LIGNES DIRECTRICES SUR LE DÉPISTAGE DU CANCER DU COL UTÉRIN AU QUÉBEC (INSPQ, 2011) CE QU’IL FAUT RETENIR AIDE-MÉMOIRE POURQUOI NE PAS DÉPISTER LES FEMMES DE MOINS DE 21 ANS? DÉBUT DU DÉPISTAGE À 21 ANS • Prévalence élevée de l’infection du VPH chez les adolescentes et les jeunes femmes; • Cancer presque inexistant chez les moins de 20 ans; • Progression très lente des lésions (parfois des décennies avant l’apparition du cancer); • La majorité des lésions sont réversibles ou stables. INTERVALLE AUX 2 À 3 ANS UN DÉPISTAGE À OPTIMISER CESSATION DU DÉPISTAGE À 65 ANS Chez les femmes dépistées régulièrement, pour lesquelles au cours des dix années précédentes, les deux derniers tests effectués sont négatifs.* Dépistage par cytologie conventionnelle (test Pap) ou en milieu liquide. Ces recommandations s’appliquent à toutes les femmes actives sexuellement ou l’ayant été (incluant toutes formes de contact génital avec ou sans pénétration vaginale, avec des partenaires sexuels masculins ou féminins). POPULATIONS PARTICULIÈRES • Femmes immunodéprimées (VIH, greffe d’organe) Cytologie annuelle dès le début de l’immunosuppression. Si le résultat est anormal (incluant ASC-US), référer en colposcopie; • Femmes avec hystérectomie totale pour maladie bénigne Cesser le dépistage; • Femmes vaccinées contre le VPH Dépistage selon les lignes directrices quel que soit le statut vaccinal; • Femmes avec condylomes acuminés Pas de dépistage supplémentaire, suivre les lignes directrices. * À individualiser chez les femmes dépistées irrégulièrement RÉPARTITION DES CAS DE CANCER DU COL UTÉRIN AU QUÉBEC (2001-2005) 20-29 ans 5% 30-39 ans 18 % 60-69 ans 12 % 50-59 ans 18 % Source : Institut de la statistique du Québec, Enquête québécoise sur la santé de la population, 2008 • Femmes enceintes Pas de dépistage supplémentaire, suivre les lignes directrices; MÉTHODE UTILISÉE > 70 ans 19 % • Surdépistage des jeunes femmes : 67 % des femmes âgées de 20 ans ont déjà eu un test Pap; • Sous-dépistage de certains sous-groupes : plus d’une femme sur cinq âgée de 35 à 49 ans n’a pas eu de test Pap au cours des trois dernières années; • L’absence de dépistage à intervalle régulier expliquerait plus de la moitié des nouveaux cas de cancer. À PROPOS DU CANCER DU COL UTÉRIN • Chaque année au Québec, près de 300 nouveaux cas de cancer, dont plus de 60 décès; • Deuxième cancer le plus fréquent chez les Canadiennes de 25-44 ans; • La presque totalité des cancers du col est causée par le VPH; • Près de 70 % des personnes actives sexuellement seront affectées par le VPH au cours de leur vie, la très grande majorité de ces infections disparaissent en moins de 18 mois. 40-49 ans 28 % 0 % de cas détecté chez les < 20 ans D I R E C T I O N D E S A N T É P U B L I Q U E D E L A M O N T É R É G I E ALGORITHME DÉCISIONNEL RÉSULTAT DE CYTOLOGIE ABSENCE PRÉSENCE DE LÉSION INTRAÉPITHÉLIALE DE CELLULES ÉPITHÉLIALES ANORMALES ASC-US AUTRES TYPES DE LÉSIONS ≥ 30 ANS < 30 ANS TEST DÉTECTION VPH* CYTOLOGIE À 6 ET 12 MOIS + – ABSENCE DE LÉSION ≥ 1 RÉSULTAT CELLULES ÉPITHÉLIALES ANORMALES (INCLUANT ASC-US) CYTOLOGIE DANS 12 MOIS + – CYTOLOGIE DANS 2-3 ANS CYTOLOGIE DANS 2-3 ANS * Ce test n’est présentement pas disponible partout au Québec, mais le sera sous peu. Si le test n’est pas disponible, suivre les recommandations pour les < 30 ans. ORIENTER EN COLPOSCOPIE CYTOLOGIE CONVENTIONNELLE (TEST PAP) CYTOLOGIE EN MILIEU LIQUIDE (CML) Simple et familier pour les intervenants Processus plus complexe en laboratoire Faible coût Plus coûteux Second prélèvement requis afin de faire un test de détection du VPH Possibilité d’effectuer un test de détection du VPH (et autres ITSS) sur le liquide résiduel du même prélèvement Infrastructure de laboratoire déjà disponible Test peu disponible actuellement au Québec Septembre 2012 Sensibilité équivalente (~ 55 %) • Spécificité équivalente (≥ 95 %) Auteurs : Benjamin Simard, Hugo Simard, Michaël Proulx, Mikaël Kassin-Dufresne, étudiants en médecine, Université de Sherbrooke Supervisés par : Catherine Risi, M.D. M.Sc et Sophie Arpin, PhD POUR EN SAVOIR PLUS (documentation, références) : • Avis sur l’optimisation du dépistage du cancer du col utérin au Québec, INSPQ (2009) • Lignes directrices sur le dépistage du cancer du col utérin au Québec, INSPQ (2011) • Recommandations du US Preventive Services Task Force sur le dépistage du cancer du col utérin