D`abord hypothétique, le réchauffement climatique est aujourd`hui

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TS Spé SVT
BILAN SUR LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
F. Dubois/N. Pidancier
D'abord hypothétique, le réchauffement climatique est aujourd'hui confirmé par les climatologues et
géophysiciens qui donnent l'alarme. 95% du réchauffement est reconnu être lié aux activités humaines.
Objectifs des 2 séances/exposé : aborder le réchauffement climatique en TS spécialité SVT et comprendre les
mécanismes à son origine/conséquences en prenant en compte le plus de notions climatiques possibles.
1- La notion de climat :
Sur notre planète, l'énergie solaire reçue est inégalement répartie du fait de sa forme sphérique. Le climat est le
résultat d'interactions entre l'atmosphère et les océans, dépend de facteurs comme la température, la
pluviométrie (lien avec le cycle de l'eau) , la latitude, la couverture végétale, la présence de continents (lien avec la
tectonique des plaques), les paramètres orbitaux de la Terre (comme l'excentricité de son orbite ou l'obliquité de
son axe de rotation), l'activité géologique (volcanisme)...
Différence météo et climat : La météorologie a pour objectif de déterminer le temps qu'il fait (pression,
humidité, température) à un endroit donné, à un moment donné afin de prévoir l'évolution à court terme. La
climatologie, quant à elle, travaille sur de longues périodes de temps, sur des valeurs moyennes.
Une animation synthétique sur le sujet dossier Sagascience du CNRS sur le climat:
http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim/
Le climat se définit à plusieurs échelles :
- en un point donné, le climat est assez stable et est défini par des données brutes de température, de
pluviométrie.
- à l'échelle régionale, le climat sera défini par des moyennes mensuelles de température et de précipitations,
représentées sous la forme de climatogrammes
Doc : Climatogramme réalisé pour la ville de Bourges (France, source : eduterre/ens-lyon))
–
à l'échelle globale de la Terre, on a délimité de grandes zones climatiques marquées par des saisons plus ou
moins nettes.
Doc : Schéma simplifié des zones climatiques terrestres (source
1
: http://marie.laurencin.over-blog.com/article)
Les climats dépendent principalement de la quantité d'énergie solaire reçue. Comme la Terre est une
sphère, l'insolation (puissance du rayonnement lumineux reçu par unité de surface (W/m²)) annuelle dépend de la
latitude : au sommet de l'atmosphère, elle est maximale à l'équateur et minimale aux pôles (doc.1 page 122).
Cette inégale répartition de l'insolation est bien sûr liée à la sphéricité de la Terre (voir cours de Seconde)
Doc : inégale répartition de l'énergie solaire reçue à la surface de la Terre (source :http://nte-serveur.univlyon1.fr)
Cette énergie solaire reçue au sommet de l'atmosphère dépend :
- de l'activité cyclique du Soleil, le flux solaire considéré auparavant comme constant, est en fait variable. Il y a
des périodes de forte activité repérables par un grand nombre de tâches à la surface solaire et des périodes de
moindre activité.
- de paramètres orbitaux de la Terre qui présentent des changements lents à l'échelle de la dizaine de milliers
d'années. Ces changements sont dues aux interactions de la Terre avec les autres planètes.
La variation de ces paramètres orbitaux modifient la quantité d'énergie solaire reçue par la Terre.
Trois paramètres orbitaux ont un effet sur le climat:
http://www.wwnorton.com/college/geo/egeo2/content/animations/18_2.htm
- l'excentricité de l'orbite terrestre (paramètre décrivant la forme de l'orbite terrestre de la Terre autour du
Soleil, une excentricité nulle correspond à une orbite circulaire et une excentricité plus grande indique une orbite
plus elliptique) affecte la distance Terre/Soleil et donc la quantité d'énergie solaire reçue
- l'obliquité (paramètre décrivant l'inclinaison de l'axe de rotation de la Terre par rapport à un axe perpendiculaire
au plan de l'orbite, il varie entre 22° et 24,5°) influence la répartition latitudinale de l'énergie solaire, sans
modifier la quantité totale d'énergie reçue
- la précession des équinoxes (position des équinoxes sur l'orbite) a un effet similaire à celui de l'obliquité
Doc : les paramètres orbitaux de l'orbite
terrestre (source : http://aurelienb.pagespersoorange.fr/HTML/milankovitch/influence.htm)
2
Le bilan radiatif de la planète
Doc. 1 p. 122 : si on observe la différence entre l'énergie solaire reçue et l'énergie solaire renvoyée (bilan
radiatif, p75 en bas), on voit que le bilan est positif à l'équateur (plus d'énergie reçue que renvoyée) et négatif
aux pôles (plus d'énergie renvoyée que reçue). L'énergie solaire reçue est inégalement répartie et dépend de la
latitude (l'énergie solaire reçue est d'autant plus faible que la latitude est élevée). Les courants océaniques et
mouvements atmosphériques permettent des transferts de chaleur des régions où le bilan énergétique est
excédentaire (équateur) vers les régions où le bilan est déficitaire (pôles). En moyenne annuelle, le bilan radiatif
(différence entre l'énergie solaire absorbée et la chaleur rayonnée dans l'espace , doc.1 page 122) de la Terre est
nul : la Terre reçoit autant d'énergie du Soleil (+ 340 W/m²) qu'elle en réémet vers l'espace – 340 W/m². La
température de la Terre est à peu près constante.
L'albédo (Doc 2 p. 122) est un paramètre important du climat, il correspond au rapport entre l'énergie solaire
réfléchie par une surface et l'énergie solaire reçue. Plus l'albédo est élevé, plus le rayonnement solaire est réfléchi
et moins il réchauffe le sol et l'atmosphère. L'albédo moyen actuel de la Terre est de 30%. Les variations de
l'albédo à l'échelle de la planète sont représentées sur la carte du doc.3 page 123.. L'énergie solaire reçue par la
Terre est de 340 W/m², le sol recevra en conséquence 70 % de l'énergie solaire incidente soit 240 W/m2. La
puissance directement renvoyée dans l'espace sera alors de : 342-240= 102 W/m2.
Une modification de l'albédo peut-être à l'origine d'une rétroaction sur le climat.
Lien possible : http://www.atmosphere.mpg.de/enid/1rc.html
Il existe des facteurs susceptibles de modifier le rapport entre l'énergie reçue et l'énergie réémise, ce qui
peut bien sûr modifier le climat. On parle alors de forçage radiatif :
- le forçage radiatif peut être positif, ce qui permet de garder sur Terre l'énergie provenant du Soleil : c'est le
cas de l'effet de serre, de l'augmentation de l'activité solaire, de la diminution de l'albédo.
- le forçage radiatif peut être négatif et donc entraîner un renvoi plus important dans l'espace de l'énergie solaire
reçue, c'est le cas de l'augmentation de l'albédo, l'augmentation des aérosols naturels (cendres volcaniques) ou liés
aux activités humaines (fumées d'usine, gaz d'échappement, ….) qui ont les mêmes conséquences (exo 7 page 134).
Doc.3 p. 123 : L'activité volcanique de la Terre peut avoir un double effet sur le bilan radiatif :
- libération de CO2 et donc augmentation de l'effet de serre (forçage radiatif positif)
- émission de poussières et d'aérosols qui diminuent la quantité d'énergie reçue au sol (forçage radiatif négatif).
La somme des forçages positifs et négatifs permet d'estimer le bilan radiatif du globe et d'envisager
l'évolution du climat dans le futur.
3
2- Le cycle du carbone et ses perturbations par les activités humaines.
Sur Terre, le carbone est présent sous des formes différentes (doc page 76). Il est réparti dans
différents réservoirs qui, par des mécanismes variés, échangent de la matière contenant du carbone.
Ces flux de carbone entre les différents réservoirs permettent de définir le cycle du carbone naturel qui est
équilibré dans ces échanges.
http://clgstexsteen.no-ip.org/intranet/pagestexhtml/basepedago/svt/svt_anim/animations/cycl_carbone_nat.swf
Ces flux sont réalisés grâce à des mécanismes géochimiques et biochimiques variés :
photosynthèse/respiration entre l'atmosphère et la biosphère, volcanisme entre la lithosphère et l'atmosphère, la
fossilisation entre la biosphère et la lithosphère …….
Depuis l'ère industrielle , le cycle du carbone est déséquilibré par les activités humaines.
http://clgstexsteen.no-ip.org/intranet/pagestexhtml/basepedago/svt/svt_anim/animations/cycl_carbone_ind.swf
C'est le réservoir atmosphérique avec l'augmentation de la concentration en CO2 qui intervient dans les
modifications climatiques observées.
Le CO2 est défini comme un gaz atmosphérique agissant sur l'effet de serre, c'est un gaz à effet de serre ou GES.
L'effet de serre naturel : (p.75 en haut)
Ce terme désigne un échauffement de la surface d'une planète dû à l'effet isolant de son atmosphère, qui absorbe
le rayonnement infrarouge émis par la surface planétaire
- lié à la présence de gaz à effet de serre (GES) comme le méthane, le dioxyde de carbone et la vapeur d'eau. Ces
GES sont des gaz minoritaires de l'atmosphère. La vapeur d'eau est responsable de 60% de l'effet de serre
naturel d'où un rôle important des nuages dans l'effet de serre.
- ces gaz piègent une partie du rayonnement infrarouge émis par la Terre, ce qui permet d'échauffer la surface de
la Terre et de maintenir une température moyenne de 15°C (elle serait de -18°C sans atmosphère).
http://clgstexsteen.no-ip.org/intranet/pagestexhtml/basepedago/svt/svt_anim/animations/effet_de_serre.swf
On estime à 150 W/m², la valeur du forçage radiatif correspondant à l'effet de serre naturel réalisé par
l'ensemble des GES de l'atmosphère.
Cependant, si le sol reçoit (et émet) 240w/m 2 et que l'effet de serre est de 150 W/m2, il y a 240-150= 90 W/m2
de rayonnement infrarouge qui retourne directement à l'espace sans participer à l'effet de serre.
Le schéma ci-dessous illustre correctement le mode d'action des gaz à effet de serre.
L'énergie Solaire qui échauffe le sol est renvoyée entièrement sous forme de rayonnement infra rouge. Ce
rayonnement excite (chauffe) les molécules de gaz de l'atmosphère qui réémettent dans toutes les directions. Ceci
entraîne statistiquement 50% du rayonnement vers la Terre et 50% vers l'espace.
4
Les nombres sont exprimés en W/m2 (source : http://co2thetruth.e-monsite.com/pages/francais)
Le schéma montre l'atténuation des composantes de l'énergie rayonnée par les infra-rouges dont les totaux
vers le sol et vers l'espace font chacun 150 W/m2 (75+ 37,5+ etc ...=150).
En conséquence le sol a bien reçu les 150 W/m2 solaire (240-90=150) et reçoit en plus les 150 W/m2 de
l'effet de serre, c'est à dire deux fois plus d'énergie que sans effet de serre.
L'effet de serre d'origine anthropique
Il est lié à une augmentation continue de la concentration des GES dans l'atmosphère, notamment du
dioxyde de carbone.
Le CO2 n'est pas le GES le plus important dans l'effet de serre (c'est la vapeur d'eau) mais sa
concentration en constante augmentation depuis la première révolution industrielle (doc.1 page 120) implique son
rôle majeur dans l'augmentation de la température globale observée.
Doc.1 page 120 : à l'aide des carottes de glace mais aussi de mesures atmosphériques directes au niveau des
observatoires, on constate une augmentation graduelle de la teneur en CO2 atmosphérique, augmentation qui s'est
amplifiée depuis 1950 (310 à 390 ppm soit +26%). On observe en parallèle une augmentation de la température bien
corrélée à la hausse de concentration de CO2 depuis 1955. Il semble qu'il y ait un lien direct de cause à effet entre
ces deux phénomènes (parmi les 10 années les plus chaudes depuis 1850, 9 d'entre elles appartiennent à la dernière
décennie).
- cette augmentation est liée la combustion des hydrocarbures pour la fabrication des carburants utiles aux
centrales thermiques, aux transports routiers, aériens et maritimes, les cimenteries...Le doc page 76 montre que
deux activités humaines participent à l'augmentation de la teneur en CO2 dans l'atmosphère : la déforestation et
la combustion des énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole).
5
Doc.2 p. 120 : les sources de carbone anthropiques sont en nette augmentation depuis 1950 (flux multipliés par 5
en 50 ans). Les puits de carbone (biosphère et la photosynthèse, hydrosphère et solubilisation du CO2 dans les
eaux océaniques) augmentent aussi sensiblement depuis la même période mais de façon plus réduite (les flux ont
été multipliés par 3 en 50 ans). Globalement les flux de carbone ne sont pas équilibrés, les flux vers les sources de
carbone atmosphérique correspondent à 8,8 Gt/an alors que ceux vers les puits ne représentent que 4,7 Gt/an : il
y a donc un apport net de 4,1 Gt/an de carbone dans l'atmosphère.
Les activités humaines participent à l'augmentation de la concentration en CO2 dans l'atmosphère et donc à
l'augmentation moyenne de température. Il existe des mécanismes permettant de piéger environ la moitié du CO2
émis. Mais le bilan des flux de carbone n'est pas actuellement équilibré et l'atmosphère continue à s'enrichir en
CO2
Liens possibles :
- article passant en revue quelques paramètres agissant en rétroactions
http://www.insu.cnrs.fr/environnement/le-changement-climatique-les-retroactions
- animations flash sur le changement climatique : http://www.educapoles.org/fr/multimedia/
sur
le
climat :
3- Indices et conséquences du réchauffement climatique.
De nombreux indices observables et mesurables montrent la réalité d'un réchauffement climatique global.
Les paramètres suivants sont les plus souvent utilisés dans la presse nationale et les revues scientifiques :
Les preuves du réchauffement climatique
- l'augmentation globale et continue de la température moyenne à la surface du globe (doc.1 page 120) depuis plus
d'un siècle avec une augmentation plus importante depuis les années 1990-2000. Cette augmentation accompagne
l'augmentation continu de la teneur de l'atmosphère en CO2.
- la fonte des glaciers et donc la diminution de l'extension des glaces polaires (glaces arctiques : doc.1 page 106
et des glaces antarctiques : doc.2 page 107) et des glaciers continentaux (docs pages 108-109). On note dans les
deux cas, une diminution importante et constante de l'extension des glaciers et dans certains cas de leur épaisseur.
- l'augmentation significative du niveau de la mer
Les conséquences du réchauffement climatiques sont multiples et complexes. En premier lieu, les
modifications de température et de concentration en CO2 entraînent des mécanismes amplificateurs du
réchauffement climatique, on parle de rétroaction positive :
L'effet des rétroactions positives
- un sol non recouvert de neige est beaucoup plus sombre et absorbe l'énergie solaire au lieu de la renvoyer dans
l'espace donc ce sol se réchauffe
Doc.5 p. 123 : on observe une diminution plus rapide et importante des glaces arctiques. Ces glaces, à l'albédo fort,
disparaissent ce qui entraîne un réchauffement de l'océan Arctique à l'albédo plus faible : ce réchauffement de
l'océan accélère ensuite la fonte de la banquise, ceci constitue un effet d'auto-emballement ou rétroaction
positive.
- la solubilité du CO2 dans l'hydrosphère diminue lorsque la température augmente : moins de co2 atmosphérique se
dissout alors dans l'océan. Le réchauffement climatique actuel peut réduire de façon significative l'efficacité de
ce puits de CO2 ce qui entraînerait une augmentation de la température : c'est une rétroaction positive.
- le réchauffement du sol provoque une décomposition accélérée de la matière organique et une émission de gaz à
effet de serre dans l'atmosphère, c'est une autre rétroaction positive.
6
Les conséquences du réchauffement climatique
-
augmentation du niveau de la mer par dilatation thermique des océans ajoutée à la fonte des glaciers continentaux
redistribution des précipitations avec apparition de régions plus arides et de régions plus arrosées
modification possible des courants marins (doc 3 p. 127)
augmentation de la fréquence et de l'intensité des événements climatiques extrêmes (cyclones, tempêtes, orages)
Conséquences sur la faune et la flore :
(Lire Science et Vie Junior de septembre 2014 au CDI)
- modification de la répartition des espèces animales et végétales avec des migrations d'espèces
vers le nord ou en altitud.
- modification des cycles de reproduction (date de floraison avancée, sortie d'hibernation plus
précoce)(exo 7 p. 115)
- modification de la biodiversité par extinction d'espèces suite à la modification de leur
environnement, apparition de nouvelles espèces par hybridation entre espèces auparavant sans
contact
- fragilisation des écosystèmes
Sans compter les conséquences sociales, économiques, sanitaires (risque d'émergence et/ou
extension de maladies climato-dépendantes comme le paludisme, dengue, chikungunya...),
politiques du réchauffement climatiques
Réchauffement : les 10 points marquants du dernier rapport du GIEC (Groupe d'experts Intergouvernemental sur
l’Évolution du Climat) (d'après Le Monde.fr | 14.04.2014)
1-Jusqu'à 4,8 °C d'augmentation de la température d'ici à 2100
2- Un réchauffement d'origine humaine avec une probabilité supérieure à 95 %
3- Une hausse du niveau des mers jusqu'à un mètre d'ici à 2100
4- Des événements climatiques extrêmes plus nombreux
5- Une insécurité alimentaire exacerbée
les rendements des grandes cultures pourraient perdre en moyenne 2 % par décennie sans réel effort
d'adaptation, alors que, pour répondre à la demande mondiale, il faudrait en augmenter la production de 14 % par
décennie.
6-Des problèmes sanitaires en hausse
7-Des risques accrus d'extinction des espèces
8- Plus de conflits et de rivalités
Des rivalités risquent de survenir entre les populations ou les Etats autour de ressources plus rares, comme l'eau
ou les stocks de poissons, ou de nouvelles opportunités générées par la fonte des glaces – comme c'est déjà le cas
avec la disparition de l'Arctique et l'accès à ses nombreuses (et supposées) ressources en poissons, hydrocarbures
et minerais.
9- Un coût économique de l'inaction élevé
10- Un modèle énergétique à revoir
7
Les prévisions du climat :(p. 124-127)
Les prévisions du climat sont basés sur des modèles mathématiques complexes. Cette modélisation
nécessite des ordinateurs ayant des capacités informatiques importantes. Ces modèles ont été construits et testés
à partir de l'évolution des climats du passé.
- hausse de la température plus forte au 21ème siècle qu'au 20ème siècle.
- des écarts de températures par rapport à aujourd'hui variables selon les différentes régions du globe (doc 1 p.
126). Les régions arctiques connaîtront apparemment les plus forts écarts de température pendant l'été.
- élaboration de 6 scénarios pour la période 2000-2100 en prenant en compte les paramètres suivants : la
croissance démographique, les développements économiques et sociaux, les choix technologiques (doc 1 p. 124).
Doc.2 p. 124 : la durée de séjour des principaux gaz à effet de serre varie : 12 ans pour le méthane et une
centaine d'années pour le dioxyde de carbone. Cela montre qu'une politique de diminution de la concentration des
gaz à effet de serre ne peut avoir un effet immédiat : il existe un délai minimum de 40 ans avant d'observer les
conséquences.
Il en ressort 4 grandes familles de scénarios regroupant trois scénarios de référence (A1;A2 et B1)
Doc.3 p. 125 :
Les courbes obtenues grâce au logiciel « Simclimat » concernent l'évolution future de trois paramètres
importants : la température moyenne, la concentration en CO2 et le niveau de la mer (en m) pour trois scénarios B1,
B2 et A2 si on maintient les valeurs actuelles d'incidence solaire, de l'albédo, des rétroactions exercées par la
végétation et les océans.
Scénario B1 : réduction Scénario
B2 : Scénario
A1 :
des émissions de 8 à 6 augmentation
des augmentation
des
Gt/an
émissions de 8 à 14 Gt/an émissions de 8 à 30 Gt/an
Température en 2100
+ 1°C
+ 1,7°C
+ 2,7°C
Niveau de la mer en 2100
+ 0,5m
+ 0,6m
+ 0,8 m
Les rétroactions exercées par la végétation et par les océans (puits de CO2) est importante. En effet pour le
scénario B2, une augmentation de la productivité végétale de 10% permet une diminution de l'augmentation de
température de + 1,7°C à + 1,3°C et la montée des eaux de 0,1 m.
Certains paramètres intervenant sur le climat ne sont pas encore parfaitement maîtrisés. C'est le cas du rôle de la
couverture nuageuse (nébulosité). Il y a aussi des incertitudes sur la démographie, les développements
économiques et sociaux, les choix technologiques. Ainsi des incertitudes importantes demeurent sur les prévisions
climatiques du siècle à venir. Néanmoins, les différents scénarios prévoient un réchauffement jusqu'à 4,8°C en
2100 au niveau global.
Doc.1 page 126 : Ce document propose une étude de deux paramètres : anomalies de température et anomalies
des précipitations pour un scénario moyen du GIEC (scénario A1B).
On observe en été une augmentation globale de la température avec des zones où cette augmentation est plus
forte : hémisphère Nord et régions arctiques avec une moyenne de température de + 5°C. Le réchauffement est
moins marqué dans l'hémisphère Sud avec une moyenne de + 1,5°C. Les précipitations estivales sont augmentées
dans les latitudes supérieurs à 45° (+ 0,4 mm/an) et dans la zone équatoriale, elles diminuent fortement dans les
zones tropicales.
On observe en hiver un réchauffement moins marqué dans l'hémisphère Nord mais beaucoup plus fort dans la zone
antarctique, les précipitations diminuent fortement en Amérique centrale et dans le bassin méditerranéen.
Doc.2 page 127 : on observe globalement une augmentation de la PPN (différence entre le carbone fixé par la
photosynthèse et le carbone rejeté par la respiration), de 1982 à 1999 cette augmentation a été en moyenne de +
6%. La cause principale est l'augmentation du CO 2 mais aussi des modifications de température et des
précipitations. Les producteurs primaires (végétation terrestre, phytoplancton) en augmentant l'emprisonnement
8
de carbone, réduisent l'augmentation atmosphérique de CO2.
Doc.3 page 127 : le climat de l'Europe de l'Ouest dépend d'un courant marin : le Gulf Stream, il permet un
réchauffement des côtes. Un ralentissement éventuel de ce courant pourrait atténuer l'augmentation de
température prévue sur l'Europe de l'Ouest. Il est donc important de suivre l'évolution de la vitesse de ce courant.
Liens
possibles :
article
du
CNRS
sur
deux
scénarios
du
GIEC :
A2
et
B1 :
http://www.insu.cnrs.fr/environnement/climat-changement-climatique/les-resultats-des-modeles-climatiques
Les arguments des climato-sceptiques
Les climato-sceptiques s'opposent au scientifiques du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution
du climat) qui admettent depuis 2007 le consensus selon lequel l'augmentation de température actuelle est liée aux
activités humaines.
- glaces ont enregistré des variations climatiques de grande importance dans le passé
- pas d'explications ni d'arguments scientifiques expliquant les phénomènes attribués au réchauffement climatique
- présence de phénomènes climatiques contradictoires
- augmentation de la température moyenne liée aux éruptions volcaniques ou à une augmentation de l'activité solaire
Le climat implique, entre autre, deux enveloppes fluides en perpétuelle interaction :
- L'atmosphère joue un rôle essentiel dans l'effet de serre (naturel et additionnel) et dans les transferts de
chaleur.
- L'océan joue un rôle essentiel dans le climat de la Terre par les transferts d'énergie via les courants marins de
surface et profonds. Il a également un rôle non négligeable par son importance dans le cycle du carbone (échanges
de CO2 entre atmosphère et océan). Il absorbe 45% seulement du CO2 produit par combustion des carburants
fossiles.
Par ses activités, l'homme rejette des gaz à effet de serre. Il modifie ainsi la composition atmosphérique, ce qui
entraîne un forçage radiatif d'origine anthropique et un réchauffement détectable à l'échelle globale.
Forçage radiatif : modification du bilan énergétique de la Terre (en W.m-2) due au changement d'un (ou plusieurs)
paramètre(s) du système climatique (variation du flux solaire, volcanisme, changement dans la proportion des gaz à
effet de serre). Ainsi ce forçage radiatif peut être d'origine naturelle ou anthropique (p. 131 en haut)
Les modèles climatiques sont en progrès continus mais des inconnues/des incertitudes persistent.
9
Les notions importantes à connaître :
- le climat sur Terre dépend de l'interaction entre l'insolation, la sphéricité de la Terre et deux enveloppes
terrestres : l'atmosphère et l'hydrosphère.
- l'insolation varie au cours du temps, dépendant de paramètres orbitaux variables et de l'activité cyclique du
Soleil.
- l'insolation varie selon la latitude terrestre, en fonction de la sphéricité terrestre
- une partie de l'énergie solaire reçue est réémise sous forme d'infrarouges (c'est l'effet de serre naturel) ce qui
explique la température moyenne globale de +15°C.
- les GES présents dans l'atmosphère permet le réchauffement de la surface terrestre par absorption d'une
partie des infrarouges réémis par la surface terrestre.
- depuis plus d'un siècle, les activités humaines entraînent une augmentation de la concentration des GES dans
l'atmosphère.
- cette augmentation de la concentration des GES entraînent une absorption plus grande des infrarouges réémis
d'où une augmentation continue de la température moyenne.
- une partie des GES (CO2) est captée par les océans (puits de carbone) et par la biosphère (puits de carbone)
- le réchauffement climatique lié à l'augmentation continue de la température moyenne a des effets visibles sur les
glaciers, le niveau de la mer, la faune et la flore.
- les prévisions des climatologues aboutissent à des modèles complexes et variés mais dans tous les cas
l'augmentation de la température moyenne est comprise entre 3 et 5°C en 2100.
- certains scientifiques réfutent l'idée de réchauffement climatique lié à l'homme.
Schéma : De l'étude du système climatique à la gestion raisonnée de l'influence de l'homme (Belin, SVT
spécialité 2012)
Jean-baptiste Lamarck : ''L'homme, (...) par son insouciance pour l'avenir et pour ses semblables, semble travailler
à l'anéantissement de ses moyens de conservation et à la destruction même de sa propre espèce, (…), après avoir
rendu le globe inhabitable''(Système analytique des connaissances positives de l'homme, 1820).
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