Soja et Système Endocrinien

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Exposé de principe
du Comité Scientifique
Consultatif de l’ENSA
Les aliments à base de soja et le système endocrinien
Points-clés
Le système endocrinien régule diverses fonctions physiologiques, comme le métabolisme, la croissance,
la fonction sexuelle et son développement.
Les effets des aliments à base de soja sur le système endocrinien ont suscité un grand intérêt en raison
de la présence d’isoflavones dans les fèves de soja.
Les isoflavones ont des similarités structurelles avec l’hormone femelle œstrogène mais leurs effets
sont clairement différents de ceux de l’œstrogène ; elles ont été décrites comme étant des modulateurs
sélectifs des récepteurs œstrogènes (SERM) qui possèdent des propriétés à la fois semblables et
opposées à l’œstrogène.
Les résultats obtenus à partir d’études sur animaux ou en éprouvette ont suscité des inquiétudes quant
aux effets négatifs que les isoflavones pourraient avoir sur le système endocrinien.
Les résultats obtenus à partir d’études sur animaux sont parfois incertains lorsqu’il s’agit de prédire les
effets sur les êtres humains.
Une somme importante de données obtenues sur les êtres humains indique que les isoflavones
présentes dans le soja n’ont aucun effet sur les niveaux d’hormones mâles ou femelles, la fertilité, le
risque de cancer du sein ou la fonction thyroïdienne chez les personnes en bonne santé.
En raison de la grande quantité de données probantes suggérant que le soja présente des avantages
potentiels pour la santé, ces aliments devraient faire partie de tout régime de santé de manière générale.
Introduction
Le système endocrinien se compose d’un grand nombre de glandes qui produisent et sécrètent des hormones dans le sang.
Ces hormones régulent diverses fonctions physiologiques, comme le métabolisme, la croissance, la fonction sexuelle et son
développement. Tout ce qui peut altérer la fonction du système endocrinien peut donc avoir un impact sur la santé d’une
personne. Les effets des aliments à base de soja sur le système endocrinien ont donc suscité un grand intérêt, principalement parce que les fèves de soja sont une source d’isoflavones. Les isoflavones appartiennent à un groupe de composés
appelés des phytoestrogènes qui présentent des similarités structurelles avec l’hormone femelle œstrogène et peuvent donc
exercer de faibles effets semblables à ceux de l’œstrogène. Cette propriété suscite donc des inquiétudes quant à l’effet que
les isoflavones pourraient avoir sur le système endocrinien. Pour mieux comprendre ce sujet, il est important de comprendre
ce que sont les isoflavones.
Que sont les isoflavones ?
Les fèves de soja sont une source inhabituellement riche d’isoflavones, les trois isoflavones présentes dans le soja étant la
génistéine, la daidzéine et la glycitéine. Bien qu’ayant des similarités structurelles avec les œstrogènes, les isoflavones en
diffèrent nettement.
Les isoflavones du soja sont des modulateurs sélectifs des récepteurs œstrogènes (SERM). Les SERM ont des effets sélectifs
sur les tissus dans ce sens qu’ils exercent des effets œstrogéniques sur certains tissus et des effets anti-œstrogéniques sur
d’autres tissus, et qu’ils peuvent aussi n’avoir absolument aucun effet sur certains autres tissus. Les SERM sont conçus pour
présenter certains des avantages de l’œstrogène sans occasionner les effets secondaires de cette hormone.
Malgré cela, les isoflavones ont été décrites de manière inexacte comme étant des perturbateurs endocriniens. Les perturbateurs endocriniens sont définis comme étant des composés présents dans la nature, ou des composés chimiques
synthétiques, qui interfèrent avec la production ou l’activité des hormones du système endocrinien, ce qui entraîne des effets
négatifs sur la santé. Toutefois, une grande partie des travaux de recherche sur les effets des isoflavones dans ce domaine
a été réalisée sur des animaux. Les résultats obtenus à partir d’études sur animaux sont parfois incertains lorsqu’il s’agit de
prédire les effets sur les êtres humains.
Les animaux métabolisent les isoflavones d’une manière très différente de celle des êtres humains, ce qui rend difficile
d’extrapoler les résultats des études sur animaux aux êtres humains. D’abord, par rapport aux êtres humains, tous les rongeurs et tous les singes convertissent de manière très efficace l’isoflavone daidzéine en une autre isoflavone plus puissante
appelée équol. Ensuite, comparés aux animaux, les êtres humains métabolisent très efficacement les isoflavones en une forme
biologique moins active. En conséquence, les animaux ont des taux plus élevés d’isoflavones biologiquement actives dans
le sang. Par ailleurs, dans les études sur animaux, il arrive souvent que des doses d’isoflavones purifiées ou des mélanges
d’isoflavones soient utilisés. Ces produits ne reflètent pas le soja tel qu’il est et ils ne reflètent pas non plus les concentrations
normales de ces composés bioactifs dans les aliments à base de soja. Et surtout, les fèves de soja contiennent d’autres substances biologiquement actives qui peuvent avoir par elles-mêmes des effets sur la santé, ou qui peuvent agir conjointement
avec les isoflavones pour entraîner des effets positifs sur la santé.
Pour ces raisons, lorsque l’on considère les effets des aliments à base de soja, les jugements doivent être basés sur les études
cliniques réalisées sur des êtres humains.
L’ENSA représente les intérêts des fabricants de produits naturels à base de soja en Europe. Le terme « naturel » renvoie au procédé employé par les membres de l’ENSA
pour la production d’aliments à partir de graines de soja entières. Les produits à base de soja des membres de l’ENSA sont préparés sans aucun élément génétiquement modifié.
La Sojaxa est l’association française pour la promotion des aliments au soja (association sans but lucratif - Loi 1901). Elle réunit des spécialistes mettant en
commun leurs expériences, unissant leurs savoir-faire pour proposer une gamme de produits qui offre “le meilleur du soja”.
Intéressé(e)? Consultez notre site sur www.sojaxa.com ou www.ensa-eu.org pour obtenir plus de détails et de références ou contactez nous par courriel à
l’adresse [email protected] ou via [email protected].
Isoflavones
et hormones femelles
La grande majorité des études sur des êtres
humains ne fait apparaître aucun changement
dans les niveaux d’hormones reproductives après
la consommation d’aliments à base de soja ou
d’isoflavones chez les femmes post-ménopausées. Dans les études sur les femmes pré-ménopausées, l’absorption de soja et/ou d’isoflavones
a été associée à un cycle menstruel légèrement
plus long (1 jour) et des niveaux légèrement plus
bas de FSH (hormone folliculo-stimulante) et de
LH (hormone lutéinisante). L’effet clinique de ces
changements n’est pas clair, bien que les subtiles
réductions de FSH et de LH n’aient pas d’impact
sur l’ovulation et la fertilité. Aucun problème
d’ovulation ou de fertilité n’a été associé à la
consommation d’aliments à base de soja chez les
femmes dans les pays asiatiques où les aliments
à base de soja constituent une partie importante
du régime alimentaire. En outre, le cycle menstruel allongé peut s’avérer bénéfique sur le long terme, car il a été suggéré
qu’un cycle menstruel allongé est associé à un risque moindre de cancer du sein.
Étant donné que l’exposition tout au long de la vie aux œstrogènes est associé à un risque accru de cancer du sein, certains
se sont inquiétés que les isoflavones puissent être nocives pour les patients ayant un cancer du sein et les femmes présentant
un risque élevé de développer un cancer du sein. Toutefois, cette crainte ne semble pas justifiée. Un grand nombre d’études
sur les êtres humains ont conclu que les isoflavones du soja n’affectent pas négativement les tissus du sein. Chez les femmes
ayant eu un cancer du sein, les éléments probants suggèrent que non seulement le soja est une nourriture sûre, mais qu’il
peut également s’avérer bénéfique à ce groupe de femmes.
De plus, il existe de nombreuses preuves indiquant que le soja est en fait associé à un risque réduit de développement du
cancer du sein. Il semblerait que la période critique pendant laquelle le soja exercerait ses effets protecteurs se situe dans
les premières années. Il est supposé que l’exposition des cellules du sein aux isoflavones pendant cette période fait qu’elles
sont moins susceptibles de se transformer en cellules cancéreuses plus tard dans la vie. En fait, il existe une somme impressionnante d’éléments probants provenant d’études sur les populations qui suggère que la consommation de quantités très
modestes de soja (comme une dose de lait de soja par jour) pendant les premières années réduit le risque de cancer du
sein de 25 à 50%.
Isoflavones, hormones mâles et fertilité
Les effets semblables aux œstrogènes des isoflavones ont fait craindre que les aliments à base de soja puissent affecter les
niveaux d’hormone mâle et la fertilité. Ceci n’est toutefois pas confirmé par les résultats probants des études sur les êtres
humains. Les résultats de 32 essais n’ont fait apparaître aucun effet des isoflavones sur les hormones mâles reproductives.
En outre, 3 études cliniques n’ont décelé aucun effet des aliments à base de soja ou des suppléments en isoflavones sur
la concentration ou la qualité du sperme. Même à des doses relativement élevées, 12 fois plus élevées que l’absorption
moyenne des Japonais, il n’y eut aucun effet sur ces paramètres.
Isoflavones et fonction thyroïdienne
Les inquiétudes quant aux effets antithyroïdiens du soja sont basées sur des études sur animaux et en éprouvette. Toutefois,
les études basées sur des êtres humains ont révélé que les isoflavones n’altèrent pas la fonction thyroïdienne des personnes
en bonne santé.
Les effets des isoflavones sur l’état thyroïdien des patients ayant un hypothyroïdisme sous-clinique (défini comme ayant
des niveaux normaux d’hormones thyroïdiennes mais des niveaux élevés d’hormone stimulant la thyroïde – l’hormone qui
stimule la glande thyroïde afin qu’elle sécrète les hormones thyroxine et triiodothyronine) demandent des recherches plus
approfondies.
Conclusions
tLes aliments à base de soja constituent une bonne source d’isoflavones.
tLes isoflavones appartiennent à un groupe de composés végétaux naturels appelés des phytoestrogènes qui présentent
des similarités structurelles avec l’hormone femelle œstrogène.
tEn conséquence de certains résultats provenant d’études sur animaux et en éprouvette, des inquiétudes injustifiées sont
apparues suggérant que les isoflavones pourraient altérer la fonction de certaines parties du système endocrinien. Toutefois,
l’interprétation des résultats produits par les études sur animaux est problématique et il existe une somme importante de
données obtenues sur les êtres humains indiquant que les isoflavones dans les aliments à base de soja n’entraînent pas
d’effets négatifs sur la santé des personnes adultes en bonne santé.
tLes aliments à base de soja devraient être recommandés dans le cadre d’un régime équilibré en raison de la quantité
importante d’informations probantes soulignant les avantages potentiels du soja sur la santé.
Le sujet vous intéresse ? Rendez-vous sur www.ensa-eu.org, vous y trouverez davantage d’informations et de
références. Vous pouvez également nous contacter à l’adresse [email protected]
L’ENSA représente les intérêts des fabricants de produits naturels à base de soja en Europe. Le terme « naturel » renvoie au procédé employé par les membres de l’ENSA
pour la production d’aliments à partir de graines de soja entières. Les produits à base de soja des membres de l’ENSA sont préparés sans aucun élément génétiquement modifié.
La Sojaxa est l’association française pour la promotion des aliments au soja (association sans but lucratif - Loi 1901). Elle réunit des spécialistes mettant en
commun leurs expériences, unissant leurs savoir-faire pour proposer une gamme de produits qui offre “le meilleur du soja”.
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