Approche cognitive et comportementale en psychologie de la santé et en médecine psychosomatique Cognitive and behavioural approach for health psychology and psychosomatic medicine E. Tran* rÉsumÉ Les thérapies comportementales et cognitives (TCC) sont des thérapies structurées issues de la psychologie expérimentale. Elles se sont développées dans la psychologie de la santé, mais également en médecine psychosomatique. Les TCC proposent une approche des troubles psychiatriques caractérisés associés aux troubles psychosomatiques ainsi que des manifestations somatiques elles-mêmes en mettant à jour les stratégies d’adaptation développées par les patients. Ces thérapies ont montré une efficacité dans la gestion du stress, dans certains troubles somatoformes, ainsi que pour certaines addictions. mots-clés : Thérapies comportementales et cognitives – Psychosomatique – Psychologie de la santé – Troubles somatoformes – Gestion du stress. SUMMARY. Cognitive and behavioural therapies (CBT) are structural therapies resulting from experimental psychology which are developed in health psychology and psychosomatic medicine. CBT consist in an approach of not only characterized psychiatric disorders associated to psychosomatic troubles but also somatic symptoms by revealing copings developed by patients. CBT have proved useful in stress managing, somatoform diseases and addictions. Keywords: Cognitive and behaviour al therapy – Health psychology – Psychosomatic medicine – Somatoform diseases – Stress managing. L es thérapies comportementales et cognitives (TCC) sont des thérapies structurées qui se sont développées d’abord dans la dépression, les troubles anxieux, les troubles psychotiques, mais également dans les pathologies somatiques dès les années 1970 avec le développement du courant de la médecine comportementale. Plus récemment, les TCC ont également trouvé certaines indications en médecine psychosomatique. L’approche cognitive repose sur des programmes * Service de psychiatrie, CHU de Reims. La Lettre du Psychiatre - Vol. III - n° 5-6 - mai-juin 2007 thérapeutiques structurés appliqués au travers d’une relation collaborative thérapeute-patient. L’apparition, le développement et le maintien du trouble rapporté par le patient sont évalués au travers d’une analyse cognitive, comportementale et émotionnelle permettant de proposer des techniques adaptées pour tenter d’apporter une réduction ou un amendement du trouble voire une meilleure adaptation à ce dernier. Dossier thématique D ossier thématique DÉfiniTions Thérapies comportementales et cognitives Les TCC sont issues de la psychologie expérimentale de la fin des années 1950, et reposent sur deux grands courants théoriques : la psychologie de l’apprentissage (conditionnement classique, conditionnement opérant et apprentissage social), dont l’origine remonte au début du XXe siècle, et la psychologie cognitive, plus récente (1). En TCC, le thérapeute élabore une relation collaborative et effectue une analyse fonctionnelle de la problématique du patient. Cette analyse permet d’intégrer les facteurs comportementaux, cognitifs et émotionnels impliqués dans l’apparition et le maintien du trouble rapporté par le patient. Les données biographiques sont également considérées. À partir de cette conceptualisation, des techniques comportementales adaptées toujours discutées, et acceptées par le patient, peuvent être appliquées, tout comme des techniques cognitives, souvent regroupées sous le terme de “restructuration cognitive”. Ces dernières visent à faire prendre conscience au patient de son mode de fonctionnement actuel et de tenter de lui faire acquérir progressivement de nouvelles façons de percevoir, d’interpréter, de ressentir et d’agir. Médecine psychosomatique Plusieurs définitions de la médecine psychosomatique cohabitent. L’approche selon laquelle certains facteurs psychologiques et sociaux jouent un rôle important dans la prédisposition aux symptômes et syndromes fonctionnels, dans leur survenue et surtout leur pérennisation, comme dans celles des maladies organiques, au sein d’une causalité circulaire (2), s’accorde parfaitement avec les thérapies comportementales et cognitives. Ces dernières vont en effet tenter, à partir des “certitudes” dont le patient est porteur sur ses symptômes, de mettre à jour ce cercle vicieux impliquant de multiples facteurs, en particulier psychologiques et biologiques. 85 Dossier thématique D ossier thématique Psychologie de la santé La médecine comportementale, appelée également psychologie de la santé, cherche à étudier scientifiquement les facteurs psychosociaux impliqués dans l’apparition et l’évolution des maladies, ainsi que les mécanismes psychobiologiques pouvant sous-tendre cette influence. Son approche se veut intégrative en ce sens qu’elle s’intéresse aux caractéristiques de l’environnement des sujets, aux caractéristiques de ces derniers, mais également à leurs interactions. TCC appliquées à la médecine psychosomatique et à la psychologie de la santé : généralités Comme dans toute prise en charge en TCC, une information claire est délivrée aux patients sur cette approche thérapeutique. Ensuite l’analyse fonctionnelle de la problématique du patient est réalisée avec lui. Il participe donc d’emblée en donnant son ressenti et son appréciation de cette nouvelle conceptualisation de son problème qui illustre, sous une forme circulaire, comment ses émotions, ses pensées et ses comportements peuvent inter­ agir et participer à entretenir son trouble. En médecine psychosomatique et en psychologie de la santé, ces principes sont respectés pour participer à la prise en charge d’un état dépressif ou anxieux fréquemment associé aux symptomatologies rebelles “inexpliquées”, mais également associé au symptôme somatique rapporté par le patient. Ainsi, ces thérapies cherchent à mettre à jour la façon dont le patient gère son symptôme sur les plans cognitif, émotionnel et comportemental. Ce sont les stratégies d’adaptation (coping) mises en œuvre qui sont alors étudiées. Différentes techniques peuvent être appliquées pour répondre à certaines méthodes inefficaces ou dysfonctionnelles (2). La relaxation permet de gérer les activations excessives du système nerveux végétatif, les techniques de focalisation ou de distraction de l’attention s’adressent davantage à l’hypervigilance, aux sensations corporelles, la restructuration cognitive et les exercices comportementaux abordent une notion clé, celle de la réattribution du symptôme à des causes physiologiques bénignes ou psychologiques (3), les inquiétudes hypocondriaques sont abordées par la désensibilisation, l’évitement par l’exposition et la réactivation physique. Les démarches de réassurance et de soins peuvent nécessiter d’autres techniques comportementales. Indications particulières Stress Le stress tient une place prépondérante en médecine psychosomatique et en psychologie de la santé. Selye définit le stress comme la réponse non spécifique de l’organisme à n’importe quelle demande qui lui est faite, à n’importe quel stimulus physique ou psychique. Il s’agit donc d’une réaction défensive d’alarme, évoluant en trois phases : 86 réaction d’alarme aiguë ; phase de résistance ou de défense si le stimulus stressant per- siste. On parle de syndrome général d’adaptation au stresseur ; phase d’épuisement au cours de laquelle les mécanismes cèdent et les troubles apparaissent. La phase aiguë mobilise l’axe adrénergique et la phase de résistance implique l’axe antéhypophysaire et corticosurrénalien. Lors de la phase d’épuisement, l’hypophyse antérieure et le cortex surrénalien perdent leur capacité de sécrétion adaptative. A. Monat et R.S. Lazarus (4) distinguent trois types de stress : le stress systémique ou physiologique, qui correspond aux phénomènes neuro-hormonaux et tissulaires ; le stress psychologique, qui correspond à l’appréciation subjective d’une situation comme stressante et qui va entraîner les réponses physiologiques ; le stress social, qui correspond à la rupture d’une unité ou d’un système social. Ce ne serait pas les événements stressants en eux-mêmes mais bien leur évaluation cognitive et leur retentissement émotionnel et physiologique qui moduleraient la relation entre stresseur et état de santé. Diverses études évaluant le lien entre différents stresseurs et certains risques (cardiovasculaires, d’infection par des virus respiratoires, issue de l’accouchement) mettent en avant que le stress perçu est plus prédictif que le stress réel (5). Les coping au stress sont multiples. Ainsi, il est possible d’agir directement sur la menace ressentie en l’évitant ou en l’affrontant. Certains auteurs distinguent alors les coping centrés sur le problème et ceux centrés sur l’émotion. Les premiers seraient les plus efficaces à long terme (6). Ce type de coping permet de rechercher des informations, de participer aux soins… Le deuxième serait plus fonctionnel face à des événements durables et incontrôlables, et davantage associé à des comportements à risque tels que mauvaise perception des symptômes, abus de substances, etc. Des substances psychoactives telles que l’alcool, le tabac ou les psychotropes peuvent en effet être utilisées pour atténuer les effets psychologiques et physiques du stress. Enfin, des mécanismes cognitifs tels que la dénégation ou l’intellectualisation de la menace peuvent être mis en place pour gérer le stress. Les TCC proposent un programme de gestion du stress qui consiste en une prise en charge groupale sur environ 5 semaines, à raison de deux heures par semaine. Six composantes sont abordées : information sur le stress, apprentissage de la relaxation ; bilan et acquisition des stratégies mentales d’adaptation au stress ; développement des compétences de communication ; présentation de la technique de résolution de problèmes ; acquisition de techniques d’adaptation au stress ; la gestion du stress dans les situations quotidiennes (1). Le stress est un phénomène complexe dont la prise en considération permet cependant d’aborder beaucoup de situations de psychologie de la santé, tant son implication, même controversée, est évoquée dans le déclenchement ou l’évolution d’un grand nombre de pathologies telles que les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, la parodontite de l’adulte, la réponse immunitaire, les maladies cardiovasculaires, etc. La Lettre du Psychiatre - Vol. III - n° 5-6 - mai-juin 2007 Une tentative d’individualisation d’une forme comportementale génératrice de stress et qui pourrait être associée à une plus grande fréquence d’accidents cardiovasculaires est représentée par le comportement de type A décrit par M. Friedman et Rosenman (7). Ce pattern comportemental se caractérise par la hâte, l’impatience, la compétitivité, l’hostilité, la vigueur des gestes, un débit élevé de parole et la volonté d’obtenir, dans un minimum de temps, un maximum de choses mal définies. L’association de ce type comportemental à un risque d’infarctus du myocarde plus important que dans la population générale fait l’objet de résultats épidémiologiques contradictoires. Les premiers résultats soutenant une telle association ont amené à développer des programmes cognitifs et comportementaux destinés à limiter le risque de rechute cardiovasculaire. Après une phase d’auto-observation destinée à prendre conscience de leur mode de fonctionnement tant comportemental que cognitif, les patients sont amenés à pratiquer la relaxation sur indices corporels. Une modification du style de vie est étudiée et recherchée. La thérapie cognitive s’adresse aux schémas rigides concernant la réussite sociale. L’hostilité est abordée de façon plus spécifique lors de jeux de rôle. Biofeedback La technique du biofeedback consiste à utiliser un dispositif qui va transformer un paramètre physiologique en un signal perceptible reflétant les variations de ce paramètre, par exemple un son qui va refléter un degré de contraction musculaire. Il est alors demandé au sujet de tenter de modifier le signal. Cette technique est utilisée efficacement dans les céphalées de tension musculaire par feedback du muscle frontal. Les troubles somatoformes Les TCC se sont révélées efficaces dans le traitement de différents symptômes fonctionnels et somatisations (8, 9), en particulier dans l’hypocondrie et la douleur chronique. Dans l’hypocondrie, les TCC ont pour cible les croyances erronées sur la santé et les interprétations catastrophistes des symptômes physiques. P.M. Salkovskis (10) souligne dans ce trouble le rôle de l’attention sélective sur le corps et sur l’information médicale. Les conséquences en sont une perception de maladie et une recherche constante de réassurance et de vérifications médicales multiples. L’auteur propose une thérapie cognitive et comportementale à cinq composantes. Les deux premières étapes consistent à mettre à jour les émotions négatives du patient et à évaluer comment il perçoit et interprète ses messages corporels et quelles sont ses propres hypothèses sur ces symptômes et sur la maladie. Il est alors progressivement suggéré que les certitudes du patient, sans les contredire en tant que telles, sont peut-être davantage à percevoir comme des hypothèses, et qu’il en existe alors peut-être d’autres à considérer. Le reste du travail cherche à développer et à renforcer ce mode de pensée. La troisième étape permet de décrire, par une auto-observation du patient, les enchaînements “situation, émotion, pensée et comportement” afin de rendre objectivable la façon dont une sensation corporelle et une émotion peuvent entraîner, par le La Lettre du Psychiatre - Vol. III - n° 5-6 - mai-juin 2007 biais des interprétations, toute une série de comportements. La quatrième étape se concentre plus spécifiquement sur les pensées automatiques négatives associées aux sensations corporelles et aux émotions, et cherche à les modifier par des techniques de restructuration cognitive. La dernière étape s’intéresse davantage aux facteurs déclenchants. La douleur chronique peut faire l’objet de prises en charge spécifiques incluant des techniques comportementales et cognitives. L’analyse fonctionnelle tente de mettre à jour des stratégies d’adaptation dysfonctionnelles qui pourraient participer à une amplification de la douleur ou à une structuration du mode de vie du patient autour de cette douleur. Les prises en charge peuvent se faire dans des cliniques de la douleur, qui combinent des approches cognitivo-comportementales et les traitements pharmacologiques. Les démarches thérapeutiques employées consistent en une majoration de l’activité de la personne, la mise en place de groupes de discussion et de soutien, des exercices physiques progressifs encadrés en ergothérapie et des interventions plus spécifiques telles que relaxation, gestion du stress, biofeedback et jeux de rôle destinés à analyser le comportement de la personne en situation relationnelle vis-à-vis du symptôme douloureux. Des méthodes de restructuration cognitive sont également utilisées (1). Dossier thématique D ossier thématique Addictions Il existe des programmes cognitifs et comportementaux destinés à apporter une aide au sevrage et au maintien de l’abstinence chez les patients tabagiques, alcoolo-dépendants ou toxicomanes. Cette approche propose une conceptualisation des phases évolutives de l’addiction (11). Les principales phases en sont : la précontemplation, dans laquelle le patient n’a pas ou peu conscience de la dépendance et des risques ; la contemplation, où il est conscient de la dépendance, des conséquences sur sa santé, mais ne se sent pas capable d’arrêter cette consommation ; l’action, qui correspond au passage au sevrage ; enfin, la maintenance, pendant laquelle le patient tente de maintenir l’abstinence. Ces phases sont perçues comme un cercle vicieux, où l’on passe d’une phase à l’autre, avec essentiellement deux possibilités de sortie : la première, en phase de contemplation, où le patient “contemple” sa dépendance tout en continuant l’intoxication ; la deuxième, en phase de maintenance avec un maintien de l’abstinence. Des entretiens dits “motivationnels” ont été élaborés pour chaque stade. Outre certaines techniques spécifiques, l’entretien motivationnel est davantage un style relationnel dans lequel on manifeste de l’empathie, on évite tout affrontement, on ne cherche pas à convaincre et on évite les questions fermées. Cette approche s’est révélée efficace chez l’adulte au travers de plusieurs études randomisées et contrôlées (12). Ainsi, le sevrage est minutieusement préparé sur le plan de la motivation, mais également sur le plan comportemental : évaluation des situations à risque de rechute ; choisir “où, quand, comment, avec qui ?” ; informer les autres de la décision prise. Une autre notion importante développée dans ce type de prise en charge est celle d’effet de violation de l’abstinence, qui correspond aux idées reçues, au style cognitif et émotionnel 87 Dossier thématique D ossier thématique pouvant favoriser une véritable rechute à partir d’une reprise unique, de produit. Il est possible ainsi d’identifier des pensées minimisantes de confiance en soi lors d’une reprise unique ou, au contraire, des pensées maximalisantes faites de culpabilité ou de découragement. Cet effet de violation de l’abstinence est la cible de techniques de restructuration cognitive afin de confiner la reprise unique à un “faux pas”. Conclusion Les TCC proposent une approche structurée des pathologies rencontrées en psychologie de la santé et en médecine psychosomatique. La prise en charge du stress est un point fondamental de l’application des TCC dans ces indications. Les stratégies d’adaptation élaborées par ces patients face à la symptomatologie ressentie sont évaluées et travaillées dans un objectif d’optimisation. Ce travail repose avant tout sur un style de relation thérapeutique collaborative qui permet à chacun, patient et thérapeute, d’aborder les dysfonctionnements de façon objective. L’efficacité de ces techniques dans de telles indications est déjà illustrée par des résultats d’études scientifiques encourageants, mais son évaluation doit être poursuivie. ■ Références Bibliographiques 1. Cottraux J. Les thérapies comportementales et cognitives. Paris ; Masson, 2001. 2. Cathébras P. Troubles fonctionnels et somatisations. Comment aborder les symptômes médicalement inexpliqués. Issy-les-Moulineaux : Masson, 2006. 3. Goldberg D, Gask L, O’Dowd T. The treatment of somatization: teaching techniques of reattribution. J Psychosom Res 1989;33:689-95. 4. Monat A, Lazarus RS. Stress and coping. An anthology. New York: Columbia University Press, 1991. 5. Adler N, Matthews K. Health psychology: why do some people get sick and some stay well? Annu Rev Psychol 1994;45:229-59. 6. Suls J, Fletcher B. The relative efficacy of avoidant and non-avoidant coping strategies. Health Psychol 1985;4:249-88. 7. Friedman M, Thoresen G, Gill J et al. Alteration of type A behaviour and reduction in cardiac recurrences in postmyocardial infarction patients. Am Heart J 1984;108(2):237-48. 8. Looper KJ, Kirmayer LJ. Behavioral approaches to somatoform disorders. J Consult Clin Psychol 2002;70:810-27. 9. Kroenke K, Swindle R. Cognitive-behavioral therapy for somatization and symptom syndromes: a critical review of controlled clinical trials. Psychother Psychosom 2000;69:205-15. 10. Salkovskis PM. Somatic problems. In: Salkovskis PM, Kirk J, Clark DM (eds). Cognitive behaviour therapy for psychiatric problems: a practical guide. Oxford: Oxford University Press, 1989:235-76. 11. Prochaska JO, Di Clemente CC. Transtheoretical therapy: toward a more inte­ grative model of change. Psychotherapy: theory. Res Practice 1982;19(3):276-88. 12. Hettema J, Steele J, Miller WR. Motivational interviewing. Annu Rev Clin Psychol 2005;1:4.1-4.21. ABILIFY® 5 mg comprimés. ABILIFY® 10 mg comprimés. ABILIFY® 15 mg comprimés. ABILIFY® 10 mg comprimés orodispersibles. ABILIFY® 15 mg comprimés orodispersibles. COMPOSITION* : Abilify 5 mg comprimés : chaque comprimé contient 5 mg d’aripiprazole. Abilify 10 mg comprimés et comprimés orodispersibles : chaque comprimé contient 10 mg d’aripiprazole. Abilify 15 mg comprimés et comprimés orodispersibles : chaque comprimé contient 15 mg d’aripiprazole. Excipients : Comprimé : contient du lactose monohydraté. Comprimé orodispersible : contient de l’aspartam (E951). INDICATIONS THERAPEUTIQUES : ABILIFY est indiqué dans le traitement de la schizophrénie. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION* : Voie orale. Posologie : la posologie initiale recommandée d’Abilify est de 10 ou 15 mg/jour avec une posologie d’entretien de 15 mg/jour, en une seule prise, pendant ou en dehors des repas. Abilify est efficace dans un intervalle de doses allant de 10 à 30 mg/jour, CTJ : 4,18 € - 8,36 €. Une augmentation de l’efficacité pour des doses supérieures à la dose quotidienne recommandée de 15 mg n’a pas été démontrée, toutefois certains patients peuvent bénéficier d’une dose plus élevée. La dose quotidienne maximale ne doit pas dépasser 30 mg. Comprimés orodispersibles : le comprimé orodispersible doit être placé dans la bouche, sur la langue, où il sera rapidement dissous dans la salive. Il peut être pris avec ou sans liquide. Une fois dans la bouche, il est difficile de retirer intact le comprimé orodispersible. Vous pouvez également dissoudre le comprimé dans l’eau et boire la suspension. Les comprimés orodispersibles peuvent être utilisés comme une alternative aux comprimés chez les patients ayant des difficultés à avaler les comprimés d’ABILIFY. Enfants et adolescents : il n’y a pas d’expérience chez l’enfant et l’adolescent de moins de 18 ans. Insuffisants hépatiques : aucune adaptation posologique n’est requise chez les patients atteints d’une insuffisance hépatique légère à modérée. L’administration doit se faire avec prudence chez les patients atteints d’une insuffisance hépatique sévère. Cependant, la dose quotidienne maximale de 30 mg peut être utilisée avec précaution chez les patients atteints d’une insuffisance hépatique sévère. Insuffisants rénaux : aucune adaptation posologique n’est requise. Patients âgés : en raison d’une sensibilité plus grande de cette population, une dose initiale plus faible doit être envisagée lorsque des raisons cliniques le justifient. Sexe : aucune adaptation posologique. Fumeurs : aucune adaptation posologique. Lors de l’administration concomitante d’inhibiteurs puissants du CYP3A4 ou du CYP2D6 avec l’aripiprazole, la dose d’aripiprazole doit être réduite. Lorsque l’inhibiteur du CYP3A4 ou CYP2D6 est arrêté, la dose d’aripiprazole doit alors être augmentée. Lors de l’administration concomitante d’inducteurs du CYP3A4 avec l’aripiprazole, la dose d’aripiprazole doit être augmentée. Lorsque l’inducteur du CYP3A4 est arrêté, la dose d’aripiprazole doit alors être ramenée à la posologie recommandée. CONTRE-INDICATIONS : Hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients. MISES EN GARDE SPECIALES ET PRECAUTIONS D’EMPLOI* : Lors d’un traitement antipsychotique, l’amélioration de l’état clinique du patient peut nécessiter plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Les patients doivent être étroitement surveillés pendant toute cette période. La survenue d’un comportement suicidaire est inhérente aux psychoses et dans certains cas a été rapportée rapidement après l’initiation ou le changement du traitement antipsychotique, y compris avec un traitement par aripiprazole. Une surveillance rapprochée des patients à haut risque doit accompagner le traitement antipsychotique. Troubles cardiovasculaires. Troubles de la conduction. Dyskinésie tardive. Syndrome malin des neuroleptiques (SMN). Convulsions. Patients âgés présentant un état psychotique associé à une démence : ABILIFY n’est pas autorisé dans le traitement des états psychotiques associés à une démence. Hyperglycémie et diabète. Prise de poids. Dysphagie. Lactose : Intolérance au galactose, déficit en lactase ou malabsorption du glucose ou du galactose. Comprimés orodispersibles : Personnes présentant une phénylcétonurie. GROSSESSE ET ALLAITEMENT* : Ne doit pas être administré pendant la grossesse, sauf si le bénéfice attendu justifie clairement le risque potentiel pour le fœtus. L’allaitement doit donc être déconseillé aux patientes en cours de traitement par l’aripiprazole. EFFETS SUR L’APTITUDE A CONDUIRE DES VEHICULES ET A UTILISER DES MACHINES* : Comme avec d’autres antipsychotiques, les patients doivent être mis en garde quant à l’utilisation de machines, y compris la conduite de véhicules à moteur. EFFETS INDESIRABLES* : Les effets indésirables suivants ont été rapportés plus fréquemment (≥ 1/100) que sous placebo, ou ont été identifiés comme des effets indésirables pouvant être cliniquement significatifs (*) : Affections psychiatriques : Fréquent : impatience, insomnie. Affections du système nerveux : Fréquent : akathisie, tremblement, étourdissement, somnolence/sédation, céphalée. Affections oculaires : Fréquent : trouble de la vision. Affections cardiaques : Peu fréquent : tachycardie*. Affections vasculaires : Peu fréquent : hypotension orthostatique*. Affections gastro-intestinales : Fréquent : dyspepsie, vomissements, nausées, constipation. Troubles généraux et anomalies au site d’administration : Fréquent : asthénie/fatigue. Symptômes extrapyramidaux. Elévations des CPK généralement transitoires et asymptomatiques. Autres données : Des effets indésirables connus pour être associés aux traitements antipsychotiques ont également été rapportés au cours du traitement par l’aripiprazole (syndrome malin des neuroleptiques, dyskinésies tardives, convulsions, événements indésirables cérébrovasculaires et augmentation de la mortalité chez les patients âgés souffrant de démence, hyperglycémie et diabète). Effets indésirables rapportés après la commercialisation : Les événements indésirables suivants ont également été rapportés, très rarement (< 1/10 000 y compris des cas isolés), après la commercialisation : Affections hématologiques et du système lymphatique : leucopénie, neutropénie, thrombocytopénie. Affections du système immunitaire : réaction allergique (par exemple réaction anaphylactique, oedème de Quincke comprenant gonflement de la langue, œdème de la langue, œdème de la face, prurit ou urticaire). Affections endocriniennes : hyperglycémie, diabète, diabète acido-cétosique, coma diabétique hyperosmolaire. Troubles du métabolisme et de la nutrition : prise de poids, perte de poids, anorexie, hyponatrémie. Affections psychiatriques : agitation, nervosité. Affections du système nerveux : troubles de l’élocution, syndrome malin des neuroleptiques (SMN), grand mal épileptique. Affections cardiaques : allongement du QT, arythmie ventriculaire, mort subite inexpliquée, arrêt cardiaque, torsades de pointes, bradycardie. Affections vasculaires : syncope, hypertension. Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales : spasme oropharyngé, spasme laryngé, pneumonie de déglutition. Affections gastro-intestinales : pancréatite, augmentation de la salivation, dysphagie. Affections hépatobiliaires : ictère, hépatite. Affections de la peau et du tissu sous-cutané : rash, réaction de photosensibilité, alopécie. Affections musculo-squelettiques et systémiques : rhabdomyolyse, myalgie, raideur. Affections du rein et des voies urinaires : incontinence urinaire, rétention urinaire. Affections des organes de reproduction et du sein : priapisme. Troubles généraux et anomalies au site d’administration : trouble de la régulation de la température (par exemple hypothermie, fièvre), douleur thoracique. Investigations : augmentation de la créatine phosphokinase, augmentation de l’ALAT, augmentation de l’ASAT, augmentation de la GGT, augmentation de la glycémie, variation de la glycémie, augmentation de l’hémoglobine glycosylée. Affections psychiatriques : des cas de tentative de suicide, d’idées suicidaires et de suicide ont été rapportés après commercialisation. PROPRIETES PHARMACODYNAMIQUES : Classe pharmacothérapeutique : antipsychotique, code ATC : N05 AX12. Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interaction*, Surdosage*, Propriétés Pharmacocinétiques*, Données de sécurité précliniques*, Précautions particulières de conservation*. PRESENTATIONS ET NUMEROS D’IDENTIFICATION ADMINISTRATIVE : Comprimés : Plaquettes thermoformées prédécoupées en dose unitaire. ABILIFY 5 mg comprimés : Boîte de 28 comprimés : EU/1/04/276/002 - CIP 364 069-7 : 113,25 € Remb. Sec. Soc. 65 %, Agrément Coll. ; ABILIFY 10 mg comprimés : Boîte de 28 comprimés : EU/1/04/276/007 - CIP 364 073 4 : 117,07 € Remb. Sec. Soc. 65 %, Agrément Coll. ABILIFY 15 mg comprimés : Boîte de 28 comprimés : EU/1/04/276/012 - CIP 364 078 6 : 117,07 € Remb. Sec. Soc. 65 %, Agrément Coll. Comprimés orodispersibles : Plaquettes formées à froid prédécoupées en dose unitaire. ABILIFY 10 mg comprimés orodispersibles : Boîte de 28 comprimés : EU/1/04/276/025 - CIP 369 214 5 : 117,07 € Remb. Sec. Soc. 65 %, Agrément Coll. ABILIFY 15 mg comprimés orodispersibles : Boîte de 28 comprimés : EU/1/04/276/028 - CIP 369 217 4. : 117,07 € Remb. Sec. Soc. 65 %, Agrément Coll. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE : Liste I. TITULAIRE DE L’AMM : Otsuka Pharmaceutical Europe Ltd. Hunton House Highbridge Business Park, Oxford Road Uxbridge - Middlesex UB8 1HU - Royaume-Uni. Représentant local en France : Bristol-Myers Squibb 3, rue Joseph Monier BP 325 92506 Rueil-Malmaison cedex - Information Médicale et Pharmacovigilance : Tél. : 0810 410 500 - fax : 0805 405 558 - DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE : Novembre 2006 (V2). * Pour une information complète, consulter le Vidal. FRAB-K0002 4/07 88 FRAB-K0002_5mgAd_Pi-180x120.indd1 1 4/6/07 3:53:59 PM