Une planète vivable dans la constellation de la Baleine ?

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Genève | 19 avril 2017
ATTENTION: sous embargo jusqu’au 21 avril 2017, 01h00, heure locale
Une planète
vivable dans
la constellation
de la Baleine ?
© ESO
Sept fois plus massive que la
Terre, cette nouvelle planète
pourrait retenir une
atmosphère et permettre
l’émergence de la vie.
C’est l’instrument HARPS, développé à
Genève, qui a permis de mesurer la masse
de cette planète, représentée ici par une
vue d’artiste.
Une équipe internationale d’astronomes, à laquelle participent des
chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) et du Pôle de recherche
national (PRN) PlanetS, a découvert une planète rocheuse dans la
zone habitable d’une petite étoile. La masse de cette planète la rend
particulièrement intéressante puisqu’elle lui permettrait de retenir
une atmosphère et de rendre ainsi possible l’émergence de la vie. Un
résultat à lire dans la revue Nature.
La nouvelle planète est une super-terre 1,4 fois plus grande et sept fois
plus massive que la Terre, elle tourne en 25 jours autour de la naine
rouge LHS 1140 dans la constellation de la Baleine. La découverte de
LHS 1140b a été faite avec l’instrument MEarth (MstarEarth) de Cambridge en détectant la mini éclipse (transit) provoquée par le passage
de la planète devant son étoile, qui permet aussi d’en calculer le rayon.
Pour connaître la masse de la planète et en déduire sa densité, les
auteurs ont utilisé HARPS (High Accuracy Radial velocity Planet Searcher), l’instrument de l’European Southern Observatory (ESO), installé
au Chili et construit par l’observatoire de l’UNIGE.
Cette découverte est remarquable à plus d’un titre. Premièrement par
la nature même ce cette planète : elle est rocheuse, se situe dans la
zone habitable de son étoile et est surtout assez massive pour retenir
une éventuelle atmosphère sans laquelle la vie ne pourrait se développer. Deuxièmement parce qu’elle orbite une étoile froide, indiquant
une fois de plus que la quête des exoplanètes ne se limite pas aux
étoiles du type solaire, comme on l’avait déjà vérifié avec Proximab et
Trappist-1, qui sont elles aussi de petites étoiles M froides. Troisièmement parce que la mesure de sa masse par HARPS prouve à nouveau
l’efficacité de l’instrument conçu à Genève et qui reste à ce jour le
meilleur au monde, comme le rappelle Stéphane Udry, professeur au
Département d’astronomie de la Faculté des sciences de l’UNIGE.
Cette planète sera à n’en pas douter une cible de choix pour les futurs
télescopes géants actuellement en construction. Eux seuls seront en
mesure de détecter l’atmosphère de cette planète si elle existe, et d’en
faire l’analyse chimique pour découvrir la présence de bioéléments
tels que l’oxygène ou la vapeur d’eau.
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