Thème : Les éruptions volcaniques de la chaîne du Virunga : Cas du

publicité
UNIVERSITE CATHOLIQUE D’AFRIQUE CENTRALE
INSTITUT CATHOLIQUE DE YAOUNDE
FACULTE DE SCIENCES SOCIALES ET DE GESTION
Association pour la promotion des droits de l’homme en Afrique centrale
EXPOSE DE PROTECTION CIVILE
Thème : Les éruptions volcaniques de la chaîne du
Virunga : Cas du Nyiragongo
REALISE PAR:
BOUKONG Raissa Sanndie Louise
-
-
DUKUNDANE Idelphonse
NKOMO MEDJO Dominique Joelle
-
OWONA MBARGA Daniel Armel
-
SANGINGA NDJALI NAVIN
Année académique : 2014-2015
1
SOMMAIRE
SOMMAIRE ................................................................................................................ 2
I-
CONTEXTE ..................................................................................................... 3
II-
PREVENTION ET PREPARATION ........................ Erreur ! Signet non défini.
a)
Prévention........................................................... Erreur ! Signet non défini.
b)
Consolidation des acquis ....................................... Erreur ! Signet non défini.
III-
RECOMMANDATIONS ................................................................................... 5
2
I-
CONTEXTE
Volcan ; « un endroit de la surface du globe où de la lave (magma en fusion) et des
gaz arrivent du centre de la Terre et percent la croûte terrestre 1», est soit actif (en éruption)
soit inactif (endormi). La chaîne volcanique des Virunga est à cheval sur la frontière entre la
République démocratique du Congo, le Rwanda et l’Ouganda. Elle comprend huit volcans :
Muhabura (4127 m) et Gahinga (3474 m), qui s’étendent sur le Rwanda et l’Ouganda ;
Sabyinyo (3634 m) qui lie la République Démocratique Congo, le Rwanda et l’Ouganda ;
Bisoke (3711 m) et Karisimbi (4507 m) se trouvant tous les deux du côté du Rwanda ;
Mikeno (4437 m), Nyamuragira (3058 m) et Nyiragongo (3470 m), tous les trois du côté de la
République Démocratique du Congo. Tous les volcans de la chaîne des Virunga sont appelés
« stratovolcans » à l’exception du Nyamuragira qui est considéré comme un volcan-bouclier.
Parmi ces volcans, Karisimbi est le point culminant en altitude tandis que le plus ancien de
ces volcans est Sabyinyo. Les volcans de la chaîne des Virunga sont endormis à l’exception
de Nyamuragira et Nyiragongo, deux volcans qui sont toujours en activité et qui sont situés
sur le territoire de la République Démocratique du Congo.
Le volcan Nyiragongo, objet de notre étude, est situé à une vingtaine de kilomètres au
nord de la ville de Goma et du Lac Kivu. Il a fait l’objet d’une attention particulière en
matière de protection civile, suite à sa dernière éruption du 17 janvier 2002. Avant cette date,
les alertes et recommandations faites par l’Observatoire Volcanologique de Goma n’avaient
pu être suivies d’effets. Le contexte politique expliquerait l’inaction des Etats concernés.
Conséquence : des pertes en vies humaines et des dégâts matériels qui auraient pourtant pu
évités furent enregistrés2. Ces conséquences multiples nous conduisent à nous interroger sur le
risque, les enjeux ainsi que la vulnérabilité liés à la chaîne volcanique des Virunga.
II- PREVENTION ET PREPARATION
a)
Prévention
1
Dictionnaire Petit Larousse
147 victimes furent dénombrées (dont une soixante suite à l’explosion d’une station
d’essence envahie par les pilleurs de carburant)
2
3
Plusieurs mesures peuvent être implantées afin d’assurer la protection des
personnes, des biens et de l’environnement en cas d’éruption autour de la chaîne volcanique
des Virunga.
Phase préventive :
-
Sensibiliser la population sur les risques liés à une éruption volcanique,
notamment des coulées de laves ou de cendres, l’émission de gaz. Il est essentiel
que les habitants de la ville de Goma comprennent les dangers liés au risque
d’éruption. La sensibilisation portera sur des axes stratégiques tels que l’histoire
dudit volcan, les comportements à adopter en cas d’éruption, la culture du risque,
etc.
-
Renforcer
les
capacités
de
la
ressource
humaine
dans
l’Observatoire
Volcanologique de Goma. En effet, le personnel doit être plus apte à gérer des
catastrophes.
-
Etablir une cartographie des terres habitables, afin de limiter l’établissement des
populations dans des zones à risque.
-
Mettre en place un système d’alerte précoce. Il peut s’agir d’une sirène ou d’un
fumigène. Dans ce cas, la population devra être informée sur la signification de ces
mécanismes.
Phase de la préparation :
- L’entretien de la logistique, entre autres, les véhicules et les appareils de
l’Observatoire volcanologique de Goma.
- Déterminer la ressource humaine disponible, en l’occurrence les forces de maintien
de l’ordre, le service médical, les corps des sapeurs pompiers.
-
Elaborer un plan d’Organisation des secours d’urgence
-
Effectuer des simulations de catastrophe afin de préparer les populations
-
Mettre en place un plan de communication
b) Consolidation des acquis
La préparation aux catastrophes étant un processus continu et intégré de la République
Démocratique du Congo a mis sur pied de nombreuses mesures notamment :
-
L’élaboration du plan d’organisation des secours en cas de catastrophes (Plan
ORSEC/RDC), sous la coordination d’une commission nationale de réhabilitation
4
des sinistrés (CNRS). Ce plan se veut également être un premier pas et une étape
très importante dans la perspective de la réponse constitutionnelle à la question des
urgences nationales.
- La mise en place d’un groupe de travail technique sur la réduction de risques des
catastrophes ayant comme mission de préparer la formalisation de la plate-forme nationale de
réduction des risques de catastrophes en RDC.
- L’intégration dans le programme du gouvernement des activités de réponse en ce
qui concerne la prévention de risques de catastrophes tel que les éruptions volcaniques.
-
Le plan de contingence de 2009, utilisé par le gouvernement, les agences des
Nations Unies et les ONG pour répondre à l’éruption du Nyamulagira, a été développé sur la
base d’anciens scénarios. Le gouvernement de la RDC l’a validé, et il constitue maintenant la
base de la réponse dans le cas d’une éruption qui nécessiterait l’évacuation de la population.
Mais le plan manque grandement de ressources selon les travailleurs humanitaires à Goma.
III- RECOMMANDATIONS
Pour remédier aux insuffisances relevées :
-
Sensibiliser et éduquer la population sur les risques de l’éruption volcanique
-
Un plan de communication multi scénario établi par l’Etat devant être activé en cas
d’urgence.
-
Une coopération tripartite entre Rwanda, Ouganda, République Démocratique du
Congo pour que ces derniers puissent ensemble mettre des mesures en place pour
pouvoir préparer, prévenir et gérer une potentielle catastrophe.
-
Renforcer et assurer la maintenance de la logistique nécessaire pour prévenir une
éruption volcanique.
-
Former et renforcer le personnel de l’Observatoire Volcanologique de Goma
(OVG) qui est vieillissant et en nombre insuffisant.
-
Mettre en place un périmètre de sécurité ;
-
Délocaliser les réfugiés et les autochtones installés sur les flancs des montagnes ;
-
L’Etat devrait mettre sur pied un plan de localisation de la ville de Goma ;
-
Installer des panneaux à l’entrée de la ville de Goma et à quelques kilomètres des
volcans actifs pour présenter leur dangerosité ;
-
Organiser des ateliers de formation de la population sur les premiers secours afin
qu’elle soit plus apte à pouvoir rapidement réagir en cas d’urgence ;
5
-
Créer des conditions de travail en encourageant la culture et les moyens d’écouler
facilement leurs marchandises. Ceci afin que la population de Goma
essentiellement pauvre puisse avoir un revenu digne pour pouvoir éviter de
s’installer sur les zones à risque ;
-
Créer plus d’hôpitaux et mettre à la disposition de ceux-ci un personnel et des
médicaments nécessaires en stock pour prévenir les besoins sanitaires en cas
d’éruption.
6
Téléchargement