiseaux des milieux ouverts (Devereux & al., 2008 ; Pearce-Higgins,
2009) pour lesquels il est régulier d’observer des groupes d’oiseaux très proches, voire
au pied des mats d’éoliennes. Toutefois, on peut noter quelques perturbations connues
chez la Caille des blés, l’Alouette des champs et le Pipit farlouse. (Bernardino & al.,
2011 ; Hötker & al., 2006 ; Reichenbach & Steinborn, 2011). En effet, Reichenbach a
montré pour la 1re fois une perturbation visible à long terme pour un passereau
(Alouette des champs). Pour la Caille, les études réalisées en Champagne-Ardenne ou
en Meuse (Ecosphère, 2012 & 2013) ainsi qu’une étude bibliographique (Hötker & al.,
2006), montrent qu’elle semble déserter les zones entourant les éoliennes dans un
rayon moyen de 250 mètres mais les variations naturelles annuelles d’effectifs et la
modification de l’assolement rendent difficile toute interprétation. Enfin, cette surface
de perturbation ne semble pas de nature à avoir un impact sur les populations à
l’échelle régionale.
6.2.2 - Risques de perturbation des territoires/axes migratoires
6.2.2.1 x
Généralités sur les risques de perturbation
Perturbation du domaine vital des oiseaux : l’implantation d’éoliennes est susceptible
de modifier les caractéristiques physiques des zones de reproduction ou de repos
(alimentation, hivernage etc.) des oiseaux. Certaines espèces, dont les rapaces, ont
pour habitude comportementale l’utilisation de vastes zones d’alimentation et/ou de
reproduction. L’installation d’éoliennes au sein de ces zones peut conduire à leur
désaffection, entraînant ainsi une réduction de l’aire vitale et une fragilisation des
effectifs locaux. Les perturbations peuvent être importantes en période de travaux
(dérangements lors de la nidification ou lors de regroupements postnuptiaux) mais
également en période d’exploitation des installations.
Un nombre important d’études7 et plusieurs synthèses bibliographiques (Hötker & al.,
2006 ; Langgemach & Dürr, 2013 ; Rydell & al., 2012) sur les espèces sensibles à
l’éolien mettent en évidence une perte de territoire en particulier chez les oiseaux d’eau
(anatidés, limicoles, grues, laridés…) et les pigeons, essentiellement sur les zones de
repos, avec parfois une désertion totale du parc éolien.
x Perturbation des trajectoires des
migrateurs
et
des
axes
de
déplacements locaux : les études
montrent que la perturbation des axes
de vols ne concerne que quelques
taxons et n’est pas vrai pour tous les
groupes11.
Chez les rapaces, la perturbation des domaines vitaux est plus controversée mais
semble varier selon les espèces et la période d’installation du parc. En effet, plusieurs
études8 allemandes et espagnoles ont montré qu’un parc éolien pouvait faire partie
intégrante du domaine vital pour un bon nombre d’espèces avec l’établissement de
nids à seulement quelques centaines de mètres des mâts (ex : Aigle pomarin, Busard
cendré et Busard St-Martin, Faucon crécerelle, Milan royal, Pygargue à queueblanche, Vautour fauve etc.). La désertion d’un rapace sur un site éolien n’est pas
aussi évidente que pour les oiseaux d’eau et ne semble visible qu’à long terme. Elle
reste envisageable pour la Buse variable (Pearce-Higgins, 2009) et le Faucon
crécerelle (Farfan & al., 2009 & Cordeiro & al., 2011) sans toutefois être totalement
prouvée.
Elle est surtout notée pour les oiseaux à grand gabarit comme les oiseaux d’eau
(anatidés, ardéidés, laridés et limicoles), les rapaces et les Columbidae (pigeons et
tourterelles). Ces études mettent alors en évidence un effet barrière significatif induit
par les parcs éoliens.
En règle générale, très peu de passages s’effectuent au travers des éoliennes quand
elles sont toutes en mouvement12. Par exemple, à Port-la-Nouvelle et sur le plateau
des Garrigues Hautes (Aude, cf. Albouy & al., 2001), au droit d’un axe migratoire
important, la modification de la trajectoire la plus courante des oiseaux migrateurs est
la bifurcation (73 %) ou le survol (20 %).
De plus, il faut noter un impact réel possible pendant la période de construction du parc
même si à terme les rapaces fréquentent de nouveau les parcs durant leur exploitation.
Par exemple, des études ont montré que le Busard cendré peut totalement déserter
ses sites de nidifications historiques. Néanmoins, le suivi de plusieurs parcs montre
une habituation de l’espèce à la présence d’éoliennes dès l’année suivante où elle se
réapproprie ainsi rapidement les sites de nidification9. Ce constat a également été
révélé sur des suivis de parcs éoliens en Meuse10 où les populations de Busard cendré
Le passage au travers du parc éolien est rare et ne concerne que 5 % des oiseaux
observés (Abies & LPO Aude, 1997 & 2001). Cela était également le cas sur deux
parcs meusiens (Ecosphère, 2012-2013). Ces bifurcations peuvent créer des situations
à risque par entraînement des oiseaux vers d’autres secteurs potentiellement
dangereux (lignes électriques, autres parcs éoliens etc.).
En Suède, une étude récente (Graner, 2011) a montré un net changement de
comportement des oiseaux migrateurs avant, pendant et après la construction du parc
en particulier pour les pigeons-tourterelles, corvidés, Grue cendrée et limicoles qui
privilégiaient la bifurcation.
7
Bergen, 2001 ; Bevanger & al., 2009 ; Desholm & Kahlert, 2005 ; Everaert & al., 2002 ; Finney & al.,
2005 ; Hötker & al., 2004 ; Ketzenberg & al., 2002 ; Kowallik & Borbach-Jaene, 2001 ; Larsen &
Guillemette, 2007 ; Langston & al., ; 2009, Larsen & Madsen, 2000 ; Masden & al., 2009 ; PearceHiggins & al., 2008-2009 ; Pedersen & Poulsen, 1991b ; Reichenbach & Steinborn, 2011 ;
Winkelman, 1989 & 1992 etc.
8
Etudes par télémétries ou observations directes : Camina, 2011 ; Cordeiro & al., 2011 ; Dulac & al.,
2008 ; Forest & al., 2011 ; Grajetzki & al., 2009-2010 ; Hardey & al., 2011 ; Mammen & al., 2009 ;
Muñoz & al., 2011 etc.
9
Dulac, 2008 ; Gitenet, 2012 ; Grajetzki, 2009 ; Lelong, 2012 in Gitenet, 2013 ; Pratz, 2009 ;
Williamson, 2010
10
Parcs éoliens de la Voie Sacrée et de Plainchamp
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11
Albouy & al., 2001 ; Delucas & al., 2004 ; Graner & al., 2011 ; Hötker & al., 2006 ; Telleria, 2009 &
Zielinski & al., 2008 etc.
12
En revanche, les oiseaux perçoivent le non fonctionnement d’une éolienne et peuvent alors
s’aventurer à travers les installations. Ce comportement est alors de nature à accentuer le risque de
collision avec les pâles immobiles et les pâles mobiles voisines
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Figure 3. % de migrateurs recensés pour chaque secteur
avant (2003, 2008), pendant (2009) et après (2010) la
construction du parc - secteur B (orange) : actuel parc
éolien
La situation locale des 14 espèces présentant des sensibilités brutes au risque de collision et perturbation éolienne est présentée dans le
tableau ci-dessous.
Tableau 17.
Nom
français
3
Statut
de
conservation
4
Statut sur la
zone d’étude
Hivernant
2
Migrateur
1
Nicheur
Rappelons néanmoins que ces procédures d’évitement, à partir du moment où il n’y a
pas de facteur aggravant, ne sont pas considérées comme des impacts négatifs mais
comme de simples modifications comportementales sans incidence véritable car la
consommation énergétique supplémentaire n’est en général pas à la hauteur des
enjeux énergétiques globaux de la période migratoire. Elles ne seront donc pas prises
en compte dans la synthèse sur les impacts pour les oiseaux migrateurs.
6.2.3 - Evaluation du risque de collision et de perturbation
Type d’impact
Figure 2. Différents secteurs étudiés et axe de
bifurcation des oiseaux migrateurs sur un
parc suédois
Analyse des impacts potentiels du projet sur l’avifaune
5
Sensibilité des
espèces
6
Fréquentation
de la zone d’étude
(= portée de l’impact
potentiel)
7
Evaluation de l’intensité de
l’impact dans la zone d’étude
(croisement des colonnes 5 et 6)
8
Niveau
d’enjeu local
potentiellement
13
impacté
10
Evaluation
de l’impact
potentiel brut
(croisement des
colonnes 7 et 8)
Nidification : absent
migratrices
et/ou
hivernantes
Les espèces sélectionnées au titre des risques de perturbations sont celles pour lesquelles
les perturbations sont avérées ou probables à long terme. Seules les espèces répertoriées
dans la zone d’étude sont considérées. Les perturbations des vols (ou effet barrière) des
espèces migratrices ne sont pas considérées comme des impacts négatifs mais comme de
simples modifications comportementales sans incidence véritable.
18 espèces migratrices et/ou hivernantes sont connues pour
être perturbées par les éoliennes. Toutefois, 5 espèces n’ont
pas été retenues en raison de leur irrégularité et/ou leurs
effectifs négligeables localement (Bécassine des marais,
Canard colvert, Grive litorne, Héron cendré et Oie cendrée).
Par ailleurs, 2 autres espèces (Grand Cormoran et Pigeon
ramier) n’ont pas été retenues en raison de la nature des
réponses comportementales à l’approche d’un parc. En effet,
ces 2 espèces tendent à prendre de l’altitude et/ou dévier leurs
vols à l’approche des parcs induisant une légère dépense
énergétique supplémentaire, toutefois jugée insuffisante pour
qu’elle puisse avoir un impact significatif sur les populations.
Au final, 11 espèces ont été retenues pour l’évaluation du
risque de perturbation au sein de la zone d’étude. Elles sont
listées dans le tableau ci-dessous. Les réponses
comportementales sont des écartements des nids et/ou des
stationnements par rapport aux machines. De même,
certaines espèces ont tendance à dévier leurs vols migratoires
à l’approche des machines.
Tableau 16.
Espèces
retenues pour
l’évaluation du risque
de perturbation
Espèces
Bruant proyer
Busard cendré
Busard Saint-Martin
Busard des roseaux
Buse variable
Caille des blés
Cigogne noire
Faucon crécerelle
Œdicnème criard
Pluvier doré
Vanneau huppé
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Milan royal
Ann. I
dir. Oiseaux
-
x
Faucon
pèlerin
Ann. I
dir. Oiseaux
-
x
Collisions
6.2.2.2 Sélection
des
espèces
susceptibles d’être perturbées
-
Faible en migration
Moyenne
Migration : régulier et
effectifs moyens par rapport
aux populations traversant la
région et pas de
stationnement local
préférentiel
Migration : probablement
régulier mais effectifs faibles
Faible
Risque de collision persistant mais
sensibilité brute faible en période
migratoire (espèce adaptant ses vols
à l’approche de parcs)
Faible
Risque de collision amoindri par les
faibles effectifs (unitaires)
13
Moyen
en migration
Faible
en migration
Négligeable
Négligeable
Niveau d’enjeu local potentiellement impacté = enjeu spécifique régional en période de nidification déterminé selon la méthodologie précisée en 2.3.2.1 - ou enjeu spécifique
stationnel en période de migration évalué à dire d’experts par Ecosphère selon la méthodologie décrite en 2.3.2.1 - ).
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(= portée de l’impact
potentiel)
8
Evaluation de l’intensité de
l’impact dans la zone d’étude
Niveau
d’enjeu local
potentiellement
13
impacté
(croisement des colonnes 5 et 6)
10
1
Evaluation
de l’impact
potentiel brut
(croisement des
colonnes 7 et 8)
2
3
Nom
français
Statut
de
conservation
4
Statut sur la
zone d’étude
Hivernant
Fréquentation
de la zone d’étude
7
Migrateur
Sensibilité des
espèces
6
Nicheur
5
Type d’impact
Nom
français
Statut
de
conservation
4
Statut sur la
zone d’étude
Hivernant
3
Migrateur
2
Nicheur
Type d’impact
1
Faible
Collisions et perturbation
Milan noir
Buse
variable
Ann. I
dir. Oiseaux
-
-
x
x
x
-
x
Moyenne
Moyenne aux
collisions (nombre de
cas de collisions élevé
mais non significatif par
rapport aux populations
européennes)
Faucon
crécerelle
-
x
-
x
Moyenne aux
perturbations
(possible éloignement
de centaines de mètres
des machines n’excluant
pas
quelques traversées)
Migration : régulier mais
effectifs faibles et pas de zone
de gagnage préférentiel
localement
Risque de collision persistant mais
sensibilité brute bien moindre en
période migratoire (espèce
adaptant ses vols à l’approche de
parcs). De plus, effectifs concernés
faibles
Nidification : régulière
Migration : régulière et
stationnements notables
Hivernage : régulière, effectifs
modérés
Moyenne
Nidification : régulier
Migration : régulier et
stationnements modérés
Hivernage : régulier, effectifs
faibles
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Faible
en migration
Cigogne
noire
Négligeable
Faible
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Ann. I
dir. Oiseaux
-
x
-
Faible aux
perturbations
(modifications de vols à
l’approche des parcs)
Faible
à toutes les périodes
Négligeable
Busard
cendré
Risque de collision amoindri par les
faibles effectifs
Sensibilité des
espèces
Négligeable aux
collisions
Faible
à toutes les périodes
Négligeable
Ann. I
dir. Oiseaux
-
x
-
Perturbation
Nidification : absent
5
Busard
Saint-Martin
Ann. I
dir. Oiseaux
Forte
désertion des couples
pendant la construction
du parc et durant les trois
premières années
d’exploitation puis
réinstallation à proximité
Faible
-
x
x
après les trois premières
années d’exploitation
6
Fréquentation
de la zone d’étude
(= portée de l’impact
potentiel)
7
8
Evaluation de l’intensité de
l’impact dans la zone d’étude
Niveau
d’enjeu local
potentiellement
13
impacté
(croisement des colonnes 5 et 6)
Migration : probablement
régulière mais effectifs
faibles ; stationnements
préférentiels aux abords
immédiats ouest de la zone
Nidification : niche en dehors
de la zone d’étude mais
fréquentation régulière en
chasse
Migration : régulier mais
effectifs faibles ; pas de zone
de gagnage préférentiel
localement
Nidification : niche en dehors
de la zone d’étude mais
fréquentation régulière en
chasse
Migration : régulier mais
effectifs faibles
Hivernage : régulier mais
effectifs faibles
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Négligeable
Assez fort
en migration
10
Evaluation
de l’impact
potentiel brut
(croisement des
colonnes 7 et 8)
Négligeable
Moyenne temporairement
L’espèce ne niche pas dans la zone et
présente de faibles effectifs localement.
L’activité de chasse ne sera pas remise
en cause localement.
Assez fort en
nidification (abords)
Faible
Faible pendant l’exploitation du
parc
Moyenne temporairement
en migration
L’espèce ne niche pas dans la zone et
présente de faibles effectifs localement.
L’activité de chasse ne sera pas remise
en cause localement.
Assez fort en
nidification (abords)
Faible pendant l’exploitation du
parc
page 91
Juillet 2015
Faible
en migration et en
hivernage
Faible à
négligeable
Faible à
négligeable
8
Evaluation de l’intensité de
l’impact dans la zone d’étude
Niveau
d’enjeu local
potentiellement
13
impacté
(= portée de l’impact
potentiel)
(croisement des colonnes 5 et 6)
Nidification : niche en dehors
de la zone d’étude mais
fréquentation régulière en
chasse
L’espèce ne niche pas dans la zone et
présente de faibles effectifs localement.
L’activité de chasse ne sera pas remise
en cause localement.
10
1
Evaluation
de l’impact
potentiel brut
(croisement des
colonnes 7 et 8)
2
3
Nom
français
Statut
de
conservation
4
Statut sur la
zone d’étude
Hivernant
Fréquentation
de la zone d’étude
7
Migrateur
Sensibilité des
espèces
6
Nicheur
5
Type d’impact
Nom
français
Statut
de
conservation
4
Statut sur la
zone d’étude
Hivernant
3
Migrateur
2
Nicheur
Type d’impact
1
5
Sensibilité des
espèces
Moyenne temporairement
Busard des
roseaux
Ann. I
dir. Oiseaux
-
x
-
Moyenne
-
x
x
-
Risque de diminution du
nombre de couples
nicheurs
Forte
Caille des
blés
-
nidification (abords)
Faible
Migration : régulier mais
effectifs faibles
Bruant
proyer
Assez fort en
x
x
-
éloignement significatif
(désertion des 250
premiers mètres autour
des machines)
Nidification : régulière à
raison de quelques couples
nicheurs
Migration : régulière mais
effectifs faibles
Nidification : régulière et
abondante
Migration : régulière et
abondante
Faible pendant l’exploitation du
parc
en migration
Moyenne
Faible
Espèce régulière mais présente en
effectifs modérés
en nidification et
migration
Forte
Faible en
Perte de territoire locale, avec toutefois
maintien de populations aux abords des
éoliennes dans la zone d’étude
Pluvier doré
Faible à
négligeable
Vanneau
huppé
nidification et
migration
Négligeable
Ann. I
dir. Oiseaux
-
-
-
x
x
x
x
Forte
désertion des individus
sur les zones de halte
migratoire et hivernale
dans un rayon de 200 à
400 m autour des
machines
6
Fréquentation
de la zone d’étude
(= portée de l’impact
potentiel)
7
8
Evaluation de l’intensité de
l’impact dans la zone d’étude
Niveau
d’enjeu local
potentiellement
13
impacté
(croisement des colonnes 5 et 6)
Migration : régulière mais
effectifs faibles ;
stationnements irréguliers et
effectifs faibles
Moyenne
Œdicnème
criard
Ann. I
dir. Oiseaux
x
x
-
diminution du nombre de
couples nicheurs pendant
la construction du parc
Faible à négligeable
pendant l’exploitation du
parc
Nidification : régulière, 2 à 3
couples
Migration : mouvements
probablement réguliers,
stationnements postnuptiaux
notables aux abords à l’ouest
Hivernage : irrégulière
Migration et stationnements :
régulière mais effectifs faibles
au regard des populations
transitant dans la région
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
Faible à négligeable à long terme
Retour des couples nicheurs pendant
exploitation du parc et même possible
augmentation de la population
(utilisation des abords immédiats des
machines)
page 92
Juillet 2015
(croisement des
colonnes 7 et 8)
Négligeable
Moyenne
Faible
en migration et
hivernage
Négligeable
Hivernage : irrégulière
Les populations des 14 espèces présentant des sensibilités brutes au risque éolien et/ou des enjeux de conservation ne devraient par
conséquent pas être impactés localement.
Faible
Assez fort
en nidification et en
regroupement
postnuptial
Evaluation
de l’impact
potentiel brut
Faible
en migration et
hivernage
Moyenne temporairement
Diminution très probable du nombre de
couples nicheurs prévisible au moment
de la construction du parc mais
fréquentation de la zone dépendante de
l’assolement annuel
10
Faible
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
page 93
Juillet 2015
6.2.4 - Conclusion relative aux impacts sur les oiseaux
6.3 - Impacts sur les chiroptères
Les impacts liés aux risques de collision, de perturbation des territoires et de perturbation
des trajectoires de migration/déplacement local ont pu être précisés sur la zone d’étude. Ils
sont synthétisés dans le tableau ci-dessous.
Tableau 18.
Tableau de synthèse sur l’évaluation du risque de collision et de perturbation
Impact potentiel brut en période de nidification
Temporaire
(construction du parc)
Permanent
(exploitation du parc)
Impact brut en période
de migration et/ou
d’hivernage
Les impacts sont désormais attestés par de nombreuses publications européennes et
américaines dont Ecosphère a réalisé une synthèse en 2013. Ils sont avant tout liés à la
mortalité directe mais des effets sur l’habitat peuvent aussi avoir lieu selon la nature des
destructions pour l’implantation des éoliennes (haies par exemple).
L’impact des pertes de territoire de chasse est par contre peu documenté. Toutefois, Bach
(2001) met en évidence une diminution du nombre de Sérotines communes chassant sur
une zone bocagère après la mise en fonctionnement des éoliennes.
6.3.1 - Données de référence sur la mortalité
Milan royal
Risque de
Faucon pèlerin
collision
Négligeable
-
(non nicheurs)
Milan noir
Négligeable
6.3.1.1 -
Négligeable
Causes de la mortalité
Buse variable
Négligeable
Négligeable
Les chauves-souris sont régulièrement victimes de collisions (ou de barotraumatismes) avec
les éoliennes. Trois types d’occurrence peuvent exister :
collision et de
Faucon crécerelle
Négligeable
Négligeable
x
De manière aléatoire : ils peuvent être définis comme ceux qui se produisent
exclusivement par hasard ;
perturbation
Cigogne noire
Négligeable
Négligeable
x
Bruant proyer
Busard cendré
Busard Saint-Martin
Busard des roseaux
Caille des blés
Œdicnème criard
Vanneau huppé
Pluvier doré
Négligeable
Négligeable
Faible
Par coïncidence : cela implique des chauves-souris mortes après avoir eu un
comportement (vol en hauteur, migration) qui les a exposées à un plus grand risque de
collision fortuite ;
Négligeable
x
Résultant d’une attraction directement liées à un phénomène externe d’attirance de la
chauve-souris dans la zone à risque. Cette attractivité est attestée mais les raisons
restent soumises à un certain nombre d’hypothèses non résolues :
Risque de
Risque de
perturbation
(nicheurs aux abords)
Faible
Faible
-
(non nicheurs)
Faible
Faible
Négligeable
Négligeable
-
En conclusion, le projet n’est pas de nature à porter atteinte à l’état de conservation
des populations à l’échelle nationale et régionale des espèces concernées.
Bien que les impacts potentiels bruts sur les espèces présentant des enjeux de
conservation à l’échelle européenne (busards, milans, Cigogne noire, Œdicnème
criard) apparaissent de niveau « faible à négligeable », cette prédiction devra être
contrôlée par la mise en œuvre d’un suivi (accompagnement du projet).
la lumière et la chaleur émise par l’éolienne qui attireraient les proies ;
l’attractivité acoustique ;
la perception de l’éolienne en tant que gîte ;
les flux migratoires des insectes ;
la surface des plateformes d’éoliennes perçue comme de l’eau.
La mortalité se produit quand l’animal est dans la zone brassée par le rotor. L’intensité varie
en fonction de l’abondance de l’espèce et de son mode de vie mais aussi en fonction de la
variabilité des facteurs de risques suivants : vitesse du vent, heures de la nuit, saison, voire
d’autres facteurs comme la pression atmosphérique.
Une étude effectuée à l’aide de caméras thermiques infrarouges par Horn & al. (2008) sur un
site éolien en Virginie occidentale (USA) a montré cette attirance et a noté que sur les 998
passages de chauves-souris enregistrées à proximité des éoliennes, seulement 5 collisions
directes ont été relevées14 uniquement sur des pales en mouvement y compris tournant
lentement (3,1 tours/mn). Au total, 4,1% d’entre elles ont évité les pales par des
comportements d'évitement qui ont impliqué des changements de direction de vols nets et
de multiples phénomènes d’attente de l’éloignement des pales avant passage.
14
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
page 94
Juillet 2015
Soit seulement 0,5% des observations
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
page 95
Juillet 2015
6.3.1.2 -
2012 ; Kippeurt & al., 2013, etc.). A partir de ces études plusieurs groupes de chauvessouris ont été établis :
Données de mortalités et impact sur les populations locales
L’analyse d’une douzaine d’étude en Europe montre que la mortalité par éolienne et par an
est estimée entre 6,01 à 32,7 chauves-souris tuées15 (Eurobats, 2012 ; Jung, 2013). La
variabilité dépend de la localisation, du type d’éolienne mais aussi de paramètres
intrinsèques liés aux études de suivi. Comme pour les oiseaux, le nombre d’éoliennes, leur
localisation et leur type conditionnent l’importance de l’impact. De nombreux auteurs16
mettent l’accent sur la période migratoire où se produit la majorité des cas de mortalité
(autour de 80 à 90 %). Le pic se situant entre la fin juillet et début octobre. Un second pic,
plus faible, se produit au printemps.
-
-
La zone naturelle d’implantation du site apparait aussi comme un autre facteur qui influence
la mortalité. Pour les études réalisées aux USA par Johnson (Johnson, 2003), les résultats
indiquent que les victimes sont plus nombreuses dans des zones d’implantation forestière
(20,8 victimes/éolienne/an) et en milieu mixte associant cultures, pâturages, prairies, bois et
zones humides (60,4 victimes/éolienne/an). En revanche, dans des milieux ouverts de
grandes cultures (type Rosières) ou de prairies, les chiffres sont moins élevés (1,1 à 1,3
victime/éolienne/an). Baerwald & Arnett (2013) confirment que le pourcentage de victimes
diffère entre les régions et les sites éoliens. Les chercheurs européens précisent que la
plupart des cas de mortalité se produit soit au niveau de collines et de crêtes ou sur les
côtes, tandis que relativement peu de cas sont enregistrés sur les terres agricoles ouvertes
(Dubourg-Savage & al., 2011).
-
Espèces de type A : il s’agit d’espèces volant en général très bas et en tout état de
cause très rarement au dessus de 25 m de hauteur. Parmi elles, on trouve les
rhinolophes, qui ne connaissent quasiment jamais de mortalité, et une partie des
murins ;
Espèces de type B : il s’agit d’espèces qui peuvent voler assez bas mais aussi
régulièrement au-dessus de la canopée. Il s’agit par exemple du Grand murin, de la
Barbastelle commune voire du groupe des oreillards. Par contre, il semble d’après les
études analysées que les vols à plus de 50 mètres d’altitude soient extrêmement
rares, voire exceptionnels ;
Espèces de type C : il s’agit des espèces volant a priori régulièrement au-dessus et
au-dessous de 50 mètres à proximité des éoliennes (pipistrelles, noctules et Sérotine
commune) et pour lesquelles les données de mortalité sont régulières.
L’un des grands enjeux actuels est la définition de l’impact de la mortalité sur les populations
locales ou éventuellement sur les populations régionales/européennes. Les données à ce
sujet sont très fragmentaires entre autres parce que les populations locales sont mal
connues.
Une étude réalisée en Allemagne a récemment mis en évidence que les éoliennes tuent des
chauves-souris non seulement des populations locales (surtout Pipistrellus pipistrellus), mais
aussi les chauves-souris qui migrent d'Estonie ou de Russie (Pipistrellus nathusii)58. L’enjeu
est donc de raisonner les impacts des parcs éoliens sur les populations de chauves-souris à
grande échelle.
Généralement, les taux de mortalité sont exprimés en nombre de chauves-souris tuées par
turbine ou par MW. Cependant, Barclay a montré en 2013 que le nombre d’individus tués par
éolienne (ou par MW) est une grandeur qui ignore les effets cumulatifs, les délimitations des
populations et l’augmentation du nombre de machines. Il propose alors d’estimer ces chiffres
en densité de mortalité (nombre d’individus tués pour une zone donnée), en estimations
cumulées au niveau régional ou encore à travers des seuils qui doivent être modifiés lorsque
le nombre d’éolienne augmente. L’organisation scientifique et administrative en France ne
permet cependant pas cette approche.
6.3.1.3 x
15
16
Variabilité des risques selon les facteurs écologiques
La hauteur de vol des chiroptères : actuellement, il existe peu de données concernant les
hauteurs de vol maximales des chauves-souris et encore moins concernant la fréquence
de vol à différentes classes de hauteur. En France, plusieurs études de suivi en hauteur
de l’activité des chauves-souris ont été effectuées sur mât de mesure entre 2010 et 2012
(Haquart & al., 2012 ; Joiris, 2012 ; Marchais, 2011 ; Conduché & al., 2012 ; Ecosphère,
x
Sensibilité des espèces à l’éolien : pour évaluer la sensibilité des chiroptères européens
face au risque éolien, il faut tenir compte des hauteurs de vol vues au chapitre précédent
et des données connues sur la mortalité. Celles-ci sont répertoriées sur un site du Land
de
Brandebourg
en
Allemagne
(http://www.lugv.brandenburg.de/cms/detail.php/bb1.c.312579.de). On peut ainsi répartir
les espèces selon différentes classes de quantité de mortalité à partir de données
récoltées depuis juillet 2001. La base compte à ce jour 5 217 individus cas. Ecosphère a
réparti les espèces en 6 classes de telle sorte que les effectifs soient relativement
homogènes dans chacune d’elles. Le nombre des décès effectifs ont ainsi été
dénommés comme suit : « nul ou unique », « faible », « assez faible », « moyen »,
« assez élevé » et « élevé ».
A partir de la combinaison des données d’altitude de vol (tenant compte des
distances de détection des ultrasons en milieu ouvert) et de la fréquence de mortalité,
la sensibilité à l’éolien a pu être évaluée pour chaque espèce. Celle-ci a été gradée
Moyenne de 4,3
Johnson & al., 2000 ; Alcade in Bach, 2001 ; Dürr, 2003 ; Cosson & Dulac, 2005 etc.
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
Figure 4. Représentation schématique d’une éolienne et des comportements de vol de
différentes espèces de chauves-souris
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Juillet 2015
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
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Juillet 2015
en 5 catégories : « nulle», « faible », « intermédiaire », « assez forte » et « forte ».
Ainsi la sensibilité à l’éolien est variable selon les espèces de chauves-souris mais
aussi selon la garde au sol des éoliennes. Restent principalement impactés les
groupes des pipistrelles, des noctules et des sérotines.
x
d’inflexion à 12°C (Joiris, 2012). La Pipistrelle commune peut néanmoins montrer une
sensibilité à la température différente selon les sites, comme l’ont montré les deux
études distinctes réalisées en 2012 par Joiris d’une part et par Haquart d’autre part.
x
La période de l’année : les experts européens font le constat que les chauves-souris sont
majoritairement tuées en août et en septembre (Rydell & al., 2012) avec un pic maximal
constaté en fin d’été (Rodrigues & al., 2008) et une baisse d’activité de mai à juin (Rydell
& al., 2012). La baisse du nombre d’accidents lors de la saison de maternité, malgré un
nombre de chauves-souris qui peut être relativement important dans la zone (Edkins,
2008), est un phénomène attesté. Une étude réalisée par la LPO sur 3,5 années de
prospection confirme ces tendances : 91 % des individus ont été trouvés entre juillet et
octobre.
Le vent : sa vitesse apparaît comme un facteur clé de régulation de l'activité des
chauves-souris en altitude. Des études ont montré que 94 % des contacts sont
enregistrés pour des vitesses de vent inférieures à 6m/s (Loiret Nature environnement,
2009) ou 6,5m/s (Behr & al., 2007). Ainsi, la mortalité est plus élevée en période de faible
vent (Edkins, 2008). La Pipistrelle commune a une activité très faible si le vent est
supérieur à 6 m/s alors que c’est moins le cas pour la Pipistrelle de Nathusius. Les
grandes espèces telles que les noctules et les sérotines semblent être plus résistantes
au vent que les pipistrelles (Rydell & al., 2012, Haquart & al., 2012). Haquart (2012) a
montré que l’activité en hauteur diminue plus vite avec le vent que l’activité au sol.
Les nombreux résultats collectés ont mis en évidence que les collisions correspondent
au moment des flux migratoires pour la plupart des parcs éoliens (Edkins, 2006) ainsi
qu’aux périodes de transit vers les gîtes d’hiver et aux périodes de « swarming » (LPO,
2006). Les flux migratoires d’insectes en altitude pourraient aussi expliquer la
saisonnalité (Rydell & al., 2010). Quantitativement, les chauves-souris migrant au
printemps ne semblent pas aussi affectées que les chauves-souris qui migrent en
automne (Edkins, 2006). Cela peut être lié aux effectifs de chauves-souris plus élevés en
été-automne avec l’apparition des jeunes, par ailleurs inexpérimentés.
x
L’heure de la nuit : différentes études quantifient l’importance du début de la nuit. Ainsi
dans le centre de la France, il a été montré que l’activité la plus importante avait lieu
entre 1h30 et 3h après le coucher du soleil (Marchais, 2010). D’autres études ont mis
l’accent sur le premier quart de la nuit, voire le premier tiers de la nuit (Behr & al., 2007).
Haquart (2012) a aussi montré qu’une majorité d’espèce montre une phénologie horaire
marquée avec un net pic d’activité dans les 2 premières heures de nuit. L’activité baisse
ensuite de manière plus ou moins constante (Brinckmann & al., 2011) et serait ainsi plus
faible vers la fin de la nuit c’est-à-dire 4h à 7h après le coucher du soleil (Marchais,
2010). Cependant l’activité peut être distribuée différemment selon les espèces :
-
x
la Pipistrelle commune, le groupes des sérotines et celui des noctules semblent être
actifs au début de la nuit avec une diminution progressive par la suite ;
la Pipistrelle de Nathusius semble avoir une activité plus constante durant la nuit
(Joiris, 2012). Brinckmann & al., (2011) a montré qu’elle avait un pic d’activité
maximale au milieu de la nuit ;
d’autres espèces comme la Barbastelle d’Europe, le Minioptère de Schreibers et les
murins peuvent maintenir leur activité jusque tard dans la nuit (Haquart & al., 2012).
Les précipitations et la température : en général, la pluie fait cesser l’activité des
chauves-souris (Marchais, 2010) ou la diminue fortement (Brinckmann & al., 2011).
Kerns (2005) a montré qu’un nombre important de collisions se produit quelques jours
après de grosses pluies (fronts froids) lorsque la pression de l’air augmente, avec une
faible humidité et de faibles vents (Rydell & al., 2012). L’activité est globalement plus
marquée à partir de 16°C (Loiret Nature environnement, 2009) avec une augmentation
entre 10 à 25°C (Brinckmann & al., 2011).
La tolérance à la température est cependant variable selon les espèces. La Pipistrelle
de Nathusius et la Pipistrelle commune semblent encore mobiles lors de faibles
températures. Leur plus basse activité a été mesurée respectivement à 2°C et 1°C
(Joiris, 2012). En revanche le groupe des noctules et sérotines présente une plus haute
sensibilité à la température, avec des seuils de température minimale respectivement de
8°C et 6°C pour le début de l’activité.
Pour la Pipistrelle commune, la Pipistrelle de Kuhl, la Noctule de Leisler et la Sérotine
commune la réponse au changement de température est similaire avec un point
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
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Juillet 2015
Figure 5. Activité du groupe des Pipistrelles et des
Sérotules mesurées en fonction du vent
Figure 6. Activité des chiroptères mesurée en fonction
du vent à une hauteur < à 25m et > à 25m
source : Hacquart & al., 2012
Les mesures en hauteur sont indispensables pour déterminer l’influence du vent sur
l’activité des chauves-souris aux abords des éoliennes. Les tolérances au vent peuvent
en effet être variable selon la localisation des zones d’étude (Haquart & al., 2012 ; Joiris,
2012). C’est pourquoi il est demandé d’évaluer la dangerosité des sites au cas par cas
mais le seuil de 5-7 m/s est globalement retenu.
x
Variation du risque de collision en fonction du type d’éoliennes : à partir d’un échantillon
de 55 modèles d’éoliennes pour lesquelles des données techniques sont disponibles,
Ecosphère a souhaité comprendre le « facteur machine » dans la variation du risque de
collision. Pour que cela soit représentatif du marché, l’échantillon a été composé
principalement avec des éoliennes produites par les cinq constructeurs les plus
importants en 2013 à savoir : Enercon, Vestas, Repower, Nordex et Gamesa. Les
résultats sont les suivants :
-
la hauteur du mât s’est avérée être un critère technique majeur puisque lorsque celleci est relativement faible, le cortège d’espèces pouvant être touché sera plus
important que si le rotor se situe à une altitude plus élevée. Selon l’étude de Barclay
& al. (2007), seule la hauteur de la tour influencerait le taux de mortalité des chauvessouris (Barclay & al., 2007). Le diamètre du rotor n’influencerait pas le taux de
mortalité des chauves-souris. Cependant la configuration n’était pas la même
qu’actuellement. En effet, notre échantillon compte une hauteur du mât moyenne de
80,73 m contre 54,20 m pour l’étude de Barclay. De même, les éoliennes étudiées
par ce dernier possèdent des diamètres de rotor qui sont inférieurs à ceux de notre
échantillon (50,02 m contre 78,53 m) Eurobats, 2012. Il est ainsi difficile de savoir à
ce jour si les résultats de cette étude sont toujours valables. Plutôt que la hauteur du
mat, nous avons pris en compte la garde au sol, c’est-à-dire la distance comprise
entre le sol et le bas des pales. Cette distance croise la hauteur et le diamètre des
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
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Juillet 2015
pales ;
la surface balayée par les pales a été considérée comme un facteur de dangerosité
un peu moins important que la hauteur du rotor d’une part en lien avec les hauteurs
de vol des chiroptères et d’autre part car les données de référence manquent. Si l’on
admet une influence de l’étendue des surfaces balayées, les éoliennes les plus
dangereuses sont celles qui ont un diamètre de rotor important. En effet, les calculs
effectués ont montré que plus le diamètre du rotor est élevé, plus la surface balayée
par les pales est importante pour un même laps de temps entrainant ainsi une
augmentation des risques de collisions.
-
Après avoir affecté un poids relatif aux deux critères et avoir pris en compte les divers
groupes de chiroptères, 4 classes de dangerosité globale ont été effectuées et définies
arbitrairement : Faible, Moyenne, Assez forte et Forte.
Tableau 19.
> à 50
x
2 espèces font partie du groupe A avec des vols supérieurs à 25 mètres très rares
(Grand Rhinolophe et Murin de Natterer) ; les risques sont considérés absents ;
x
4 espèces font partie du groupe B avec des vols supérieurs à 50 mètres très rares et une
sensibilité intermédiaire pour une garde au sol < 50m : Barbastelle d’Europe, l’Oreillard
roux, Murin de Daubenton et par précaution Murin à oreilles échancrées. Pour ces
espèces, les risques de collision accidentelle ne sont pas absents mais leur impact est
probablement marginal au regard des tailles de populations régionales et infrarégionales
;
x
6 espèces font partie du groupe C avec des vols répartis à toutes les altitudes et des
risques de collisions accidentelles prévisibles : Noctule commune, Noctule de Leisler,
Pipistrelle de Nathusius, Pipistrelle de Kuhl, Pipistrelle commune et Sérotine commune.
Parmi ces espèces connues comme étant les plus sensibles à l’activité éolienne, l’une
d’elles présente les fortes abondances (Pipistrelle commune).
Espèces de type
C:
espèces ne volant a
espèces volant a
Poids
Garde
Diamètre
priori quasiment jamais
priori
relatif
Surface moyenne balayée Poids
au sol
du rotor
> de 50 m (Barbastelle régulièrement > et
(pondéré
en 5 sec. (en m²)
relatif17
d’Europe, murins,
< de 50 m
(en m)
(en m)
2 fois)
oreillards, Minioptère de
(pipistrelles,
25 à 50
Concernant les risques de collision, rappelons que 3 classes ont été définies selon la
sensibilité des chiroptères. Parmi ces 12 espèces, des risques de collisions accidentelles
existent de façon plus ou moins prononcée de la façon suivante :
Classes de risques selon les paramètres techniques et les groupes de chiroptères
Espèces de type B:
< à 25
comportementales entre ces espèces et certaines sont plus fréquentes que d’autres. Ainsi,
pour les espèces à tendance forestière, caractérisées par des vols bas et n’effectuant que
des déplacements/migrations localement (quelques kilomètres), seuls quelques cas de
mortalité sont connus. Ces espèces s’éloignent généralement assez peu des milieux ligneux
(haies, boisements, vergers etc.) ou aquatiques (rivières, plans d’eau etc.) même si elles
sont capables de franchir ponctuellement de vastes espaces agricoles.
3
< à 60
3
Schreibers)
noctules, Sérotine
commune)
4 946,4 ± 415,8
n= 5
1
6
6
61 à 100
9 043,9 ± 1 558,9
n= 7
1
6
6
3
> à 101
12 594 ± 0
n= 1
1,5
9
9
2
< à 60
5 011,5 ± 387,1
n= 10
1
4
6
2
61 à 100
10 080,8 ± 1 222,0
n= 6
1,5
6
9
2
> à 101
10 687,3 ± 1 732,8
n= 3
1,5
6
9
1
< à 60
4 968,0 ± 516,2
n= 3
1
2
6
1
61 à 100 8 516,3 ± 976,6
n= 7
1
2
6
1
> à 101
n= 5
1,5
3
9
11 619,8 ± 1794,9
Le seuil de vitesse de vent pour le démarrage de la production électrique n’a pas été un
critère technique retenu pour notre analyse. Pourtant, une étude récente de mars 2013
réalisée par Arnett & al., (2013) a montré qu’en général, en dessous de ce seuil, les
éoliennes tournent en roue libre jusqu’à 9 rotations par minute ce qui se révèle suffisant pour
être fatal aux chauves-souris. Les machines qui peuvent être mises en drapeau pour les
vitesses de vent inférieures à ce seuil posent moins de problèmes de mortalité.
Les 6 espèces du dernier groupe sont capables de voler à des hauteurs de plus de 100
mètres et de survoler tout type de milieu. Elles sont donc prises en considération pour
l’analyse du risque local de collision avec les éoliennes projetées. Les 6 autres espèces
appartenant aux groupes A et B ne sont pas intégrées à l’analyse en raison, d’une part, de
leur sensibilité « brute » aux collisions considérée comme négligeable au regard du faible
nombre de cas recensés (moins de 10 cas en Europe selon Dürr, oct. 2014) et, d’autre part,
de niveaux de fréquentation globalement faibles sur le site d’implantation.
6.3.2.2 -
Evaluation du risque
6 espèces ont été retenues dans l’analyse du risque :
x
3 sont des espèces de haut-vol (altitudes régulièrement supérieures à 50 mètres) : les
Noctules commune et de Leisler et la Pipistrelle de Nathusius ;
x
3 volent à des hauteurs basses à moyennes (du sol jusqu’à une 50aine de mètres) : les
Pipistrelle commune et de Kuhl et la Sérotine commune.
6.3.2 - Risque de collision
6.3.2.1 -
Sélection des espèces à risque
12 espèces sont susceptibles de fréquenter la zone d’étude. Il existe des différences
17
Défini au regard de la moyenne et de l'écart-type
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
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Juillet 2015
Tableau 20.
1
2
3
Analyse des impacts potentiels du projet sur les chauves-souris
4
5
Nature des contacts
Nom
français
Noctule
commune
Noctule de
Leisler
Parturition
Faible
activité
Très faible
activité
(complexe
noctules/Séro
tine)
Migration
/dispersion
Sensibilité des
espèces
Faible
activité
Moyenne car
nombreux cas de
collisions en Europe
(Dürr, 2014 = 821 cas)
mais sans effet
significatif sur l’état de
conservation des
populations
Faible
activité
Moyenne car
nombreux cas de
collisions en Europe
(Dürr, 2014 = 325 cas)
mais sans effet
significatif sur l’état de
conservation des
populations
Portée de l’impact
7
8
Intensité de l’impact
Niveau
d’enjeu local
potentiellement
18
impacté
Evaluation
de l’impact
potentiel brut
(croisement des
colonnes 6 et 7)
(croisement
des colonnes 4 et 5)
En reproduction : faible
car effectifs très faibles et
site d’implantation pas
particulièrement attractif
En migration : faible car
effectifs très faibles,
migration diffuse et site
d’implantation pas
particulièrement attractif
En reproduction :
assez forte
Faible
En reproduction :
négligeable car très faible
activité
En migration : faible car
effectifs très faibles,
migration diffuse et site
d’implantation pas
particulièrement attractif
1
6
En migration : faible
car espèce fréquente
et flux diffus
Faible
2
Nom
français
Pipistrelle
de
Nathusius
En reproduction :
fort
Négligeable à faible en
migration
En migration :
moyenne car espèce
assez fréquente et
flux diffus
Faible
Sérotine
commune
Pipistrelle
commune
18
3
4
5
Nature des contacts
Parturition
Faible
activité
Très faible
activité
(complexe
noctules/Séro
tine)
Activité
moyenne à
forte selon
les secteurs
Migration
/dispersion
Sensibilité des
espèces
Activité
moyenne
Moyenne car
nombreux cas de
collisions en Europe
(Dürr, 2014 = 767 cas)
mais sans effet
significatif sur l’état de
conservation des
populations
Faible
activité
Faible
car cas de collisions
assez nombreux en
Europe (Dürr, 2014 =
71 cas) mais sans effet
significatif sur l’état de
conservation des
populations
Activité
moyenne à
forte selon
les secteurs
Faible
car nombreux cas de
collisions en Europe
(Dürr, 2014 = 1157
cas) mais sans effet
significatif sur l’état de
conservation des
populations
Portée de l’impact
En reproduction : faible
car effectifs très faibles et
site d’implantation pas
particulièrement attractif
En migration : moyenne
car effectifs assez
abondants mais migration
diffuse et site
d’implantation pas
particulièrement attractif
6
7
8
Intensité de l’impact
Niveau
d’enjeu local
potentiellement
18
impacté
Evaluation
de l’impact
potentiel brut
(croisement des
colonnes 6 et 7)
(croisement
des colonnes 4 et 5)
En reproduction :
faible
Moyenne
car activités
temporairement et
localement fortes
En migration :
moyen
Négligeable à faible
Faible
car espèce assez
commune dans la
région
Négligeable
Faible
Faible
car espèce très
commune dans la
région
Négligeable
Niveau d’enjeu potentiellement impacté = enjeu spécifique régional déterminé par Ecosphère (cf. méthodologie d’évaluation des enjeux).
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
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Juillet 2015
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
Négligeable à faible en
reproduction
En migration : faible
car espèce fréquente
et flux diffus
En reproduction :
négligeable car très faible
activité
En migration : faible car
effectifs très faibles et
site d’implantation pas
particulièrement attractif
En reproduction :
fort
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Juillet 2015
Rappelons que le site n’a pas fait l’objet d’étude en hauteur (sur mât de mesure).
Néanmoins, les données au sol renseignent aussi sur les risques de collision. Quelque soit
la période, l’impact potentiel du projet sur les populations de chauves-souris apparait faible à
négligeable.
Toutefois, ce résultat ne signifie pas qu’aucune collision n’aura lieu. Il est même certain que
des cas de collision seront effectifs mais seront trop peu nombreux pour remettre en cause
le bon état de conservation des populations locales en période de parturition et européennes
en période de migration.
1
2
3
4
5
Nature des contacts
Nom
français
Pipistrelle
de Kuhl
Parturition
Très faible
activité
Migration
/dispersion
Faible
activité
Sensibilité des
espèces
Portée de l’impact
Faible
car cas de collisions
assez nombreux en
Europe (Dürr, 2014 =
168 cas) mais sans
effet significatif sur
l’état de conservation
des populations
Faible
car effectifs faibles et site
d’implantation pas
particulièrement attractif
6
7
8
Intensité de l’impact
Niveau
d’enjeu local
potentiellement
18
impacté
Evaluation
de l’impact
potentiel brut
(croisement des
colonnes 6 et 7)
(croisement
des colonnes 4 et 5)
Faible
Assez fort
car espèce rare mais
en progression locale
Faible
L’application de mesures techniques liées principalement à la future implantation des
machines permettra de réduire les risques à un seuil considéré comme négligeable. D’après
les préconisations de la SFEPM (2005) et des recommandations issues de la DIREN (2007)
et reprises au Schéma Régional Eolien de Champagne-Ardenne (SRE - CA), le principe de
précaution voudrait qu’on éloigne les machines des lisières forestières d’au minimum 200
mètres.
6.3.3 - Perte de territoire de chasse
Les pertes de territoire de chasse sont peu documentées. Toutefois, Bach (2001) met en
évidence une diminution du nombre de Sérotine commune chassant sur une zone bocagère
après la mise en fonctionnement des éoliennes. Il a également noté qu’elles ne
s’approchaient pas à moins de 50 mètres des machines. A contrario, la Pipistrelle commune
semble s’adapter à la présence des éoliennes et modifie simplement son comportement de
chasse. Elle a été observée chassant jusqu’à 4 mètres des machines (Bach, 2001).
A l’échelle de la zone d’étude, les activités chiroptérologiques les plus élevées ont été
relevées notamment le long des lisières boisées. Toutefois, ces activités étaient à plus de 90
% liées à la Pipistrelle commune, dont l’enjeu de conservation est faible. Sur le site
d’implantation, la majeure partie des habitats est constituée de parcelles agricoles intensives
globalement peu attractives pour la chasse des chiroptères. Par conséquent, le projet
n’empiète directement sur aucun territoire de chasse préférentiel des chiroptères.
Néanmoins, l’ensemble du site est traversé par de très faibles effectifs de chauves-souris
(contacts de chiroptères en pleine culture le long de bermes enherbées).
Aux abords proches (village de Pauvres…), les activités sont majoritairement faibles à
localement plus élevées notamment en direction de l’ouest (vallée du Saint-Lambert) et
concernent toujours principalement la Pipistrelle commune. Ces éléments permettent
d’avancer que l’impact du projet sur la perte de territoire de chasse des chauvessouris est faible.
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
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Juillet 2015
6.3.4 - Perturbation des voies de déplacement
Peu de choses sont actuellement connues sur le comportement des chauves-souris lors de
leurs déplacements locaux et migratoires. Bien que ces derniers semblent liés aux corridors
naturels tels que haies, lisières, cours d’eau (etc.), des mouvements sont observés audessus des milieux ouverts. Ces survols semblent se réaliser de manière diffuse et sont plus
fréquents chez certaines espèces (noctules, pipistrelles, Sérotine commune, Grand Murin)
que chez d’autres (vespertilions, oreillards, rhinolophes).
Mabee & al. (2005) ont observé la réaction de plusieurs chauves-souris à l’approche de
pylônes et de haubans aux États-Unis : 47 % changent de direction, 23 % passent au
travers, 30 % passent en dessous. Ils ont montré que la distance de réaction est de l’ordre
de cinq mètres.
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
page 105
Juillet 2015
Concernant la zone d’étude, aucun axe particulier de déplacement n’a été constaté même si
localement, certaines continuités boisées au sud et au nord-est semblent plus attractives. En
dépit de ce constat, le transit au sein des espaces agricoles semble se réaliser de manière
diffuse. Les espèces migratrices de haut-vol comme la Noctule commune ou la Pipistrelle de
Nathusius et certaines espèces capables de traverser le milieu ouvert cultivé en vol de basse
à moyenne altitude (murins divers, Pipistrelles commune et de Kuhl…) sont peu fréquentes
au sein du site d’implantation. Toutefois, leurs contacts démontrent qu’elles n’ont nullement
besoin de continuités particulières lorsqu’elles traversent les milieux ouverts agricoles. Le
comportement de ces espèces face à une éolienne est encore mal connu. Toutefois, rien
n’indique que leurs voies de déplacement seront perturbées.
Le site d’implantation est situé au sein de cultures. Il n’intersecte aucune continuité
boisée locale. Ces dernières se trouvent à distance au sud et au nord. Il ressort que
l’impact en matière de perte de corridor est faible.
6.3.5 - Conclusion relative aux impacts sur les chauves-souris
Les impacts liés aux risques de collision, de perte de territoires de chasse et de
perturbation des voies de déplacement des chauves-souris ont pu être précisés sur la
zone d’étude. Ainsi, les impacts potentiels seront faibles à négligeables pour les 6
principales espèces connues (d’après la bibliographie) comme étant sensibles au
risque éolien. Par ailleurs, l’impact du projet sur la perte de territoire de chasse et
l’éventuelle perturbation des voies de déplacement sera faible.
6.4 - Impacts sur les autres groupes faunistiques
Les espèces recensées parmi les autres groupes faunistiques (Mammifères terrestres,
Amphibiens, Reptiles, Odonates, Lépidoptères diurnes, Orthoptères) sont peu sensibles au
dérangement potentiel généré par les éoliennes. De plus, l’implantation projetée se situe au
sein de parcelles agricoles, habitat où aucune espèce à enjeu n’a été observée. Le risque
peut donc être considéré comme négligeable.
quel que soit leur maitre d’ouvrage (mais ne comprend pas les projets connus au sens de
l’article R. 122-5 du CE qui relèvent de l’analyse des effets cumulés) ».
Il existe donc deux exercices distincts mais que nous avons intégrés dans le même chapitre
au vu de leur cohérence :
x
l’étude des impacts cumulatifs avec les installations ayant des impacts similaires (autres
installations éoliennes, lignes HT, etc.) ;
x
l’analyse des effets cumulés avec d’autres projets connus au titre de l’article R.122-5,
4°du II, du Code de l’environnement.
Les projets concernés par les effets cumulés sont ceux qui, lors du dépôt d'étude d'impact :
x
ont fait l'objet d'un document d'incidences au titre de l'article R. 214-6 et d'une enquête
publique ;
x
ont fait l'objet d'une étude d'impact et pour lesquels un avis de l'autorité administrative de
l'Etat compétente en matière d'environnement a été rendu public.
6.5.2 - Projets concernés par l’analyse des effets cumulés
La recherche de tels projets a été faite le 22/05/2015 en consultant les sites de :
x
l’autorité environnementale de Champagne-Ardenne19 où les avis sont précisés ;
x
la préfecture des Ardennes20.
Plusieurs projets de même nature ont été répertoriés dans un rayon de 20 kilomètres autour
du projet éolien « Le Mont de Malan » à Pauvres. En voici la liste :
x
6.5 - Effets cumulés et impacts cumulatifs
6.5.1 - Rappel de la règlementation
L’obligation d’étudier les effets cumulés avec d’autres projets est une caractéristique
nouvelle du décret sur les études d’impact de décembre 2011. Par contre, la notion
d’impacts cumulatifs avec les installations déjà existantes existait déjà avant ce décret. Ainsi
l’article R122-5 du Code de l’environnement demande :
x
une analyse de l’état initial qui fait référence à la zone susceptible d’être affectée, aux
continuités écologiques et aux équilibres biologiques ;
x
une analyse des effets négatifs et positifs, directs et indirects, à court, moyen et long
terme, ainsi que l'addition et l'interaction de ces effets entre eux.
Le Guide du ministère en charge de l’écologie sur la séquence Eviter-Réduire-Compenser
(ERC) précise ainsi : « Les impacts pris en compte ne se limitent pas aux seuls impacts
directs et indirects dus au projet ; il est également nécessaire d’évaluer les impacts induits et
les impacts cumulés ». Il précise aussi : « L’état initial permet de tenir compte des effets sur
l’environnement liés à l’existence d’autres installations ou équipements que ceux du projet,
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
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Juillet 2015
Projets de parcs éoliens « le Nitis I & II » sur les communes d’Annelles et Ménil-Annelles
situés à 8 kilomètres au nord-ouest (avis du 20/05/2014) : projet « le Nitis I » composé de
5 éoliennes et projet « le Nitis II » composé de 5 éoliennes, les 10 étant disposées de
façon complémentaire selon un axe ouest-sud-ouest/est-nord-est. Les zones
d’implantation sont constituées par des cultures intensives présentant peu d’intérêt
écologique. Les enjeux ornithologiques seraient liés à la présence de plusieurs espèces
nicheuses de rapaces des plaines agricoles (busards, Œdicnème). La migration y serait
diffuse et concernerait de faibles flux. Il n’y aurait « pas d’enjeu fort pour les chauvessouris », qui n’emprunterait « aucun couloir local particulier ». Des impacts en collision et
perturbation seraient probables sur certaines espèces d’oiseaux. Les éventuels impacts
sur les chauves-souris ne sont pas abordés dans l’avis de l’AE. Des mesures d’évitement
et de réduction adaptées sont proposées mais aucun élément n’est précisé dans l’avis
permettant de conclure à l’absence d’impact résiduel significatif. Par ailleurs, le dossier
permet de conclure à l’absence d’incidence significative sur les sites Natura 2000
proches ;
19
http://www.champagne-ardenne.developpement-durable.gouv.fr/avis-et-decisions-de-l-autoriter1155.html
20
http://www.ardennes.gouv.fr/spip.php?page=recherche&recherche=%C3%A9olien&recherche_bt.x
=0&recherche_bt.y=0
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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Juillet 2015
x
Projet de parc éolien du Mont Heudelan (Ardennes-08 et Marne-51) sur les communes
de Saint-Clément-à-Arnes et Saint-Hilaire-le-Petit, situé à 15 kilomètres au sud-ouest
(avis du 19/07/2012) : projet composé de 6 éoliennes. Les enjeux ornithologiques et
chiroptérologiques sont faibles. Les enjeux fonctionnels pour la migration seraient
également localement faibles. Des mesures de réduction consistant à une
programmation adéquate des travaux à la phénologie des oiseaux nicheurs sont prévus
et permettent de conclure l’absence d’impact résiduel significatif ;
x
Projet de parc de Seuil-Mont Laurent sur la commune de Thugny-Trugny situé à 6,5
kilomètres au nord-nord-ouest. Il s’agit d’un parc figurant sur les cartes thématiques de la
DREAL (état de l’éolien de Champagne-Ardenne) en tant qu’éoliennes au permis de
construire accordé. Toutefois, l’avis de l’AE n’a pu être consulté (non en ligne).
D’autres projets éoliens ayant fait l’objet d’un avis de l’autorité environnementale de
Champagne-Ardenne sont situés à plus de 20 kilomètres du projet étudié.
Compte tenu des éléments précédents et en l’absence de précisions sur les impacts
résiduels du projet « Le Nitis I & II », le projet n’aura donc aucun effet cumulé sur la
faune avec les projets contenus dans un rayon de 20 kilomètres et ayant fait l’objet
d’un avis de l’autorité environnementale.
6.5.3 - Analyse des impacts cumulatifs
6.5.3.1 -
Avec d’autres parcs éoliens
Les éoliennes construites (nombre, configuration spatiale) à l’intérieur d’une zone d’étude
élargie aux 20 kilomètres environnants ont été prises en compte pour cette analyse, soit 68
éoliennes21. Il est utile de rappeler qu’entre les principaux inventaires réalisés en 2011 et les
compléments effectués en 2014/2015, le contexte éolien a largement évolué aux abords
immédiats du projet de parc « Le Mont de Malan » puisque 2 parcs ont été construits :
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
x
l’un au nord-nord-ouest (« Energie du Partage »), composé de 8 éoliennes ;
x
l’autre au nord-est (« Parc éolien de Vaux-Coulommes »), composé de 12 éoliennes.
page 108
Juillet 2015
21
Eoliennes visualisées sur http://cartelie.application.developpementdurable.gouv.fr/cartelie/voir.do?carte=InterEoliennesCA&service=DREAL_Champ_Ard
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
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Juillet 2015
Figure 7. Zone d’étude en 2011
Figure 8. Zone d’étude en 2015
Nous disposons par conséquent d’observations aux périodes migratoires avant et après
installations des éoliennes aux abords immédiats.
Les autres parcs en fonctionnement se situent tous à plus de 5 kilomètres du projet du
« Mont de Malan », le plus proche étant celui de Leffincourt au sud-est. L’espace séparant le
projet de NEOEN des autres parcs existants est très largement occupé par des cultures
intensives et ponctué par quelques bosquets. L’avifaune disposera par conséquent
d’espaces « aérien » et au sol suffisants lui permettant de poursuivre sa migration diffuse à
travers la plaine.
Une analyse plus précise est produite ci-après concernant la proximité des deux parcs situés
en périphérie. S’agissant des oiseaux, 2 périodes sont principalement à étudier :
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
x
les périodes migratoires, au cours desquelles deux couloirs locaux de déplacement de
l’avifaune ont été constatés à l’issue des inventaires en 2011/2012. L’un d’eux (celui au
nord au niveau de « Fond des Bauves », cf. enjeux fonctionnels) est désormais occupé
par 4 éoliennes. Si plusieurs espèces continuent de suivre cette crête constituée de
cultures intensives (constatations faites à l’issue des passages de 2014/2015), certaines
espèces (Milan noir notamment) semblent avoir adapté leurs vols à l’approche de ce parc
(pompes, survols et/ou évitement par le nord ou le sud), provoquant ainsi une dépense
énergétique supplémentaire, cependant considérée comme non suffisante pour
constituer un impact cumulatif significatif. Les parcs existants influencent par conséquent
déjà la migration de certaines espèces. Le « comblement » de l’espace constitué par le
site du projet ne devrait par conséquent pas augmenter l’effet barrière car il s’inscrira
dans leur continuité et évitera même que certains individus ne se retrouvent, surtout à la
remontée prénuptiale, « enfermés » dans un espace aérien en forme de cône,
phénomène qui aurait pu augmenter le risque de collision ; toutefois, ce projet de parc
devrait augmenter les risques aléatoires de collisions qui dépendent du nombre global
d’éoliennes en fonctionnement dans la région.
x
la période de reproduction, au cours de laquelle la notion d’impacts cumulatifs se pose
au besoin pour les rapaces avec des espèces :
page 110
Juillet 2015
-
peu impactées (ex : busards), pour lesquelles l’effet cumulatif sera faible puisque les
espèces concernées, connues pour être sensibles aux perturbations, réinvestissent
les parcs éoliens à moyen terme ;
plus facilement impactées, mais avec des populations abondantes (ex : Buse
variable, Faucon crécerelle), pour lesquelles l’effet cumulé aléatoire (collisions) peut
éventuellement jouer à long terme au même titre que les impacts cumulés des
collisions routières, des empoisonnements et tirs « accidentels » ou que les
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
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Juillet 2015
évolutions des paysages et de l’occupation des sols. Il n’y a donc pas d’impact
cumulatif propre au projet aujourd’hui.
Notons qu’aucune espèce nicheuse locale n’est connue pour être particulièrement
sensible au risque de collision.
Au vu des études, nous considérons qu’il n’y a pas d’impact cumulatif en lien avec
des modifications significatives de trajectoires ou de vols en période migratoire. Par
contre, les risques aléatoires de collisions seront bien évidemment multipliés par le
nombre global d’éoliennes en fonctionnement dans le secteur. A ce titre, il existe bien
un impact cumulatif. Pour les autres espèces, les impacts cumulatifs sont faibles car
la zone d’étude est située dans un contexte d’agriculture intensive peu favorable pour
l’alimentation des rapaces, voiliers, etc.
Concernant les chauves-souris, l’impact cumulatif dépend surtout des caractéristiques
d’occupation du sol (corridors et territoire de chasse) et toujours du risque aléatoire de
mortalité par collision. Au regard des zones environnantes, la zone d’étude est marquée par
une faible présence des boisements et une absence de prairies ce qui limite d’autant les
impacts cumulatifs potentiels. Concernant les zones de corridors et de chasse pour les
chauves-souris, le projet du « Mont de Malan » se démarque par les distances d’éloignement
aux lisières boisées attractives aux chauves-souris (plus de 200 mètres respectés).
Le seul impact cumulatif à mettre en avant pour les chauves-souris sera donc lié à
l’impact de la mortalité sur les populations locales ou européennes (espèces
migratrices). Ce sujet peu connu n’est pas propre au site puisqu’il dépend du nombre
total d’éoliennes dans une région donnée, point que le Schéma Régional Eolien prend
en compte.
6.5.3.2 -
Avec d’autres infrastructures
A l’échelle du site d’implantation du projet de NEOEN, se situe une ligne moyenne tension
qui traverse la plaine de l’ouest-nord-ouest à l’est-sud-est. Les lignes électriques sont
connues pour être des obstacles mal appréhendés par l’avifaune et causant de nombreux
cas de mortalité par collision. Cette ligne traverse le cœur du site d’implantation. Elle est
axée perpendiculairement aux principaux flux d’espèces migratrices ce qui n’est pas de
nature à réduire les risques de collision. Toutefois, la configuration topographique locale en
« fond de cuvette » limitera ce risque. En effet, les oiseaux arrivant des lignes de crête
voleront de fait à des altitudes hautes, en moitié supérieure des machines situées en bas de
crête.
Par conséquent, le schéma d’implantation du parc devra tenir compte de cette contrainte
cumulative et devra respecter une distance minimale d’éloignement de 150 mètres (distance
constatée sur le terrain comme étant suffisante pour que les oiseaux adaptent leurs vols).
Si le schéma d’implantation prend en compte la présence de la ligne moyenne tension
selon les éléments précédents, le projet de NEOEN ne sera pas de nature à provoquer
un quelconque impact cumulatif significatif avec d’autres infrastructures en place à
proximité.
6.6 - Impacts sur les continuités écologiques
L’évaluation peut être réalisée d’une part en consultant les documents relatifs à la trame
verte et bleue (TVB) régionale et d’autre part en analysant les caractéristiques paysagères et
géomorphologiques du site et de ses abords. En application de l’arrêté préfectoral du 10
mars 2015 du préfet de la région Champagne-Ardenne et conformément à l’article L. 371-3
du code de l’environnement, le projet de Schéma Régional de Cohérence Ecologique a fait
l’objet d’une enquête publique entre avril et mai 2015. Les documents provisoires sont
téléchargeables sur le site de la DREAL22. Ils ont été consultés le 22/05/2015. La carte ciaprès illustre que le projet se trouve en dehors de toute grande continuité aquatique ou
boisée reconnue d’après le SRCE.
Le site d’implantation est localisé au sein de l’entité
dite de « la Champagne Centrale ». Il se trouve plus
précisément au niveau en limite nord de cette entité
correspondant à la champagne crayeuse, au sein du
« Rethélois ». Elle est caractérisée par un paysage
essentiellement voué à l’agriculture intensive reposant
sur une succession de collines peu élevées séparées
par des vallons occupés par des cours d’eau comme
c’est le cas à l’extrémité aux abords sud-ouest de la
zone d’étude où la Retourne s’écoule ou par des
vallées sèches, présentes aux abords est de la zone
avec de multiples coteaux herbacés, arbustifs et
boisés. Ces micro-vallons secs et humides (ruisseaux
de la Loire, d’Arson…) s’orientent vers l’est en
direction de la vallée de l’Aisne, distance du site
d’implantation d’environ 12 kilomètres.
Localisation du site d’implantation
au sein de l’entité paysagère de la Champagne Centrale
Source : Atlas régional et départementaux des paysages ; consultable sur http://www.champagne-ardenne.developpementdurable.gouv.fr/atlas-regional-des-paysages-a916.html
Compte tenu de cet éloignement, aucune relation particulière n’existe entre le site du projet
et la vallée de l’Aisne constituant un axe de déplacement régulièrement suivi notamment par
les oiseaux d’eau.
S’agissant du contexte boisé, hormis les quelques bosquets ponctuant la plaine agricole, les
boisements les plus proches sont éloignés à une 15aine de kilomètres à l’est et correspondent
premièrement aux boisements alluviaux de l’Aisne et deuxièmement aux massifs forestiers
argonnais et de la Croix-aux-Bois à l’est de Vouziers. Ces boisements se situent dans l’Arc
humide de la région et plus précisément dans un secteur de la Champagne humide et dans
l’Argonne. Aucune relation précise n’existe entre ces formations boisées et les sites du
projet.
22
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
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Juillet 2015
Site
d’implantation
http://www.champagne-ardenne.developpement-durable.gouv.fr/enquete-publique-srce-a4391.html
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Carte 12. Localisation des composantes de la trame verte et bleue en ChampagneArdenne (planche D5)
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Localisation du projet de « Mont de Malan »
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Juillet 2015
Plus localement, l’alternance de collines et de creux au sein de la plaine agricole amènent
certaines espèces, notamment de rapaces, à suivre les lignes de crêtes. A ce titre, deux
couloirs locaux, situés aux abords du site d’implantation, sont empruntés par certains
oiseaux et chauves-souris sans pour autant constituer des axes principaux de déplacement
pour la faune. Le schéma d’implantation du parc devra néanmoins tenir compte de cet enjeu
fonctionnel et devra respecter une distance minimale d’éloignement aux lisières boisées de
200 mètres, conformément aux exigences précisées dans le Schéma Régional Eolien (SRE,
2012).
De plus, la carte 12 permet de constater que le site d’implantation se trouve en dehors des
couloirs principaux et secondaires de migration pour les oiseaux et les chauves-souris
décrits d’après le SRE.
Enfin, le site d’implantation est localisé sur les
marges du couloir principal de migration passant par
le nord-est et rejoignant le sud-ouest de la France.
Cet axe est notamment utilisé par de nombreux
rapaces (Milans noir et royal…), la Grue cendrée (cf.
carte ci-contre) et de nombreuses autres espèces, y
compris des chiroptères comme les noctules ou la
Pipistrelle de Nathusius. Nos observations ont
permis de montrer que certains oiseaux et chauvessouris de ces espèces (rapaces, noctules…)
traversent le site de manière globalement diffuse.
Site
d’implantation
7 - Définitions des mesures ERC
Après avoir caractérisé les impacts, il est nécessaire de revenir à l’application de la
démarche Eviter-Réduire-Compenser. Conçue avec un groupe de travail réunissant des
représentants de l’Etat, d’établissements publics, d’entreprises et d’associations, cette
démarche repose sur une doctrine nationale et des fiches de recommandations
méthodologiques (CGDD/DEB, 2013). Bien que non normative, cette démarche s’applique à
tous les projets et permet une mise en cohérence des différentes réglementations
concernant la biodiversité.
Elle définit que les projets doivent d’abord s’attacher à éviter les impacts sur
l’environnement, y compris au niveau des choix fondamentaux liés au projet (nature du
projet, localisation, voire opportunité). Après ce préalable, les autres actions consistent à
minimiser les impacts environnementaux des projets, c’est-à-dire à réduire au maximum ces
impacts et en dernier lieu, si besoin, à compenser les impacts résiduels après évitement et
réduction. Des mesures d’accompagnement peuvent aussi être mises en œuvre à l’initiative
du développeur et futur exploitant du parc.
7.1 - Mesures d’évitement
Dans le cadre de la définition d’un projet éolien, on évite en général l’implantation des
éoliennes sur des zones reconnues comme écologiquement sensibles telles que :
Dans ce contexte, le projet n’est pas de nature à constituer une barrière significative
et à entrainer une rupture des continuités écologiques. Toutefois, en lien avec des
enjeux fonctionnels locaux, des mesures de réduction des impacts seront à prévoir
(distance par rapport aux lisières boisées).
x
des couloirs majeurs de migration d’oiseaux ;
x
des axes privilégiés de déplacements locaux d’oiseaux ou de chauves-souris ;
x
des sites de nidification importants pour des oiseaux rares et menacés, par conséquent
sensibles à la perturbation de leur environnement ;
x
des sites de stationnement importants pour les oiseaux hivernants ou migrateurs
sensibles (rapaces, cigognes, Grue cendrée, etc.) ;
x
des zones de chasse privilégiées des chauves-souris.
Localement, les inventaires ont permis de mettre en évidence des enjeux écologiques
stationnels notamment concernant les oiseaux nicheurs au sud-ouest des RD 43 et 946 où 1
couple de Busard Saint-Martin ainsi que 2 couples d’Œdicnème criard nichent. Par ailleurs,
ce secteur constitue une zone de chasse préférentielle pour de nombreux rapaces (busards,
Faucon crécerelle…) ainsi qu’une zone de stationnement pour plusieurs espèces présentant
des enjeux de conservation : la Cigogne noire et l’Œdicnème criard.
Ce secteur ouest du site d’implantation étudié en 2011/2012 a donc été abandonné afin
d’éviter d’éventuels impacts sur les différents habitats d’espèces à enjeu (cf. carte
suivante). L’évitement de ce secteur a conduit à compléter les inventaires sur la moitié est du
territoire, située à l’est de la RD 946 en 2014/2015 afin de caler le projet dans une situation
de moindre impact.
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Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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Juillet 2015
7.2 - Mesures de réduction
7.2.1 - Réduction des impacts en général
Il est recommandé que le parc respecte :
x
une implantation des machines selon un axe nord-nord-est / sud-sud-ouest, soit
parallèlement aux flux migratoires afin de faciliter le passage des oiseaux migrateurs. Le
schéma projeté respecte cette implantation de moindre impact. Pour autant, les
parcs ne semblent pas constituer une barrière pour la migration des oiseaux en
particulier les rapaces. Pour rappel, ils sont capables d’éviter les éoliennes avec un taux
de 98 à 100 % (Whitfield & Madders, 2006) et pourront percevoir à distance le parc et
ceux attenants car ils constituent un ensemble cohérent. Une étude menée par la Station
ornithologique suisse sur les populations de Milan royal montre que le regroupement des
éoliennes est de nature à atténuer les impacts cumulatifs (Schaub, 2012) ;
x
un écartement minimal moyen supérieur à 300 mètres entre éoliennes. Ce point est
largement respecté par le projet actuel avec un minimum de 488 mètres entre E3 et
E6). Cette mesure garantit des espaces aériens minima suffisants pour que les oiseaux
et les chauves-souris puissent transiter tout en conservant un risque de collision faible.
7.2.2 - Réduction des impacts cumulatifs et sur les continuités
écologiques
Rappelons que les impacts potentiels du projet sur l’avifaune et les chauves-souris seront
faibles à négligeables (cf. 6.2.4 - & 6.3.5 - ). Néanmoins, ces impacts ont été évalués à
condition que certaines mesures de réduction soient prises :
x
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maintien d’une distance
de sécurité minimale de
150 mètres avec la ligne
électrique
moyenne
tension traversant le site
d’implantation de sorte que
les
impacts
cumulatifs
soient réduits ;
Figure 9. Ligne moyenne tension traversant le site d’implantation
x
maintien de distances minimales d’éloignement par rapport aux lisières : compte
tenu des enjeux fonctionnels déterminés notamment le long des lisières boisées au sud
(secteur de « Double Epine ») pour les chauves-souris ainsi que les oiseaux migrateurs,
il est préconisé d’implanter les machines à au moins 200 mètres de ces lisières
fréquentées notamment par les noctules, conformément aux recommandations du SRE
(2012). Il est à noter que ces dernières reposent sur une étude demandée par la DREAL
aux associations de protection de la nature qui ont simplement repris les
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recommandations d’Eurobats sans pour autant faire une analyse approfondie de cet
élément. Dans le schéma d’implantation retenu, l’ensemble des éoliennes respecte
cette distance (plus de 750 mètres au nord et 340 mètres au sud). Un écart inférieur
(150 mètres) a été fixé entre E1 et un bosquet arbustif situé au nord-est (secteur de
« la Piessente ») du fait de son intérêt fonctionnel nettement moindre. On rappellera
toutefois que la SFEPM ne fournit plus de distance fixe à ce jour, et que le parc ne se
situe pas dans un contexte bocager ou forestier. Les résultats des deux études suivantes
montrent que la distance de 150-160 mètres constitue déjà une précaution réelle :
-
x
selon Lenski (2010), le rôle joué par les haies est important dans les 50 premiers
mètres si l’on tient compte des diverses saisons mais se réduit au-delà ;
Brinkmann & al. (2011), ayant détaillé finement l’impact sur la mortalité, ont montré
que la distance des installations aux bois et bosquets a une influence significative
mais faible sur l’activité des animaux. Selon ces observations, l’activité des chauvessouris diminue à mesure que la distance aux bois ou bosquets augmente.
7.2.4 - Réduction des impacts en phase d’exploitation du parc
La gestion des lumières en phase d’exploitation du parc éolien constitue une première
mesure de réduction des impacts. En effet, la lumière peut attirer insectes et chiroptères ou
désorienter les oiseaux en migration. Par conséquent, il conviendra d’éviter d’éclairer le site
d’implantation d’éoliennes ou alors d’utiliser un éclairage qui attire le moins possible les
insectes (lampes froides à sodium plutôt qu’à vapeur de mercure). De plus, il serait
souhaitable de ne pas mettre en place d’appareil de détection de présence conditionnant
l’éclairage des portes d’accès aux mâts afin d’éviter d’attirer les insectes et par conséquent
les chauves-souris.
D’autres mesures devront être respectées et concernent l’aménagement et l’entretien de
certaines parcelles situées au cœur du parc éolien. Il conviendra :
x
d’éviter de rendre les abords des plates-formes attractifs pour les oiseaux et les
chiroptères : la végétalisation éventuelle des plates-formes d’éoliennes, comme elle
peut être pratiquée dans certains projets pour former une friche plus ou moins diversifiée,
est susceptible de créer des milieux attractifs pour l’entomofaune et les
micromammifères. Par conséquent, de manière indirecte, ce type d’aménagement peut
aggraver les risques de collision pour les oiseaux et les chauves-souris, susceptibles
d’être attirés par cette source de nourriture. À ce titre, ce type d’aménagement est donc à
proscrire, et on veillera tout particulièrement à ce que les parcelles accueillant les
éoliennes ne soient pas reconverties en jachère. On préférera un engazonnement en
Ray-grass qui sera régulièrement entretenu à ras afin d’en limiter l’attractivité éventuelle
pour la faune ;
x
d’éviter la création de jachères et de friches aux abords des machines dans un
rayon d’au moins 300 mètres et donc de maintenir les cultures afin d’en limiter
l’attractivité éventuelle pour la faune.
intégration du parc de façon cohérente avec les parcs attenants au nord et à l’est :
-
implantation parallèle aux flux migratoires et dans l’axe des autres machines déjà en
fonctionnement à proximité immédiate ;
implantation d’un gabarit similaire de machines ;
écartement minimal entre machines supérieur à 300 mètres.
7.2.3 - Réduction des impacts en phase chantier
Des impacts temporaires liés aux travaux de préparation et de montage peuvent être réduits.
Ainsi, la période de chantier devra être adaptée en fonction de la fréquentation des oiseaux
et des risques de dérangement. Les éoliennes étant implantées en milieu cultivé, les
espèces à enjeu susceptibles d’être dérangées sont : les busards, la Caille des blés, le
Bruant proyer en tant que nicheurs, le Vanneau huppé et le Pluvier doré, en stationnements
migratoires. Les travaux peuvent être découpés selon trois phases : la première consistant à
préparer le terrain (aménagements des chemins, des aires de maintenance…), la deuxième
à réaliser les fondations (étape durant environ 3 mois pour des raisons de séchage) et la
dernière à monter les machines (1 semaine/machine). Les deux premières étapes devront
autant que possible être réalisées en dehors de la période de nidification, c’est à dire en
évitant la période allant d’avril à juillet. Concernant l’étape de levage des machines, les
travaux pourront être menés durant cette période à condition que des expertises
ornithologiques préalables soient réalisées. L’objectif sera de localiser les éventuels nids
d’espèces protégées et d’organiser le chantier de manière à éviter/limiter tout impact direct
et/ou indirect notamment sur les espèces protégées à enjeu. Des passages réguliers (tous
les 15 jours) à partir de la mi-avril et jusqu’à mi-juillet permettront de répondre à cet objectif.
Ces passages devront s’accompagner d’une mission de concertation avec les agriculteurs
locaux afin que les nids repérés et pris en compte dans le schéma de montage ne soient pas
détruits ultérieurement par les moissons.
Des précautions concernant la création des divers équipements (poste de livraison,
éventuelles voies d’accès supplémentaires, pans coupés pour le chantier) ont été prises afin
de tenir compte de la localisation des espèces végétales d’intérêt patrimonial. Ainsi, aucune
espèce végétale à enjeu ne sera directement ou indirectement impactée par le projet.
Comme précédemment, si ces travaux ne peuvent être réalisés en dehors de la période de
nidification, des expertises ornithologiques régulières devront être organisées avant travaux.
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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7.3 - Mesures compensatoires
Compte tenu de l’absence d’impact résiduel significatif après mise en œuvre des mesures
d’évitement et de réduction, aucune mesure compensatoire n’est justifiée.
7.4 - Mesure d’accompagnement
Nous proposons de réaliser un suivi post-implantation de la mortalité au droit des machines,
conformément à la législation sur les installations classées (décret n°2011-9984 du 23 août
2011), à laquelle les parcs éoliens sont soumis. Ce suivi sur l’ensemble du parc éolien vise à
apprécier les impacts réels du projet et l’efficacité des mesures précédemment décrites.
En complément, il serait intéressant de suivre la mortalité avienne au pied de la ligne
moyenne tension traversant le parc afin d’évaluer quantitativement l’impact cumulatif du parc
avec la ligne et de contrôler l’efficacité de la mesure de réduction consistant à éloigner les
machines d’au moins 150 mètres de la ligne.
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un bon nombre de cas, n’a pas d’incidence sur l’évaluation de la mortalité moyenne26 (ordre
de grandeur proche) sauf dans certains cas particulier (ex : parcs forestiers).
7.4.1 - Proposition détaillée de suivi au pied des machines
Le suivi de la mortalité consiste en la recherche des chauves-souris et des oiseaux morts au
pied des éoliennes. Les prestations proposées se basent sur :
x
notre expérience en termes de suivi post-implantation des parcs éoliens incluant des
suivis mortalité notamment en région Champagne-Ardenne, Centre, Picardie, Lorraine et
dans le sud-ouest ;
x
les préconisations formulées par les DREAL, diverses associations et bureaux d’études
dans le cadre des différents suivis mortalité menés en France ;
x
les réflexions menées avec France Energie Eolienne (FEE) dans le cadre de la
préparation du positionnement des professionnels sur ce sujet.
En l’absence de protocole national, l’exploitant a toute latitude pour choisir son protocole à
condition de pouvoir en démontrer sa cohérence. L’exploitant peut éventuellement le
soumettre pour avis auprès des instances administratives régionales (DREAL) afin de
s’assurer de son acceptation.
Notre proposition de suivi est établie à partir des différentes recommandations existantes
(SFEPM, LPO, Eurobats, etc.), des discussions avec divers experts et de nos diverses
expériences en la matière, que nous avons adaptées de manière pragmatique au contexte
du projet de Pauvres « Le Mont de Malan ». Ainsi, il s’avère que les enjeux sont
généralement plus modérés pour les parcs situés en contexte très agricole.
Tableau 21.
Nombre moyen de chiroptères tués par éolienne par an pour les parcs du nord-ouest de
l’Europe selon le contexte de l’habitat - Rydell & al., 201023
Contexte de l’habitat autour du parc
plaines de cultures loin des côtes
Nombre de chiroptères tués
par éolienne par an
0à3
paysages agricoles plus riches
2à5
côtes littorales, collines boisées et crêtes
5 à 20
Même si les impacts potentiels liés à la collision ont été considérées comme faibles à
négligeables selon les espèces, l’impact par collision est avéré dans le secteur d’après les
quelques données aléatoires recueillies sous des machines en fonctionnement proches
(données internes recueillies sur un parc situé dans une commune attenante). Dans ce
contexte agricole intensif, Ecosphère propose que le suivi mortalité soit basé sur un
protocole allégé24 tel celui présenté par notre société au 2e séminaire national sur l’énergie
éolienne et la protection de la biodiversité (Nantes - 29 au 31 octobre 2013). Ce protocole
s’avère suffisant pour cerner les impacts des éoliennes sur l’avifaune et les chiroptères et de
proposer, si besoin des mesures visant à réduire la mortalité. En effet, Korner & al., (201125)
ont démontré qu’un intervalle de recherche des cadavres de 14 jours au lieu de 7 jours, dans
Le calcul de la mortalité réelle par éolienne et par an devra être réalisé avec un estimateur
standard ou à défaut par comparaison de trois formules différentes.
La mortalité des oiseaux et des chiroptères varie en fonction de l’emplacement des parcs
éoliens et des espèces présentes. Le nombre de cadavres retrouvés est influencé par la
prédation par les charognards (Renard…) et par l’efficacité du contrôleur, qui dépend aussi
du type de couverture végétale sous les éoliennes (terrain nu, avec végétation herbacées ou
arborée plus ou moins haute). Par conséquent, le suivi de la mortalité comporte deux
étapes :
x
recherche de cadavres d’oiseaux et de chauves-souris ;
x
estimation du taux de mortalité.
7.4.1.1 -
Recherche des cadavres
Ce suivi, réalisé entre la 1re et la 3e année, puis une fois au bout de 5 ans, et enfin tous les
10 ans, a pour objectif d’adapter l’exploitation des éoliennes aux impacts réels (gestion
adaptative) et de fournir des informations techniques utiles à l’ensemble de la filière
éolienne. Il s’agira d’évaluer plus finement le risque de collision de l’ensemble des espèces
de chauves-souris et oiseaux, afin de prendre les éventuelles mesures nécessaires pour
supprimer et/ou réduire les impacts. Les modalités techniques répondront à celles
envisagées dans le futur protocole national.
La mortalité générée par les éoliennes peut impliquer des collisions avec les pales (avec
contusion, fractures, etc.) ou, dans le cas des chauves-souris, un effet barotraumatique
générant des hémorragies internes (Baerwald & al., 200827). Les victimes sont alors
projetées au sol selon des distances d’éloignement aux mâts qui sont variables. Selon
certains suivis, des cadavres ont été retrouvés jusqu’à 100 mètres des mâts. Néanmoins,
ces longues distances ne concernent qu’une très faible proportion d’individus.
Conformément aux recommandations formulées par EUROBATS (Rodrigues & al., 2008), la
prospection du terrain devra donc s’effectuer dans un rayon minimum de 50 mètres autour
des mâts des machines. Habituellement, l’observateur réalisera des transects le long d’un
carré de 100 mètres de côté dont le centre est occupé par le mât de l’éolienne. Chaque
transect sera espacé de 5 mètres ce qui permettra à l’observateur de rechercher la présence
de cadavre sur une largeur de 2,5 mètres de part et d’autre de sa ligne de déplacement. En
effet, Arnett & al., (2005) démontrent que l’efficacité chute fortement au-delà d’une distance
de 3 mètres. De la sorte, il réalisera 11 transects pour s’éloigner au maximum de 50 mètres
des mâts.
23
Rydell J., Bach L., Dubourg-Savage M.J., Green M., Rodrigues L. & Hedenstrom A. 2010. Bat mortality at wind turbines in
northwestern Europe. Acta Chiropterologica 12(2) : 261-274.
24
Nous ne proposons pas de protocole systématique (basé sur 48 passages) car il s’agit d’une prestation couteuse, plutôt
adaptée à des projets de recherche.
25
Körner-Nievergelt F., Körner-Nievergelt P., Behr O., Niermann I., Brinkmann R. & Hellriegel B. 2011. A new method to
determine bird and bat fatality at wind energy turbines from carcass searches. Wildlife Biology .NKV 17: 350-363.
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26
Même si cela permettrai d’affiner un peu la fourchette de l’évaluation (écart-type)
Baerwald E.-F., D’Amours G.-H., Klug B.-J. & Barclay R.M.R., 2008. Barotrauma is a significant cause of bat fatalities at wind turbines.
Current Biology 18(16) : 695-696.
27
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7.4.1.4 -
Tests de persistance de cadavres
Des coefficients de correction devront être élaborés afin d’estimer au mieux les taux de
mortalité. En effet, de nombreuses études montrent que la disparition des cadavres, causée
par l’enlèvement par un prédateur (Renard roux, rapaces etc.) et/ou par la dégradation au
sol notamment par les insectes, peut être conséquente et rapide. Cette caractéristique est
propre à chaque parc et est susceptible de créer un biais important dans la recherche de
cadavres et donc dans l’évaluation du taux de mortalité.
7.4.1.5 -
Figure 10. Schéma représentatif des transects
Après avoir identifié et photographié les éventuels cadavres découverts, l’observateur
veillera à noter leurs positions (coordonnées GPS, direction par rapport à l’éolienne, distance
précise du mât...) et leurs états (degré de dégradation, type de blessure apparente...). Des
mesures complémentaires pourront être relevées (âge, sexe, état sexuel, date estimée de la
mort...). Les cadavres ne pourront pas être prélevés (espèces protégées). Un contrôle des
emplacements des cadavres sera assuré à chaque passage suivant la détection afin de
préciser le taux de persistance local.
Il renseignera aussi autant que possible les conditions météorologiques (vent, nébulosité…)
qui ont eu cours entre les passages ainsi que la nuit précédant la découverte. Certaines
surfaces pourront potentiellement être exclues à certaines périodes de l’année, du fait de la
présence de cultures défavorables à la recherche de cadavres. Une estimation de la surface
prospectée autour de chaque machine sera donc réalisée à chaque passage.
7.4.1.2 -
Tests d’efficacité de l’observateur
L’efficacité de l’observateur dépend surtout de la couverture végétale au sol. Ainsi, les
capacités de détection de l’observateur devront être testées afin d’estimer au mieux les taux
de mortalité.
7.4.1.6 -
Coût du suivi
Le coût d’un suivi de mortalité dépend essentiellement des prix de journées, du nombre de
passages et de l’éloignement du parc à suivre. En partant du protocole présenté ci-dessus
pour la recherche des cadavres entre mars et octobre soit 12 passages, des rapports et
restitution associés, il faut considérer un montant HT d’environ 25 K€ par année de suivi
(une fois durant les 3 premières années puis une fois au bout de 5 ans puis tous les 10 ans).
Calendrier du suivi
L’étude devra définir le choix des périodes de suivi et définir le nombre de passages à
effectuer, en considérant l’ensemble des contraintes techniques et financières mais aussi les
enjeux préliminaires identifiés.
Le suivi de la mortalité sera entrepris principalement de mars à octobre inclus, afin de couvrir
l’essentiel des périodes à risque pour les oiseaux et les chauves-souris. Le calendrier du
suivi sera concentré sur les périodes connues comme les plus accidentogènes, à savoir :
x
1 passage mensuel entre le 1er mars et le 31 juillet, soit 5 passages ;
x
1 passage tous les 14 jours entre début août et fin octobre, soit 7 passages ;
Un total de 12 passages est par conséquent proposé. Selon la bibliographie et nos retours
d’expérience, un observateur unique a besoin, hors transport, d’environ une heure de
recherche par éolienne et par passage. Le nombre total de journée dépend donc de
l’éloignement (transport) et des caractéristiques du parc (nombre d’éoliennes, distances
inter-éoliennes, facilités d’accès...).
7.4.1.3 -
Estimation du taux de mortalité
Une analyse statistique permettra d’estimer les taux de mortalité sur le parc éolien. Cette
analyse devra tenir compte de biais (enlèvement de cadavres par des charognards ou des
prédateurs, efficacité du contrôleur).
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Mesures d’évitement
7.5 - Synthèse des mesures ERC mises en œuvre
Le tableau ci-dessous récapitule par espèce et de façon synthétique les différentes mesures mises en place afin d’éviter et réduire les impacts
potentiels locaux et aussi afin d’en évaluer l’efficacité.
Mesures d’évitement
Habitat
Flore
Evitement des stations
d’espèces à enjeu (voies
d’accès…)
Impact
potentiel
brut local
Mesures de réduction
Impact résiduel
à long terme
Mesures
compensatoires
Mesures
d’accompagnement
Négligeable
-
Négligeable
-
-
Négligeable
-
Négligeable
-
Buse variable
Milan royal
-
Négligeable
Diamètre envisagé des éoliennes (> 100
mètres) de nature à réduire les risques de
collisions par rapport à de plus petites
éoliennes ;
Ecartement d’au moins 150 mètres de la ligne
moyenne tension (atténuation effet
cumulatif) ;
Gestion des abords des plates-formes (rendues
non attractives)
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-
Année n à n+3 :
1 suivi aux périodes de
nidification et de
migration ;
Année n+4 : éventuelle
mesure de réduction ;
Année n+5 et n+10 :
1+1 suivi aux périodes de
nidification et de
migration
Diamètre envisagé des éoliennes (> 100
mètres) de nature à réduire les risques de
collisions par rapport à de plus petites
éoliennes ;
Impact résiduel
à long terme
Mesures
compensatoires
Négligeable
-
Cigogne noire
Abandon de 260
hectares (ouest) où
l’espèce stationne
préférentiellement en
halte migratoire
Négligeable
Diamètre envisagé des éoliennes (> 100
mètres) de nature à réduire les risques de
collisions par rapport à de plus petites
éoliennes ;
Négligeable
-
Bruant proyer
Abandon de 260
hectares (ouest) où
niche le B. Saint-Martin
et où s’alimentent les B.
cendré et des roseaux
Préservation de
plusieurs territoires par
abandon des 260
hectares ouest (zone non
perturbée par le projet
de parc)
Adaptation de la période de chantier
(évitement de la période de nidification ou
repérage des nids pour les éviter)
Faible à
négligeable
-
Négligeable
Adaptation de la période de chantier
(évitement de la période de nidification ou
repérage des nids pour les éviter)
Négligeable
-
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Année n à n+3 :
1 suivi aux périodes de
nidification et de
migration ;
Année n+5 et n+10 :
1+1 suivi aux périodes de
nidification et de
migration
Faible
temporairement
à négligeable
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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Suivi mortalité :
Année n+4 : éventuelle
mesure de réduction ;
Ecartement d’au moins 150 mètres de la ligne
moyenne tension (atténuation effet cumulatif)
Busards cendré,
Saint-Martin et
des roseaux
Mesures
d’accompagnement
1. aux pieds des
éoliennes ;
2. sur le tronçon de ligne
moyenne tension
Regroupement des éoliennes au sein d’un
ensemble existant et parallèlement aux flux
migratoires (atténuation effet cumulatif) ;
-
1. aux pieds des
éoliennes ;
2. sur le tronçon de ligne
moyenne tension
Négligeable
Négligeable
Mesures de réduction
Gestion des abords des plates-formes (rendues
non attractives)
Suivi mortalité :
Regroupement des éoliennes au sein d’un
ensemble existant et parallèlement aux flux
migratoires (atténuation effet cumulatif) ;
-
Impact
potentiel
brut local
-
En guise de conclusion sur les mesures, le projet a ainsi été calé afin d’éviter les principales
zones à enjeu et/ou à risque situées à l’ouest immédiat de la RD946. Par ailleurs, le schéma
d’implantation répond à l’ensemble des mesures de précautions préconisées (évitement des
habitats d’espèces végétales et animales à enjeu, éloignement de plus de 200 mètres des
lisières boisées favorables aux chiroptères…). En outre, compte tenu de l’absence d’impact
résiduel significatif après mise en œuvre de ces mesures d’évitement et de réduction,
aucune mesure compensatoire n’est proposée.
Conformément à la législation sur les Installations Classées pour la Protection de
l’Environnement (ICPE), un suivi de mortalité est préconisé. Il vise à apprécier les impacts
réels du projet et l’efficacité des mesures précédemment décrites. Il s’agit d’un suivi annuel
de la mortalité au sol des oiseaux et des chauves-souris, ciblé sur les périodes les plus
accidentogènes.
Mesures d’évitement
Impact
potentiel
brut local
Mesures de réduction
Impact résiduel
à long terme
Mesures
compensatoires
Mesures
d’accompagnement
Caille des blés
Préservation d’une
importante population
par abandon des 260
hectares ouest (zone non
perturbée par le projet
de parc)
Faible
Adaptation de la période de chantier
(évitement de la période de nidification ou
repérage des nids pour les éviter)
Faible
-
-
Œdicnème
criard
Préservation de 2
couples nicheurs et de la
quiétude du site de
regroupement
postnuptial par abandon
des 260 hectares ouest
8.1 - Rappel sur le réseau Natura 2000
Négligeable
Faible
Adaptation de la période de chantier
(évitement de la période de nidification ou
repérage des nids pour les éviter)
car retour des
couples et même
tendance à
l’augmentation
des densités
locales
-
-
Suivi mortalité aux pieds
des éoliennes
Chiroptères
-
Faible pour les
noctules et
Pipistrelle de
Kuhl
Négligeable
pour les autres
Autres groupes
faunistiques
-
8 - Evaluation des incidences Natura 2000
Ecartement moyen des éoliennes de 638
mètres ;
Ecartement > à 200 mètres par rapport aux
lisières boisées ;
Gestion des lumières en phase d’exploitation ;
Faible à
négligeable :
risque de
collisions
aléatoires à
préciser
Année n à n+3 : 1 suivi
des périodes de
parturition et de
migration ;
Année n+4 : éventuelle
mesure de réduction ;
Gestion des abords des plates-formes (rendre
non attractives)
Négligeable
-
Année n+5 et n+10 :
1+1 suivi des périodes de
parturition et de
migration
Négligeable
-
-
Compte tenu des niveaux d’impact résiduel faibles à négligeables, aucune mesure compensatoire ne sera nécessaire. Toutefois, diverses
mesures d’accompagnement sont proposées afin d’évaluer l’efficacité des mesures de réduction prévues.
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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Le réseau Natura 2000 est constitué de Zones Spéciales de Conservation (ZSC) en
application de la directive « Habitats » et de Zones de Protection Spéciale (ZPS) en
application de la directive « Oiseaux ». L’objectif de ce réseau est d’assurer la pérennité ou,
le cas échéant, le rétablissement dans un état de conservation favorable des habitats
naturels et d’espèces d’intérêt communautaire (habitats listés en annexe 1 de la directive
« Habitats », espèces listées en annexe 1 de la directive « Oiseaux » et en annexe 2 de la
directive « Habitats »).
Conformément aux articles 6.3 et 6.4 de la directive « Habitats » (92/43/CEE) et aux
dispositions réglementaires prévues aux articles L. 414-4 à L. 414-7 et articles R. 414-10 et
R. 414-19 à R. 414-24 du Code de l'environnement et en référence au décret n° 2001-1216
du 20 décembre 2001 relatif à la gestion des sites Natura 2000, modifiant le code rural, une
évaluation des incidences du projet sur l'état de conservation des espèces et des habitats
d'intérêt communautaire ayant justifié la désignation des sites potentiellement impactés doit
être réalisée. Le Décret n° 2010-365 du 9 avril 2010 et la circulaire du 15 avril 2010, relatif à
l’évaluation des incidences Natura 2000, ont précisé et modifié les modalités de constitution
du dossier d’évaluation.
L'objectif est d'apprécier si le projet a un ou des effet(s) significatif(s) dommageable(s) sur
l’état de conservation des habitats et/ou des espèces ayant justifié la désignation des sites
Natura 2000 (habitats et espèces indiqués dans le Formulaire Standard des Données).
8.2 - Contenu de l’évaluation
L’évaluation des incidences Natura 2000 suit trois étapes :
x
réalisation d’une évaluation préliminaire, qui est consacrée à la description du projet
(incluant une carte de sa localisation par rapport au site Natura 2000) et à l’analyse de
ses éventuels effets notables, temporaires ou permanents, directs ou indirects, sur les
habitats naturels et les espèces ayant justifié la désignation du site ou des sites. S’il
apparaît que le projet n’engendre aucun effet notable dommageable sur l’état de
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conservation des habitats et des espèces ayant justifié la désignation du (des) site(s)
Natura 2000, l’évaluation des incidences se termine avec cette évaluation préliminaire.
Dans le cas contraire, après une analyse des incidences attendues, la deuxième partie
doit être développée ;
x
x
réalisation d’une première évaluation détaillée (à condition que l’évaluation
préliminaire y conduise), qui est consacrée aux mesures proposées pour supprimer ou
réduire les effets dommageables notables du projet sur les objectifs de conservation du
site Natura 2000 et à l’exposé des éventuels effets dommageables résiduels après la
mise en œuvre des mesures précitées. Si malgré les mesures proposées, l’incidence
résiduelle reste significative sur l’état de conservation des habitats et des espèces ayant
justifié la désignation du site Natura 2000, le dossier doit comprendre également une
troisième partie relative à la justification et aux mesures compensatoires ;
réalisation d’une seconde évaluation détaillée (si les mesures prévues à la 2e étape
ne suffisent pas pour supprimer ou réduire les effets significatifs dommageables du projet
sur l’état de conservation des habitats naturels et des espèces d’intérêt communautaire
ayant justifié la désignation du site Natura 2000), qui est consacrée à l’exposé des
raisons de l’absence de solution alternative satisfaisante (description des solutions
alternatives), de la justification de la réalisation du projet et des mesures compensatoires
prévues pour maintenir la cohérence globale du réseau Natura 2000, ainsi que de
l’estimation des dépenses correspondantes et les modalités de prise en charge par le
maître d’ouvrage.
(Document d’Objectifs).
L’atteinte à l’état de conservation d’un habitat ou d’une espèce ayant justifié la désignation
du site constitue un effet dommageable notable. Dans ce cas, le projet remet en cause
l’intégrité écologique du site Natura 2000.
L’état de conservation est apprécié en fonction de la vulnérabilité des habitats et des
espèces dans leur aire de répartition naturelle.
L’évaluation des incidences doit répondre au principe de proportionnalité, c’est-à-dire en
relation avec l’importance (a priori) des effets du projet sur l’état de conservation des
espèces d’intérêt communautaire qui ont justifié la désignation du site Natura 2000 (Art. R
414-23).
8.3 - Localisation du projet par rapport au réseau Natura
2000
Le projet éolien ne se superpose à aucun site Natura 2000. Cependant, un périmètre Natura
2000 est situé dans un rayon de 20 kilomètres autour du site d’implantation. Sa localisation
est présentée ci-après. Il s’agit d’une Zone Spéciale de Conservation (ZSC).
Tableau 22.
Type
ZSC
Code
FR2100298
Site Natura 2000 localisé dans un rayon de 20 kilomètres autour du projet
Nom
Prairies de la Vallée de l’Aisne
Distance / projet
7 km au nord du projet
D’autres sites Natura 2000 sont présents au-delà de ce rayon de 20 kilomètres. Cependant,
compte tenu de cet éloignement, il n’existe aucune relation écologique fonctionnelle entre
ces sites et le projet.
8.4 - Description succincte du site Natura 2000
On recense ainsi à 7 kilomètres au nord du projet, la ZSC FR 2100298 « Prairies de la
Vallée de l’Aisne ». Cette dernière est composée de deux noyaux et totalise une superficie
supérieure à 4 000 hectares. C’est un vaste ensemble de prairies de fauche ou pâturées,
non amendées la plupart du temps, peu intensifiées, très inondables, encore assez peu
perturbées par la polyculture. La végétation submergée y présente un intérêt. Le site est
connu pour ses enjeux botanique, ornithologique, entomologique et ichtyologique (poissons).
Signalons également la présence de plusieurs espèces de chauves-souris comme le Grand
Murin et le Murin à oreilles échancrées.
L’effet notable dommageable doit être apprécié à la lumière des caractéristiques et des
conditions environnementales spécifiques du site concerné par le projet, compte tenu
particulièrement des objectifs de conservation et de restauration définis dans le DOCOB
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Tableau 23.
Espèces et habitats ayant justifié ce site Natura 2000 (source FSD consulté le 26/05/2015 sur
http://inpn.mnhn.fr/site/natura2000/FR2100298) :
Groupes
Chiroptères (Ann. II dir. « Habitats »)
Poissons (Ann. II dir. « Habitats »)
Insectes (Ann. II dir. « Habitats »)
Habitats prioritaires
ZSC « Prairies de la Vallée de l’Aisne »
Murin à oreilles échancrées
Grand Murin
Cobitis taenia
Cottus gobio
Lampetra planeri
Rhodeus amarus
Agrion de Mercure
Cordulie à corps fin
Cuivré des marais
3150 – 3260 – 6430 – 6510 – 9130 – 9160 – 91E0 – 91F0
8.5 - Évaluation préliminaire
Compte tenu de la nature du projet et de l’occupation du sol concernée (milieux agricoles
intensifs), aucun lien écologique fonctionnel n’existe entre le site du projet et les habitats,
insectes et poissons ayant justifié notamment le périmètre Natura 2000 de la ZSC.
S’agissant des chauves-souris, une espèce ayant justifié la ZSC (Murin à oreilles
échancrées) a été détectée aux abords immédiats du site du projet. Quant au Grand Murin, il
a été contacté aux abords notamment au sein de communes attenantes (Leffincourt,
Semide, Ecosphère, donnée interne). Ces deux espèces sont essentiellement sédentaires.
Leurs territoires de chasse sont habituellement compris dans une 15aine de kilomètres
autour du gîte, ce qui peut amener les populations de la ZSC à fréquenter irrégulièrement le
site du projet. Toutefois, rappelons qu’aucun élément paysager du site du projet n’est
particulièrement favorable à ces deux espèces. Le milieu agricole intensif ne leur est pas très
attractif, ce qui n’exclut pour autant pas qu’elles puissent le traverser pour gagner d’autres
habitats plus favorables. Cependant, rappelons que ces espèces ne sont pas sensibles au
risque de collision avec les éoliennes. En effet, d’après une étude à l’échelle européenne
synthétisant les données de mortalité, on compte moins de 10 cas de mortalité (Dürr, 2014)
pour :
x le Grand Murin, avec 5 cas dont 1 en France ;
x le M. à oreilles échancrées avec 2 cas dont 1 en France.
Par conséquent, les incidences du projet sur les populations de ces deux espèces de
chauves-souris apparaissent négligeables.
Au final, le projet éolien du « Mont de Malan » n’aura aucune incidence significative
sur les habitats et espèces ayant justifié le site Natura 2000 proche.
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flore
Lexique
formation végétale
-
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fourré
friche
friche post-culturale
fruticée
groupement végétal
habitat
-
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herbacé
Etabli d'après :
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acidiphile ou
acidophile
acidicline ou
acidocline
adventice
annuelle
(plante/espèce)
anthropique
avifaune
biocénose
biodiversité
biologie (d'une
espèce)
biotope
bisannuelle
(plante/espèce)
calcaricole
calcicole/ calciphile
se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant préférentiellement en conditions stationnelles
acides (sols et eaux) ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes
se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant préférentiellement en conditions stationnelles
assez acides (sols et eaux) ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes
plante étrangère à la flore indigène, persistant temporairement dans des milieux soumis à l'influence
humaine, en particulier dans les cultures
plante dont la totalité du cycle de végétation dure moins d'un an et qui est donc invisible une partie de
l'année
qualifie les phénomènes qui sont provoqués ou entretenus par l'action consciente ou inconsciente de
l'homme
ensemble des espèces d'oiseaux dans un espace donné
ensemble des organismes vivants occupant un biotope donné ; une biocénose et son biotope constituent un
écosystème
terme synonyme avec "diversité biologique, c'est-à-dire "diversité du monde vivant" ; classiquement on
distingue trois niveaux de biodiversité : la diversité écosystémique (= diversité des milieux et biotopes), la
diversité spécifique (diversité des espèces vivantes) et la diversité intraspécifique (diversité génétique au
sein d'une même espèce) ; le maintien de la biodiversité est l'un des défis majeurs de notre civilisation
description du cycle et du mode de vie d'une espèce indépendamment de son milieu (voir écologie d'une
espèce)
ensemble théorique des conditions physico-chimiques définissant un écosystème donné
plante dont le cycle de végétation complet s'étale sur deux années ; la floraison intervient la deuxième année
qui se rencontre exclusivement sur des sols riches en calcaire
se dit d'une plante ou d'un groupement végétal qui se rencontre préférentiellement sur des sols riches en
calcium ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes
qui évite normalement les sols riches en calcium
espèce dont la fréquence est significativement plus élevée dans un groupement végétal déterminé que dans
tous les autres groupements
espèce fréquente dans un groupement végétal donné, quoique non caractéristique
ensemble des espèces végétales d'une station, d'un site, d'une région géographique, etc. suivant le contexte
calcifuge
caractéristique
(espèce)
compagne (espèce)
cortège floristique
dégradé (site,
maltraité par une exploitation abusive (surpâturage, eutrophisation, pollution, etc.)
groupement végétal...)
écologie (d'une
rapports d'une espèce avec son milieu ; ensemble des conditions préférentielles de ce milieu dans lequel se
espèce)
rencontre cette espèce (voir biologie d'une espèce)
science étudiant les relations des êtres vivants avec leur environnement et des êtres vivants entre eux ;
écologie (sens
d'une manière générale, une approche écologique est celle qui vise à saisir le fonctionnement du monde
général)
vivant
système ouvert défini approximativement dans l'espace et dans le temps et modélisant l'ensemble des
relations des êtres vivants entre eux et des êtres vivants avec l'environnement physico-chimique ; le concept
écosystème
est opérationnel à des échelles très variables (ex.: forêt tropicale, mare temporaire, souche en
décomposition ...)
à l'intérieur d'une espèce, ensemble de populations différenciées par la sélection naturelle exercée par un ou
écotype
plusieurs facteurs écologiques (ex : écotype aquatique d'une plante amphibie)
édaphique
qui concerne les relations sol/plante
espèce qui ne se rencontre à l'état spontané qu'en une région restreinte, parfois avec seulement quelques
endémique
stations (ex : la Violette de Rouen est une endémique de la Basse Vallée de la Seine)
entomofaune
insectes
unité fondamentale de la classification des êtres vivants, dénommée par un binôme scientifique
espèce
international composé d'un nom de genre suivi d'un nom d'espèce (ex : Homo sapiens)
eutrophe
riche en éléments nutritifs permettant une forte activité biologique et par voie de conséquence, non acide
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houppier
hygrophile
introduite
(espèce/plante)
ligneux
manteau (forestier)
méso-eutrophe
méso-hygrophile
méso-oligotrophe
mésophile
mésotrophe
méso-xérophile
messicole
mixte (boisement)
mosaïque
naturalisée (espèce)
neutrocline
neutrophile
nitrophile
oligotrophe
ourlet (forestier)
pelouse
phytosociologie
pionnier(ère)
prairie
relictuelle (espèce)
rudéral (ale, aux)
rudéralisé(e)
sous-arbrisseau
spontané(e) (espèce/
végétation...)
station
subspontané(e)
ensemble des espèces végétales rencontrées dans un espace donné (voir végétation)
type de végétation défini plus par sa physionomie que sa composition floristique (ex. : prairie*, roselière*,
friche*, lande*, etc.); ce terme renvoie en général à une description moins fine de la végétation que celui de
"groupement végétal"*
jeune peuplement forestier composé de brins de moins de 2,50 m de haut, dense et difficilement pénétrable
formation se développant spontanément sur un terrain abandonné depuis quelques années
friche se développant sur un terrain antérieurement cultivé, après une ou quelques années d'abandon
formation végétale dense constituée par des arbustes et arbrisseaux souvent épineux
voir phytocénose*
environnement physico-chimique et biologique dans lequel vit et se reproduit une espèce
qui a la consistance souple et tendre de l'herbe ; on oppose en général les plantes herbacées aux plantes
ligneuses
sommet d’un arbre ébranché
se dit d'une plante ou d'un groupement végétal ayant besoin de fortes quantités d'eau tout au long de son
développement et croissant en conditions très humides (sol inondé en permanence); par extension, se dit de
ces conditions elles-mêmes
espèce exotique apportée volontairement ou non par l'homme et n'appartenant pas à la flore naturelle du
territoire considéré
formé de bois ou ayant la consistance du bois ; on oppose généralement les espèces ligneuses (arbres,
arbustes, arbrisseaux, sous-arbrisseaux) aux espèces herbacées
végétation linéaire essentiellement arbustive située en lisière de forêt
catégorie trophique intermédiaire entre mésotrophe et eutrophe
se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant préférentiellement en conditions hydriques
intermédiaires entre mésophile (voir ce mot) et hygrophile (voir ce mot) ; par extension, se dit de ces
conditions elles-mêmes
catégorie trophique intermédiaire entre mésotrophe et oligotrophe
se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant préférentiellement en conditions moyennes, en
particulier d'humidité et de sécheresse ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes
moyennement riche en éléments nutritifs, modérément acide et induisant une activité biologique moyenne
se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant préférentiellement en conditions hydriques
intermédiaires entre mésophile (voir ce mot) et xérophile (voir ce mot) ; par extension, se dit de ces
conditions elles-mêmes
espèce végétale annuelle dont le milieu préférentiel est le champ de céréales
boisement composé d'un mélange de feuillus et de résineux
ensemble de communautés végétales, de peuplements et de sols différents, coexistant en un lieu donné et
étroitement imbriqués
espèce exotique ayant trouvé chez nous des conditions favorables lui permettant de se reproduire et de se
maintenir spontanément (ex : le robinier)
se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant préférentiellement dans des milieux de pH proches
de la neutralité ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes
se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant préférentiellement dans des milieux de pH neutres
(ni acides, ni basiques) ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes
se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant sur des sols riches en composés azotés ; par
extension, se dit de ces conditions elles-mêmes
très pauvre en éléments nutritifs et ne permettant qu'une activité biologique réduite
végétation herbacée et/ou de sous-arbrisseaux se développant en lisière des forêts ou des haies
formation végétale basse, herbacée et fermée, dominée par les graminées. Les pelouses se distinguent des
prairies par le fait qu'elles sont situées sur des sols plus pauvres en nutriments et qu'elles existent et se
maintiennent souvent indépendamment de l'action de l'homme (pas ou peu fertilisées - pas de fauchage –
éventuellement un pâturage extensif) en raison de conditions extrêmes de sol et de climat, ne permettant
pas le développement de ligneux
étude scientifique des tendances naturelles que manifestent des espèces végétales différentes à cohabiter
ou au contraire à s'exclure ; étude des groupements végétaux ou phytocénoses à l'aide de méthodes
floristiques et statistiques, débouchant sur une taxonomie
1 – relatif à une espèce ou un ensemble d'espèces aptes à coloniser des terrains nus
2 – relatif à une espèce ou un ensemble d'espèces annonçant l'évolution future de la végétation (ex :
pionnière forestière dans une friche)
formation végétale herbacée, fermée et dense, dominée par les graminées et faisant l'objet d'une gestion
agricole par fauche ou pâturage
espèce antérieurement plus répandue, témoignant de la disparition progressive de ses conditions
écologiques optimales
se dit d'une espèce ou d'une végétation caractéristique de terrains fortement transformés par les activités
humaines (décombres, jardins, friches industrielles, zones de grande culture...)
se dit d'un site fortement transformé par une activité humaine, présentant en général un sol perturbé et
eutrophe (voir ce mot)
arbrisseau de taille inférieure à 0,5 m (ex : bruyère, myrtille...)
qui croît à l'état sauvage dans le territoire considéré
1 – étendue de terrain de superficie variable mais généralement modeste, où les conditions physiques et
biologiques sont relativement homogènes
2 - site où croît une plante donnée
plante cultivée, échappée des jardins ou des cultures, croissant spontanément un certain temps, mais ne se
propageant pas en se mêlant à la flore indigène
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
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Juillet 2015
1 – suite de groupements végétaux se succédant spontanément au cours du temps en un lieu donné ; 2 –
coexistence en un même lieu des différents stades d'évolution d'une même formation végétale
unité quelconque de la classification des organismes vivants (classe, ordre, famille, genre, espèce, soustaxon
espèce, ...) ou des phytocénoses (classe, ordre, alliance, association...)
se dit d'une plante ou d'un groupement végétal qui croît préférentiellement dans les sites chauds (et
thermophile
généralement ensoleillés) ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes
forme biologique des plantes dont le cycle de vie, depuis la germination de la graine jusqu'à la maturation
thérophyte
des semences dure moins d'un an
ubiquiste
qui est présent partout à la fois
végétation
ensemble des phytocénoses* présentes dans un espace donné
vivace (plante/espèce) plante dont le cycle de végétation dure plus de deux années
se dit d'une plante ou d'un groupement végétal s'accommodant de conditions sèches ; par extension, se dit
xérophile
de ces conditions elles-mêmes
secteur où la nappe se trouve, au moins une partie de l'année, proche de la surface (au-dessus ou auzone humide
dessous) ; il en résulte des milieux aquatiques ou inondables
succession végétale
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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Juillet 2015
Annexes
ANNEXE 1.
LISTE DES PLANTES VASCULAIRES RECENSEES SUR LE SITE
D’IMPLANTATION DU « MONT DE MALAN » A PAUVRES (08) .................................................... 146
ANNEXE 2.
AVIFAUNE .................................................................................................................. 151
ANNEXE 3.
AVIFAUNE PAR MILIEUX .......................................................................................... 174
ANNEXE 4.
AUTRES ESPECES .................................................................................................... 176
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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Juillet 2015
Annexe 1. Liste des plantes
vasculaires recensées sur le site
d’implantation du « Mont de
Malan » à Pauvres (08)
Départem ent : Ardennes
Com m unes : Coulommes-et-Marqueny, Dricourt, Pauvres, Saulces-Champenoises et VauxDate d'inventaires : 08 et 09 juin 2011
En complément des inventaires de terrain la base de données du Conservatoire Botanique National du Bassin
Parisien a été consultée.
Nom enclature utilisée :
Index synonymique de la flore de France (+ compléments et corrections) de KERGUELEN, M., 1993 & 1994
Référence :
Liste rouge de la flore vasculaire de Champagne-Ardennes, diffusée par la DREAL, version d'avril 2007
LEGENDE
Rareté
R
RR
RRR
X
rare
très rare
rarissim e
présum ée disparue
Protection
PR
PN
protégée régionalem ent
protégée nationalem ent
sect. pl. (= sectio pluribus) : genre regroupant plusieurs sections
Nom bre total d'espèces observées : 198
Nom scientifique
Nom vernaculaire
Site
d'implantation
Nom scientifique
Nom vernaculaire
Site
d'implantation
Astragalus glycyphyllos
Astragale à feuilles de réglisse
Avena fatua
Folle-avoine
Bellis perennis
Pâquerette vivace
Beta vulgaris
Betterave cultivée
x
Betula pendula
Bouleau verruqueux
x
Brachypodium pinnatum
Brachypode penné
Brachypodium sylvaticum
Brassica napus subsp.
napus
Briza media
Bromus hordeaceus subsp.
hordeaceus
Bromus sterilis
Brachypode des bois
Calamagrostis epigejos
Calystegia sepium
Liseron des haies
Campanula rapunculoides
Campanule fausse-raiponce
Capsella bursa-pastoris
Colza
Abords
Liste Rouge
Ch-Ar
Protection
Dir. Hab. CO
x
-
-
-
-
x
-
-
x
-
-
-
-
x
-
-
x
-
-
x
-
-
x
-
-
x
x
Brize intermédiaire
Brome mou
x
-
-
Brome stérile
x
-
-
Calamagrostis commun
x
-
-
-
-
x
-
-
Capselle bourse-à-pasteur
x
-
-
Carduus crispus
Chardon crépu
x
-
-
Carduus nutans
Chardon penché
x
-
-
Carex flacca
Laîche glauque
x
x
-
-
Centaurea cyanus
Bleuet
x
x
-
-
Centaurea scabiosa
Centaurea subgen. jacea
(1)
Cerastium fontanum subsp.
vulgare
Chaenorrhinum minus
Centaurée scabieuse
x
-
-
Centaurée du sous-genre Jacée
x
-
-
Céraiste commun
x
-
-
Petite Linaire
x
-
-
Chelidonium majus
Chélidoine
-
-
Chenopodium album
Chénopode blanc
x
-
-
Cirsium arvense
Cirse des champs
x
-
-
Cirsium oleraceum
Cirse maraîcher
x
-
-
Cirsium vulgare
Cirse commun
x
x
-
-
Convolvulus arvensis
Liseron des champs
x
-
-
Cornus sanguinea
Cornouiller sanguin
x
-
-
Corylus avellana
Noisetier
x
-
-
Crataegus monogyna
Aubépine à un style
x
x
-
-
Crepis capillaris
Crépis capillaire
x
-
-
Dactylis glomerata
Dactyle aggloméré
x
-
-
x
x
x
Abords
Liste Rouge
Ch-Ar
Protection
Dir. Hab. CO
x
-
-
Daucus carota
Carotte sauvage
x
-
-
x
-
-
Diplotaxis tenuifolia
Diplotaxe à feuilles étroites
x
-
-
x
-
-
x
-
-
x
-
-
Acer platanoides
Erable plane
Acer pseudoplatanus
Erable sycomore
x
Achillea millefolium
Achillée millefeuille
x
-
-
Dipsacus fullonum
Cardère sauvage
Agrimonia eupatoria
Aigremoine eupatoire
x
-
-
Echium vulgare
Vipérine commune
Agrostis stolonifera
Agrostis stolonifère
x
-
-
Epilobium angustifolium
Epilobe à feuilles étroites
Alopecurus myosuroides
Vulpin des champs
x
-
-
Epilobium hirsutum
Epilobe hérissé
x
-
-
Ammi majus
Grand Ammi
x
-
-
Epilobium parviflorum
Epilobe à petites fleurs
x
-
-
Anacamptis pyramidalis
Orchis pyramidal
x
-
-
Epilobium tetragonum
Epilobe à tige carrée
x
-
-
Anagallis arvensis
Mouron rouge
x
-
-
Epipactis helleborine
Epipactis à larges feuilles
x
-
-
Anagallis foemina
Mouron bleu
x
-
-
Erigeron acer
Erigéron âcre
x
-
-
Arctium lappa
Grande bardane
x
-
-
Erodium cicutarium
Erodium à feuilles de cigüe
x
-
-
Arctium minus
Petite bardane
x
-
-
Erophila verna
Drave printanière
x
-
-
Arenaria serpyllifolia
Sabline à feuilles de serpolet
x
-
-
Eryngium campestre
Panicaut champêtre
x
x
-
-
Arrhenatherum elatius
Fromental élevé
x
-
-
Euphorbia cyparissias
Euphorbe petit-cyprès
x
x
-
-
Artemisia vulgaris
Armoise commune
x
-
-
Euphorbia dulcis
Euphorbe douce
x
-
-
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Nom scientifique
Nom vernaculaire
Site
d'implantation
Abords
Liste Rouge
Ch-Ar
Protection
Dir. Hab. CO
Nom scientifique
Nom vernaculaire
Site
d'implantation
Abords
Liste Rouge
Ch-Ar
Protection
Dir. Hab. CO
x
Euphorbia helioscopia
Euphorbe réveil-matin
x
-
-
Melilotus officinalis
Mélilot officinal
-
-
Festuca arundinacea
Fétuque roseau
x
-
-
Mercurialis annua
Mercuriale annuelle
x
-
-
Fragaria vesca
Fraisier des bois
-
-
Myosotis ramosissima
Myosotis hérissé
x
-
-
Fraxinus excelsior
Frêne commun
x
-
-
Bugrane gluante
x
-
-
Fumaria officinalis
Fumeterre officinale
x
-
-
Bugrane rampante
x
-
-
Galium aparine
Gaillet gratteron
x
-
-
Ononis natrix
Ononis spinosa subsp.
maritima var. procurrens
Ophrys apifera
-
-
Galium mollugo
Gaillet mollugine
x
-
-
Origanum vulgare
Origan commun
-
-
Galium verum
Gaillet jaune
x
-
-
Orobanche caryophyllacea
Orobanche du gaillet
-
-
Geranium columbinum
Géranium colombin
x
-
-
Papaver rhoeas
Grand Coquelicot
x
-
-
Geranium robertianum
Géranium herbe-à-Robert
x
-
-
Papaver somniferum
Pavot somnifère
x
-
-
Geranium rotundifolium
Géranium à feuilles rondes
x
-
-
Pastinaca sativa
Panais commun
-
-
Geum urbanum
Benoîte commune
-
-
Phacelia tanacetifolia
Phacélie à feuilles de tanaisie
x
-
-
Glechoma hederacea
Helianthemum
nummularium
Heracleum sphondylium
Gléchome lierre-terrestre
x
-
-
Phleum pratense
Fléole des prés
x
-
-
Hélianthème jaune
x
-
-
Pinus sylvestris
Pin sylvestre
x
-
-
Berce des prés
x
-
-
Plantago lanceolata
Plantain lancéolé
x
-
-
Hieracium gr. lachenalii
Epervière de Lachenal
x
-
-
Plantago major
Grand Plantain
x
-
-
Hieracium maculatum
Epervière maculée
x
x
-
-
Plantago media
Plantain moyen
x
-
-
Hippocrepis comosa
Hippocrépide en ombelle
x
-
-
Poa annua
Pâturin annuel
x
-
-
Holcus lanatus
Houlque laineuse
-
-
Poa pratensis
Pâturin des prés
x
-
-
Hordeum murinum
Hordeum vulgare subsp.
hexastichum
Hordeum vulgare subsp.
vulgare
Hypericum hirsutum
Orge des rats
x
-
-
-
-
-
-
Hypericum perforatum
Millepertuis perforé
x
Hypochaeris radicata
Porcelle enracinée
Inula conyza
Orge d'hiver
Orge cultivée
x
x
x
x
x
Ophrys abeille
x
x
x
x
x
x
x
-
-
Polygala vulgaris
Polygala commun
x
-
-
Polygonum aviculare
Renouée des oiseaux
Populus tremula
Peuplier tremble
Potentilla anserina
Potentille ansérine
x
-
-
-
-
x
-
-
x
x
x
-
-
x
-
-
Potentilla reptans
Potentille rampante
x
x
-
-
Potentilla sterilis
Potentille faux-fraisier
x
x
-
-
Primula veris
Primevère officinale
x
-
-
Inule conyze
x
-
-
Prunella vulgaris
Brunelle commune
x
-
-
Knautia arvensis
Knautie des champs
x
-
-
Prunus avium
Merisier
x
-
-
Koeleria pyramidata
Koelérie pyramidale
x
-
-
Prunus spinosa
Prunellier
x
-
-
Lactuca serriola
Laitue scariole
x
x
-
-
Quercus robur
Chêne pédonculé
x
-
-
Lapsana communis
Lampsane commune
x
-
-
Ranunculus bulbosus
Renoncule bulbeuse
x
-
-
Lathyrus tuberosus
Gesse tubéreuse
x
-
-
Ranunculus repens
Renoncule rampante
x
-
-
Lepidium squamatum
Corne-de-cerf commune
x
-
-
Reseda lutea
Réséda jaune
x
x
-
-
Leucanthemum vulgare
Grande Marguerite
x
x
-
-
Reseda luteola
Réséda jaunâtre
x
-
-
Ligustrum vulgare
Troène commun
x
x
-
-
Rhinanthus alectorolophus
Rhinanthe velu
x
x
-
-
Linaria repens
Linaire striée
x
-
-
Rhinanthus minor
Petit Rhinanthe
x
-
-
Linaria vulgaris
Linaire commune
-
-
Rosa gr. canina (2)
Rosier des chiens (groupe)
-
-
Linum catharticum
Lin purgatif
-
-
Rubus caesius
Ronce bleuâtre
-
-
Lolium perenne
Ivraie vivace
-
-
Rubus fruticosus
Ronce commune
-
-
Lonicera xylosteum
Camérisier à balais
x
-
-
Rubus ulmifolius
Ronce à feuilles d'orme
-
-
Lotus corniculatus
Lotier corniculé
x
-
-
Rumex crispus
Patience crépue
x
-
-
Malus domestica
Pommier cultivé
x
-
-
Rumex obtusifolius
Patience à feuilles obtuses
x
-
-
Malva sylvestris
Mauve sauvage
x
-
-
Salix caprea
Saule marsault
x
-
-
Matricaria discoidea
Matricaire discoide
x
-
-
Sambucus nigra
Sureau noir
x
x
-
-
Matricaria perforata
Matricaire inodore
x
-
-
Sanguisorba minor
Petite Pimprenelle
x
x
-
-
Matricaria recutita
Matricaire camomille
x
-
-
Securigera varia
Coronille bigarrée
x
-
-
Medicago lupulina
Luzerne lupuline
x
-
-
Sedum acre
Orpin âcre
x
-
-
Medicago sativa
Luzerne cultivée
x
x
-
-
Senecio erucifolius
Séneçon à feuilles de roquette
x
-
-
Melampyrum arvense
Mélampyre des champs
x
x
-
-
Senecio jacobaea
Séneçon jacobée
x
-
-
Melilotus albus
Mélilot blanc
x
-
-
Silene latifolia subsp. alba
Compagnon blanc
x
-
-
Millepertuis velu
x
x
x
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Nom scientifique
Nom vernaculaire
Site
d'implantation
Abords
Liste Rouge
Ch-Ar
Protection
Dir. Hab. CO
x
-
-
Silene vulgaris
Silène enflé
x
Silybum marianum
Chardon marie
x
RR
-
Sinapis alba
Moutarde blanche
x
-
-
Sisymbrium officinale
Sisymbre officinal
x
-
-
Solanum nigrum
Morelle noire
x
-
-
Sonchus asper
Laiteron épineux
x
-
-
Sorbus aria
Alisier blanc
x
-
-
Sorbus aucuparia
Sorbier des oiseleurs
x
-
-
Stachys recta
Epiaire dressée
x
x
-
-
Stellaria media
Mouron des oiseaux
x
-
-
Symphytum officinale
Consoude officinale
-
-
Taraxacum Sect. pl.
Pissenlit
-
-
Thymus praecox
Thym précoce
-
-
Tragopogon pratensis
Salsifis des prés
x
-
-
Trifolium campestre
Trèfle des champs
x
-
-
Trifolium pratense
Trèfle des prés
x
-
-
Trifolium repens
Trèfle rampant
x
-
-
Trisetum flavescens
Avoine dorée
x
-
-
Triticum aestivum
Blé tendre
x
x
-
-
Urtica dioica
Grande Ortie
x
-
-
Verbascum thapsus
Molène bouillon-blanc
x
-
-
Verbena officinalis
Verveine officinale
x
-
-
Veronica arvensis
Véronique des champs
x
-
-
Veronica chamaedrys
Véronique petit-chêne
-
-
Veronica persica
Véronique de Perse
x
-
-
Viburnum lantana
Viorne mancienne
x
-
-
Viburnum opulus
Viorne obier
x
-
-
Vicia cracca
Vesce à épis
x
-
-
Vicia faba
Fève
x
-
-
Vicia sepium
Vesce des haies
x
-
-
Vicia tenuifolia
Vesce à folioles étroites
x
x
-
-
Vicia villosa
Vesce velue
x
x
RR
-
Viola arvensis
Pensée des champs
x
-
-
Viola odorata
Violette odorante
x
-
-
Vulpia myuros
Vulpie queue-de-rat
x
-
-
x
x
x
x
x
x
* Données issues de la base de données Flora du CBNBP
(1) : regroupement de Centaurea jacea/C. debeauxii/C. decipiens/C. microptilon/C. nigra/C.
thuillieri/C. timbalii
(2) : regroupement de Rosa canina/R. caesia/R. corymbifera/R. obtusifolia/R. subcollina/...
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Annexe 2. Avifaune
Liste des espèces d’oiseaux fréquentant la zone
d’étude de Pauvres et ses abords
Statut et rareté régionale
Listes établies d’après les prospections datant des
2010
23 décembre (EXEN)
1-
2011
26 janvier (EXEN)
22 et 23 mars
23 mars
8, 9 et 10 juin
4 et 5 juillet
9, 10 et 11 août
19, 20 et 21 septembre
15 octobre
6 novembre
2012
17 janvier
18 janvier
29 février
2014
15 octobre
6 novembre
2015
12 mars
15 avril
16 avril
Rareté et statut des espèces nicheuses en Champagne-Ardenne
1-1- Statut des espèces nicheuses :
1
Rareté régionale : d'après évaluations internes et COCA, 1992 ; Thiollay J.-M. & al., 2004 ; Deroy & al., 2004
2
Liste rouge des oiseaux nicheurs de Champagne-Ardenne : d'après Fauvel B., Ternois V., Le Roy E., Bellenoue S.,
Sauvage A. & Thiollay J-M., 2007. Liste rouge de Champagne-Ardenne ; Oiseaux nicheurs. DIREN CA, 3 p.
3
Protection nationale : liste des espèces protégées à l’échelle nationale en vertu de l’arrêté du 29 octobre 2009 (publié au
J.O. du 5 décembre 2009) modifiant celui du 3 mai 2007, lui-même issu de l’arrêté du 17 avril 1981 :
Cet arrêté du 29/10/2009 modifie substantiellement les dispositions applicables aux oiseaux protégés, en ajoutant
notamment la notion de protection des habitats : « sont interdites […] la destruction, l’altération ou la dégradation des sites de
reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent aux éléments physiques ou biologiques
réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée, […] pour autant que la destruction, l’altération ou
la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques ». Les oiseaux nicheurs sont répartis sur
la quasi-totalité des habitats terrestres et une attention devra être portée non seulement sur les sites de nid réguliers, mais
également sur les zones d’alimentation et de repos.
3 : espèces inscrites à l'article 3 pour lesquelles la destruction, la perturbation des individus et des sites de
reproduction et de repos sont interdits ainsi que le transport et le commerce
4 : espèces inscrites à l'article 4 pour lesquelles la destruction, la perturbation, le transport et le commerce des
individus sont interdits
4
Liste rouge nationale : d’après MNHN, Comité français UICN, LPO, SEOF et ONCFS, 2008. Liste rouge des oiseaux
nicheurs de France métropolitaine,
5
Directive 2006/105 modifiant la directive 79/409/CEE (directive « Oiseaux ») du Conseil concernant la conservation des
oiseaux sauvages.
Annexe I : espèces faisant l’objet de mesures spéciales de conservation en particulier en ce qui concerne leur habitat (Zone
de Protection Spéciale).
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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1-2- Liste des espèces nicheuses sur la zone d’étude
Site
Les espèces sont listées par ordre alphabétique de nom français.
Site
Reste
Total
zone
zone
d'étude d'étude
x
x
Nom français
Accenteur
mouchet
Rareté
1
régionale
Liste rouge
2
régionale
TC
Protection
3
nationale
Liste rouge
4
nationale
3
Préoccupation
mineure
Directive
5
"Oiseaux"
x
x
TC
A surveiller
Préoccupation
mineure
Nom français
Rareté
1
régionale
Liste rouge
2
régionale
Protection
3
nationale
Liste rouge
4
nationale
Remarques
2011 : 2 individus crient dans le site au niveau des boisements sud-ouest de "la Naue
Collardeau" les 20 et 21.09 ;
2012 : observé au centre de déshydratation le 18.01
2011 : notée dès le 22.03 ; espèce très bien représentée sur le site et ses abords en
juin et juillet ; plusieurs chanteurs encore au sein du site les 9, 10 et 11.08 ; quelques
oiseaux sont notés à l'extrémité ouest du site les 20 et 21.09 au niveau de "la Cabary"
et de "la Louvière" ; quelques stationnements et déplacements locaux constatés les 26
et 27.10 dans le site à "la Ruelle Marotte", dans la zone au "Mont de Pauvres" et à "la
Croix Rouge", 17 en vol au dessus de "la Naue Cendras" et 27 sont regroupés à "la
Louvière" ;
Alouette des
champs
Reste
Total
zone
zone
d'étude d'étude
x
x
Bergeronnette
grise
TC
3
Préoccupation
mineure
Remarques
2011 : notée le 22.03 aux abords immédiats du site à l'ouest entre "la Cabary" et "la
Louvière" ainsi qu'à l'unité au coeur du site au niveau de "Mont de Malan" ; 2 individus
migrateurs traversent le site à hauteur de "Vauget" durant la matinée du 23.03 ;
détectée à l'unité à l'extrémité ouest du site (ruisseau de St-Lambert) le 8.06 ;
observée régulièrement en alimentation au sein de parcelles du site (secteur "Fond
des Bauves") le 4.07 ; 4 traversent le site en migration active le 11.08 ; plusieurs
dizaines d'oiseaux traversent la zone d'étude (52 individus comptabilisés) les 20 et
21.09 ; quelques individus traversent encore le site les 26 et 27.10 depuis "Mont de
Malan", la "Gacinotte" (10 ind.), la "Naue Cendras" (5 ind.) et la "Croix Rouge" ;
2012 : contactée le 18.01 et 29.02 ;
2014 : passage diffus à travers la zone et stationnements aléatoires le 15.10 ; 1 en vol
vers l'ouest/sud/ouest depuis le "Fond des Bauves" le 6.11 ;
2012 : peu abondante les 17 et 18.01 : 2 à "la Cabary", 9 au "Mont Darloy" ; de
nombreux individus chanteurs et des regroupements sont notés sur l'ensemble de la
zone les 29.02 et 1.03 ;
2014 : passage diffus à travers la zone et stationnements aléatoires le 15.10 ; quelques
dizaines d'oiseaux en migration vers l'ouest-sud-ouest traversent la zone d'étude le
6.11 ;
Directive
5
"Oiseaux"
x
x
Bergeronnette
printanière
AC
3
Préoccupation
mineure
2015 : passage de plusieurs dizaines d'ind. (point d'obs situé à "la Piessente") le 12.03 ;
nombreux chanteurs les 15 et 16.04
2015 : quelques ind. en migration active (point d'obs. situé à "la Piessente"), plus de 60
ind. regroupés dans les parcelles en labour à l'est à "l'Epine Aubert" le 12.03 ; notée à
l'unité à travers la zone d'étude le 16.04
2011 : espèce bien présente sur le site et ses abords (15 couples sur le site et ses
abords très proches) les 8,9 et 10.06 ; notée à l'unité dans de nombreuses parcelles les
4 et 5.07 entre "la Louvière" et "la Naue Collardeau", au "Mont de Pauvres", au "Fond
de Rhône", à "l'Epine Aubert", au "Fond de Bussy", la "Mutelle de Pauvres" et à la
"Croix Jeannot" ; nombreuses haltes et migration active perçues les 9, 10 et 11.08 à
travers le site et ses abords : 1 proche du ruisseau de St-Lambert, 1 à la "Louvière", 3 à
"Parfonval", 4 à la "Croix Jeannot", 7 en migration au dessus de la "Croix Rouge", 1 au
sud de Pauvres, 1 au niveau du "Chemin de Dricourt" ;
2015 : quelques individus notés dans le site les 15 et 16.04
x
x
Bruant jaune
C
A préciser
3
Quasi menacé
2011 : nicheur sur le site au bois du "Fond des Bauves" et aux abords au nord à
"Parfondval" ; contact aussi en juillet et août ;
2012 : 1 individu chante à Parfonval le 1.03
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Juillet 2015
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Juillet 2015
Site
Reste
Total
zone
zone
d'étude d'étude
x
x
Nom français
Bruant proyer
Rareté
1
régionale
C
Liste rouge
2
régionale
A surveiller
Protection
3
nationale
3
Liste rouge
4
nationale
Quasi menacé
Directive
5
"Oiseaux"
Remarques
2011 : observé à l'unité en de nombreuses localités du site ("Piessente", "Croix Vallée",
"l'Epine Aubert", "Mont de Malan") et aux abords au niveau du ruisseau de St-Lambert
les 8,9 et 10.06 ; noté en juillet à proximité des lisières boisées de "Double Epine" et de
la "Croix Rouge" ; une 100aine regroupée dans le site les 20 et 21.09 au nord-est de "la
Naue Cendras" et 35 en migration à "la Louvière" (ouest du site) ; 2 circulent au sudouest du site au niveau de la "Naue Cendras" le 27.10 ;
2015 : quelques ind. en migration (point d'obs. situé à "la Piessente") le 12.03 ;
plusieurs territoires observés les 15 et 16.04
2011 : 2 individus proviennent des abords immédiats nord-ouest du site (boisements
du ruisseau de St-Lambert) le 22.03 ; 1 individu tournoie au nord-est de Pauvres au
dessus du site entre "la Mutelle de Pauvres" et "Croix Vallée", 1 individu sort du bois
du "Fond des Bauves" situé dans le site le 9.06 ; 1 posée aux abords immédiats nordouest du site au niveau du ruisseau de St-Lambert le 4.07 ; 2 observées dans les bois
de "la Louvière" aux abords, 2 notées à "la Gacinotte", 1 à "l'Epine Aubert" situé à
l'extrémité sud-est du site les 9 et 10.08 ; 5 migrent en suivant la haie du "Chemin de
Dricourt" vers le sud les 20 et 21.09, 1 vue à "Double Epine", 8 à "la Louvière", entre 25
et 30 individus circulent sur la zone d'étude ; un minimum de 20 individus circulent et
chassent sur le site les 26 et 27.10 ;
x
x
Buse variable
C
3
Préoccupation
mineure
2012 : environ 8 individus chassent sur l'ensemble du site au dessus des champs les 17
et 18.01 ; environs 5 individus sont vus au niveau des boisements de la zone les 29 et
1.03 ;
Site
Reste
Total
zone
zone
d'étude d'étude
Nom français
Rareté
1
régionale
Liste rouge
2
régionale
Protection
3
nationale
Liste rouge
4
nationale
x
x
Caille des blés
AC
A surveiller
Préoccupation
mineure
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Remarques
2011 : 2 vus à Pauvres le 4.07 jugés nicheurs possibles au sein des jardins ; 1 noté au
niveau du "Chemin de Dricourt" le 11.08 ; 4 individus vus à "la Naue Collardeau" les 20
et 21.09 ; 12 passent au dessus du "Mont de Malan", 2 à "la Naue Cendras" et 3 à "la
Croix Rouge" les 26 et 27.10 ;
x
x
Chardonneret
élégant
TC
3
Préoccupation
mineure
2012 : 7 observés au niveau de la roselière du ruisseau de St Lambert, 6 survolent la
lisière de "la Croix Rouge" les 17 et 18.01 ;
2014 : 2 ind. à "Double Epine" le 6.11 ;
2015 : quelques ind. en migration à "Double Epine" en mars et avril
x
x
Chouette
hulotte
C
3
Préoccupation
mineure
2011 : 1 est entendue aux abords nord à "la Croix Rouge" le 9.06
2011 : fréquente au sein du site d'implantation en période de reproduction ; contactée
les 4 et 5.07, les 9,10 et 11.08 ; 22 individus proches de "la Naue Cendras", 10 à "la
Ruelle Marotte" les 20 et 21.09 ; espèce présente partout en faible effectif sauf
lorsque les parcelles sont fraichement fauchées les 26 et 27.10 ;
x
x
Corneille noire
TC
Préoccupation
mineure
2012 : présente en petit groupe d'une dizaine d'individus avec des Corbeaux freux sur
le site sur les champs fraichement labourés les 17 et 18.01 ;
2014 : notée à chacun des passages des 15.10 et 6.11 ;
2014 : quelques oiseaux en halte locale et en migration active à travers la zone d'étude
le 15.10 ; 5 individus cerclent au sein de la zone d'étude dans le secteur de "Croix
Vallée/Fond du Rhone" le 6.11 ;
2015 : au moins 5 ind. en prise d'ascendance sur la zone et ses abords (ouest et nord
de Pauvres, "Croix Rouge", "Double Epine") le 12.03 ; quelques individus en
déplacement local ainsi que 2 ind. en migration active à travers la zone d'étude le
16.04
2011 : espèce bien représentée sur le site avec une 30aine de territoires les 8,9 et 10.06
; une 20aine de territoires sur le site et ses abords très proches les 4 et 5.07 ; 1 chanteur
entendu aux abords immédiats ouest proche du ruisseau de St-Lambert, 1 dans le site
entre "la Louvière" et "la Naue Collardeau", 1 aux abords à "la Louvière", à
"Parfondval", à "la Croix Rouge", au "Chemin de Dricourt" et 3 dans la zone à "la Croix
Jeannot" les 9,10 et 11.08
Directive
5
"Oiseaux"
2015 : notée en mars et avril au sein de la zone d'étude
2011 : observé en petite quantité sur le site et ses abords au cours de la période de
reproduction ; rassemblement d'environ 170 individus aux abords au sud du site à
Mont St Rémy les 9, 10 et 11.08 ; environ 75 individus regroupés dans le site à
proximité de Pauvres, 140 à "la Louvière" à l'ouest du site et une 50aine passent au
dessus de "la Cabary" vers l'ouest les 20 et 21.09 ; 300 à "la Ruelle Marotte" et une
30aine d'individus à "la Naue Cendras" et à "la Croix Rouge" les 26 et 27. 10 ;
x
x
Étourneau
sansonnet
TC
Préoccupation
mineure
2012 : un regroupement de 2000 individus est noté au nord-ouest du site le 29.02 ;
2014 : une 100aine d'oiseaux vers la "Naue Cendras" au sud de la zone le 15.10 ; 1
regroupement de 15 oiseaux en lisière de "Double Epine" le 6.11 ;
2015 : plus d'une centaine d'ind. en plusieurs groupes (43, 13 12, 68) en migration
(point d'obs. situé à "la Piessente") le 12.03 ; noté les 15 et 16.04 en bordure de la
zone d'étude et au sein du village de Pauvres
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Juillet 2015
Site
Reste
Total
zone
zone
d'étude d'étude
x
x
x
x
Nom français
Faisan de
Colchide
Faucon
crécerelle
Rareté
1
régionale
Liste rouge
2
régionale
Protection
3
nationale
Préoccupation
mineure
INT
C
Liste rouge
4
nationale
A surveiller
3
Préoccupation
mineure
Directive
5
"Oiseaux"
Remarques
Site
Reste
Total
zone
zone
d'étude d'étude
2011 : 1 cri noté au niveau du ruisseau de St-Lambert le 8.06 ; 9 individus vus en lisière
du bois de "Double Epine" le 10.08
2011 : les prospections des 9.06, 4.07 et 9,10 et 11.08 permettent de comptabiliser 3
couples nicheurs sur site et abords : 1 en lisière boisée de "Double Epine", 1 autre le
long du ruisseau du St-Lambert et 1 dernier au nord vers "la Croix Rouge". Le site fait
partie du domaine vital de chacun de ses 3 couples ; 2 localisés au niveau de "la Naue
Cendras", 1 autre proche de la "Double Epine" les 20 et 21.09 ; espèce présente et
régulière partout sur le site les 26 et 27.10 ;
x
2012 : présent en faible effectif avec au moins deux individus sur la partie est et deux
autres sur la partie ouest les 17 et 18.01 ;
x
x
x
Nom français
Grimpereau
des jardins
Grive
musicienne
Rareté
1
régionale
Liste rouge
2
régionale
TC
Protection
3
nationale
Liste rouge
4
nationale
3
Préoccupation
mineure
2011 : 1 cri au sein de la ripisylve de l'étang de la Conge aux abords immédiats de la
zone d'étude le 22.03 ; nicheur au sein des boisements du site et des abords ; contacté
les 5.07, 10.08, 21.09 aux abords à "Parfondval", "la Croix rouge" et sur site et ses
abords immédiats à "la Naue Cendras" et à "Double Epine" ;
Préoccupation
mineure
2012 : 2 entendus à "la Naue Collardeau" et à "la Croix Rouge" les 17 et 18.01
2011 : notée le 22.03 dans la zone au nord au niveau du bois de "la Croix Rouge" ; le
10.06 : 1 chanteur est localisé dans le boisement du "Fond des Bauves" ; 1 chante à
"Double Epine", 1 dans l'arbre isolé au niveau du "Mont Darloy" à l'extrémité est du
site, 1 à "la Croix Jeannot" les 4 et 5.07 ; 2 à "la Naue Cendras" le 10.08 ; 7 à "la Naue
Cendras" et 3 migrent au dessus de "Double Epine" les 20 et 21.09 ;
TC
x
x
Faucon
hobereau
AR
x
x
Fauvette à
tête noire
x
x
x
x
x
x
3
Préoccupation
mineure
TC
3
Préoccupation
mineure
Fauvette des
jardins
TC
3
Préoccupation
mineure
Fauvette
grisette
C
3
Préoccupation
mineure
Geai des
chênes
TC
Vulnérable
Préoccupation
mineure
2015 : plusieurs chanteurs au sein du bois de "Double Epine" le 16.04
2011 : nicheuse au sein des formations arbustives denses du ruisseau de St-Lambert
ainsi qu'au sein des boisements de "Double Epine", de "la Naue Collardeau" et de "la
Croix Jeannot"
2011 : nicheuse aux abords immédiats au sein des formations arbustives denses du
ruisseau de St-Lambert, de "Fond de Bussy", de "l'Epine Aubert", de "Double Epine",
de "la Croix Rouge" et de "Parfondval" ; observé à "la Croix Rouge" le 10.08 ;
2015 : 1 individu au sein du bosquet arbustif du site à "la Piessente" le 16.04
2011 : nicheur aux abords immédiats sud du site à "la Gacinotte" à proximité du
cimetière et probable au bois de "la Croix Rouge" ; noté en probable déplacement
automnal les 20 et 21.09 à "la Naue Cendras"et au dessus de "Double Epine" (quelques
individus vers le sud-ouest) ;
Remarques
2012 : notée à "la Croix Rouge" le 18.01 ; au moins 2 individus sont entendus au niveau
du St Lambert le 1.03 et 1 individu chante à la Croix Rouge
2014 : quelques individus locaux exploitent la zone d'étude le 15.10 ; oiseau
probablement local en lisière de "Double Epine" le 6.11 ;
2015 : 2 oiseaux en chasse au sein de la friche au "Mont Darloy" le 12.03 ; 1 couple en
lisière nord de "Double Epine" les 15 et 16.04
2011 : 1 mâle observé volant à basse altitude longe la marge nord du site à "la Croix
Jeannot" d'est en ouest ; 1 individu chasse les hirondelles au dessus de la vallée de la
Retourne aux abords au sud le 10.08 ; 1 individu stationne dans un champ proche du
lieu-dit "Les Sylvains" et 1 migre activement au dessus du ruisseau St-Lambert les 20 et
21.09
2011 : nicheur au sein des boisements du site et des abords ; détectée de juin au 21.09
où quelques individus rampent au sein des boisements de "la Naue Cendras" et de
"Double Epine" ;
Directive
5
"Oiseaux"
x
x
x
x
Hibou moyen
duc
Hirondelle de
cheminée
AR
TC
x
x
Hirondelle de
fenêtre
C
x
x
Hypolaïs
polyglotte
C
3
A surveiller
A surveiller
3
Préoccupation
mineure
Préoccupation
mineure
3
Préoccupation
mineure
3
Préoccupation
mineure
2011 : 2 jeunes crient aux "Sylvains" le 4.07 ;
2015 : 1 chanteur dans le bois des "Sylvains", 1 autre à l'ouest de Pauvres le 15.04
2011 : 1 individu traverse le site en migration active à basse altitude depuis "Vauget"
vers le nord-est durant la matinée du 23.03 ; quelques dizaines de couples nicheurs
dans le village de Pauvres ; fréquentation régulière des parcelles cultivées
périphériques ; 17 chassent au dessus des champs proches du ruisseau de St-Lambert,
20 à "la Louvière", 6 à "Parfondval", 8 en migration active au dessus des champs
labourés proches de "la Croix Rouge", 6 chassent à proximité de "Double Epine" et une
15aine en alimentation au dessus des champs proches du "Chemin de Dricourt" le 9, 10
et 11.08 ; migration marquée de plusieurs dizaines d'oiseaux à l'heure le long de la
continuité du ruisseau St-Lambert les 20 et 21.09 ;
2015 : 5 à 6 individus traversent la zone d'étude en migration active le 16.04, présence
de plusieurs ind. locaux dans le village de Pauvres
2011 : nicheuse dans le village de Pauvres ; fréquentation régulière des parcelles
périphériques ; 2 en migration active au niveau de "la Croix Jeannot" traversent le site
le 10.08 ;
2015 : quelques oiseaux locaux dans le village de Pauvres le 16.04
2011 : nicheur aux abords immédiats du site au sein des formations arbustives du
ruisseau de St-Lambert et de "Double Epine" et aux abords plus lointains au niveau du
coteau de "Parfondval" et à "la Croix Rouge"
2015 : 1 ind. au sein du bois de "Double Epine" le 16.04
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Site
Reste
Total
zone
zone
d'étude d'étude
Nom français
Rareté
1
régionale
Liste rouge
2
régionale
Protection
3
nationale
Liste rouge
4
nationale
Directive
5
"Oiseaux"
Remarques
Site
2011 : nicheuse probable en juin au sein des formations arbustives périphériques de
Pauvres, à "l'Epine Aubert" et à "Double Epine" ; rassemblement de 38 individus
observés à proximité de "la Croix Rouge" et environ 160 rassemblées au "Mont
Darloy" à l'extrémité est les 10 et 11.08 ; 9 observés à "la Naue Cendras", une 15aine
notée à "Double Epine" dont 5 en migration, 9 migrent à "la Cabary", 5 vues à "la
Louvière" les 20 et 21.09 ; 17 observés en migration vers le sud-ouest depuis "la Naue
Cendras" le 27.10 ;
x
x
Linotte
mélodieuse
TC
3
Vulnérable
Reste
Total
zone
zone
d'étude d'étude
x
x
Nom français
Mésange
charbonnière
Rareté
1
régionale
Liste rouge
2
régionale
TC
Protection
3
nationale
3
Liste rouge
4
nationale
Directive
5
"Oiseaux"
2011 : contactée à "Double Epine" le 23.03 ; reproducteur au sein du site et des abords
immédiats notamment le long du ruisseau de St-Lambert en juin ; 2 observées à "la
Naue Collardeau" et 6 autres migrent avec d'autres espèces, 7 se déplacent à "Double
Epine" et 2 autres migrent au dessus du ruisseau de St-Lambert les 20 et 21.09 ;
Préoccupation
mineure
2012 : occupe l'ensemble des bois les 17 et 18.01 ;
2015 : détectée à "Double Epine" le 16.04
2011 : nicheur dans la zone à Pauvres à raison de plusieurs centaines d'individus ;
déplacements observés au sein du site au niveau de friches postculturales à "la Ruelle
Marotte" les 9 et 10.06 ; régulièrement observés en quantité en juillet, août et
septembre ;
2012 : vu le 29.02 ;
2014 : 1 vue au "Fond du Rhone" le 15.10 ; 18 ind. vers l'ouest-nord-ouest depuis le
bosquet "la Piemonte" le 6.11 ;
x
x
Loriot
d'Europe
C
3
Préoccupation
mineure
2015 : quelques ind. sur la zone dont une bande d'une trentaine d'ind. à "Fond de
Bussy" le 12.03 ; 30 individus stationnent à l'est vers "l'Epine Aubert" le 15.04 ; 6
individus en migration vers le nord-est le 16.04
2011 : 1 individu localisé à "Double Epine" les 8,9 et 10.06 ; 1 chanteur noté proche du
ruisseau de St-Lambert et 1 dans les boisements de "la Croix Rouge" aux abords au
nord les 4 et 5.07
x
x
Moineau
domestique
TC
3
Préoccupation
mineure
2012 : noté uneà raison d'une vingtaine d'individus au centre de déshydratation le
18.01 ;
2014 : abondant en périphérie du village le 6.11 ;
2011 : nicheur au sein des boisements du site et des abords ; possibles mouvements
rampants d'individus dans les boisements de "la Naue Colladreau" les 20 et 21.09 ;
x
x
Merle noir
Préoccupation
mineure
TC
2012 : présent dans tous les boisements les 17 et 18.01 ;
2014 : quelques individus au sein des boisements périphériques le 6.11 ;
2015 : présent à Pauvres et dans les boisements de la zone d'étude les 15 et 16.04
x
2011 : contactée à "Double Epine" le 23.03 ; nicheuse au sein des boisements du site
et des abords ; probable migration rampante observée les 20 et 21.09 où 23 individus
circulent dans les boisements de "la Naue Cendras" et du ruisseau St-Lambert ; 2
entendus à "la Croix Rouge" le 27.10 ;
x
x
Mésange
bleue
TC
3
Préoccupation
mineure
Remarques
x
Œdicnème
criard
AR
Vulnérable
3
Quasi menacé
Annexe I
2015 : détectés dans le village de Pauvres le 16.04
2011 : 1 chanteur contacté dès le 22.03 à l'extrémité ouest du site entre "la Cabary" et
"la Naue Collardeau" ; 4 territoires au sein du site d'implantation les 8,9 et 10.06 : 1
couple et 2 juvéniles observés à "la Naue Collardeau", 1 au niveau de "Vauget", 1 à "la
Piessente" et 1 à "la Croix Vallée" ; 1 individu vu en vol à l'extrémité est du site au
"Mont Darloy", 1 présent au "Fond des Bauves", 1 aux "Grandes Nouelles", 1 à "la
Naue Cendras" et 1 à "la Naue Collardeau" le 4.07 ; 2 individus se répondent aux
abords à 500 mètres au nord-est de la zone à "la Commelle" le 10.08 ; environ 50
individus stationnent au niveau de "la Ruelle Marotte", plusieurs individus entendus et
vus en vol à la tombée de la nuit ("Fond de Bussy", "Champs Marion", "la Naue
Collardeau") semblant provenir du regroupement diurne précédent les 20 et 21.09 ; 70
individus stationnent au niveau du précédent regroupement diurne de "la Ruelle
Marotte" le 4.10 ; 33 puis 45 le lendemain au même endroit les 26 et 27.10 ;
2014 : 60 individus stationnent aux abords immédiats en bordure sud du village de
Pauvres le 6.11 vers "la Ruelle maron" ;
2012 : entendue dans tous les bois les 17 et 18.01 ;
2015 : contacté au sud de "Double Epine" le 15.04 ainsi que au nord vers "Vauget" le
16.04
2014 : notée en faible effectif le 6.11 ;
2015 : détectée à "Double Epine" le 16.04
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Site
Reste
Total
zone
zone
d'étude d'étude
x
x
Nom français
Perdrix grise
Rareté
1
régionale
C
Liste rouge
2
régionale
Protection
3
nationale
Liste rouge
4
nationale
Préoccupation
mineure
A surveiller
Directive
5
"Oiseaux"
Remarques
Site
Reste
Total
zone
zone
d'étude d'étude
Nom français
Rareté
1
régionale
Liste rouge
2
régionale
Protection
3
nationale
Liste rouge
4
nationale
2011 : plusieurs couples se reproduisent sur le site d'implantation (observations de
juin, juillet et août) ; 1 compagnie de 10 individus est observée à "la Louvière" les 20 et
21.09 ; 1 compagnie de 6 vue aux abords au sud à "la Gacinotte", une autre de 10 dans
le site au "Fond de Rhône", une de 14 à "la Louvière" aux abords à l'ouest les 26 et
27.10 ;
2012 :assez abondante et bien répartie sur le site les 17 et 18.01 ;
x
x
Pic épeiche
TC
3
Préoccupation
mineure
3
Préoccupation
mineure
2015 : bien représentée sur la zone d'étude les 15 et 16.04
2011 : nidification probable au sein des boisements de la zone et des abords (vallée de
la Retourne, ruisseau de St-Lambert, "Double Epine", "la Croix Jeannot") ; contacté à
l'unité aux abords les 9 et 10.08 au ruisseau de St-Lambert, à "Parfondval", 1 à "la
Croix Rouge" ; 1 individu entendu dans la zone à "la Naue Cendras" et 1 à "Double
Epine" les 20 et 21.09 ;
x
x
Pigeon ramier
Préoccupation
mineure
TC
x
Pic vert
C
A surveiller
x
Pie bavarde
TC
Préoccupation
mineure
2011 : 25 oiseaux migrent à hauteur de pales aux abords au sud durant la matinée du
23.03 ; un groupe d'environ 520 individus stationne à l'ouest du site entre "la Cabary"
et "la Louvière" le 22.03 ; espèce bien présente sur le site et particulièrement au
niveau des boisements les 8,9 et 10.06 ; même constatation les 4 et 5.07 ; 5 individus
observés en survol proche du ruisseau de St-Lambert, 6 à "la Louvière", 1 chante à
"Parfonval", une quinzaine d'individus circulent au dessus de "Double Epine", 5
individus sont observés en migration active au niveau du "Chemin de Dricourt", 1
chanteur noté au même endroit les 9,10 et 11.08 ; 21 individus migrent au niveau du
"Chemin de Dricourt", 16 notés à "la Ruelle Marotte" les 20 et 21.09 ; quelques
individus vus sur le site dont 10 à "la Gacinotte" et 42 à "la Naue Cendras" les 26 et
27.10 ;
2014 : détecté en faibles effectifs le 15.10 ; noté à "Double Epine" le 6.11 à raison de 8
ind. vers l'ouest-sud-ouest ;
2011 : 1 chant entendu dans les boisements proches de "la Croix Jeannot" le 5.07 ; 1
individu vu à "Parfondval" le 11.08
2015 : quelques ind. traversent le site ; une bande d'une cinquantaine d'ind. notée au
sud de la zone d'étude le 12.03 ; quelques oiseaux en mouvements vers le nord-est
dans le prolongement de "Double Epine" le 16.04
2011 : 1 chanteur dans le site en lisière boisée des boisements à "la Naue Cendras" le
22.03 ; nicheur au sein des boisements du site et des abords les 8,9 et 10.06 (ruisseau
de St-Lambert, vallée de la Retourne, "la Noue Collardeau", "Double Epine", cimetière
de Mont St-Rémy...) ; migrateurs peu abondants les 20 et 21.09 au niveau des
boisements de "la Naue Cendras" et du ruisseau de St-Lambert ; 3 entendus à "la Naue
Cendras" et 40 en déplacement vers l'est à "la Croix Rouge" le 27.10 ;
2011 : 1 adulte observé à "Double Epine" en juin et le 4.07 ; 2 individus sont observés
proche du centre de déshydratation ;
x
Remarques
2012 : noté à "la Naue Collardeau" et à "Double Epine" les 17 et 18.01 ;
2012 : 1 à "Double Epine" le 18.01
x
Directive
5
"Oiseaux"
2012 : vue le 29.02 ;
2014 : 1 ind. au sein du bois de "Double Epine" le 6.11 ;
2015 : contacté à Pauvres et à "Double Epine" le 16.04
x
x
Pinson des
arbres
TC
3
Préoccupation
mineure
2012 : présent en faible effectif en vallée de St-Lambert et à "Double Epine" ainsi
qu'aux abords de l'usine de déshydratation les 17 et 18.01 ;
2014 : migration active et diffuse à travers la zone d'étude le 15.10 ; quelques dizaines
d'individus traversent la zone d'étude vers l'ouest-sud-ouest le 6.11 ;
x
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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Juillet 2015
x
Pipit des
arbres
TC
3
Préoccupation
mineure
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
2015 : flux continu d'oiseaux par groupe de 15-20 ind. à "Double Epine" (longeant le
coteau boisé) le 12.03 ; noté chanteur à "Double EPine" le 16.04
2011 : nicheur sur zone à "la Croix Rouge" et aux abords au nord à "Parfondval" en juin
; contacté le 5.07 vers "la Croix Jeannot" ; 1 cri localisé au niveau du "Chemin de
Dricourt", 1 autre à "Parfondval" le 11.08 ; 44 en migration au cours d'une matinée au
dessus du site ("Naue Cendras", "Double Epine", "la Louvière", "la Ruelle Marotte", " la
Cabary") les 20 et 21.09 ; 2 migrent au dessus de "la Naue Cendras" et 2 autres à "la
Croix Rouge" le 27.10
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Juillet 2015
Site
Reste
Total
zone
zone
d'étude d'étude
x
x
x
x
Nom français
Pouillot véloce
Rougegorge
familier
Rareté
1
régionale
Liste rouge
2
régionale
TC
Protection
3
nationale
3
TC
3
Liste rouge
4
nationale
Préoccupation
mineure
Préoccupation
mineure
Directive
5
"Oiseaux"
Remarques
Reste
Total
zone
zone
d'étude d'étude
Site
2011 : 1 chanteur dans le site en lisière boisée des boisements à "la Naue Cendras" et
4 à "Double Epine" le 22.03 ; nicheur probable à "Double Epine" et en vallée de la
Retourne en juin ; contacté en juillet et août aux abords ; 36 vus en migration
rampante à "la Naue Cendras" et quelques uns le long des formations boisées du
ruisseau de St-Lambert les 20 et 21.09 ; 1 individu entendu dans les boisements des
abords au sud à "la Gacinotte" les 26 et 27.10 ;
2015 : contacté à "Double Epine" le 12.03 ; noté chanteur à "Double Epine" le 16.04
2011 : 1 chanteur dans le site en lisière boisée des boisements à "la Naue Cendras" et
plus de 5 à "Double EPine" les 22.03 et 10.06 ; contacté en faible quantité dans les
boisements les 5.07 et 10.08 ; 7 individus présents dans le boisement de "la Naue
Cendras", 2 à "Double Epine", 1 à "la Louvière" les 20 et 21.09 (migration rampante) ;
2012 : présent dans tous les boisements les 17 et 18.01 ;
Nom français
Rareté
1
régionale
Liste rouge
2
régionale
Protection
3
nationale
Liste rouge
4
nationale
3
Préoccupation
mineure
Directive
5
"Oiseaux"
Remarques
2011 : nicheur au sein des boisements de la zone et des abords ; contact en mars, juin,
juillet, août et septembre ;
x
Troglodyte
mignon
x
TC
2012 : noté au sud de Pauvres et à "la Croix Rouge" les 17 et 18.01 ;
2015 : noté chanteur à "Double Epine" les 15 et 16.04
1-3- Liste complémentaire des espèces nicheuses aux abords de la zone d’étude
Abords biblio
Total
Rareté
Nom français
1
abords
régionale
Liste rouge
2
régionale
Protection
3
nationale
Liste rouge
4
nationale
Directive
5
"Oiseaux"
Remarques
2015 : noté chanteur à "Double Epine" le 16.04
x
x
Rougequeue
noir
TC
3
Préoccupation
mineure
2011 : contacté dès le 22.03 ; nicheur à Pauvres les 9.06 et 4.07 ; 5 individus dans le
site à l'extrémité ouest en lisière nord des bois à "la Naue Collardeau", 2 aux abords
immédiats du site au nord-ouest à "la Louvière", 1 chanteur à Pauvres les 20 et 21.09 ;
2014 : noté le 15.10 notamment en bordure du village de Pauvres le 15.10 ;
x
x
Busard
cendré
x
x
Busard des
roseaux
2015 : noté chanteur à Pauvres les 15 et 16.04
x
x
Sittelle
torchepot
TC
x
x
Tourterelle
des bois
TC
x
x
Tourterelle
turque
TC
3
A surveiller
Préoccupation
mineure
Préoccupation
mineure
Préoccupation
mineure
2011 : 2 chanteurs contactée le 23.03 en vallée de la Retourne à Mont Saint-Rémy ;
nicheuse au sein des boisements de la zone d'étude en juin et juillet ; 1 individu cri à
l'est de "la Croix Rouge" le 10.08
2011 : nicheuse dans la zone au niveau du ruisseau de St-Lambert et à proximité de
Pauvres le 8.06 ; 1 chanteur entendu dans la zone au niveau de "Double Epine", 1 aux
abords nord à "la Croix Jeannot" les 4 et 5.07 ; 1 chanteur noté aux abords nord à
"Parfondval" le 10.08
2011 : nicheuse dans la zone d'étude au sein du village de Pauvres ; quelques contacts
en juin, juillet et août en périphérie du village ; une 50aine d'individus se nourrit dans un
champ proche de Pauvres les 20 et 21.09 ;
AR
Vulnérable
3
Vulnérable
Annexe I
R
Vulnérable
3
Vulnérable
Annexe I
2012 : notée à Pauvres le 18.01 ;
2011 : 1 mâle adulte traverse le site en effectuant une pompe à haute altitude le 9.06 ; 1
mâle adulte chasse aux abords immédiats au niveau du ruisseau de St-Lambert tout en
s'écartant vers le nord le 4.07, 1 femelle apparaît à plus haute altitude au même endroit
en direction du nord puis de l'est, 1 mâle en chasse entre "la Louvière" et "la Naue
Collardeau" en direction du sud-est ; 1 mâle chasse au "Vauget" le 5.07 tout en se
dirigeant vers le nord ; 1 femelle chasse le 9.08 au dessus de champs proches de "la
Louvière" vers l'ouest ; 1 mâle adulte chasse à basse altitude dans le site au "Fond des
Bauves" vers le nord ; 1 mâle observé en chasse à "la Naue Cendras" vers l'ouest, 1 mâle
noté au "Mont Darloy" en chasse vers l'est, 1 jeune est vu dans le site à l'ouest entre "la
Louvière" et "la Naue Collardeau" portant un marquage alaire (8nW-OnB) le 11.08
2011 : 1 femelle adulte chasse à travers le site d'est en ouest, effectue des haltes courtes,
pompe à haute altitude puis se dirige vers le nord le 8.06 ; 1 femelle adulte chasse
longuement au coeur du site entre "Chemin des Nouelles" et "les Grandes Nouelles" le
9.06 ; 1 femelle observée dans le site à "la Ruelle Marotte" où elle se pose plusieurs fois
avant de poursuivre son vers l'ouest à plus haute altitude le 4.07 ; de nouveau contactée
vers "Vauget" et part au sud-ouest le 5.07 ; 1 femelle adulte (certainement la même)
chasse avec succès une proie dans le site aux "Sylvains" jusqu'à "la Ruelle Marotte" le
11.08 ; 1 mâle adulte et 1 jeune volant chassent en limite sud-ouest de la zone au niveau
de "la Gacinotte" et du "Chemin de Dricourt" les 20 et 21.09, un total de 6 individus
circulent sur la zone d'étude à cette période ;
2015 : noté chanteur à Pauvres les 15 et 16.04
2015 : 1 individu en migration à basse altitude traverse la zone d'étude vers le nord-est le
16.04
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Juillet 2015
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Juillet 2015
Abords biblio
x
Total
Rareté
Nom français
1
abords
régionale
x
Busard SaintMartin
AR
Liste rouge
2
régionale
Vulnérable
Protection
3
nationale
3
Liste rouge
4
nationale
Préoccupation
mineure
Directive
5
"Oiseaux"
Annexe I
Remarques
Abords biblio
2011 : 2 individus migrent à travers le site vers l'est-nord-est à basse altitude durant la
matinée du 23.03, 1 mâle adulte chasse au sein du site à "la Piessente" le 23.03 ; 1 mâle
chasse en limite sud du site au "Mont de Pauvres" avant de s'éloigner vers le sud le 4.07 ;
2 mâles chassent dans le site au "Mont de Malan" et à "la Louvière" le 5.07 ; 1 femelle et 1
jeune évoluent dans le site à l'ouest entre "la Louvière" et "la Naue Collardeau" dont 1
porte un marquage alaire (8nW-OnB) le 9.08 ; 1 chasse proche de "la Naue Collardeau", 1
autre à "la Ruelle Marotte" et 1 à "la Louvière" les 20 et 21.09 ; 1 jeune et 1 mâle chassent
dans le site au "Fond des Bauves", 4 chassent autour de "la Naue Cendras" les 26 et 27.10
;
Total
Rareté
Nom français
1
abords
régionale
Liste rouge
2
régionale
Protection
3
nationale
Liste rouge
4
nationale
2009
x
Cigogne
noire
TR
Rare
3
En danger
2003
x
Cochevis
huppé
AR
Vulnérable
3
Préoccupation
mineure
2012 : 1 immature chasse à Suzon, 1 mâle chasse à "la Naue Collardeau", 1 autre à "la
Croix Jeannot" les 17 et 18.01 ; 1 mâle est observé à l'ouest de Parfonval le 1.03 ;
x
x
Canard
colvert
x
x
2011 : quelques individus observés aux abords proches au ruisseau de St-Lambert les 8,9
et 10.06 ; nicheur en vallée de la Retourne au sud du site ;
Préoccupation
mineure
AC
Corbeau
freux
Préoccupation
mineure
C
x
Choucas des
tours
x
Chouette
chevêche
x
Chouette
effraie
x
Cigogne
blanche
C
3
Préoccupation
mineure
3
Préoccupation
mineure
x
2008
AR
AC
TR
Vulnérable
3
Préoccupation
mineure
A surveiller
3
Préoccupation
mineure
2009
x
Coucou gris
C
3
Préoccupation
mineure
Rare
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2015 : 1 chanteur en périphérie de Pauvres le 15.04
Annexe I
x
x
Épervier
d'Europe
AC
3
Préoccupation
mineure
ReNard, 2011 : observation datant de 2008 en vallée de l'Aisne
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Juillet 2015
2012 : présent sur l'ensemble du site souvent par groupe de 5-7 individus les 17 et 18.01 ;
ReNard, 2011 : observations datant de 2009 et 2010 au sein des communes attenantes à
Pauvres
2011 : 1 adulte survole rapidement le sud de Pauvres et gagne les boisements du ruisseau
du St-Lambert avec une proie le 9.06 ; 1 individu traverse les deux boisements des abords
sud de "la Gacinotte" et un rejoint "la Naue Cendras" par l'est les 26 et 27.10 ;
2011 : 1 adulte chanteur noté dans la zone proche du verger à Pauvres le 20.06 ;
2011 : 1 individu survole "Double Epine" le 8.06 ; 1 individu vu en chasse au "Fond de
Bussy" en lisière nord du site le 20.09
ReNard, 2011 : observations la plus récente datant de 2004 en vallée de l'Aisne ;
observation sur zone d'étude en 2003
2015 : corbeautière toujours présente à l'entrée ouest du village de Pauvres le 12.03 ;
colonie de plus de 50 nids occupés et déplacements fréquents à travers la zone d'étude
les 15 et 16.04
2011 : nombreux déplacements au sein du site d'implantation ; 4 individus observés à StLambert, une 15aine vus à "Croix Vallée" les 8,9 et 10.06 ; rassemblement mixte de corvidés
aux "Sylvains" le 4.07 ; 4 à "la Cabary" à l'ouest du site les 20 et 21.09 ; 2 notés dans le site
à "la Ruelle Marotte" et à "la Naue Cendras" les 26 et 27.10 ;
2012 : 2 survolent "Double Epine" vers le sud le 18.01
x
Annexe I
2011 : 2 adultes en migration à basse altitude longe la limite sud du site d'implantation
(passage au dessus du bois de "Double Epine") et se dirigent vers le nord-est le 22.03 ; 1
adulte et 1 jeune volant posés aux abords immédiats du site dans un champ proche du
ruisseau de St-Lambert, puis départ séparé vers l'ouest avec survol prolongé de la ripisylve
du St-Lambert le 11.08 ; 1 individu suit la vallée de la Retourne d'est en ouest, 1 autre suit
le ruisseau du St-Lambert et se pose dans un arbre à l'ouest du "Bertel" le 20.09, revu le
lendemain le 21.09 ; donnée bibliographique de ReNard : observation datant de 2009 en
vallée de l'Aisne
2014 : quelques individus traversent la zone d'étude le 15.10 et le 6.11 ;
2012 : 1 couple s'envole du ruisseau de St Lambert le 17.01 ; même observation le 1.03
x
Remarques
2011 : 1 colonie d'environ 25 couples niche en ripisylve de l'étang de la Conge le 22.03 ;
vus à travers tout le site d'implantation et plus particulièrement dans le secteur de "la
Ruelle Marotte" les 8,9 et 10.06 ; rassemblement de 129 corvidés aux "Sylvains" le 4.07 ;
rassemblement d'environ 200 corvidés observés dans le secteur de "la Louvière" les 9 et
10.08 ; 13 observés dans la partie ouest du site les 20 et 21.09 ; 3 individus vus à la "Naue
Cendras" le 27.10 ;
2014 : 1 mâle en halte juste au nord, une femelle en migration active dans la zone,
passant juste au sud-est du bourg de Pauvres le 15.10 ;
2015 : 2 territoires occupés par 2 femelles ou immatures, l'un entre "Chemin des
Nouelles" et "Mont de Maison", l'autre vers "la Piessente" le 16.04
Directive
5
"Oiseaux"
2012 : 1 individu s'envole de la ripisylve du St Lambert vers les champs le 1.03 ;
2014 : 1 vole vers l'ouest-sud-ouest à hauteur de pales depuis le point d'observation situé
au bosquet "la Piemonte" le 6.11 ;
2015 : 2 individus en migration active à travers la zone d'étude vers le nord-est à hauteur
de pales et au-dessus le 16.04
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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Juillet 2015
Abords biblio
2005
x
x
x
Total
Rareté
Nom français
1
abords
régionale
x
x
x
x
Fauvette
babillarde
Gobemouche
gris
Grive draine
Héron
cendré
AC
AC
Liste rouge
2
régionale
Protection
3
nationale
Liste rouge
4
nationale
A surveiller
3
Préoccupation
mineure
A préciser
3
Directive
5
"Oiseaux"
AR
3
Abords biblio
Total
Rareté
Nom français
1
abords
régionale
ReNard, 2011 : observations datant de 2009 et 2010 au sein des communes attenantes à
Pauvres ; par ailleurs notée nicheuse dans la zone d'étude en 2005
2011 : 2 adultes et 2 juvéniles observés à Pauvres le 5.07 ; 5 individus notés en probable
migration à l'est de "la Croix Rouge" le 10.08
2011 : 3 individus observés au cimetière de Mont-St-Rémy dont jeune(s) volant(s) le 5.07 ;
17 individus se déplacent dans le site entre les boisements de "la Naue Cendras" et 3 sont
entendus à "la Louvière" le 20.09 ; 1 individu passe au dessus de "la Croix Rouge" le 27.10
;
Vulnérable
Préoccupation
mineure
AC
Remarques
2012 : vue au cimetière de Mont St Rémy le 18.01
2011 : l'espèce traverse l'extrémité ouest du site durant les nuits des 22.03 et 9.06 à
raison de 2 individus ; 6 adultes se déplacent à haute altitude en suivant la continuité
boisée de "Double Epine" longeant le site au sud durant la matinée du 23.03 ; 1 observé
en alimentation aux abords immédiats ouest au ruisseau de St-Lambert les 4 et 5.07 ; 1
entendu vers "le Chemin de Dricourt" et 1 autre survol le ruisseau du St-Lambert les 20 et
21.09 ; 1 individu vu au dessus de "la Naue Collardeau" et 1 autre à "la Louvière" les 26 et
27.10 ; nicheur probable en vallée de la Retourne ;
Préoccupation
mineure
x
x
Mésange à
longue
queue
Liste rouge
2
régionale
Protection
3
nationale
Liste rouge
4
nationale
3
Préoccupation
mineure
C
x
x
x
x
Martinet noir
x
x
Martinpêcheur
d'Europe
AR
C
3
Préoccupation
mineure
3
Préoccupation
mineure
3
Préoccupation
mineure
2012 : notée à la"Naue Cendras" le 18.01 ;
2015 : notée aux abords au sud de la zone (le long de "la Retourne") le 12.03
2006
x
Moineau
friquet
C
Vulnérable
3
Quasi menacé
ReNard, 2011 : observations datant de 2009 et 2010 au sein des communes attenantes et
en vallée de l'Aisne ; noté également à Pauvres en 2006 ; une petite dizaine de friquet
s'alimentent en compagnie de pinsons et de Moineaux domestiques au niveau du centre
de déshydratationle 18.01.12
2010
x
Pic
épeichette
AC
A surveiller
3
Préoccupation
mineure
ReNard, 2011 : observation datant de 2010 au sein des communes attenantes à Pauvres
3
Préoccupation
mineure
Annexe I
ReNard, 2011 : plusieurs observations de 2010 en vallée de l'Aisne
3
Préoccupation
mineure
Annexe I
2011 : 1 couple observé dans des buissons épineux aux abords immédiats à l'ouest à "la
Louvière" les 8.06 et 9.08
2009
x
Pic noir
x
x
Pie-grièche
écorcheur
C
x
x
Pigeon biset
"féral"
INT
AR
Vulnérable
/
2011 : une 60aine d'individus sont vus aux abords au niveau de l'usine proche de Pauvres le
5.07 ; 25 individus se nourrissent dans les champs du "Mont de Pauvres" les 20 et 21.09 ;
2012 : abondant sur les toits du centre de déshydratation le 18.01
2015 : un ind en recherche alimentaire dans les cultures le 12.03
Locustelle
tachetée
Remarques
2011 : nicheuse en vallée de la Retourne aux abords au sud ; une 20aine d'individus notés
dans le site à "la Naue Collardeau" les 20 et 21.09 ;
2012 : vu le 18.01 et le 29.02 ;
2014 : 1 individu chasse au sein de friches en bordure du village de Pauvres vers "la Ruelle
maron" le 6.11 ;
Directive
5
"Oiseaux"
2010
x
2011 : 1 territoire localisé aux abords au nord à "Parfondval" les 10.06 et 5.07
Pigeon
colombin
AR
Préoccupation
mineure
A surveiller
ReNard, 2011 : observations de 2006 et 2010 au sein des communes attenantes à Pauvres
;
2015 : 2 oiseaux contactés en vol à "Fond de Bussy" le 12.03
ReNard, 2011 : observation datant de 2010 en vallée de l'Aisne ;
2010
x
Pouillot fitis
C
3
Quasi menacé
2015 : 1 chanteur au sein des milieux semi-ouverts du bois de "Double Epine" le 16.04
AR
A surveiller
Annexe I
2011 : 1 individu observé en pêche sur le ruisseau de St-Lambert le 5.07 ; nicheur
probable en vallée de la Retourne
x
x
Poule d'eau
C
Préoccupation
mineure
2011 : détectée à l'unité au niveau de l'étang de la Conge aux abords immédiats de la
zone d'étude à l'ouest le 22.03 ; 1 cri noté sur le ruisseau de St-Lambert en juin où la
reproduction se produira avec succès ;
2012 : 1 individu cri sur le ruisseau de St Lambert le 1.03 ;
2015 : notée à l'étang des Conges le 15.04
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2 - Liste des autres espèces migratrices, estivantes et/ou hivernantes observées
Remarques
x
x
Roitelet
triplebandeau
C
3
Préoccupation
mineure
x
x
Rossignol
philomèle
TC
3
Préoccupation
mineure
x
Rougequeue
à front blanc
AC
3
Préoccupation
mineure
2011 : 1 couple nicheur observé aux abords au sud dans un jardin de Mont St-Rémy le
9.06
x
Rousserolle
effarvatte
AC
3
Préoccupation
mineure
2011 : 2 individus chantent le long du ruisseau de St-Lambert le 8.06 et 1 le 4.07
x
Rousserolle
verderolle
3
Préoccupation
mineure
2011 : 1 chanteur le long du ruisseau de St-Lambert les 8.06 et 4.07
x
x
x
x
x
x
x
Serin cini
Traquet
pâtre
AR
A surveiller
A surveiller
C
AC
3
A surveiller
3
Préoccupation
mineure
Préoccupation
mineure
2011 : au moins 2 individus au sein du bois en limite sud-est de la zone d'étude de
"Double Epine" le 23.03 ; 1 chanteur noté à Mont St-Rémy en vallée de la Retourne le 9.06
2011 : 1 individu chante proche du ruisseau de St-Lambert le 8.06 ;
Verdier
d'Europe
TC
3
Préoccupation
mineure
Nom français
Nom scientifique
Alouette lulu
Autour des palombes
Eremophila
alpestris
Lullula arborea
Accipiter gentilis
x
Balbuzard pêcheur
Pandion haliaetus
x
Bécassine des marais
Gallinago gallinago
x
Bergeronnette des
ruisseaux
x
6.9.09 Dricourt
Alouette haussecol
Protection
3
nationale
3
2015 : 1 individu en vol au-dessus de "Double Epine" le 16.04
2011 : 1 mâle en lisière arbustive du ruisseau de St-Lambert à proximité de "la Cabary" le
23.03 ; 1 couple nicheur aux abords au nord à "Parfondval" le 10.06 ; 1 individu vu en
halte dans le site et ses abords immédiats au niveau de "la Naue Cendras" et 1 autre à "la
Louvière" les 20 et 21.09 ;
Annexe I
3
Annexe I
2015 : 2 oiseaux en migration active à "Double Epine" le 12.03
ReNard, 2011 : Dricourt le 6.9.09
2011 : 1 individu migre à une trentaine de mètre d'altitude et traverse le site vers le
sud-ouest de "la Louvière" vers la vallée de la Retourne le 21.09
2012 : 1 individu décolle du ruisseau de St Lambert le 1.03
2011 : 1 individu entendu à "la Louvière" les 20 et 21.09 ;
x
Motacilla cinerea
3
x
Bondrée apivore
Pernis apivorus
3
x
Bouvreuil pivoine
Pyrrhula pyrrhula
3
Bruant des roseaux
Emberiza
schoeniclus
3
x
x
x
2012 : 1 individu est entendu au niveau du St Lambert le 1.03 ;
Annexe I
2015 : 1 ind. en migration active (point d'obs. situé à "la Piessente") le 12.03
2011 : 1 en migration à travers le site dans le quart sud-est du site au "Fond des
Bauves" effectue une pompe à haute altitude, puis file vers le sud-est le 10.08 ; 1
observée le 21.09 au niveau de la lisière sud de "la Naue Collardeau" file vers le sud en
longeant la haie du "Chemin de Dricourt"
2012 : entendu à "la Naue Cendras" le 18.01
2011 : 1 individu entendu à proximité du ruisseau du St-Lambert le 23.03 ;
2014 : 1 individu en déplacement à faible altitude (sous pales) le 6.11 ;
2015 : quelques bandes (2-13 ind.) en migration active (point d'obs. situé à "la
Piessente") le 12.03
2012 : 1 individu est observé en vallée du St Lambert le 18.01 ; même observation le 1.03 ;
page 168
Juillet 2015
Remarques
ReNard, 2011 : Vaux-Champagne le 27.12.08
3
3
2015 : 1 individu en vol au-dessus de "Double Epine" le 16.04
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
Directive
5
"Oiseaux"
2011 : 1 individu chante à Pauvres le 4.07, considéré nicheur possible ;
2011 : 1 individu entendu dans la zone au nord-ouest à "la Louvière" le 9.08 ; 5 individus
vus en vol au dessus de "la Louvière" le 21.09 ;
x
biblio
27.12.08 VauxChampagne
2015 : a minima 3 territoires dans le bois de "Double Epine" le 16.04
2015 : un ind. noté à "l'Epine Aubert" le 12.03 ; 1 individu chanteur à l'extrémité est de la
zone d'étude vers "Terme Clet" le 15.04
x
Seules les espèces non déjà citées précédemment sont listées ci-après. Elles sont listées par ordre alphabétique de nom français.
avr-15
Directive
5
"Oiseaux"
mars-15
Liste rouge
4
nationale
oct-14
Protection
3
nationale
nov-14
Liste rouge
2
régionale
févr-12
Total
Rareté
Nom français
1
abords
régionale
2011
est, hiv, migr
Abords biblio
2011 : notée à l'unité le 27.10 au niveau de "la Piessente" ;
x
Buse pattue
Buteo lagopus
3
x
Chevalier culblanc
Tringa ochropus
3
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
2012 : 2 individus chassent puis survolent les champs de la Fachette au nord-ouest du
site à une vingtaine de mètres d'altitude puis partent vers l'ouest le 18.01
2011 : 1 individu en halte migratoire aux abords immédiats au ruisseau de St-Lambert
le 4.07
page 169
Juillet 2015
7.5.10 Mont-StRémy
Chevalier guignette
Actitis hypoleucos
3
ReNard, 2011 : Mont-St-Rémy le 7.5.10
x
x
Faucon émerillon
Falco columbarius
3
biblio
Nom français
Nom scientifique
Protection
3
nationale
Directive
5
"Oiseaux"
Gros-bec casse-noyaux
Coccothraustes
coccothraustes
3
29.1.10 Ménil
Grue cendrée
Grus grus
3
Annexe I
22.2.09 Ménil
Hibou grand duc
Bubo bubo
3
Annexe I
Hirondelle de rivage
Riparia riparia
3
Mésange huppée
Mésange nonnette
Parus cristatus
Parus palustris
3
3
Milan noir
Milvus migrans
3
x
2011 : 1 mâle traverse le site à très basse altitude du "Fond des Bauves" au-delà de
"l'Epine Aubert" en effectuant des haltes brèves, 1 femelle/immature chasse et se
pose dans le site au "Fond de Rhône" les 26 et 27.10 ;
x
avr-15
Remarques
mars-15
Directive
5
"Oiseaux"
oct-14
Protection
3
nationale
nov-14
Nom scientifique
févr-12
Nom français
2011
est, hiv, migr
avr-15
mars-15
oct-14
nov-14
févr-12
2011
est, hiv, migr
biblio
2011 : 1 cri à "Parfondval" le 10.08
ReNard, 2011 : Ménil-Annelles le 29.1.10 ;
x
Annexe I
2014 : 1 femelle chasse au sud immédiat du village de Pauvres le 15.10 ;
x
x
5.6.04 Dricourt
Faucon pèlerin
Falco peregrinus
3
Annexe I
2015 : 1 femelle en vol rasant vers le NE au "Vauget" le 12.03
ReNard, 2011 : Dricourt le 5.6.04 ;
Écosphère, 2011 : Leffincourt en octobre 2011 ;
2014 : 1 individu traverse la zone d'étude à hauteur de pales vers le sud-ouest le 6.11
12.9.10
Leffincourt
x
x
x
x
Gobemouche noir
Ficedula hypoleuca
3
ReNard, 2011 : Leffincourt le 12.9.10
Goéland leucophée
Larus michahellis
3
2014 : 2 en vol vers l'est-sud-est traversent la zone d'étude à haute altitude
(supérieure aux pales potentielles) le 6.11
x
x
x
x
x
Grand Cormoran
x
x
Grande Aigrette
x
x
Grive litorne
Phalacrocorax
carbo
Casmerodius albus
Turdus pilaris
3
3
2014 : 10 en vol vers le sud-ouest traversent la zone d'étude à très haute altitude le
6.11 ;
Annexe I
x
25.3.06
Machault
x
x
12.12.10 MontSt-Rémy
Milan royal
Milvus milvus
Oie cendrée
Anser anser
Dendrocopos
medius
Pic mar
x
x
Pinson du Nord
Fringilla
montifringilla
2012 : 1 entendu à "la Croix Rouge" le 18.01
Annexe I
Annexe I
2015 : notée à "Double Epine" le 12.03
2011 : 1 individu provenant de l'ouest sud-ouest longe la limite nord de la zone
d'étude et s'éloigne vers l'est-nord-est le 9.06 ; 1 en migration active aux abords au
sud au niveau de "la Gacinotte" vers la vallée de la Retourne le 10.08 ;
2015 : 2 individus en migration vers le nord-est traversent la zone d'étude à hauteur
de pales et au-dessus le 16.04
2011 : 5 oiseaux traversent le site du sud-ouest au nord-est en suivant une ligne "Fond
de Rhône", "Vauger", "Fond de Bussy" durant la matinée du 23.03 ; 1 individu traverse
le site du nord-est au sud-ouest à hauteur de "la Ruelle Marotte" le 21.10 ;
2014 : 1 individu traverse la zone d'étude du nord-est au sud-ouest à hauteur du
"Chemin des Nouelles" le 15.10
2014 : 4 en vol à très haute altitude vers le sud-ouest le 6.11
3
3
Annexe I
ReNard, 2011 : Mont-St-Rémy le 12.12.10
2011 : 1 cri à l'extrémité ouest de la zone le 22.03 entre "la Cabary" et "la Louvière" et
au moins une 20aine d'oiseaux stationnent au sein de la zone au niveau du bois de
"Double Epine" le 23.03 ; 2 individus rejoignent le boisement de "la Naue Cendras" le
27.10 ;
2014 : quelques individus en migration parmi les troupes de Pinsons des arbres le 6.11
ReNard, 2011 : Machault le 25.3.06 ;
Grive mauvis
3
2012 : 13 individus s'alimentent à proximité de "Double Epine" et 45 autres dans une
prairie pâturée à "la Louvière" le 18.01 ;
2015 : 16 ind. dans une culture à "Terme Clet" à l'extrémité sud-est de la zone d'étude
le 12.03
x
x
2015 : 2 ind. en vol vers le nord (haute alt. +100m) le 12.03
2012 : 1 individu s'alimentant dans une prairie pâturée à Ville-sur-Retourne le 18.01
2011 : une 10aine d'oiseaux s'alimentent au sein du site au sud de Pauvres au niveau de
'la Ruelle Marotte" le 22.03 ;
2015 : un vol de 140 ind. environ direction nord-nord-est observé à l'ouest de Pauvres
; un second vol de 18 oiseaux au-dessus de "Double Epine" (prise d'ascendance à
l'approche des éoliennes en place) le 12.03
ReNard, 2011 : Ménil-Annelles le 22.2.09
2011 : 1 en migration active traverse le site du sud-ouest au nord-est au niveau de
"Vauget" le 23.03
2011 : 34 oiseaux traversent le site du sud-ouest au nord-est la matinée du 23.03 ; 44
migrent vers l'ouest en suivant la vallée de la Retourne les 20 et 21.09 ;
x
Remarques
Turdus iliacus
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
2014 : 1 vers l'est-nord-est à hauteur de "Double Epine" le 6.11
page 170
Juillet 2015
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
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Juillet 2015
avr-15
Remarques
mars-15
Directive
5
"Oiseaux"
oct-14
Protection
3
nationale
nov-14
Nom scientifique
févr-12
Nom français
2011
est, hiv, migr
avr-15
mars-15
oct-14
nov-14
févr-12
2011
est, hiv, migr
biblio
biblio
Nom français
Nom scientifique
Protection
3
nationale
2011 : 4 migrent au niveau de "Double Epine", 1 autre proche de "la Cabary" les 20 et
21.09 ; 2 individus migrateurs observés à "la Gacinotte", 4 à "la Naue Cendras" les 26
et 27.10 ;
2012 : quelques individus le 29.02 ;
x
x
x
x
x
x
Pipit farlouse
Anthus pratensis
3
2014 : passage diffus à travers la zone d'étude le 15.10 ; une dizaine d'individus
traversent la zone d'étude à hauteur du "Fond des Bauves" vers l'ouest-sud-ouest le
6.11 ;
Pipit rousseline
Anthus campestris
3
Annexe I
x
x
x
x
Traquet motteux
Oenanthe
oenanthe
Traquet tarier
Saxicola rubetra
Vanneau huppé
Vanellus vanellus
ReNard, 2011 : Pauvres le 20.4.09
ReNard, 2011 : Machault le 25.3.06 ;
x
x
x
25.3.06
Machault
2012 : vu à l'unité le 29.02 ;
Pluvier doré
Pluvialis apricaria
Annexe I
2014 : 6 individus en vol vers l'ouest à hauteur de pales le 6.11 ;
2015 : 11 ind. avec des Vanneaux huppés à "Fond des Bauves" le 12.03
x
x
x
x
x
x
Roitelet huppé
Regulus regulus
3
x
Tarin des aulnes
Carduelis spinus
3
2015 : 2 à 3 individus stationnent au sein de parcelles en cultures tardives les 15 et
16.04
2011 : 2 individus aux abords immédiats du site à "la Louvière" en halte migratoire les
20 et 21.09
2011 : 12 en migration à haute altitude aux abords et 12 autres traversent le site au
cours de la matinée du 23.03 ; une 20aine d'oiseaux stationnent à "Mont de Malan" le
23.03 ; rassemblement de 22 individus dans la zone au sud-ouest au niveau du
"Chemin de Dricourt" le 5.07 ; 2 individus observés à "l'Epine Aubert", 122 individus
observés dans la zone au sud-ouest à "la Gacinotte" les 10 et 11.08 ; 65 oiseaux
migrent en longeant le boisement de "la Naue Collardeau", 50 migrent de "la Cabary"
vers la vallée de la Retourne et environ 1000 migrent de "Bertel" vers la vallée de la
Retourne sud les 20 et 21.09 ; 7 survolent le site à "Mont de Malan", 50 stationnent à
"la Ruelle Marotte", 10 à "la Naue Cendras", 80 à "la Naue Collardeau" et 200 à "la
Piessente" les 26 et 27.10 ;
2014 : 21 oiseaux en migration vers l'ouest-sud-ouest à hauteur du "Fond des Bauves"
(vols à hauteur potentielle de pales), 86 + 49 en vol vers l'ouest-sud-ouest au-dessus
du boisement de "Double Epine" et 25 stationnent au coeur de la zone le 6.11 ;
2011 : plus de 10 individus stationnent au sein de la zone au niveau du bois de
"Double Epine" le 23.03 ; 3 entendus aux abords dans le boisement de "la Croix
Rouge" le 27.10 ;
x
3
2014 : noté en halte à l'unité le 15.10 au sein de la zone d'étude le 15.10 ;
2012 : 2 individus entendus à "la Croix Rouge" le 18.01 ;
2015 : contacté à "Double Epine" le 12.03
x
3
2012 : 2 individus posés au "Mont Darloy" puis envol vers le sud-ouest le 18.01 ; un
regroupement d'environ 250 individus est observé au abors nord-ouest du site le
29.02 ;
ReNard, 2011 : Mont-St-Rémy le 12.12.10 ;
x
Remarques
2011 : quelques individus stationnent en halte migratoire à proximité du bois de
"Double Epine " et 1 individu stationne à "la Ruelle Marotte" le 20.09 ; 6 individus
migrateurs passent par "la Croix Rouge" le 27.10 ;
2015 : 13 ind. en migration (point d'obs. situé à "la Piessente") le 12.03 ; quelques
individus en déplacement vers le nord-est et stationnements d'une 20 aine au sein du
site le 16.04
20.4.09 Pauvres
Directive
5
"Oiseaux"
2015 : une bande de 127 ind. dans une parcelle (couvert végétal herbacé) à "Fond des
Bauves" et une autre bande de 40 ind. à "la Naue Collardeau" le 12.03
2014 : 5 en migration vers l'ouest-sud-ouest à hauteur de "Double Epine" le 6.11 ;
2015 : quelques dizaines d'oiseaux (en plusieurs bandes) contactées en migration à
"Double Epine" le 12.03
27.9.05
Machault
Torcol fourmilier
Jynx torquilla
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
3
ReNard, 2011 : Machault le 27.9.05
page 172
Juillet 2015
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
page 173
Juillet 2015
Annexe 3. Avifaune par milieux
Site
x
x
x
Habitats des 46 esp. nicheuses de la zone d’étude
Site
Reste
Total
zone
zone
d’étude d’étude
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
Nom français
Alouette des champs
Accenteur mouchet
Bergeronnette grise
Bergeronnette
printanière
Bruant jaune
Bruant proyer
Buse variable
Caille des blés
Chardonneret élégant
Chouette hulotte
Corneille noire
Étourneau sansonnet
Faisan de Colchide
Faucon crécerelle
Faucon hobereau
Fauvette à tête noire
Fauvette des jardins
Fauvette grisette
Geai des chênes
Grimpereau des jardins
Grive musicienne
Hibou moyen duc
Hirondelle de cheminée
Hirondelle de fenêtre
Hypolaïs polyglotte
Linotte mélodieuse
Loriot d'Europe
Merle noir
Mésange bleue
Mésange charbonnière
Moineau domestique
Œdicnème criard
Perdrix grise
Pic épeiche
Pic vert
Pie bavarde
Pigeon ramier
Pinson des arbres
Pipit des arbres
Pouillot véloce
Rougegorge familier
Rougequeue noir
Sittelle torchepot
Rareté
1 Boisements
régionale
TC
TC
TC
Lisières Cultures
Zones
et
et friches
Bâtiments
humides
haies herbacées
x
x
x
Nom français
Tourterelle des bois
Tourterelle turque
Troglodyte mignon
Rareté
1 Boisements
régionale
TC
TC
TC
Lisières Cultures
Zones
et
et friches
Bâtiments
humides
haies herbacées
x
x
x
x
Habitats des 37 esp. nicheuses
aux abords de la zone d’étude
x
x
x
x
AC
C
C
C
AC
TC
C
TC
TC
INT
C
AR
TC
TC
C
TC
TC
TC
AR
TC
C
C
TC
C
TC
TC
TC
TC
AR
C
TC
C
TC
TC
TC
TC
TC
TC
TC
TC
Reste
Total
zone
zone
d’étude d’étude
x
Abords
x
x
x
x
x
x
x
x
Total
Données
nicheurs
bibliographiques
abords
Nom français
Rareté
1 Boisements
régionale
Lisières Cultures
Zones
et
et friches
Bâtiments
humides
haies herbacées
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
2008
2009
2003
x
x
x
x
x
x
x
x
2009
x
x
x
x
x
2005
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
2006
2010
2009
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
2010
2010
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
Busard cendré
Busard des roseaux
Busard Saint-Martin
Canard colvert
Choucas des tours
Chouette chevêche
Chouette effraie
Cigogne blanche
Cigogne noire
Cochevis huppé
Corbeau freux
Coucou gris
Épervier d'Europe
Fauvette babillarde
Gobemouche gris
Grive draine
Héron cendré
Locustelle tachetée
Martinet noir
Martin-pêcheur d'Europe
Mésange à longue queue
Moineau friquet
Pic épeichette
Pic noir
Pie-grièche écorcheur
Pigeon biset "féral"
Pigeon colombin
Pouillot fitis
Poule d'eau
Roitelet triple-bandeau
Rossignol philomèle
Rougequeue à front blanc
Rousserolle effarvatte
Rousserolle verderolle
Serin cini
Traquet pâtre
Verdier d'Europe
AR
R
AR
AC
C
AR
AC
TR
TR
AR
C
C
AC
AC
AC
AC
AR
AR
C
AR
C
C
AC
AR
C
INT
AR
C
C
C
TC
AC
AC
AR
C
AC
TC
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
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x
x
x
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x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
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Juillet 2015
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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page 175
Juillet 2015
4
Annexe 4. Autres espèces
Liste des autres espèces fréquentant la zone
d’étude
Statut et rareté régionale
Liste rouge européenne :
pour les Reptiles : d'après Cox N.A. & Temple H.J., 2009. European Red List of Reptiles. Luxembourg :
Office for Official Publications of the European Communities.
pour les Lépidoptères : d'après Van Swaay C., Cuttelod A., Collins S., Maes D., López Munguira M., Šašić
M., Settele J., Verovnik R., Verstrael T., Warren M., Wiemers M. & Wynhof I., 2010. European Red List of
Butterflies. Luxembourg : Publications Office of the European Union.
5
Directive "Habitats" n° 92/43/CEE du Conseil du 21/05/92 concernant la conservation des habitats
naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages (JOCE du 22/07/1992).
9 Mammifères,
1 Reptile,
11 Lépidoptères Rhopalocères,
8 Orthoptères
Annexe II : "espèces animales d'intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de
Zones Spéciales de Conservation". Espèces prioritaires : "espèces pour lesquelles la Communauté porte
une responsabilité particulière sur leur conservation, compte tenu de l'importance de la part de leur aire de
répartition naturelle".
Annexe IV : "espèces animales d'intérêt communautaire qui nécessitent une protection stricte".
o Rareté et statut des espèces en Champagne-Ardenne
Les espèces sont classées par ordre alphabétique du nom français précédé, le cas échéant,
par l’ordre alphabétique des familles.
1
Listes rouges régionales : consultables sur http://www.champagne-ardenne.developpementdurable.gouv.fr/listes-rouges-des-especes-menacees-a928.html
pour les Mammifères : d'après BECU D., FAUVEL B., COPPA G., BROUILLARD Y., GALAND N., HERVE C.
& GUIOT C., 2007. liste validée le 14 avril 2007 par avis n°2007-2 du CSRPN
pour les Reptiles : d'après GRANGE P. & MIONNET A., 2007. liste validée le 23 avril 2007 par avis n°20075 du CSRPN
pour les Insectes : d'après COPPA G., GRANGE P., LAMBERT J-L., LECONTE R., SAUVAGE A. &
TERNOIS V., 2007. liste validée le 14 avril 2007 par avis n°2007-7 du CSRPN
2
Les espèces peu fréquentes (assez communes à très rares) figurent en gras.
Protection nationale : espèces protégées à l’échelle nationale en vertu de :
pour les Mammifères : l’arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur
l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection ; cette protection concerne les individus ainsi que
les sites de reproduction et de repos des espèces.
pour les Amphibiens et les Reptiles : l’arrêté du 19 février 2007 modifiant les arrêtés du 22 juillet 1993 fixant
la liste des amphibiens et des reptiles protégés sur l’ensemble du territoire ; Ind : protection au titre des
individus ; Hab : protection au titre de l’habitat (reproduction, repos, gîte).
pour les Insectes : l’arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur l’ensemble du territoire
et les modalités de leur protection.
3
Liste rouge nationale :
pour les Mammifères : MNHN, Comité français UICN, SFEPM & ONCFS., 2008. Liste rouge des Mammifères
de France métropolitaine.
pour les Amphibiens et les Reptiles : MNHN, SHF & Comité français UICN., 2008. Liste rouge des
Amphibiens et Reptiles de France métropolitaine.
pour les Orthoptères : d'après Sardet E. & Defaut B. (coord.), 2004. Les Orthoptères menacés en France.
Liste rouge nationale et listes rouges par domaines biogéographiques. Matériaux Orthoptériques et
Entomocénotiques, 9 : 125-137.
NEM : domaine némoral (défini à partir d'unités végétales climaciques) équivalent à une grosse moitié nord-est de la France
HS : espèce hors sujet (synanthrope)
1 : espèces proches de l’extinction, ou déjà éteintes.
2 : espèces fortement menacées d’extinction.
3 : espèces menacées, à surveiller.
4 : espèces non menacées en l’état actuel des connaissances.
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
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Juillet 2015
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
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Juillet 2015
x
Capreolus
capreolus
TC
Préoccupation
mineure
Protection
2
nationale
Liste Rouge
3
nationale
Erinaceus
europaeus
TC
Lapin de garenne
Oryctolagus
cuniculus
TC
Quasi menacé
Lérot
Eliomys
quercinus
TC
Préoccupation
mineure
Lièvre commun
Lepus capensis
TC
Préoccupation
mineure
x
Murin à oreilles
échancrées
Myotis
emarginatus
AR
x
Murin de
Daubenton
Myotis
daubentonii
AC
Murin de Natterer
Myotis
nattereri
AR
2011 : un adulte prospecte le nord-est du site d'implantation aux abords du
bois de "la Croix Rouge" en août
TC
x
Grand Murin
Myotis myotis
C
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
Moyenne
Sciurus vulgaris
En danger
Écureuil roux
x
x
x
Préoccupation
mineure
PN
Préoccupation Ann.
présence dans la zone est suspectée mais n'a pu être certifiée par l'analyse
mineure
2 et 4 de certains signaux acoustiques de murins enregistrés en août et en
2011 : 1 contact probable en lisière sud du bois de "la Croix Rouge" au nord-
Préoccupation Ann.
est de la zone le 31.08 ; 1 autre le 19.09 dans le site en lisière nord des bois
mineure
2 & 4 à "la Naue Cendras"
PN
Préoccupation
mineure
Ann.
4
2011 : 1 individu chasse au dessus d'une mare dans la vallée de St-Lambert
à l'extrémité ouest de la zone le 8.06 ; présence probable en lisière nord du
bois de "Double Epine" le 31.08
PN
Préoccupation
mineure
Ann.
4
2011 : 1 contact dans le site en lisière sud-est des bois de "la Naue Cendras"
le 19.09
2011 : noté dans le bois de "la Naue Cendras" en juin, août et septembre
2011 : présence connue au sud du village de Leffincourt et à Semide à
quelques kilomètres au sud-est de la zone en août et septembre 2011, sa
septembre 2011
page 178
Juillet 2015
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
2015 : vu en nombre sur le long des lisières de "Double Epine" les 15 et
16.04
2011 : des cris proviennent de la zone d'étude en limite sud au niveau des
"Sylvains" en août
2011 : de nombreux individus exploitent la plaine incluant le site
d'implantation ;
2015 : plusieurs individus au sein des parcelles cultivées les 15 et 16.04
PN
2011 : plusieurs individus évoluent aux abords du bois de "la Croix Rouge"
et s'alilmentent au sein du site en juin, juillet et août ;
PN
2011 : noté en alimentation au sein du site aux abords du bois de "Double
Epine" en août
2011 : abondamment présent au bois de "Double Epine" ;
x
2015 : 2 individus en contre bas du bois de Double Epine le 16.04
x
Directive
5
"Habitats"
Valeur espèce
régionale
Forte
Hérisson d'Europe
Forte
2011 : contactée à l'unité le 9.06 à l'est du village du Pauvres au sein du site
d'implantation ; contactée au sein de la zone d'étude au niveau de la lisière
nord du bois de "Double Epine" à raison de 5 contacts sur la nuit du 31.08, 1
contact à l'ouest en vallée de St-Lambert et 3 derniers en lisière sud du de
"la Croix Rouge" à l'extrémité nord-est de la zone ; abondante le 19.09 à
proximité de "la Naue Cendras" où 39 contacts ont été enregistrés sur la
nuit (à partir d'une heure après le coucher du soleil) le long de la haie axée
nord/sud provenant de la vallée de la Retourne au sud, en lisière nord de
"Double Epine" pour les 87 contacts/nuit détectés 1h30 après le coucher du
soleil et au nord-ouest à proximité de l'étang de la Conge à Pauvres où 16
contacts/nuit se sont produits, l'activité s'arrête assez brusquement vers
1h30 le 20.09 ; activités encore supérieures au cours de la nuit du 20 au
21.09 où 172 contacts/nuit (c/nuit) proviennent de la lisière nord du bois de
"Double Epine", 18 c/nuit des abords de l'étang de la Conge et 37 c/nuit de
la haie liant la vallée de la Retourne à "la Naue Cendras", l'ensemble des
contacts provient des lisières boisées, celles du bois de "la Croix Rouge" au
nord-est étant également fréquentées à cette date ;
Ann. 2011 : 1 contact d'un individu vers 4 h 00 en lisière nord du bois de "Double
2 & 4 Epine" au cours de la nuit du 31.08
Faible
Chevreuil
x
Remarques
Faible
Préoccupation
mineure
Liste rouge
1
régionale
TC
En
danger
Meles meles
Préoccupation
mineure
AR
En
danger
Blaireau
PN
Rhinolophus
ferrumequinum
Nom
scientifique
Remarques
2015 : 1 contact aux abords immédiats ouest de la zone à la sortie ouest du
village de Pauvres en direction de la continuité du St Lambert le 15.04
x
Quasi menacé
Grand Rhinolophe
A
surveill
er
Directive
5
"Habitats"
Liste Rouge
3
nationale
Valeur espèce
régionale
Protection
2
nationale
PN
Préoccupation Ann.
mineure
2&4
PN
x
A
survei
ller
AR
Contacts
Contacts
dans le
Contacts
dans le reste de la
aux
Nom français
Site
zone
abords
d'étude
Rareté
régionale
x
Barbastella
barbastellus
Assez forte
Barbastelle
d'Europe
Nom
scientifique
Vulnérable
Contacts
Contacts
dans le
Contacts
dans le reste de la
aux
Nom français
Site
zone
abords
d'étude
Liste rouge
1
régionale
Les Mammifères
Rareté
régionale
1.
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Juillet 2015
Ann.
4
x
Noctule sp.
Nyctalus
leisleri
Nyctalus sp.
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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Forte en
reproduction
Moyenne en
migration
Noctule de Leisler
Vulnérable
x
PN
Quasi
menacée
Quasi
menacée
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Juillet 2015
Ann.
4
Ann.
4
Liste rouge
1
régionale
Valeur espèce
régionale
Protection
2
nationale
Liste Rouge
3
nationale
Directive
5
"Habitats"
A
surveiller
Faible
Préoccupation
mineure
Ann.
4
Oreillard roux/gris Plecotus sp.
x
Pipistrelle
commune
Pipistrellus
pipistrellus
Pipistrelle de Kuhl
Pipistrellus
kuhlii
2015 : 2 contacts sur toute la nuit du 15 au 16.04 dont 1 à proximité
immédiate d'une machine déjà en fonctionnement aux abords immédiats
nord-ouest
PN
PN
PN
TC
R
2011 : détectée dans le site à l'unité en début de nuit au niveau de "la Naue
Collardeau" et au dessus du "Chemin des Nouelles" à proximité immédiate
est de Pauvres le 31.08 ; contactée à l'unité à proximité de l'étang de la
Conge à l'extrémité ouest de Pauvres le 19.09
2011 : contactée en août au niveau "du Chemin des Nouelles" et en
septembre à "Mont de Malan" et en lisière de "Double Epine" ;
Préoccupation
mineure
Ann.
4
Remarques
2011 : 1 individu probable détecté à proximité de l'étang de la Conge le
20.09
2011 : majoritairement contacté en lisière boisée (5 contacts à "Double
Epine", 11 à proximité de l'étang de la Conge et 3 au sud de "la Naue
Cendras" les 19 et 20.09), plusieurs individus ont été notés au sein du site,
marquant leur capacité à franchir des milieux ouverts cultivés dépourvus de
continuité arbustive ou boisée : 2 contacts au "Chemin des Nouelles" le
31.08 puis 1 autre le 19.09 ainsi qu'à "la Piessente", à "Mont de Malan" le
20.09 ;
2015 : 4 contacts en début de nuit du 15.04 au niveau de la lisière nord du
bois de "Double Epine"
x
R en
reproduction
AC en
migration
AC
Faible
Quasi
menacée
Plecotus
auritus
Rareté
régionale
Directive
5
"Habitats"
Liste Rouge
3
nationale
Valeur espèce
régionale
Liste rouge
1
régionale
Protection
2
nationale
PN
x
Oreillard roux
Assez forte
AR en
reproduction
C en
migration
x
Nom
scientifique
A surveiller
Nyctalus
noctula
2015 : activité très faible avec 8 contacts essentiellement en 2nde moitié de
nuit du 15 au 16.04 à travers le site d'implantation
2011 : contactée dès le 8.06 tôt en soirée où quelques contacts sont établis
15 minutes après le coucher du soleil au dessus de "la Naue Cendras" et de
façon plus tardive (2h30 après le coucher du soleil) au-dessus de l'usine de
déshydratation située aux abords immédiats au nord-ouest de Pauvres ainsi
qu'au dessus du bois du "Fond des Bauves" à l'extrémité est du site
permettant ainsi de qualifier l'espèce de reproductrice possible aux abords ;
1 contact d'un individu en transit haut en début de nuit du 31.08 en moitié
est du site au niveau de "Mont de Malan" ; 1 contact en moitié est au
niveau de la Piessente en début de nuit et 2 autres en moitié ouest au
niveau de l'étang de la Conge le 19.09 ; 2 nouveaux contacts le 20.09 sur
cette même localité au coeur de la nuit ;
Contacts
Contacts
dans le
Contacts
dans le reste de la
aux
Nom français
Site
zone
abords
d'étude
Rare
Noctule commune
Myotis sp.
Assez forte en reproduction
Faible en migration
x
Murin non
identifié
Remarques
2011 : 1 contact unitaire les nuits des 8 et 9.06 au sein du site aux abords
est de Pauvres "au Chemin des Nouelles", 2 autres à l'extrémité est du site
au niveau de "la Piessente" ; activité de chasse importante détectée en
lisière de "la Naue Cendras" avec un pic d'activité centré durant la première
heure après le coucher du soleil suivi d'une activité plus faible mais répartie
sur toute la nuit du 31.08, quelques contacts unitaires durant toute la nuit
en lisière nord de "Double Epine" ; nombreux contacts détectés sur les
lisières boisées sud le 19.09 et plus particulièrement à "Double Epine" et au
sud de "la Naue Cendras" où 5 à 10 contacts/heure ont été enregistrés
toute la nuit ; activité similaire détectée à proximité de l'étang de la Conge
le 20.09 et contacts unitaires en milieu ouvert cultivé du site d'implantation
;
Vulnérable
x
Nom
scientifique
Rareté
régionale
Contacts
Contacts
dans le
Contacts
dans le reste de la
aux
Nom français
Site
zone
abords
d'étude
x
Pipistrelle de
Pipistrellus
Kuhl/de Nathusius kuhlii/nathusii
PN
PN
Préoccupation
mineure
Ann.
4
Préoccupation
mineure
Ann.
4
2011 : présente de juin à fin septembre à raison d'activités globalement
faibles au sein de la plaine cultivée à ponctuellement forte en lisière de
boisements comme "Double Epine", ceux des vallées humides proches…
villages fréquemment utilisés, présence très probable de gîtes notamment à
Pauvres et Dricourt ;
2015 : activité quasi-nulle à travers le site d'implantation, faible aux abords
immédiats essentiellement centrée sur les lisières du bois de "Double
Epine" avec 57 contacts durant toute la nuit du 15 au 16.04, activité plus
importante à la sortie ouest du village de Pauvres aux abords de la zone
d'étude
2011 : détectée à l'unité à l'extrémité est du site (parcelles agricoles
intensives) le 31.08 au niveau de "la Piessente" ; contactée en très faible
effectif à proximité de l'étang de la Conge le 20.09 ;
2015 : activité très faible dans la zone d'étude (6 contacts sur toute la nuit
du 15 au 16.04)
PN
Préoccupation
mineure /
Quasi
menacée
2015 : 1 contact enregistré sur toute la nuit du 15 au 16.04 au sein du site
d'implantation
Ann.
4
2011 : détectée non spécifiquement le 31.08 en lisière du site à "la Naue
Cendras" et aux abords immédiats à "Double Epine" ; majoritairement
contactée à l'unité en milieu ouvert agricole (1 contact "au Chemin des
Nouelles", à "Mont de Malan" et à "la Piessente" le 19.09) et plus
ponctuellement montrant une activité supérieure en lisière nord de "Double
Epine" les 19 et 20.09 ; par ailleurs, signalée en continuité de la vallée de StLambert au dessus de la RD43 le 20.09 ;
2015 : 2 contacts en lisière de "Double Epine" du 15 au 16.04
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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Juillet 2015
x
Ragondin
Myocastor
coypus
Ann.
4
2015 : 1 seul contact sur l'ensemble de la zone d'étude durant la nuit du 15
au 16.04
Non
applicable
Sérotine
commune
x
x
Ondatra
zibethicus
INT
Non
applicable
Rat noir
Rattus rattus
AR
Préoccupation
mineure
2011 : plusieurs individus évoluent à "la Naue Cendras" le 19.09 dans la
strate arbustive et arborescente ainsi qu'aux abords immédiats à "Double
Epine" et "la Croix Rouge"
x
Renard roux
Vulpes vulpes
TC
Préoccupation
mineure
2011 : observé chassant en marge de parcelles cultivées au nord-est au
niveau de la haie de « la Croix Rouge » en août 2011
x
Sanglier
Sus scrofa
TC
Préoccupation
mineure
2011 : indices de présence relevés à proximité du bois de "la Croix Rouge",
alimentation au sein du site d'implantation
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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page 182
Juillet 2015
Préoccupation
mineure
Directive
5
"Habitats"
Liste Rouge
3
nationale
Valeur espèce
régionale
Liste rouge
1
régionale
Protection
2
nationale
PN
Ann.
4
Remarques
2011 : contactée à l'unité en lisière de "la Naue Cendras", 2 contacts au
dessus de la RD52 et 3 contacts en deuxième moitié de nuit en lisière nord
de "Double Epine" le 31.08 ; 1 en début de nuit du 19.09 à proximité de
l'étang de la Conge et non détectée le 20.09 ;
2015 : 1 seul contact sur l'ensemble de la zone d'étude durant la nuit du 15
au 16.04
Ann.
4
PN
2011 : 2 individus enregistrés à Pauvres le 9.06 au dessus du croisement des
RD946 et 43 ; 2 contacts au sud de "la Naue Cendras" et à "Double Epine le
31.08 ; plusieurs contacts en lisière des bois du site à "la Naue Cendras " le
19.09 ; 1 à 2 contacts sur la nuit du 20.09 dans le site à "la Naue Cendras" et
aux abords à proximité de l'étang de la Conge
2012 : 1 individu adulte est vu dans le ruisseau de St Lambert le 1.03
Rat musqué
x
AC
Eptesicus
Sérotines/noctules sp./Nyctalus
sp.
x
x
Eptesicus
serotinus
Faible
2011 : 2 contacts enregistrés le 8.06 au nord-est du site au niveau de "la
Piessente" et aux abords immédiats au niveau de l'usine de déshydratation ;
quelques contacts d'individus probablement migrateurs détectés en lisière
boisée du bois de "Double Epine", au dessus de la RD52 à l'est de Pauvres et
à "la Naue Cendras" le 31.08 ; 6 contacts à "la Naue Cendras", 3 en lisière de
"Double Epine", 5 à proximité de l'étang de la Conge, 2 à "la Piessente" le
19.09 ; 10 contacts sur l'ensemble du site et ses abords le 20.09 dont
plusieurs contacts en milieu ouvert agricole ;
Nom
scientifique
Rareté
régionale
Directive
5
"Habitats"
Liste Rouge
3
nationale
Protection
2
nationale
Valeur espèce
régionale
Liste rouge
1
régionale
INT
PN
Quasi
menacée
Remarques
Contacts
Contacts
dans le
Contacts
dans le reste de la
aux
Nom français
Site
zone
abords
d'étude
A surveiller
TR en
reproduction
C en
migration
Forte en reproduction
Faible en migration
x
Pipistrellus
nathusii
Rare
Pipistrelle de
Nathusius
Nom
scientifique
Rareté
régionale
Contacts
Contacts
dans le
Contacts
dans le reste de la
aux
Nom français
Site
zone
abords
d'étude
Taupe d'Europe
Talpa europaea
TC
Préoccupation
mineure
2011 : noté au sein de la vallée de St-Lambert en juin
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page 183
Juillet 2015
2011 : 1 individu mort est détecté aux abords immédiats du site au niveau
de la vallée de St-Lambert le 8.06
AC
-
PN hab + ind
A surveiller
Nom français
Lycaenidae
Lysandra coridon
Argus bleu-nacré
PC
Lycaenidae
Polyommatus icarus
Argus bleu
C
Nymphalidae
Argynnis paphia
Tabac d'Espagne
C
Nymphalidae
Clossiana dia
Petite Violette
PC
Nymphalidae
Lasiommata megera
Mégère
C
Nymphalidae
Melanargia galathea
Demi-deuil
C
Nymphalidae
Pararge aegeria
Tircis
C
Nymphalidae
Pyronia tithonus
Amaryllis
C
Papilionidae
Papilio machaon
Machaon
PC
Pieridae
Pieris napi
Piéride du Navet
C
Pieridae
Pieris rapae
Piéride de la Rave
C
Directive
5
"Habitats"
Nom scientifique
Protection
2
nationale
Familles
Liste rouge
1
régionale
Les Lépidoptères Rhopalocères (papillons de jour)
Acrididae
Acrididae
Acrididae
Chorthippus parallelus
Euchorthippus declivus
Gomphocerippus rufus
Criquet des pâtures
Criquet des mouillères
Gomphocère roux
C
C
C
Acrididae
Omocestus rufipes
Criquet noir-ébène
PC
Gryllidae
Tettigoniidae
Tettigoniidae
Tettigoniidae
Nemobius sylvestris
Leptophyes punctatissima
Pholidoptera griseoaptera
Tettigonia viridissima
Grillon des bois
Leptophye ponctuée
Decticelle cendrée
Grande Sauterelle verte
C
C
C
C
x
4
4
4
4
4
4
4
4
4
4
4
4
4
4
4
4
Directive
5
"Habitats"
Nom français
Protection
2
nationale
Nom scientifique
Liste rouge
domaine
3
NEM
2011 : noté en lisière
thermophile nord du bois
de "Double Epine" en
août
Famille
Liste rouge
1
régionale
Remarques
Rareté
régionale
Directive
5
"Habitats"
Liste rouge
3
nationale
Rareté régionale
3.
Podarcis muralis
Protection
2
nationale
Les Orthoptères
Liste Rouge
3
nationale
Lézard des
murailles
Nom scientifique
Ann. 4
Nom français
4.
Liste rouge
1
régionale
Les Reptiles
Rareté
régionale
2.
Remarques
2011 : assez
abondant en
lisière
thermophile du
bois de "Double
Epine" le 20.09
Remarques
2011 : contacté en
lisière de "Double
Epine" le 11.08
x
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
pour NEOEN
2011 : contacté en
lisière de "Double
Epine" et de "la Naue
Cendras" le 11.08 ainsi
qu'au sein de bermes
traversant le milieu
cultivé
2011 : contacté en
lisière de "Double
Epine" le 11.08
page 184
Juillet 2015
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique
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