UC 10 OPTION SOUS UC 10.1 – NOUVEAUX ANIMAUX DE COMPAGNIE MODULE 10.1.2 PETITS MAMMIFERES COURS J1 A. B. C. D. LES RONGEURS DOMESTIQUES LE FURET LE PORT DOMESTIQUE LE SUGAR GLIDER A. LES RONGEURS DOMESTIQUES (dont le lapin) 1. L’ALIMENTATION DES RONGEURS DOMESTIQUES 1.1. Les herbivores 1.1.1. Quelles sont les espèces Herbivores ? • Lapin, cochon d’Inde, chinchilla, octodon. • Ils doivent impérativement trouver du foin dans leur ration. Cet aliment est nécessaire : o Pour les apports protéiques et glucidiques o Pour le transit o Pour l’usure des dents 1.1.2. Comment nourrir les petits mammifères herbivores ? La ration de base des herbivores est composée essentiellement d’eau et de foin, auquel on peut ajouter des de granulés. Le lapin, le cochon d’Inde et le chinchilla pratiquent la cæcotrophie : ils ingèrent directement à l’anus les crottes molles produites la nuit : les caecotrophes. Ces crottes sont riches en vitamines, en germes digestifs, en humidité ; la cæcotrophie fait partie du processus de digestion LE FOIN • Le foin = base de l’alimentation. Attention ! Le foin doit être différencié de la paille (litière), dont les apports nutritionnels sont très limités. Le foin représente, lui, un véritable aliment. • La ration quotidienne doit comporter au moins 70% de foin. Ce pourcentage élevé permet de couvrir les besoins nutritionnels, d’assurer l’abrasion des dents sans favoriser la prise de poids. • De nombreux animaux sont en effet sujets à l’obésité, en raison du confinement (faible activité) et du fait qu’ils vivent seuls (peu d’occupation). Le foin leur permet d’effectuer de nombreux petits repas tout au long de la journée. Par exemple, les cochons d’Inde font entre 30 et 40 prises alimentaires par jour. Plus encore s’ils sont confinés et seuls. • Tous les foins ne sont pas équivalents ; voici les qualités d’un bon foin : - Sentir bon Être vert Présenter des brins d’une bonne longueur (non haché) Ne pas contenir de poussières Ressources GIPSA – 24/01/2009– SS.UC10.1. NAC Module 10.1.2 Petits mammifères - Ne pas être moisi Être à base d’un mélange de plantes (toutes fleurs ou des alpages) Être distribué dans un râtelier (car du foin souillé sous les pattes ne sera plus consommé). P 1/12 COURS J1 Le foin de luzerne est un foin très nourrissant, mais qui est responsable d’un apport excessif en calcium chez des animaux déjà trop bien nourris par ailleurs. Il faudra lui préférer un foin toutes fleurs, le foin de référence étant celui de La Crau, dont la charge en silice est importante, ce qui facilite l’abrasion des dents (possibilité de commande sur internet) LES GRANULES • ils sont de qualité très variable suivant les fabricants. • Les granulés « extrudés » sont à préférer car leur fabrication à froid permet de mieux conserver les qualités du foin avec lesquels ils sont produits. Les « graines », mélange de granulés et de corn flakes de maïs ou de petits pois, sont à éviter car l’animal trie et mange ce qui est le plus gras. • Même dans le cas d’excellents granulés, il est préférable de distribuer du foin afin de limiter la prise alimentaire et de permettre l’usure dentaire, sauf si vous soulez engraisser votre lapin à des fin culinaires ! Foin Herbes fraiches Fruits frais Fruits secs Suppléments Lapin ++++++ ++ + + Cobaye ++++++ ++ + + Vit C Octodon ++++++ ++ + + Chinchilla ++++++ +++++ Fruits d’églantier SUPPLEMENTS ALIMENTAIRES POSSIBLES AU FOIN : • Légumes : carottes, betteraves rouges cuites, fenouil, céleri, endive, salade, persil, choux vert • Fruits (à donner modérément): pommes, poires, mûres, cerise, raisin, abricot, melon, pastèque (éviter les agrumes) • Fruits secs : noisettes, cacahouètes, noix, blé • Verdure : luzerne, pissenlit, fanes de carottes, plantain, sainfoin … • Ecorces : branches de saule, de noisetier, frêne, ceps de vigne (arbres sans noyaux) ATTENTION : Les légumes frais peuvent être donnés croquants (après lavage) aux animaux qui ont l’habitude de consommer du frais. Si l’animal ne consomme que du foin et des granulés, l’apport trop important en quantité de légumes gorgés d’eau va provoquer « le gros ventre » et entraîner la mort rapide par entérite. On conseillera de faire « faner » les légumes en dehors du réfrigérateur pendant une demi-journée. PLANTES TOXIQUES Pommes de terre crues, feuilles de choux fleurs, oignons crus, glands, marrons d’Inde, avocats. Plantes d’ornement : laurier rose, dieffenbachia, croton, fougère, jonquilles, bouton d’or, colchiques, millepertuis… Attention à la verdure ramassée en bord de route (pesticides et plomb). • • • • • Chez le cobaye la complémentation en Vitamine C est obligatoire, car non synthétisée. Les dents poussent en continu, il faut donc qu’ils aient toujours quelque chose à ronger (paille ou ceps de vigne). La pierre à sel est inutile pour les dents (car elle est léchée) et est responsable d’un trop grand apport de sels minéraux. Les gâteries vendues en animaleries sont à éviter chez les animaux trop gros à obèses. L’argument de leur contenance en vitamines est fallacieux. Les vitamines se dégradent extrêmement vite après la fabrication des barres. De ce fait l’apport en vitamine C nécessaire aux cobayes est insuffisant dans les aliments « spécial cobaye ». Celle-ci devra être incorporée à la boisson bi-hebdomadairement dans le biberon qui devra être opacifié par de l’aluminium car les vitamines se dégradent au soleil. Ressources GIPSA – 24/01/2009– SS.UC10.1. NAC Module 10.1.2 Petits mammifères P 2/12 COURS J1 • On trouve très fréquemment écrit qu’il est possible de donner des corn flakes ou du pain dur. Celui-ci ne sert à rien pour les dents et l’apport en sucre des ces 2 aliments peut provoquer des catastrophes digestives. 1.2. Les rongeurs omnivores 1.2.1. Quels sont les rongeurs omnivores ? • rat, souris, gerbille, écureuil de cotée, hamster • ils peuvent manger des aliments très variés… mais pas n’importe quoi ! 1.2.2. Comment nourrir les rongeurs omnivores ? Bases de l’alimentation : Hamsters Rat souris Gerbille Granulés spécifiques Mélange de graines Fromage Viande blanche cuite Légumes frais Fruits frais Fruits secs Œufs Compléments • • • • • • +++ +++ +++ + ++ + ++ ++ + Vers de farine ++ ++ + ++ ++ ++ ++ 0 + ++ ++ ++ Vers de farine Ecureuil de Corée +++ + + + + ++ ++ Bourgeons Vers de farine Les légumes frais sont moins appréciés que les fruits. Les protéines animales seront distribuées 1 ou 2 fois par semaine, éventuellement plus pour les femelles en gestation et surtout en lactation. Le hamster et l’écureuil possèdent des abajoues, ils y accumulent des graines qui sont ainsi prédigérées par la salive. Les rongeurs omnivores font souvent des réserves alimentaires il faut veiller à les contrôler régulièrement, afin que l’animal ne consomme pas des graines rances, ce qui est très toxique. Bien que leurs dents poussent aussi en continu, les problèmes dentaires des omnivores sont beaucoup moins fréquents que chez les herbivores. L’obésité est très fréquente, surtout chez le rat. En effet, leurs propriétaires ont tendance à leur donner de nombreuses gâteries : - Bonbons au yaourt - Apérifruits secs - Barres au miel et aux graines Le pire étant de le nourrir comme nous car la relation rat-propriétaire est souvent tellement étroite que le propriétaire oublie que c’est un rat. 1.3. L’abreuvement Voici la consommation d’eau moyenne en fonction des espèces : Hamster 20 ml Souris 5 à 10ml Ecureuil Lapin Cobaye Consommation d’eau 5 à 10 ml 150 à 400 100 à 300 par jour ml ml Chez une lapine en lactation la consommation d’eau peut augmenter jusqu’à 700 ml. Ressources GIPSA – 24/01/2009– SS.UC10.1. NAC Module 10.1.2 Petits mammifères Chinchilla 10 ml P 3/12 COURS J1 2. LE MODE DE VIE 2.1. Le rythme de vie Les différentes espèces Lapin - Cochon d’Inde DIURNES Octodon - Ecureuil de Corée Chinchilla - Hamsters NOCTURNES Rat – Souris - Gerbille CREPUSCULAIRES Les animaux crépusculaires adaptent leur vie à celle des humains avec lesquels ils vivent. Si les humains s’occupent beaucoup d’eux ils vivront en même temps qu’eux, c'est-à-dire le jour… ou la nuit. Le rythme de vie peut être déterminant dans le choix de l’espèce 2.2. Vie sociale o Les nocturnes sont des solitaires. o Un bémol pour le chinchilla qui peut, dans certaines conditions, vivre en couple, souvent en fratrie. o Les autres préfèrent vivre en bande mais, compte tenu de la fertilité de certaines espèces et de l’odeur qui se dégage de leur cage, il sera conseillé au propriétaire de les élever par COUPLE DE FEMELLES à moins de vouloir faire de l’élevage. o Les gerbilles, rats et souris admettent très mal la vie en solitaire, à moins que les propriétaires ne s’occupent beaucoup d’eux. o Les lapins sauvages vivent en garennes (communauté de lapins) très hiérarchisées. Cependant, les lapins achetés ne proviennent pas du même groupe (ils ont des rites sociaux différents), et la faible surface s’accommode mal avec leur territorialité très développée, d’où des conflits. Il faut surtout éviter de placer 2 mâles dans la même cage. Deux femelles peuvent en revanche s’accommoder l’une de l’autre. Il est également possible de placer un lapin et un cobaye dans une même cage. 3. L’HABITAT 3.1. Quelle cage choisir ? o adapter la cage aux aptitudes de l’animal : cages volières (= hautes) pour les grimpeurs et cages planes pour les autres. o Eviter les cages trop petites. o Dimensions minimales requises pour des cages planes Dimensions (cm) 80x40x40 + 80cm² par animal supplémentaire Lapin 60x30x40 + 80cm² = = Cobaye 60x30x40 + 50cm² = = Gerbille o Dimensions minimales des cages volières (animaux grimpeurs) Dimensions (cm) 50x30x50 +50cm² par animal supplémentaire Rat 30x20x20 Souris Hamster Ecureuil de Corée 100x50x150 mailles fines 180x150x150 Chinchilla 100x150x180 + 80cm² par animal suppl. Octodon • La cage des octodons doit être une cage mixte volière-terrarium car ceux-ci aiment creuser des galeries. On pose des plaques (bois ou plexiglas) sur 30 cm en bas de la volière de façon à la remplir de tourbe. Ressources GIPSA – 24/01/2009– SS.UC10.1. NAC Module 10.1.2 Petits mammifères P 4/12 COURS J1 • • Eviter les cages en plastique : préférer les cages en barreaux de fer !! Dans les cages en plastique fermées, le taux d’ammoniaque de la litière monte très vite et entraine une gêne respiratoire. Ne pas utiliser d’aquarium, sauf éventuellement un aquarium boule pour mettre de la terre à bain, nécessaire aux chinchillas et aux gerbilles (octodon) 3.2. Comment aménager la cage ? 3.2.1. Choix de la litière • La litière est indispensable. Elle joue plusieurs rôles : absorber l’urine, réduire les odeurs, isoler du froid et, pour certaines espèces, construire des galeries (ex : souris, hamster, gerbille) • elle doit avoir quelques centimètres d’épaisseur (3 à 5 cm) • plusieurs litières sont possibles : copeaux, paille, sopalin… Les copeaux utilisés doivent être spécifiquement destinés à l’usage des rongeurs, car ils ne doivent être ni poussiéreux, ni issus d’arbres résineux. Il est facile de trouver en animaleries des litières de bois (chanvre ou hêtre) ou des litières de rafles de maïs. La paille et le foin sont moins absorbants que les copaux. • Litières à éviter : les litières pour chat, la sciure (favorise les pathologies respiratoires), le coton. 3.2.2. Choix des biberons • la taille des biberons doit être adaptée à la consommation • Il faut régulièrement vérifier qu’ils ne fuient pas. Les biberons à tige sont moins susceptibles de fuir que ceux à bille. • Certains animaux n’aiment pas les biberons ou trouvent çà tellement drôle qu’ils sont en permanence en train de téter, au point d’être tout mouillé et de tremper leur litière. Il faut alors leur mettre à disposition des gamelles très stables en terre cuite. 3.2.3. Autres aménagements/équipements • Quelque chose à ronger (ceps de vignes ou buchettes, carton de papier toilette…) • roues pleines pour les grimpeurs sauf chez le hamster, car les queues risquent de se coincer dans les barreaux. • Des trapèzes, des balançoires, tunnels (…) peuvent compléter la cage des animaux agiles, comme les souris, hamsters, et rats (à condition d’être en fer). • Abri. Les petits mammifères aiment avoir un endroit où se cacher (indispensable chez le cobaye). Le type d’abri est à adapter en fonction de l’espèce o Nid au dessus du sol pour les grimpeurs (caisse en bois), o cabane (en bois, en plastique…) pour les cobayes, les lapins… o hamac pour les rats. • Terre à bain (chinchillas, gerbilles, octodon) : bac de sable fin où les animaux viennent « se baigner », afin de nettoyer leur peau, lustrer leur fourrure, et retirer l’excès de sébum. 3.3. Où placer la cage ? • • • Hors de la chambre et de la cuisine A l’abri des courants d’air (attention aux cages posées à même le sol). A l’abri du soleil direct et des variations de température (Eviter de placer la cage juste derrière une fenêtre) 4. ENTRETIEN DE LA CAGE ET DES ANIMAUX 4.1. Entretien des animaux • • • Ne jamais laver aucun de ces animaux. La terre à bain est indispensable aux chinchillas et gerbilles. Elle peut être employée pour les cochons d’Inde et les octodons Lapin angora : brossage régulier et épilation si nécessaire. Ressources GIPSA – 24/01/2009– SS.UC10.1. NAC Module 10.1.2 Petits mammifères P 5/12 COURS J1 4.2. Entretien de la cage • • • • Retrait quotidien des déjections Retrait régulier des réserves de nourriture pour éviter qu’elles ne moisissent (Hamster, écureuil, rats) Changer complètement la litière au moins une fois par semaine. Une litière insuffisamment renouvelée expose l’animal aux problèmes respiratoires et aux problèmes de peau (au niveau des pattes et du vendre) Nettoyer complètement la cage: lavage, brossage, désinfection, ainsi que les accessoires (mangeoires, abreuvoirs, jouets…) ; o une fois par semaine pour la plupart des espèces o pour les gerbilles, possibilité d’espacer un peu plus (animal désertique) o tous les 2 jours (voire tous les jours) pour les rats, souris et lapins 5. PREVENTION MEDICALE 5.1. Quels sont les vaccins recommandés ? Les lapins d’élevage doivent être systématiquement vaccinés contre : • La Myxomatose (ex : LYOMYXOVAX ND) : dès 4 semaines d’âge, avec un rappel tous les 4 mois. La contamination se fait de façon indirecte (transmission par des insectes piqueurs, comme les puces et les moustiques) ou directe (contact entre lapins) • La Gastroentérite hémorragique ou VHD ou maladie hémorragique virale (ex : LAPINJECT ND) : dès 10 semaines, avec un rappel tous les 6 mois à 1 an. La maladie est due à un virus très résistant qui se transmet de façon directe et indirecte. • D’autres vaccins sont disponibles, mais réservés aux élevages intensifs (entérotoxémie et mycoplasmose) Les lapins de compagnie peuvent également être vaccinés si leur mode de vie les expose à la contamination (ex : accès à un espace extérieur). 5.2. La prévention contre les parasites • Lors de l’achat, une visite vétérinaire est nécessaire afin de déterminer la présence ou non de parasites (surtout externes). A cette occasion, un vermifuge sera prescrit. • vermifugation : fréquence variable selon l’activité et les contacts possibles avec des congénères (cf. vétérinaire). • Traitement contre les parasites externes : les petits mammifères sont notamment sujets aux puces. Attention à l’automédication, car certains antiparasitaires externes pour chiens et chats sont MORTELS => inciter les propriétaires à demander conseil au vétérinaire. 5.3. Les principaux repères physiologiques (pour information) ESPECES T°C Poids Hamster 37-38 80 à 180 g Vol. d’eau par jour 10ml Souris 37-38 20 à 40 g 2 à 4 ml 15 à 20 g Rat Gerbille 37-38.5 38-38.5 200 à 500 g M100g - F80g 25 à 30 ml Max 5 ml 20 à 50g 5 à 10g Lapin 38.2-39.4 0.9 à 1.2 Kg 50 à 100ml /Kg 50g /Kg /j Ecureuil de Corée 38-39.5 70 à 150 g 5 à 15 ml 10 à 20g/j Cochon d’Inde Octodon 37.5-38.5 37.5-39 0.7 à 1.4 Kg 200 à 400 g 50 à 200ml 20 à 40ml 50 à 80 g/j 50g/j Chinchilla 36-37.8 450 à 800 g 10-20ml Idem Ressources GIPSA – 24/01/2009– SS.UC10.1. NAC Module 10.1.2 Petits mammifères Poids d’aliment par jour 15 à 20 g P 6/12 COURS J1 6. REPRODUCTION 6.1. Le sexage • Il n’est pas toujours évident ; la distance entre l’anus et l’orifice génital est plus importante chez le mâle que chez la femelle. • La lapine possède un clitoris de grande taille, qui peut être confondu avec un pénis. • Adulte, les testicules du rat, de la souris, et du hamster sont très proéminents. • Le chinchilla possède un os pénien, l’extrémité du prépuce se situe en partie ventrale de l’abdomen. • Remarque : les lapines (ni les autres) ne perdent pas de sang lors de leurs chaleurs. Donc pertes de sang = problème => consultation 6.2. Le coït et la gestation : quelques cas particuliers • • Lapins : les lapines ont un cycle court de chaleurs tous les 20j. L’ovulation est provoquée par le coït. Chinchillas : le coït se passe la nuit, un bouchon blanchâtre composé de spermatozoïdes coagulés est retrouvé dans la cage 48h après. Le pénis des mâles chinchilla doit être vérifié après le coït, car des poils de la femelle risquent de s’y entortiller provoquant une striction. Même si les mâles s’entendent bien avec les femelles il est conseillé de les retirer dans la semaine qui précède le part. 6.3. La mise-bas • Eviter de manipuler les femelles en fin de gestation (risque d’agression) • Les signes avant coureurs de la mise bas : La lapine va s’épiler le bas ventre et faire un nid. Le jour J, elle se montre très active et sa vulve être très congestionnée. A contrario, la femelle cochon d’Inde ou chinchilla reste très calme. • La mise bas est souvent nocturne, et rapide. • Maturité des petits. Les petits naissent nus et aveugles chez les rats, souris, lapins, chiens de prairie, on parle d’espèces nidicoles. Chez les espèces nidifuges : chinchillas, cobayes, octodons, les petits naissent finis et peuvent très rapidement se déplacer et manger seuls. Dans les premières heures qui suivent leur naissance, ils doivent téter le colostrum. • Reprise des chaleurs après la mise-bas. Dans plusieurs espèces, des chaleurs post partum (parfois, le jour de la mise-bas !) imposent de séparer les mâles dès les premiers signes de la mise-bas, afin d’éviter une nouvelle gestation. Le mâle pourra être réintroduit dans les 5 jours afin de s’occuper des petits (chinchilla et gerbille). • Cannibalisme. Les mâles, mais aussi les femelles (surtout les primipares), peuvent tuer les petits. Ce comportement, très désagréable pour les propriétaires, peut être favorisé par de nombreux facteurs (stress, cage mal entretenue, déséquilibre nutritionnel, surpopulation, pathologie, etc.). • Eviter de manipuler les petits juste après la naissance. S’il y a des mort-nés, les retirer en prenant soin de ne pas toucher les autres. 6.4. La lactation • Durée : 3 à 4 semaines dans toutes les espèces, sauf chez le chinchilla (6 à 8 semaines). Chez la lapine, il n’y a qu’une seule tétée par jour et la mère ne se couche pas au-dessus de ses petits • Retirer la terre à bain des femelles allaitantes et couper les dents chez les nouveau-nés octodons ou chinchilla. • L’insuffisance de lactation représente une cause importante de mortalité chez les jeunes : les petits se refroidissent, puis finissent par mourir. Une lactation artificielle peut être mise en place (en cas de comportement maternel défaillant, installer les petits au chaud): Ressources GIPSA – 24/01/2009– SS.UC10.1. NAC Module 10.1.2 Petits mammifères P 7/12 COURS J1 o dès la naissance chez les nidifuges ; elle est recommandée pendant au moins 3 semaines (6 chez le chinchilla). o à partir de l’âge de 15 jours chez les nidicoles (taux de survie voisin de zéro en-deçà). Le lait maternisé carnivores convient très bien, sauf chez le cobaye où l’on utilisera un lait de vache coupé d’eau (20%) et additionné de vitamine C. Quantités : environ 1ml de lait / 30g de bébé toutes les 2 heures (toutes les 4h chez le lapin) pendant les 15 premiers jours, en espaçant progressivement les tétées. Le lait doit être donné chaud et sans grumeaux La séparation de la mère et des petits se fera avant la maturité sexuelle. • • • • ESPECES Maturité sexuelle Saison d’accouplement Durée de gestation Mai à septembre 15j 4 à 12 6 à 8 sem 3 semaines 7 à 10 1 mois 4à5 Hamster Souris Nombre de Les petits Durée de petits mangent solide la lactation Rat Gerbille 4 mois Lapin 2à7 Ecureuil de Corée 1 an Mars à avril Cochon d’Inde 2 à 3 mois Octodon Chinchilla 6 mois 5 à 9 mois Novembre à mai 1 à 1,5 mois 3à5 2 mois 1à5 3 mois Presque 4 mois 6 2à3 3 sem 3à5 sem Qqs heures 8 se m 6.5. Stérilisation • chez le mâle : permet de diminuer l’agressivité (entre mâles) et le marquage urinaire • chez la femelle : outre les inconvénients liés aux naissances non désirées, la stérilisation permet d’éviter certains inconvénients, comme la pseudogestation chez la lapine, les infections et tumeurs utérines… 7. ESPERANCE DE VIE Espèces Lapin Cobaye Octodon Chinchilla Ecureuil de Corée Durée (ans) 5-10 4-10 7-10 8-20 5-12 Espèces Durée (ans) Rat 2-4 Souris 2-3 Hamster 2-3 Gerbille 3-4 Furet 5-10 D’après NAC – C Bulliot, Guide Pratique ASV 8. COMPORTEMENT 8.1. Socialisation Manipuler régulièrement les petits dès l’âge de 1 mois (espèces nidicoles) ou 15 jours-3 semaines (espèces nidifuges). Avant ce stade, la mère peut se montrer agressive ou même délaisser ses petits s’ils sont manipulés par l’Homme 8.2. Les petits rongeurs et les enfants Les petits rongeurs ne sont pas tous adaptés aux enfants, avec des raisons variables selon l’espèce : - rythme de vie (espèces nocturnes) - vivacité, risque de morsure (furet, hamster, écureuil de Corée) Ressources GIPSA – 24/01/2009– SS.UC10.1. NAC Module 10.1.2 Petits mammifères P 8/12 COURS J1 - fragilité (chinchilla) espérance de vie courte (souris, hamster) B. LE FURET : MUSTELA PUTORIUS FURO Il est soumis aux mêmes obligations légales que les carnivores domestiques : identification par puce, obligation d’être conservé sous contrôle de son propriétaire. Le club français des amateurs de furet à créé en 2008 le premier livre des origines du furet en France ; il établit les standards et organise des expositions et concours de beauté. 1. L’ALIMENTATION • Carnivore strict (comme le chat), il nécessite un régime très riche en graisses, en protéines, et pauvre en fibres (le tube digestif étant très court, le transit est très rapide, 3h : le furet digère donc très difficilement les fibres). • Régime idéal : croquettes spéciales pour furet. A défaut, les croquettes chaton peuvent être données mais elles ne sont pas suffisamment complémentées en arginine. • De l’eau fraîche doit toujours être disponible • Autres aliments à conseiller : œufs, pain, flocons céréales (modérément), viande fraîche et crue, jus de fruit, tranche de pomme, rondelle de banane. • Aliments à éviter : chocolat, sucreries, produits lactés, os car l’obésité est fréquente dans cette espèce. 2. L’HABITAT - cage de type volière, très aménagée - nombreux jouets - biberons - mangeoire en inox (incassable, facile à laver), accrochée de préférence aux barre ux de la cage - hamac - litière : les furets font leur besoin dans les angles ; il existe des bacs triangulaires que l’on peut remplir de litière pour chat. 3. L’ENTRETIEN ET LA MEDICALISATION 3.1. Lavage Les furets mâles non castrés sentent assez fort. Les propriétaires les lavent souvent. Un shampoing usage fréquent pour carnivores est tout à fait adapté. 3.2. Vaccinations - Maladie de Carré : primo vaccination à partir de 2 mois, en 2 injections à 1 mois d’intervalle rappel tous les ans. - Rage : primo vaccination en 1 fois à partir de 3 mois ; en cas de voyage, l’identification par puce et le passeport obligatoire en tant que carnivore domestique. 3.3. Traitements antiparasitaires o Vermifugation conseillée à l’achat puis régulièrement, en fonction du mode de vie (1 à plusieurs fois par an). o Antipuces : idem chien Ressources GIPSA – 24/01/2009– SS.UC10.1. NAC Module 10.1.2 Petits mammifères P 9/12 COURS J1 3.4. Données physiologiques importantes Durée de Données physiologiques vie 5 à 10 ans Poids adulte F : 0.6 à 0.9 Kg M : 1 à 1.5 Kg Température Fréquence cardiaque 38.8°C 250 bt/mn Fréquence respiratoire 35 mvt/min 4. COMPORTEMENT • Le furet n’aime pas vivre seul. A moins que le propriétaire ne s’en occupe beaucoup, il faudra préférer élever deux mâles ou deux femelles ensemble. • Le furet est un gros dormeur (16 à 18h par jour). Quand il ne dort pas, il mange et il joue (courses poursuite, acrobaties…) • Il est très curieux et « aventurier ». Eviter de lâcher un furet en dehors de sa cage sans surveillance, sinon il y a de grands risques avec les fils électriques, les plantes vertes et le lavevaisselle (dans lequel il s’endort après avoir récuré les assiettes). • Le furet est très expressif : il communique par des cris et par des postures. • En cas de stress, le furet peut vider ses glandes anales, dégageant une forte odeur • Le furet a l’habitude de faire ses besoins aux mêmes endroits. On peut l’inciter à faire dans sa litière en y plaçant une crotte ou du papier journal souillé. Si un furet commence à se mettre en position pour éliminer (il arque son dos et recule en relevant la queue) en dehors de son bac, le saisir et le placer immédiatement dans son bac. Si le furet a pris l’habitude de faire ses besoins à un endroit non souhaité, placer sa gamelle de nourriture à cet endroit. • Socialisation : manipuler les jeunes furetons pour le socialiser à l’Homme (cf. chien et chat) dès l’âge de 1 mois • Education : apprendre au furet à ne pas mordiller. Sanctionner les morsures : « NON ! » ; si cela ne suffit pas, immobiliser le furet en le tenant par la peau du cou. Si un furet mordeur reste « accroché », le faire lâcher en lui passant la tête sous un robinet d’eau. 5. LA REPRODUCTION Maturité sexuelle Activité sexuelle Durée de gestation Taille de la portée Poids à la naissance Age à l’ouverture des yeux Age au sevrage Variable entre 6 et 12 mois M : décembre à août F : mars à août 41 à 43 j 4 à 12 10 g 21 à 37 jours 6 à 8 sem • • • • • • • • • (jusqu’à 18) Le mâle a un pénis en partie ventrale et possède un os pénien. L’activité sexuelle est saisonnière (période de chaleurs durant les jours longs) La maturité sexuelle intervient souvent au printemps de l’année suivant la naissance, entre l’âge de 9 et 12 mois. L’ovulation est provoquée par le coït. La vulve est de très grande taille durant l’œstrus. Hyperœstrogenisme : en l’absence d’accouplement, la femelle reste en chaleurs jusqu’à ce que la durée de l’éclairement soit inférieure à 12h. Il en résulte une sécrétion prolongée d’œstrogènes qui peut aboutir à une destruction des cellules de la moelle épinière (d’où une dépilation généralisée, un amaigrissement et de l’affaiblissement). Si la reproduction n’est pas envisagée, mieux vaut stériliser la femelle précocement (dès 5 mois), cf J2. 2 portées par an. Avant la mise-bas, la furette s’épile le bas ventre et faire un nid. Mieux vaut retirer le mâle avant la naissance. Les petits naissent à l’état larvaire (nidicoles) et mangent des aliments solides à partir de l’âge de 3 semaines. La femelle et ses petits doivent être laissés en cage pour éviter qu’elle ne déplace sa portée. Eviter de manipuler les petits dans les jours qui suivent la naissance Ressources GIPSA – 24/01/2009– SS.UC10.1. NAC Module 10.1.2 Petits mammifères P 10/12 COURS J1 • • • En cas de défaillance maternelle : lait maternisé pour chat et chien (cf. autres petits mammifères) ; stimuler la région périnéale pour stimuler l’élimination. La reproduction chez le furet ne doit pas être encouragée : o non nécessaire à leur bien-être o difficulté de placer les furetons (cf. nombre important) o coût (vermifugation, vaccination, identification préalable à la cession…) les animaux peuvent être stérilisés même s’ils ne sont pas élevés en couple o prévention de l’hyperœstrogenisme, des maladies des ovaires et de l’utérus o diminution de l’odeur (mâles) o possible atténuation des comportements agressifs chez le mâle (stérilisation précoce) C. LE PORC DOMESTIQUE: SUS DOMESTICUS ET SUS SCROFA (SANGLIER) 1. ALIMENTATION • • • • Omnivores, ils ont tendance à être des poubelles de table au contact des hommes. Beaucoup de pathologies tant cutanées que digestives en résultent. L’obésité est très fréquente car à l’état naturel l’animal doit marcher 1 à 2 Km par jour en fouissant le sol pour trouver une nourriture assez peu calorique (racines, herbe, graines). Il existe des aliments spécifiques pour les porcs domestiques qu’on peut leur distribuer dans des balles creuses qu’ils sont obligés de pousser. La consommation d’herbe est fortement conseillée Le poids adulte est entre 35 et 60 Kg (jamais moins). Il mange environ 2 % de son poids par jour. 2. L’HABITAT ET L’ENTRETIEN • • • Ce ne sont pas des animaux d’intérieur !! Ils ont besoin d’espace. Ils sont très frileux et doivent vivre à plusieurs (ou avec des chiens) afin de se coucher les uns contre les autres (le contact avec les congénères assurant la thermorégulation). Glabre, leur peau est très réactive. Ils la protègent en prenant des bains de boue. Le lavage excessif, pratiqué par les propriétaires soucieux de l’odeur, est responsable de dermites. Ils sont très fragiles des articulations. Un sol glissant peut se révéler très dangereux. 3. LE COMPORTEMENT • • • • Animal hiérarchique et intelligent, il a besoin d’être éduqué si l’on veut continuer à vivre chez nous et non chez lui. La marche en laisse, le blocage, le « assis », le « panier » peuvent être enseignés. L’environnement devra être riche en personnes et en jouets. Il est très émotif et prend très vite la fuite ou, au contraire, agresse en cas de stress. Le changement d’attitude est souvent imperceptible aux personnes non averties. Il a une activité naturelle de fouissement incompatible avec un jardin à la française. Il se gratte à tous les montants verticaux. 4. DONNEES PHYSIOLOGIQUES ET MEDICALISATION • • • Quelques repères physiologiques (pour information) T° Longévité 38.5°C 20 ans Fréquence respiratoire 15 mvt / mn Fréquence cardiaque 70 à 80 / mn La vermifugation régulière est conseillée. Vaccinations Ressources GIPSA – 24/01/2009– SS.UC10.1. NAC Module 10.1.2 Petits mammifères P 11/12 COURS J1 o Erysypèle (Rouget) : 2 injections à 3 sem d’intervalle à partir de l’âge de 10 sem, rappel tous les 6 mois. o Rhinite atrophique : 2 injections à 4 sem d’intervalle à partir de 1 sem d’âge ; rappel tous les ans. o Pour les reproducteurs, vaccins complémentaires : Parvovirose porcine : 2 injections à 3 sem d’intervalle à partir de l’âge de 6 mois ; rappel tous les 6 mois. Entérotoxémie : 2 injections à 4 sem d’intervalle à partir de l’âge de 2sem ; rappel tous les ans. 5. LA REPRODUCTION • • D’un naturel ombrageux et nauséabond à l’âge adulte, les porcs de compagnie doivent impérativement être castrés avant 6 mois. Pour information : maturité sexuelle 4 à 6 mois ; durée de l’œstrus 1 à 3 j ; gestation 114j ; portées de 6 à 14 petits D. LE SUGAR GLIDER ou PHALANGER VOLANT : Petaurus breviceps (pour information) • • • Ce petit marsupial arboricole originaire d’Australie, de Tasmanie et de Nouvelle-Guinée, fait l’objet d’un certain engouement aux USA depuis la fin du 20ème siècle. Quelques uns ont été vendus essentiellement sur Paris Sa détention nécessite une capacité. 1. CARACTERISTIQUES MORPHOLOGIQUES Adulte à 1 an, il mesure 30 cm queue comprise et pèse 90 à 150 g. Il possède aux 4 pattes un pouce opposable, les doigts 2 et 3 des postérieurs sont soudés et munis de grandes griffes dont ils se servent comme d’un peigne pour leur toilette. Il présente entre le poignet et le pied une grande membrane : le patagium, qui lui permet de planer d’arbre en arbre. Température corporelle : 35.8-36.6°C Maturité sexuelle : 1an ; durée de gestation : 15 jours ; développement dans la poche : 60 à 70 jours ; poids à la naissance 0.2g ; âge du sevrage : 120j ; 1 à 2 petits par portée ; durée de vie en captivité environ 15ans. 2. CARACTERISTIQUES D’ELEVAGE - nocturne grégaire, il ne peut être élevé seul, arboricole il nécessite des volières minimum 1.2 m de haut, voire plus s’il y a plus de 3 animaux, agrémentées de branches d’acacia, de pommier ou de ceps de vigne. nid en laine polaire suspendu dans la cage ou au cou de son propriétaire toute la journée roue pleine spécifique des Sugar Glider communique par des grincements de dents et des sifflements l’alimentation, dénommée « mixture », élaborée pour eux se compose d’un mélange de miel, de jus de fruit, de yaourt, de céréales, de germes de blé et un complément vitamines et calcium. Un œuf de caille par semaine, des insectes (vivants ou non) trois fois par semaine. Dans la nature, ils sont insectivores essentiellement mais mangent aussi des fruits, des petits vertébrés, de la sève d’eucalyptus et du nectar. Ressources GIPSA – 24/01/2009– SS.UC10.1. NAC Module 10.1.2 Petits mammifères P 12/12 COURS J1