Simulium gracilipes Edwards, 1921 : descriptions de la larve

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Cah. O.R.S.T.O.M.,
sér. Enf.
méd. ParasifoZ., vol.
Simzslium gmcilipes Edwards,
descriptions
de la larve,
et description
Diagnose
nymphe,
complémentaire
du
sous-genre
P
VIII,
no 1, 1970
1921 :
itnago
mâle
de la femelle
Goa-keyclhmz nov. s.g.
i P tera : Simuliidae)
P. GRENIER *
et
H. BFAILLY-CHOUMARA * +
S. gracilipes Edw. est une espèce dont un seul exemplaire 0, constituant
l’holotype déposé au British Museum, était connu jusqu.53. L’ornementation
très curieuse du
thor,ax, s’ajoutant à certains caractères morphologiques,
ont amen& les auteurs à admettre
que cette Simulie ne peut entrer dans aucun des sous-genres actuellement
créés pour le
genre Simulium,
tel qu’il a été redéfini par ‘CROSSKEY (1969). La découverte des stades
préimaginaux
et l’obiention
d’imagos $ et 0, permettent de considérer l’espèce comme le
type du sous-genre : ,Crosskeyellum nov.s.g., qui paraît être, dans l’état actuel de nos
connaissances, monospécifique.
S.gracilipes Edw., was up to now, known only from a single female, the holotype,
depositecl in the British Museum. The remarkable fhoracic pattern together with some
morphological
charncters of the female, hitherto stated a problem concerning the systematic position of the species into the genus Simulium as redefined by CROSSKEY (1969)
and its exact assignment to a definite subgenus of the Pal,aearctic region. The discovery, by
one of us, of the larvae and pupae and the obtention of ~7 and 0 imagines from pupue>
pcrmits to erect for this very curious and subgenerically
unplaceable species, the new
subgenus Crosskcyellum,
which seems to be monospecific.
Modified keys are given for larv<ae, pupae ?and imagines to include the new
subgenus.
* Chef du Service d’Entomologie
médicale, Institut
Pasteur, 25, rue du Docteur-Roux,
Paris cxv3.
détachée à YInstitut
Scientifique
Chérifien, Rabat, Maroc.
‘* Entomologiste
médicale
de l’O.R.S.T.O.M.,
95
P. GRENIER
Sous-genre
Crosskeydlum
nov.
Espèce-type
ET H. BAILLP-CHOURIARA
s.-g. *.
: Simulium
gracilipcs
Edwards,
1921
Diagnose :
d 0 : Section basale du radius velue. Membrane pleurale nue. Katepisternum
nu (fig. 1. A, B, !C). Tarse antérieur grêle, basitarse antérieur environ huit fois aussi long
que sa plus grande largeur. Calcipala à peine indiqué;
pédisulc.us très profondément
incisé (fig. 1, D). Scutum présentant une ornementation
remarquable
avec, sur un fond
noirâtre, un large écusson gris se prolongeant vers l’avant par une bande grise rejoignant
une bande transversale grisâtre comportant, a droite et à gauche, deux taches d’un blanc
plus éc.latant, avec en avant de cette bande une zone d’un brun jaunke
; ces bandes
antérieures se continuent
latéralement,
soulignant nettement le swtum jusqu’à la partie
postérieure (fig. 1, E).
0 : cibarium inerme. Griffe tarsale de taille normale, avec. une petite denticulation basale acérée (fig. 1, F). Gonapophyses arrondies (fig. 1, G). Spermathèque dépourvue d’ornementation
polygonale.
d : genifalia (fig. 2, A, B, C) à styles larges, aplatis, arrondis à l’apex, sans denticule terminal mais avec trois soies plus fortes; plaque ventrale étroite, caractéristique,
comprimée latéralement
avec, à l’apex, une série de crêtes transversales
parallèles, très
pointues en vue de profil; sclérite médian divisé dans sa moitié distale; paramères très
développés: nombreux crochets paraméraux
(fig. 2, D, E, FS G, H).
NYMPHE : Branchies cuticulaires
moins longues que le corps de la nymphe, avec
6 filaments grêles (fig. 1, H). Croc.hets abdominaux comme sur la fig. 1, 1; pas d’épines terminales sur le segment IX. Céphalo-thorax
caractéristique
portant une carène médiane;
cuticule dorsale ornée de lignes brisées parallèles (fig. 1, J et K) .
COCON : Très caractéristique,
très grand et en forme de chaussure (fig. 1, L et Rif).
LARVE : Tète et prémandibules
normales. Antennes de trois articles, le troisiéme
court et pigmenté (fig. 2, 1). Hypostome (fig. 2, J et K) avec 9 dents apicales bien développées, non divergentes, la plus externe aussi développée que la médiane, mais son apex au
même niveau que les dents intermédiaires.
Pas de denticulations
latérales. Soies hypostomiales très nombreuses, fortes, #leurs insertions
massées les unes contre les autres.
Echancrure postgénale bien développée. triangulaire,
plus haute que le pont postgénal (fig.
2, L). Cuticule nue, sans épine ni écaille. Forme générale du corps ~(~fig.2, M) s’élargissant
de profil progressivement
jusqu’au dernier segment et se c.ontractant brusquement
audessus du disque postérieur
d’accrochage
(comme clans le sous-genre Xenosimulium
Crosskey). Pas de papilles ventrales. Quatre remarquables
scléritlcations
dorsales sur le
lobules digidernier segment. Pas de sclérites accessoires. Papilles anales à nombreux
tiformes (fig. 2, N).
S. gracilipes
Edw., 1921.
MÂLE
: Longueur du corps 3,25 mm, longueur de l’aile 2,s mm, yeux holoptiqucs.
En vue latérale (fig. 1, N) la forme de la tête correspond à celle figurée par CROSSKEY
(1969, fig. 65) pour Simulium
s.l. Membrane postgénale étroite (fig. 1, P). %lypeus
triangulaire
comme chez Simulinm
(cf. CROSSKEY, fig. 61). Antennes : 11 articles, noirâtres avec reflet argenté, sauf les deux articles de base qui sont jaunes. Vertex et occiput
avelc reflet argenté: clypeus cordiforme;
palpes maxillaires
noirâtres,
le dernier article
long deux fois comme chacun des deux articles précédents (fig. 1, 0). Mesonotum présentant la remarquable
ornementation
déjà décrite chez la femelle, c’est-à-dire (fig. 1, E)
sur un fond noir, un large écusson gris se prolongeant
vers le bord antérieur,
par une
bande longitudinale
rejoignant
une étroite bande transversale
jaunâtre,
en arrière de
lamquelle sont disposées quatre taches d’un .blanc crémeux éclatant: cette ornementation
*
96
Ce sous-genre
est d4dié à notre
of Entomology,
London.
collégue
le Docteur
R.-W.
CROSSKEY,
du
Commonwealth
Institute
DESCRIPTION
DES DIFFÉRENTS
STADES
DE SIML~LIUM
GHilCILZPE2
blanche se continue latéralement
en une bande s’élargissant
dans la région médiane,
au-dessus de la membrane pleurale et soulignant nettement le bord inférieur
du mésonotum. Pronotum brunâtre. Membrane pleurale nue, d’un brun un peu rougeâtre; katepisternum
(fig. 1. C) nu, grisâtre, plus long que haut, anepisternum
légèrement gris, le
reste des pleures avec reflet gris d’ar,gent; scutellum brun avec. des soies noires; postnotum
noir et nu, avec. reflet gris.
Aile : nervures antérieures jaunes avec des poils et spinules noirs: SC : une rangée de soies sur le tiers moyen; R 1 : soies et spinules sur la moitié distale; soies présentes
sur la section basale ; Rs : simple avec une seule rangée de soies: CU, présentant une double courbure: cellule bnsale non discernable. Microtriches
normaux, nettement visibles à
un grossissement moyen.
Haltère jaune.
Pattes : basitarse 1 noir, non élargi (fig. 1, Q) sa longueur étant égale à près de
huit fois sa plus grande largeur; basitarse III peu élargi, rectangulaire,
calcipala à peine
indiqué, pedisulcus profond (fig. 1, R et D). Patte 1 : coxa brunatre, trochanter et fémur
brun jaunât-re, fémur un peu plus foncé, basitarse et tarse noirAtres. Patte II : coxa brunâtre, troc.hanter et fémur jaunâtre avec le quart distal et le quart proximal du fémur
rembrunis, tibia un peu plus foncé que le fémur, tarse noirâtre sauf la moitié proximale
du basitarse qui est noirâtre. Patte III : coxa brunâtre, trochanter et fémur jaunâtres avec
le quart distal du fémur rembruni,
tibia brunâtre avec l’extrémité
distale un peu plus
fonc.ée, basitarse jaune brunâtre avec la moitié distale rembrunie,
les autres articles du
tarse sont noirstres, sauf la moitié proximale du segment II qui est brunâtre.
Abdomen : l’écaille basale (premier segment abdominal)
est brune dorsalement,
le reste de l’abdomen noir avec., sur la région médiane des segments, une zone triangulaire
grisâtre.
Genitalia : (fig. 2, A à G) volumineux
avec des coxites courts et les styles allongés, aplatis dorso-ventralement,
creusés en gouttière sur leur face dorsale, et se présentant, de profil, comme sur la figure B; apparemment pas d’épine terminale à l’apex du
style, mais trois soies un peu plus fortes, claires et diffh$es à yoir, même au fort grossissement. Plaque ventrale d’un type inhabituel
avec la partie postérieure portant une série
de crêtes transversales
très marquées, donnant de profil un aspect en « accordéon 3.
Cette partie postérieure fait nettement saillie entre les styles, lorsqu’on examine de profil
l’ensemble des genitalia. Paramères très développés, wochets paraméraux
nombreux e.t
plutôt courts (une quinzaine de chaque côté). Sclérite médian profondément
échancré
dans sa moitié distale. La sclérification
dorsale de l’édéage est ovalaire, son grancl axe
disposé transversalement.
Cerque comme sur la figure 2 H.
FEJIELLE : La description
de la femelle a été donnée par EDWARDS (1921) et
reprise par GRENIER (1953) d’après l’examen effectué par P. FREEhIAN sur l’holotype déposé
au British Museum. La curieuse ornementation
thoracique que nous avons observée chez
les femelles d’éclosion correspond assez exactement aux descriptions
citées et à l’ornementation du 8, telle que nous l’avons donnée précédemment.
Outre les caractères de
coloration, nous indiquerons
ci-après les caractères morphologiques
observés sur préparations microscopiques
:
Longueur du corps 3,s mm, longueur de l’aile 4 mm. Pièces buccales : c.ibarium
inerme, mandibules et maxilles puissamment
denticulées : la mandibule (fig. 1, S) porte,
du côté externe, 15 à 17 denticulations
et du côté interne 27 à 30 denticulations
qui se
succèdent sans interruption
jusqu’à l’apex de la mandibule. Naxille avec. 12 dents acérées
: crypte sensorielle du 3” article occupant plus
d’un côté, 1T de l’autre. Palpe maxillaire
de la moitié de l’article qui est gros; dernier article aussi long que les deux articles qui le
précèdent (fig. 1, 0). Griffe avec un petit denticule basa1 acéré (fig. 1, F). Yeux largement
écartés et apparaissant de profil (fig. 1, N’) comme chez Simnlium
s.l. (d’après CROSSKEY,
fig. 66). Pièces buccales jaunâtres.
Palpes maxillaires
brunâtres.
Antennes : les deux
articles de base sont jaunes, les autres présentent un reflet argenté. Clypeus brun jaunâtre
au centre, avec un reflet blanc crémeux à la périphérie,
ce reflet lorsqu’on a modifié
l’orientation
de l’éclairage masque à peu près totalement la couleur brune du fond. Front
brun roussâtre.
97
P. GRENIER
ET H. BATLLT-CHOUMARA
Thorax : ornementation
du mesonotum comparable à celle du ‘$, c,orrespondant
à celle décrite par FREEMAN et disposée comme sur la fig. 1, E. Scutellum brun roux.
Katepisternum
aussi long que haut (fig. 1, B). Pleures grisâtres, membrane pleurale nue,
brunâtre.
Aile : nervures jaunes avec soies et spinules noires comme chez le 3. Haltères
jaunes.
Pattes : La coloration dans l’ensemble est très jaune et correspond, à quelques
petits
détails pri?s, aux descriptions
données par F.W. ~EDWARD~ puis P. FREEhfAN.
Patte I : Coxa légèrement
brunâtre:
trochanter
jaune;
fémur jaune avec
l’extrémité
proximale un peu rembrunie;
tibia jaune avec. un très faible reflet argenté:
basitarse étroit cfig. 1, Q) noirâtre avec la partie proximale un peu plus c.laire, les autres
articles noirâtres. Pattes II : coxa noir3tre ; trochanter, fémur et tibia jaunes ; basitarse
jaune avec le tiers distal un peu rembruni, les autres articles bruns noirâtres. Patte III :
coxa brun noirâtre ; trochanter,
fëmur et tibia jaunes, le tibia se rembrunissant
progressivement sur son tiers distal ; basitarse (fig. 1, R) , jaune avec l’apex brun, le reste du
tarse est brun noirdtre à partir de la moitié du deuxième article.
Abdomen : écaille abdominale argentée. les autres segments noirs avec reflets
argentés latéralement, tergites bruns avec reflet grisâtre sur les tergites 2 à 6.
Genitalia (fig. 1, G et G’) : gonapophyses du segment VIII séparées et arrondies;
plaque stcrnale VIII pentagonale;
cerques presque rectangulaires
lorsqu’ils
sont ~US de
profil.
Spermathèque
: pas de réseau polygonal .
NYhZPHE : Longueur : 4,5 mm (sans les filaments).
Branchies cutic.ulaires
: 6 .filaments grêles et rigides disposés de chaque côté
comme l’indique la figure 1, H et longs de 2 mm environ.
COCON : long de 6.5 à 7 mm et d’aspect très c,aractéristique
en forme de chaussure, à talon bien marqué et ouverture circulaire présentant un rebord plat bien marqué
(fig. 1, L et RI) mais pas de « fenêtres b>latérales. Presque tous les cocons pris dans le
gîte étaient tassés les uns contre les autres et recouverts d’un épais sédiment calcaire
jaunâtre. Lorsque ce sédiment disparaît le cocon présente un reflet argenté.
Thorax extrêmement caractéristique
par sa forme et par l’aspect de sa cuticule :
une carène médiane longitudinale,
nettement proéminente.
porte la fente de sortie de
l’imago et est soulignée par un épaississement foncé du tégument dessinant une ligne
brisée irrégulière : si droite et à gauche de cette carène le tégument présente une ornementation oblique dessinant une sorte de réseau, clans les mailles duquel apparaissent
les nombreux tubercules discoïdes; sur les méplats antérieurs, situés en arrière de l’insertion des filaments respiratoires,
seuls sont présents les tubercules discoïdes (fig. 1, J), le
tégument céphalique est orné à la fois de lignes foncées et de tubercules discoïdes.
Abdomen : dorsalement (fig. 1, 1 d) à droite et à gauche de la ligne médiane :
sur le segment II une forte soie; sur le segment III une rangée de quatre crochets avec.,
en avant, une rangée de quatre soies, les trois externes petites, la plus interne allongée
comme les soies du segment 1; sur les segments III et IV, les habituelles
rangées de
quatre crochets puissants équidistants. Auc.une épine apicale sur le segment IX. Ventralement, à droite et à gauche de la ligne médiane (fig. 1, 1 v) : deux crochets rapprochés sur
le segment V; deux grands wochets un peu plus écartés sur le segment VI; un crochet
voisin de la ligne médiane et un croc.het presque latéral, avec autour du c.rochet proche
de la ligne médiane une aire de minuscules spicules visibles seulement aux forts grossissem,ents, sur le segment VII.
LARVE : Longueur : 1,15 cm environ.
avec les parties
Couleur générale : très variable, souvent d’un gris jaunâtre
dorsales des segments abdominaux
assombries alors que les zones intersegmentaires
sont claires. Certaines larves sont presque noirâtres.
it l’extrémité
de l’abdomen. la forme est celle du
Forme : renflée brusquement
groupe mednsaeforme et du sous-genre Xenosimulirrm
(cf. CROSSKEY).
98
DESCRIPTION
DES DIFFERENTS
STADES
DE SZJfULIl~M
GRACILIPE5
Fui. 1. - S. grncilipes
Edw. Nymphe et imagos. A) katepisternnm
en vue ventrale ;. R) et C) katepisdu scutum ; F) grilte de la femelle ;
ternum de profil ; D) Calc.ipala et pedisulcus ; E) ornementation
II)
base
des
branchies
cuticulaires
de la nymphe ;
G) genitalia
de la femelle ; G’) cerque vu de profil ;
des crochets abdominaux
de la nymH’) branchie
cuticulaire
à un fort grotssissement ; 1) disposition
de la cuticule céphalo-thoracique
phe (d : eu vue dorsale ; u : en vue ventrale)
; J) et J’) ornementation
de la nymphe ; 9) nymphe vue de profil ; L) et fif) cocon ; N) téte du 3 ; N’) tète de In P ; 0) palpe
de la P,: ?), basitarse
antérieur
0 et 3 ; R) basitarse
postéyzi:l
maxillaire
de la P ; P) for;y;;
; S) extremrte
de la mandibule
9
99
P. GRENIER
ET H. BAILLY-CHOUMARA
Tête : très pigmentée et ornementation
assez variable, taches oculaires très
petites, entourées d’une petite aire claire; pas de « souk1 >, le reste uniformément
noirâtre latéralement
et ventralement.
Fronto-clypeus
(cephalic. apotome de CROSSKEY) plus
ou moins noirâtre, parfois très foncé, ne présentant pas. en général, les habituels groupes
de taches (head spots) mais une aire plus foncee postérieure
et disposée comme sur
la figure 2,0 et P. Cependant certaines larves présentent une ornementation
« négative :>
représentée par la fig. 2, Q. La forme du fronto-clypcus
est du type décrit pour le sousgenre Edwvsellnm
(fig. 240 de CROSSKEY). Sclérites cervicaux de la larve du dernier
stade séparés. Echancrure
cervicale haute, triangulaire,
nettement
plus haute que le
pont post-génal et se prolongeant
parfois, chez les exemplaires
très foncés, par une
étroite zone claire atteignant la base de l’hypostome.
La suture épicraniale est soulignée
par une bande claire l’ac.compagnant
sur toute sa longueur. Hypostome caractéristique
(fig. 2, J et K )avec neuf dents apicales peu acérées et, latéralement,
de nombreuses soies
hypostomiales,
au nombre d’environ
25 dont les insertions
sont très rapprochées les
unes des autres et les apex souvent divisés. Antennes de trois articles : le dernier (3’)
artic.le est court et très pigmenté alors que les autres sont clairs; il mesure approximativement le tiers du deuxième, ce dernier, qui est le plus long, mesure près du double de
la longueur du premier article. La sensille terminale (@ article antennaire des auteurs)
du 3’ article paraît entourée d’une cupule translucide
difficile à voir (fig. 2, 1). Prémandibule : environ 45 grandes baguettes falciformes
à l’éventail principal,
celles-ci puissantes (12 p de large), avec une bordure pectinée bien marquée (7 à 10 JJ). Mandibule
:
du type normal avec les habituelles trois dents apicales noires, bien développées, suivies
de 3 dents égales puis de 6 dents plus fines, 2 denticulations
mandibulaires
(processus
Q) acérées, bien écartées, l’antérieure
nettement plus développée (,fig. 2, R). Palpe maxillaire : le deuxième article très pigmenté (fig. 2, T). Tégument : nu, dépourvu d’épines ou
d’écailles cuticulaires.
Pas de protubérance
ventrale sur le dernier segment abdominal,
mais dorsalement
4 sclérifications
très noires,
,denticulées,
et caractéristiques
(fig. 2, M et N). Sclérite anal à branches postérieures
très longues, pas de sclérites
accessoires (fig. 2, U). Ecailles anales absentes. Disque postérieur tout à fait terminal,
puissant et avec cle nombreuses rangées de forts crochets. Papilles rectales constituées
de 3 lobes portant de nombreux lobules secondaires digitiformes
(6 pour chaque lobe
latéral, 9 pour le lobe médian).
P~ov~ïxNc~
ET NOTES Éc~L~GIQUI~S
Maroc (24-2-67. H.B.-CH Zeg.), région d’lmmouzer
du Kandar (long% 5”Ol;
lat. 33”44’), en bordure du Moyen Atlas occ.idental, sur un plateau calcaire, constituant
un des bassins-versants
de la plaine du Sais (plaine de Fès).
Larves et nymphes dans un petit torrent, de 2 a 3 m de large, coulant entre
1 000-l 200 m d’altitude et entrecoupé de chutes successives de 1 à 5 mètres de hauteur.
Les stades préimaginaux
se trouvent surtout entre ces cascades, et à leur sortie où la
vitesse du courant peut atteindre 4 m/sec. Température
de l’eau : 8 “C en avril et 17 “C
en août à 10 heures. Des gîtes accessoires sont constitués par des ruisseaux de montagne,
situés en amont et en aval de la zone de cascades, et dans lesquels le courant est moins
rapide (environ 2 m/sec).
Dans les gîtes primipaux,
les larves et nymphes sont fixées sur les rejets de
ronces (Rubus uZmzfoZius) qui tombent verticalement
dans le courant: ces ronces constituent l’élément caractéristique
des fourrés environnant
les gîtes principaux
dont ils
rendent l’actes difficile. Les extrémités libres de ces rejets sont in.crustées d’une couche
calcaire recouverte de Cyanophycées et de Diatomées, où se fixent, en masse, les larves
et nymphes dont les cocons sont couverts d’un épais sédiment calcaire. Dans les gîtes
accessoires qui sont dépourvus de ronces, les larves sont fixées en très petit nombre sur
la végétation herbacée et sur des dépôts calcaires situés sur le fond des cours d’eau.
Les plus fortes densités de stades préimaginaux
ont été constatées et de façon
caractéristique,
dans les zones ombragées.
100
DESCRIPTION
DES DIFFERENTS
STADES
DE SIMULIllM
GRACILIPES
2. - S. gracilipes
: larve et imago màle. A) coxite
et style en vue ventrale ; B) coxite et
en vue
style de 3/4 par la fa,ce dorsale ; C) extrémité
apicale du style ; D) et E) plaque ventrale
ventrale
et de profil ; 8’) processus médian, paramères
et crochets paraméraux
; G) plaque
dor; L) capsule
sale de ‘l’édéage ; H) tergite 10 et cerque ; 1) antenne de la larve ; J) et If) hypostome
des filaments
respiratoires
céphalique
en vue ventrale ; M) larve vue de profil ; M’) histoblaste
rectales et sclérifications
postérieures
; O), P) et Q) ornementation
de la nymphe ; N) papilles
fronto-clypéale
chez divers individus
; R) apex de la mandibule
; T) palpe maxillaire
; U) wlérite postérieur
FIG.
101
P. GRENIER
ET H. BAILLP-CHOUMARA
En avril, les larves ont été trouvées en grande quantité, alors que les nymphes
étaient rares. En août, larves et nymphes étaient en proportion
égale.
Espèces accompagnatrices
: S. gracilipes est, le plus souvent, la seule espèce de
Simulie présente dans les gîtes préférentiels
décrits précédemment. Dans les gîtes secondaires l’espèce accompagnatrke
la plus fréquente est S. ornatum nitidifrons
Edw., qui
est très abondante dans les zones montagneuses du Maroc.
Plésiofypes : 4 $ et 1 0 obtenus d’éclosion à partir des nymphes: nombreuses
larves et nymphes c.onservées en alcool (collection du Service d’Entomologie
médicale,
Institut Pasteur, Paris).
DISCUSSION ET CONCLUSION
Cette curieuse espèce a été décrite par F.W. EDWARD~ en 1921, d’après un seul
femelle capturé sur un mulet, à Fès, en 1909, par CEP. FOWI,ER.
Aucune autre capture n’avait êté efîec.tuéc avant la récolte des larves et des
nymphes, par l’un de nous (H.B.XH.),
récolte qui a permis de donner la description du 8
cle la larve et de la nymphe et de compléter la description
de l’image femelle.
La curieuse ornementation
thoracique
de la 0, s’ajoutant
a la présence d’une
pilosité sur la section basale du radius et à la possession d’un basitarse antérieur grêle,
était assez surprenante
(cf. commentaire
de P. FREEMAN, in GRENIER, 1953). R~BTZOV
(1956, p. 771) a considéré S. gracilipes comme apparenté à S. subornatoides
Rubtzov,
puis. en 1963 (p. 550) l’a placé dans son genre Simzzlium s.str. et dans le groupe de
S. argyreatum
h$eigen. R.W. CROSSKEY, en 1964, a fait remarquer
que cette idée ne
pouvait être adoptée en raison de la presence de soies sur toute la longueur du radius
et que ce caractère empêchait de placer l’espèce dans aucun des sous-genres (genres au
sens de RUBTZOV) paléarctiques
de Simulium
possédant une section bnsale du radius
Boophthora
Enderlein,
Gnus
nue (c. a d. SinzuZium Latreille,
s.str., Odngmia Enderlein,
Rubtzov, Obuchovia Rubtzov Tetisimulium
Rubtzovl Tit.anopteryx
Enderlein,
Pambyssodon Rubtzov, Psilocnetha Enclerlein). D’autre part, gracilipes ne peut entrer dans aucun
des trois sous-genres de Simu1iu.m possédant une se.ction basale du radius pileuse (Eusimulium Roubaud, Schoenbaueria
Enderlein
et Wilhelmin
Enderlein).
Cependant certains caractères font penser que cette espèce serait peut-être plus proche de Schoenbauerin que de tout autre sous-genre paléarc.tique. Et .CROSSKE~concluait que la création d’un
nouveau sous-genre pourrait être envisagée, lorsque le mâle et les stades préimaginaux
seraient connus. En 1969, CROSSKEY maintenait ce point de vue en rappelant <que l’espèce
pourrait peut-être appartenir
au sous-genre Schoenbcmeria.
exemplaire
Nous pensons, en considérant
les c.aractères des stades préimaginaux
et du
male que cette idée ne peut plus être conservée et c.‘est pourquoi nous proposons de créer,
pour cette espèce, le sous-genre Crosskeyellum.
En effet, les caractères différentiels
sont
les suivants :
s.-g.
-
$ (d’après RUBTZOV, 1956, p. 522)
Basitarse III fusiforme.
Style court, pourvu d’une épine apicale.
Plaque ventrale
de l’édeage large et
aplatie dorso-ventralement.
Deux grands crochets paraméraux
de
c.haque côté.
LARVE
- Incision postgénale arrondie en avant.
- Une paire de protubérances
ventrales
coniques à I’apex de l’abdomen.
102
S. gracilipes
Schoenbaueria
-
-’
-
Basitarse III rectangulaire.
Style allongé, sans épine apic,ale.
Plaque ventrale non aplatie, étroite et
d’un type tout à fait c.aractéristique.
Très nombreux petits crochets paramêraux de chaque côté.
Incision postgénale pointue
Pas de protubérances.
en avant.
DESCRIPTION
-
DE§ DIFFÉRENTS
STADES
DE SIMlJLIl~X
Pas de sclérification
dorsale sur le dernier segment de.l’abdomen.
GRACILZPES
-
Quatre remarquables
sclérifications
le dernier segment abdominal.
sur
Forme. générale et ornementation
très
caractéristiques,
avec notamment
une
carène longitudinale.
Crochets et épines seulement sur les
tergites I à IV .- rien à partir du segment V.
NYMPHE
-
Forme. générale et cuticule
céphalo-thorax
normales.
dorsale
du
-
-
Tergites abdominaux
portant une rangée de petites épines sur chacun des
segments, h partir du v” ou du VI”.
-
Cette curieuse espèce paraît plus proche du sous-genre Obuchovia
Rubtzov,
que de tout autre sous-genre paléarctique.
S. auricoma Meigen, 1518 et S. galloprovinGale Giudicelli, 1962 sont les seuls représentants de ce sous-genre dans les régions montagneuses d’Europe occidentale. notamment les Pyrénées, la Corse, l’Italie, la Sicile et la
Pougoslavie. S. gracilipes présente, cn effet : d: l’état nymphal, six filaments respiratoires,
et un cocon en forme de chaussure, à l’état larvaire une incision postgénale triangulaire
et un abdomen renflé brusquement
A sa partie postérieure,
à l’état adulte des styles
larges et plats. Par contre, la curieuse carène et l’qrnementation
de la cuticule céphalothoracique
ainsi que les sclérifkations
de la partie postérieure de l’abdomen sont très
caractéristiques.
Ainsi que le pense R.W. CROSSKEY (Comm. person.) : « S. gracilipes has
a general facies (SO far as 1 cari tel1 from our holotype 0 ) rather similar to some Obuchovia especially those with narrow fore tarsus and hairy base to radius » (c’est-à-dire le
groupe albellum de ce sous-genre) et le nouveau sous-genre pourrait peut-être se situer
entre le sous-genre Obuchovia d’une part et l’ensemble constitué par les sous-genres
Odagmia - Tetisimulium
- Simulium s.str.
CLEF DE DÉTERMINATION
DES SOUS-GENRES
Dans les clefs des sous-genres données par CROSSKEY (1969) le nouveau
genre se place comme nous l’indiquons
ci-aprés :
sous-
RilÂLES*
14 Section basale du radius nue. Styles gros et aplatis, à côtés subparallèles
beaucoup
plus longs que les coxites (fig. 94-155) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
- Section basale du radius pileuse. Tarse antérieur très grêle . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
15 Membrane
- Membrane
pleurale nue. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Simulium
Latreille;
s.str.
pleurale portant ,des poils. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
16 Tarse antérieur grêle, le basitarse 7-8 fois aussi long que sa plus grande largeur
(fig. 85). Plaque ventrale en Y, et ne présentant pas, en vue latérale, de projection
en forme de bec (fig. 13s) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tetisimulium
Rubtzov
- Tarse antérieur aplati et dilaté, le basitarse 4,Hfois
aussi long que sa plus grande
largeur. Plaque ventrale comme sur la fig. 119, et présentant, de profil, une projection velue en forme de bec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Odagmia Enderlein
17 Membrane pleurale velue. Plaque ventrale subtriangulaire
avec de grands bras &saux
divergents (fig. 93-113). Styles très petits, pouvant se replier en de&/&,
contre le
coxite qui est grand (fig. 151). Crochets paraméraux nombreux
..................
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..a...................
s.g.Wilhelmia
Enderlein
l
Le numérotage
des figures
correspond
h celui
du travail
de R.-W.
CROSSKEY.
103
P. GRENIER
ET H. BAILLY-CHOURIARA
-
Membrane pleurale nue. Style normalement
développé ne se repliant pas contre le
coxite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
18 Plaque ventrale large (fig. 100 à 103) aplatie, avec des bras basaux subparallèles
(excepté dans le groupe ‘aureum qui possède une petite plaque triangulaire
et des
bras divergents, fig. 102). Un seul crochet paraméral de chaque côté . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Eusimulium
Roubaud
- PIaque ventrale pas comme précédemment, étroite et très carac,téristique
(fig. 2, D et
E de c.e travail).
Nombreux crochets paraméraux
(une quinzaine)
de chaque côté
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Crosskeyellum
nov. subg.
FEMELLES
13 Section basale du radius portant des poils. Cibarium
inerme. Basitarse antérieur
grêle 6 à 8 fois aussi long que sa plus grande largeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
- Section basale du radius nue. Cibarium portant des denticulations
ou des granulations
entre les cornuas. Basitarse antérieur grêle (s.g.TetisimuZium)
ou dilaté (s.g.Odagmia) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
14 Griffes simples, très développées (fig. 84). Membrane pleurale velue. Katepisternum
nu. Gonapophyses se terminant
par un processus grêle, recourbé (fig. 159). Scutum
gris clair avec une ornementation
sombre, en lyre. Basitarse 6 ou 7 fois aussi long
que sa plus grande largeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1s.g. Wilhelmia
Enderlein
- Griffe avec ‘une très grande dent basale, ou une petite denticulation
acérée. Membrane
pleurale nue. Katepisternum
le plus souvent nu. Gonapophyses en forme de lobes
simples, tronqués. Basitarse antérieur
6 à 8 fois aussi long que sa plus grande
largeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
15 Griffe presque toujours avec une très grande dent basale. Scutum sans ornementation
antérieure gris d’argent, ni bandes sombres bien définies. Spermathèque présentant
souvent une ornementation
polygonale
réticulée remarquable
.............,....
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . s.g. Eusimulium
Roubaud
- Griffe avec une petite denticulation
basale acérée. Scutum avec une ornementation
très caractéristique
: avec une large zone grise se prolongeant
en avant par une
bande transversale
tfig. 1, E de ce travail).
Spermathèque sans ornementation
réticulée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . s..g. Crosskeyellum
n. sg.
16 Scutum gris cIair avec trois larges bandes Iongitudinales
brunes ou noirâtres (fig. 73).
Tarses antérieurs grêles, le basitarse 7-8 fois aussi long que sa plus grande largeur
fig. 85). Abdomen avec trois lignes de taches sombres sur fond gris clair . . . . . . . .
Rubtzov
. . . . . e.................,
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . s.g. Tetisimulium
T Scutum noirâtre, avec antérieurement
une ornementation
gris d’argent. Basitarse 1,
4 à 5 fois aussi long que sa plus grande largeur (fig. 86). Abdomen brun noirâtre,
terne à la base, et d’un noir brillant
sur les tergites 6 à 8 qui sont dépourvus de
macules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . s.g. Odagmia Enderlein
LARVES
16 Cuticule abdominale, portant sur la région postéro-dorsale,
de petites soies trifides,
profondément
divisées. Papilles rec.tales dépourvues de lobules secondaires . . . . . .
Enderlein
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . s.g. Wilhelmia
- Cuticule complètement nue. Papilles rectales présentant ou non des lobules secondaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
17 Quatre fortes sclérifications
noires sur le dernier segment abdominal, situées dorsalement au-dessus de la couronne de crochets. Papilles rectales présentant de nombreux
progreslobules secondaires. Forme générale de l’abdomen : de profil augmentation
sive de la largeur qui atteint son maximum
sur le dernier segment et se rétrécit
brusquement au-dessus du disque d’accrochage (comme dans le s.g. Xenosimulium
et
le groupe medusaeforme du s.g.Metomphalus,
cf. fig. 226). Ecailles rectales absentes
nov.s.g.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . s.g, Crosskeyellum
104
DESCRIPTION
-
DES DIFFÉRENTS
STADES DE SIMULZUM
GRACZLZPES
Pas de sclériflcations
sur la partie dorsale du dernier segment abdominal.
Ecailles
rectales présentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
18 Papilles rectales avec des lobules secondaires. Ecailles rectales présentes. Abdomen
le plus large au niveau des segments VI et VII, nettement en avant du ,disque postéssfricto
rieur de crochets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . s.g.Simzzlium Latreille,
- Papilles rectales en général simples, sans lobules secondaires. Abdomen s’élargissant
progressivement
jusqu’aux segments VI et VII et atteignant sa plus grande largeur
Rubtzov
juste en avant du disque . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . s.g. Tetisimulium
NYMPHES
13 Branchies filamenteuses avec 4-6 ou 8 filaments. Au moins un des segments abdominaux VI à IX, porte une rangée d’épines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
- Branchies avec une paire de filaments basaux, gros, élargis et à parois fines, portant
des tubules à parois minces, et modifiées de diverses façons (souvent présentant
l’aspect montré fig. 207). Segments abdominaux
VI-IX ne portant
aucune trace
d’épines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . :. . . . s.g. Wilhelmia
Enderlein
14 Branchies constituées de 4 filaments de chaque côté. . . . . . . . . .Ezzsimzzlizzm Rubtzov
- Branchies c.onstituées de plus de 4 filaments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
15 Huit filaments
de chaque côté, disposés par paires, régulièrement.
Cocon simple,
sans « talon >>,à ouverture semi-circulaire
. . . . . . . . . . . . . . . . Odagmia Enderlein
- Six filaments de chaque côté. Cocon en forme de chaussure, présentant un « talon »
nettement apparent
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
16 Cocon à « talon » net, sans ouvertures latérales, un rebord latéral à l’ouverture.
Les
segments V à IX, ne portent aucun crochet. Tégument dorsal du thorax très caractéristique par son ornementation
et avec une carène médiane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . s.g. Crosskeyellum
nov.subg.
- Cocon pas comme précédemment. Avec des <<fenêtres » latérales. Pas d’ornementation, ni de carène ,du type décrit précédemment
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
17 Branc.hies c.omme sur la fig. 217. Le segment VIII ne porte dorsalement aucune rangée
d’épines . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tetisimulium
Rubtzov
- Branchies comme sur la Bg. 219. Le segment abdominal IX porte dorsalement une
rangée d’épines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . s.g. Simulizzm Latreille,
s.str.
Manzzscrit
reçu le 23-4-1970.
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105
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