Abstracts des posters commentés - Société Française de Cardiologie

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Session posters commentés
Séance 1-READAPATATION CARDIAQUE : QUELS EFFETS
Modérateurs : Pr Ikram Kamoun, Dr Bruno Pavy
11/09/2014 (14-19hs)
1.1 Le sevrage tabagique après un infarctus du myocarde
Ben Said Rim, Mzoughi K, Zairi I, Elleuch A, Jabeur M, Ben Moussa F,Kamoun S, Mrabet K, Fennira S,
Kraiem S. Hopital Habib Thameur. Tunis. Tunisie
Introduction : Le tabagisme est un facteur de risque cardiovasculaire majeur. Le sevrage tabagique
est une des mesures les plus efficaces de prévention secondaire .L’arrêt du tabac est associé à une
amélioration du pronostic à court et à long terme.
But : Evaluer la qualité de vie des patients après un IDM : en particulier, le sevrage tabagique, la
reprise du travail, l’observance thérapeutique et la symptomatologie
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective réalisée au service de cardiologie de
l’Hôpital Habib Thameur incluant 30 patients qui ont été hospitalisés pour un infarctus du myocarde
et qui avaient le statut de tabagiques actifs au moment de l’hospitalisation. Tous les patients ont été
informés de l’importance fondamentale du sevrage tabagique. Une consultation anti tabac a été
proposée aux patients (les substituts nicotiniques n’étant pas pris en charge). Les patients ont été
revus à la consultation externe à 3 mois ou le cas échéant ils ont été recontacté par téléphone.
Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 54 ans avec une prédominance masculine (86%
versus 14%). 53% ont été admis pour un SCA ST+ et 47% un IDM sans ondes Q . 47% étaient
diabétique de type 2 , 20% étaient hypertendus et 33% étaient dyslipidémique. 83% des patients ont
arrêté le tabac dans les suites de l’IDM et 17% continuaient à fumer dès la sortie de l’hôpital. Parmi
les patients qui ont arrêté le tabac pendant l’hospitalisation : -67% n’ont pas repris le tabac au suivi à
3 mois - 33 % ont repris le tabac après un délai moyen de 01 mois. Le facteur déclenchant de la
reprise du tabac était dans 70% la reprise du travail. Ancun de nos patients n’a eu de consultation
Anti – Tabac ni un traitement substitutif.
Conclusion : L’arrêt du tabac n’a pas été observé chez tous nos patients avec une reprise importante
du tabac constatée lors de la reprise du travail. Cette tendance est expliquée par l’absence de
programme de réadaptation cardio-vasculaire ainsi que des substituts nicotiniques dans le secteur
hospitalier tunisien.
1.2 Réadaptation ambulatoire et la qualité de vie
Aymen El Hraiech, Kamel Abdennbi, Guy Amah. Hôpital Léopold Bellan
Unité de réadaptation cardio-vasculaire. Paris. France
Introduction : Il est bien établi que les programmes de réadaptation cardiaque visent à réduire les
risques cardiovasculaires, à favoriser des comportements sains et à les respecter, à réduire
l’invalidité, et à améliorer la qualité de vie chez les patients cardiaques.
Objectif de l’étude : Le but principal de cette étude est d’évaluer si un programme global, court, en
ambulatoire, de réadaptation cardiaque de quatre semaines (20 séances), exerce un impact
favorable sur la qualité de vie.
Méthodologie : Il s’agit d’une enquête épidémiologique analytique de type cohorte prospective de
184 patients de moyenne d’âge de 60.48±11.6, adressés à l’unité de réadaptation cardiaque de
l’hôpital Bellan post évènement cardiaque : chirurgie cardiaque (pour valvulopathie ou
coronaropathie), insuffisance cardiaque chronique, syndrome coronarien aigu, HTA à très haut
risque. L’évaluation de la qualité de vie et de l’anxiété et dépression au début et à la fin du
programme de réadaptation cardiovasculaire. Les outils utilisés dans cette évaluation sont
respectivement le questionnaire SF12 pour la qualité de vie et le test HAD pour le dépistage des
troubles anxieux et dépressifs.
Résultats : Amélioration significative des capacités physiques (VO2 max, délai d’apparition du 1er
seuil ventilatoire, test de marche de 6 min) après un court programme de réadaptation
cardiovasculaire en ambulatoire. (p<0,0001). Les scores de santé physique et mentale (SF-12) et ses
sous-échelles, ainsi que les tests d’anxièté et dépression se sont également améliorés de façon
significative chez tous les patients (p < 0,0001).
Conclusion : un programme de réadaptation cardiaque de quatre semaines (court-terme), en
ambulatoire, semble donc induire une amélioration du bien-être physique et mental.
1.3 La tolérance à l'effort des jeunes patients porteurs de bio prothèse aortique .
Mhamed Benomar; Service de Cardiologie. Rabat. Maroc
Il s'agit d'une étude portant sur 50 jeunes patients de sexe masculin, porteurs d'une bio prothèse
aortique, opères à Rabat et qui ont été soumis 12 a 25 mois après l'intervention à une épreuve
d'efforts particulièrement sur bicyclette ergométrique.
Leur capacité à l'effort a été comparée à celle de sujets de même sexe et de même âge, composant
une population témoin ,
Le but de cette étude comparative étant d'apprécier dans quelle mesure on peut permettre à ces
jeunes patients de pouvoir jouir d'une pleine activité physique voire sportive en dehors des
anticoagulants.
Résultats : Il se révèle d'après cette étude que 80% de ces sujets opères ont repris une activité
physique normale et sont capables de produire un effort au moins aussi important que la population
témoin.
Conclusions : Ainsi sans en attendre des performances sportives, on peut redonner, a ces jeunes
patients ayant subi un remplacement valvulaire aortique, toute la confiance qu'ils doivent avoir en
eux même pour mener une vie normale.
Sous ce double aspect physique et psycho-social, il nous paraît que le remplacement valvulaire
aortique par une bio prothèse, chez le jeune patient porteur d'une valvulopathie aortique, reste
l'une des interventions les plus satisfaisantes en matière de thérapeutique chirurgicale
cardiovasculaire dans notre contexte socio-économique.
1.4 Impact d'un programme de réadaptation cardiaque sur la dysfonction érectile
Phiippe Blanc, Sheela Jhowry, Laurent Mourot, Clémentine Dufay, Claude Morice, Sébastien Maunier.
Centre de Rééducation Saint Clotilde. 97490 Sainte Clotilde. Réunion
La dysfonction érectile est fréquente chez les sujets cardiaques. Le but de cette étude prospective
était d’évaluer l’impact d’un programme holistique de réadaptation cardiaque (RC) sur la dysfonction
érectile (DE).
Patients et méthodes: 809 hommes (56,7+-9,8 ans) ont bénéficié d’un programme holistique
multidisciplinaire de 6 semaines, comprenant réentraînement à l’effort, éducation thérapeutique,
prise en charge psychosociale. Les causes d’admission étaient pontage aorto-coronarien (28%),
angioplastie/stent (41%), angor/infarctus (7%), remplacement valvulaire (7%), autre (17%). La DE
était systématiquement détectée par une psychologue et mesurée par le questionnaire IIEF-5 en
début et en fin de RC.
Résultats :. Sur les 809 hommes, 608 (55,4+-10,2 ans) présentaient une DE définie par un test IIEF-5
<= 21/25, soit une prévalence de 75%. Au début du programme, les hommes présentant une DE
avaient un score IIEF-5 moyen de 15,4/25. En fin de programme, on notait une amélioration
significative de la dysfonction érectile, le score moyen IIEF-5 passant de 15,4/25 à 18,3/25, soit une
augmentation de + 16%, p < 0,001.
Conclusion: Un programme holistique multidisciplinaire permet une amélioration significative de la
dysfonction érectile chez les patients de réadaptation cardiaque.
1.5 Quels sont les facteurs principaux responsables des bénéfices physiologiques mesurés en
réadaptation cardio-vasculaire
M Lamotte,PP Calendini, M Klass. Réadaptation Cub Hopital ErasmeCardiologie, Bruxelles. Belgique
But : Le but de ce travail est de déterminer le(s) facteur(s) influençant préférentiellement les
bénéfices physiologiques observés en réadaptation cardio-vasculaire.
Méthode : Nous avons analysé les programmes de 120 patients consécutifs participants à un
programme de réadaptation (cardio-myopathie ischémique opérée ou non, valvulopathie,
inssuffisance cardiaque). Les différents facteurs relevés (sexe, pathologie, sanction thérapeutique,
FEVG, délai avant le début de la réadaptation, nombre de séance et fréquence des séances suivies,
respect du % de FCcible (vélo, rameur, tapis), progression des résistances appliquées lors du
renforcement musculaire, nombre total d'exercices réalisés) ont été mis en relation avec les
bénéfices observés en termes de VO2, du seuil ventilatoire et de la charge maximale atteinte lors de
l'ergospirométrie (delta pré - post réadaptation).
Résultats : La réadaptation proposée induit des bénéfices comparables à ceux relevés dans la
littérature (p<0.001). L'augmentation de VO2max est liées principalement au nombre total
d'exercices réalisés par séances (p<0.05). La variation de charge atteinte est inversément liée à l'âge
(p<0.01). L'âge des patients, leur pathologie ou leur FEVG n'influence pas bénéfices obtenus.
L'intensité ne ressort pas comme facteur significatif discriminant, mais l'ensemble des patients
respectaient scrupuleusement les recommandations données.
Conclusions : Notre travail confirme que la quantité, et sans doute l'intensité des exercices sont
déterminants pour potentialiser les bénéfices de la réadaptation. Ces données confirment la
littérature mais sont issue de "la vraie vie" du réadaptateur et de ses patients. Ceci devrait inciter à
programmer les séances dans ce sens.
Séance 2 : READAPTATION CARDIAQUE : QUELLES MODALITES?
12/09/2014 (9-13hs)
Modérateurs : Dr Catherine Monpere , Dr Hakim Benamer
2.1 Modalités ou charge de réentraînement : quelle modalité choisir pour améliorer l’aptitude
aérobie du patient coronarien en seulement 4 semaines?
Mohammed Ghannem, M. Bulvestre , PM Leprêtre . Centre de prévention et de réadaptation
cardiovasculaire Léopold Bellan, Ollencourt et Laboratoire de Recherche "Adaptations physiologiques
à l'exercice et Réadaptation à l'Effort", EA-3300, UFR-STAPS, Université de Picardie Jules Verne,
Amiens, France.
Objectif : Comparer les effets de 4 semaines de réentraînement associant musculation et endurance
aérobie (CT) à un réentraînement aérobie (AT) de prise en charge équivalente (CE) sur la puissance
maximale aérobie (pVO2pic) et les indices cardiorespiratoires du patient coronarien.
Méthode : 18 hommes (62±7 ans, 175±2 cm, 84±16 kg, fraction d’éjection = 0,49±0,16) ont réalisé 4
semaines de CT (n=9) ou de AT (n=9). pVO2pic, les valeurs maximales et au seuil de consommation
d’oxygène (VO2pic, VO2-s), de fréquence cardiaque (FCmax, FC-s) ont été mesurées avant et après
entraînement. CE (réentraînement à l’effort + autres actes) était évaluée et harmonisée entre AT et
CT en utilisant la méthode de quantification de Foster et al.
Résultats : Aucune différence de CE n’a été observée entre CT et AT (3650±220 vs. 3497±190 U,
P=NS). Les 4 semaines d’entraînement ont entraîné des augmentations significatives de pVO2pic, de
VO2-s et FC-s, exprimées en valeur absolue ou relative (P<0,05), sans effet significatif de la modalité
d’exercice (P=NS). Seul AT a induit une amélioration significative de VO2pic (16,9±4,4 vs.
18,9±4,9 mLO2.min-1.kg-1; P<0,05).
Conclusion : L’amélioration de la pVO2pic suite à un réentraînement à l’effort ne préjuge pas
forcement d’une amélioration de VO2pic chez le coronarien. pVO2pic n'a pas été améliorée avec les
mêmes adaptations cardiorespiratoires entre AT et CT. Ainsi, il semble important d’utiliser la mesure
des échanges gazeux au cours du test incrémental chez le coronarien et d'identifier la part
respective des fonctions musculaires et cardio-respiratoires à l'épuisement de l'exercice.
2.2 La vitesse de pédalage est elle importante
M. Lamotte, Th Grolaux, M Klass. Réadaptation Cub Hopital ErasmeCardiologie, Bruxelles. Belgique
But : Le but de ce travail est d'étudier l'effet de la vitesse de pédalage sur les paramètres cardiopulmonaires au cours d'une épreuve d'intensité sous maximale représentant un même travail.
Méthode : Un effectif de 15 sujets sains jeunes ont participés à cette expérimentation. Il leur a été
demandé d'effectuer, sur un cyclo-ergomètre (de manière randomisée), 4 paliers de 7 minutes, à 4
vitesses de pédalage différentes (60, 80, 100 t/min et allure libre), à une charge de travail constante
correspondant à environ 60% de la charge maximale atteinte lors du test maximal. Les paramètres
mesurés sont la VO2, la FC, le QR, la Ve et la PA.
Résultats : La VO2 mesurée est plus élevée (p<0.01) lors du pédalage à 100 t/min comparé à 80 t/min
ou à "allure libre". Nous avons observé la même tendance en termes de FC et de Ve. Tous les
paramètres, en ce compris le QR, sont d'autant plus bas que la vitesse de pédalage est basse, mais les
différences ne sont pas systématiquement significative.
Conclusion : Il semble que du point de vue cardio-respiratoire et métabolique, plus la vitesse de
pédalage est importante, plus les paramètres sont élevés et donc plus le cout métabolique est
important pour réaliser un même travail. La notion de "mouliner" semble, de ce point de vue, remise
en question !
2.3 Faisabilité et bénéfices du réentraînement sur Banc de Koch chez patients porteurs
d'assistances ventriculaires. Etude pilote
Aurélia Lamar-Tanguy, Anne Denis, Pascal Cristofini, François Ledru, Nathalie Dervaux, Cham Duong,
Marie Christine Iliou Service de Réadaptation Cardiaque et Prévention secondaire. Corentin Celton,
APHP. Issy les Moulineaux
But : Le but de notre étude pilote est d'évaluer l'évolution de la capacité d'effort apportés par le
réentraînement segmentaire par banc de Koch (BK) chez les patients avec assistance ventriculaire.
Méthodes : Nous avons comparé 2 groupes de patients adressées en réadaptation cardiaque : 8
patients après mise en place d'une assistance ventriculaire (Groupe 1) et 8 patients insuffisants
cardiaques non appareillés (Groupe 2). Tous les patients ont bénéficié d'une évaluation avant et
après réadaptation comportant épreuve d'effort cardiorespiratoire, test de marche de 6 minutes et
évaluation de la RM quadricipitale. Tous ces patients ont bénéficié d'un programme de
réentraînement physique (endurance); les patients du G 1 ont eu également un travail en
segmentaire sur Banc de Koch, et les patients du G2 un entraînement segmentaire avec des poids.
Résultats : L'âge moyen du G1 est de 46.6 ± 3.3 ans et du G2 : 59.4 ± 10.5 ans. Les cardiopathies
initiales sont ischémiques chez 9 patients (5 dans le G1 et 4 dans le G2) et des CMD chez 7 patients
(3 dans le G1 et 4 dans le G2). La FE moyenne est de 28.5± 8.3 %. Les patients porteurs d'assistance
ont été adressés en réadaptation 59.7 ± 36.6 jours après implantation (entre 22 et 120 jours). Les
patients ont bénéficié en moyenne de 21.5 séances.
Conclusions : Le réentraînement avec le banc de Koch chez les patients appareillés par une
assistance ventriculaire est faisable et semble entraîner une meilleure amélioration des capacités
fonctionnelles. Ces résultats préliminaires méritent la poursuite de cette étude.
2.4 Effet d'une utilisation répétée de l'appareil Huber Motion Lab en réadaptation cardiaque
Thibaut Guiraud, Marc Labrunée, Fabien Pillard, Richard Granger, Marc Bousquet, Lisa Richard, Anne
Boned, Atul Pathak, Mathieu Gayda, Vincent Gremeaux. Clinique Saint Orens. Saint Orens de
Gameville. France
L’appareil Huber-Motion Lab (HML, LPG Systems) semble présenter toutes les qualités requises pour
être implémenté dans un programme de réadaptation, car il permet de travailler l’équilibre, la
coordination et l’endurance de force. Récemment nous avons démontré que sur les deux intensités
d’exercice testées (40 et 70% de la contraction maximale volontaire isométrique) cet appareil est
sécuritaire et bien toléré par les patients coronariens admis en réadaptation cardiaque (Guiraud et
al. AJPMR 2014).
L’objectif de l’étude est de vérifier si l’utilisation répétée du HML associée aux autres exercices de
réadaptation, impacte positivement la santé cardiovasculaire, la qualité de vie et la composition
corporelle chez les patients cardiaques.
Patients: Onze patients en post – SCA ont participé (51.6±5 ans) et avaient un traitement
médicamenteux optimal. Le programme comportait 21 séances de réadaptation composées de 45
minutes d’ergocyle à 60% de la puissance maximale aérobie, 45 minutes de HML et 45 minutes de
relaxation. Les mesures ont été effectuées le premier et le dernier jour du séjour en hospitalisation
de jour.
Les résultats concernant la composition corporelle sont décevants, aucun changement observé sur
l’IMC et les patients ont perdu modestement du tour de taille (-1,5 cm) ainsi que de la masse grasse
(24.9 pre Vs 23.9% post). La fonction endothéliale mesurée par le système EndoPat (Itamar Medical)
ne change pas chez 5 patients et s’améliore de manière significative chez 6 patients. Nous observons
un gain de force musculaire significatif mesuré à l’aide d’une jauge de contrainte sur trois
mouvements mettant en jeu un grand volume musculaire. Le pic de puissance mesuré à l’épreuve
d’effort a été significativement amélioré (167±40 Vs 190±40, p<0.05). Les patients présentent une
amélioration des scores de qualité de vie mesurée à l’aide du questionnaire SF36 ainsi qu’une
amélioration de la qualité de sommeil mesurée avec le questionnaire de Pittsburg.
Conclusion: Il s’agit de résultats préliminaires. Il est prévu d’inclure 50 patients. Nous prévoyons
aussi de comparer l’effet répété du HML par rapport aux exercices de musculation traditionnels pour
vérifier si HML peut remplacer les exercices de renforcement musculaire habituellement dispensés
dans les centres de réadaptation cardiaque.
2.5 Promouvoir l’activité physique dans le cadre de l’éducation thérapeutique. Création et
évaluation d’un protocole auprès de 53 patients en centre de réadaptation cardiaque.
M. Ghannem , M. Bulvestre , E. Passavant C. Centre de réadaptation cardiaque Léopold Bellan
d’Ollencourt, Tracy le Mont, IUP Santé, faculté de médecine, UFR STAPS, centre universitaire de
recherche sur l’action publique et le politique-épistémologie et sciences sociales (UMR 6054),
Amiens, France.
Introduction. – Au cours d’une prise en charge en réadaptation cardiaque, des séances d’éducation
thérapeutique sont organisées en diététique, cardiologie…, mais pas en activités physiques adaptées
étant la thérapeutique principale journalière. En revanche, les patients rentrent chez eux avec e
nombreux conseils de pratique mais rares sont ceux qui modifient durablement leurs habitudes de
vie. Il est difficile de changer ses habitudes, surtout quand elles concernent le corps. L’explication aux
patients de la relation entre activité physique et mortalité ne suffit pas pour les sortir de la
sédentarité. Il existe un abstentionnisme incliné. Nous avons élaboré un protocole qui vise le
maintien d’une activité physique post réadaptation. Il cible plus spécifiquement trois éléments : les
représentations de la maladie et de l’activité physique, la connaissance des mécanismes du
réentraînement et les intentions de pratique. Puis, nous avons mesuré l’impact de ce protocole sur le
niveau d’activité physique des patients six mois après leur sortie du centre de réadaptation
cardiaque.
Méthode. – Deux groupes ont été constitués quels que soient leurs motifs d’admissions
cardiologiques mais avec une prescription de réentraînement. Le premier, a suivi l’éducation
thérapeutique dont nous décrivons les différentes séquences afin d’apporter une réflexion sur ce
domaine. Notre protocole d’éducation comporte quatre séances de 45 minutes. Il s’organise en deux
phases. La phase de perturbation, bouscule les repères habituels du patient. Elle se fait sans
injonction médicale. La phase d’accompagnement met en œuvre différents outils pédagogiques pour
permettre aux patients d’intégrer des connaissances sur le réentraînement et d’envisager les
possibilités de pratique future. Nous avons placé le patient au centre de la prise en charge afin
d’abandonner l’idée de délivrer un message ex cathedra et de passer ainsi d’une logique paternaliste
à une logique partenariale. Un entretien de mi-séjour et final a été réalisé pour formaliser le projet
d’activités physiques et sportives du patient pour sa sortie.
Le groupe témoin a eu un séjour classique sans éducation. Un questionnaire téléphonique a été
réalisé avec tous afin d’évaluer les facteurs de poursuite ou d’arrêts des projets de sortie ainsi que le
niveau de pratique physique.
Résultats. – Avant la réadaptation, le groupe témoin (26 patients, 58 ans +/- 9ans) est légèrement
plus actif que le groupe test (27 patients, 54 ans +/- 11 ans) : 30 % pratiquent au moins une activité
plus de 15 minutes dans la semaine contre 26 % dans le groupe test. Rares sont ceux trois fois par
semaine : 4 % dans le groupe témoin, aucun dans l’autre. Six mois après la sortie, dans le groupe
test, la pratique trihebdomadaire passe à 26 %, de plus, la part des actifs passe de 26 % à 74 % et il
existe une évolution significative des comportements
(p =1,94 E-3).
Dans le groupe témoin, la pratique trihebdomadaire passe à 5 % et la part des actifs passe de 30 à 58
% (p = 0,11). La différence des taux de pratique à six mois entre groupe témoin et groupe test est
devenue significative (p = 0,02).
Conclusion. – Notre protocole d’éducation thérapeutique a eu un effet sur la pratique de l’activité
physique post réadaptation et plus particulièrement sur la motivation des patients. C’est un outil que
l’enseignant en activités physiques adaptées pourrait utiliser afin d’enrichir le domaine de
l’éducation thérapeutique en réadaptation cardiaque.
Séance 3 : POPULATIONS PARTICULIERES EN READPATATION ET SPORT
12/09/2014 (14-19hs)
Modérateurs : Dr Sophie Durand, Pr Salem Kacet
3.1 Réadaptation cardiovasculaire ambulatoire chez les nord-africains
Aymen El Hraiech, Kamel Abdennebi, Guy Amah. Hôpital Léopold Bellan
Unité de réadaptation cardio-vasculaire. Paris. France
Introduction : Les effets positifs de la réadaptation cardiovasculaire ont été largement démontrés
chez les américains d’origine africaine, ainsi que chez les caucasiens américains et européens. On a
tendance d’extrapoler les résultats retrouvés dans les études incluant les populations suscitées sur la
population nord-africaine sans tenir compte de ses particularités (le mode de vie, l’hygiène de vie, les
habitudes alimentaires).
Objectif : Evaluer l’apport d’un programme de réadaptation cardiovasculaire ambulatoire chez les
nord-africains.
Méthodologie : Il s’agit d’une enquête épidémiologique analytique de type cohorte prospective, 123
patients d’origine nord-africaine, adressés à l’unité de réadaptation cardiaque de l’hôpital Bellan post
évènement cardiaque ( chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque chronique, syndrome coronarien
aigu) sont inclus dans cette étude. Chaque patient va avoir une évaluation initiale comportant un
interrogatoire minutieux, un examen clinique complet, un bilan biologique complet ainsi qu’une
évaluation des capacités physiques par une épreuve d’effort avec une étude des échanges gazeux et
test de marche de 6 min et une évaluation de la qualité de vie (score SF12, test HAD). Le patient
suivra un programme (20 séances de réadaptation cardiovasculaire, en ambulatoire, réparties sur un
mois) global (entrainement à l’effort, et éducation thérapeutique). A la fin de ce programme, chaque
patient va avoir une évaluation finale identique à l’évaluation initiale.
Résultats : Une amélioration significative des capacités physiques (VO2 max, délai d’apparition du
1er seuil ventilatoire, test de marche de 6 min) ainsi qu’une amélioration des scores de la qualité de
vie (score SF12 et test HAD). (p<0,0001).
Conclusion : La réadaptation cardiovasculaire est recommandée chez la population nord-africaine.
Elle améliore les capacités physiques et la qualité de vie et permet d’instaurer une éducation
thérapeutique nécessaire pour rendre le patient acteur dans la prise en charge de sa pathologie et
les différents facteurs de risque cardiovasculaires
3.2 Le sportif à très haute surface corporelle : persiste-il les caractéristiques du cœur d’athlète ?
Brice TOURAUT, Dr Laurent UZAN, Dr Francoise POUSSET, Pr Stéphane HATEM. CHU Pontchaillou
Medecine du sport Rennes. France
Les caractéristiques échocardiographiques du sportif à très haute surface corporelle n’ont pas été
étudiées en comparaison à une population sédentaire de surface corporelle équivalente.
Objectif : Comparer les données échocardiographiques d’athlètes professionnels à très haute surface
corporelle face à une population contrôle sédentaire.
Méthode : Nous avons étudié les échocardiographies de sportifs professionnels effectuées lors de
leur visite annuelle et celles du suivi de patients obèses entre 2010 et 2013. Les critères d’inclusion
étaient le sexe masculin, un âge compris entre 18 et 40 ans, une surface corporelle supérieure à 2.2
m² et être indemne de pathologie cardiovasculaire. Les deux groupes devaient avoir une différence
de surface corporelle inférieure à 5%.
Résultats : Nous avons analysé 107 sportifs professionnels (61 rugbymen, 30 basketteurs, 16
handballeurs) et 25 patients obèses avec une surface corporelle respectivement de 2.46 m² et 2.58
m² (différence < 5%). L’âge moyen était de 27 ans dans les deux groupes. En moyenne, les athlètes
mesuraient 196 cm pour 111 kg, contre 173 cm pour 139 kg chez les sédentaires. Le diamètre
télédiastolique du ventricule gauche était significativement plus élevé chez les sportifs en valeur
absolue et en valeur indexée (58.9 vs 52.5 mm, p<0.00005; 24.0 vs 20.4 mm/m², p<0.00005). La
masse ventriculaire gauche indexée était significativement plus élevée chez le sportif (94.3 vs 78.2
g/m², p<0.001). Les épaisseurs pariétales du ventricule gauche étaient similaires, sans différence
significative (p>0.05) mais l’épaisseur relative des parois était significativement plus basse chez les
sportifs (0.32 vs 0.38, p<0.001).
Conclusion : Chez le sportif à très haute surface corporelle, nous avons retrouvé les spécificités
échocardiographiques du cœur d’athlète face au sédentaire, à savoir une tendance à la dilatation et à
l’hypertrophie excentrique adaptative du ventricule gauche.
3.3 Du Cœur à la Rame
Bernard Pierre, Christine Poulard, Luc Montigon, Philippe-Fabien Désigaud, Renaud Meyrand, Jean
Pierre Criner, Richard Gallone. Ligue Rhône Alpes de la Fédération Française de Joute Barque
Sauvetage Nautique, du Comité Départemental de la Fédération Française d’Aviron, de la Direction
Régionale Jeunesses et Sports Rhône-Alpes et du centre IRIS Marcy l’étoile. France
Introduction : Mise en place d’une activité sport rame adaptée dans le cadre de la phase 3 de la
rééducation cardiaque.
Objectifs
Maintenir le niveau d’activité physique et la motivation après rééducation cardiaque (phase 3)
- Limiter les facteurs de risques tels que l’inactivité physique et la prise de poids
- Pratiquer en toute sécurité une activité de pleine nature sans forme de compétition (raid rando
nature)
- Acquérir une technique suffisante pour randonner en toute sécurité en fonction de ses capacités
physiques (yolette ou barque)
- Vérifier l’innocuité et le bénéfice d’un programme d’entraînement sport et rame sur une
population d’anciens patients cardio en phase 3
Méthode:
- Un test de sélection des participants avec VO2 et ECG d’effort sur rameur ergomètre avant
inclusion
- 5 entrainements sur l’eau (dans les différents clubs du département du Rhône de la FFJSN* et
FFA** +Entraînements individuel hebdomadaire général et spécifique 2 à 5 fois par semaine
- 1 test final d’évaluation avec VO2 et ECG d’effort sur rameur ergomètre la semaine qui précède le
raid
- 1 raid randonnée de 2 jours sur le vieux Rhône entre Arles et Sainte Marie de la Mer
Résultats
La réalisation d’un raid de 50 km sur 2 jours pour les 7 participants. Arles/Saint Gilles Saint Gilles/port
Gromard (Sainte Marie de la Mer)
- Amélioration significative de la charge de travail au SV1 et SV2 entre l’évaluation initiale et finale
- Innocuité d’une activité sport rame en randonnée sur une pathologie cardiaque stabilisée en Phase
3. Pas de perturbation de l’ECG détectée chez les participants lors des évaluations initiales et finales.
3.4 La marche avec bâtons augmente-t-elle le périmètre de marche chez les patients artéritiques
présentant une claudication intermittente
Jonathan Strapart, Maria-Térèsa Pitruzzella, Jean-Claude Wautrecht. Hôpital Erasme
Kinésithérapie cardio-vasculaire. Bruxelles, Belgique
Notre étude a pour objectif d’analyser l’influence de l'utilisation des bâtons de marche sur certains
paramètres de marche dont les périmètres chez les patients artéritiques présentant une claudication
intermittente ainsi que sur plusieurs paramètres physiques.
Méthodes: Pour y parvenir, nous avons testé 12 patients artéritiques grâce à deux tests de marche
de six minutes, l’un avec bâtons (AB) et l’autre sans bâton (SB), entrecoupés de trente minutes de
pause. Nous avons observé les périmètres de marche (distance de marche totale, distance gêne et
distance douleur) ainsi que d’autres paramètres tels que la vitesse, le nombre de pas, la fréquence
cardiaque, la VO2 et la dépense énergétique. Ces variables ont été mises en relation avec les
perceptions de la douleur (échelle visuelle analogique, EVA), de l’effort (échelle RPE) et de
l’essoufflement (échelle de Borg modifiée).
Résultats : Nos résultats montrent qu’en l’absence d’entraînement, la marche avec bâtons
n’améliore ni les périmètres ni les paramètres de marche des patients artéritiques. Cependant, elle
permet de diminuer leur perception de la douleur (2,5 ± 2,4 (AB) vs 3,9 ± 1,6 (SB)). Notre étude
souligne également que l’apparition de la douleur tend à être moins fréquente au cours de la marche
avec bâtons. Enfin, les résultats indiquent que la marche avec bâtons augmente la fréquence
cardiaque (94 ± 11 bpm (AB) vs 87 ± 9 bpm (SB)), la dépense énergétique (34 ± 6 cal (AB) vs 30 ± 5 cal
(SB)) et la VO2 (18,7 ± 2,4 ml/kg.min (AB) vs 11,2 ± 1,9 ml/kg.min (SB)) de façon plus importante que
la marche traditionnelle.
Conclusions: La marche avec bâtons représente une technique accessible et prometteuse qui devrait
stimuler les patients artéritiques à marcher régulièrement tout en limitant la perception de leur
douleur. Cependant, cette pratique nécessiterait un apprentissage plus conséquent pour obtenir une
amélioration des périmètres de marche. En conclusion, la marche avec bâtons peut trouver sa place
en tant que complément au traitement de choix qu'est la kinésithérapie (réadaptation physique).
3.5 Drépanocytose SS et insuffisance veineuse : étude de la part de l'insuffisance veineuse dans le
retard de cicatrisation des ulcères chez les drépanocytaires SS.
Claire Blas-Châtelain , Justine Gellen-Dautremer, Jeanne-Marie Bureau, Clélia Debure. Service de
réeducation vasculaire. Corentin Celton. Issy les Moulineaux. France
Objectifs : Les patients drépanocytaires homozygotes SS porteurs d’ulcères de jambe ont une
morbidité élevée. L’insuffisance veineuse, bien de physiopathologie mal connue chez les
drépanocytaires SS, est plus fréquente dans cette population. Néanmoins, le rôle de l’insuffisance
veineuse dans les ulcères chroniques des patients drépanocytaires SS porteurs d’ulcères n’est, à ce
jour, que peu évaluée.
Matériel et méthode : Ainsi, 30 patients drépanocytaires SS porteurs d’ulcères de jambe ont été
évalués de façon prospective. De plus ils ont bénéficié à l’inclusion d’un échodoppler veineux des
membres inférieurs permettant de les répartir en deux groupes de population. D’un côté les
insuffisants veineux, au nombre de 16 et de l’autre les non insuffisants veineux au nombre de 14. Les
patients ont tous bénéficiés d’un traitement local adapté et d’une compression veineuse
multicouche. L es deux groupes ont ensuite été comparés à l’inclusion et à 6 semaines.
Résultats : Cela nous a permis de constater qu’à l’inclusion la surface moyenne des ulcères n’est
significativement pas majorée dans le groupe insuffisant veineux mais également que l’évolution à 6
semaines est superposable dans les deux groupes. En revanche, l’analyse en sous-groupe des
insuffisants veineux profonds versus les non insuffisants veineux profonds retrouvait une surface à
l’inclusion plus vaste alors qu’à la réévaluation cela n’était pas retrouvé.
Conclusion : Le rôle de l’insuffisance veineuse dans les ulcères de jambe des patients drépanocytaire
SS est toujours difficile à mettre en évidence tant dans la genèse que dans l’évolution des ulcères. La
compression veineuse, en revanche, reste, quel que soit le statut veineux des patients, un traitement
nécessaire dans cette population.
SEANCE 4 : READAPATATION ET PATHOLOGIES CHRONIQUE S 5 INSUFFISANCE CARDIAQUE et
CANCER° 13/09/2014 (9-13hs)
Modérateurs : Dr Sonai Corone , Dr Benedicte Verges
4.1 Results of Cardiac Rehabilitation in Heart Failure are decreased in Atrial Fibrillation Patients.
Sami Ben Ouanes, Aurelia Lamar Tanguy, François Ledru, Nathalie Dervaux, Maria Balice Pasquinelli,
Pascal Cristofini, Marie Christine Iliou. Réadaptation cardiaque et prevention secondaire. Corentin
Celton. Issy les Moulineaux. France
Background: Atrial fibrillation (AF) is a prognostic factor of chronic heart failure and of a poor
adaptation to exercise. The response of patient with heart failure and atrial fibrillation to cardiac
rehabilitation is not well described. The aim of our study is to determine if atrial fibrillation interfere
in response of patients with LV dysfunction to cardiac rehabilitation (CR).
Methods: We studied 375 consecutive patients (mean age was 56, 6 years old) with mean LV ejection
fraction of 28.7 % among which 334 are in sinus rhythm and 41 are in permanent or persistent AF. All
the patients have clinical examination, biological assays, echocardiography, Holter ECG before the CR
program. In order to determine the response to exercise training all the patients underwent a CPX
before and after the completion of cardiac rehabilitation program. According with the median of the
population, an increase of peak VO2 ≥ 10 % was consider as a responder patient.
Results: We found that the 9.6 % of patients in AF are statistically older (61.7±14 vs 55.3±12 years)
symptomatic (NYHA class 2.5±0.7 vs 2.2±0.7) than patients in sinus rhythm. In contrast, BMI, LVEF,
number of exercise training sessions, renal function, are not statistically different. Before training AF
patients have a lower exercise capacity (exercise duration 4.8 ± 2.2 vs 6.1± 2.7 min, peak VO2 12.9
±4.2 vs 16.1± 5.1 ml/kg/min) than sinus rhythm patients. Moreover, the relative gain of peak VO2
after a mean 21.5 sessions was 4.6 % for AF patients and 16.7 % for sinus rhythm patients (p 0.048).
Conclusion: Our results suggest that AF is one of the factors of non response to exercise training.
4.2 Heart rate variability analysis could help to determine the ventilatory threshold in patients
with heart failure
Pierre-Marie Leprêtre , Mohamed Ghannem. Laboratoire de recherche adaptations physiologiques à
l’exercice et réadaptation à l’effort, EA-3300, Université de Picardie Jules Verne, Amiens, France.
Centre de réadaptation cardiaque Léopold Bellan d’Ollencourt, Tracy-le-Mont, France.
Background: Ventilatory threshold (VT) have been shown to assess exercise tolerance and prescribe
exercise rehabilitation in patients with chronic heart failure (CHF). However, the VT cannot always be
detected in CHF by classical methods. Previous investigations also revealed that the assessment from
heart rate variability (HRV) analysis gives an accurate estimation of VT in trained subjects.
Design: Therefore, the purpose of this study was to examine whether HRV analysis could help in the
VT determination in CHF.
Methods: 18 patients with CHF (12 males and 6 females, age: 62±13-years, weight: 73±17-kg, left
ventricular ejection fraction: 0.32±0.7, VO2peak: 1.3 ± 0.4 L.min-1) performed on cycle ergometer
an incremental exercise (CPX testing). Beat-to-beat RR interval, oxygen uptake (VO2), carbon
production (VCO2) and minute ventilation (VE) were collected during the test. VT corresponded to the
last point before a first non-linear increase in both VE and VE/VO2. A time domain (RMSSD) and a
time-frequency domain (HFp) indexes both extrapolated to the RR time series.
Results: A marked RMSSD and HFp deflection points were found in the region of VT, and were
identified as heart rate threshold (HRVT and RSA, respectively). No significant difference was found
between VT, HRVT and RSA (p < 0.05) in term of VO2, heart rate values and exercise intensity.
Correlations between the different measures ranged from 0.97 to 0.99 with a strong
agreement between all methods.
Conclusions: In conclusion, these data reveal that HRV analysis using time-frequency indexes during
CPX testing can provide useful help to VT determination in patients with CHF.
4.3 Quelle réadaptation faut-il proposer aux patients après implantation d'assistance ventriculaire
gauche de type Heartware et quel est l'impact sur l'évolution de leur capacité d'effort durant les
deux premières années
Ekaterina Mkheidze, Michel Lamotte, Georges Gandour, Sandrine Huez, Philippe van de Borne, Guido
Van Nooten, Martine Antoine. Hôpital Erasme Université Libre de Bruxelles
Kinésithérapie Cardio. Bruxelles. Belgique
Introduction : Les systèmes d’assistances ventriculaires gauches implantées en attente de
transplantation chez des patients en insuffisance cardiaque terminale améliorent leur qualité de vie
et permettent d’atteindre la transplantation sans trop se dégrader. Il n’existe actuellement aucune
recommandation claire sur la manière de réadapter ce type de patient pourtant le nombre
d’implantation augmente de manière considérable depuis ces dernières années. Très peu d’études
objectivent les bénéfices obtenus par la réadaptation physique. La société européenne de cardiologie
(ESC) travaille cependant actuellement à l’élaboration de « flow chart » de réadaptation dont une
sera consacrée à ce type de patient.
Méthodologie : Notre travail présente la réadaptation proposée chez 35 patients implantés sur une
période de deux ans, par le système Heartware à débit continu. Cette réadaptation est décrite en 2
phases, une phase hospitalière, séjour moyen de 4 semaines, n35, et une phase ambulatoire, n10.
Ensuite, 50 ergospirométries ont été réalisées durant cette période.
Résultats : Le programme d’entraînement ambulatoire comprend des exercices dynamiques, réalisés
en partie sous forme de créneaux, et d’exercices de renforcement musculaire segmentaire. Vu
l’absence de pouls et de pression artérielle chez ces patients, la programmation des intensités, sur
vélo, se fait sur base de la charge maximale atteinte lors d’une ergospirométrie (à 80-90 %, réévaluée
régulièrement) ou de l’échelle de Borg (12-14 pour le tapis roulant ou machine à ramer) et pour le
renforcement musculaire en fonction de la force maximale. Concernant les résultats obtenu lors de la
phase ambulatoire, il ne s’agit à ce stade évidement pas d’une étude randomisée, la participation à la
réadaptation étant décidées sur base volontaire en fonction de critères personnels (difficulté de
déplacement, éloignement, motivation). Lors des ergospirométries que nous avons réalisé à 1, 6 et
12 mois post implantations, il apparaît des différences très importantes entre les patients réadaptés
et non réadaptés (VO2 moyenne = 70 versus 50 % des valeurs prédites à 6 mois post implantation) Il
est important de noter que si certains patient réadaptés atteignent 98 % des valeurs prédites,
certains patients non réadaptés se situent à 23 % des valeurs prédites).
Conclusions : Notre travail décrit et démontrent la faisabilité et l’intérêt d’un programme de
réadaptation structuré et intensif. Certains patients porteurs de ce système normalisent leur
VO2max endéans les 6 mois post implantation.
4.4 Evolution du pouls d'oxygène après réadaptation de patients en insuffisance cardiaque
Aurelia Lamar Tanguy, Alice de Almeida, Pascal Cristofini, François Ledru, Nathalie Dervaux, Marie
Christine Iliou Service de Réadaptation Cardiaque. Hôpital Corentin Celton. AP HP. Issy Les
Moulineaux . France
Introduction : Le réentraînement physique est indiqué pour améliorer les capacités d'effort des
patients en insuffisance cardiaque, essentiellement par des améliorations périphériques.
L'augmentation du pic de VO2 est classiquement le principal critère retenu pour en déterminer le
bénéfice. L'épreuve d'effort cardiopulmonaire permet également d'étudier d'autres paramètres
parmi lesquels le pouls d'oxygène (VO2/FC), qui sous réserve d'absence d'anomalie sur la DAV,
correspond au volume d'éjection systolique.
Le but de notre étude est d'évaluer la réponse sur le pouls d'oxygène à l'entraînement physique
chez des patients en insuffisance cardiaque.
Méthodes : Nous avons inclus 23 patients insuffisants cardiaques avec dysfonction ventriculaire
gauche (FE < 40 %) consécutifs adressés pour réadaptation. Tous les patients ont bénéficié d'une
évaluation complète avant et après le programme de réadaptation. Celles comprenaient : épreuve
d'effort cardiopulmonaire, échocardiographie, test de marche de 6 minutes, bilan biologique
complet. Les patients porteurs de stimulateurs cardiaques ou en fibrillation atriale persistante ou
permanente ont été exclus.
Résultats 18 hommes et 5 femmes d'âge moyen : 54.2 ans, avec une FE moyenne de 27.5 %, ont
bénéficié de 20 séances de réentrainement en endurance (gymnastique et entraînement sur
cycloergomètre).
EE initiale
EE finale
Charge max
90 ± 32
114 ± 40
FC max
111 ± 21
121 ± 19
Pic VO2
18.0 ± 5.3
20.9 ± 6.5
SV1
12.5 ± 3.1
14.5 ± 4.9
Pouls O2 au SV1
10.7 ± 2.9
11.5 ± 3.0
Pouls O2 max
12.7 ± 3.4
13.6 ± 3.7
Conclusion : Bien qu'il n'existe pas de corrélation entre la variation du pic de VO2 et celle du pouls
d'O2 après réadaptation chez les patients insuffisants cardiaques, son analyse pourrait participer au
choix du mode de réentraînement.
4.5 Activités physiques pour les patientes ayant eu un cancer du sein
Marine Mahieu, Michel Lamotte, Margo Klass, Juliette Cornet. Hopital Erasme. Cardiologie. Bruxelles.
Belgique
Objectifs: Trois grands axes sont ciblés : augmenter leur capacité à l'effort (afin de leur permettre de
retrouver un état de santé optimal et une vie aussi normale que possible), diminuer certains des
effets secondaires des traitements (prise de poids, déconditionnement, fatigue, toxicité cardiaque ...)
et améliorer leur bien être psychologiques (grâce à une qualité de vie et une autonomie retrouvée).
Nous cherchons également à prévenir l'apparition, à moyen terme, de pathologies cardio-vasculaires
liées ou non aux traitements ainsi qu'à diminuer les risques de récidives.
Méthodologie : Chaque patientes est prise en charge dans le centre de réadaptation 2 à 3 fois par
semaine pour 1h à 1h30 d'activités physiques. Le programme est proposé pour une durée minimale
de 3 mois. L'entraînement est adapté aux capacités de chacune et est ciblé grâce à des fréquences
cardiaques à atteindre durant l'effort. Afin d'objectiver l'effet sur la capacité à l'effort, une
ergospirométrie, un test de marche de 6 minutes (TDM6) ainsi que des tests de forces (biceps et
presse jambes) sont effectués. Certaines données biométriques sont aussi collectées (BMI, Tour de
taille et Tour de Hanche). Enfin, pour évaluer l'impact de l'entraînement sur leur qualité de vie et la
pratique d'activités physiques à court et moyen terme, nous demandons aux patientes de remplir 2
questionnaires (le EORTC QLQ-C30 et BR-23 ainsi que le questionnaire mondial sur la pratique
d'activités physiques). Toutes ces données sont prises à l'entrée dans le programme ainsi qu'à 3mois.
. Résultats : Pour le moment, 35 patientes (~49 ans) ont intégré le programme. Vingt quatre d'entreelles ont passé les tests de fin, et ont émis le souhait de continuer l'entraînement soit au sein de
notre structure, soit dans une salle de fitness. Six patientes ont décidés d'arrêter le programme avant
la fin des 3 mois. Les patientes ayant fini leur programme de 3 mois ont en moyenne : augmenté de
15% la charge développée au cours de l'épreuve d'effort, avec une augmentation de 10% de la
VO2pic (mL/kg). augmenté de 5% de la distance réalisée lors du TDM6 augmenté de 10% leur force
dans le biceps brachial et de 15% dans les membres inférieurs perdu 4cm de tour de taille et 1 cm de
tour de hanche diminué leur fatigue, augmenté leur activité social et leur bien être.
Conclusion : Le programme d'activités physiques permet, aux patientes ayant eu un cancer du sein,
d'augmenter leur capacité à l'effort, de diminuer les effets secondaires liés à la maladie et aux
traitements. Ainsi, les patientes ont retrouvé une meilleure qualité de vie.
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