Sur les propriétés périodiques des noyaux atomiques G.-I. Pokrowski To cite this version: G.-I. Pokrowski. Sur les propriétés périodiques des noyaux atomiques. J. Phys. Radium, 1932, 3 (4), pp.150-154. <10.1051/jphysrad:0193200304015000>. <jpa-00233090> HAL Id: jpa-00233090 https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00233090 Submitted on 1 Jan 1932 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific research documents, whether they are published or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. SUR LES PROPRIÉTÉS PÉRIODIQUES DES NOYAUX ATOMIQUES Par G.-I. POKROWSKI. Département Röntgen-Technique de l’Institut Electrotechnique de l’U.S.S.R. Sommaire. 2014 On montre ici théoriquement, à partir de quelques hypothèses simples, que les noyaux de propriétés physiques analogues peuvent avoir des poids atomiques de valeurs suivantes : 1, 8, 21, 64, 125 et 216. L’existence d’une loi périodique gouvernant les propriétés des noyaux est aussi probable. D’ailleurs la périodicité indiquée peut être prouvée par des faits expérimentaux. Le nombre des électrons dans le noyau, les nombres des isotopes de même poids atomique, la loi de Harkins et la radioactivité indiquent une périodicité qui s’accorde avec la théorie. En s’appuyant sur différents faits empiriques plusieurs auteurs ont indiqué l’existence d’une loi périodique gouvernant les propriétés des noyaux atomiques (1). L’existence d’une telle périadicité est très probable aussi du point de vue théorique en considérant le noyau comme un ensemble de particules plus petites (de protons et d’électrons) gouvernées par les mêmes lois quantiques que les électrons extérieurs de l’atome. Etant domé l’état actuel de notre connaissance du il serait peu motivé de construire des modèles compliqués pour une explication mathématique d’une semblable périodicité. Il serait plus commode dans le cas discuté de se baser sur les considération les plus simples et les plus générales. Les nombreux efforts pour résoudre cette question dans la direction indiquée permettent d’arriver à la conclusion suivante qui peut être basée sur quelques hypothèses analogues à celles des autres domaines de la physique. 1. Chaque noyau peut être associé à un phénomène ondulatoire de longueur d’onde : où M est la masse du noyau, v la vitesse et h la constante de Plank. 2. Chaque proton dans le noyau peut s’associer à l’onde de longueur : où m est la masse du proton. 3. Les dimensions géométriques du noyau se trouvent dans une relation définie avec X et ),i multipliés par un nombre entier. 4. Les noyaux géométriquement analogues l’un à l’autre doivent avoir les mêmes pro- priétés physiques. 5. Le volume du noyau est (1) R.-A. proportionnel au nombre des protons N. Sonder, 2. fl allgemeine und anorg. Chemie, 192 (1930), Heft 3. G.-I. Pokro,vskL Naturwiss, 19 (193t), 51B. - Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:0193200304015000 151 .einq hypothèses indiquées nous permettent d’arriver à une solution par les deux suivants : moyens S’il existe une proportionnalité entre le volume du noyau et IV, toutes les dimensions linéaires des noyaux géométriquement analogues doivent être proportionnelles à : Les C’est pourquoi selon où 1~ est tine constante l’hypothèse 3 nous avons : ayant la dimen-sion d’une longueur. Si nous avons des noyaux géoau proton, la valeu-r de Î, doit correspondre aussi à la formule métriquement analogues smwante : "B Ainsi conformément à la formule La protons masse ou (en et (3) nous avons dans le entière du noyau plus compliqué doit être négligeant le défaut de masse de l’atome) : d’après Ici p, est (1) un les formules (3) et (1) ne peut égale du à la proton : somme des masses des nous avons : nombre entier. Selon la formule Cette formule cas (4) on peut aussi écrire : être satisfaite que dans certaines conditions : puisque et j)1 1 sont des nombres 2. La seconde entiers, ,1°~ doit être aussi possibilité un nombre entier. est la suivante : trouve dans le noyau dans une situation meut sur une orbite constante, nous obtiendrons d’après les sidérations développées au début du premier raisonnement : Si le proton Pour le se proton nous avons : ainsi : C) Ici p est un nombre entier. stable, autrement dit, s’il se et 3 et les con- hypothèses 2 152 1 .2B73 Puisque p2 et P3 doit être On voit un sont des nombres entiers nombre entier. que le noyau entier et ainsi, nous avons chaque proton de de ce nouveau noyau ne la condition que peuvent avoir une 1 configuration stable, que si iBr3 est un nombre entier (en cas des noyaux géométriquement analogues au proton). Autrement dit, seules les valeurs suivantes de N sont possibles : Ainsi, entre ces nombres on peut ranger par périodes toutes les valeurs de N. Selon l’hypothèse 4, au commencement de chaque période doivent se trouver des noyaux analogues par leurs propriétés physiques. Chaque période a les nombres suivants de valeurs possibles de ~V : De semblables périodes sont en bon accord avec des faits empiriques. On peut comparer cette théorie avec l’expérience dans les quatre directions suivantes : protons 1. Comme l’a indiqué Sonder (1) la relation entre les nombres d’électrons et de dans le noyau a un caractère périodique. Il est plus commode de démontrer cela en prenant au lieu du nombre total des électrons, le nombre suivant : où 7, est le numéro atomique. On remarque facilement que représente le nombre des électrons supplémentaires dans le noyau, composé de particules a. En représentant n comme une fonction de ,V on obtient la courbe représentée figure 1. Fig. 1. ~ Les théorie. périodes ‘~. On sait (I) L. c. de cette courbe cependant correspondent bien, que le nombre des électrons comme on correspondant peut le voir, à un avec la nombre donné IV 153 de protons n’est pas entièrement défini : les isotopes de différents éléments, ayant le même poids atomiques, ont des valeurs de n différentes. La courbe de la figure 1 correspond aux valeurs moyennes de Il pour chaque IV. En considérant les nombres des isotopes correspondants à .LBT dans des intervalles N2 = 10, en représentant ce nombre Q comme quelconques, par exemple pour IV, une fonction de IV, on obtient de nouveau une courbe ayant la même périodicité, comme on le voit sur la figure 2, où la courbe 2 correspond à la périodicité théorique (1). - Fig. 2. 3. Pour la vérification de la périodicité indiquée on peut utiliser aussi les autres qualités du noyau. Il est reconnu que la quantité relative d’un élément chimique dans l’univers dépend avant tout des propriétés de son noyau. Il est aussi reconnu que les éléments, ayant des numéros pairs, existent en plus grandes quantités que les éléments de numéros impairs (loi de Harkins). Se basant sur les dernières données expérimentales concernant la quantité des éléments différents dans l’écorce du globe et dans les météorites, on peut démontrer graphiquement la justesse de la loi de Harkins. En représentant les logarithmes des quantités relatives des éléments comme la fonction du numéro atomique Z, on peut relier par une courbe les points correspondant aux Zpairs et par une autre courbe ceux correspondant aux Z impairs. En prenant les différences des ordonnées E de ces courbes et en les représentant graphiquement comme fonction de Znous obtenons la courbe représentée figure 3. Cette courbe a un caractère périodique, les périodes correspondant à notre théorie. D’ailleurs il faut prendre due nouveau ici au lieu de N, pour la comparaison avec la théorie, les valeurs coirespondantes de Z. On peut le faire seulement approximativement, parce qu’à chaque ...BT correspondent différentes valeurs de Z. Mais cette approximation ne peut pas changer beaucoup la coïncidence de la théorie et de l’expérience, que l’on peut voir figure 3 (2). 4. La radioactivité est une des propriétés les plus caractéristiques du noyau atomique. En admettant que le poids atomique moyen pour les éléments radioactifs se trouve vers 228, faut s’attendre, selon la périodicité indiquée, à l’existence d’éléments radioactifs près des poids atomiques : ~37, $6, 39 et 20. Il est indispensable, cependant d’exclure le dernier de ces nombres, parce que les éléments de tels nombres atomiques sont thermodynamiquement stables et ne peuvent pas se désintégrer. Ainsi restent les nombres suivants : 137, 86 et 39. Le poids atomique 39 correspond à l’élément Potassium. L’un de ses isotopes est radioactif. (1) Toutes les données expérimentales pour les figures (j 930), 123. expérimentales pour la figure 3 1 et 2 sont prises cbez F.-G, Hautermans, bnisse d. exakten lVaturwiss., 9 (2) ~1930), Toutes les valeurs 751. sont prises chez 1 and rr’. lodâak, Erge- 154 poids atomique 86 correspond au Rubidium, qui est aussi radioactif. Près du poids atomique 137 on a pas encore découvert d’isotopes radioactifs, Mais il faut renlarqner que la quantité relative des éléments dans cette région est très minime. Il est bien possible que les isotopes radioactifs ne soient pas encore découverts dans cette région. Cependant, le fait que les éléments dans cette partie ne soient pas numbreux indique leur instabilité conLe forme à la théorie. Ainsi presque toutes les pTopTiétés fondamentales du noyau atomique correspondent considérations générales indiquées au commencement de cet article. Il est certain que l’investigation plus détaillée de cette question doit un peu changer et compliquer le schéma donné, mais elle ne peut changer le principe général. aux Manuscrit reçu le 20 septembre 1931.