Echinoderme (suite et fin)

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Classification systématique des protistes
Eucaryotes
Mastigina
Archamoebaea
Retortamonada
Diplomonadea
Giardia
Parabasalea
Trichomonas
Archaezoa
Mastigota
(=Protistes)
Dimastigota
Axostylata
Euglena
Euglenida
Empire
Euglenozoa
Bodo
Bodonea
Kinetoplasta
Règne
Trypanosoma
Trypanosomatidea
Sous règne
Phylum
Dictyostela
Dictyostelium
Prymnesiomonada
Sous phylum
Chromista
Classe
Cryptomonada
Cryptomonas
Dinoflagellata
Glenodinium
Sous classe
Espèce
Apicomplexa
Gregarinea / Coccidea
Eimeria / Plasmodium
Alveolata
Spirotrichea
Hypotrichia
Euplotes
A savoir par cœur!
Ciliophora
Phyllopharyngia
Suctoria
Oligohymenophorea
Peritrichia
Pour information!
Proterospongia /Sphaeroeca
Choanoflagellata
Chlorophyta
Phytomonadea
Volvox / Pandorina
Page 1
Classification systématique des protistes
Lobosea
Amoebozoa
Filosea
Metakaryota
Granuloreticulosa
Actinopoda
Foraminiferea
Heliozoea
Allogromia
Actinosphaerium
Page 2
Placozoaire
Sous règne :
Phylum :
Nbre:
-
-
AGNOTOZOAIRE
PLACOZOAIRE
1
3 théories se sont succédées (dans l’ordre) :
1.
Théorie de la Blastula-gastrula
2.
Théorie du planuloïde
3.
Théorie de la placula
Il s’agit d’un animal marin. L’animal se déplace grâce à ses cils et en
se déformant.
Il se nourrit de débris organiques, d’algues unicellulaires, en
absorbant les produits de sa digestion extracorporelle.
La multiplication peut s’effectuer par fission, mais la reproduction
sexuée a déjà été observée.
Quelques caractères dérivés propres:
2 couches de cellules délimitent un espace
contenant des cellules mésenchymateuses noyées
dans une matrice extracellulaire (cf. fig.1)
L’exodigestion se fait par formation transitoire
d’une chambre digestive (cf. fig.2)
Cil: cil
Cod: couche dorsale
Cov: couche ventrale
Cef: cellule fibre
Ceg: cellule glandulaire
Mic :microvillosité
Exemple unique : Trichoplax adherens
- Il s’agit d’un animal fait de cellules structurées de manière plane (quelques milliers de
cellules).
Absence de lame basale
Le corps est composé d’une couche dorsale et d’une couche ventrale de cellules
ciliées suffisamment distinctes pour reconnaître une polarité dorso-ventrale.
Absence d’organes et de tissus différenciés.
- On l’avait oublié, car on pensait qu’il s’agissait d’une larve. Pourtant on a découvert par la
suite qu’il se reproduisait, acte qui, comme on le sait, est le fait d’un individu adulte.
Page 3
Mésozoaire
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
-
-
-
Description morphologique :
• Le
corps,
sans
organes
différenciés,
présente une symétrie
bilatérale et est aplati
dorso-ventralement. Il est
constitué de 2 couches de
cellules ciliées externes,
recouvrant et renfermant,
chez les dicyémides, une
ou plusieurs grandes
cellules
axiales
germinatives impliquées
dans la reproduction et
constituant
une
« gonade » rudimentaire
(seul organe de l’animal).
Ces
cellules
axiales
géantes possèdent un
noyau polyploïde. Elles
peuvent même contenir
des œufs, des gamètes et
des embryons.
AGNOTOZOAIRE
MESOZOAIRE
Dicyemida
Orthonectida
50
Ce sont des animaux qui ne représentent pas grand chose dans la vie de tous les jours : ils
ne se mangent pas, on ne s’en sert pas, …
Il s’agit d’animaux vermiformes (allongés)
On les appelle des moruloïdes,
moruloïdes car ils n’ont pas atteint un stade plus élevé.
Les dicyémides regroupent des parasites du système excréteur des mollusques
céphalopodes. Les orthonectides, quant à eux, sont parasites de différentes classes et phylla.
Les mésozoaires absorbent par diffusion les nutriments des divers liquides corporels de
leurs hôtes, ce qui explique l’absence d’organes de nutrition.
Le cycle de vie fait intervenir une alternance de générations sexuées et asexuées
(infestantes pour l’hôte toutes les deux) :
Asexuée ou nématogène.
nématogène (division cellulaire asymétrique) Il s’agit de parasites
des reins. Ils ont de nombreux cycles reproductifs. Les nouveaux animaux
proviennent de la cellule axiale (contient les agamètes/axoblastes ou cellules
reproductrices formée par division du premier noyau d’une cellule axiale) et
sortent de côté (bourgeonnement) pour donner un être semblable au parent et
vivent à leur tour dans les reins. En effet, l’agamète, toujours à l’intérieur de la
cellule axiale, se développe en un nouveau nématogène qui quitte le nématogène
mère. Ils évoluent dans le rein du jeune Céphalopode jusqu’à la maturité sexuelle
de celui-ci ou jusqu’à ce que la colonie soit trop importante.
Sexuée ou rhombogène.
rhombogène (=identique au nématogène). (hermaphrodite) Si la
reproduction asexuée ne suffit plus, alors la reproduction sexuée prend le relais et
permet la libération dans l’eau de mer d’une nouvelle génération via les urines
pour sortir du reins. On observe une division à l’intérieur de la cellule axiale d’une
larve infusiforme, ciliée. Cette situation est typiques des moments où le reins est
saturé en parasites par exemple.
Quelques caractères dérivés propres :
Perte de tissus (mésoderme) et organes (tube digestif, système nerveux) suite à sa
vie parasitaire.
o
Chez les Dicyémides :
Une ou plusieurs grande(s) cellule(s), à noyau polyploïde se trouvent en
situation axiale (cf. fig.1).
Dans la cellule axiale, les cellules sont imbriquées les unes dans les
autres. Il y a développement intracellulaire des embryons.
Axb : axoblastes
Em : embryons
Page 4
Porifera
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
-
-
-
-
PARAZOAIRE
PORIFERA
Calcispongea
5000 (phylum) 1000 (selon livre)
Elles sont exclusivement marines (il existe des formes d’eau douce).
La solubilité du CaCO3 augmentant avec la profondeur, la sécrétion d’un
squelette calcique devient plus difficile lorsque l’on quitte les eaux
superficielles, d’où la préférence pour ces éponges pour les eaux de profondeur
inférieure à 100m. Mais il faut savoir que des espèces abyssales existent
néanmoins.
Au contraire des Demosponges et des Hexatinellides, les éponges calcaires ont
besoin d’une surface dure pour se fixer et se développer.
Une gastrulation a été observée chez sycon. La larve se fixe par l’extrémité
blastoporale et une petite éponge, à structure asconoïde, se forme. Elle évoluera
par la suite en sycon.
Les archéocytes sont des cellules étoilées qui peuvent se différencier en toutes
les cellules de l’éponge (=origine). La dédifférentiation est aussi possible. Ce
ne sont pas vraiment des animaux, ce ne sont plus des protistes. Si on sépare
des cellules d’éponge, elles redeviendront après un certain temps, de petites
éponges.
Quelques caractères dérivés propres :
Le squelette est constitué de spicules calcaires.
Les spicules ne sont pas différenciés en mégasclères et
microsclères.
a : ascon
b : sycon
c : leucon
At : atrium
Cch : chambre choanocytaire
Description morphologique :
Elles possèdent un squelette calcaire (le plus souvent en calcite)
organisé toujours en spicules, avec parfois, en plus, une mase
continue. On trouve dans cette lignée tous les type de construction de
l’organisme (ascon, sycon et leucon).
Page 5
Porifera (suite)
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
PARAZOAIRE
PORIFERA
Hyalospongea
5000 (phylum) 1000 (selon livre)
-
-
Cch : chambre choanocytaire
He : hexactine
Mbe : membrane externe
Les éponges de verre comme on les appelle sont strictement marines
(communes dans les eaux profondes).
La solubilité de la silice décroît avec la température et la profondeur, ce qui
explique sa localisation dans les eaux profondes (≥200m) et dans les eaux
froides polaires (30-60m).
Quelques caractères dérivés propres :
Spicules : les hexactinellides possèdent des spicules à 3
axes principaux (6 pointes), les hexactines (cf. fig.1).
Les hexactines s’assemblent pour former une construction
complexe et harmonieuse (cf. fig.2).
Les hexactinellides ne possèdent pas de pinacoderme,
c’est-à-dire une couche cellulaire externe continue formée
chez les autres éponges par les pinacocytes (cf. fig.2).
Il n’existe pas de choanoderme, formé par les choanocytes
chez les autres éponges, mais un choanosyncytium qui
bourgeonne des structures ressemblant à des choanocytes
dépourvus de noyaux (cf. fig.3).
Col : collerette
Fl : flagelle
N : noyau
Description morphologique :
Leur squelette est silicieux avec des mégasclères (ou grands spicules) et des microsclères (petits spicules) qui
tous peuvent avoir une structure à 6 pointes (hexactine). Très souvent les mégasclères sont agencés de manière
à former un réseau silicieux complexe sans matrice protéique.
Le tissu des hexactinellides est partiellement syncytial, avec des choanocytes en réseau.
Beaucoup de formes réduites existent, mais on considère que l’hexactine est la forme plésiomorphe de la
lignée, d’où le nom d’hexactinellide.
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Porifera (suite et fin)
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
-
-
-
PARAZOAIRE
PORIFERA
Démosponge
5000 (phylum) 8000 (selon livre)
Les démosponges vivent dans tous les environnements aquatiques (eaux douces et
salées, polaires et tropicales, de la zone intertidale jusqu’au fonds abyssaux (8600m)).
Comme les autres éponges, elles se nourrissent et captent l’O2 en créant dans leurs
chambres internes un courant d’eau. Celui-ci est créé par le battement des flagelles
des choanocytes. Leur nourriture est constituée de plancton et de particules
organiques détritiques. Ces particules nourricières sont captées par les choanocytes.
La digestion est intracellulaire. Les déchets sont évacués par les pores exhalants.
Notons que certaines éponges carnivores ont perdu leur système aquifère. L’O2
diffuse dans les tissus.
Ce sont des organismes souvent hermaphrodites. Le sperme est émis vers l’extérieur
par un pore exhalant. Les spermatozoïdes nagent dans l’eau et certains d’entre eux
entrent dans une autre éponge ave le flux d’eau, par un pore inhalant. La fécondation
a lieu dans l’éponge réceptrice. Certaines démosponges sont ovipares, d’autres
incubent les embryons. La larve est planctonique avant de se fixer sur un support.
Les démosponges contiennent des symbiontes et des commensaux en grande quantité.
Quelques caractères dérivés propres :
Le squelette est formé de 2 composants : des spicules silicieux
(SiO2) présentant de 1 (monactine) à 4(tétractine) pointe(s) (cf.
fig.1) et de spongine une forme particulière de collagène,
collagène dispersée
dans le parenchyme, ou structurée en larges fibres.
Il n’y a jamais les structures simples ascon et sycon ; on ne trouve
que des structures de type leucon (c).
Description morphologique :
Les demosponges rassemblent la
grande majorité des espèces du
phylum des éponges ou porifères.
Les démosponges ne présentent
jamais les structures simples
ascon et sycon que l’on rencontre
chez les calcerea.
calcerea Elles sont
toutes de type leucon. Les
spicules sont différenciés en
grands spicules, mégasclères,
indispensables à la construction
de l’organisme, et en petits
spicules, ou microsclères, noyés
dans le parenchyme.
Page 7
Cnidaire
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE (Radiata)
CNIDAIRE (COELENTERATA)
Protomedusa (fossile)
Dipleurozoa (fossile)
Hydrozoa
Scyphozoa
Anthozoa
1000 (phylum) 9000 (selon livre)
Hydrozoa
Hydroméduse
Scyphozoa
Scyphoméduse
Anthozoa
Description morphologique :
Il s’agit des hydres, des anémones de mer, des coraux, des méduses, tous
caractérisés par une cellule urticante : le cnidocyte.
cnidocyte
Ces animaux a symétrie radiaire sont composés de 2 feuillets embryonnaires ; on
les dit diploblastiques.
diploblastiques Entre les 2 feuillets se trouve une gelée (lâche et
gélatineuse), la mésoglée.
mésoglée La cavité digestive bien différenciée, à un seul orifice,
s’ouvre vers l’extérieur par une bouche entourrée de tentacules. Il n’y a ni
appareil excréteur ni appareil circulatoire. Les cellules nerveuses forment un
réseau sans système nerveux centralisé. Cet embranchement présente 2
morphologies principales, le polype (a) et la méduse (b), les 2 se ressemblant
beaucoup structurellement.
a.
Le polype est un tube creux, fermé au pied et ouvert à sa partie
supérieure (bouche). La paroi est constituée de l’extérieur vers
l’intérieur de l’ectoderme, de la mésoglée et de l’endoderme. Le
polype est fixé par son pied sur un substrat.
b.
La méduse libre a plutôt la forme d’un disque, résultant de
l’aplatissement et de l’élargissement du tube précédent. La
couche de mésoglée s’épaissit beaucoup et le plan se retourne :
la bouche devient ventrale, toujours entourée de tentacules.
Au cours de la vie d’un cnidaire, il y a une phase fixée (polype) et une phase libre
(méduse) liée à la dissémination de l’espèce. En effet, la méduse porte les
gonades et produit les gamètes. Le polype se multiplie le plus souvent par
bourgeonnement, donc de manière asexuée. Cependant, on peut observer des
espèces à phase mixte, fixée ou libre uniquement et cela dans des degrés variés.
i.
Les hydrozoaires sont des hydres (svt coloniales) avec une
phase libre plus ou moins développée, en effet, la méduse est
petite, transparente et planctonique. La mésoglée ne contient
pas de cellules. Seul l’épiderme porte des cnidocytes. Les
gonades sont épidermiques.
Anthoméduse (=cloche)
ii.
Les scyphozoaires sont pélagiques ; la phase méduse est
dominante ou totale. Les méduses sont grandes et la mésoglée
contient des cellules. L’endoderme porte aussi des cnidocytes.
Leptoméduse
Les gonades sont endodermiques.
(=ombrelle)
iii.
Les anthozoaires sont souvent coloniaux et n’ont pas de phase
libre. La cavité gastrique est dotée d’un pharynx et se trouve
partiellement divisée en plusieurs chambres par des parois. Les
coraux sont des polypes coloniaux qui sécrètent un exosquelette
externe calcaire.
Page 8
Cnidaire (suite)
-
-
Peu d’espèces vivent en eau douce, les cnidaires sont surtout marins.
Ils se nourrissent d’organismes planctoniques, de petits invertébrés, voire de petits poissons. Les cnidocytes des tentacules inoculent un venin
paralysant aux proies grâce à leurs harpons urticants. A la suite de quoi, la proie est amenée vers la bouche par les tentacules.
La reproduction passe par les 2 phases fixée et libre. Le polype produit des méduses par bourgeonnement. Il peut aussi par fission donner d’autres
polypes ou des larve planula asexuées qui donneront d’autres polypes. Les méduses, issues d’un polype ou d’une larve planula, nagent et portent des
gonades. Les gamètes mûres sont évacués dans l’eau de mer où la fécondation a lieu. La larve planula (ciliée et nageuse), un temps planctonique, finit
par se fixer sur un substrat pour devenir polype. Certaines espèces sont à sexes séparés, d’autres sont hermaphrodites.
La méduse est la forme de reproduction, alors que le polype est la forme végétative.
L’hydre est un polype seul.
Après l’amphiblastula (éponge), nous découvrons 2 nouvelles larves : la planula et l’actinula
actinula (=actinulida est une néoténie).
Quelques caractères dérivés propres :
Cnidocytes : il s’agit d’une cellule spécialisée servant à l’attaque et à la défense. Il renferme une vésicule, le nématocyste qui contient
un minuscule harpon dévaginable, associé à une source de venin paralysant (cf. fig.1).
La musculature est d’origine double, ecto-endodermique, avec des cellules myoépithéliales.
Cycle de reproduction : à l’exception des anthozoaires, il existe avec un degré d’altération important une phase polype et une phase
méduse.
La larve typique est une planula, à épiderme cilié (cf. fig.2).
Nématocyste avant et après décharge :
cny : cnidocyte
nem : nématocyste
cni : cnidocil
ei : épine
N : noyau
o : opercule
sty : stylet
tu : tube
Hydrozoaire
P/M
P
Scyphozoaire
p/M
M
Anthozoaire
P
P/m
p/M
M
Section longitudinale de planula :
cil : cil
ecto : ectoderme
endo : endoderme
Il renseigne la méduse sur
sa position et son équilibre
Page 9
Cnidaire (suite et fin)
2 caractères
qui les
différencient
des
Hydrozoaires
Scyphozoaires :
(M/p ou M)
Aurelia :
Théoriquement la symétrie de base 4 doit être respectée.
Rhopalie :
Ocelle
Organe de l’équilibration
Cryptes sensorielles
Haliclystus :
Il semble ressembler à un polype, mais reste néanmoins une méduse. En effet, il possède les 2 caractéristiques des méduses citées cidessus.
Anthozoaires :
(P)
Il s’agit des coraux (rien à voir avec les corail qui est une matière!), des gorgones, des anémones,…
∃ 2 groupes :
Alcyonaires (coraux mous)
Sceractinia : (200-250 mio d’années) Elle induit la précipitation du CaCO3 grâce à la photosynthèse de leurs symbiontes
(« Zooxanthelles »). On pense aujourd’hui que tout le CaCO3 proviendrait de cette transformation par Sceractinia.
Zoantharia (coraux durs)
Polypes petits (2-3mm)
Alcyonaires
→ En colonies pour pouvoir
résister!
Zoantharia
Symétrie à 8 :
-8 tentacules pennés
Polypes plutôt grands
(→20cm)
-8 septes
Siphonoglyphe (cf. schéma
du cours)
Solitaires ou coloniaux
Symétrie de 6 ou 6n :
- tentacules, tubulaires,
septes
0 ou 2 siphonoglyphe(s)
Page 10
Cténophores
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE (Radiata)
CTENOPHORA
Tentaculata
Nuda
90 (phylum) 100 (selon livre)
Les 2 plans de symétrie d’un
cténophore cydippide (1.plan
sagittal, 2. Plan transversal) :
cna : canal
pei : peigne
td : tube digestif
te : tentacule
-
-
On les rencontre entre la surface des mers et 3000m de profondeur, certains ayant
acquis, secondairement, un rythme de vie benthique.
Il s’agit d’animaux très fragile. Pourtant dans certaines partie du monde, ils
peuvent former la majorité de la biomasse du plancton.
Ce sont des carnivores qui se nourrissent surtout du zooplancton. Haeckelia sp.,
après s’être nourri de méduses, retient les cnidocytes de sa proie et les incorpore
dans son propre épiderme.
Quelques caractères dérivés propres :
La symétrie est biradiaire, si l’on tient compte des peignes d’une
part, des tentacules de l’autre (cf. fig.1).
Colloblastes : les animaux portent des cellules adhésives
particulières, les colloblastes, souvent portés par des tentacules.
Peignes : un cténophore porte fondamentalement 8 rangées de
peignes, contrôlés par un organe des sens apical unique.
La larve cydippide est caractéristique du taxon (cf. fig.2).
bo : bouche
ora : organe des sens apical
pei : peigne
Description morphologique :
Ils sont planctoniques, transparents, ressemblant beaucoup à
des méduses. Les Cténophores ont communément un corps
globuleux, à symétrie radiaire, une bouche ventrale et une
mésoglée abondante. Ils se caractérise par la présence de
longues rangées de plaques ciliées (8 habituellement), à rôle
locomoteur, ressemblant à des peignes, d’où le nom du
taxon (ctenos = peigne). Leur vague ressemblance avec les
méduses pourrait résulter d’une convergence, car un certain
nombre de caractères importants les en éloigne. Néanmoins,
leur position dans le règne animal reste floue.
Il n’y a pas de phase fixée, et ne sont jamais coloniaux.
Page 11
Bilatériens
-
Ils se divisent en protostomiens et deutérostomiens.
Quelques caractères dérivés propres :
Symétrie bilatérale : l’animal présente 2 axes de polarité (antéro-postérieur et dorso-ventral) qui ont pour corollaire une symétrie
bilatérale, d’où le nom du taxon.
L’axe de polarité antéro-postérieure est parallèle au sens de déplacement, et au trajet des aliments dans le tube digestif.
Le tube digestif est complet, non ramifié, c’est-à-dire s’ouvrant à l’avant par la bouche et à l’arrière par l’anus.
Le blastopore de la gastrula donne au moins un des orifices du tube digestif.
Un 3ème feuillet, le mésoderme, apparaît entre l’endoderme et l’ectoderme. Il comporte une cavité, le coelome.
La protonéphridie, système de cellules à fonction excrétrice, est primitivement constituée de 3 cellules différenciées, une cellule
terminale portant un flagelle, une cellule-canal et une cellule-néphridiopore (cf. fig.1).
Les synapses sont toutes unidirectionnelles.
La synapse avec le système acétylcholine/acétylcholinestérase est caractéristique des bilatériens.
Système nerveux central : il y a formation d’un système nerveux central, organisé autour d’un ganglion céphalique et d’une chaîne
nerveuse.
Un processus de céphalisation concentre, autour de la bouche, les organes des sens et les organes de préhension.
Des gènes de développement de la famille Hox sont groupés en complexe. Celui-ci obéit à la règle de colinéarité, c’est-à-dire que
l’ordre des gènes sur le complexe correspond à leur lieu d’action quand on parcourt l’animal de l’avant vers l’arrière (cf. fig.2).
Protonéphridie sans la
cellule néphridiopore
cec : cellule canal
cte : cellule terminale
fl : flagelle
Complexe Hox de Drosophila
melanogaster, illustrant la règle
de colinéarité
ANT-C : complexe antennapedia
BX-C : complexebithorax
Page 12
Protostomiens
-
Ils ont conquis tous les milieux, des sommets des montagnes aux profondeurs des mers, sous toutes les latitudes.
Les insectes sont des protostomiens.
protostomiens
Quelques caractères dérivés propres :
Le blastopore donne fondamentalement la bouche et l’anus : la bouche est donc formée primitivement, d’où le nom du taxon (cf.
fig.1).
Le mésoderme dérive d’un mésentoblaste.
Le coelome est formé par schizocoelie, c’est-à-dire que des massifs de cellules mésentoblastiques se creusent d’une cavité (cf. fig.2).
Le système nerveux est ventral, à l’exception du ganglion céphalique. L’animal est de type hyponeurien, avec un collier
périoesophagien (cf. fig.3).
Exosquelette : quand il y a un squelette, il est externe.
Larve trochophore d’annélide,
montrant le téloblaste initial
donnant le mésoderme qui se
creuse d’un coelome
coe : coelome
mes : mésoderme
tel : téloblaste
Devenir du blastopore
blp : blastopore
bo : bouche
a : anus
AR : arrière
AV : avant
Partie antérieure du système nerveux
dupycnogonide Nymphon sp.
cne : cordon nerveux
cop : collier périoesophagien
gce : ganglion cérébral
oe : oesophage
Description morphologique :
Ils sont déterminés par le devenir du blastopore, la situation ventrale du système nerveux central et, potentiellement, un exosquelette. On
trouve comme représentants certains grands phylums comme les arthropodes, les mollusques ou les annélides.
Page 13
Protostomiens (suite)
Coelome : cavité dans le mésoderme doublée d’un épithélium mésodermique.
mésodermique.
→ Son rô
rôle peut être de servir au transport de nourriture, de dé
déchets, …
lorsqu’
lorsqu’il est rempli de liquide coelomique. Il faut savoir que ce liquide
liquide est
acellulaire.
Page 14
Protostomiens (suite et fin)
Ectoderme
Pseudocoelome
Mésoderme
Endoderme
Coelome
Cavité digestive
Acoeloma
= espace coelomique rempli de
mésenchyme (squelette hydrostatique)
Pseudocoeloma
= coelome rempli de liquide (squelette
hydrostatique)
Eucoeloma
= coelome rempli de liquide (squelette
hydrostatique)
Page 15
Deutérostomiens
-
Ils présentent une vaste diversité de formes. Ils sont dans tous les milieux (aériens, terrestres, marins et aquatiques), toutes les latitudes et toutes les
altitudes (de –11’000m à +6’000m).
Quelques caractères dérivés propres :
Bouche : c’est une formation secondaire, d’où le nom du groupe (deutero = secondaire et stoma = bouche). Le tout premier orifice de
l’embryon devient l’anus larvaire, et le plus souvent reste l’anus de l’adulte.
Le coelome se forme par entérocoelie, c’est-à-dire que le mésoderme provient de la paroi de l’archentéron (cf. fig.1).
Le squelette est interne.
Invaginations de la paroi de
l’archentéron donnant naissance à
une paire de vésicules coelomiques
arc : archentéron
blp : blastopore
vec : vésicule coelomique
Description morphologique :
Les deutérostomiens sont des organismes qui sont définis par des caractères liés au développement embryonnaire, surtout sur le devenir du
blastopore, qui devient l’anus embryonnaire. La bouche est toujours formée secondairement, d’où le nom du taxon.
Le rôle des 3 feuillets :
L’ectoderme donne des structures périphériques, l’épiderme de la peau, et le système nerveux.
L’endoderme donne des structures internes, notamment le tube digestif et ses annexes.
Le mésoderme donne naissance à certains organes (reins, squelette) et aux muscles squelettiques.
Les formes adultes des deutérostomiens sont si diversifiées que l’on ne peut les décrire globalement. Ils comprennent les échinodermes, les
hémichordés et les chordés, qui incluent les vertébrés.
Page 16
Différences entre Protostomiens et Deutérostomiens
(résumé)
Protostomiens
(=bouche avant)
Deutérostomiens
(=bouche après)
1ère différence : Origine de la bouche et du tube digestif
Cavité générale ou
coelome
créée
finalement
Origine du mésoderme
Mésoderme
La localisation du
mésoderme
à
l’origine s’étend à
l’ensemble
de
l’espace disponible.
Coelome schizocoelique
Uniquement endomésoderme,
car l’origine endodermique du
mésoderme ne fait aucun doute.
Mésoderme localisé
prêt à migrer.
Coelome entérocoelique
2ème différence : La segmentation
Segmentation spirale des protostomiens avec larve Trochophore
→ excepton les Leuphophoriens qui ont une segmentation radiale
Segmentation radiale des Deutérostomiens avec une larve Dipleurula
3ème différence : La larve
Larve
trochophore
Larve
dipleurula
Page 17
Plathelminthes
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien acoelomate
PLATHELMINTHE
Turbellaria
Trematoda
Cestoda
10000 (phylum) 13780 (selon livre)
Description morphologique :
Il s’agit de vers plats dont le tube digestif ne comprend
qu’une seule ouverture ventrale, qui joue le rôle de
bouche et d’anus.
La symétrie est bilatérale, et il y a une tête différenciée
avec des organes des sens simples, sauf chez les espèces
parasites. La taille va de moins de 1mm à 5m.
L’organisation générale du corps est celle d’un animal
triploblastique acoelomate.
A l’intérieur du mésoderme, les organes forment des
systèmes (nerveux, reproducteur complexe,…), mais il
n’y a ni système circulatoire ni système respiratoire.
L’excrétion et l’osmorégulation se font par des
protonéphridies. Le système nerveux est simple et
comprend des nerfs longitudinaux. Le tube digestif est
souvent très ramifié. Certaines espèces parasites
comportent extérieurement des organes de fixation,
ventouses ou crochets qui leur permettent de se fixer à
leur hôte.
Il existe 4 classes de plathelminthes :
1.
Les turbellariés sont des plathelminthes libres,
nageurs, marins ou d’eau douce.
2.
Les monogènes sont des plathelminthes
parasites de vertébrés aquatiques, à un seul hôte.
3.
Les trématodes sont des parasites de vertébrés
dont le cycle de vie comprend de 2 à 4 espèces
d’hôtes différentes.
4.
Les cestodes sont des parasites internes de
vertébrés.
Page 18
Plathelminthes (suite et fin)
toa : touffe apicale
mes : mésoderme
ptt : prototroche
bo : bouche
i : intestin
-
-
Monocelis galapagoensis
ph : pharynx
-
Il y a des espèces de plathelminthes terrestres, mais la majorité est aquatique. Il existe des formes
libres et des parasites. Les plathelminthes dans leur ensemble supportent des températures allant
de –50 à +47°C et vivent sous des climats très divers. Ils sont carnivores ou détritivores.
La plupart des espèces sont hermaphrodites. Les organes sexuels sont souvent complexes et
autorisent des mécanismes de fécondation interne. Les spermatozoïdes sont, chez certaines
espèces, biflagellés.
Le cycle de vie des espèces parasites est souvent très complexe, incluant plusieurs organismeshôtes, plusieurs stades larvaires et des phases de multiplication asexuée.
Les plathelminthes sont capables de régénération tissulaire.
Un nombre important d’espèces sont parasites de vertébrés, dont certaines s’intéressant à
l’homme comme Schistosoma mansoni qui est responsable de la bilharziose.
Quelques caractères dérivés propres :
Ce sont des animaux triploblastiques ayant un système digestif souvent
complexe et à un seul orifice (cf. fig.1).
Il faut savoir un certain nombre de chose en plus au sujet des plathelminthes qui
pourraient s’avérer être intéressantes, puisqu’il s’agit de groupe auxquels ils
appartiennent :
1.
Les Eutrochozoaire : Les plathelminthes en font partie. Il s’agit
d’animaux présentant une larve de type trochophore, c’est-à-dire en
forme de toupie, caractérisée par une bande de cils locomoteurs, la
prototroche, en situation antérieure de la bouche (cf. fig.2). Suivant les
cas, cette larve peut se métamériser (annélides) ou se transformer sans
métamérisation (mollusques).
2.
Les Spiraliens : Le clivage de l’œuf est dit de type spiral (cf. fig.3).
3.
Les Parenchymiens : Le mésoderme forme un tissu lâche, le
parenchyme, qui remplit l’espace entre l’ectoderme et l’endoderme (cf.
fig.4).
4.
Voir les notes du cours p.11, il y a un schéma explicatif qui vaut la peine
d’être su… ☺
Coupe de némerte au niveau du proboscis
cne : cordon nerveux
ecto : ectoderme
endo : endoderme
mus : muscle
p : proboscis
pch : parenchyme
vas : vaisseau sanguin
Ilyanassa (2 stades
de clivage)
Page 19
Némertes
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien acoelomate
NEMERTINA (NEMERTEA)
650 (phylum) 900 (selon livre)
On observe ici un énorme
saut dans l’évolution, en
effet on voit apparaître un
système circulatoire,
circulatoire
ainsi qu’une trompe.
bo : bouche
tp : trompe
rhy : rhynchocoele
a : avant
b : pendant
c : après
-
-
-
-
-
Les némertes sont des vers marins benthiques. Quelques
espèces sont terrestres et quelques autres vivent en eau douce et
peu sont pélagiques. Elles vivent pour la plupart dans des
crevasses rocheuses ou sous les pierres. Certaines creusent un
terriers dans le substrat marin meuble.
Elles se meuvent par la ciliature externe ou par ondulation du
corps.
Ce sont d’actifs prédateurs qui utilisent leur trompe pour
chasser. La trompe est brusquement évaginée sous la pression
hydrostatique du rhynchocoele. La proie est capturée, ou blessée
par un stylet venimeux porté par la trompe. Il est a noté que les
espèces terrestres peuvent utiliser leur trompe pour la
locomotion aussi.
Les némertiens sont des ovipares à sexe séparé. La fécondation
est externe. Les œufs sont pondus en eau de mer, parfois
protégés par une masse gélatineuse. Le développement peut être
direct ou indirect avec une larve pilidium qui subit une
métamorphose très particulière.
Il faut savoir que les Némertes répondent aussi aux 3
caractéristiques des 3 groupes nommés sur la fiche des
plathelminthes (groupes en bleu).
Quelques caractères dérivés propres :
Le proboscis est une trompe dévaginable
séparée du tube digestif (cf. fig.1).
Le rhynchocoele est une cavité coelomique
tubulaire hydrostatique, entourant le proboscis.
Une augmentation de pression, obtenue par
contraction des muscles, entraîne la
dévagination du proboscis (cf. fig.1).
Description morphologique :
On les nomme aussi vers rubanés.
Ils s’agit de coelomates longs, aplatis dorso-ventralement. Le corps est non segmenté et recouvert de cils. La région
antérieure comporte des ocelles, 2 fentes céphaliques et un appareil complexe en forme de trompe ou proboscis. Celleci n’est pas connectée à l’œsophage, sauf secondairement dans certains cas.
Ces vers possèdent un tractus digestif ramifié avec bouche et anus, un système circulatoire clos dans le parenchyme.
Le système nerveux comprend des ganglions cérébraux et des cordons longitudinaux. Ils possèdent un organe
excréteur, intimement lié à l’organe circulatoire.
Ce groupe contient les animaux les plus longs du monde (>30m pour lineus longissimus). 5m si l’on en croit le cours…
Page 20
Gnathostomulides
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien acoelomate
GNATHOSTOMULIDA
100 (phylum) - (selon livre)
-
-
Petits organismes qui vivent dans le milieu interstitiel des sédiments fins et réducteurs de
la zone intertidale. Il a des origines incertaines et des affinités douteuses (il pourrait être
des pseudocoelomates).
Quelques caractères dérivés propres :
Proche des annélides!
Description morphologique :
Ils ont un corps vermiforme divisé en tête, tronc et queue. L’épiderme est cilié et
on aperçoit des cils sensoriels.
Le parenchyme est peu développé. Le tube digestif est sans anus, mais l’appareil
masticateur est bien développé. Les sexes sont séparés ou alors il y a présence
d’hermaphroditisme, et la fécondation est croisée.
Page 21
Acanthocéphales
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
-
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien pseudocoelomata
ACANTHOCEPHALA
500 (phylum) 1150 (selon livre)
Juvénile
Acanthocéphales
Arthropodes
-
Vertébrés
Adultes
cui : cuticule intra-cellulaire
mbc : membrane cytoplasmique
poc : pore
cvm : cavité musculeuse
crc : crochet
-
Ils sont obligatoirement parasites des petits vertébrés.
Leur cycle vital requiert toujours 2 hôtes. Ils ne peuvent jamais être dans une
phase libre.
Les substances nutritives sont absorbées directement à partir des fluides
corporels de l’hôte vers la cavité corporelle du parasite, à travers la paroi du
corps. La trompe est utilisée par la larve pour se déplacer dans son hôte et
est utilisée par l’adulte pour se fixer sur la paroi du tube digestif du vertébré.
Les sexes sont séparés. Le mâle possède un pénis protusibles et la
fécondation est interne. Les œufs se développent dans le pseudcoelome de la
femelle. A ce stade, les adultes sont dans le tube digestif d’un vertébré. Les
œufs sont évacués par les selles. Si un insecte ou un crustacé ingère un œuf,
la larve éclot. Elle va se loger dans la cavité corporelle de l’arthropode.
Cette larve acanthor est munie d’un rostre portant des crochets qui lui
permet de traverser les tissus de l’hôte, et de gagner l’intérieur de son tube
digestif. La larve subit alors 2 autres transformation donnant naissance aux
stades successifs acanthella et cystacanthe. Si un vertébré mange un
arthropode infesté, la digestion du prédateur détruira la coque du
cystacanthe, et l’acanthocéphale juvénile s’accrochera à la paroi intestinale
de son nouvel hôte.
Quelques caractères dérivés propres :
La trompe ou proboscis est ornée de crochets qui
permettent à l’animal de s’attacher à la paroi intestinale
(cf. fig.1 et 2).
Description morphologique :
Ils sont vermiformes et possèdent une trompe (=proboscis) antérieure rétractile,
portant des épines courbées. Cette trompe armée de crochet peut être rétractée dans
une cavité musculeuse (cf. fig.1 et 2). Le corps est à symétrie bilatérale, cylindrique,
non segmenté (sauf légères exceptions). Le tronc peut porter des papilles ou des
épines. Ils mesurent généralement quelques mm, à l’exception d’une espèce (~1m).
La cavité intracorporelle, le pseudocoelome, est grande. Il n’y a ni bouche, ni
système circulatoire et ni respiratoire. Les muscles, les systèmes nerveux et
excréteur sont réduits.
En appartenant au syndermates,
syndermates ils héritent de la cuticule de kératine, produite par
les cellules de l’épiderme syncytial qui est intracellulaire (cf. fig.3). Ils possèdent de
plus les caractères des Lophotrochozoaires et des Eutrochozoaires.
Eutrochozoaires
Page 22
Rotifères
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien pseudocoelomata
ROTIFERA
-
1700 (phylum) 1800 (selon livre)
-
ccl : couronne ciliée
ph : pharynx
oe : œsophage
-
La plupart vivent en eau douce et peu sur terre ou en mer. Certains
sont parasites. Ils composent une partie du zooplancton et
interviennent sur terre dans la décomposition des sols. Ces organismes
résistent à la dessiccation.
Ce sont des nageurs libres ou des animaux fixés par leur pied. Les
espèces planctoniques ont un pied réduit.
Ils se nourrissent d’unicellulaires, d’autres rotifères, de matières
organiques.
Les sexes sont séparés. Les mâles monogonontes sont plus petits que
les femelles. La fécondation est interne. Le spermatozoïde atteint
l’ovule en traversant la paroi corporelle de la femelle. L’œuf est à
clivage radiaire. Le développement est direct. Il peut y avoir 2 types
d’œufs : les œufs dormants et les œufs à éclosion rapide. On assiste
aussi à des situations de parténogénèse chez les bdelloïdes (que des
femelles). Les 2 types d’œufs ainsi que la parthénogenèse sont vues
comme des adaptations à la colonisation rapide d’environnements
temporairement favorables, autorisant une croissance rapide des
populations. Les œufs dormants peuvent survivre à des conditions
défavorables et éclosent dès que celles-ci redeviennent clémentes.
Quelques caractères dérivés propres :
La région antérieure porte une couronne ciliée de
forme caractéristique, impliquée dans la locomotion
et la prise de nourriture (cf. fig.1 et 2).
Le mastax comprend 7 pièces cuticulaires mobiles
caractéristiques (cf. fig.3).
Un organe rétrocérébral se trouve associé au
ganglion cérébral (fct inconnue!).
Description morphologique :
Ce sont de petits animaux triploblastiques, d’une taille inférieure à 2mm. Il y a une couronne de cils sur la région
antérieure (rota : roue, fere : porter). La région postérieure possède un pied pourvu souvent d’une glande adhésive,
par lequel certaines espèces peuvent se fixer sur un substrat. Les rotifères sont à symétrie bilatérale et ont un
pseudocoelome. La bouche est au milieu de la couronne de cils et l’anus en situation postérieure. Au fond du
pharynx musculeux, le mastax comporte 7 pièces dures construisant un système masticateur efficace. Le système
excréteur est composé de 2 protonéphridies (tubes excréteurs rudimentaires) situées dans le pseudocoelome.
Le système nerveux présente antérieurement un ganglion cérébral dorsal et un nombre variable de nerfs. Le
système sensoriel est composé d’organes photorécepteurs rudimentaires et de cils.
Il n’y a pas de système respiratoire, ni d’appareil circulatoire. L’O2 diffuse à travers les tissus. La paroi du corps
comporte une cuticule, la lorica.
Page 23
Gastroriches
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
-
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien pseudocoelomata
GASTRORICHA
-
200 (phylum) 430 (selon livre)
Il faut savoir un certain nombre de chose
en plus au sujet des gastroriches qui
pourraient s’avérer être intéressantes,
puisqu’il s’agit de groupes auxquels ils
appartiennent :
1.
Les
cuticulates
qui
possèdent tous une cuticle
en 2 couches, l’épicuticule
et
la
procuticule.
L’épicuticule est trilaminée
(cément; cire; cuticuline)
(cf. fig.1). De plus, le
pharynx
possède
une
musculature
triradiée
corrélée le plus souvent par
une bouche à 3 lèvres (cf.
fig.2).
bo : bouche
ld : lèvre dorsale
cna : canal sécrétant la cire
cir : cire
ceme : cément
cui : cuticuline
prcu : procuticule
-
-
Ce sont surtout des animaux marins des zones intertidales, mais
peuvent se retrouver en eau douce aussi.
Ils se nourrissent de débris organiques, de foraminifères, de
diatomées, que leur ciliature apporte à leur bouche. Ils sont
eux-mêmes la proie des amibes, hydres, vers turbellaires,
insectes, crustacés et annélides.
Les espèces marines sont hermaphrodites. Elles produisent
alternativement des ovules et des spermatozoïdes, mais pas
avec la même gonade. L’individu de comportement mâle
transfère un spermatophore (sac de spermatozoïdes) à
l’individu de comportement femelle. Ces derniers ne
produisent que 1 à 5 gros œufs dans leur vie. Le
développement est direct. Les gastroriches d’eau douce quant à
eux se reproduisent le plus souvent par parthénogenèse. Ils
produisent 2 types d’œufs : des œufs à paroi mince qui se
développent dès qu’ils sont pondus et des œufs résistants qui
doivent subir des températures extrêmes ou la dessication avant
de se développer. Ces derniers interviennent dans la
colonisation de milieux temporairement hostiles.
Quelques caractères dérivés propres :
L’épicuticule présente un très grand nombre
de couches.
La cuticule recouvre l’ensemble du corps y
compris les cils des cellules.
Description morphologique :
Ce sont des bilatériens de 50µm à 4mm de long, au corps allongé, droit ou en forme de
bouteille, et à tête lobée. La face ventrale est aplatie et porte une ciliature dont la disposition
sert à la classification. Le corps est recouvert d’une cuticule ornementée non chitineuse. Le
dos porte une ciliature spéciale (chaque cellule est monociliée). Le dos et les flancs sont
épineux ou écailleux. La partie postérieure de l’animal est fourchue ou porte des tubes
adhésifs (jusqu’à 250!). Ceux-ci sécrètent une substance servant à fixer l’animal,
temporairement, dans le sable ou à un substrat. Le corps est transparent. Ils ont un tube
digestif complet et un pharynx musculeux.
Ils n’ont ni squelette, ni appareil circulatoire ou respiratoire. Ils équilibrent leur osmolarité à
l’aide de protonéphridies qui sont des tubes excréteurs rudimentaires. Ils possèdent des
muscles circulaires et longitudinaux.
Le système nerveux est bien développé. Il entoure antérieurement le pharynx. Il se poursuit
postérieurement par une paire de cordons nerveux longitudinaux. Ils possèdent des épines et
des soies sensorielles ainsi que des photorécepteurs de couleur rouge (pour certaines
espèces).
Il ne faut pas les confondre avec les larves de crustacés!
Page 24
Kinorhynches
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
-
-
-
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien pseudocoelomata
KINORHYNCHA
100 (phylum) 150 (selon livre)
Il s’agit d’animaux marins libres. On les trouve dans les zones intertidales
à plus de 1000m de profondeur. Ils sont fouisseurs et vivent dans les
interstices des sables marins et dans la vase. Ces animaux ne nagent pas,
mais creusent le sédiment en provoquant des variations de pression
hydrostatique dans leur tête épineuse.
Ils se nourrissent surtout de diatomées et de particules organiques du
sédiment.
Les sexes sont séparés. La fécondation est interne. Les mâles ont un pénis
épineux. Les œufs sont portés extérieurement. Les larves n’ont pas de tête
épineuse. Leur tube digestif est incomplet. Elles subissent 5 mues avant
d’atteindre le stade adulte.
Quelques caractères dérivés propres :
Le corps est recouvert d’une cuticule chitineuse divisée
en 13 zonites, la tête et le cou en formant chacun un (cf.
fig.1)
Description morphologique :
Ils sont de petits animaux libres, de moins de 1 mm de long, au corps allongé, dont la cuticule segmentée est ornée
de nombreuses épines recourbées et orientées vers l’arrière. Le corps est à symétrie bilatérale, de section
triangulaire. La partie antérieure de l’animal est constituée d’une tête conique portant une bouche, d’une première
touffe d’épines longues, puis d’un anneau de grandes épines entourant la tête, portée par un cou. L’ensemble est
rétractile et peut se protéger dans le tronc, car les plaques cuticulaires troncales opèrent une fermeture. Le tronc
possède 13 segments, superficiels, les zonites, qui correspondent à la segmentation du système nerveux. Des
plaques cuticulaires n’ont ni cellules ni cils. Elles sont articulées entre elles par de la peau très flexible. Les
plaques dorsales portent de grandes épines mobiles. Sur la plaque la plus postérieure sont insérées 2 grandes
épines terminales. Le tube digestif est complet.
Il n’y a ni appareil circulatoire, ni appareil respiratoire.
La cavité corporelle correspond à un pseudocoelome. Le fluide de cette cavité a une fonction respiratoire,
circulatoire et squelettique, sa pression servant lors du fouissage. L’excrétion se fait à l’aide de 2 protonéphridies
qui débouchent extérieurement au niveau du 11ème segment.
Un anneau nerveux entoure le pharynx. Il existe aussi des ganglions et un cordon nerveux ventral. Certaines
espèces ont des organes photorécepteurs rouges.
La tête sortie, montrant
les 13 zonites!
Page 25
Kinorhynches (suite et fin)
Il faut savoir un certain nombre de chose en plus au sujet des kinorhynches qui pourraient s’avérer être intéressantes, puisqu’il s’agit des groupes auxquels ils
appartiennent :
1.
Les cuticulates (vu précédemment)
2.
Les ecdysozoaires :
Il y a perte des cils locomoteurs des cellules de l’épiderme.
Mue (pour les organismes entourés d’une cuticule rigide!)
La cuticule, qui contient de la chitine α, est formée de 3 couches, l’épicuticule, l’exocuticule et l’endocuticule (cf. fig.1).
Il existe des microvillosités dans l’épiderme qui sécrètent l’épicuticule.
3.
Les introvertés :
Les animaux portent un introvert, c’est-à-dire que la partie antérieure de l’organisme peut s’invaginer (cf. fig.2 [3 animaux
différents!])
Le pharynx a une symétrie radiale.
Le cerveau est un anneau péripharyngial divisé en 3 régions (cf. fig.3 [3 animaux différents!])
4.
Les céphalorhynches :
L’introvert porte des anneaux de petites épines ou scalides (cf. fig.4).
2 anneaux de muscles rétracteurs lient la région et la zone où il y a le cerveau en forme de collier ; un anneau passe à
l’intérieur du collier nerveux, un autre est à l’extérieur (cf. fig.4).
mur : muscles rétracteurs
bo : bouche
cv : cerveau
scal : scalide
cne : cordon nerveux
endoc : endocuticule
epicu : épicuticule
epd : épiderme
exo : exocuticule
Page 26
Nématomorphes
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien pseudocoelomata
NEMATOMORPHA
-
230 (phylum) 325 (selon livre)
-
Il faut savoir un certain nombre de chose en plus
au sujet des nématomorphes qui pourraient
s’avérer être intéressantes, puisqu’il s’agit des
groupes auxquels ils appartiennent :
1.
Les cuticulates (vu précédemment)
2.
Les
ecdysozoaires
(vu
précédemment)
3.
Les introvertés (vu précédemment)
4.
Les Nématozoaires :
Il y a perte presque
complète de la chitine
cuticulaire, remplacée
par
une
cuticule
collagénique.
Il n’y a que des muscles
longitudinaux.
-
Les adultes ont une vie libre en eau douce ou dans les sols humides
(rares espèces marines), alors que les juvéniles sont parasites des
arthropodes.
Les adultes absorbent les nutriments dissous à travers leur paroi
corporelle.
Les sexes sont séparés. Les spermatozoïdes sont évacués par le rectum.
Il n’y a pas de spicule copulateur. Les ovules sont évacués par le
cloaque. Le mâle est plus actif que la femelle. Lors de la reproduction,
le mâle entoure celle-ci, émet son sperme à proximité du cloaque de la
femelle, puis meurt peu de temps après. La femelle émet un chapelet de
millions d’œufs, entourés de gélatine. Cette ponte est accrochée aux
plantes aquatiques. 15 à 80 jours plus tard, des larves éclosent. Elles
sont munies d’une trompe protusible munie de crochets recourbés et de
stylets. La larve entre dans la cavité corporelle d’un arthropode. La
métamorphose a lieu dans l’hôte. Une fois adulte, vermiforme, il finit
par sortir de son hôte. Lorsque celui-ci est terrestre, le parasite parvient,
par un moyen encore inconnu, à ce que son hôte se rapproche d’un point
d’eau. Il peut y avoir dans ce cycle vital 1 ou 2 hôtes, selon l’espèce.
Quelques caractères dérivés propres :
L’adulte est dépourvu de tube digestif (ou alors il est
réduit et non fonctionnel).
La larve est toujours parasite d’un arthropode (cf.
fig.1)
Description morphologique :
Ils sont très longs et fins avec un corps cylindrique. Ces vers sont non segmentés. La tête est de même largeur que le
corps. Ils mesurent de 0,5 à 2,5mm de diamètre pour 10 à 70cm de longueur. Les femelles sont plus longues que les
mâles. La paroi corporelle est composée d’une cuticule de collagène. Des épaississements ronds ou polygonaux ornent la
surface de la cuticule. Sous la cuticule se succèdent un épiderme et une couche de muscles longitudinaux. Il n’y a pas de
muscles circulaires transversaux. La cavité corporelle est un pseudocoelome rempli de mésenchyme, ce qui tend à la
réduire.
Il n’y a ni appareil excréteur, ni respiratoire, ni circulatoire. Le tube digestif est atrophié. Seul le cloaque reste intact et
sert à la reproduction.
Ils absorbent (adultes) les nutriments solubles à travers leur paroi corporelle, en provenance du milieu aqueux extérieur
ou des liquides vitaux de leur hôte (pour les parasites!).
Le système nerveux comprend un anneau autour du pharynx et une seule corde nerveuse ventrale. Quelques espèces ont
des photorécepteurs.
La nage est permise par l’action des muscles longitudinaux et le squelette hydrostatique que constitue le liquide
remplissant le pseudocoelome.
Page 27
Nématodes
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien pseudocoelomata
NEMATODA
12’000 (phylum) 20’000 (selon livre)
Description morphologique :
Il s’agit de vers ronds, cylindriques et fins, bilatéraux, non
segmentés, aux extrémités fines et pointues. La cuticule de
la paroi du corps est constituée de collagène. Ils mesurent de
quelques mm (libres) à plusieurs m (certains parasites). Ils
n’ont ni segmentation, ni cils à la surface du corps.
Sous la cuticule se trouve un épiderme synticial puis une
épaisse couche de muscles longitudinaux. Il n’existe pas de
muscles circulaires transversaux. Leurs mouvements sont
donc exclusivement en forme de S.
Le tube digestif est complet et droit, avec une bouche
terminale, portant parfois des dents, entourées de lèvre en
nombre et formes variables, ainsi que de papilles
sensorielles. L’anus est sub-terminal.
Les nématodes sont des animaux triploblastiques dont la
cavité générale bien développée est un pseudocoelome
(résidu de la toute première cavité de l’embryon, le
blastocoele). La pression de liquide de cette cavité joue le
rôle de squelette hydrostatique.
Le système nerveux est composé d’un anneau entourant le
pharynx et de 2 cordons nerveux ventraux ganglionnés. Les
sensilles sont des chémorécepteurs constitués typiquement
d’une cellule nerveuse portant des cils modifiés. Un très
grand nombre d’espèces libres portent, près de la bouche,
des organes particuliers, les amphibes, qui sont des sensilles
spécialisées.
Il n’y a pas de système respiratoire ou de système
circulatoire.
L’appareil excréteur débouche antéro-ventralement.
Il faut savoir un certain nombre de chose en plus au sujet des
nématodes qui pourraient s’avérer être intéressantes, puisqu’il s’agit
des groupes auxquels ils appartiennent :
1.
Les Cuticulates (vu précédemment)
2.
Les Ecdysozoaires (vu précédemment)
3.
Les Introvertés (vu précédemment)
4.
Les Nématozoaires (vu précédemment)
Page 28
Nématodes (suite et fin)
-
-
On les trouve partout (mers, eau douce et terre). Ils représentent la plus grosse biomasse des sols. La diversité est énorme. Ils jouent un rôle capital
dans l’aération des sols et dans la circulation des matières organiques et minérales. Un grand nombre d’entre eux sont parasites.
Malgré l’exemple donné ci-dessous, les cycles de vie des nématodes sont très variés!
Les sexes sont, en général, séparés. Le mâle souvent plus petit que la femelle possède des spicules copulateurs. La fécondation est interne : le
développement est direct. Quelques espèces sont parthénogénétiques. La femelle émet ses œufs par un gonopore. Chez beaucoup d’espèces, les
capacités de reproduction sont énormes. Beaucoup de nématodes ont des œufs très résistants, capables d’attendre plus de 10 ans des conditions
favorables à leur développement.
Quelques caractères dérivés propres :
Anneaux de sensilles : les nématodes portent 3 anneaux de sensilles autour de la bouche ; les 2 anneaux antérieurs en comportent 6,
le postérieur 4 (cf. fig.1).
Amphides : près de la bouche, on observe des amphides, organes chémorécepteurs formés de 4 à 13 cellules sensorielles (cf. fig.1).
La bouche est entourée de 3 à 6 lèvres (fig.1).
L’appareil excréteur comporte des cellules de Renette qui débouchent à l’extérieur par un pore excréteur.
Le nombre de cellules et le lignage cellulaire sont constants pour chaque espèce (vraisemblablement).
Œufs évacué
par les selles
du carnivore
S’accouple dans
le tube digestif
du carnivore
Herbivore le mange
Parasite : ascaris
Mangé par un carnivore
Éclosent dans tube
digestif de
l’herbivore
amh : amphide
bo : bouche
lev : lèvre
sen : sensille
S’enkyste dans
le muscle strié
de l’herbivore
Page 29
Entoproctes
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien pseudocoelomata
ENTOPROCTA
60 (phylum) 150 (selon livre)
Description morphologique :
Ils mesurent environ 1cm. Ils sont bilatéraux, non
segmentés. Un pédoncule relativement long mobile et
contractile est muni d’un disque adhésif qui les attache
au substrat. La plupart sont coloniaux. Un calice
contenant les organes porte, à sa face supérieure, une
couronne de tentacules (de 6 à 36 suivant les espèces), au
milieu de laquelle débouchent l’anus et la bouche (d’où
le nom du phylum). Le corps est recouvert d’une fine
cuticule externe. Le calice contient le tube digestif en
forme de U. les seuls muscles du calice sont les
sphincters liés au tube digestif.
Il n’y a ni cœur ni système circulatoire.
Les produits d’excrétion sont collectés par 2
protonéphridies qui débouchent dans un canal unique
s’ouvrant par un orifice, le néphropore, situé près de la
bouche.
Le système nerveux est constitué d’un ganglion situé
dans la boucle du tube digestif. Des nerfs en partent et
s’étendent vers le calice, les tentacules et le pédoncule.
La cavité corporelle est un pseudocoelome rempli d’un
mésenchyme gélatineux. Les tentacules ciliés sont
répartis régulièrement de part et d’autre du plan de
symétrie bilatérale. Un mucus glisse vers la base du
tentacule puis vers la bouche, formant un tapis roulant
qui collecte les fines particules alimentaires en
suspension.
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Entoproctes (suite et fin)
-
Il faut savoir un certain nombre de chose en plus au sujet
des entoproctes qui pourraient s’avérer être intéressantes,
puisqu’il s’agit des groupes auxquels ils appartiennent :
1.
Les Eutrochozoaire : (vu précédemment)
2.
Les Spiraliens : (vu précédemment)
-
-
-
a : anus
bo : bouche
gg : ganglion nerveux
l : larve
te : tentacule
-
Il s’agit d’animaux marins. Ce sont des animaux solitaires ou
coloniaux, fixés, qui vivent dans les océans à faible profondeur.
NB : il n’existe qu’une seule espèce d’eau douce et une seule
vivant libre à l’âge adulte.
Les entoproctes se nourrissent des particules en suspension dans
l’eau de mer qui sont piégées par la ciliature des tentacules dans le
mucus associé. Celui-ci agglomère les particules et les entraîne,
en glissant, vers la base des tentacules, puis vers la bouche. Les
tentacules ne sont pas réatrctiles. Au repos, ils s’enroulent sur
eux-mêmes ; puis la membrane inter-tentaculaire les recouvre.
La multiplication asexuée se produit par bourgeonnement, souvent
à partir du stolon, l’axe commun sur lequel sont branchés les
animaux. Certains segments du stolon génèrent de nouveaux
calices dans la colonie. Il arrive aussi que des pédoncules
bourgeonnent. Chez les entoproctes solitaires, le bourgeon part du
calice, se détache du parent, et va se fixer ailleurs. Ils sont
hermaphrodites. Le calice comporte 2 ovaires et 2 testicules. Les
gamètes sont évacués par un gonopore nique qui débouche à
proximité du néphropore. La fécondation est interne, sans
copulation. Les œufs sont incubés dans une poche située entre le
gonopore et l’anus. Les embryons sont nourris par les cellules de
la paroi corporelle parentale. La larve de type trochophore, ciliée
et nageuse, ressemble à celle des mollusques et des annélides. Elle
nage quelques temps, puis se fixe sur un substrat, et subit une
métamorphose qui l’amène à la forme adulte.
Quelques caractères dérivés propres :
L’anus et la bouche débouchent à l’intérieur de
la couronne de tentacules (cf. fig.1).
La larve est caractéristique.
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Loricifères
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien pseudocoelomata
LORICIFERA
-
10 (phylum) 9 (selon livre)
Il faut savoir un certain nombre de chose en plus au sujet des
loricifères qui pourraient s’avérer être intéressantes, puisqu’il
s’agit des groupes auxquels ils appartiennent :
1.
Les cuticulates (vu précédemment)
2.
Les ecdysozoaires (vu précédemment)
3.
Les introvertés (vu précédemment)
4.
Les céphalorhynches (vu précédemment)
-
Ils vivent dans les interstices du gravier marin, en mers
chaudes, tempérées ou froides. Ils adhèrent très fortement
aux grains de sable et il est difficile de les en extraire.
Les sexes sont séparés et portent chacun une paire de
gonades. L’accouplement n’est pas connu. La forme larvaire
ressemble à celle d’un adulte. Elle en diffère par un thorax
sans épine, par l’absence de stylets sur le cône buccal et par
la présence de 2 pieds postérieurs servant à la nage.
Quelques caractères dérivés propres :
Des ornementations chitineuses, les
scalides, ont une musculature intrinsèque.
Une carapace cuticulaire, la lorica, est
constituée de 4 pièces en forme de
plaques, une ventrale, une dorsale et 2
latérales : loricifère signifie «porteur de
lorica ».
Description morphologique :
Cet embranchement est le dernier découvert
(1983)!
Ce sont de petits animaux microscopiques (250µm)
assez courts, constitués surtout d’une région
antérieure conique portant 8 fortes épines entourant
le cône buccal, et d’une région postérieure, appelée
abdomen ou tronc, encastrée dans une carapace
cuticulaire, la lorica, composée de 4 pièces. Les
faces latérales du cône antérieur portent de petites
épines recourbées, ou scalides, identiques à celles
qui recouvrent le cou.
Le tube digestif est complet.
Un ganglion nerveux de taille importante se situe
dans la région antérieure conique.
L’organisation générale correspond à celle d’un
pseudocoelomate.
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Annélides
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien eucoelomata
ANNELIDA
Polychaeta
Clitellata
- Oligochatea
- Hirudinea (Achatea)
8800 (phylum) 14360 (selon livre)
Description morphologique :
Ce sont des vers coelomates à section cylindrique, segmentés, à symétrie bilatérale.
Leur taille se situe entre 0.5mm et 3m. Ils ont un corps métamérisé. Les anneaux
visibles à l’extérieur du corps ne correspondent pas toujours à la métamérisation
vraie. Chaque anneau ou métamère contient une paire de sacs coelomiques ou
mésodermiques et un élément des systèmes nerveux, circulatoire et excréteur, eux
aussi métamérisés. La paroi du corps est composée d’une cuticule et d’un
épithélium. Le premier segment, le prostomium, porte la bouche. Le tube digestif est
rectiligne, jusqu’à l’anus, porté par le dernier segment, le pygidium. Chez certaines
espèces, on observe une trompe musculeuse réversible. Il peut y avoir aussi des
dents ou des mâchoires chitineuses. Le fluide du coelome constitue un squelette
hydrostatique.
Le système circulatoire est clos. Il comprend un gros vaisseau dorsal et un autre
ventral. Dans certains métamères, les vaisseaux peuvent fonctionner comme des
cœurs pourvus de valves qui font circuler le sang par contraction. On trouve souvent
dans le sang des pigments respiratoires, des transporteurs de O2.
Les échanges gazeux ont lieu à travers la paroi corporelle humide, par des
branchies, ou chez les polychètes, par les parapodes, qui sont les excroissances
locomotrices latérales des métamères.
L’appareil excréteur est constitué d’une paire de néphridies par segment.
Le système nerveux est constitué d’un ganglion cérébral au premier anneau, suivi
d’une paire de cordons ventraux longitudinaux, dotés de ganglions segmentaires. De
nombreux annélides libres ont des yeux complexes avec cristallin et rétine, des
tentacules antérieurs et des organes d’équilibration situés près du cerveau.
Ils portent souvent à leur surface des soies chitineuses.
-
Il faut savoir un certain nombre de chose en plus au
sujet des annélides qui pourraient s’avérer être
intéressantes, puisqu’il s’agit des groupes auxquels
ils appartiennent :
1.
Les Eutrochozoaire (vu précédemment)
2.
Les Spiraliens (vu précédemment)
Page 33
Annélides (suite)
-
Ils sont marins, d’eau douce ou terrestres.
Les annélides peuvent se reproduire par voies sexuée et asexuée. Exception faite chez les hirudinées, ils peuvent subir une division et régénérer la
partie manquante.
Voir aussi les pogonophore, les vestimentifères,
vestimentifères, les échiuriens et les gnathostomulides.
gnathostomulides
Quelques caractères dérivés propres :
Les animaux sont fondamentalement métamérisés; l’absence de métamères est toujours secondaire (cf. fig.1 et 2).
Ce sont les seuls protostomiens à avoir un système circulatoire clos (cf. fig.3).
La présence de soies, même si elle n’est pas absolue (absence chez hirudinea), peut être prise comme une synapomorphie chez les
annélides.
b : branchies
capi : capillaires
pad : parapode
vd : vaisseau dorsal
vv : vaisseau ventral
bo : bouche
cne : chaîne nerveuse
met : métamère
td : tube digestif
Page 34
Annélides (suite et fin)
-
-
CLITELLATA
-
Les Polychètes :
Ils sont des vers marins dont les métamères portent des excroissances locomotrices, les parapodes, porteurs de touffes de soies
chtineuses rigides.
La tête se compose de plusieurs segments modifiés qui ont fusionné. Elle porte des yeux, des antennes, des palpes, des mâchoires et
des cirres tentaculaires.
Ce sont des vers fixés ou errants (néréides, arénicoles, sabelles).
Les polychètes marins sont nageurs, tubicoles ou benthiques fouisseurs. Ils sont prédateurs et capturent divers animaux ainsi que des
œufs. Ils peuvent être microphages, dans le sable ou la vase. Les tubicoles filtreurs vivent dans des tubes membraneux calcaires ou
formés de grains de sable agglutinés par un mucus.
Ils filtrent l’eau de mer avec leurs tentacules et pour respirer font sortir leurs branchies au bout du tube. La gouttière ciliée des
tentacule permet d’acheminer la nourriture jusqu’à la bouche.
Les sexes sont séparés, et la fécondation est externe. L’œuf donnent naissance à une larve trocophore (nageuse ciliée). Quelques
espèces incubent leurs œufs. Dans certains cas, le mâle protège et oxygène la portée. Chez plusieurs espèces, les individus subissent
une division au moment de la reproduction. Un autre individu naît de celle-ci, la forme épitoque, spécialisée dans la production de
gamètes.
Les Oligochètes :
Ils ont un prostomium sans organes sensoriels saillants, et sont dépourvus de parapodes. Ils sont garnis de soies chitineuses simples et
peu nombreuses. Leurs organes reproducteurs sont confinés à peu de segments. Ils possèdent une aire de peau glandulaire, le
clitellum, qui sécrète un cocon d’incubation des œufs.
Ce sont des animaux dulçaquicoles ou marins, parfois terrestres (p.ex. lombrics).
Ils sont microphages. Les espèces terrestres aiment l’humidité et sont fouisseurs. Ils se nourrissent de matière organique en
décomposition dans l’humus. Ils sont très important pour le recyclage de la matière organique et minérale et l’aération des sols.
Il s’agit d’hermaphrodites, mais pratiquent, la fécondation croisée. Les œufs sont incubés dans des cocons muqueux et donnent
naissance à des juvéniles ressemblant à des adultes (pas de stade larvaire). Cela correspond à une adaptation à la vie terrestre.
Les Hirudinées ou Achètes (groupe des sangsues) :
Ils possèdent une ventouse postérieure, parfois antérieure. Ils sont aplatis ventralement et n’ont ni soies ni parapodes.
Elles sont aquatiques et terrestres. Il s’agit d’ectoparasites d’animaux aquatiques et de vertébrés terrestres. Les sangsues se fixent à
leur hôte par une ou deux ventouse(s) et en absorbent le sang.
Il s’agit d’hermaphrodites, mais pratiquent, la fécondation croisée. Les œufs sont incubés dans des cocons muqueux et donnent
naissance à des juvéniles ressemblant à des adultes (pas de stade larvaire). Cela correspond à une adaptation à la vie terrestre.
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Mollusques
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
Ils vivent dans les milieux aquatiques ou humides. Ils peuvent être:
fouisseurs, capturant la nourriture par leurs branchies.
phytophages, dilacérant les végétaux avec leur langue et leur radula, les
entraînant vers l’œsophage.
carnivores.
parasites d’autres animaux marins (quelques gastéropodes).
Ils sont en général à sexes séparés, rarement hermaphrodites (certains gastéropodes et
bivalves), mais avec fécondation croisée dans ces rares cas. La fécondation est le plus
souvent externe, parfois interne (gastéropodes). Chez les céphalopodes, le mâle après une
parade nuptiale, transfère ses spermatophores grâce à un bras spécialisé dans la cavité du
manteau de la femelle. Ces dernières sont le plus souvent ovipares, rarement vivipares.
Les œufs sont enveloppés et déposés. La pieuvre femelle couve ses œufs et s’en occupe.
La larve est de type trocophore ciliée, nageuse, planctonique. Elle se transformera en larve
véligère, puis en adulte. Chez certains groupe le développement est direct. La taille d’un
adulte varie entre 1mm et 20m.
Quelques caractères dérivés propres :
Un tégument spécialisé, le manteau, sécrétant la coquille si les glandes
sécrétrices sont proches ou des spicules si les glandes sont diffuses.
Une structure buccale chitineuse, dure et dentée, la radula (cf. fig.1).
Les branchies appelées cténidies, sont en forme de peigne.
La présence d’un pied.
La segmentation (pas chez tous).
Description morphologique :
Il s’agit de métazoaires triploblastiques coelomates.
bo : bouche
Le pied (souvent musculeux) possède des fonctions diverses. Les régions dorsales du
gls : glande salivaire
corps sont transformées en un manteau sécrétant une coquille et/ou des spicules
mus : muscle
protecteurs. Secondairement, cette coquille peut devenir interne (dans le manteau) ou
rd : radula
disparaître. Une masse viscérale, dorsale par rapport au pied, est associée
sr : sac de la radula
postérieurement à une cavité délimitée par un repli du manteau et nommée : cavité
palléale. Cette dernière est ouverte sur l’extérieur ; y débouchent les systèmes
excréteurs, reproducteur, et dorsalement, l’anus. Elle contient aussi des organes
chémorécepteurs (les osphradies) et une paire de branchies ciliées. Le corps est non
segmenté et la symétrie bilatérale initiale peut être altérée secondairement par torsion.
Le tube digestif est simple. La bouche comporte 2 mâchoires chitineuses et un ruban
denté, la radula.
Le système circulatoire est ouvert. Il est constitué de vaisseaux et de sinus. Un cœur
dorsal rythme la circulation du sang dans ces structures.
Le système nerveux est constitué d’un anneau entourant l’œsophage, de plusieurs
paires de ganglions, d’une paire de cordons innervant le pied et d’une boucle palléale
innervant le manteau et la masse viscérale.
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien eucoelomates
MOLLUSQUA
Monoplacophore
Polyplacophora
Solénogastre
Caudofovéates
Scaphopoda
Gastropoda
Bivalvia
Cephalopoda
12800 (phylum) 117495 (selon livre)
-
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Mollusques
Eucaryotes
Attention, il ne sert à rien de se fier aux distance
pour s’imaginer les proximités génétiques, en
effet, la longueur des flèches n’est pas
représentative de ces dernières!!! Il serait
miraculeux d’obtenir quelque chose de cohérent
quand à la ressemblance génétique…
Animalia
Eumétazoaire
Solénogastre
Bilatérien
Protostomien
eucoelomate
Aplacophora
Caudofovéate
Mollusqua
Polyplacophore
Monoplacophore
Empire
Règne
Gastropode
Sous règne
Conchifera
Céphalopode
Phylum
Sous phylum
Ont colonisé l’eau douce
Classe
Marins
Scaphopode
Bivalve
Page 37
Solénogastre
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien eucoelomates
MOLLUSQUA
Solénogastre
(phylum) 350 (selon livre)
bo : bouche
bm : bord latéral du manteau
clo :cloaque
fci : fossette ciliée
rt : région céphalique
spd : sillon pédieux
spi : spicule
-
-
Description morphologique :
Ils sont vermiformes, presque circulaires diamétralement et mesurent entre 0,15 et
30cm. La tête est indistincte et dépourvue d’organes sensoriels, avec une bouche
ventrale. Parfois la radula est perdue secondairement. La manteau est très
développé et sécrète une cuticule épaisse, brillante, contenant des spicules
calcaires faisant saillie (aspect velouté). Leur couleur est déterminée par les proies
qu’elles broutent. Le pied, peu développé, est une simple crête ciliée logée dans un
sillon pédieux ventral délimité par les bords latéraux du manteau. La cavité
palléale est bien développée en une cavité cloacale contenant :
2 branchies rudimentaires (il ne s’agit pas de branchies pectinées
[cténidies], mais de simples replis à fonction respiratoire)
l’abouchement de l’anus
l’abouchement de 2 pores génito-urinaires
Il n’y a pas de gonoductes indépendants. Ce sont les néphridies qui assurent
l’évacuation des produits génitaux. Il existe des organes de copulation et parfois
des stylets copulateurs fonctionnant de concert avec les organes précités que l’on
ne trouve chez aucun autre groupe de mollusques. La segmentation est de type
spirale. Le développement embryonnaire donne une larve trocophore (8 plaques
dorsales disparaissant ultérieurement).
Ils sont marins et libres. Ils se déplacent près du fond (≠sédiments) sur les métazoaires fixés
dont ils broutent les tissus. Ils sont exceptionnellement fouisseurs et vivent rarement dans le
sédiment. Lorsque les espèces ont perdus leur radula, les aliments sont digérés par sécrétions
glandulaires riches en enzymes. Chez les autres, la radula peut revêtir des formes diverses en
fonction de l’alimentation. Les sécrétions glandulaires pourraient bloquer l’évagination des
nématocystes (capsules urticantes des cnidaires), ce qui leur permettrait d’y résister et d’en
faire ainsi un menu de choix (pour les espèces intéressées bien sûr!). La cuticule couverte de
spicules calcaires représente aussi un bouclier efficace contre les effets des capsules
urticantes des cnidaires.
Ils sont hermaphrodites avec fécondation interne. Les larves sont nageuses. Certaines
espèces peuvent protéger leurs petits dans des poches de leur cavité palléale.
Quelques caractères dérivés propres :
Il existe le long de l’animal un sillon pédieux ventral délimité par les
bords latéraux du manteau et où débouchent des glandes muqueuses. Le
sillon commence derrière la bouche et se termine au niveau du cloaque. Il
renferme un pied en forme de crête ciliée. La locomotion est assurée par
des mouvements des cils du pied et par l’écoulement d’une substance
muqueuse sécrétée par des glandes situées à l’arrière de la bouche (cf.
fig.1).
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Caudofovéate
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien eucoelomates
MOLLUSQUA
Caudofovéate
(phylum) 100 (selon livre)
Description morphologique :
Ils sont vermiformes, et presque circulaire de section, et possèdent une longueur
comprise entre 0.3 et 14cm. Ils sont dépourvus de pieds et de sillon ventral, en effet
le manteau recouvre complètement le corps. Il sécrète des cuticules contenant des
écailles calcaires. La cavité palléale (postérieure) est bien développée en cavité
cloacale qui peut être hermétiquement fermée par un anneau musculaire (cf. fig.2).
Cette cavité contient 2 vraies cténidies (branchies pectinées) en plus de l’anus et de
2 pores génito-urinaires qui y débouchent. Il n’y a pas de gonoductes indépendants.
Ce sont les néphridies qui assurent l’évacuation des produits génitaux.
La partie palléale est en forme de cloche protégée par de longues épines. À l’avant
la bouche est entourée d’un bouclier pédieux. La radula peut avoir différentes
formes. Elle peut même disparaître secondairement. Il n’existe pas d’organe de
copulation.
bo : bouche
bco : bouclier oral
acl : anneau cloacal ou
anneau musculaire fermant
la cavité palléale
ctn : cténidie
bo : bouche
bco : bouclier oral
-
-
-
Ils sont marins et microphages. Ils vivent enfouit verticalement dans le sédiment, en laissant dépasser leur
partie postérieure dans l’eau, partie par laquelle ils respirent grâce aux cténidies maintenues à l’extérieure
(cf. fig.2). Leur galeries peuvent parfois comporter des branches horizontales.
La radula peut servir comme un organe préhensile rassemblant les proies et les pièces du bouclier sensoriel
ont pour rôle de les trier. Ces fouisseurs s’enfoncent dans le sédiment grâce à des contractions alternatives
de la partie antérieure de leur corps, mais ne peuvent progresser en reculant. Il est possible que écailles et
épines toutes orientées vers l’arrière l’empêche de reculer lorsqu’ils creusent, ce qui améliore le rendement
de l’effort de fouissage.
Ils sont à sexes séparés, avec fécondation externe. Les larves sont nageuses.
Quelques caractères dérivés propres :
Autour et/ou derrière la bouche, il existe un bouclier pédieux constitué d’une plaque
fouisseuse et sensorielle interprétée comme un reste antérieur de pied. Cette plaque joue
un rôle dans le fouissage et le tri des proies (cf. fig.1).
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Polyplacophore (ou chiton)
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien eucoelomates
MOLLUSQUA
Polyplacophore
(phylum) 900 (selon livre)
-
bo : bouche
a : anus
b : branchies
db : disque buccal ou mufle
ppa : pli palléal
sip : sillon palléal
sod : sole pédieuse
Il s’agit de brouteurs d’algues vivant sur des substratum durs (rochers, coraux), rarement
des prédateurs de vers ou crustacés. Leurs plaques articulées leur permettent de s’enrouler
sur eux-mêmes. Lorsqu’ils sont à découvert, ils sont très fermement attachés aux rochers,
ce qui leur évite le dessèchement aux marées. Certains chitons ont une durée de vie allant
jusqu’à 12 ans.
Les sexes sont séparés et la fécondation est externe. La segmentation spirale donne une
larve trocophore typique. Le stade véligère est inexistant.
Quelques caractères dérivés propres :
Ils présentent de multiples paires de branchies secondaires logées dans le
sillon palléal (cf. fig.1).
La coquille est subdivisée en 7 ou 8 plaques articulées entre elles,
correspondant à autant d’aires de concentration glandulaire dans le
manteau (cf. .fig.2).
Des organes sensoriels photorécepteurs sont incorporées dans les plaques
dorsales, les esthètes (cf. fig.3).
La radula comporte 17 dents par rangée.
Description morphologique :
Ils sont aplatis dorso-ventralement. Leur taille varie de 0.3 à 33cm de long. Le
pied est une sole de reptation plate de forme ovale. A la limite du manteau,
une cavité palléale en forme de gouttière cerne presque tout le pied, et
contient :
de nombreuses paires de branchies secondairement striées.
des glandes muqueuses y débouchant
l’anus, les pores urinaires et les orifices génitaux qui se
trouvent postérieurement
La coquille, sécrétée par le manteau est composée de 8 plaques calcaires
articulées. On peut également trouver des spicules calcaires éparses.
La radula présente, de manière assez constante, une forme de râpe constituée
de plusieurs rangée de 17 dents. L’estomac est flanqué de 2 hépatopancréas
(ou glande digestive). L’intestin cilié décrit 2 circonvolutions.
La cavité coelomique est réduite à la cavité génitale et à la cavité
rénopéricardique avec coelomoductes, gonoductes et néphroductes
indépendants. L’appareil excréteur est composé de 2 néphridies.
Le système nerveux présente une concentration ganglionnaire antérieure. Les
plaques dorsales sont traversées par de nombreuses papilles épidermiques
sensorielles (tactile ou olfactive) qui ont des rôles d’yeux (microesthètes,
macroesthètes).
msc : partie marginal du manteau (=ceinture), sécrétant des
spicules calcaires
P1 : plaque antérieure
P8 plaque postérieure
tst : touffe de soies tactiles
cro : cornée
cph : cellules photosensibles
cpg : couche pigmentaire
len : lentille
meg : mégalopore
nf : nerf
ts : terminaison sensorielle
zf : zone fibrillaire
Page 40
Conchifère
-
Quelques caractères dérivés propres :
La coquille est d’une seule pièce (au moins à l’état larvaire) dans la majorité des cas à l’état adulte, résultant d’une seule aire glandulaire du
manteau (cf. fig.1). Il faut remarquer que la condition bivalve est acquise secondairement à partir de la condition univalve.
La région marginale du manteau est composée de 3 replis parallèles et superposés correspondant à des fonctions spécifiques (cf. fig.2) :
•
Le lobe externe supérieur sécrète les 2 couches les plus externes de la coquille : le périostracum et la couche prismatique
•
Le lobe médian est sensoriel
•
Le lobe interne est musculeux.
La coquille est composée de 3 couches :
•
Le périostracum (la plus externe)
•
La couche prismatique
•
La couche nacreuse (la plus interne)
La couche de la nacre est synthétisée par l’épithélium palléal externe, tandis que les 2 autres couches sont synthétisées par le lobe externe du
manteau (cf.fig.2).
Les faisceaux de muscles dorso-ventraux fusionnent en 8 paires de muscles rétracteurs du pied, au moins primitivement.
Ils ont des statocystes, organes sensoriels de l’équilibration (cf. fig.3 : gastéropode pélagique). Un statocyste peut être compris comme une
sphère dont la paroi est parcouru de filaments nerveux, et reliée à un nerf statocystique. Cette sphère présente des statolithes (cristaux) en son
centre, et des touffes de soies sensorielles partant de sa face interne, orientée de manière concentrique vers les statolithes (cf. fig.4). Tout
mouvement déplace une poussière de cristaux ou un cristal, qui vient au contact des soies sensorielles et stimule les cellules sensorielles
tapissant la cavité. Un influx nerveux est alors dirigé vers le nerf statocystique.
cri : cristallin
gci : ganglion cérébral
no : nerf optique
ol : œil
ns : nerf statocystique
sta : statocyste
bo : bouche
a : anus
cq : coquille
pie : pied
vl : vélum
a.
Gastéropode Patella
b.
Bivalve Teredo
sl : statolithe
tss : touffes de soies
sensorielles
lme : lobe externe supérieur
pem : périostracum
cpq : couche prismatique
lmm : lobe médian
lmi : lobe interne
cnq : couche nacreuse
eppe : épithélium palléal externe
eppi : épithélium palléal interne
lep : liquide extra-palléal
man : manteau
mus : muscles
Page 41
Monoplacophore
Description morphologique :
Ils ont des tailles entre 0,15 et 3,7cm de long.
Le pied circulaire constitue une vaste sole de reptation pourvue d’une
Phylum :
marge et complètement entourée d’une cavité palléale, puis du bord du
Classe :
manteau. Dans cette cavité se trouvent :
Nbre:
5 à 6 paires de branchies disposées symétriquement
→ à la base de chacune d’elle s’ouvre un orifice
néphridien
bo : bouche
l’anus s’ouvre en arrière, dans le plan sagittal
a : anus
la bouche à l’avant est encadrée par une lèvre
apq : apex (position antérieure)
supérieure
et une lèvre inférieure recouvertes par
cq : coquille
une
épaisse
cuticule et pourvues de larges lobes
ctn : cténidie
latéraux
ciliés
(=vélum). La lèvre inférieure porte
mpi : marge du pied
des
tentacules
en
éventail. La radula comporte 11
ppa : pli palléal
rangées
de
dents.
sip : sillon palléal
Le tube digestif, outre des glandes salivaires et 2 grandes poches
sod : sole pédieuse
stomacales antérieures, présente un court caecum postérieur, contenant
tep : tentacule préoral
la
tige cristalline, fournissant les enzymes digestives.
tt : touffe tentaculaire post-oral
Il
y
a 8 muscles rétracteurs du pied.
vl :vélum
Le
système
nerveux est sans concentration ganglionnaire.
ao : aorte
Le
coelome
est plus développé que chez les polyplacophores ; il
at : atrium
comprend
:
mrp : muscle rétracteur du pied
2 cavités péricardiques
gn : gonade
2 cavités génitales
nr : néphridie
1 grande cavité viscérale dorsale disposée en 2
nrf : néphridie fertile
grands
sacs aplatis.
ve : ventricule cardiaque
L’appareil excréteur métamérisé est constitué par 6 paires de
néphridies. Les 4 premières paires sont en relation avec les cavités
coelomiques génitales et les 2 dernières avec els cavités péricardiques.
Ils vivent dans les grands fonds océaniques (<200m) surtout entre 2500
2 paires de gonades évacuent les produits génitaux par 2 paires de
et 4000m. Les sexes sont séparés et la fécondation est externe. Ils ont
gonoductes liés aux néphridies de la 3ème et 4ème paire.
une larve nageuse de type véligère.
Les
mollusques sont dépourvues de toute trace de segmentation
Quelques caractères dérivés propres :
interne.
Ils ne sont pas métamérisés ancestralement, car :
L’anatomie interne est sériée de manière
1.
Les formations multiples ne dépendent pas les unes
caractéristique avec 8 paires de muscles rétracteurs, 6
des
autres et les cavités coelomiques ne sont pas
paires de néphridies, 5 paires de cténidies et 2 paires
toutes
concernées par cette « segmentation ».
de gonades. Les 3ème et 4ème paires de reins jouent
2.
Les
8
paires de muscles rétracteurs peuvent
le rôle de canaux génitaux (cf. fig.1 et 2). Il faut
simplement
refléter les 8 plaques ancestrales
savoir que les 8 muscles rétracteurs du pied sont une
fusionnées
en
une seule chez les conchifères.
caractéristique des conchifères.
Sous règne :
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien eucoelomates
MOLLUSQUA
Monoplacophore
(phylum) 15 (selon livre)
Page 42
Gastéropode
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien eucoelomates
MOLLUSQUA
Gastéropode
(phylum) 103000 (selon livre)
Description morphologique :
Ils mesurent entre 0,1 et 60cm et sont de forme très variable. C’est en effet leur anatomie qui permet de les reconnaître. Ce sont des mollusques à
tête bien distincte. Ils sont le plus souvent pourvus d’une coquille dorsale faite d’une seule pièce et torsadée. La tête porte une ou 2 paires de
tentacules dorsaux et 2 yeux situés à la base, sur le pédoncule, ou à l’extrémité des tentacules.
Le pied constitue la principale masse charnue visible de l’extérieur. Il forme une sole de reptation (ou une nappe natatoire) riche en cellule
glandulaire muqueuses et ciliées, isolées ou regroupées, étirées à l’arrière en forme de queue.
•
Chez les espèces terrestres, le pied est parcouru par des ondulations d’origine musculaire.
•
Chez les espèces marines, les bords du pied ondulent et peuvent être pourvus d’appendices pédieux, des parapodes permettant
une nage ressemblant à un vol.
La masse viscérale et la coquille sont enroulées en spirale à disposition asymétrique. Primitivement durant le développement la masse viscérale
subit une torsion de 180° qui ramène la cavité palléale d’une position antérieure au-dessus de la tête, ou bien antéro-latérale.
•
Les organes initialement à gauche se trouvent placés vers la droite et s’atrophient ou disparaissent (oreillette, branchie, rein,
osphradie).
•
Les organes qui étaient à droite se retrouvent à gauche et se développent normalement.
Le système nerveux porte la marque de cette torsion et se trouve plus centralisé que chez les mollusques non-conchifères.
La radula est impaire et présente une grande diversité de forme. La partie antérieure du tube digestif est souvent modifiée en trompe suceuse.
L’intestin moyen est souvent pourvu de plaques masticatrices. L’estomac est le plus souvent associé à une tige cristalline qui synthétise et libère
une amylase. L’hépatopancréas forme 2 lobes aux conduits indépendants.
Les 2 reins forment 2 sacs qui débouchent dans la cavité palléale. En général, le seul rein fonctionnel est celui qui embryologiquement à droite se
retrouve à gauche lors du développement.
L’appareil génital impair, situé du côté droit, demeure complexe. Le gonoducte restant ne débouche pas directement dans la cavité palléale, mais
dans le coelomoducte rénal. Les mâles ont souvent un organe copulateur situé en avant et à droite, relié à l’orifice uro-génital par un sillon. Il
peut exister chez les femelles une séparation entre zone de copulation et de ponte.
Chez les gastéropodes terrestres, on voit apparaître une poche respiratoire à la place de la cavité palléale communiquant avec le milieu par un
orifice ou pneumostome.
On peut observer tous les degrés de développement de coquille (absence, coquille lourde et forte,…). Chez les espèces pourvues de coquille, le
pied et la tête peuvent y être logés sous l’action d’un puissant muscle. En outre, le pied porte primitivement, en position postéro-dorsale, une
plaque cornée ou calcifiée, l’opercule, qui vient fermer l’ouverture de la coquille lorsque l’animal se rétracte à l’intérieur.
Page 43
Gastéropode (suite)
-
-
-
Ils sont marins, d’eau douce ou terrestres. On en trouve dans tous les milieux (arides, polaires, grands fonds, rivières…). Ils représentent tous les régimes
alimentaires ce qui explique leur présence à tous les niveaux de la chaîne alimentaire marine. Ils peuvent même être parasites. Le principal problème des
gastéropodes terrestres est de limiter la perte d’eau. Ils s’y prennent en adoptant un comportement adéquat.
Ils sont à sexes séparés ou hermaphrodites (ou protéandrique). Les œufs sont pondus sous forme de frai, de cocons ou bien isolément. Les espèces marines
ont souvent des larves nageuses trochophores et véligères. Les gastéropodes terrestres ont des œufs riches en vitellus d’où éclosent les petits déjà formés.
Quelques espèces couvent leurs œufs, d’autres sont vivipares.
Quelques caractères dérivés propres :
Une torsion de la masse viscérale à 180° les caractérise. Elle a lieu à un stade précis de leur développement. Une détorsion peut
éventuellement survenir secondairement chez certains (cf. fig.1 et 2). Cette torsion présente des avantages puisqu’elle place les
branchies face au courant, ce qui permet une meilleure arrivée d’oxygène. Le gros inconvénient de cette torsion réside dans la position
de l’anus qui se trouve, à ce moment, tout à côté des branchies, évacuant les déchets dessus. La réponse à cela ne s’est pas faite
attendre:
•
Des petits trous dans la coquille
•
Le développement d’une branchie d’un côté et de l’anus de l’autre (cf. dessin sur notes du cours).
bo : bouche
a : anus
ptt : prototroque
tap : touffe apicale
cq : coquille
gq : glande coquillère
cvl : cavité palléale
o : operculum
pie : pied
sta : statocyste
te : tentacule
1a : larve trochophore précoce
1b : larve trochophore tardive
1c : larve véligère après flexion, mais avant torsion
1d : larve véligère après torsion
Page 44
Gastéropode (suite et fin)
(=les branchies sont en avant du cœur)
Sexes séparés (tous mâle)
PROSOBRANCHIA
Se divisent en 3 ordres :
-Archaegastropoda (patelles)
-Mésogastropoda (littorines)
-Néogastropoda (murex)
La plus part n’ont pas de coquille ou
alors réduite
GASTEROPODES
OPISTHOBRANCHIA
Carnivores en principe
P.ex. aplysie, ptéropodes, nudibranches
P.ex. escargots, limaces
Se divisent en 2 ordres :
• Stylommatophora (terrestres)
PULMONATA
• Bassommatophora
(eau
douce) → revenu à l’eau, mais
terrestre à la base
Plus de branchies, mais présence de
poumons et d’un pneumostome.
Page 45
Scaphopode (ou Solénoconque)
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien eucoelomates
MOLLUSQUA
Scaphopode
(phylum) 400 (selon livre)
bo : bouche
a : anus
cpt : captacule
cvl : cavité palléale
es : estomac
gce : ganglion cérébral
gla : glande adhésive
gn : gonade
gpd : ganglion pédieux
gv : ganglion viscéral
lp : lobe du pied
nr : néphridie
pie : pied
rd : radula
sta : statocyste
syn : système nerveux
zrm : zone respiratoire du manteau
gd : glande digestive (hépatopancréas)
oge : orifice génital et excréteur
opc : orifice postérieur de la cavité palléale
-
-
-
Ils sont marins (entre surface et 7000m) et fouisseurs. Lorsqu’ils s’enfoncent la partie
postérieure de la coquille est maintenue hors du substrat. Le fouissage est effectué grâce
au pied. Ce sont des animaux microphages (se nourrissent grâce aux captacules en
amenant les aliments à la bouche).
Ils sont à sexes séparés et sont ovipares. Les produits génitaux sont évacués dans l’eau
de mers où a lieu la fécondation. La segmentation est totale, inégale et spirale.
L’éclosion libère une larve trochophore typique (en forme de toupie) pourvue d’une
touffe apicale et de 3 couronnes ciliées. La larve véligère développent 2 lobes
tégumentaires dorsaux, le manteau qui sécrète une coquille embryonnaire bivalve. Les 2
lobes se soudent ventralement, ainsi que les valves de la coquille qui prend ainsi sa
forme tubulaire (une fusion incomplète physiologique laisse une fente ou des orifices).
Quelques caractères dérivés propres :
Il existe près de la bouche 2 bouquets de captacules. Ce sont de longs
filaments ciliés contractiles renflés à leur extrémité et pourvus de
glandes adhésives. Le tout leur permet de capter les particules
alimentaires pour les amener enfin à la bouche. En outre, un courant
formé par la ciliature permet l’acheminement de la nourriture vers la
bouche (cf. fig.1).
La coquille est en forme de tube conique ouvert aux 2 extrémités
(une pièce au stade adulte) (cf. fig.2).
L’absence presque totale de tête.
Description morphologique :
Ils sont de forme allongée, entouré d’un manteau et d’une coquille en forme de tube conique ouvert au 2 bouts, d’une dimension comprise entre 0,2 et
15cm. Au stade adulte, la coquille est d’une seule pièce, concave dans sa région dorsale et de section circulaire, hexagonale ou octogonale. Sa surface
est soit lisse, soit en léger relief ou avec des stries.
La tête très réduite est dépourvue d’yeux. Elle est de plus seulement limitée à la zone buccale. Le pied ventral et cylindrique se termine par un
renflement contractile qui sert au fouissage dans le sédiment. Ce pied est entouré d’une collerette formée par les lobes latéraux du pied. La bouche
s’ouvre sur une sorte de mufle. Elle est encadrée par 4 palpes buccaux et, à sa proximité dorsale, 2 lobes aplatis prolongés par de nombreux captacules,
longs filaments ciliés contractiles renflés à leur extrémités. Ces structures sécrètent un mucus dans lequel s’agglutinent les micro-organismes du
sédiment.
La masse viscérale est symétrique et étirée dans le sens dorso-ventral.
L’orifice postérieur permet l’entrée d’eau dans la cavité palléale
L’orifice antérieur plus large permet l’entrée et la sortie du pied et des captacules
Le bulbe buccal porte la radula et un organe subradulaire à fonction gustative. L’œsophage est court et l’estomac est flanqué de 2 lobes
hépatopancréatiques à ramifications tubulaires. L’anus s’ouvre dans la cavité palléale.
L’appareil respiratoire et circulatoire sont rudimentaires (absence de branchies). La respiration est assurée par une surface ciliée dans le manteau.
L’appareil excréteur est constitué de 2 reins débouchant dans la cavité palléale. L’orifice rénal droit est aussi l’orifice génital. Une gonade impaire
occupe la partie postéro-dorsale du corps et, à maturité sexuelle, communique avec le rein droit.
Le système nerveux est non centralisé.
Page 46
Bivalve (ou lamellibranche)
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien eucoelomates
MOLLUSQUA
Bivalve
(phylum) 12000 (selon livre)
Description morphologique :
Ils sont comprimés latéralement. Leur coquille est composée de 2 valves articulées. Primitivement les 2
valves sont symétriques, mais elles peuvent secondairement se spécialiser l’une par rapport à l’autre chez
certaines espèces. La masse viscérale fait saillie ventralement, tandis qu’en région médio-dorsale se tient
une charnière où les 2 valves s’emboîtent et s’articulent. Les formes sont diverses et la taille est comprise
entre 0,2 et 150cm pour un poids pouvant atteindre 250kg.
Il y a absence de tête, de pharynx, de radula et de glande salivaire. Le corps est totalement enveloppé
dans le manteau qui forme 2 battant, dont la face externe sécrète la coquille. Les cils des branchies, par
leurs battements, créent un courant d’eau. L’eau entre par un orifice inhalant et sort par un orifice exhalant
; orifices qui sont parfois prolongés par des siphons (parfois longs chez les fouisseurs surtout).
Les 2 valves sont reliées par un ligament élastique dorsal abducteur et un ou deux muscles adducteurs qui
par contraction assurent la fermeture de la coquille. Le manteau est relié au pied par des paires de muscles
(→7).
Le pied dilatable est en forme de hache. A sa base se tient parfois une glande originale, la glande
byssogène qui fabriquent les filaments adhésifs du byssus. L’organe d’équilibration est logé dans le pied.
Le rebord du manteau est riche en organes sensoriels. On y trouve parfois des yeux qui varient en
complexité (cellules visuelles simples, yeux complexe avec rétine,…) selon les espèces. La cavité palléale
contient, de part et d’autre du pied, une paire de cténidies très développées. La majorité des bivalves ont
des branchies en forme de filaments, de filets ou de feuillets, qui servent :
•
à la respiration
•
à piéger les particules alimentaires en suspension
La bouche est munie de 4 lobes buccaux ciliés.
L’estomac est pourvu d’un long caecum postérieur où se tient le stylet cristallin, et de 2 glandes digestives.
Il est aussi relié à un hépatopancréas volumineux.
Le cœur est inclus dans le péricarde et comprend 2 oreillettes et un ventricule qui propulse le sang dans 2
aortes. Le système circulatoire n’est pas clos.
2 néphridies en forme de U débouchent dans le péricarde. Les 2 glandes génitales se tiennent en avant ou
en dessous du péricarde.
Le système nerveux présente un degré moyen de fusion ganglionnaire.
Bivalves (5 sous-classes)
Protobranchia
Ptériomorpha (mytilus)
Hétérodonta
Paléohétérodonta
Anomalodesmata
Page 47
Bivalve (ou lamellibranche) (suite et fin)
-
-
-
-
Ils sont marins ou dulçaquicoles filtreurs, fouisseurs ou fixés, capables de coloniser tous les substrats. Les bivalves d’eau douce peuvent se retrouver en
haute montagne ou dans les régions arctiques. La surface de leurs valves est souvent ornées de rides, lames ou épines. Les bivalves fouisseurs ont souvent
une coquille aplatie et lisse. D’autres bivalves, habitant dans les trous qu’ils forent, sont capables de perforer le bois, la pierre calcaire, les grès, le corail ou
l’argile :
•
Soit mécaniquement
•
Soit à l’aide d’acides
Grâce aux battements des millions de cils des branchies, l’eau suit un trajet amenant O2 et particules alimentaires sur les branchies, et se trouve évacuée du
côté de la cavité palléale où débouchent les 2 orifices rénaux et l’anus. Les aliments restés accrochés à la surface des branchies seront convoyés par un
filament de mucus vers la bouche, dont la ciliature des 4 lobes buccaux aidera au transport vers le tube digestif. Les branchies peuvent directement absorber
des particules de petites tailles par pinocytose. L’estomac est flanqué d’un caecum qui renferme une tige cristalline qui est composée de couches
concentriques de mucoprotéines, dont les protéines enzymatiques. La partie antérieure de la tige fait saillie dans l’estomac où elle bute contre une plaque
cuticulaire denticulée. Le plus souvent, la tige tourne sur elle-même sous l’effet de cils vibratiles. Elle dissocie les aliments contre la plaque râpeuse en
même temps qu’elle libère, par son usure, les enzymes. Même si les particules trop volumineuses sont rejetées par le siphon exhalant, l’estomac effectue un
tri. En filtrant l’eau de mer, ces animaux contribuent au dépôt des vases.
Les sexes sont généralement séparés, avec souvent un hermaphroditisme successif. Les gamètes sont expulsés directement dans l’eau avec le courant de
sortie. La fécondation a lieu dans l’eau (à l’extérieur de l’animal ou dans la cavité palléale). Les larves suivent 2 voies de développement :
•
La voie dominante tornaria-trochophore-véligère qui comprend une phase pélagique
•
La voie tornaria-glochidium-lasidium qui concerne des bivalves d’eau douce dont les larves sont des parasites
Dans les 2 cas, la larve trochophore ou glochidium porte dorsalement une coquille qui, par défaut de calcification le long de la ligne médio-dorsale, acquiert
une disposition bivalve typique.
Quelques caractères dérivés propres :
La coquille au stade adulte est constituée de 2 valves comprimées latéralement et articulées entre elles par une charnière médio-dorsale et
un ligament non calcifié (cf. fig.1).
Absence de tête
Absence de la radula
Une glande spéciale à la base du pied, la glande byssogène, fabrique le byssus, constitué de filaments protéiques adhésifs qui collent au
substrat et qui ont la propriété de durcir au contact de l’eau. Le byssus est important pour les espèces sédentaires fixées à un substrat (cf.
fig.2).
Présence de 2 branchies
Chez certains bivalves, le système digestif traverse le péricarde.
chn : charnière
l : ligament
lu : lunule
som : sommet
zli : zone ligamentaire
maa : muscle aducteur antérieur
mar : muscle adducteur postérieur
sil : sinus palléal (zone de sortie des syphons)
by : byssus
cq : coquille
pie : pied
sie : syphon exhalant
Page 48
Céphalopode
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien eucoelomates
MOLLUSQUA
Céphalopode
750 (phylum) 730 (selon livre)
Description morphologique :
Ce sont des mollusques marins de forme allongée et de taille comprise
entre 1cm et 22m, dont la partie antérieure du pied, annexée à la région de
la tête, forme un nombre variable de tentacules préoraux. Ce déplacement
du pied vers la tête, le long d’un axe sagittal, et la flexion endogastrique
amènent en position ventrale ce qui chez les autres mollusques était en
région postérieure, et leur conserve une symétrie bilatérale. Ainsi la cavité
palléale et son complexe (branchies, anus, pores excréteurs, orifices
génitaux) se retrouvent à la face ventrale et s’ouvrent vers l’avant, juste en
arrière de la tête.
La fente palléale fait presque le tour du corps et assure ainsi la pénétration
de l’eau dans la cavité palléale ; elle est néanmoins obturée dans sa partie
médiane par le siphon (=partie postérieure du pied transformée en cornet
musculeux dont le rôle est d’expulser l’eau de la cavité). Ils se propulsent
donc à reculons en expulsant l’eau de leur cavité palléale.
Primitivement, le manteau sécrète une coquille conique dirigée vers
l’arrière. Chez les nautiloïdes, cette coquille est enroulée et
compartimentalisée ; l’animal ne vivant que dans le dernier compartiment
tout en restant en contact avec la loge originale grâce à un ligament. Chez
la plupart des espèces actuelles, cette coquille disparaît sous le manteau ou
demeure à l’état de vestige voire disparaît totalement chez la plupart des
octopodes. Chez les calmars et les seiches, le manteau émet latéralement
des replis natatoires.
Ils ont de gros yeux latéraux hautement différenciés et très perfectionnés.
La bouche, située au milieu de la zone de la base des tentacules, comporte
une double lèvre et dans le bulbe buccal, un bec de perroquet et la radula.
Le tube digestif, replié en U, possède un estomac en 3 parties doté d’une
glande digestive paire. Le coelome est très développé et comprend une
cavité génitale, une cavité perécardique et 2 cavités rénales symétriques.
Elles s’ouvrent vers la cavité palléale par 2 coelomoductes génitaux et 2
coelomoductes rénaux.
Les ganglions nerveux sont concentrés dans la tête et forment un
« cerveau » protégé par un « crâne » cartilagineux.
Les femelles possèdent sous la peau des glandes nidamentaires qui
débouchent dans la cavité palléale. Ces glandes sécrètent la matière
nécessaire à la formation de la coquille des œufs.
L’état primitif est de 2 paires de cténidies, l’état dérivé d’une paire.
Un certain nombre d’espèces possède la faculté d’homochromie (=prendre
la couleur du substrat où elles se trouvent).
Page 49
Céphalopode (suite et fin)
te : tentacule
a : anus
ccd : caecum digestif
cge : coelomoducte génital (pore génital)
cgt : coelome génital
cob : cœur branchial
cos : cœur systémique
cpe : coelome péricardique
cq : coquille
cr : crâne
cre : coelomoducte rénal (pore excréteur)
ctn : cténidie
cvl : cavité palléale
es : estomac
hp : hépatopancréas
mad : mandibule dorsale
mav : mandibule ventrale
man manteau
ova : ovaire
pen : poche à encre
rd : radula
si : siphon
sta : statocyste
syn : système nerveux central
-
-
-
-
Ils sont des prédateurs marins pélagiques (décapodes) ou sédentaires vivant
près du fond (octopodes). On les trouve dans toutes les mers du globe avec
une préférence pour les mers chaudes et salées (sauf Mer Noire et Baltique à
salinité insuffisante).
Lorsqu’ils se sentent menacés, ils protègent leur fuite par l’émission d’un
nuage d’encre qui aveugle, effraie ou perturbe leur ennemi, si celui-ci n’est
pas trop gros.
Les céphalopodes sont connus pour leur intelligence et leur faculté
d’apprentissage.
Plusieurs céphalopodes sont dotés de la faculté d’homochromie qui leur sert
:
•
pour chasser par mimétisme
•
pour se protéger
•
pour la parade nuptiale.
Les sexes sont séparés (absence d’hermaphroditisme). Après la parade, les
spermatophores sont transportés par le mâle grâce à un bras spécialisé,
l’hectocotyle, dans la cavité palléale de la femelle. Les œufs sont pondus sur
des supports. Les œufs télolécithes subissent une segmentation partielle avec
persistance d’une réserve vitelline. Le développement est direct (≠ stade
larvaire proprement dit). Leur croissance est illimitée et leur longévité de
plusieurs années.
Quelques caractères dérivés propres :
La partie antérieure du pied est modifiée en de multiples
tentacules préhensiles (cf. fig.1). On voit sur cette image
un calmar femelle avec la moitié des tentacules
représentés. Il y a présence chez le mâle d’un bras
hectocotyle, bras modifié, pour la reproduction (pas chez
toutes les espèces).
La partie postérieure du pied forme le siphon, un
entonnoir musculeux constitué de 2 lobes enroulés en
cornet (cf. fig.1). Cet organe assure l’expulsion de l’eau de
la cavité palléale.
Le système circulatoire est clos chez les céphalopodes.
Le système nerveux devient extrêmement centralisé chez
les céphalopodes, et forme un « cerveau » protégé par une
capsule cartilagineuse faisant fonction de crâne (cf. fig.1).
Il existe une poche à encre, un liquide foncé évacué
lorsque l’animal se sent menacé (cf. fig.1).
Il existe 2 pièces squelettiques mandibulaires en forme de
bec de perroquet (cf. fig.1 et 2). La fig.2 représente ces 2
pièces en vue latérale gauche.
Page 50
Panarthropodes
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien eucoelomates
ARTHROPODA
Onychophore
Tardigrades
Euarthropode
1’000’000(phylum) 957’094 (selon livre)
-
-
-
gr : griffe
cnv : cordon nerveux ventral
na1 : nerf de la 1ère paire d’antennes
na2 : nerf de 2ème paire d’antennes
no : nerf optique
oe : œsophage
protc : protocérébron
Le plus grand des embranchements.
Ils peuvent être très évolués. On observe en effet :
•
Des sociétés
•
Des formes de dialogue (chimique surtout)
Ils possèdent un comportement inné, sans faculté d’adaptation (=inscrit dans le génome). Ils
auraient néanmoins des capacités de base d’apprentissage.
Le développement s’effectue comme suit :
Sacs coelomiques → Cavité pseudocoelomique → Cavité hémocoele (brassage de la
lymphe plus ou moins efficace)
Les appendices contiennent du muscle strié (=faisceaux). Les ailes ne comptent pas parmi les
appendices. Par contre, on trouve des appendices sensoriels, bucaux, ambulatoire,
respiratoires, sexuels,…
Les sexes sont séparés.
Quelques caractères dérivés propres :
Les panarthropodes sont des métazoaires segmentés, à squelette externe
souvent rigide. Le clade des panarthropodes est solide et infirme
l’hypothèse d’une origine annélidienne des arthropodes. La métamérisation
peut être :
•
Homonome : les différents segments sont semblables
•
Hétéronome : les différents segments sont différents
L’animal porte des appendices pairs non jointifs, articulés, pourvus de
griffes à leurs extrémités (cf. fig.1).
La nourriture est prélevée à l’aide d’appendices locomoteurs antérieurs
modifiés.
Le sang est propulsé par un cœur dorsal présentant des ostioles latéraux.
La cavité générale est un hémocoele résultant de la fusion du coelome et
du blastocoele.
Le cerveau complexe comprend un protocérébron innervant les yeux
latéraux, et un ou deux ganglions innervant des appendices antennaires (cf.
fig.2). Le troisième ganglions, le tritocérébron, entoure l’œsophage de
l’animal.
Ils possèdent une cuticule, ce qui implique des mues. La cuticule se divise
en 3 parties distinctes :
•
Épicuticule : cirres
•
Exocuticule : chitine – protéine
•
Endocuticule : noyaux phénoliques (c’est cette partie qui
est soumise à un recyclage,
recyclage en effet la perte de 35% de
son poids à chaque mue provoquerait de graves
problèmes de survie pour l’arthropode).
Page 51
Panarthropodes (suite et fin)
Eucaryotes
Animalia
Eumétazoaire
Bilatérien
Protostomien
eucoelomate
*Ces classes / groupes possèderont
un arbre propre lorsque nous les
traiterons!
Attention, il ne sert à rien de se fier aux
distances pour s’imaginer les proximités
génétiques, en effet, la longueur des flèches n’est
pas représentative de ces dernières!!! Il serait
miraculeux d’obtenir quelque chose de cohérent
quand à la ressemblance génétique…
Amandibulate
Trilobite
Onychophore
Pycnogonide
m
Mérostome
m
Arachnide*
t
Myriapode*
t
Chélicériforme
Tardigrade
Chélicérate
Arthropoda
trachéates
Rémipède
Empire
Règne
Euarthropode
Céphalocaride
Sous règne
Phylum
Sous phylum
Classe
Terrestres
Marins
Maxillopode*
Mandibulate
Les Arthropodes sont équivalents aux
Euarthropodes,
Euarthropodes mais avec les espèces fossiles
(trilobites) en plus selon le livre, mais
visiblement, au titre du cours, il semblerait aux
yeux de l’enseignant que le terme Arthropode
soit synonyme de Panarthropode!!!
Panarthropode
Branchiopode
Pancrustacé*
diantennates
Malacostracé
trachéates
?
Hexapode
Page 52
Onychophore
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien eucoelomates
ARTHROPODA
Onychophore
65 (phylum) 80 (selon livre)
-
aa : antenne
bo : bouche
cnas : canal salivaire
gr : griffe
pao : papille orale
-
cnh : canal hémal
hem : hémocoele
mus : muscle
nr : néphridie
td : tube digestif
vd : vaisseau dorsal
cne : cordon nerveux
Ils sont exclusivement terrestres aujourd’hui (=secondaire). Ils ne vivent que dans les
zones humides. Ils ont des mouvements lents.
Pour se nourrir, ils engluent leur victimes, pouvant projeter leur salive jusqu’à 15cm
environ. Ils leur arrivent aussi de manger des végétaux décomposés. Ils sont inactifs en
période défavorable.
Les sexes sont séparés. Chaque individu porte 2 gonades métamérisées. La fécondation
est interne ou externe selon les espèces. Les espèces ovipares possèdent un ovipositeur.
Les femelles déposent leurs œufs riches en vitellus et entourés d’une coquille chitinoïde
dans des zones humides. Chez certaines espèces, les femelles ont une sorte d’utérus
permettant d’incuber les œufs. Les œufs se développent dans le corps maternel, mais au
dépens des réserves vitellines. Chez les espèces vivipares, les œufs sont pauvres en
vitellus et les embryons se nourrissent à partir des sécrétions de la paroi utérine.
Quelques caractères dérivés propres :
Ils peuvent projeter de la glu grâce à leur paire de papilles orales où se
trouvent des glandes sécrétant cette substance adhésive qui sert de
système de défense et de capture. Cette substance, la glu, une fois
projetée, durcit à l’air et se transforme en une gomme élastique et
collante (cf. fig.1).
Des trachées (non homologue de celles des insectes et des arachnides)
favorisent les échanges gazeux de l’organisme.
Des muscles lisses forment une nappe continue de muscles
longitudinaux.
Le corps présente un hémocoele et un système circulatoire sous-cutané,
les canaux hémaux, qui sont situés entre les muscles circulaires et la
cuticule dont ils suivent les cannelures longitudinales (cf. fig.2).
Description morphologique :
Ils sont vermiformes, cylindriques et segmentés. Ils mesurent de 1 à 15cm de long. Ils possèdent à chaque segment une paire d’appendices courts et non
articulés, les lobopodes, maintenus rigides par la pression hydrostatique interne. Ils se terminent par de petites griffes.
Le corps recouvert d’une cuticule chitineuse mince, souple et perméable, porte des papilles et des écailles, conférant à l’animal un aspect velouté et
irisé, à couleur variable. On observe aussi un grand nombre de tubercules surmontés chacun d’une soie sensorielle. La tête porte 2 antennes segmentés,
des yeux et ventralement une bouche munie d’une paire de mandibule et de glande muqueuse (=glande de la glu). Le tronc est composé de 14 à 43
segments. Ils possèdent une véritable segmentation initiale, mais qui s’efface à l’état adulte, n’étant plus visible que par les paires d’appendices, ou les
organes métamérisés comme le système excréteur ou nerveux.
Le coelome est réduit à l’état adulte, donnant uniquement naissance aux néphridies et aux cavités et conduits génitaux.
Le sang circule dans une cavité générale ou hémocoele où il est mû par les mouvements du corps et sous l’action de 2 cœurs musculeux tubulaires
dorsaux. Ils possèdent des canaux hémaux, situés sous la cuticule, en communication ave l’hémocoele et limités vers l’intérieur par les muscles.
Chaque segment possède une paire de néphridies qui débouche par 2 pores à la base de chaque membre.
L’O2 traverse la paroi et entre dans les trachées.
Le système nerveux comporte un cerveau bilobé antérieur situé au-dessus du pharynx et 2 cordons ventraux longitudinaux à commissures transverses
(≠ganglions). Sur la face ventrale du dernier segment nous pouvons trouver l’anus.
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Tardigrade
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien eucoelomates
ARTHROPODA
Tardigrade
340 (phylum) 600 (selon livre)
-
cne : cordon nerveux
cof : connectif
ggc : ganglion céphalique
-
-
Ils sont terrestres, marins et d’eau douce et vivent dans les zones chaudes et froides. Ils se
nourrissent du contenu des cellules végétales dont ils percent la paroi à l’aide de leurs stylets.
Lorsqu’ils s’attaquent à d’autres animaux, ils les percent de la même manière puis en aspire
le contenu. Ils sont extrêmement résistant aux variations de température et d’humidité. Dans
des conditions extrêmes, ils peuvent adopter une vie ralentie pour survivre. Ils peuvent
s’enkyster si la nourriture manque. Ils perdent une partie de leurs organes internes et se
rétractent dans leur vieille cuticule. Une nouvelle cuticule forme la paroi du kyste. Ils ont
donc 3 grands systèmes de défense :
•
État asphyxique (se gonfle et ne bouge plus, car manque d’O2 dans le
milieu)
•
Enkystement
•
Anabiose
Ils ne possèdent qu’une seule gonade dorsale. Les sexes sont séparés. La fécondation est
externe ou interne selon les espèces. Ils sont ovipares. Ils déposent une dizaine d’œufs qui
sont de 2 sortes :
•
Dans des conditions défavorables, les œufs sont résistants, à paroi épaisse
•
Dans des conditions favorables, ils sont à paroi mince avec une surface
collante. Ils présentent alors un développement direct immédiat.
Certaines espèces sont parthénogénétiques.
Ils ne régénèrent pas et ne cicatrisent pas.
Quelques caractères dérivés propres :
Un conjonctif unit les lobes du protocérébron au 1er ganglion ventral (cf.
fig.1).
Les organes photorécepteurs ont une structure très particulière.
Les stylets buccaux seraient des griffes transformées.
Description morphologique :
Ils mesurent de 0,005 à 1,2mm. Le corps est trapu et cylindrique. Il porte 4 paires de pattes courtes et épaisses, munies chacune de 4 à 8 griffes
mobiles. La tête est attachée au tronc sans cou.
Le corps est recouvert d’une cuticule complexe faite de chitine, de protéines et de mucopolysaccharides. Cette cuticule peut former des plaques
dorsales parfois ornementées d’épines ou de cirres. L’animal porte une paire d’organes photorécepteurs et la bouche est pourvue de 2 stylets
perforateurs.
Les adultes ont une cavité coelomique très réduite organisée autour de la gonade. Le vestige du blastocoele est la principale cavité corporelle, un
pseudocoelome rempli d’un fluide corporel faisant office de squelette hydrostatique.
Il n’y a ni organe circulatoire, ni organe respiratoire. Les gaz s’échange à travers la surface humide de l’animal et diffusent jusqu’aux tissus.
Il n’y a que des muscles longitudinaux lisses d’où leur déplacement lent.
Le tube digestif est constitué d’une bouche, avec ses stylets perforateurs, d’un pharynx musculeux fonctionnant comme une pompe, d’un œsophage,
d’un estomac, d’un rectum et d’un anus. Des glandes dorsales excrétrices s’ouvrent dans le rectum.
Le système nerveux est constitué d’un cerveau dorsal à 2 lobes, connecté à un anneau qui entoure le pharynx et relié à une paire de cordons ventraux
portant 4 ganglions (correspond aux 4 paires de pattes). La métamérisation du système nerveux laisse à penser que les tardigrades ancestraux devaient
posséder une tête et 5 segments. Les stylets buccaux proviendraient de la fusion du 1er segment avec la paire de pattes et de la tête.
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Euarthropode
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien eucoelomates
ARTHROPODA
Euarthropode
~1’000’000 (phylum) 956’414 (selon livre)
cne : cordon nerveux
cur : cœur
mus : muscles
pleu : pleurite
ster : sternite
ter :tergite
td : tube digestif
-
-
Ils colonisent tout sauf les déserts glacés des pôles. Ils occupent une place de 1ere importance
dans les écosystèmes aquatiques et terrestres. La biomasse qu’ils représentent est
considérable. Ils peuvent aussi, pour certaines espèces, être parasites, vecteurs de maladies,
commensaux (de l’homme p.ex.).
Quelques caractères dérivés propres :
L’animal métamérisé porte un exosquelette subdivisé en pièces, les
sclérites (tergites, pleurites et sternites), articulées entre elles (cf. fig.1).
Chaque segment porte fondamentalement une paire d’appendices
articulés, ancestralement à fonction locomotrice (cf. fig.1).
Ils ont au moins une paire d’yeux composés latéraux formés d’unités
photoréceptrices indépendantes, les ommatidies (cf. fig.2).
Les cellules sont dépourvues de cils ou de flagelles, à l’exception des
spermatozoïdes de certains groupes.
ccri : cône cristallin
cro : cornée
fac : facette
fin : fibre nerveuse
oma : ommatidie
rha : rhabdomère
Description morphologique :
Ils mesurent entre 0,1mm et 1m. Leur diversité est considérable.
Ce sont des métazoaires dont le corps et les pattes sont segmentés. Le corps est bâti
selon une succession d’anneau identiques, les métamères. Chaque métamère porte :
•
Une paire d’appendices symétriques
•
Un segment vasculaire
•
Un segment digestif
•
Un segment nerveux (neuromère)
•
Un segment musculaire (myomère)
•
Un segment excréteur (néphromère)
Cette métamérie s’est altérée au cours de l’évolution du groupe et différents segments
se sont assemblés pour donner des structures plus complexes, les tagmes.
L’exosquelette dur est articulé. Sa segmentation recouvre la segmentation interne.
Le développement des euarthropodes passe souvent par une succession de stades
larvaires dont la morphologie est très différente de celle de l’adulte.
Contrairement à beaucoup de métazoaires, les euarthropodes ne se déplacent pas par
déformation du corps, mais par des mouvements coordonnés des appendices
locomoteurs.
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Amandibulate
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien eucoelomates
ARTHROPODA
Amandibulate
- (phylum) - (selon livre)
t : tête
th : thorax
pyg : pygidium
-
-
-
-
-
-
Ils étaient marins. On trouverait 2 types de trilobites :
•
Des espèces étaient essentiellement benthiques, leur
morphologie laissant penser à des animaux fouisseurs. Leurs
yeux peu développés laisse aussi penser à une vie enfoui dans
la vase.
•
Les épines de certaines espèces poussent à voir un système de
défense contre des prédateurs lors de nage entre 2 eaux, ce qui
laisse penser à des animaux nageurs (pélagiques).
La posture de vie correspond généralement à une phase de déplacement de
l'individu. Chez de nombreuses espèces, la posture de vie est principalement
caractérisée par un alignement du céphalon, du thorax et du pygidium. Cette
posture favorise l'hydrodynamisme et le champ visuel frontal de l'individu.
La posture de repos est caractérisée par une position concave du corps du
trilobite. Dans cette position, le trilobite était probablement enfoui dans le
substratum vaseux, les yeux devaient affleurer juste en surface dans une
configuration permettant à l'animal de pouvoir observer dans toutes les directions
et ainsi guetter la présence d'éventuels prédateurs. Il est fort probable que la
posture de repos devait également favoriser la circulation des flux nutritifs et
respiratoires de l'animal, du fait de la décontraction des organes de la face
ventrale.
Les trilobites avaient la possibilité de s'enrouler sur eux mêmes pour
•
se défendre contre les prédateurs.
•
consécutif à un changement brutal du milieu.
Chez certaines espèces, la pygidium vient s'imbriquer parfaitement dans le
céphalon (coaptation), ce qui rend l'enroulement encore plus efficace.
Le trilobite muait souvent pour s’adapter à la taille croissante de sont corps et de
sa carapace.
Chez les animaux segmentés nous pouvons découvrir 2 types d’animaux :
•
Épimorphe : pas d’acquisition de nouveaux segments
•
Anamorphe : acquisition de segment à chaque mue → +
segments
Quelques caractères dérivés propres :
Aujourd’hui fossiles
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Chélicériforme
-
Quelques caractères dérivés propres :
Le corps est divisé en prosome et opisthosome.
•
Le prosome est composé d’un acron et de 6 segments
•
L’opisthosome d’un maximum de 12 segments et d’un telson
La paire de chélicères constitue la 1ère paire d’appendices caractéristiques du taxon. Elle est homologue de la 2ème paire d’antennes des
mandibulates (cf. fig.1). MAIS LES CHELICERATES N’ONT JAMAIS D’ANTENNES!!!
La 2ème paire d’appendices est une paire de palpes ou de pattes-mâchoires, appelées pédipalpes (cf. fig.1).
L’animal porte 4 paires de pattes marcheuse (cf. fig.1).
Le système nerveux central ne comporte pas de deutocérébron (cf. fig.2).
La nutrition se fait dans la très grande majorité des cas par succion.
Lors des tout premiers stades de l’embryogenèse, il y a formation immédiate de 4 segments post-oraux (cf. fig.3).
che : chélicère
ppd : pédipalpe
2a : cerveau d’un mandibulate
2b : cerveau d’un chélicériforme
dc : deutocérébron
gga : ganglion antennaire
ggo : ganglion optique
prc : protocérébron
ttc : tritocérébrum
oe : oesophage
che : chélicère
ppd : pédipalpe
ov : ovigère
tp : trompe
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Pycnogonide
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
-
-
-
-
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien eucoelomates
ARTHROPODA
Pycnogonide
450 (phylum) 1000 (selon livre)
Ils sont marins. Ils ressemblent à des araignées, ce qui leur
a valu leur surnom d’araignées de mer.
La plupart sont carnivores. Ils appliquent leur trompe
directement sur leur proie et aspirent les tissus. Certains se
nourrissent d’algues, de microorganismes ou de détritus. Les
formes parasites infestent particulièrement les mollusques.
Il n’y a ni organe de la respiration ni organe d’excrétion.
Cela peut être dû à la grande surface d’échange avec
l’environnement que présente ces animaux.
Les sexes sont séparés. Les gonades simples ont des
diverticules qui s’étendent dans les fémurs des pattes. Elles
ont plusieurs orifices situés usuellement sur les pattes. Les
ovules sont fécondés dès leur émission et les mâles les
portent sur leurs ovigères jusqu’à l’éclosion. La larve
protonymphon porte les 3 premières paires d’appendices :
•
Les chélicères
•
Les palpes
•
Les ovigères
•
Les ébauches de la première paire de patte
Quelques caractères dérivés propres :
L’animal porte une trompe, ou proboscis,
préoral impaire (cf. fig.1).
Le mâle et parfois la femelle porte des
ovigères (cf. fig.1).
L’opisthosome est réduit ou absent, sans
appendices (cf. fig.2).
Les pattes marcheuses comprennent 9
segments y compris la griffe terminale (cf.
fig.1).
Les gonades débouchent par des
gonopores multiples, situés en particulier
sur le second segment coxal de certains ou
de toutes les pattes marcheuses (cf. fig.2).
Description morphologique :
Leur corps est souvent grêle avec de longues pattes. Ils
mesurent entre 1 et 10mm en moyenne, bien que
quelques espèces polaires ou de grandes profondeurs
(7000m) peuvent atteindre des tailles respectable allant
jusqu’à 70cm d’envergure. Le corps est très étroit avec
des segments bien visibles.
La tête, aussi nommée céphalon, porte :
•
Une trompe (ou proboscis) vers
l’avant
•
4 yeux situés sur un tubercule
oculaire de la face dorsale.
Les pattes sont articulées sur des expansions latérales
des segments.
L’opisthosome est réduit.
Les appendices sont, de l’avant vers l’arrière :
•
Une paire de chélicères (buccaux)
[, mais pas d’antennes!!!]
•
Une paire de palpes (=pédipalpes)
(sensoriels)
•
Une paire d’ovigères
Selon le livre, toujours
présente chez le mâle,
parfois chez la femelle
Selon l’enseignant toujours
présent chez un sexe ou
l’autre ou les deux
•
4 (– 6) paires de pattes marcheuses,
souvent très longues.
of : œufs
ov : ovigère
ppd : palpe
tp : trompe
gp : gonopore
opi : opisthosome
Page 58
Chélicérate
-
Quelques caractères dérivés propres :
Le prosome porte une carapace en bouclier (cf. fig.1).
Le 1er ou le 2nd segment de l’opisthosome est modifié pour donner un somite génital (cf. fig.2).
bc : bouclier
→ L’orifice génital se trouve ici sur
le second segment de l’opisthosome
che : chélicère
ppd : pédipalpe
gen : orifice génital
Page 59
Mérostome
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
-
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien eucoelomates
ARTHROPODA
Mérostome
- (phylum) 5 (selon livre)
Ils comprennent un taxon exclusivement fossile, les euryptérides, et les limules (ou xiphosures).
Les limules vivent généralement sur des fonds de sable propre. La forme de la carapace facilite l’enfouissement de l’animal dans le sédiment, souvent à de
faibles profondeurs. Ce sont des prédateurs ou des nécrophages omnivores.
Quelques caractères dérivés propres :
Les appendices de l’opithosome sont modifiés en branchies (cf. fig.1).
Le telson est long et pointu (cf. fig.1).
b : branchie
che : chélicère
o : opercule génital
ts : telson
Description morphologique :
La forme de la carapace est très reconnaissable (=forme de fer à cheval). Ils possèdent une paire de chélicères et 5 paires de pattes marcheuses
composées de 7 articles, dont la première paire est homologue des pédipalpes des autres chélicériformes. Les premiers articles des 4 premières
pattes sont transformés en pièces masticatrices.
[Dit au cours…] Présence de :
•
Épimorphe
•
Tagme : ensemble des segments ayant une finalité particulière
L’opisthosome porte :
6 paires d’appendices :
•
La première paire est soudée et forme un opercule génital qui porte les 2 pores génitaux à sa face interne.
•
Les autres paires sont modifiées en branchies membraneuses, toujours en mouvement et pouvant servir d’aide à la
nage.
Un telson en forme d’épine, caractéristique du taxon.
Page 60
Arachnide
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien eucoelomates
ARTHROPODA
Arachnide
~48195 (phylum) 74445 (selon livre)
Description morphologique :
Le prosome est partiellement ou totalement recouvert par un bouclier.
L’opisthosome peut être segmenté.
S’ils portent des appendices, ceux-ci sont spécialisés :
•
En filières (araignées)
•
En peignes (scorpions)
Les échanges gazeux se font par des trachées, des poumons, ou les deux à la fois.
stg : stigmate, orifice d’un poumon (entre les 2 se situe
l’orifice génital
Ils sont surtout composés des scorpions, aranéides et acariens.
che : chélicère
Ils sont quasiment tous terrestres, les rares exceptions chez les acariens ou
fili : filière
les aranéides correspondent à un retour à l’eau.
Discutons légèrement des 3 ordres principaux :
Les scorpions (~1200) sont vivipares avec un abdomen
métamérisé, terminé par un appareil venimeux, dont la
piqûre peut être mortelle non seulement pour les proies,
mais aussi pour l’homme. Le venin comprend 2 types de
substances :
•
Des neurotoxines agissant sur le système
nerveux
•
Des
hémorrhagines
inhibant
la
coagulation sanguine et produisant des
nécroses locales.
Chez les araignées (~35000), la glande à venin débouche
dans le crochet de la chélicère. L’appareil séricigène
produit des fils de soie qui servent, suivant les animaux, à
tisser une toile, à réaliser une coque d’habitation, à
fabriquer des cocons pour les œufs,… Ce sont des
animaux carnassier qui se nourrissent surtout d’insectes.
Néanmoins, certaines grosses mygales peuvent capturer
des petits rongeurs ou de petits oiseaux.
Les acariens libres (~30000) sont surtout des prédateurs
de petits animaux de la litière du sol. Ils sont souvent
symbiontes d’autres arthropodes. La majorité d’entre eux
sont des tiques, parasites hématophage de vertébrés.
Certains sont responsables de maladies.
-
Quelques caractères dérivés propres :
Les appendices de l’opisthosome sont perdus, réduits ou
modifiés en peigne ou en filière (cf. fig.).
L’animal respire par des trachées, par des poumons ou par
les 2 à la fois (cf. fig.1).
Page 61
Page 62
Arachnide (suite et fin)
•
•
Scorpionide
Uropyge*
•
Schizomide
Amblypyge*
Arachnides
Aranéide
Palpigrade*
Solpugide*
Pseudoscorpionide
Classe
Opilionide
Ordre
Ricinulide*
*Ces groupes minoritaires sont
traités dans le cours uniquement
et ne sont pas repris ici!
Acarien
•
•
•
•
•
•
•
600 (1200 selon le livre)
Ils sont morphologiquement divisés en 2 parties :
1.
Prosome
2.
Opisthosome
•
Mésosome
•
Métasome
Ils possèdent :
Peignes
Spermatophores
Glande à venin
Les œufs se développent dans le tractus génital
Pas d’œufs en liberté
Grandissent au début sur dos de mère
35000
Chez beaucoup d’espèces, femelle > mâle
Les chélicères sont venimeux (tuer les proies → potentiel
danger pour l’homme)
∃ diff. types de soies (une pour chaque fct° : toile,…)
∃ des araignées sociables (tapotent s/ toile d’une certaine façon)
Certaines araignées peuvent vivre 20ans (CH : ~6 mois)
On peut avoir jusqu’à 4 paires d’yeux simples.
•
•
3300
Les œufs sortent du corps de la femelle avant fin du stade
embryonnaire. Petits = nourris par une gelée sécrétée par mère.
•
•
•
•
•
Généralement des pattes longues et fragiles.
Les yeux sont portés par un tubercule
Glandes odoriférantes
Peuvent vivre en gd nbre
Copulation → reproduction directe
•
•
•
•
•
~6000 (30000 selon le livre)
Parasites ou non, mangent de tout selon les espèces!
Les rostres permettent de piquer et de se nourrir
Spermiophore : se retourne pour rentrer dans la femelle.
Synaptomorphie :
Larve hexapode → nymphe (octopode) → adulte
Soies
Il est possible qu’il s’agisse d’un groupe polyphylétique.
•
Mandibulate (ou Antennate)
-
Quelques caractères dérivés propres :
La tête porte des mandibules, c’est-à-dire des appendices à peu d’articles, souvent fortement chitinisés, aptes à être rapteurs, coupeurs ou
broyeurs (cf. fig.1).
Le gène de l’ARNr 18S présente des caractères moléculaires soutenant la monophylie de ce taxon.
apo : apodème
art : articulation
pin : processus incisif
Page 63
Myriapode
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
-
-
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien eucoelomates
ARTHROPODA
Myriapode
- (phylum) 12050 (selon livre)
Ils sont terrestres.
Le développement est direct et la croissance continue après
l’éclosion par un développement post-embryonnaire. La zone de
croissance est située en avant du telson.
Quelques caractères dérivés propres :
Il y a des organes sensoriels particuliers à fonction
inconnue, appelés organes de Tömösvary,
comportant des groupes de cellules sensorielles
épidermiques innervées par le protocérébron.
L’appendice biramé ancestral aurait perdu une
rame (cf. fig.1). C’est pourquoi les myriapodes
aurait longtemps été classés parmi les uniramés.
Les échanges gazeux se font par un système de
trachées.
Deux tubes de Malpighi assurent l’excrétion.
Ils ont une cuticule perméable.
Une segmentation homonyme.
Il présente un assemblage d’ocelles.
Diplosegments :
•
Prozomites :
•
1 p. de pattes
•
1 p. de stigmates
•
1 p. d’ostioles (ouverture
dans les vx)
•
1 p. de ganglions
•
Métazomites
Myriapodes (4 sous-classes)
Diplopoda
aa : antenne
pat : patte
Pauropoda
Chilopoda
Symphile
Description morphologique :
Ils mesurent jusqu’à 20cm.
Leurs segments post-céphaliques sont nombreux (>180 chez certains) et ne sont pas regroupés en thorax et abdomen. Chacun des segments porte une
paire de pattes. Mais chez les diplopodes, les segments se regroupent par deux, de telle manière qu’un anneau porte 2 paires de pattes. Seule, la tête est
bien individualisée. Une paire de mandibules et 2 paires de mâchoires constituent les pièces buccales. Presque toutes les espèces portent des yeux
composés.
Les 3 premiers segments viennent de la larve, les autres succèdent aux mues de l’animal.
Page 64
Myriapode (suite)
Diplopodes (~8000-10000) :
•
Ils mesurent 30cm maximum. Le polyxène est le plus petit des
diplopodes.
•
Ils ont jusqu’à 375(-376 [au cours]) paires de pattes [Toujours en
nombre impair, car il y a adjonction de 2 segments à chaque mue].
•
Il subisse une périodomorphose, c’est-à-dire qu’il mue jusqu’à leur
mort.
•
Ce sont des animaux quasiment exclusivement végétariens (à de rares
exceptions prêts), vivant dans l’humus ou sous l’écorce des arbres. Ils
peuvent faire des dégats aux cultures.
•
Les orifices génitaux sont situés à l’avant sur le 3ème segment du tronc.
La paire de patte sur le segment 8 ou 9 est transformée en gonopodes
(=pattes modifiées).
•
En ce qui concerne la fécondation, le mâle imbibe avec son sperme
une boulette de terre et la donne à la femelle qui la place dans ses
voies génitales.
•
Certaines espèces peuvent se rouler en boule spiralée (Iules) et
d’autres en boule complète (Glomeris (sphère de 4cm de ∅ une fois
enroulée)).
•
Ils portent des glandes répugnatoires qui sécrètent des substances
répulsives toxiques.
•
Il y a présence de :
Diplosegment
Mandibule
Lèvres (MxI)
Collum : col ou autrement dit un segment sans appendice.
Pas de 3ème paire d’appendices buccaux
Imprégnation de Ca++ dans la cuticule
Section circulaire ou circulaire avec une ailette de chaque
côté.
Chilipodes (~3000-3500):
•
Ils mesurent au maximum 27cm.
•
Ils comptent entre 15 et 191 segments [Toujours en nombre impair, car
il y a adjonction de 2 segments à chaque mue].
•
Hygrophiles et lucifuges, ils se trouvent sous les pierres, dans les
mousses, les litières, … ils ont jusqu’à 181 paires de pattes.
•
Ce sont des prédateurs dont les appendices du 1er segment du corps,
au bout des pattes, sont transformés en puissants crochets à venin, les
forcipules.
•
Les orifices génitaux se situent sur l’extrémité postérieure de l’animal.
•
Il y a présence de :
Mandibules
1ère maxillaire (MxI)
Palpes (MxII)
Antennes postérieures (=organes richement innervés qui sert
d’organes sensoriels)
Trachée : 1 p. d’orifice par segment.
Pauropodes (~380-400):
•
Ils mesurent 2mm au maximum.
•
Ils possèdent 9 paires de pattes et 11 segments (dernier et col sont sans
appendices)
•
Orifice génital sur le 3ème segment
•
La larve possède 3 paires de pattes
•
Il y a présence de :
Mandibules
MxI
Col
Symphiles (~120-150):
•
Ils mesurent au maximum 10mm.
•
Ils ont jusqu’à 12 paires de pattes et entre 15 et 22 tergites.
•
L’orifice génital se trouve sur le 4ème segment.
•
La larve possède 6-7 paires de pattes.
•
Il y a présence de :
•
Mandibules
•
MxI
•
MxII (= labium ou lèvres)
Page 65
Myriapode (suite et fin)
DIPLOPODE
GEOPHILOMORPHE
SCOLOPENDROMORPHE
CHILOPODE
LITHOBIOMORPHE
MYRIAPODE
SYMPHITE
SCUTIGENOMORPHE
PAUROPODE
En ce qui concerne les 4 sous groupes de
CHILOPODES, quelques informations
sont disponibles dans les notes du
cours…
Page 66
Pancrustacé
-
-
Ils sont entre 40’000 et 868’914! ☺
Les 3 premières paires d’appendices servent à la nage chez la larve, le Nauplius.
Les organes génitaux sont en avant du pléon, sur le péréion.
Les décapodes possèdent sur le péréion 8 paires d’appendices : 3 paires de PMx + 5 paires de pattes.
Ce sont des mandibulates qui répondent donc aux conditions fixées pour l’appartenance à ce groupe :
•
Mandibules
•
MxI
•
MxII
•
(PMxI-III) → pattes mâchoire de 1 à 3 paires… mais pas à chaque fois… c’est pourquoi elles sont entre parenthèses…
•
AI (A=antennes)
•
AII
Quelques caractères dérivés propres :
La larve est le Nauplius, c’est-à-dire un organisme ne présentant pas de segmentation et doté de 3 paires d’appendices natatoires,
respectivement de l’avant vers l’arrière :
1.
Les antennules
2.
Les antennes
3.
Les mandibules (cf. fig.1)
Le gène de l’ARNr 18S présente des caractères moléculaires soutenant la monophylie de ce taxon.
Ils possèdent une carapace.
Ils respirent à l’aide de branchies.
Ils possèdent des appendices biramés (cf. fig.2).
a1 : antennule
a2 : antenne
ma : mandibule
Page 67
Pancrustacé (suite)
Il y a quelques éléments qui font penser que les hexapodes ne devrait peut être bien ne pas
se trouver reliés aux pancrustacés comme ils le sont la plupart du temps (c’est d’ailleurs ce
qui a motivé mon geste de positionner un « ? » à côté du trait qui les relie aux pancrustacés).
PANCRUSTACES
HEXAPODES (INSECTES)
Appendices biramés
-
Appendices PMxI-III
-
Nauplius
-
Anamorphe
-
Branchies
Trachée(s)
Page 68
Pancrustacé (suite et fin)
Ostracode
Calamide
Mystacocaride
Harpacticide
Copépode
Cyclopide
Branchioure
Monstrillide
Rémipède
Cirripède
Caligoide
Céphalocaride
Tantulocaride
Lernaéide
Maxillopode
Pentastomide
Branchiopode
Anostracé
Pancrustacé
Notostracé
Malacostracé
Classe
Ordre
Sous-ordre
Conchostracé
?
Hexapode
Cladocère
Page 69
Rémipède
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien eucoelomates
ARTHROPODA
Rémipédia
11 (phylum) 11 (selon livre)
-
-
Ils sont cavernicoles ; ils vivent en effet dans des grottes débouchant dans la mer. On les
retrouve dans l’halocline (=masse d’eau résultant du contact entre eau douce et eau de
mer).
On observe de nombreuses soies sur les pièces buccales ce qui fait penser à des animaux
microphages filtreur.
Quelques caractères dérivés propres :
Les appendices buccaux sont situés dans une dépression ventrale du
céphalon, l’atrium (cf. fig.1).
Le premier appendice qui, du point de vue de l’anatomie comparée,
devrait être post-céphalique, est un « maxillipède » intégré au céphalon
(cf. fig.1).
Les appendices du tronc sont tous orientés latéralement (cf. fig.2).
Les gonopores ont des situations particulières, les femelles au niveau du
7ème segment post-céphalique, les mâles au niveau du 14ème segment.
a1 : antennule
a2 : antenne
appc : appendice post-céphalique
at : atrium
bo : bouche
pfr : processus frontal
at : atrium
app : appendice
Description morphologique :
Ils vivent en pleine eau.
Ils sont dotés de métamères postcéphaliqes tous identiques. Ce fait permet de les faire postuler pour la place la plus basale de l’arbre des
pancrustacés.
Ils sont homonomes, en effet on observe des appendices sur tous les segments.
Page 70
Céphalocaride
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien eucoelomates
ARTHROPODA
Céphalocarida
9 (phylum) 9 (selon livre)
a1 : antennule
a2 : antenne
ad : abdomen (pléon)
ma : mandibule
mx1 : première maxille
mx2 : deuxième maxille
ath1 : premier appendice thoracique (péréion)
ts : telson
Description morphologique :
Ce sont des animaux marins de petite taille.
Le corps allongé est subdivisé en :
•
tête (cérébron)
•
thorax (péréion)
•
abdomen (pléon).
Un bouclier, entoure la tête et vient formé un
pli latéral, et les 9 segments thoraciques
présentent un repli de même taille.
L’abdomen, composé de 11 segments, est
dépourvu d’appendices.
-
-
Ils vivent dans les fonds sédimentaires, dans les sédiments superficiels. Ils filtrent les
fines particules du sédiment dont ils se nourrissent. Le développement est progressif ; le
premier stade est un métanauplius.
Quelques caractères dérivés propres :
Il y a perte des appendices du pléon (abdomen).
Le nombre de segment du pléon est réduit à 11 (cf. fig.1).
Page 71
Branchiopode
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
Ils ressemblent à de petites crevettes, avec un thorax bien marqué,
possédant généralement 11 segments et un abdomen dépourvu
d’appendices. Ils nagent le ventre vers le haut. Ils constituent des
ressources importantes pour les oiseaux. Un exemple est Artemia
salina.
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien eucoelomates
ARTHROPODA
Branchiopoda
- (phylum) 934 (selon livre)
Anostracé
Notostracé
Branchiopode
Conchostracé
Ils sont caractérisés par un bouclier couvrant la partie antérieure
du corps, un abdomen à anneaux et un telson avec de longues
rames caudales. Ils possèdent beaucoup d’appendices sur le pléon
[ou péréion?] (31 segments → 70 paires d’appendices). Bien que
représentés par peu d’espèces, ils ont une distribution
géographique étendue. On les trouve dans les milieux temporaires,
entre autre les rizières.
Ils présente une carapace bivalve qui couvre la tête et le tronc. Ils
ont aussi une distribution mondiale, sauf en Antarctique. La
plupart des espèces sont benthiques.
Cladocère
On les surnomme aussi « puces d’eau ». Ils ont une segmentation
réduite, avec un thorax et un abdomen fusionnés, et une carapace
simple, repliée le long de la ligne médiane, donnant ainsi
l’impression de 2 valves. Les appendices sont, dans la très grande
majorité des cas, aplatis, de type foliacé. Ils présentent quelques
espèces marines. Beaucoup sont benthiques ; les espèces
planctoniques nagent par des mouvements de leurs antennes. Une
célèbre représentante est Daphnia pulex.
-
-
-
Ils sont majoritairement d’eau douce, adaptés à la vie dans des milieux temporaires et
pouvant supporter de grandes variations de salinité. Ils mesurent au maximum 10cm. Ils
présentent souvent des œufs qui, après enkystement, constituent des formes de
résistances autorisant la conquête de ces milieux temporaires.
Ils possèdent des appendices foliacés (=non spécialisés) dont les fonctions sont :
•
La respiration
•
La natation
•
L’alimentation (microphages).
Quelques caractères dérivés propres :
Les appendices abdominaux sont clairement perdus.
Les maxilles sont réduites ou absentes. Il n’y a pas de maxillipèdes.
Les appendices génitaux sont portés par le premier segment
abdominal, associé avec les gonopores mâles.
Page 72
Maxillopode
Sous règne :
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien eucoelomates
ARTHROPODA
Maxillopoda
- (phylum) 15214 (selon livre)
-
Beaucoup d’espèces du taxon sont parasites.
Quelques caractères dérivés propres :
Phylum :
Les
appendices
abdominaux
sont
Classe :
secondairement perdus.
Nbre:
Le thorax présente au plus 6 segments.
L’abdomen présente au plus 4 segments.
Description morphologique :
La carapace est réduite.
Le groupe n’est sans doute pas monophylétique.
Les appendices génitaux sont portés par le
Voici quelques petits faits marquants des différents groupes de cette classe :
premier somite abdominal, et sont associés
Les cirripèdes sont des animaux fixés sur un substrat rocheux ou animé
avec les gonopores mâles.
(mollusques, baleines), vivant dans une « coquille » réalisée par un ensemble
L’œil de la larve Nauplius présente certaines
de plaques calcaires (=cuticule). Il y a présence d’une muraille. Leurs
caractéristiques particulières.
appendices ont différents rôle : respiratoire, alimentaires, natatoire. Les
Il y a perte des organes frontaux.
cirripèdes sont hautement modifiés. Ils sont à fécondation interne, car il y a
de nombreux animaux au même endroit. Les cirripèdes rhyzocéphales (voir
notes du cours) sont des parasites d’autres crustacés. Ils sont, pour les autres,
filtreurs pour la plupart. Ils sont très répandus sur les substrats rocheux dans
la zone de balancement des marées. Ils sont très intéressant, car ils ont
perdus leur abdomen et sont fixés par la tête.
Les copépodes sont de petits animaux qui constituent la majorité des
crustacés du plancton. Le céphalon est protégé par un bouclier céphalique.
Les premiers segments du thorax sont fusionnés au céphalon. L’oeil simple
est impair.
Les ostracodes sont caractérisés par leur coquille bivalve, à charnière
dorsale, protégeant la tête et le corps. Ils ont peu d’appendices (3 paires
environs). Leurs spermatozoïdes sont extrêmement longs (mâle), en effet ils
atteignent 10x sa taille. Ils peuvent aussi être planctoniques, mais beaucoup
d’entre eux sont benthiques. On les trouve aussi bien en eau douce qu’en
eaux profondes (-7000m), dans les mousses ou dans l’humus.
Les mystacocarides sont des crustacés avec un corps divisé en céphalon et
un tronc formé de 11 segments. Les premiers segments du tronc portent des
maxillipèdes, mais ne sont pas fusionnés en un thorax. Il s’agit d’animaux
marins de la méiofaune, vivant dans les sables littoraux.
Les branchioures sont des animaux parasites externes de poissons. Les
appendices sont réduits ou modifiés en organes de fixation. Il y a présence
d’yeux composés. Ils sont endoparasites.
Les tantulocarides sont encore plus modifiés par le parasitisme. Ils
ressemblent à des sacs fixés sur leurs hôtes, des crustacés benthiques pour la
plupart.
Les pentastomides, parasites du poumons ou des voies nasales de vertébrés
tétrapodes, paraissent devoir être intégrés dans les maxillopodes.
Page 73
Malacostracé
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien eucoelomates
ARTHROPODA
Malacostracea
22500 (phylum) 22671 (selon livre)
a : système des hexapodes et malacostracés
avec double chiasma optique entre la
lamina, la medulla et la lobula
b : système de tous les crustacés, à
l’exception des malacostracés, sans chiasma
optique
cv : cerveau
lam : lamina
lob : lobula
med : medulla
oma : omatidie
x1 : 1er chiasma
x2 : 2ème chiasma
-
Quelques caractères dérivés propres :
La partie antérieure du corps est structurée en un
céphalo-thorax.
Le céphalon porte un maximum de maxillipèdes.
Le thorax comporte 8 segments, l’abdomen de 6 à
7 segments, telson non compris.
L’abdomen porte 5 paires de pléopodes biramés,
ainsi qu’une paire d’uropodes, également biramés.
Les gonopores mâles sont situés sur le 8ème
segments thoracique, les gonopores femelles sur le
6ème segment thoracique.
Les voies visuelles présentent un double chiasma
(cf. fig.1). Si ce double chiasma des malacostracés
est homologue de celui des hexapodes, ces 2 classes
devraient être réunies.
L’œil de la larve Nauplius présente des
caractéristiques particulières aux malacostracés.
Description morphologique :
Les leptostracés sont considérés comme présentant une structure ancestrale. Ils possèdent 7 segments ; les segments du thorax (péréion) portent
des appendices foliacés ; une carapace bivalve couvre le thorax. Ils vivent surtout dans des environnements à faible teneur en oxygène, où ils se
nourrissent des débris organiques en suspension.
Phyllocarides : ils possèdent une carapace et sont centimétriques.
Syncorides : ils ne possèdent pas de carapace et sont aussi centimétriques.
Pancarides : leur carapace est peu développée. Ils sont adaptés aux milieux extrêmes (résiste à plus de 50°C).
Les eumalacostracés possèdent une tête, un thorax et un abdomen (pléon) comportant respectivement 5, 8 et 6 somites, auxquels il faut ajouter le
telson. Suivant les cas, 1, 2 ou 3 des segments du thorax fusionnent avec la tête ; leurs appendices sont alors transformés en maxillipèdes. Ils ont
conquis tous les milieux aquatiques possibles.
Péracarides : (attention aux formes, cf. cours!!!). Dans ces 2 groupes, il existe des ectoparasites.
Isopodes : les cloportes sont des crustacés terrestres. Il faut savoir qu’en plus, bon nombre d’isopodes sont parasites.
Amphipodes : les gammares.
Eucarides :
Euphausiacés : le krill,…
Décapodes : 8 segments sur le péréion (3 PMx et 5 pattes). On y trouve les macroures (crevettes), les brachyoures
(crabes) à la carapace très développée (attention à la forme, cf. cours!!!) et les anomoures (bernard l’hermite) qui se
protège de différentes manières (soit1 avec une coquille qu’il faut changer régulièrement, soit2 caché dans une éponge
qui, grandissant, permet d’y demeurer, soit3 dans des hydraires ou des anémones).
Hoplocarides : le pléon est très développé et les plus grands de ces animaux font 36cm environ.
Page 74
Malacostracé (suite et fin)
Leptostracés
Pancaride
Phyllocaride
Syncaride
Hoplocaride
Isopode
Malacostracé
Péracaride
Amphipode
Euphausiacé
Eucaride
Eumalacostracés
Macroure
Décapode
Brachyoure
Classe
Super-ordre
Anomoure
Ordre
Sous-ordre
Page 75
Hexapode
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria protostomien eucoelomates
ARTHROPODA
Hexapodia
- (phylum) 830075 (selon livre)
Description morphologique :
Ils sont, pour la majorité, représentants des insectes ; néanmoins il ne
faut pas oublier les protoures ou les collemboles. Il existe sans doute
plusieurs millions d’espèces dans cet embranchement.
On observe 3 groupes de segments :
•
Tête (6 segments) :
1 paire d’antennes
Mandibule (Md)
Maxillaire I (MxI)
Labium (MxII)
•
Thorax (3 segments) :
3 paires de pattes (1 paire / segment)
0, 1, 2 paire(s) d’ailes
•
Abdomen (11 segments) :
PAS D’APPENDICES
On observe un tube de Malpighi ou encore un système trachéen qui
nous font penser à une adaptation au milieu terrestre.
Le double chiasma optique laisse à penser que malacostracés et
hexapodes doivent former u groupe monophylétique.
La tête : Il existe différents types de pièces buccales (broyeur primitif,
broyeur lécheur, suceur, piqueur). Les segments de la tête sont
fusionnés.
Le thorax : Le prothorax ne porte JAMAIS d’ailes, au contraire du
mésothorax et du métathorax. Le vol est soit direct, soit indirect. On
observe un coaptation (=attachement) qui montre la solidarité entre les
2 ailes. Il existe une paire d’ailes fonctionnelles :
•
A1 : élytres (coléoptères)
•
A2 : balanciers (diptères)
•
A1 balanciers (strepsiptères)
L’abdomen : les orifices génitaux sont situés comme suit :
•
9-10 pour les mâles
•
(7-8 ; 8-9) 9-10 pour les femelles
Il faut savoir que bon
nombre
d’informations
données au cours ne figurent
pas dans ces pages… seuls
un résumé y figure… plus
que jamais! ☺
Page 76
Hexapode (suite)
-
-
glo : glosse
men : mentum
pgl : paraglosse
plb : palpe labial
sb : submentum
-
Ils ont conquis tous les biotopes terrestres. Certains sont retournés à l’eau. Leur biodiversité est surprenante et leur nombre
proprement hallucinant.
Le développement des hexapodes est caractérisé par une série de mues. Suivant la manière dont se produisent les transformations de
l’organisme au moment de la mue ; on distingue 3 modalités :
Chez les amétaboles, l’animal augmente le nombre de ses segments sans changer de forme.
Chez les hémimétaboles, on observe une métamorphose dite imparfaite, c’est-à-dire que le jeune ressemble
beaucoup à l’adulte.
Chez les holométaboles, la larve de ces insectes à métamorphose parfaite présente un aspect, une écologie fort
différentes de celles de l’adulte, l’imago. C’est ainsi que l’on peut avoir des larves aquatiques et des imagos
terrestres, des larves libres et des imagos parasites…
L’impact écologique des hexapodes est énormes que ce soit médicalement parlant, agronomiquement parlant ou encore dans tant
d’autres domaines.
Les trachées peuvent être métapneustiques ou apneustiques.
Ces animaux possède un système nerveux classique.
Le mâle possède des glandes accessoires (=spermatophores) et la femelle 2 types d’ovaires (panoïstique pour les insectes supérieurs
et méroïstique). La fécondation est classique, sauf chez les cimicoïdes où le mâle perfore le corps de la femelle et injecte son sperme
dans la femelle ; c’est ce que l’on nomme la fécondation traumatique.
Le développement embryonnaire est dit polyembryonnaire, c’est-à-dire que pour un œuf pondu dans un hôte, on obtiendra
plusieurs larves. Le développement embryonnaire peut se faire par gestation.
Le développement larvaire s’effectue par métamorphose (=permet de classer les insectes).
Chez les amétaboles, il n’y a pas de métamorphose. Ils sont aptères (=pas d’ailes) et possède des mues adultes.
Chez les hémimétaboles, ils sont exoptérygotes (=les ailes se développent à l’extérieur de l’animal peu à peu).
Chez les holométaboles, ils sont endoptérygote (=les ailes se développent à l’intérieur de l’animal). Ils possèdent
des disques imaginaux. On observe une kystolyse, c’est-à-dire que les structures larvaires sont détruites.
Quelques caractères dérivés propres :
La seconde paire de mâchoires est fusionnée pour donner une lèvre inférieure, ou labium (cf. fig.1). On note un
phénomène de convergence avec les symphiles, une sous-classe des myriapodes.
La seconde paire d’antennes est perdue.
Dans la région post-céphalique, il y a formation d’un thorax bien distinct, formé de 3 segments, suivi d’un
abdomen.
L’organisme porte 3 paires de pattes (=hexapodes).
Le nombre de segments abdominaux est fixé à un maximum de 11.
Il y a perte des appendices abdominaux, néanmoins, certains subsistent comme les styles des diploures, les furcas
des collemboles et les genitalia.
Les échanges gazeux se font par un système de trachées (=convergence avec les myriapodes).
L’excrétion se fait par les tubes de Malpighi, qui sont des dérivés ectodermiques (=convergence avec les
myriapodes).
Les voies visuelles présentent un double chiasma (cf. fig.1 de la fiche 74). C’est une convergence avec les
malacostracés, à moins que les doubles chiasma soient homologues auquel cas il s’agit d’une synapomorphie du
clade réunissant malacostracés et hexapodes.
Page 77
Hexapode (suite et fin)
Page 78
Protoure
Collenbole
Entognathe
Diploure
Aptérygote
Thysanoure
Odonate
Paléoptère
Ephémèroptère
Dermaptère
Polynéoptère
Isoptère
Blattaria
Chéleutoptère
Plécoptère
Embioptère
Orthoptère
Mantodea
Notoptère
Zoraptère
Exoptérygote
Psocoptère
Mallophage
Hexapode
Anoploure
Paranéoptère
Ectognathe
Homoptère
Hétéroptère
Thysanoptère
Coléoptère
Classe
Strepsiptère
Sous Classe
Hymenoptère
Infra Classe
Raphidioptère
Ptérygote
Névroptère
Section
Néoptère
Sous Section
Super Ordre
Ordre
1 paire d’ailes (ou presque)
Piqueurs
Mégaloptère
Mécoptère
Endoptérygote
Diptère
Siphonaptère
Trichoptère
Lépidoptère
Deutérostomiens
-
Ils présentent une vaste diversité de formes. Ils sont dans tous les milieux (aériens, terrestres, marins et aquatiques), toutes les latitudes et toutes les
altitudes (de –11’000m à +6’000m).
Quelques caractères dérivés propres :
Bouche : c’est une formation secondaire, d’où le nom du groupe (deutero = secondaire et stoma = bouche). Le tout premier orifice de
l’embryon devient l’anus larvaire, et le plus souvent reste l’anus de l’adulte.
Le coelome se forme par entérocoelie, c’est-à-dire que le mésoderme provient de la paroi de l’archentéron (cf. fig.1).
Le squelette est interne.
Invaginations de la paroi de
l’archentéron donnant naissance à
une paire de vésicules coelomiques
arc : archentéron
blp : blastopore
vec : vésicule coelomique
Description morphologique :
Les deutérostomiens sont des organismes qui sont définis par des caractères liés au développement embryonnaire, surtout sur le devenir du
blastopore, qui devient l’anus embryonnaire. La bouche est toujours formée secondairement, d’où le nom du taxon.
Le rôle des 3 feuillets :
L’ectctoderme donne des structures périphériques, l’épiderme de la peau, et le système nerveux.
L’endoderme donne des structures internes, notamment le tube digestif et ses annexes.
Le mésoderme donne naissance à certains organes (reins, squelette) et aux muscles squelettiques.
Les formes adultes des deutérostomiens sont si diversifiées que l’on ne peut les décrire globalement. Ils comprennent les échinodermes, les
hémichordés et les chordés, qui incluent les vertébrés.
Page 79
Différences entre Protostomiens et Deutérostomiens
(résumé)
Protostomiens
(=bouche avant)
Deutérostomiens
(=bouche après)
1ère différence : Origine de la bouche et du tube digestif
Cavité générale ou
coelome
créée
finalement
Origine du mésoderme
Mésoderme
La localisation du
mésoderme
à
l’origine s’étend à
l’ensemble
de
l’espace disponible.
Coelome schizocoelique
Uniquement endomésoderme,
car l’origine endodermique du
mésoderme ne fait aucun doute.
Mésoderme localisé
prêt à migrer.
Coelome entérocoelique
2ème différence : La segmentation
Segmentation spirale des protostomiens avec larve Trochophore
→ exception les Leuphophoriens qui ont une segmentation radiale
Segmentation radiale des Deutérostomiens avec une larve Dipleurula
3ème différence : La larve
Larve
trochophore
Larve
dipleurula
Page 80
Différences entre Protostomiens et Deutérostomiens
(résumé)
Protostomiens
Deutérostomiens
Mésoderme
L’origine du mésoderme est localisée proche du
blastopore ; il migrera par la suite dans le
développement !
Coelome schizocoelique
L’origine du mésoderme est endodermique
Coelome entérocoelique
Embryologie
Développement spirale
Développement radial
Système
nerveux
Hyponeuriens (car seuls les ganglions nerveux
étaient au dessus du système digestif)
Epithélioneuriens
↓
Epineuriens
Squelette
Pas de squelette ou exosquelette
Présence désormais de fentes branchiales
Chorde → endosquelette
Nous pouvons noter quelques différences entre ce tableau (M. Wuest)
et celui de la page précédente issu du cours de Mme Zaninetti ; bien
que semblables dans leur ensemble, j’ai fais figurer les 2 tableaux afin
de permettre à chacun d’y trouver son compte!!! ☺
Page 81
Deutérostomiens
Chaetognate
Phragmomorphe
Sagittoidea
Aphragmomorphe
Eucaryotes
Crinozoaire
Crinoidea
Asteroïdea
Stelleroidea
Asterozoaire
Animalia
Ophiuroïdea
Echinoderme
Concentricycloidea
Echinoida
Eumétazoaire
Dendrochirote
Echinozoaire
Bilatérien
Deutérostomien
Holothuroida
Aspidochirote
Apodacé
Entéropneuste
Hémichordé
Pterobranche
Empire
Aplousobranche
Phlébobranche
Ascidie
Règne
Stoliobranche
Sous règne
Salpe
Urochordé
Phylum
Thaliacé
Sous phylum
Super classe
Céphalocordé
Doliole
Pyrosome
Appendiculaire
Chordé
Myxinoïde
Classe
Agnathe
Sous Classe
Vertébré
Chondrichtyens
Batracien
Ostéichtyens
Reptile
Gnathostome
Ordre
Cf. p.100
Mammifère
Page 82
Chaetognathe
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHAETOGNATHE
-
60 (phylum) 100 (selon livre)
-
nag : nageoires
tê : tête
-
Ce sont des animaux marins. Il se répartissent sur la surface, dans le
plancton, jusqu’à 900m de profondeur. Ce sont des prédateurs. Ils
attaquent surtout les petits crustacés (=copépodes), mais ils peuvent
aussi capturer des poissons. Les crochets, débarrassés du capuchon,
servent alors à saisir la proie, à la blesser, et à injecter du venin.
Ces animaux sont hermaphrodites. Les individus se reconnaissent par
un comportement de signalement. La fécondation est interne et passe
par le don, d’un individu à l’autre, d’un spermatophore. Le
développement de l’œuf est direct.
Quelques caractères dérivés propres :
La forme générale du corps tripartite est très
homogène et présente des nageoires caractéristiques
(cf. fig.1).
La bouche est entourée de crochets chitineux à
forme et disposition particulières (cf. fig.2).
Un capuchon peut venir recouvrir la tête et protéger
les crochets (cf. fig.1).
cac : capuchon
ei : épine
Description morphologique :
Il s’agit de petits organismes planctoniques, bilatéraux, de 0.5 à 12cm de long. Quelques uns sont benthiques.
Le corps transparent ressemble à une flèche et est divisé en 3 parties :
1.
La tête,
tête munie d’yeux, d’une bouche et de puissants crochets chitineux de chaque côté, peut être entièrement recouverte par un
capuchon formé par un repli tégumentaire du cou, ce qui diminue la résistance à l’avancée dans l’eau lorsque l’animal nage.
2.
Le tronc porte 2 nageoires latérales.
3.
La région caudale,
caudale en arrière de l’anus, est pourvue d’une nageoire impaire horizontale.
Ils n’ont ni appareil circulatoire ni appareil excréteur.
Leur position dans l’arbre phylogénétique est très incertaine, certains auteurs les classent parmi les protostomiens et d’autres parmi les
deutérostomiens.
L’étude de leur développement embryonnaire laisse à penser à des deutérostomiens. Toutes les cavités se comblent chez l’embryon.
Ensuite il y a ouverture d’une bouche puis d’un anus.
Les phylogénies moléculaires postulent plutôt une position parmi les protostomiens.
Page 83
Echinoderme
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
ECHINODERME
Crinoïde
Echinidie
Astéride
Ophiuride
Holothuride
5000 (phylum) 6000 (selon livre)
Description morphologique :
La larve est à symétrie bilatérale. La symétrie radiaire, souvent
pentamère, est acquise au cours du développement, leur conférant leur
allure caractéristique. Elle permet de distinguer 10 secteurs reliant la
bouche à l’anus :
1.
5 radius (ou bras)
2.
5 interradius [en alternance avec les 5 radius] (cf.
fig.1)
Chez certains adultes, une symétrie bilatérale secondaire se superpose
chez l’adulte (cf. fig.3 et 4). Comme on le voit, il faut faire passer l’axe
de symétrie par l’anus et la plaque madréporique.
Leur tégument est rugueux ou épineux, car hérissé de piquants ou
renforcé de formations squelettiques internes discontinues (spicules) ou
continues (plaques) d’origine dermique (=endosquelette
endosquelette dermique).
dermique
Il possède un système coelomique très évolué.
Il possède de la musculature lisse.
Ils se divisent en 2 sous-embranchements :
Les pelmatozoaires regroupent des organismes fixés à
un substrat par un pédoncule à l’état larvaire et,
généralement, à l’état adulte. La bouche est sur la
même face que l’anus au centre d’un cercle de bras
tentaculaire. Ce groupe comprend les crinoïdes.
Les éleuthérozoaires contient des échinodermes libres
dont l’anus est opposé à la bouche. Il comprend 4
classes : les échinidies (oursins), les astérides (étoiles
de mer), les ophiurides (ophiures dont l’anus est
secondairement bouché) et les holothurides
(concombre de mer).
Page 84
Echinoderme (suite)
-
-
-
md : madréporite
A à E : radius
I : interradius
-
-
-
-
md : madréporite
pia : pieds ambulacraires
Ce sont des deutérostomiens marins qui vivent dans toutes les mers, y compris les grands fonds et
les mers plus froides. Ils sont souvent benthiques. Ils peuvent être :
•
Filtreurs de particules en suspension dans l’eau de mer (crinoïde et holothuride)
•
Fouisseur se nourrissant de particules organiques du sédiment (certaines
holothurides, oursins plats)
•
Charognards (ophiurides et astéride)
•
Prédateurs actifs (astérides et certains oursins)
•
Brouteurs sur les rochers (oursins)
Il ne possède pas de sens de progression précis, étant donné leur symétrie pentaradiaire. Il n’y a
pas non plus de centralisation du système nerveux qui permette la coordination de mouvements
(règle du : « c’est-le-bras-le-plus-rapide-qui-décide »).
Ils ne possèdent pas de système excréteur à proprement parler. On ne constate en effet que la
présence de « reins de rétention » qui accumulent et ensuite se « suicident » en bourgeonnant et
disparaissant dans l’infinité.
Ils possèdent le don de régénération.
régénération Pourtant une condition doit être remplie pour cela, il faut la
présence d’une partie au moins du disque central (cf. fig.6).
Une autre capacité des plus étonnante est dont ils disposent est l’éviscération
éviscération. Ils rejettent tout ce
qui est à l’intérieur (système digestif, gonades,…) et les reforment par la suite à partir des tissus
extérieur. Ce phénomène fait suite à un stress (prédateurs, démographie galopante,…) ou
simplement à un nettoyage.
Il possède le système coelomique le plus développé, car il permet :
Le développement d’un système aquifère ouvert ; ce dernier est rempli d’un liquide
dont la composition est proche de celui de l’eau de mer sans pour autant en être.
Le développement d’un système ambulacraire via les podia qui permet le mouvement.
Le développement d’un système périhémal (cf. fig.7).
Le développement d’une cavité générale qui possède une importance respiratoire non
négligeable grâce à des saillies permettant les échanges gazeux.
Le plus souvent, les sexes sont séparés. Il existe quelques cas d’hermaphrodites. La fécondation
est externe et a lieu dans l’eau de mer. La plupart ont une larve pélagique nageuse. L’adulte se
forme par bourgeonnement sur le côté gauche de la larve.
Quelques caractères dérivés propres :
La microstructure organique et cristalline du squelette est très caractéristique.
Le squelette interne dermique est composé d’unités qui sont des monocristaux
de calcites (CaCO3) (cf. fig.1). Ce sont des plaques parfois lourdes, qui peuvent
parfois être liées (oursins) ou non (étoiles de mer) (cf. fig.5). Les holothuries
sont une exception puisque leur squelette ne forme plus que quelques spicules.
A l’intérieur de leur corps, existe un système de chambre, rempli d’eau de mer,
c’est le système ambulacraire (cf. fig.2a). Il communique avec l’extérieur par
un ou plusieurs pores aquifères à travers une « plaque aquifère » ou
madréporite (cf. fig.2). Il permet, par des jeux de pressions différentielles,
d’actionner les pieds ambulacraires (cf. fig.2a et 2b), le plus souvent terminés
par une ventouse, et qui servent aux mouvements.
Page 85
Echinoderme (suite)
Voici les différentes configurations employées par
les échinodermes au stade adulte …
Page 86
Echinoderme (suite)
•
•
•
•
•
•
Les Crinoïdes (~620 espèces)
Ces espèces sont considérées comme en fin de vie, car elles disparaissent les unes après les autres…
Elles possèdent au minium 10 bras ou 5n bras.
bras
On peut observer la présence de cirres qui permettent aux espèces qui se détachent du pédoncule de bouger sur le fond.
Il s’agit d’espèces microphages. On peut observer la présence de sillons qui dirigent les aliments vers la bouche.
Il y a quelques 1000 à 1500 orifices qui mettent l’animal et son système aquifère en contact avec l’environnement.
Deux caractères nous permettant de les classer parmi les être évolués ou primitifs s’affrontent :
Primitifs
Évolués
Fixation au substrat
Système nerveux
Les Ophiures
•
•
•
•
On peut observer chez ces espèces :
Des vertèbres (cf. fig.8)
Des piquants
Des bourses qui servent à :
La respiration
De gonades
La gestation
Il n’y a pas d’intestin ni d’anus, quant à l’estomac, il ne peut pas s’évaginer.
Par contre, ces animaux peuvent présenter le phénomène d’éviscération
éviscération vu précédemment, c’est-à-dire l’éjection sous le stress du contenu du disque
central.
On constate aussi le phénomène d’autotomie
autotomie. Ils peuvent, grâce à une musculature particulière, se casser volontairement un bras pour se libérer d’un
prédateur.
Page 87
Echinoderme (suite)
•
•
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•
•
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•
•
•
•
•
Les Astéroïdes (~1600 espèces)
Ils peuvent faire jusqu’à 60cm avec les bras.
Leurs bras sont au nombre de 5 ou de 5n le tout attaché à un disque central. Une amputation suite à une malformation ou à une blessure peut
éventuellement modifier ce nombre (cf. fig.9).
Les plaques calcaires ne sont pas jointives, ce qui fait que si les plaques venait à être mise à nu (après avoir sécher l’animal), elles tomberaient, n’étant
plus maintenues.
On peut observer des papules.
papules
La surface de l’animal est ciliée. Cela lui sert à débarasser les vases,…
Ils possèdent des pédicellaires.
pédicellaires
Il y a présence d’un appareil ambulacraire et de 2 types de podias :
Les podias avec ventouses pour les substrats durs
Les podias sans ventouse pour les substrats meubles
Le système nerveux est non ganglionnaire (=non centralisé).
L’organe
organe axial qui suit le canal du sable permet l’excrétion.
Le système digestif est composé tel que sur la figure 10. On peut observer 2 manières de manger en fonction de la nourriture concernée :
Macrophage : ils se collent au bivalve, collent leurs ventouses et tirent, exerçant ainsi une forte pression sur le bivalve. Lorsque la coquille
est ouverte, l’étoile de mer crache ses enzymes digestives sur le corps du bivalve, le prédigérant. Ensuite il fait sortir son estomac cardiaque
puis le rentre avec la nourriture en son sein (cf. fig.11).
Microphage : il sort son estomac cardiaque pour avaler les aliments.
Ils possèdent 10 gonades ( = 2 par bras). Pourtant on ne peut déterminer le sexe de l’animal que lors de la reproduction.
Page 87
Echinoderme (suite)
•
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•
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•
•
•
•
Les Concentricycloïdes
Ils sont circulaires avec des plaques calcaires, ainsi que des sortes de piquants.
Les Echinoïdes (~900 espèces)
Le diamètre maximum est de 36cm.
Ils ne possèdent pas de bras différenciés.
Il n’existe aucun caractère sexuel secondaire, seule la couleur des gonades durant la période de reproduction nous permet de différencier les sexes.
Ici, les plaques calcaires sont suffisamment proches pour pouvoir tenir ensemble dans le cas où l’animal serait séché et les plaques mises à nu.
Pour la locomotion, il existe 2 systèmes :
Des podias
Des piquants
Ce sont des animaux racleurs. Ils possèdent un système de dents compliqué :
Il existe en effet 5 dents autour de la bouche, c’est ce que l’on nomme la lanterne d’Aristote.
d’Aristote
Le siphon permet le départ facilité de l’eau, ce qui concentre mieux la nourriture.
On observe 5 paires de branchies qui font saillies autour du péristome.
Ici aussi, nous observons des pédicellaires.
pédicellaires
Il existe une certaine tendance à la symétrie bilatérale. C’est grâce à cela que l’on peut différencier :
Les oursins réguliers
Les oursins irréguliers qui possèdent des piquants très courts qui leur permettent de se déplacer par natation. Ils se déplacent toujours dans
le même sens.
Page 88
Echinoderme (suite et fin)
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•
•
Les Holothurides (~900 espèces)
Ils mesurent jusqu’à 1m de long.
Ils possèdent un corps mou sans plaques calcaires, mais constitué de spicules.
Ils possèdent 5 ambulacres + tentacules ( = toujours vers l’avant).
On note la présence :
•
De poumons,
poumons c’est-à-dire de branchies améliorées étant donné l’absence de gaz à l’intérieur. Ils pompent par le cloaque.
•
De glande de Cuvier.
Cuvier
Ils sont aussi capable d’éviscération.
Le développement embryonnaire chez les échinodermes
Les adultes sont pentaradiaires.
pentaradiaires
Les oursins irréguliers et les holothuries sont bilatéraux.
bilatéraux
On observe une métamorphose nécrotique chez la plupart des échinodermes (sauf les holothuries et quelques autres), c’est-à-dire que les tissus de la
larve vont mourir et auront disparu au stade adulte.
Les différents stades larvaires sont
Dipleurula (=premier stade)
Pluteus (=seconde stade et suivants) (cf. dessin ci-contre)
On voit apparaître une vésicule coelomique.
Le côté gauche donnera l’adulte (=animal
animal postpost-métamorphique),
métamorphique le droit va régresser (vestibule), sauf chez les holothuries. En effet, chez eux, tous les
tissus se retrouvent chez l’adulte sauf dans de rares cas où l’on observe des vestibules créés pour certains organes.
Page 89
Pharyngotrème
-
LES 3 POINTS CI-DESSOUS CONCERNENT L’ENSEMBLE DES ANIMAUX QUI VONT SUIVRE !!!
Quelques caractères dérivés propres :
Des fentes pharyngées ciliées s’ouvrent latéralement. Elles résultent de la fusion entre 2 des 3 feuillets primitifs de l’embryon, l’endoderme
et l’ectoderme (cf. fig.1 et 2). Les flèches indiquent le sens du trajet de l’eau.
Les fentes pharyngées possèdent un squelette, constitué au moins primitivement de baguettes cartilagineuses septales.
Le tube nerveux dorsal se forme par invagination du neurectoderme.
1 : Hémichordé
2 : Larve de Chordé
a : anus
at : atrium
atp : atriopore
co : col
cc coelome du col
cp : coelome du proboscis
ct : coelome du tronc
fb : fente branchiale
p : proboscis
pb : poche branchiale
ph : pharynx
pob : pore branchial
t : tronc
td : tube digestif
tn : tube nerveux
Page 90
Stomochordé ou Hémichordé
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
HEMICHORDE
Entéropneuste
Ptérobranche
90 (phylum) 85 (selon livre)
-
-
-
Ils se déplacent par contractions de la trompe (ou proboscis).
Ils se nourrissent tous de particules organiques qu’ils trouvent dans les sédiments
(entéropneustes) ou en suspension dans l’eau (ptérobranches). Dans les 2 cas, ils se servent
du proboscis comme d’une surface de capture des aliments. Des cils vibratiles, recouvrant le
proboscis, conduisent ces particules vers la bouche.
Les sexes sont séparés. La fécondation est externe et le développement peut être direct ou
indirect. Dans ce dernier cas, la larve dite « tornaria » ressemble beaucoup à celle des
échinodermes.
Quelques caractères dérivés propres :
L’avant de l’animal est constitué d’un proboscis.
proboscis En fait, les hémichordés
sont bien caractérisés par un corps divisé en 3 parties : le proboscis ou
protosome, suivi d’un col ou mésosome, puis d’un long tronc ou métasome
(cf. fig.1).
a : entéropneuste
b : ptérobranche
p : proboscis
co : col
t : tronc
Description morphologique :
Il s’agit de chordes qui n’ont rien à voir avec les chordes véritables.
Ils regroupent 2 classes qui sont marines et vermiformes : les entéropneustes et les ptérobranches.
ptérobranches Leur corps est
cylindrique et mou. Il se divise en une pointe antérieure et conique (=proboscis ou prostome), suivie d’un col
(=mésosome), puis d’un long tronc (=métasome). Détaillons ces 3 parties :
•
Le proboscis est un organe musculeux qui permet aux entéropneustes de creuser dans le sable par
contractions.
•
Le col est un petit cylindre qui porte la bouche ventralement et, chez les ptérobranches, une paire de
tentacules. Une tige dure, interne au col, rappelle un morceau de chorde.
•
Dans la partie antérieure du tronc,
tronc des fentes branchiales s’ouvrent de chaque côté, perçant la paroi
du pharynx et la paroi du tronc. Le tronc constitue la majeure partie du corps et contient les gonades.
Le système nerveux est lié à l’épithélium faisant de ces animaux des épithélioneuriens.
épithélioneuriens Ils possèdent un tube nerveux
dorsal.
Ils possèdent de la musculature lisse qui les rattache plutôt aux échinodermes.
Page 91
Stomochordé ou Hémichordé (suite et fin)
-
-
-
-
Les Entéropneustes (~65 espèces)
Ils ressemblent à de gros vers (=vermiformes), de 9 à 45cm de long en
général. Ils sont donc macroscopiques.
Le corps est toujours développé en 3 zones :
1.
Proboscis
2.
Col
3.
Tronc
On remarque la présence d’une fente branchiale (=branchies
fonctionnelles).
Le corps présente des ailes latérales repliées sur le côté ; les gonades se
trouvent dessous.
Ils vivent majoritairement en eau marine peu profonde. Ils sont présents
sur tous les rivages ; 60% vivent dans les mers chaudes. Certaines
espèces vivent dans les grands fonds. La plupart d’entre eux creusent
des galeries en forme de U dans la vase ou le sable de la zone de
balancement des marées (=substrat meuble).
Ils sont fouisseurs. Ils avalent le sédiments duquel ils extraient les
particules organiques. Pour se nourrir, ils utilisent un cordon trophique,
c’est-à-dire un cordon muqueux utilisé pour la nourriture, mais qui n’est
pas digéré par le vers au contraire des aliments qu’il transporte. Les
déjections sont repérables à la surface du sable, elles forment un petit
tas à l’ouverture postérieure de leur galerie.
Ce sont, paraît-il, des animaux très rapides.
-
-
-
Les Ptérobranches (~25 espèces)
Ils son millimétriques.
Ce sont des animaux coloniaux qui sécrètent des tubes. Ils sont relié par
un stolon.
stolon
On observe 3 parties, ici aussi :
1.
Proboscis
2.
Col (très développé)
3.
Tronc
On peut observer un panache.
panache
Ils sont tubicoles donc et portent une paire de tentacules sur le col qui
leur sert à capturer les particules organiques en suspension dans l’eau de
mer.
Ils sont surtout situés dans les mers du sud. Ils habitent les eaux
profondes et vivent dans les tubes qu’ils sécrètent.
Entéropneustes
Ptérobranches
Macroscopique
Microscopique
Individu vermiforme
Coloniaux
Col normal
Col très développé
Eaux marines peu profondes
Eaux marines profondes
Vivent dans des galeries en U
Vivent de manière tubicole
Réputation de grande rapidité
-
Ailes latérales + gonades
-
Nourriture dans le sédiment
(=fouisseurs)
Nourriture en suspension dans
l’eau
Page 92
Chordé
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
-
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
55000 (phylum) 52246 (selon livre)
Il y a présence d’une chorde, c’est-à-dire d’un axe élastique sur toute (ou partie de) la longueur du corps qui peut de plus apporter une certaine
rigidité au corps de l’animal.
l’animal
Le système nerveux est bien différencié ; ce sont désormais des épineuriens que nous rencontrerons.
Comme nous l’avions annoncé, nous retrouvons les fentes branchiales au niveau du pharynx qui font de ces animaux des pharyngotrèmes.
pharyngotrèmes
Nous rencontrons maintenant du muscle strié.
strié
Quelques caractères dérivés propres :
Les chordés ont, du moins initialement, une larve nageuse à symétrie bilatérale, allongée et munie d’une queue. Chez les chordés tardifs
(amniotes), cette forme larvaire n’existe plus en tant que telle, en raison de l’apparition de l’œuf amniotique (cf. fig.1).
Un axe rigide dorsal sert de baguette de soutien à l’organisme, au moins chez la larve : c’est la chorde. Elle n’est pas constituée d’os,
mais d’un tissu fibreux (cf. fig.1).
Le plan d’organisation est caractéristique et comprend, selon un axe dorso-ventral : le tube nerveux dorsal qui provient du
neuroectoderme, la chorde et le tube digestif ventral, d’origine endodermique (cf. fig.1).
q : queue
c : chorde
td : tube digestif
tn : tube nerveux (dorsal)
Page 93
Urochordé (ou Tunicier)
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ascidiacé
Thaliacé
Appendiculaire
1300 (phylum) 1300 (selon livre)
-
-
-
-
-
L’eau rentre par le siphon inhalant, traverse les parois du pharynx et ressort par le siphon
exhalant (cf. fig.1). Le pharynx s’est hautement spécialisé dans la filtration de l’eau de mer
et forme une « corbeille » pharyngée ou branchiale (cf. fig.1) qui sécrète un mucus. Cette
corbeille prend une bonne partie de la place interne de l’animal. Elle est d’ailleurs ouverte
sur un espace interne. Ce dernier piège les particules alimentaires en suspension et se
trouve orienté progressivement vers le tube digestif par une importante ciliature.
On ne trouve une chorde que dans la queue :
•
La larve possède une chorde
•
L’adulte ne possède pas de chorde (elle disparaît)
Le système nerveux est différencié chez la larve ; il y a présence d’un cerveau.
Il n’existe pas de cavité générale,
générale mais par contre il y a présence de l’équivalent d’un
hémocoele. Le système circulatoire est ouvert.
ouvert Le cœur pulse dans un sens, puis, au bout de
quelques pulsations, inverse pour battre et propulser le sang dans l’autre sens.
Il n’y a pas de système excréteur à proprement parler.
Les colonies, pour les espèces coloniales, possèdent une tunique commune.
commune On aperçoit
des possibilités de bourgeonnement.
Ils sont microphages.
On observe la présence d’un endostyle,
endostyle c’est-à-dire un canal ouvert qui passe ventralement
sur toute la longueur du pharynx. L’endostyle fixe l’iode, ce serait donc un précurseur de la
glande thyroïde.
Quelques caractères dérivés propres :
Mode de vie fixé de l’adulte (au moins primitivement) (cf. fig.1). Sur la
fig.1 est représenté la métamorphose d’une larve nageuse chordée en un
adulte fixé.
Présence d’une tunique contenant une protéine spécifique, la tunicine,
tunicine et
un polysaccharide proche de la cellulose (cf. fig.1). On estime que la
tunique est à 60% faite de cellulose.
t : tunique
cb : corbeille branchiale
Page 94
Urochordé (ou Tunicier) (suite)
Description morphologique :
Ils présentent, à l’état larvaire, une chorde seulement dans la queue.
Il existe 3 classes qui ne se ressemblent, a priori, pas :
•
Les ascidiacés
•
Les thaliacés (voir la page suivante).
•
Les appendiculaires
-
-
-
-
-
Les Ascidiacés (~1200-2000 espèces)
(voir ci-contre) Ils constituent la majeure partie du groupe et sont des urochordés à vie adulte toujours fixée,
fixée à vie
larvaire nageuse. L’adulte ressemble extérieurement à un sac posé sur un substrat, muni de 2 pores ou siphons, l’un
inhalant, et l’autre exhalant (cf. fig.1). Leur corps est enveloppé dans une tunique plus ou moins épaisse selon les
espèces. Il s’agit d’animaux fixés qui peuvent être coloniaux et posséder, alors, une tunique épaisse et un siphon
exhalant commun. Elles sont hermaphrodites simultanées.
simultanées La fécondation peut avoir lieu intérieurement, dans une
cavité (les spermatozoïdes entrant par le siphon inhalant). Dans ce cas, ce sont de minuscules larves munies d’une queue
et d’une chorde qui sortent du siphon exhalant. La fécondation peut aussi être externe. Après une vie pélagique, ce
« têtard » se fixe sur un support par sa partie antérieure (cf. fig.1). On nomme ces larves des « têtards d’Ascidies ».
La reproduction est sexuée, mais sa capacité régénérative et ses bourgeonnements s’assimilent à une une phase de
reproduction asexuée.
Elles possèdent un pharynx très important percé par un grand nombre de fentes branchiales. Il est bon de noter que les
fentes branchiales et la paroi de l’estomac permettent d’identifier les espèces difficiles.
On observe une glande hyponeurale qui est sans doute une ancêtre de l’hypophyse.
Il n’existe pas de système excréteur, mais des reins de rétention dont le fonctionnement a déjà été abordé par le passé.
Elles possèdent un système cardiovasculaire ouvert.
Ce sont des animaux très colorés, mais il est important de savoir que dans une colonie donnée, la couleur reste toujours
la même. Cette couleur provient des dépôts spécifiques à la colonie et au métabolisme qu’elle a adopté dans les reins de
rétention.
Il est a noté que le Violet de Méditerranée peut atteindre la taille de 25cm. De plus, on peut noter Ciona et Clavelina
comme autres exemples d’Ascidies.
Les Appendiculaires (~70 espèces)
On les appelle aussi Larvacés (ils gardent la queue larvaire à l’âge adulte), voire aussi des Pérennichordés.
Pérennichordés
Ils seraient peut être des urochordés néoténiques transparents, à longue queue persistante, munie d’une chorde. Ces
formes sont enveloppées dans une gelée délicate (qui n’est pas exactement une tunique). Chez certaines espèces, elle
recouvre tout le corps. Ces animaux de 3mm de long nagent parmi le plancton qu’ils filtrent. Ils sont donc planctoniques,
nageurs filtreurs et se nourrissent du minuscule phytoplancton. Ils vivent dans une enceinte de mucus protectrice qu’ils
se fabriquent, et qui sert de réceptacle où l’eau est filtrée.
Ils possèdent une loge,
loge parfois très grande, qui sert à filtrer et à concentrer la nourriture. On ne trouvera jamais d’animal
dans sa loge qu’il réussit à reconstruire en quelques heures.
Ils possèdent un siphon cloacal qui est secondairement unique.
Les gonades sont postérieures. Ils sont hermaphrodites. Des canaux transitoires se forment lors de la reproduction.
Page 95
Urochordé (ou Tunicier) (suite)
-
-
Les Thaliacés (~46 espèces)
Ils sont des nageurs libres transparents, en forme de petits tonneaux. Leur siphon inhalant est situé à l’opposé du corps par rapport au siphon exhalant.
exhalant La queue
n’existe que chez la larve. Il existe des espèces solitaires (salpe) et des espèces coloniales flottantes (pyrosome). Les individus ont alors la même tunique pour
tous (=tunique commune). Ils sont planctoniques nageurs. Des bandes musculaires entourent le corps, leurs contractions expulsent l’eau par le siphon exhalant,
diamétralement opposé au siphon inhalant. Le courant d’eau ainsi créé sert à la fois à la propulsion et à la filtration de l’eau. Leur cycle de reproduction comprend
des alternances de générations sexuées et asexuées. La larve est chordée.
La classe des thaliacés possède 3 ordres que nous allons décrire un peu…
Les Salpes (~25 espèces) possèdent un cycle de vie et de reproduction sexuée et asexuée comme montré sur la figure 2. Les Salpes ne
présentent JAMAIS de chorde dorsal (cf. fig.9). Il existe un certain nombre de ceintures musculaires qui lui servent aux mouvements :
1.
Ils avalent l’eau par le siphon buccal
2.
Ils bloquent le siphon buccal
3.
Ils contractent les muscles
4.
L’eau est expulsée par le siphon cloacal
5.
La propulsion de l’animal est effectuée.
•
La phase oozoïde présente un siphon cloacal à l’avant. Un ganglion cérébroïde possédant des cellules photosensibles est présent.
Le système digestif est classique. Elle possède un diaphragme parallèle au pharynx ; le système respiratoire reste simple. Le stolon
est une évagination contenant des dérivés du mésoderme, de l’ectoderme et de l’endoderme. Il faut garder en tête que le stolon est
une ébauche qui va se métamériser. Le développement de l’animal se déroule toujours attaché au stolon, en sachant que les
segments sont synchrones.
•
La phase blastozoïde présente l’ébauche des gonades (testicules et ovaires) . La reproduction est de type protérogyne. On assiste à
une chaîne de blastozoïdes ou autrement dit à des Salpes agrégés (cf. fig.3). Lors du changement de sexe qui s’effectue, c’est le
testicule qui devient fonctionnel après que l’ovaire l’ai été. Le développement s’effectue dans les voies génitales femelles. C’est un
développement direct. Il y a absence de gonade sur l’animal en développement, car il s’agit d’un oozoïde.
Les Dolioles (~11 espèces) présentent des bandes musculaires. De plus, il existe un nombre plus important de fentes branchiales que chez les
Salpes. Il y a ici aussi présence d’un stolon et d’un (ou plusieurs ?) appendice(s) dorsal(aux). En ce qui concerne les gonozoïdes (cf. schéma
page suivante), il faut savoir que le système femelle se développe en premier et se fait féconder par un individu mâle plus âgé. La larve subit
une métamorphose dans l’œuf ce qui fait que lorsqu’elle sort de l’œuf, elle est sous forme de Doliole. On note la présence d’une larve donc il
y a formation d’une CHORDE à une étape (courte… je vous l’accorde)
l’accorde) de l’animal (cf. fig.5).
Les Pyrosomes (~10 espèces) sont toujours coloniaux. Chaque individu possède un stolon (asexué) ET des gonades (sexué). Ce sont des
animaux pris dans une tunique commune. La colonie peut s’agrandir par adjonction de nouveaux individus. Il faut savoir que les colonies
peuvent atteindre des tailles allant jusqu’à 1.5m à 2m de ∅. Au sein de la tunique, il y a des fibres qui permettent la contraction comme montré
sur la figure 4. Il existe de véritables espaces péribranchiaux. Ils émettent de la lumière grâce à des organismes (=bactéries?) symbiotiques, d’où
le nom du taxon : PYROsome.
On assiste à une sorte de placentation. Le zygote,
PYRO
zygote possédant beaucoup de vitellus, devient cyathozoï
cyathozoïde.
de On
assiste ainsi à la formation d’un stolon qui se scinde en 4 bourgeons, nommés tétrazoï
trazoïdes.
des Les 4 tétrazoïdes s’allongent petit à petit. Ils se
percent des futures fentes branchiales. C’est à cette étape que se forme une tunique commune. Une fois que la tunique est fonctionnelle, le
stolon se rompt. Il n’
n’y a JAMAIS de larve, JAMAIS de queue et donc PAS DE CHORDE (cf. fig.6, 7 et 8).
Page 96
Urochordé (ou Tunicier) (suite et fin)
Transportent des
bourgeons, aussi fabriqués
par le stolon, sur tout
l’appendice dorsal
Cellules amiboïdes (=protocytes?)
Dolioles
Stolon
Bourgeons
Gastrozoïde
Bourgeons
Phorozoïdes
Lors de la reproduction l’animal perd son
système digestif ; ce seront les gastrozoïdes
qui assureront l’apport énergétique nécessaire.
Gonozoïdes
A maturité, ils se séparent de la chaîne!
Page 97
Céphalochordé
Sous règne :
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
-
Ils sont marins. Ils vivent à des profondeurs ne dépassant pas 50m. Ils sont
capables de nager sur de courtes périodes par ondulation latérale du corps. On les
Phylum :
trouvent pourtant la plupart du temps couchés sur le côté ou enfoncés obliquement
Classe :
dans le sable, la région antérieure émergeant seule.
Nbre:
25 (phylum) 13 (selon livre)
Ils filtrent les particules organiques présentes dans l’eau de mer (=microphages).
C’est un système de tentacules qui filtre.
1.
La ciliature des fentes branchiales crée un courant d’eau qui
pénètre par la bouche,
2.
Traverse le pharynx branchial par les fentes,
3.
Abouti ensuite dans la chambre péribranchiale,
4.
Et quitte, finalement, l’animal par le pore branchial.
L’eau filtrée sert à :
•
La respiration
c : chorde
•
L’acquisition de nourriture par filtration.
bo : bouche
L’endostyle
sécrète
un mucus qui piège (=colle) les particules. Celui-ci est ensuite
tn : tube nerveux
conduit vers le tube digestif. Il y a présence d’un caecum chez ces animaux.
La fécondation est externe ; elle a lieu dans l’eau de mer. Ils sont à sexes séparés.
On assiste à la métamérisation des :
Système musculaire
Système gonadiques (=beaucoup de gonades)
Système excréteur (=cellules flammes)
Quelques caractères dérivés propres :
La chorde se prolonge en avant de la bouche (cf. fig.1).
Il existe une musculature segmentée à l’intérieur de la chorde
Les Urochordés NE possèdent PAS de cavité coelomique
(cf. fig.2). Des plaques musculaires s’empilent transversalement
tn : tube nerveux
dans la chorde. Chaque plaque est constituée d’une ou 2 cellules
Les Céphalochordés possèdent une cavité coelomique
pc : prolongement cytoplasmique
musculaires contenant des fibres contractiles et émet des
cmc : cellules musculaires
prolongements cytoplasmiques en direction du tube nerveux
Les Appendiculaires se reproduisent par des formes
c : chorde
situé dorsalement, à travers de petits trous de la paroi chordale.
néoténiques. Ce sont des néoténies que viendrait les acrâniates.
acrâniates
Description morphologique :
Ils ressemblent à de petits poissons. Ils sont fusiformes, effilés à leur 2 extrémités et comprimés latéralement. Ils mesurent entre 5 et 7.5cm de long, 6 à
8mm de haut et 3 à 4mm d’épaisseur. Ils sont presque incolores.
Ils n’ont ni tête, ni crâne (acrâniates
acrâniates), ni nageoires. Rien ne protège la partie supérieure du système nerveux. Un repli cutané en position postérieure
joue toutefois le rôle de nageoire caudale. On note la présence de graisses sous forme de noyaux dans les « nageoires ». La bouche est entourée de
grandes digitations rigides, les cirres. La cavité buccale est courte et conduit à un vaste pharynx branchial qui occupe près de la moitié antérieure du
corps.
Les fentes branchiales sont ouvertes à l’extérieur chez la larve. Chez l’adulte, la paroi corporelle forme un repli sur la région branchiale, verticalement ;
il forme une cavité péribranchiale qui communique avec l’extérieur par un orifice commun, le pore branchial.
Il y a présence d’un tube nerveux dorsal. La chorde est forte, sur toute la longueur de l’animal et persiste toute sa vie (cf. fig.2 et 3). Il s’agit bien sûr
d’un système nerveux non centralisé. De part et d’autre de celle-ci, la musculature est constituée de segments coudés se succédant (les myomères).
Page 98
Crâniate
Sous règne :
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Quelques caractères dérivés propres :
On note la présence d’un crâne,
crâne constitué primitivement d’arcs
Phylum :
cartilagineux et de plaques fibreuses (neurocrâne). L’organisation
Classe :
primitive du crâne est représentée sur la fig.1. Secondairement, le crâne
Nbre:
- (phylum) 51066 (selon livre)
peut se minéraliser.
Lors de la formation du système nerveux central et axial, des bourrelets
dorsaux se forment longitudinalement. C’est de cette crête neurale que
proviennent des cellules migratrices à destinées diverses, dites « cellules
de la crête neurale ». Elles sont présentées en pointillés sur la fig.2.
Cerveau
Elles ont une origine ectodermique.
ectodermique Elles sont à l’origine de nombreuses
Ant.
Post.
structures et tissus propres aux Crâniates (nerfs crâniens, muscles
branchiaux, cartilages du pharynx, os de la tête,…). Il est à noter que leur
migration peut être importante (cf. schéma du cours).
Prosencéphalon
Mésencéphalon
Rhombocéphalon
Les organes sensoriels (olfactifs, visuels, otiques) se forment à partir de
petites plaques à la surface de l’embryon. Ce sont les placodes
épidermiques (cf. fig.2). Les organes sensoriels sont toujours pairs.
pairs
Télencéphalon Diencéphalon
Métencéphalon
Myellencéphalon
La minéralisation du squelette implique le phosphate de calcium.
Le cerveau se découpent en 3 régions (olfaction, vision,
vibration/audition).
Ils possèdent un squelette pharyngien (arc viscéraux).
Le cœur est développé.
Le tégument est en 2 parties : épiderme et derme.
derme Il faut savoir qu’il
peut y avoir des modifications du derme ou de l’épiderme (glandes, poils,
…). Le derme et l’épiderme étant posé sur le muscle.
crn : crête neurale
ab : arcs branchiaux
ah : arc hyoïdien
am : arc mandibulaire
d : dos
pol : placode olfactive
pop : placode optique
pot : placode otique
pll : placode latéro-dorsale à l’origine des lignes latérales
pnc : placode latéro-dorsale à l’origine du nerf crânien
-
boc : basioccipital
bsp : basisphénoïde
cn : capsule nasale
cot : capsule otique
et : ethmoïde
ex : exoccipital
set : sphénethmoïde
soc : supraoccipital
Page 99
Crâniate
* Cette partie de l’arbre sera décrite plus en détail
lorsque nous discuterons les Sarcoptérygiens.
Sarcoptérygiens
Urochordé
Acrâniate
Céphalocordé
Myxinoïde
Agnathe
Pétromyzontide
Chordé
Placoderme
Elasmobranche
Chondrichtyens
Crâniate
Holocéphale
Phylum
Cladistien
Sous phylum
Vertébré
Super classe
Chondrostéen
Gnathostome
Classe
Actinoptérygien
Sous Classe
Ostéichtyens
Infra Classe
Section
Sous Section
Super Ordre
Ordre
Ginglymode
Halécomorphe
Fossile
Téléostéen
L’attachement des Myxinoïdes aux Crâniates ou
au Vertébrés n’est pas sûr car divergeant d’un
auteur à l’autre… les Ptéromyzontides,
Ptéromyzontides eux, sont
bien des Vertébrés reconnus comme tels.
Sarcoptérygien*
Page 100
Myxinoïde
Sous règne :
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Myxinoïde
22 (phylum) 22 (selon livre)
Ils vivent exclusivement en milieu marin. Ils s’enfouissent généralement sous la vase et n’en
sortent que pour se nourrir des poissons malades ou morts qu’ils écorchent par succion et
Phylum :
morsure. Ils mangent également de petits crustacés (crevettes) ou des polychètes. C’est parce
Classe :
qu’ils mangent par succion qu’il a fallu un support solide pour l’attachement des muscles,
Nbre:
cartilagineux au départ, puis osseux.
La reproduction et le développement sont mal connus. On sait néanmoins que le développement
est direct, c’est-à-dire absence de larve.
Quelques caractères dérivés propres :
L’appareil
appareil branchial est très différent de celui des vertébrés : il est constitué
de nombreuses petites poches en forme d’oignons, contenant les branches (cf.
fig.1).
•
Sur la fig.1a, on voit que l’évacuation se fait par un seul
orifice branchial (=Myxine)
Description morphologique :
•
Sur la fig.1b, on voit que l’évacuation se fait par autant
Ils ont une allure vermiforme, sans mâchoire (=Agnathes
Agnathes) ni
d’orifices qu’il y a de poches (=Eptatretus).
vertèbres.
vertèbres Les yeux sont sous la peau. La seule nageoire est
Le nombre d’orifices branchiaux est variable selon les espèces ; il va de 1 à 15.
caudale. La bouche comprend des plaques dentigères
La tête se termine par un orifice nasopharyngien unique s’ouvrant dans le
actionnées par un ensemble de cartilages et de muscles.
pharynx (cf. fig. 2 et 3a). 6 tentacules tactiles entourent la bouche ou se trouve
L’appareil
appareil lingual est constitué par :
l’appareil lingual.
•
Les pièces squelettiques
Un conduit oesophagooesophago-cutané,
cutané de fonction inconnue, relie l’œsophage à
•
Les plaques dentigères
l’extérieur sur la partie gauche de l’animal.
•
Les muscles associés
L’appareil
appareil lingual est formé par un « piston » (constitué de pièces
L’appareil lingual est utilisé lors de :
cartilagineuses et de muscles disposés de manière caractéristique) actionnant
•
L’attaque
les plaques dentigères (=dents) (cf. fig.3b et 3c). Lorsque le muscle inférieur est
•
La morsure des proies
en contraction et le muscle supérieur en extension, la plaque dentigère se trouve
•
La succion
projetée à l’extérieur (cf. fig.2).
Les plaques portant des dents ne sont pas l’homologue des
Il possède 3 cœurs accessoires en plus du cœur principal.
mâchoires des Gnathostomes.
-
te : tentacule
on : orifice nasopharyngien
bo : bouche
c : chorde
pd : plaque dentigère
tn : tube nerveux
ph : pharynx
cla : cartilage lingual antérieur
clm : cartilage lingual médian
clp : cartilage lingual postérieur
Page 101
Vertébré
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
-
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
- (phylum) 50911 (selon livre)
Quelques caractères dérivés propres :
Des pièces squelettiques entourent la chorde et se succèdent antéro-postérieurement, ce sont les vertèbres.
vertèbres Sur la fig.1, on aperçoit la
chorde et les vertèbres rudimentaires d’une lamproie. Chez les vertébrés d’émergence plus récente, la chorde disparaît au profit des
vertèbres, ne laissant que des reliques entre les vertèbres (cf. fig.2). Ce sont des éléments squelettiques cartilagineux ou osseux entourant
ou remplaçant la chorde donc.
Il existe 2 à 3 canaux semi-circulaires (cf. fig.3b) dans l’oreille pour l’orientation (=un seul chez les myxines (cf. fig.3a)).
Il existe une musculature extrinsèque de l’œil.
l’œil
Il existe une régulation nerveuse du cœur.
cœur
Il existe un système de lignes sensorielles latérales, pourvu de neuromastes.
neuromastes
Apparition de la rate et d’un pancréas individualisé.
individualisé
19e vr : 19ème vertèbre d’un téléostéen
cs1 : canal semi-circulaire 1
cs2 : canal semi-circulaire 2
amp : ampoule
cs : canal semi-circulaire
c : chorde
vr : vertèbre
Page 102
Pétromyzontide
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Pétromyzontide
38 (phylum) 38 (selon livre)
-
-
-
Les adultes vivent en milieu marin tandis que les larves vivent en eau douce
(=Anadromes
Anadromes).
Le plus souvent ectoparasites, ils se nourrissent du sang des poissons ou des cétacés. Ils
disposent pour cela d’un système de piston qui leur permet de sucer à mort le sang de leurs
victimes.
Les lamproies passent par un stade larvaire, puis une métamorphose. La larve a longtemps
été considérée comme un animal distinct de l’adulte, auquel on avait donné le nom
d’ammocètes. Ce nom est resté pour désigner les larves ; on parle, en effet, de larves
ammocètes.
ammocètes
Le système cartilagineux est complexe.
Quelques caractères dérivés propres :
Il existe un squelette branchial cartilagineux spécial, nommé « corbeille
branchiale » (cf. fig.1). Les tiges squelettiques assurant le soutien du
système branchial, c’est-à-dire les arcs branchiaux, sont externes par
rapport aux poches branchiales (cf. fig.2).
L’organe olfactif s’ouvre dans un conduit en « cul de sac », le tube
hypophysaire (cf. fig.2).
La bouche est entourée d’une ventouse (cf. fig.3) et constituée d’une
« langue » portant des dents cornées fixées sur des plaques
cartilagineuses (=cartilage annulaire et cartilages dentaires ; cf. fig.1).
Ces pièces pivotent à l’extrémité d’un long cartilage piston (cf. fig.1). Ce
dernier permet la succion du sang des victimes par des mouvements
antéro-postérieurs.
cb : corbeille branchiale
can : cartilage annulaire
cd : cartilage dentaire
cn : capsule nasale
cot : capsule otique
cpi : cartilage piston
cr : paroi du crâne
sty : stylet
ab : arcs branchiaux
pb : poches branchiales
c : chorde
ph : pharynx
td : tube digetsif
th : tube hypophysaire
tn : tube nerveux
Description morphologique :
Il s’agit de vertébrés sans mâchoires (=Agnathes
Agnathes) au corps allongé (=corps anguilliforme), sans nageoires paires.
La tête est pourvue d’une ventouse entourant la bouche et porte dorsalement un petit orifice naso-hypophysaire par lequel s’ouvre l’organe
olfactif dans un tube aveugle. Il y a 7 paires d’orifices branchiaux latéraux et une ou deux nageoires dorsales et une caudale.
Leur oreille interne possède 2 canaux semi-circulaires.
Page 103
Gnathostome
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Chondrichtyens
Ostéichtyens
50000 (phylum) 50873 (selon livre)
cs1 : canal semi-circulaire vertical
cs2 : canal semi-circulaire vertical
cs3 : canal semi-circulaire horizontal
ce : canal endolymphatique
a : ampoule
cpy : cartilage ptérygopalatocarré
cM : cartilage de Meckel
b : branchie
ab : arc branhial
e : spiracle ou évent
-
ax : axone
gm : gaine de myéline
nR : nœud de Ranvier
cS : cellule de Schwann
Quelques caractères dérivés propres :
On observe désormais des mâchoires qui dérivent du premier arc viscéral.
•
Il existe en effet une mandibule supérieure bilatérale (cf. fig.1), constituée des cartilages ptérygopalatocarrés,
•
Il existe une mandibule inférieure bilatérale, constituée des cartilages de Meckel.
Cet ensemble serait issu de l’arc branchial le plus antérieur, qui se serait modifié. La fente branchiale associée produit, juste en arrière,
le spiracle ou évent, un orifice qui communique avec le pharynx par un canal (canal spiraculaire)
Le squelette branchial est interne par rapport aux branchies (cf. fig.2). Sur la fig.2, on aperçoit la disposition chez un chondrichtyen à
gauche et à droite chez un ostréichthyen.
Il existe un 3ème canal semisemi-circulaire (cf. fig.3) dans l’oreille interne. Ces canaux servent à l’orientation.
Les fibres nerveuses sont enveloppées par des gaines de myélines (cf. fig.4).
La molécule d’hémoglobine
hémoglobine comporte 2 types de chaînes d’acides aminés, l’une de type α et l’autre de type β. La molécule est
tétramérique 2α et 2β.
Les ceintures squelettiques sont associées aux membres / nageoires pectoraux et pelviens.
Page 104
Gnathostome (suite et fin)
EVOLUTION DES ARCS BRANCHIAUX
PETROMYZONTIDE
GNATHOSTOME
Expression homogène des gènes de l’arc
branchial
Expression hétérogène des gènes de l’arc
branchial, c’est-à-dire que l’expression dépend
de la position concernée dans l’arc branchial
Page 105
Placoderme
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
-
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Placoderme (fossile)
- (phylum) - (selon livre)
Il s’agit d’un taxon aujourd’hui disparu qui vivait il y a 350 à 420 Mio d’années.
Quelques caractères dérivés propres :
Il s’agit de la première branche des Gnathostomes qui est connue uniquement grâce aux fossiles retrouvés.
On observe la présence d’une cuirasse externe osseuse sur la tête et la nuque. Le reste du corps est nu ou avec de petites écailles.
On n’observe pas de vraies dents,
dents mais des pointes tranchantes osseuses autour de la bouche.
Les capsules nasale,
nasale qui sont de petites boules osseuses à l’avant du crâne, ne sont pas fusionnées au crâne.
Page 106
Chondrichtyen
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Chondrichtyen
846 (phylum) 846 (selon livre)
-
-
-
CHONDROCHTHYENS
(2 ss-classes) :
Ils sont en général marins, comme nous allons le répéter, sont pélagiques ou vivent
sur le fond, le plus souvent prédateurs d’autres poissons. Il existe quelques espèces
d’eau douce.
Ils n’ont pas de vessie natatoire (organe de flottaison) ; ils nagent en permanence de
ce fait.
Après observations des fossiles des placodermes, il semblerait que les
chondrichtyens aient perdus secondairement leurs poumons.
Certaines espèces se nourrissent de plancton (requin pèlerin), d’autres de
mollusques (certaines raies).
La fécondation est interne. Les espèces sont :
•
Ovipares
•
Ovovivipares
•
Vivipares, avec des cas d’alimentation et même de cannibalisme
in utero
Quelques caractères dérivés propres :
Une couche de cartilage calcifié prismatique,
prismatique de structure très
caractéristique, tapisse le cartilage du squelette. Sur la fig.1a est
présentée une coupe d’un élément squelettique d’un
chondrochthyen. Les pointillés indiquent le cartilage, à la surface
duquel les tirets indiquent les structures prismatiques qui adoptent
une disposition montrées sur la fig.1b.
Chez les mâles, les nageoires pelviennes ont des appareils
spéciaux servant à l’accouplement : ce sont les claspers pelviens
(=pérygopodes
pérygopodes) (cf. fig.2).
Le crâne est fait d’une seule pièce, sans suture.
On observe des valves en forme de spirale dans l’intestin.
Il existe de plus un mécanisme de remplacement des dents.
dents
chy : cartilage hyalin
cpr : cartilage prismatique calcifié
Elasmobranches
Holocéphales
clap : claspers pelviens
Page 107
Chondrichtyen (suite et fin)
Description morphologique :
Ce sont des animaux marins surtout, le plus souvent prédateurs et bons nageurs.
Primitivement, il y a :
•
2 nageoires dorsales
•
Une nageoire anale (parfois absente)
•
Une nageoire caudale hétérocerque (=dissymétrique)
•
2 paires de nageoires paires
Les raies sont à considérer comme des requins très modifiés, aplatis dorso-ventralement.
La bouche et les narines sont infères. La mâchoire supérieure des requins et des raies (les élasmobranches)
élasmobranches n’est pas complètement soudée au
neurocrâne et peut s’attacher de diverses manières à celui-ci.
Ils sont dépourvus « d’os vrai » et leur squelette est cartilagineux. En fait, les chondrichtyens possèdent un peu d’os péricondral, mais celui-ci est
réduit à une mince couche tapissant par endroits le cartilage ptérygopalatocarré. Leurs dents et leurs écailles sont de structures identiques.
Leurs écailles sont de type placoïde : ce sont de minuscules dents pointues à base creuse et couronne de dentine, qui donne à leur peau un aspect
rugueux, voire abrasif. L’aspect placoïde permet de réduire fortement les turbulences.
-
-
Les Elasmobranches (~812 espèces)
Il s’agit des requins, des raies.
Quelques caractères dérivés propres :
Ils possèdent 5 paires de fentes branchiales,
branchiales précédées d’une fente accessoire régressée, le spiracle.
spiracle
L’articulation de la mâchoire est de type hyostylique,
hyostylique c’est-à-dire que l’arc hyoïde est l’élément essentiel de la suspension.
Les Holocéphales (~34 espèces)
Il s’agit des chimères.
Ce sont des organismes marins qui vivent en profondeur.
Ils sont ovipares.
Ils se nourrissent de crevettes, de gastéropodes, d’oursins,…
Il existe, chez certaines espèces, une glande à venin.
Quelques caractères dérivés propres :
L’articulation de la mâchoire est de type autostylique,
autostylique c’est-à-dire que la mâchoire supérieure est soudée au crâne et est indépendante de
l’arc hyoïde.
Il existe 4 paires de fentes branchiales recouvertes par replis cutané.
Le spiracle est fermé.
fermé
Les dents sont regroupées en plaques dentaires.
dentaires
La ligne latérale est proéminente.
Page 108
Ostéichtyen
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
50027 (phylum) 50027 (selon livre)
ang : angulaire
ant : antéorbitaire
ces : ceinteure scapulaire
cl : cleithrum
de : dentaire
dsp : dermosphénotique
esc : extrascapulaire
fr : frontal
io : infraorbitaires
iop : interoperculaire
la : lacrymal
mx : maxillaire
na : nasal
op : operculaire
pa : pariétal
pcl : postcleithrum
pmx : prémaxillaire
po : postorbitaire
pro : préorbitaire
pt : post-temporal
pto : ptérotique
san : supra-angulaire
scl : supracleithrum
smx : supramaxillaire
sop : sousoperculaire
-
Quelques caractères dérivés propres :
Il existe un nouveau type d’os, l’os enchondral.
enchondral
Ils sont en effet pourvus de 2 catégories d’os
« vrai ». L’os enchondral résulte d’une
destruction des cartilages embryonnaires et d’une
reconstruction de la même pièce en os. Ce
processus est à l’origine spongieux et de l’os de
l’endosquelette. En revanche, l’os « dermique »
se forme par un autre processus et provient d’une
origine différente : il se forme à partir du derme,
sans matrice cartilagineuse.
Des ensembles d’éléments osseux d’origine
dermique apparaissent, notamment les os
maxillaires, prémaxillares et dentaires, portant
tous des dents. Les éléments d’origine dermique
sont représentés en blanc sur la fig.1.
La ceinture scapulaire,
scapulaire c’est-à-dire l’ensemble
des os joignant les membres antérieurs à la
colonne vertébrale, porte aussi des os dermiques
qui sont indiqués sur la fig.1.
Les arcs branchiaux 1 et 2 s’articulent sur une
même
pièce
osseuse,
ventralement,
le
basibranchial.
Il existe des sacs aériens connectés au tube
digestif. Ces sacs sont primitivement des
poumons, mais peuvent fournir une vessie
gazeuse (=vessie natatoire) jouant le rôle de
flotteur. Si cette caractéristique était, comme le
suggère certains auteurs, une signature des
Gnathostome,
cela
signifierait
que les
chondrichtyens auraient perdus secondairement
leurs poumons.
La membrane des nageoires est soutenue par des
rayons
constitués
d’os
dermiques,
les
lépidotriches.
lépidotriches
Globalement, on voit apparaître beaucoup plus de
petits os.
os
Page 109
Actinoptérygien
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
-
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
23712 (phylum) 23712 (selon livre)
Ils constituent presque la moitié des espèces de vertébrés. Ils colonisent tous les habitats aquatiques, de –
11’000m à +4’500m, des sources chaudes (43°C) jusqu’aux eaux très froides (-1.8°C).
Ils sont très diversifiés sur le plan morphologique, écologique et comportemental.
Quelques caractères dérivés propres :
Chaque dent porte un petit capuchon de tissu minéralisé spécial : l’acrodine
l’acrodine (cf. fig.1).
Perte de la nageoire dorsale antérieure (cf. fig.2) : celle qui reste est l’homologue de
la nageoire dorsale postérieure des chondrichtyens. Elle peut se subdiviser
secondairement.
Les écailles s’articulent entre elles par un système particulier de tenon-mortaise (cf.
fig.3).
Description morphologique :
Ils sont pour la plupart des « poissons » au sens populaire du terme.
La vessie natatoire (=organe de flottaison rempli de gaz) est en général bien développée.
Les écailles sont assez caractéristiques, couvertes d’un tissu dur spécial, la ganoïne. Elles sont losangiques dans leur épaisseur, ou plates, de
tailles importante. Chez les groupes d’actinoptérygiens tardifs (=téléostéens), les écailles s’amincissent.
La nageoire a des rayons typiques, d’où leur nom de « poissons à nageoires rayonnées ».
Page 110
Cladistien
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
-
-
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
10 (phylum) 10-15 (selon livre)
Ils vivent dans les eaux douces et chaudes
d’Afrique où ils sont prédateurs. Ils chassent au
crépuscule, à l’affût, tout animal aquatique. Ils
peuvent vivre enfouis dans la vase, ou hors de
l’eau à la saison sèche, ou encore en eau vaseuse
et pauvre en oxygène. Dans ce cas, ils utilisent
leurs poumons.
Quelques caractères dérivés propres :
La nageoire dorsale est à rayons
indépendants.
Elle
est
segmentée
en
petits
« drapeaux » nommés pinnules
(cf. fig.1). La fig.1a représente
une vue latérale, et la fig.1b une
vue postérieure.
La poutrelle osseuse qui part de
la base du crâne pour aller
rejoindre le dessous du museau,
qu’on appelle parasphénoïde,
parasphénoïde
est projetée en arrière (cf.
fig.2), si bien qu’elle vient
entouré le canal aortique.
psp : parasphénoïde
cao : canal aortique
Description morphologique :
Leur forme est allongée, voire anguilliforme. Ils
peuvent mesurer jusqu’à 1.2m de long.
Leur nageoire pectorale est charnue, mais dotée
d’un squelette particulier qui la distingue de la
nageoire des sarcoptérygiens.
Leur intestin possède une valve interne spiralée.
Les adulte peuvent respirer de l’air à l’aide
d’une paire de poumons vascularisés. Les larves
ont des branchies externes comme les
amphibiens.
ei : épine
le : lépidotriche
mem : membrane
pte : ptérygiophore
fob : foramen basal
go : gouttière recevant les lépidotriches
Page 111
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
26 (phylum) 26 (selon livre)
Chondrostéen
-
Il comprend le plus gros poisson d’eau douce du monde (=béluga européen).
Certains d’entre eux passent une partie de leur cycle vital en mer.
Selon les espèces, leur régime alimentaire est composé de crustacés, petites proies en
suspension, de poissons, de mollusques aquatiques.
Quelques caractères dérivés propres :
Des barbillons sensoriels existent à l’avant de la bouche (cf. fig.1).
ab : arc branchial
Ils ont les mâchoires extrêmement modifiées et souvent dépourvues de dents.
ar : articulaire
Il y a fusion de certains os de la mâchoire supérieure, le maxillaire, le
cpl : cote pleurale
prémaxillaire et le dermopalatin, lesquels ne sont pas attachés au neurocrâne.
de : dentaire
La fig.2 présente les vues latérales gauches des crânes d’esturgeon (2a) et de
hm : hyomandibulaire
polyodon (2b).
ih : interhyal
L’os
os interhyal est hypertrophié. Les arcs hyoïdiens (arc squelettique en
pac : palatocarré
arrière des mâchoires) de 4 ostéichtyens sont présentés sur la fig.3. Chez les
pmx : prémaxillomaxillaire
chondrostéens, l’interhyal est énorme et joue le rôle d’os symplectique, c’estvrn : vertèbre soudée au neurocrâne.
à-dire qu’il est impliqué dans la suspension de la mâchoire et de l’opercule.
Le spiracle est caché par l’opercule et reste rudimentaire.
A : sarcoptérygien fossile
B : sarcoptérygien
C : chondrostéen
D : actinoptérygien
cha : cératohyal antérieur
chp : cératohyal postérieur
hh : hypohyal
sy : os symplectique
bo : bouche
bb : barbillon sensoriel
Description morphologique :
Ce sont des vertébrés de grande taille.
Le squelette est principalement cartilagineux (=régression de l’ossification), d’où le
nom du taxon. La corde dorsale est forte et le corps vertébraux peu développés. La
peau est presque nue, sauf chez les acipenséridés où elle est dotée de rangées
espacées de grosses pièces osseuses en forme de bouclier.
La bouche est ventrale.
L’opercule (=ensemble des os recouvrant les branchies) est spécialisé.
Ils peuvent avoir un museau plat ou pointu selon les espèces.
La nageoire caudale est dissymétrique (=hétérocoerque).
Page 112
Ginglymode
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
-
-
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
7 (phylum) 7 (selon livre)
Ce sont de grands prédateurs d’eau douce à écologie proche de celle du brochet, caché dans la végétation aquatique, ils chassent à l’affût des poissons.
Lorsqu’ils fréquentent des eaux trop pauvres en oxygène, ils sont capables d’aspirer de l’air à la surface, lequel passe dans la vessie gazeuse richement
vascularisée, qui joue le rôle de poumon.
Ils effectuent leurs pontes au printemps dans les eaux peu profondes et à forte végétation, mais le reste de l’année, ils vivent dans les eaux profondes.
Quelques caractères dérivés propres :
Les os infrainfra-orbitaires portent des dents (cf. fig.1).
Le centre des vertèbres est opisthocoele,
opisthocoele c’est–à-dire que la face avant du centre est convexe et la face arrière est concave. La figure 2
montre des coupes longitudinales de centres vertébraux, où il est illustré comment obtenir une vertèbre opisthocoele à partir d’une
vertèbre amphicoele par fusion d’une lentille chordale à son extrémité antérieure.
vro : vertèbre opisthocoele
vra : vertèbre amphicoele
lc : lentille chordale
Description morphologique :
Ce sont des vertébrés d’eau douce de bonne taille (jusqu’à 6m de long) au corps allongé. Ils sont recouvert d’une cuirasse d’écailles épaisses
losangiques, juxtaposées, articulées bord à bord et couvertes d’une couche d’émail (=ganoïne) qui a l’allure de la porcelaine et l’éclat de l’ivoire.
La tête de l’animal est pourvue d’un museau plus ou moins long, pourvu de nombreuses dents, et qui peut ressembler à celui d’un crocodile.
Leurs nageoires dorsale et anale sont opposées, symétriques et rejetées vers l’arrière, ce qui leur offre une grande force à la propulsion ceci dans
le but de chasser plus efficacement.
Page 113
Halécomorphe
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
1 (phylum) 1 (selon livre)
-
-
L’amie (=seule survivante) vit dans les eaux douces stagnantes. Elle est un prédateur vorace
dont l’efficacité de la capture buccale est renforcée par une disposition particulière du
maxillaire : ce dernier adopte une position verticale durant l’attaque extrêmement rapide de
la proie.
L’amie peut respirer de l’air grâce à son faux poumon.
Elle hiberne durant l’hiver.
Quelques caractères dérivés propres :
La mâchoire inférieure (cartilage de Meckel) possède un processus qui
remonte en direction de la mâchoire supérieure : le processus coronoïde.
coronoïde
L’os
os symplectique et l’os carré, ainsi que le processus coronoïde
interviennent ensemble dans l’articulation de la mâchoire.
•
Sur la figure 1 est représentée une vue partielle de
l’articulation de la mandibule de l’amie, où des os
dermiques superficiels ont été ôtés. La position basse
du symplectique est telle qu’il participe conjointement à
l’os carré à l’articulation avec la mandibule.
•
Sur la figure 2 est montrée en comparaison la situation
de ces os chez le maquereau, un téléostéen tardif : l’os
symplectique est en retrait par rapport à l’articulation
mandibulaire.
sy : symplectique
c2 : os carré
apa : autopalatin
cM : cartilage de Meckel
dpa : dermopalatin
ecp : ectoptérygoïde
enp : entoptérygoïde
hm : hyomandibulaire
mt : métaptérygoïde
pco : processus coronoïde
Description morphologique :
Seule l’amie demeure dans ce groupe. Elle possède un corps allongé, une nageoire dorsale longue et sans épine, qui ondule en déplacement lent.
En effet, chacun des 42 à 53 rayons de celle-ci peut être mu par un muscle qui lui est propre.
La tête est cuirassée de lourdes plaques osseuses.
La nageoire caudale est arrondie.
La vessie natatoire peut, dans certaines conditions, jouer le rôle de poumon.
Page 114
Téléostéen
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
23700 (phylum) 23668 (selon livre)
Description morphologique :
Ils ont un mode de capture buccal
particulier, mais qui peut varier selon les
espèces… D’une manière générale, la
capture se fait par inertie de succion, c’està-dire que le volume de la chambre
orobranchiale, cavité de la bouche et des
branchies, est subitement augmenté par des
mouvements spéciaux de toutes les parois
de cette chambre :
•
Elévation de la tête,
•
Abaissement
de
la
mâchoire,
•
Dépression de l’appareil
portant l’opercule,
•
Mouvements latéraux des
opercules
Cela provoque une brusque dépression, et
donc une aspiration d’eau qui entraîne la
proie. Chez les téléostéens tardifs, le
mécanisme de capture se spécialise et la
mâchoire supérieure devient complètement
protractile (d’où leur nom : bouche
projetée).
Page 115
Téléostéen (suite et fin)
-
-
mx : maxillaire
pmx : prémaxillaire
C’est un groupe très important, ils représentent en effet presque la
moitié des vertébrés. Ils colonisent tous les habitats marins et
dulçaquicoles, de –11’000m à +4’500m, des sources chaudes (43°C)
jusqu’aux eaux polaires très froides (-1.8°C).
Ils sont très diversifiés sur le plan morphologique, écologique et
comportemental.
Quelques caractères dérivés propres :
Dans la mâchoire supérieure, l’os prémaxillaire
devient mobile.
mobile Sur les fig.1a et 1b sont indiqués le
maxillaire mobile et le prémaxillaire immobile sur
un crâne schématique de téléostéen. Sur la fig.1c, la
mobilité extrême du maxillaire et du prémaxillaire
est montrée sur un crâne de carpe. On voit ainsi que
certains éléments de la bouche s’avancent la rendant
protractile.
Dans le squelette caudal, les arcs uraux neuraux
s’individualisent du corps vertébral pour donner des
couples de petites baguettes osseuses, les
uroneuraux pairs (cf. fig.2c).
Il existe une symétrie apparente de la nageoire
caudale (= homocoerque) (cf. fig.2b). Chez les
autres actinoptérygiens, les lobes inférieur et
supérieur de la queue n’ont pas la même importance
: la caudale est asymétrique (cf. fig.2a). Les
téléostéens acquièrent une symétrie apparente de la
queue (cf. fig.2b) par développement simultané des
os suivants : les uroneuronaux (paires d’épines
disposées sur les vertèbres caudales (cf. fig.2c) et les
hypuraux (os plats du lobe inférieur de la nageoire
caudale) (cf. fig.2c). La caudale reste asymétrique en
profondeur puisque la colonne vertébrale se termine
dans le lobe supérieur.
L’asymétrie
asymétrie profonde de la nageoire caudale est
aussi due à la torsion de l’axe caudal de la colonne
vertébrale au niveau du centre préural 1 (cf. fig.2c).
un1-3 : uroneuraux 1-3
hu1-6 : hypuraux 1-6
pur1 : centre préural 1
Page 116
Sarcoptérygien
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
26315 (phylum) 26315 (selon livre)
-
Ils occupent tous les milieux sous toutes les latitudes. Les cétacés représentent un retour à
l’eau des mammifères ; en effet, la respiration reste aérienne.
Quelques caractères dérivés propres :
Le squelette interne des nageoire ou des membres est monobasal,
monobasal c’est-àdire s’attachant sur les ceintures par un seul élément : les ceintures sont des
ensembles squelettiques reliant les membres à la colonne vertébrale
comme, par exemple, le bassin. Les pièces endosquelettiques des nageoires
pectorales de plusieurs sarcoptérygiens (cf. fig.1b, c et d) et chez un non
sarcoptérygien sur la fig.1a où la partie de l’endosquelette hachurée est le
métaptérygium, supposé être l’homologue de la nageoire pectorale
monobasale des sarcoptérygiens.
Il existe de l’émail vrai sur les dents.
dents
Le dernier arc branchial (le 5ème) s’attache ventralement sur l’avant-dernier
(le 4ème). Un arc branchial est une succession verticale de tiges osseuses
disposées bout-à-bout dorso-ventralement, qui servent de squelette aux
branchies. Il y a originellement 5 arcs branchiaux chez les sarcoptérygiens.
La figure 2 montre en a un actinoptérygien et en b et c chez 2
sarcoptérygiens. Chez l’actinoptérygien, le 5ème arc branchial ne s’articule
pas avec le 4ème. Chez les 2 sarcoptérygiens, le point de jonction entre l’arc
branchial 5 et l’arc branchial 4 est indiqué.
ab1-5 : arc branchial 1 à 5
AV : avant
scc : scapulocoracoïde ou scapula
h : premier segment ou humérus
Description morphologique :
Les nageoires paires deviennent
monobasales
(apparition
de
l’humérus et du fémur) et
« charnues » (=sarkos en grec) et
très mobiles.
Page 117
Sarcoptérygien
Actinistien
Sarcoptérygien
Dipneuste
Gymnophiona
Rhipidistien
Lissamphibien
Urodèle
Tétrapode
Batracien
Anoure
Phylum
Mammifère*
Sous phylum
Amniote
Super classe
Chélonien
Classe
Sous Classe
Squamate
Infra Classe
Lépidosaurien
Sphénodontien
Section
Sous Section
Super Ordre
Ordre
Diapside
* voir plus loin dans le texte pour
la systématique mammifère!
Oiseau
Archosaurien
Crocodile
Page 118
Actinistien
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
1 (phylum) 1 (selon livre)
-
-
-
apa : autopalatin
c2 : carré
ch : cératohyal
cor : coronoïdes
de : dentaire
hm : hyomandibulaire
mt : métaptérygoïde (épiptérygoïde)
pr : processus du rétroarticulaire
pg : ptérygoïde
sa : splénio-angulaire
sp : splénial
sy : symplectique
ecp : ectoptérygoïde
pal : palatins
C’est un animal marin qui vit entre 70 et 400m de profondeur. C’est un prédateur. Il se
nourrit surtout de poissons lanternes. Il a été trouvé dans les Comores pour la première fois et
viendrait d’être découvert en Indonésie (seconde espèce?).
Sa reproduction est mal connue. Pour tout dire on ignore énormément à leur sujet… L’espèce
est ovovivipare. On a découvert dans le tractus génital femelle 5 fœtus occupant presque tout
l’oviducte, où ils se développent jusqu’à un stade très avancé. La gestation dépasse sûrement
une année. Il peut vivre jusqu’à 25ans au moins.
La coordination des mouvements des nageoires est celle d’un animal tétrapode.
La cavité crânienne est vaste, mais remplie en grande partie de graisse (petit cerveau).
Quelques caractères dérivés propres :
La nageoire caudale possède un lobe ventral, un lobe dorsal et un lobe
médian petit dans lequel se prolonge la chorde (cf. fig.1).
La première nageoire dorsale est armée de grosses épines creuses (cf.
fig.1).
L’os
os maxillaire est perdu. Sur la tête osseuse d’un coelacanthe, on voit que
les dents sont portés par l’ectoptérygoïde, et les palatins, le parasphénoïde
(cf. fig.2 et 3).
Le museau renferme un organe électrorécepteur particulier, l’organe
rostral,
rostral dont les ouvertures postérieures sont indiquées sur la figure 3. Il
s’agit d’un sac plein et fibreux d’où partent 3 paires de canaux rempli de
gelée transparente.
Il existe une articulation intracrânienne (cf. fig.3) entre la région
ethmoïdienne et la région otico-occipitale, permettant des mouvements
originaux du squelette de la tête. Cette articulation est en fait un caractère
sarcoptérygien primitif perdu indépendamment chez les tétrapodes et les
dipneustes. Cependant, il est unique dans la faune actuelle, et
s’accompagne chez les coelacanthes les plus récents d’un muscle
basicrânien très long, s’étendant sur plus de 50% de la longueur du
ce groupe. Il peut parasphénoïde. Cela leur servirait pour donner des « coup de boule » à leur
victime.
Description morphologique :
Le coelacanthe est le dernier représentant de
mesurer jusqu’à 1.5m.
Cet animal est aisément reconnaissable à ses nageoires. En effet, :
•
La dorsale antérieure a son lobe basal charnu
réduit et est armée de ptérygiophores épineux et
creux (=« nageoire creuse » ou coelacanthe).
•
Les nageoires paires ont un long lobe charnu et
sont très mobiles. La coordination de leurs
mouvements est celle d’un animal à pattes
(tétrapode).
•
La nageoire caudale est très caractéristique, dotée
de 3 lobes.
psp : parasphénoïde
or : ouvertures des organes rostraux
ai : articulation intracrânienne
re : région ethmoïdienne
roo : région otico-occipitale
mb : muscle basicrânien
Page 119
Rhipidistien
-
Quelques caractères dérivés propres :
Le poumon fonctionnel est muni d’alvéoles (augmentation de la surface d’échange) (cf. fig.1).
Le cône artériel ou tronc aortique du cœur est sinueux (cf. fig.2a). En comparaison, le cœur d’un requin est présenté sur la figure 2b,
le cône artériel est droit.
Il y a 2 oreillettes au cœur, gauche et droite (cf. fig.2a), tandis que l’atrium est unique chez les non-rhypidistiens (cf. fig.2b).
Il y a présence d’une glotte,
glotte point de confluence du larynx et du tube digestif (cf. fig.1).
La larve présente un épiderme cilié.
al : alvéoles
g : glotte
pou : poumon
td : tube digestif
at1-2 : atrium ou oreillette
ca : cône artériel
ve : ventricule
Page 120
Dipneuste
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
6 (phylum) 6 (selon livre)
cho : choane
hm : hyomandibulaire
dpv : dents prévomeriennes
pdp : plaque dentaire ptérygoïdienne
pg : ptérygoïde
psp : parasphénoïde
o : opercule
oco : os circum-orbitaire
-
-
-
Ils vivent dans les eaux douces à faible courant, ou dans les eaux boueuses et parfois dans les
bassins exposés à l’assèchement. Les protoptères et les lépidosirènes creusent une loge dans la
boue en cas de sécheresse. Ils vivent ainsi dans leur cocon (gangue de mucus), en n’étant reliés
avec l’extérieur que par une ouverture leur permettant de respirer, jusqu’à ce que l’eau
reparaisse dans le fleuve et les libère de leur gangue.
Ils se nourrissent de crustacés, mollusques et petits poissons.
Ils respirent à l’aide de branchies si l’eau est suffisamment oxygénée, ou respirent à la surface,
en aspirant de l’air dans leurs poumons, dans le cas contraire.
A la saison de pluie, période de reproduction, c’est le mâle qui prépare un nid en forme de
tunnel dans lequel la femelle viendra pondre ses œufs. Le mâle les féconde et les surveille
jusqu’à l’éclosion.
Quelques caractères dérivés propres :
La bouche est armée de plaques dentaires broyeuses,
broyeuses portant des crêtes en
éventail. Ces plaques ont des formes différentes selon les espèces (cf. fig.1).
Les plaques supérieures sont portées par les os ptérygoïdes et préarticulaires
(plaque dentaire ptérygoïdienne) ; les inférieures par les os coronoïdes
(plaques dentaires coronoïdiennes) (cf. fig.2).
Certains os de la mâchoire supérieure ont disparu (maxillaire et prémaxillaire)
(cf. fig.3).
L’articulation de la mâchoire est autostylique.
autostylique
c2 : carré
it : internasal
dpv : dents prévomeriennes
pd : plaque dentaire
sat : splénial antérieur
sa : spléno-angulaire
oco : os circum-orbitaire
Description morphologique :
Ils sont très allongés et de section à peu près circulaire, avec de petits yeux et de grosses écailles fines.
Les 2 nageoires paires sont des axes charnus longs et fins ou en palettes prolongés de rayons. Cela leur permet de marcher.
Ils possèdent des poumons alvéolés et fonctionnels.
Les narines sont déplacées vers l’intérieur de la bouche, les ouvertures antérieures et postérieures de chaque narine débouchent dans la cavité buccale.
Ces caractères sont ceux des dipnoiformes, comprenant les dipneustes actuels et tous les dipneustes fossiles à l’exclusion de Powichthys et Youngolepis.
Page 121
Tétrapode
-
Quelques caractères dérivés propres :
Il existe un conduit lacrymal entre l’œil et le sac nasal.
•
Chez un actinoptérygien, la narine inhalante et la narine exhalante sont externes (cf. fig.1a).
•
Chez un tétrapode, la narine exhalante débouche dans la cavité buccale ; elle est appelée la choane (cf. fig.1b). Le sac
nasal est relié à l’œil par le conduit lacrymal.
On assiste à la naissance du cou par la séparation de la ceinture scapulaire (=pectorale) de la tête.
•
Chez un sarcoptérygien non tétrapode, la ceinture scapulaire est reliée au toit osseux dermique (cf. fig.2a).
•
Chez un tétrapode, elle en est séparée par le cou (cf. fig.2b).
Les tétrapodes sont caractérisés par des membres pairs locomoteurs munis de doigts.
doigts Le squelette des membres pairs est issu de celui
de la nageoire paire de certains sarcoptérygiens fossiles. Il est constitué le plus souvent de 5 doigts (initialement 6-8) :
•
des os du carpe, des radius/ulna (cf. fig.2b) et de l’humérus pour le membre supérieur ;
•
des os du tarse, des tibia/péroné et du fémur pour le membre inférieur.
L’os
os hyomandibulaire (qui dérive de l’arc hyoïde) qui servait à la suspension de la mâchoire passe au service de l’audition : il conduit
le son du tympan à la fenêtre ovale. Ce sont la columelle ou stapes (cf. fig.3).
La première vertèbre cervicale se spécialise ; il s’agit de l’atlas
atlas qui sert de charnière pour de bons mouvements de la tête (=articulation
crânio-vertébrale).
st : stape ou columelle
ty : tympan
fo : fenêtre ovale
ces : ceinture scapulaire
cs : cf. ces
h : humérus
cou : cou
u : ulna
r : radius
nii : narine inhalante
nex : narine exhalante
cho : choane
sn : sac nasal
cln : conduit lacrymal
Page 122
Lissamphibien
-
Quelques caractères dérivés propres :
Ils ont des dents à 2 cuspides (cf. fig.1) ou multicuspides articulées sur un pédicelle.
pédicelle Une section verticale de la dent bicuspide
pédicellée est montrée chez un gymnophione (cf. fig.2a), un urodèle (cf. fig.2b) et un anoure (cf. fig.2c), où l’on peut voir la couronne
articulée sur le pédicelle par un ligament, l’os de la mâchoire. Les dents sont relativement mobiles.
On constate la perte de l’os jugal (=joue) chez les lissamphibiens sur un crâne d’anoure en vue latérale entre le maxillaire et le
quadratojugal (cf. fig.3).
Le labyrinthe des lissamphibiens comprend une plage sensorielle particulière, la papilla amphibiorum.
amphibiorum
Les côtes sont courtes,
courtes voire inexistantes. La cage thoracique n’étant pas fermée, les mouvements ventilatoires sont impossibles, d’où
une déglutition particulière de l’air.
L’accomodation
accomodation visuelle des lissamphibiens s’effectue par déplacement du cristallin vers l’extérieur ou l’intérieur. Ce mouvement est
assuré par un muscle intrinsèque d’origine mésodermique unique aux lissamphibiens, le muscle Protractor Lentis.
Lentis Il en existe un chez
les urodèles, et 2 chez les anoures.
coa : couronne articulée
ped : pédicelle
l : ligament
om : os de la mâchoire
mx : maxillaire
qj : quadratojugal
sq : squamosal
Page 123
Gymnophione
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
165 (phylum) 165 (selon livre)
-
-
rc : repli cutané
ste : sac tentaculaire
gc : gaine conjonctive
te : tentacule
Ils vivent dans l’humus humide, dans la boue des marécages, sauf un genre qui est
aquatique.
Ils se nourrissent de vers et de petits arthropodes. Ils sont chassés par les serpents. Les
autres vertébrés les évitent en raison de leurs sécrétions cutanées nauséabondes et
toxiques.
Les mâles possèdent un organe copulateur et la fécondation est interne. AUCUN
gymnophione ne pond dans l’eau. :
•
Les œufs (pour les ovipares) peuvent être déposés par exemple dans
des terriers proches de l’eau. La mère s’enroule autour d’eux. Durant
l’embryogenèse, l’œuf double de volume par absorption d’eau. Après
éclosion, le nouveau-né, pourvu de branchies externes, se dirige vers
une pièce d’eau où il demeurera jusqu’à sa métamorphose.
•
Certaines espèces sont ovovivipares et mettent au monde des jeunes à
morphologie adulte.
Chez certaines espèces, les oviductes jouent le rôle d’utérus, et les larves se nourrissent
de « lait utérin » sécrété par des glandes de la paroi de l‘oviducte.
Quelques caractères dérivés propres :
On observe une perte totale des membres et des ceintures.
ceintures
Il existe un organe tentaculaire protractile,
protractile riche en bourgeons
tactiles, de chaque côté de la bouche (cf. fig.1 et 2). Le tentacule est
engainé dans un repli cutané, le tout étant logé dans un sac
tentaculaire délimité par une gaine conjonctive. Le muscle rétractor
tentaculi, inséré sur le sac tentaculaire, cause, en se contractant,
l’élongation du tentacule et son humidification par du mucus. Ce
mucus se combine avec les molécules aromatiques de
l’environnement. Les mouvements de va-et-vient du tentacule
amènent ces molécules à l’organe voméro-nasal doté d’un épithélium
olfactif.
Description morphologique :
Ce sont des fouisseurs qui ont perdu, secondairement, leurs membres et leurs ceintures. Ils ressemblent à de gros vers. Leur longueur varie entre
6 et 140cm.
La peau nue et visqueuse possède de petites écailles incluses dans le derme et se replie en formant des anneaux transversaux.
Certains genres sont sans écailles dermiques (perte sans doute secondaire).
Les yeux sont atrophiés et parfois dissimulés sous la peau.
Le tympan est perdu.
Un tentacule sensoriel spécial s’insère entre l’œil et la narine.
La région caudale est si courte que le cloaque est presque terminal.
Page 124
Urodèle
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
-
-
-
-
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
429 (phylum) 429 (selon livre)
Ils sont très sensibles à l’absence d’eau, ce qui explique
leur aire de répartition restreinte et fragmentée. La
plupart partage leur vie entre le milieu aquatique
(minimum reproduction et développement larvaire) et
terrestre. Il fait néanmoins compter sur quelques
cavernicoles, arboricoles, aquatiques ou terrestres. On ne
les trouve pas au-delà de 4’500m d’altitude.
Ils se nourrissent de vers, d’insectes et de leurs larves, de
crustacés, de mollusques, d’œufs et de têtards d’anoures
et sont chassés par les oiseaux, les rongeurs, les
carnivores canidés et mustélidés et par les serpents
aquatiques.
Ils se reproduisent sans copulation, que la fécondation
soit interne ou externe. Après la parade nuptiale, le mâle
dépose devant la femelle des spermatophores (contenant
les spermatozoïdes), que celle-ci saisit à l’aide de ses
lèvres cloacale et stocke dans une spermathèque. La
plupart sont ovipares. Après la fécondation, les œufs sont
déposés dans l’eau ou dans la terre humide. Après
éclosion, les larves possèdent 3 paires de branchies
externes bien développées et mènent une vie aquatique
jusqu’à leur métamorphose. Seule la salamandre noire
des Alpes a une vie vivipare : le petit se développe et se
métamorphose dans l’oviducte maternel et naît sous une
forme adulte. La gestation dure de 2 à 4 ans. On
interprète cette particularité comme le résultat d’une
adaptation au froid des montagnes.
Quelques caractères dérivés propres :
Il
n’existe
pas
de
caractère
morphologique ou anatomique dérivé
propre, seuls les caractéristiques
phylogénétiques déduites des analyses
de gènes mitochondriaux permettent de
les classer.
Description morphologique :
Ils ont un corps cylindrique et allongé, avec une longue queue et une tête
courte. La plupart ont une longueur comprise entre 8 et 25cm (qq
exceptions proches de 4 et 150cm).
Les yeux sont souvent bien développés, la bouche s’ouvre largement,
jusqu’en arrière de l’œil. Le tympan est perdu.
Les 4 membres sont courts, déjetés latéralement, avec 4 doigts à la main et
5 au pied (comme chez anoures). La peau est lisse et perméable souvent
vivement colorée.
Ils présentent une tendance à la néoténie, c’est-à-dire que plusieurs espèces
atteignent leur maturité sexuelle à un stade morphologique juvénile
(rudiments, branchies externes,…).
Page 125
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
4380 (phylum) 4381 (selon livre)
Anoure
-
-
atl : atlas
as : astragale
cal : calcaneum
cô : côte
f : fémur
fp : frontopariétal
h : humérus
il : ilion
mtt : métatarsiens
mx : maxillaire
na : nasal
pmx : prémaxillaire
prt : prootique
q : queue
qj : quadratojugal
rac : radiocubital
sm : sacrum
sq : squamosal
ssc : suprascapulaire
ur : urostyle
-
On observe une indépendance accrue face au milieu aquatique. Ils peuplent en effet les biotopes
les plus diversifiés. Ils sont absents du milieu marin, quelques espèces supportent les eaux
saumâtres.
Ils se nourrissent surtout d’arthropodes et se protègent des autres prédateurs par des sécrétions
cutanées toxiques.
Les anoures émettent des chants puissants importants dans la vie sociale, reproductive ou
défensive de l’animal. Le développement du tympan permet de bonnes capacités auditives.
La fécondation est externe. La parade nuptiale donne lieu à un amplexus,
amplexus c’est-à-dire que le
mâle chevauche la femelle, en l’enlaçant de ses pattes antérieures aux aisselles ou à la taille.
Classiquement, les œufs fécondés se développent en milieu aquatique, où éclosent des larves
sans pattes, pourvues de branchies et d’une queue. La métamorphose est spectaculaire. La
prédation est très lourde sur les pontes et les larves des anoures, c’est pourquoi plusieurs
espèces se protègent contre cela :
Certaines espèces logent leurs œufs dans la peau du dos.
Certaines rainettes conservent leurs œufs dans une poche « marsupiale »
portée sur le dos, jusqu’à un stade avancé du développement, voire jusqu’au
stade final.
D’autres espèces possèdent des poches incubatrices au-dessus de l’aine des
mâles. La ponte est terrestre. Après l’éclosion, ces poches hébergent les larves
qui y terminent leur développement.
D’autres espèces encore transportent leurs têtards libres, fixés sur el dos.
Enfin, certains crapauds de montagne sont vivipares : le développement des
larves s’effectue dans les voies génitales femelles durant 9 mois. Des jeunes
sont mis au monde.
Quelques caractères dérivés propres :
Ils présentent un allongement caractéristique de l’ilion vers l’avant (cf.
fig.1, 2 et 3) offrant ainsi une meilleure assise.
Ils montrent une réduction extrême des côtes,
côtes voire leur disparition totale
(cf. fig.1, 2 et 3).
Les vertèbres postsacrées se transforment en une baguette rigide centrale,
l’urostyle
l’urostyle (cf. fig.3), offrant ainsi une meilleure assise.
Le nombre de vertèbres est réduit (cf. fig.3) (deviennent solides et grandes).
Deux os du tarse, l’astragale et le calcaneum s’allongent et forment un
segment supplémentaire dans la patte postérieure (cf. fig.3).
Description morphologique :
Ils ont une longueur comprise entre 2 et 25cm. Ils se reconnaissent facilement à leur longues pattes postérieures et à l’absence de queue. La tête est très
courte avec les yeux proéminents. La bouche est largement fendue, en arrière des yeux. Les membres antérieurs sont plus courts que les membres
postérieurs. Ces derniers présentent un allongement du tarse qui fournit un segment supplémentaire à la patte et une aptitude au saut et à la nage.
On trouve 4 doigts à la main et 5 au pied comme chez les urodèles. Chez les anoures, ceux du pied sont allongés et parfois palmés.
La peau est perméable, lisse ou d’aspect verruqueux, souvent vivement colorée.
Le tympan est bien visible.
Page 126
itt : intertemporal
c2 : carré
fop : foramen pariétal
j : jugal
la : lacrymal
mx : maxilaire
na : nasal
ne : narines externes
pa : pariétal
pf : préfrontal
pmx : prémaxillaire
po : post-orbitaire
pof : postfrontal
pp : postpariétal
qj : quadratojugal
sme : septomaxillaire
sq : squamosal
sut : supratemporal
tab : tabulaire
fr : frontal
all : allantoïde
ci : chorion
cci : cavité chorionique
sv : sac vitellin
li : liquide amniotique
em : embryon
an : amnios
Amniote
-
Quelques caractères dérivés propres :
L’amnios
amnios est une membrane qui entoure l’embryon et forme un sac renfermant
le liquide dans lequel le jeune se développe (cf. fig.1). Le liquide est dit liquide
amniotique. Les amniotes sont en effet des tétrapodes affranchis du milieu
aquatique pour leur reproduction. L’embryon, protégé par l’œuf à coquille dure,
se développe en milieu aqueux à l’intérieur de l’amnios. Chez les mammifères
thériens, le développement est in utero, mais l’amnios persiste. Il va de soi que
c’est cette membrane qui a donné son nom au taxon.
Le condyle occipital est convexe (cf. fig.2).
•
Chez un tétrapode non amniote (cf. fig.2a), le condyle occipital
est concave.
•
Chez un tétrapode amniote (cf. fig.2b, c et d), le condyle
occipital est convexe.
On assiste à la perte d’un os du toit crânien, l’intertemporal
intertemporal (cf. fig.3).
•
Chez un tétrapode non amniote (cf. fig.3a), l’os intertemporal
est présent.
•
Chez un tétrapode amniote (cf. fig.3b), l’os intertemporal a
disparu.
Sur le toit crânien des amniotes, l’os
os frontal borde l’orbite (cf. fig.3).
coo : condyle occipital
boc : basioccipital
fom : foramen magnum
Page 127
Chélonien
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
290 (phylum) 290 (selon livre)
-
Elles sont pour la plupart carnivores ou omnivores. Elles peuvent être terrestres, sous les climats
tempérés, chauds et même désertiques. Sous les climats tempérés, elles passent l’hiver (=saison
froide) en léthargie. De nombreuses espèces sont aquatiques. Il existe aussi quelques espèces de
haute mer.
Les tortues sont ovipares et les espèces marines ne reviennent à terre que pour pondre sur les
plages. La longévité des tortues géantes des Galapagos peut atteindre 120 ans.
Quelques caractères dérivés propres :
La carapace dorsale est spécifiquement constituée d’os plats soudés les uns
osp : os plats
aux autres, surmontés d’écailles épaisses. Les os plats sont liés aux côtes et aux
eca : écaille
vertèbres (cf. fig.1). Les sutures des écussons dermiques ne correspondent pas
cub : cubitus
aux sutures des plaques osseuses.
f : fémur
Le ventre est protégé par une carapace ventrale ou plastron (cf. fig.1).
h : humérus
Les ceintures sont à l’intérieur de la cage thoracique (cf. fig.2).
pe : péroné
•
La fig.2a représente une coupe chez la tortue où la ceinture
cad : carapace dorsale
scapulaire est enfermée dans la cage formée par les côtes.
cep : ceinture pelvienne
•
La fig.2b représente une coupe chez l’alligator où la ceinture
ces : ceinture scapulaire
scapulaire reste extérieur à la cage thoracique.
pla : plastron
Les os maxillaire, prémaxillaire et dentaire sont dépourvus de dents (cf. fig.3).
q : queue
Chez les chéloniens actuels, il existe un bec corné.
corné
r : radius
ti : tibia
mx : maxillaire
pre : présmaxillaire
de : dentaire
cô : côtes
ces : ceinture scapulaire
Description morphologique :
Ils sont facilement reconnaissable à leur carapace protégeant le tronc, formée de 2 pièces : le plastron (ventre) et la dorsière (dos). Le plus souvent, la tête et
la queue peuvent se rétracter à l’intérieur de cet abri. Certaines espèces peuvent même s’enfermer de manière hermétique à l’intérieur.
Les espèces terrestres ont des membres en forme de pilier. Les espèces marines quant à elle sont munies de palmures entre les doigts et leur carapace est
aplatie. Quelques espèces qui sont marines ont de vraies palettes natatoires.
Les mâchoires sont dépourvues de dents et dotées d’un étui corné (= « bec ») souvent tranchant.
Ils sont anapsides, c’est-à-dire qu’ils ne possèdent pas de fosses temporales.
Page 128
Diapside
-
Quelques caractères dérivés propres :
Il existe 2 fosses temporales en arrière de l’orbite (cf. fig.1).
Il existe une grande fenêtre soussous-orbitaire s’ouvrant sur le palais (cf. fig.2).
La jointure entre le tibia et l’astragale (« osselet » du tarse) est en forme de rainure dans laquelle se loge une crête.
Le premier métatarsien possède une longueur inférieure à la moitié de la longueur du 4ème métatarsien (cf. fig.3).
fti : fosse temporale inférieure
fts : fosse temporale supérieure
fso : fenêtre sous-orbitaire
or : orbite
fti : fosse temporale inférieure
fts : fosse temporale supérieure
or : orbite
asc : astragale et calcaneum soudés
mtt1-5 : métatarsiens 1 à 5
Page 129
Lépidosaurien
-
Quelques caractères dérivés propres :
Dans le squelette de la cheville, l’astragale et le calcanéum sont fusionnés (cf. fig.1, 2, 3 et 4).
Dans le squelette de la cheville, il y a perte de l’os central et des tarsiens distaux 1 et 5 (cf. fig.1, 2 et 3). On observe 2 os centraux et
les tarsiens distaux 1 et 5 chez un non lépidosaurien (cf. fig.4).
Le 5ème métatarsien est coudé ou en crochet (cf. fig.1, 2 et 3).
Avec les fossiles, ce clade est inclus dans un clade plus grand, celui des lépidosauromorphes.
as : astragale
asc : astragale et calcanéum soudés
cal : calcanéum
cen : centraux
mtt1 : 1er métatarse
mtt5 : 5ème métatarse coudé
tad1 : tarsien distal
tad4+5s : tarsien distaux 4 et 5 soudés
Page 130
Squamate
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
6850 (phylum) 6850 (selon livre)
-
-
Ils représentent de nos jours un groupe en expansion, d’une extrême adaptabilité. Les amphisbènes
sont des squamates fouisseurs sans pattes et ne sont ni des serpents ni des lézards.
Ils sont insectivores ou carnivores. Les serpents ont développé un mode d’alimentation très
spécialisé. Ils engloutissent de volumineuses proies sans les mâcher.
Ils sont ovipares ou vivipares.
Sous les climats tempérés, voire froid, ils pratiquent l’hibernation.
Ils ont la particularité de « flairer » à l’aide de leur langue bifide qu’ils sortent constamment. Celleci prélève les substances odorantes pour les porter à l’organe de Jacobson,
Jacobson, sorte de « nez
interne » logé dans une ouverture du palais.
Quelques caractères dérivés propres :
Ils perdent la barre temporale inférieure.
inférieure La figure 1 présente un crâne de non
squamate. On constate 2 fenêtres temporales, la fenêtre supérieure fermée
inférieurement par la barre postorbitaire-squamosal, et la fenêtre inférieure
fermée inférieurement par la barre jugal-quadratojugal. La barre inférieure peut
disparaître et la fenêtre inférieure est ouverte vers le bas (cf. fig.2).
L’os carré est mobile.
mobile Chez les squamates comme chez beaucoup d’autres
tétrapodes, l’articulation de la mandibule se fait par l’os articulaire s’articulant à
l’os carré (région otique). Les squamates possèdent un carré mobile (on parle de
streptostylie), ce qui permet une ouverture accrue de la bouche (cf. fig.3).
On observe la perte du quadratojugal,
quadratojugal os situé entre la joue et la région otique
(cf. fig.1). Cet os est présent chez un non squamate (cf. fig.1) et ne l’est plus
chez un squamate (cf. fig.2).
fts : fenêtre supérieure
fti : fenêtre inférieure
c2 : carré
j : jugal
or : orbitaire
pa : pariétal
po : postorbitaire
qj : quadratojugal
sq : squamosal
ma : mandibulaire
c2 : carré
Description morphologique :
Il s’agit de vertébrés au corps allongé muni d’une longue queue, revêtus d’écailles cornées. Ils pratiquent pour la plupart :
•
Soit la locomotion quadrupède
•
Soit la reptation (serpents, amphisbènes et certains lézards qui ont perdus secondairement leurs membres)
En tant que diapsides, ils possèdent 2 fosses temporales, séparées par une barre osseuse.
•
Les lézards ont perdu la barre qui délimitait, vers le bas, la fosse inférieure, si bien que celle-ci reste ouverte inférieurement.
•
Les serpents présentent la même disposition, mais ont aussi perdu la barre intermédiaire qui séparait les 2 fosses. Leur tempe est donc
ouverte au maximum, laissant apparaître le neurocrâne. Cette disposition correspond à une mobilité maximale des mâchoires et du crâne,
d’où la capacité qu’ont les serpents à engloutir de grosses proies.
Page 131
Sphénodontien
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
2 (phylum) 2 (selon livre)
-
-
-
-
pmx : prémaxillaire
df : dents fusionnées
dm : dent maxillaire
dp : dent palatine
mx : maxillaire
ni : narine interne (choane)
pal : palatin
pg : ptérygoïde
vo : vomer
fpa : fenêtre palatine
Le sphénodon ponctué ou tuatara est un animal terrestre placide, crépusculaire ou
nocturne, qui vit dans les landes et les zones herbeuses des zones littorales de petites îles
néo-zélandaises. Ils sont territoriaux et occupent seuls un terriers qu’ils creusent euxmêmes ou qu’ils récupèrent abandonné.
Il se nourrit surtout de vers de terre, d’arthropodes et d’escargots, d’œufs d’oiseaux,
d’oisillons et de lézards.
Il n’y a pas d’organe copulateur et la copulation s’effectue par accouplement des cloaques.
Les spermatozoïdes sont stockés par la femelle d’un été à l’autre. Elle pond ses œufs
qu’elle dispose dans un trou. L’éclosion a lieu 13-15 mois plus tard.
C’est une espèce à sang froid qui nécessite très peu de température : guère plus de 12°C
(reste actif jusqu’à 7°C). Son métabolisme et sa croissance sont extrêmement lents. Ils
pourraient vivre 100 ans.
Quelques caractères dérivés propres :
Le prémaxillaire porte 2 ou 3 dents fusionnées (cf. fig.1). Ces dents
fusionnées apparaissent de manière convergente chez les rhynchosaure
du Trias.
Il existe une double rangée de dents à la mâchoire supérieure : la rangée
externe de dents maxillaires et une rangée interne de dents palatines (cf.
fig.2). Les os palatins sont élargis, refermant partiellement la fenêtre
palatine, ou fenêtre sous-orbitaire.
Les dents sont acrodontes,
acrodontes c’est-à-dire qu’elles sont implantées par leur
base sur la pièce squelettique par ankylose (cf. fig.3a). Il y a 3 types
d’implantation par ankylose :
•
Acrodonte (sphénodon)
•
Pleurodonte,
Pleurodonte c’est-à-dire que le support osseux est
creusé d’un sillon sur son bord externe (labial), le long
duquel les dents sont fixées par leur face latérale (cf.
fig.3b) (lézard)
•
Thécodonte,
Thécodonte c’est-à-dire que la dent est implantée dans
une alvéole (cf. fig.3c) (crocodile)
Description morphologique :
Ils ressemblent à de gros lézards, leur longueur pouvant atteindre 70cm. Le corps est trapu, comprimé latéralement, les membres sont massifs et
tous pourvus de 5 doigts griffus reliés par une courte membrane à leur base. La tête et le dos sont couverts de petits tubercules, le ventre de
plaques osseuses transversales.
Il existe une crête dorsale claire formée de tubercules épineux, du dessus de la tête jusqu’au bout de la queue.
Les yeux sont grands et foncés, munis d’une « seconde paupière », la membrane nictitante.
Le tympan est perdu.
Il existe au sommet de la tête un « troisième œil » d’un diamètre de 5mm, doté d’une rétine, d’un cristallin et d’un nerf optique, s’ouvrant sur le
foramen pinéal. L’écaille qui le recouvre est transparente chez le jeune, et s’opacifie avec l’âge. Ils sont généralement bruns, mais on la capacité
de changer de couleur.
Page 132
Archosaurien
-
Les dinosaures étaient les ancêtres des espèces actuelles.
Quelques caractères dérivés propres :
Il existe sur le museau des archosauriens une fenêtre (ouverture sur la paroi du crâne) devant l’orbite, s’ouvrant latéralement : c’est la
fenêtre antéorbitaire,
antéorbitaire bien visible chez tous les dinosaure non aviens. Elle disparaît secondairement chez les crocodiles et fusionne
avec l’orbite chez les oiseaux (cf. fig.1 → cératosaure [jurassique]).
Sur la mandibule des archosauriens, on trouve une fenê
fenêtre laté
latéroro-posté
postérieure (cf. fig.1). Cette fenêtre est bien apparente chez les
crocodiles, mais n’est pas toujours visible directement sur le squelette de certaines oiseaux actuels.
Il existe une partie musculaire de l’estomac, le gésier.
gésier
Ils possèdent une membrane transparente protectrice de l’œil, appelée membrane nictitante.
nictitante
Les dents sont compressées latéralement (cf. fig.2). Les oiseaux à dents sont soumis au même régime que ses collègues dinosaures ou
crocodiles.
Ils possèdent des vertèbres cervicales dont les côtes cervicales ont 2 têtes (cf. fig.3).
fa : fenêtre antéorbitaire
fm : fenêtre mandibulaire
fti : fenêtre temporale inférieure
n : narine
or : orbite
arn1-2 : arc neural 1 à 2
cô : côte cervicale
ic1 : intercentre 1
ple1-2 : pleurocentre 1 à 2
pra : proatlas
Page 133
Oiseau
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
9670 (phylum) 9672 (selon livre)
-
-
Be : bec
do1-3 : doits 1 à 3
fc : fourchette ou clavicule
h : humérus
s : sternum ou bréchet
Ils sont pésents dans tous les milieux, sauf dans les grands fonds marins. C’est un groupe en
pleine expansion, sans doute en raison :
•
De la colonisation des airs
•
De leur indépendance vis-à-vis de l’eau pour se reproduire
•
De leur homéothermie
Sans doute pour des raisons énergétiques, ils sont carnivores le plus souvent et prédateurs
(insectes ou vertébrés) ou granivores,
granivores rarement herbivores comme les oies.
La vue est toujours excellente.
Les oiseaux peuvent perdre secondairement leur aptitude au vol et se spécialiser dans la
course ou dans la nage en pleine mer.
Ils sont toujours ovipares.
Ils peuvent effectuer les migrations saisonnières parmi les plus vastes du monde animal.
Quelques caractères dérivés propres :
Ils possèdent des plumes de type rémige réalisant une surface portante
permettant le vol.
Le premier orteil ou hallux est retourné vers l’arrière, avec griffe tournée
vers les 3 autres doigts (cf. fig.1).
Les membres antérieurs subissent une rotation arrière qui leur permet
de se replier le long du corps (cf. fig.1).
Les clavicules sont réunies et forment un os original, la fourchette (cf.
fig.1). Cette distinction n’est valable que pour les oiseaux actuels et pur
de rares dinosaures théropodes fossiles.
Description morphologique :
Ils sont très variés en aspects et en tailles, avec souvent un dimorphisme sexuel
prononcé. Leur taille varie entre 6 (2g) et 250cm (130kg).
Ils sont capables de pratiquer le vol battu, porté et propulsés par leurs
membres antérieurs.
antérieurs Pour cela :
•
Les oiseaux actuels sont dotés de plumes et d’un étui corné
recouvrant les mandibules, le bec (cf. fig.1).
•
Le corps est allégé, notamment par diminution de la masse
osseuse.
•
Le sternum (cf. fig.1) s’étend en un bréchet qui fournit une
grande surface où s’insèrent les muscles alaires.
•
Les vertèbres dorsales sont plus ou moins soudées, ce qui donne
une certaine rigidité à la cage thoracique. Il y a une grande
variabilité dans le nombre de vertèbres, notamment cervicales.
•
La queue est atrophiée en un pygostyle.
pygostyle
•
La main contribue au soutien de l’aile, mais les os du carpe et du
métacarpe sont fusionnés et les doigts sont atrophiés (reste les
doigts II, III, IV).
Page 134
Crocodilien
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
23 (phylum) 23 (selon livre)
fti : fenêtre temporale inférieure
fts : fenêtre temporale supérieure
Boc : basioccipital
c2 : carré
cho : choane
cy : condyle occipital
ecp : ectoptérygoïde
fpa : fenêtre palatine
fr : frontaux fusionnés
j : jugal
mx : maxillaire
or : orbite
pa : pariétaux fusionnés
pal : palatin
pg : ptérygoïde
pmx : prémaxillaire
por : postorbitaire
qj : quadratojugal
sq : squamosal
-
-
-
Ce sont des prédateurs aquatiques (une seule espèce marine), bons nageurs, carnivores et
nécrophages, de vie plutôt crépusculaire et nocturne. Leurs poumons d’une grande
capacité leurs permettent de rester sous l’eau environ 1 heure, après avoir :
obturé les valves des narines et des choanes,
rabattu le repli dermique sur le tympan
protégé les yeux par une membrane nictitante.
Les choanes (=narines internes) débouchent loin en arrière dans leur gorge : l’air inspiré
ne passe donc pas par la bouche. Celle-ci peut donc rester ouverte sous l’eau sans gêner
la respiration. Ils peuvent alors tenir leur proie en immersion tout en respirant par les
narines externes restées hors de l’eau.
Ils sont ovipares, les femelles pondent leurs œufs dans des nids à proximité de l’eau.
Quelques caractères dérivés propres :
Leur anatomie est étudiée pour leur permettre d’observer en dehors
l’eau dans laquelle ils sont immergés.
Un palais secondaire est formé à partir de lames ventrales du
maxillaire, des palatins et des ptérygoïdes, rejetant en région
occipitale, donc très en arrière, les narines internes ou choanes. Cellesci s’ouvrent dans les ptérygoïdes (cf. fig.1).
La fosse temporales inférieure est triangulaire (cf. fig.2).
Il existe une rotation fonctionnelle dans la cheville,
cheville où le calcanéum
est fonctionnellement lié au pied et l’astragale au tibia. Ainsi la ligne
de flexion de la cheville forme une diagonale, contrairement à une
ligne de flexion horizontale chez un archosaurien basale (oiseaux).
•
Sur la fig.3a, nous observons un pied d’archosaurien
basal.
cal : calcaneum
•
Sur les fig.3b et 4b, nous observons un pied de
as : astragale
dinosaure. La ligne de flexion passe entre les os
ti : tibia
tarsiens proximaux et les os tarsiens distaux
lf : ligne de flexion
(=mésotarsale
mésotarsale).
mtt : métatarsien
•
Sur les fig. 3c et 4a, nous observons un pied de
pe : péroné
crocodile. On voit que la ligne de flexion passe entre
tad : tarsien distal
les os tarsiens proximaux (astragale et calcanéum),
cette ligne est dite intratarsale (cf. fig.4a).
Description morphologique :
Ils ont l’aspect de gros lézards dont la taille peut atteindre 10m. Ils possèdent une tête volumineuse et allongée, avec narines et yeux en position haute, un
tronc massif, plat et large, une queue comprimée latéralement. Le corps est couvert de grosses plaques cornées, renforcées en-dessous par des pièces osseuses
dermiques, les ostéodermes.
ostéodermes
L’anatomie interne des crocodiles est très différente de celle des lézards, et ils sont beaucoup plus proches des dinosaures et des oiseaux qu’ils ne le sont des
lépidosauriens. Ils possèdent notamment un cœur à 4 cavités, un cortex cérébral plus développé que celui des lézards et des serpents, et leurs pattes sont plus
verticales lors de la marche que celles des lézards. C’est parce que en se spécialisant dans la vie amphibie, les crocodiles ont perdu la faculté bipède de leur
ancêtres du Trias.
Page 135
Mammifère
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
4496 (phylum) 4496 (selon livre)
c2 : carré
ar : articulaire
ang : angulaire
cor : coronoïde
de : dentaire
ept : épiptérygoïde
fr : frontal
ft : fenêtre temporale
j : jugal
la : lacrymal
mx : maxillaire
na : nasal
occ : occipital
or : orbite
pa : pariétal
pf : préfrontal
pg : ptérygoïde
pmx : prémaxillaire
po : postorbitaire
qj : quadratojugulal
saa : supra-angulaire
sme : septomaxillaire
sq : squamosal
-
Grâce à l’homéothermie, ils ont pu conquérir les milieux les plus froids, en plus des milieux tempérés
ou arides. Les chiroptères (chauves-souris) on envahis les airs et les cétacés, les mers. Ils sont même
présents dans le sol avec les taupes,…
En plus de l’homéothermie, leur viviparité, leur indépendance vis-à-vis de l’eau pour leur reproduction,
le lien extrêmement étroit entre la mère et le petit, la complexité de leur comportement, leur vie sociale
et leurs facultés d’apprentissage supérieures à celles des autres vertébrés, ont sans doute contribué à
cette expansion maximale.
Quelques caractères dérivés propres :
Ce sont des synapsides,
synapsides c’est-à-dire qu’ils ne possèdent qu’une fosse temporale.
L’articulation de la mandibule est dentosquamosale.
dentosquamosale Sur les fig.1 et 2, on voit un
crâne de synapside non mammalien. Sur la fig.3, on voit celui d’un synapside
mammalien.
Les dents jugales sont à double racine.
racine
La paroi interne séparant les orbites est constituée de l’os orbitosphénoïde et du
processus ascendant du palatin.
palatin
Les poils,
poils leur muscle érecteur et la glande sébacée associés sont caractéristiques. Il
existe aussi, dans le derme, les glandes sudoripares qui jouent un rôle éthologique et
thermorégulateur important.
La glande mammaire est caractéristique. Elle se développe à partir de l’épithélium
ventral. L’ectoderme s’invagine dans le derme et forme des branchements. A
maturité, ces branchements s’agrandissent et forment des alvéoles. Elle synthétise le
lait, le seul aliment des nouveau-nés. Les glandes mammaires sont disposées en
nombre pair, variable selon les espèces, le long de 2 lignes thoraco-abdominales.
Description morphologique :
-
-
-
Il s’agit de vertébrés vivipares :
A poils,
poils
A mamelles
A sang chaud, c’est-à-dire homéotherme.
homéotherme Ils peuvent en effet maintenir leur température
interne ( de 37°C à 40°C).
Leur taille varie entre 0.035m (pour 2g) à 33m (pour 130T). La variété des formes est énorme.
A masse égale, un mammifère possède toujours un encéphale plus développé qu’un vertébré non
mammalien.
Les dents présentent une nette tendance à la différentiation par fonctions (=hétérodontie).
Le système auditif est développé avec ses 3 osselets dans l’oreille moyenne, qui transmettent les
vibrations du tympan vers la fenêtre ovale.
Le condyle occipital est double. La colonne vertébrale possède 5 régions distinctes :
1.
Cervicale
2.
Thoracique
3.
Lombaire
4.
Sacrée
5.
Caudale
Les membres sont droits et non déjetés latéralement.
Page 136
Mammifère (suite et fin)
Monotrème
Mammifère
x
Marsupiaux
X = ne se trouve
pas dans l’examen
Xénarthra
Euthérien
Pholidote
x
Insectivore
Carnivore
Chiroptère
Dermoptère
x
Scandentia
x
Primate
Macroscélidé
x
Lagomorphe
Glire
Tylopode
Rongeur
Tubulidenté
x
Ruminant
Cétartiodactyle
Mésaxonia
Ordre
Suine
Hippopothamidé
Hyracoïde
x
Sirénien
x
Proboscidé
x
Cétacé
Groupe 1
Groupe 2
Page 137
Monotrème
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
3 (phylum) 3 (selon livre)
-
-
Les petits, aveugles et nus, sortent de l’œuf au bout d’une dizaine de jours. Ils lapent le lait
suintant des champs mammaires maternels durant quelques semaines à quelques mois selon
les espèces, au bout desquels, ils sortiront pour chasser.
Quelques caractères dérivés propres :
Ils possèdent au pied un éperon corné,
corné venimeux chez les mâles (cf.
fig.1).
Ils perdent leurs dents à l’état adulte.
adulte Il faut admettre que cette perte
s’est produite aussi de manière convergente chez les pholidotes et certains
xénarthres comme les fourmiliers.
epe : éperon
Description morphologique :
Ils sont lourds, trapus, aux pattes et queue courtes, d’une longueur totale comprise entre 40 et 80cm.
Ils ont un pelage épais et peuvent comporter un mélange de piquants et de papilles dermiques (vestiges d’écailles).
Les glandes mammaires sont sans tétine. Elles débouchent dans 2 champs laiteux, les champs mammaires.
Les yeux sont petits, le pavillon de l’oreille est petit ou manquant. Le museau est allongé et revêtu de corne. Les adultes n’ont pas de dents, mais
des bandes cornées ou des plaques cornées.
Ils possèdent au pied un éperon corné.
La ceinture scapulaire présente des caractères primitifs ; elle est constituée de 3 éléments. Le bassin est pourvu d’un os marsupial (épipubis).
Ce sont des animaux ovipares avec persistance d’un cloaque. L’œuf est gros et sans coquille.
Page 138
Marsupial
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
272 (phylum) 272 (selon livre)
Description morphologique :
Ils sont quasi ovovivipares, présentés sans placenta. Plus
exactement, au cours de la courte vie intra-utérine, une fonction
placentaire est remplie par un « placenta vitellin », ou
omphaloplacenta, qui n’est pas l’homologue du placenta
fonctionnel des euthériens. Il est formé à partir de la muqueuse
utérine et du chorion vitellin, c’est-à-dire irrigué par des vaisseaux
de la vésicule ombilicale. En revanche, la grande majorité des
euthériens possèdent un allantoplacenta, c’est-à-dire irrigué par des
vaisseaux de l’allantoïde (placenta allantochorial). Cependant
certains euthériens développent un omphaloplacenta (insectivore,
rongeur), mais qui n’a jamais l’exclusivité, et qui, de plus, disparaît
tôt ou bien ne contacte pas l’utérus. Parallèlement, l’allantoplacenta
est toujours présent. Ce qui distingue le plus les marsupiaux, est la
vie intraintra-utérine très courte et la double naissance plutôt que
l’absence du placenta. En effet, le jeune marsupial naît
prématurément et achève son développement dans la poche
marsupiale.
Ils sont de forme, d’habitat, de taille (entre 10 et 200cm sans la
queue), de mode de vie et de régime alimentaire très différents.
Le plus souvent le pelage est épais.
Les tétines sont au nombre de 2 à 27, sont bien développées et
munies d’un muscle mammaire permettant d’injecter le lait dans la
bouche d’un petit inachevé. Elles sont entourées d’un repli cutané,
la poche marsupiale, d’apparence et de disposition très diverses,
selon les espèces. Les petits accrochés aux tétines y finiront leur
développement.
Les dents sont présentes au nombre de 18 à 56. Fait remarquable,
l’articulation quadrato-articulaire de la mandibule avec le crâne
fonctionne encore en tant que telle pendant les 25 jours de la vie
extra-utérine sur la mère.
Le palais osseux est fenêtré.
Le cerveau est simple, le cortex sans sillons.
La température corporelle est plus basse que chez les placentaire
(entre 34° et 36°C) et moins indépendante de la température
extérieure.
Le pénis est logé dans une bourse postérieure au scrotum. À
l’origine, il y a 2 vagins et 2 utérus séparés, mais on rencontre une
diversité de fusions graduelles chez les formes actuelles. L’anus et
les voies génitales débouchent dans un cloaque muni d’un
sphincter.
Page 139
Marsupial (suite et fin)
-
-
Ils possèdent les styles de vies les plus divers et fréquentent les milieux terrestres les plus divers. On observe énormément de cas d’évolution
convergente entre marsupiaux et mammifères placentaires.
Les marsupiaux ont une gestation très courte (8 à 42 jours selon les espèces) et, en quelque sorte, 2 naissances. Lors des toutes premières étapes
du développement, l’embryon est nourri grâce à un placenta vitellin. Le petit naît une première fois « prématuré », doté de membres antérieurs
bien plus développés que les membres postérieurs. Encore nu et aveugle, long de 0.5 à 3cm, il sort du sinus urogénital de la mère. S’accrochant à
son pelage, il migre tout seul le long d’une ligne de poils préalablement mouillés par la mère. Malgré le fait que celle-ci ne l’aide pas lors de cette
ascension, le petit atteint la poche marsupiale en quelques minutes. Il s’accroche à une tétine et y reste ainsi plusieurs semaines. La sortie de cette
poche constitue la seconde naissance.
Quelques caractères dérivés propres :
Le jugal étend une lame le long de l’arcade zygomatique jusqu’au bord antérolatéral de la fosse glénoïde (cf. fig.1). La
fig.1a représente un euthérien. On voit que le jugal ne rejoint pas la fosse glénoïde chez le premier alors qu’il la rejoint chez les
2 seconds.
Le processus zygomatique du squamosal est généralement fort, dorsalement et latéralement (cf. fig.1).
A la mâchoire inférieure et supérieure, les dents sont des dents de lait sauf la dernière prémolaire (cf. fig.1).
L’appareil génital femelle est constitué de 2 longs vagins latéraux connectés à un utérus pair et un canal pseudo
pseudo vaginal
(cf. fig.2cd). La fig.2ab représente un monotrème.
L’appareil génital mâle présente un scrotum antérieur au pénis (cf. fig.3b). La fig.3a représente une coupe chez un chat.
Le développement de la membrane allantochorionique est supprimé, laissant place à un placenta vitellin.
vitellin
vgl : vagins latéraux
ut : utérus
cpv : canal pseudo-vaginal
clo : cloaque
rec : rectum
spc : sphincter cloacal
ure : urètre
urt : uretère
vs : vessie
tp : trompe
vg : vagin
sug : sinus urogénital
csv : cul-de-sac vaginal
ccp : corps caverneux du pénis
csp : corps spongieux du pénis
cw : canal de Wolff ou canal déférent
epi : épididyme
gC : glande de Cowper
os : os pénien
prs : prostate
spa : sphincter anal
tes : testicule
j : jugal
fg : fosse glénoïde
sq : squamosal
pm1-4 : prémolaire 1 à 4
Page 140
Euthérien
-
Quelques caractères dérivés propres :
Le placenta définitif est de type allantochorionique.
allantochorionique Il est généralement bien plus développé que le placenta vitellin des marsupiaux.
Les os épipubiens sont perdus (cf. fig.1a). La fig.1bc concerne un monotrème.
Le cloaque disparaît,
disparaît c’est-à-dire que les sorties des voies digestives et urogénitales sont désormais séparées (cf. fig.2b). La fig.2a
concerne un monotrème.
Le vagin est médian et permanent résultant de la fusion d’une partie des canaux de Müller (cf. fig.3c). Les fig.3ab concerne un
monotrème et un marsupial respectivement. Chez les mammifères, les canaux de Müller sont à l’origine des trompes, de l’utérus et du
vagin. A l’origine, toutes ces structures sont paires, mais au cours de l’évolution mammalienne, une fusion progressive des 2 vagins et
des 2 utérus s’opère. Cependant, chez les monotrèmes et les marsupiaux, il n’y a a pas de véritable vagin impair médian permanent
comme chez les euthériens.
Les uretères passent latéralement aux dérivés des canaux de Müller que sont les trompes, l’utérus et le vagin (cf. fig.3c). La
condition primitive trouvée chez les monotrème et les marsupiaux est inverse (cf. fig.3a) : les dérivés des canaux de Müller passent
latéralement aux uretères. En effet, chez les monotrèmes les utérus et les trompes sont latéraux (cf. fig.3a) ; chez les marsupiaux, les
vagins sont latéraux (cf. fig.3b).
La vie intraintra-utérine est prolongée par un dispositif anatomique et hormonal.
Le foramen optique est largement séparé de la fissure sphénorbitaire (cf. fig.4b). La fig.4a concerne un marsupial.
Le corps calleux connecte les 2 hémisphères cérébraux.
foo : foramen optique
fov : foramen ovale
fs : fissure sphénorbitaire
epu : épipubis
il : ilion
ac : acétabulum ou cavité cotyloïde
vrc : vertèbre caudale
is : ischion
vrl : vertèbre lombaire
pu : pubis
vrs : vertèbre sacrée
cli : clitoris
gl : grandes lèvres
i : intestin
tp : trompe
ut : utérus
ure : urètre
urt : uretère
ves : vestibule
vg : vagin
vs : vessie
rec : rectum
sug : sinus urogénital
clo : cloaque
a : anus
sp : sohincter cloacal
vgl : vagin latéraux
Page 141
Xénarthre (ou Edentata)
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
29 (phylum) 29 (selon livre)
cvr : centre vertébral
prz : prézygapophyse normal
pza : postzygapophyse accessoire
prza : prézygapophyse accessoire
pz : postzygapophyse normale
anap : anapophyse
map : métapophyse
-
Ils vivent sur l’ensemble du continent américain. Ils sont terrestres ou arboricoles.
Quelques caractères dérivés propres :
Dans sa partie dorsale, l’ischion se soude avec le sacrum (cf. fig.1b). La
fig.1a concerne un chat.
Il existe des apophyses et des articulations vertébrales supplémentaires sur les
vertèbres dorsales postérieures et lombaires (cf. fig.2bcd). La fig.2a concerne
ac : acétabulum ou cavité cotyloïde
un humain. Chez les xénarthres, l’articulation entre vertèbres devient plus
vrc : vertèbrecaudale
complexe, où 2 postzygapophyses accessoires s’emboîtent dans 2
il : ilion
prézygapophyses accessoires, en plus des postzygapophyses et
vrl : vertèbre lombaire
prézygapophyses normales. Ces surfaces articulaires nouvelles réalisent
pu : pubis
l’articulation dite xénarthrale.
xénarthrale Cela donne 3 surfaces articulaires au lieu de
ssi : suture sacro-ischienne
une.
fos : foramen sacro-ischien
is : ischion
Description morphologique :
sm : sacrum
Ils ont un métabolisme lent et présentent une tendance à la
simplification de la denture. Les dents sont en colonne sans
émail ou alors totalement perdues. Les yeux sont petits. Les
griffes sont puissantes. Les formes et les tailles sont
diverses. On y trouve 3 groupes assez homogènes :
Les paresseux ont quelques caractéristiques des
animaux arboricoles, mais possèdent pourtant une
queue réduite à un moignon. Les mains et pieds
étroits aux doigts jointifs sont armés de 2 ou 3
puissantes griffes dont ils se servent comme de
crochets pour évoluer sur les arbres. La fourrure est
très épaisse.
Les fourmilier ont un museau très long, au bout
duquel se trouve une bouche étroite d’où sort une
longue langue gluante qui permet la chasse des
fourmis et termites dans leurs nids. Il n’y a pas de
dents. La main est très modifiée, de telle sorte
qu’elle repose sur la tranche extérieure de la
dernière phalange, griffes tournées vers l’intérieur.
La queue est longue et écailleuse, préhensile
parfois.
Les tatous sont plus vifs que les précédents, et dont
toute la face dorsale, la queue et la face externe des
membres sont revêtues d’écaille épidermoosseuses. L’ensemble forme une sorte de carapace.
Ils sont lourds et trapus. Le museau est long.
Page 142
Pholidote (ou Pangolin)
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
7 (phylum) 7 (selon livre)
-
-
Ils sont surtout nocturnes et se nourrissent surtout de fourmis et de termites.
L’estomac est transformé en organe triturant. Au lieu d’avoir un épithélium muqueux, il possède
un épithélium pluristratifié kératinisé dans sa région cardiaque comportant des dents cornées,
servant à la dilacération des insectes.
Pour se déplacer rapidement, ils sont capables de courir sur leur membres postérieurs et se
mettent en boule pour se protéger des attaques.
Quelques caractères dérivés propres :
Les pangolins sont dépourvus de dents (cf. fig.1).
La mandibule est gracile,
gracile c’est-à-dire longue et fine (cf. fig.1).
L’animal est recouvert de grandes écaille cornées d’origine épidermique (cf.
fig.2).
La paroi interne de l’estomac présente en région cardiaque un épithélium
kératinisé et en région pylorique un organe triturant muni de denticules
cornées. De plus, la musculature de l’estomac est très forte en région
pylorique. En fait, comme les pangolins ne mâchent pas, au niveau de la
bouche, les insectes dont ils se nourrissent, c’est l’estomac qui remplit cette
fonction. Les insectes englués de salive arrivent dans l’estomac sans avoir été
écrasés. Pris dans un mucus sécrété par de grosses glandes à mucus de
l’estomac, auquel s’ajoutent de petits cailloux, ils sont broyés par l’organe
triturant pylorique tandis que des glandes gastriques libèrent la pepsine qui va
dégrader les protéines.
Description morphologique :
Ils sont trapus, d’une taille comprise entre 75 et 150cm, pour un poids allant jusqu’à 35kg.
Ils possèdent une longue queue.
Le crâne est allongé, sans saillies ni arcades zygomatiques (cf. fig.1) où puissent s’insérer
des muscles de la mastication. Les demis mâchoires inférieures sont étroites et réduites à
des bâtonnets osseux sans dents. Le museau est en fait une sorte de tube duquel sort une
très longue langue. Les yeux, les pavillons auditifs et l’ouverture buccale sont très réduits.
La face dorsale est couverte de grosses écailles épidermiques brunes disposées comme les
tuiles d’un toit, entre lesquelles subsistent des poils. La queue est totalement couverte
d’écailles. La face ventrale est couverte de poils.
Les membres sont pentadactyles, mais les mains sont fonctionnellement tridactyles. Les
griffes sont puissantes.
La langue est longue, vermiforme et protactile. Elle peut mesurer jusqu’à 40cm de long.
En position de repos, elle est rétractée dans une gaine et retroussée jusque dans la cage
thoracique. Les glandes salivaires sont hypertrophiées pour permettre la sécrétion d’une
salive qui englue les insectes.
L’appendice xyphoïde du sternum a subi des modifications complexes. Il s’est allongé ou
élargi (selon les espèces), s’est associé à des tiges cartilagineuses multiples, le tout
pouvant s’étendre ventralement à l’extérieur du péritoine jusqu’au bassin. Ces structures
servent de support à la musculature de la langue.
der : derme
eca : écaille
epc : couche cornée de l’épiderme
epm : couche muqueuse de l’épiderme
pde : papille dermique
Page 143
Insectivore
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
342 (phylum) 342 (selon livre)
j : jugal
mx : maxillaire
sq : squamosal
bp : barre postorbitaire
fr : frontal
-
-
Leur mode de vie est très divers. Ils vivent dans une grande variété de milieux terrestres. Mais
malgré tout, ils restent tous terrestres et surtout fouisseurs, même lorsqu’ils sont amphibies. Ils
creusent des terriers occasionnels ou non, voire en colonisent en l’absence du propriétaire. Ils
sont insectivores ou omnivores.
L’odorat et l’ouie sont les sens les plus importants. Ils sont diurnes ou nocturnes.
Ils sont asociaux, territoriaux, et agressifs entre eux.
Quelques caractères dérivés propres :
Dans le crâne, l’os jugal est perdu (cf. fig.1cd). Les fig.1ab représentent des
non-insectivores.
La barre postorbitaire est perdue (cf. fig.1cd). C’est elle qui normalement
délimite postérieurement l’ouverture orbitaire du crâne. L’ouverture orbitaire
rejoint donc postérieurement la fosse temporale. Chez les mammifères noninsectivores, la barre postorbitaire est formée par l’os jugal et l’os frontal.
La ceinture pelvienne présente 2 ischions et deux pubis séparés, en effet, la
symphyse pubienne est inexistante. Soit la connexion des 2 os pubiens est
formée par un cartilage ou un ligament interpubien qui les sépare, soit la
symphyse est absente parce que totalement ouverte (cf. fig.2cd). Les fig.2ab
représentent des non-insectivores.
spu : symphyse pubienne
pu : os pubien
cpu : cartilage interpubien
il : ilion
is : ischion
Description morphologique :
Ils ont des membres pentadactyles et courts, petits. Ils ont un corps assez allongé et un museau mobile, les 2 pourvus de longs poils tactiles.
La barre postorbitaire est absente, l’arcade zygomatique est le plus souvent régressée.
Les dents jugales ont des pointes aiguës.
Des formes très diverses sont observées, parmi lesquelles 5 types ressortent clairement :
1.
Le type de la musaraigne avec un corps étiré en longueur, un long museau pointu qui dépasse largment la bouche, de courtes pattes et
des yeux très petits.
2.
Le type ressemblant au rat et qui comprend les gymnures
3.
Le type ressemblant à la loutre au corps et à la queue très allongés, à la queue comprimée latéralement, qui comprend les potamogales
4.
Le type du hérisson avec un corps trapu pouvant se rouler, le dos hérissé de piquants ou de poils drus, une queue très courte, et qui
comprend les tanrecs et les hérissons
5.
Le type des taupes au corps cylindrique, à la queue très courte, aux yeux et oreilles régressés.
Le tube digestif ne possède pas de caecum.
Page 144
Carnivore
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
-
-
-
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
271 (phylum) 271 (selon livre)
Pm : prémolaire
M : molaire
I : incisive
C : canine
Les carnivores sont carnassiers, charognards, parfois omnivores exceptionnellement
végétariens exclusifs (grand panda). Ils sont terrestres ou semi-aquatiques. Ils sont le sommet
de la pyramide alimentaire. C’est pourquoi l’élimination des carnivores d’un écosystème
bouleverse ce dernier dans son ensemble.
Les jeunes sont petits à la naissance pour que la mère ne soit jamais handicapée pour la chasse.
Les femelles devant pouvoir chasser tout en étant gestante. Ils naissent également peu mobiles
et aveugles (sauf pour les espèces marines).
Lorsque les espèces chassent des proies plus grandes qu’elles, on aperçoit l’apparition d’un
travail de groupe et l’organisation qui l’accompagne propre à chaque espèce.
Ils fournissent nos principaux animaux domestiques.
Quelques caractères dérivés propres :
La dernière prémolaire supérieure et la première molaire inférieure sont
transformées en dents carnassières coupantes (cf. fig.1). Cette spécialisation
consiste en un élargissement de ces dents en lames longitudinales,
fonctionnant comme 2 lames d’une paires de ciseaux (cf. fig.2). C’est une
adaptation au régime carnivore.
Description morphologique :
Ce sont le plus souvent des carnassiers, de taille moyenne à grande, aux organes
sensoriels très développés. Les membres antérieurs sont pentadactyles munis de fortes
griffes acérées, non fouisseuses. Les membres postérieurs sont généralement munis
de 4 doigts.
Les incisives sont tranchantes et toujours au nombre de 3 par hémi-mâchoire. Les
canines sont développées en crocs longs et aigus, les prémolaires sont aplaties
transversalement et sécantes. Les molaires sont plurituberculées et tranchantes.
La mandibule peut faire des mouvements verticaux, mais pas latéraux.
Les arcades zygomatiques sont débordantes de part et d’autre de la boîte crânienne,
laissant un large espace au passage de puissants muscles masticateurs.
L’orbite n’est pas complètement fermée postérieurement.
Ils sont recouverts de pelage. Les glandes sudoripares font généralement défaut, sauf
en des endroits très localisés, mais les glandes sébacées sont abondantes. En effet, ils
possèdent dans la zone ano-génitale un complexe de glandes qui confère à l’animal
son odeur individuelle.
Page 145
Chiroptère
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
925 (phylum) 925 (selon livre)
-
-
sc : scapula
clv : clavicule
epe : éperon calcanéen
-
Ils sont nocturnes et passent la journée au repos dans des abris suspendus la tête en bas. Ils
ont évolués la nuit afin d’éviter la compétition aviaire. Pourtant une exception existe,
certaines espèces sont exclusivement hématophages.
Ils possèdent un métabolise très élevé et la digestion est très rapide, l’intestin est court,
surtout chez les insectivores.
Comme nous l’avons dit les chauves-souris se servent de l’écholocation pour repérer leurs
proies. Elles produisent grâce à leur larynx développé, des séries d’US brefs et perçoivent les
échos (obstacles, proies).
Ce sont des animaux sociaux, rares sont les espèces solitaires.
Les femelles gestantes forment, à l’écart des mâles, des crèches chez beaucoup d’espèces.
Lorsqu’une mère quitte l’abri, les autres peuvent prendre le relais en attendant son retour
(sauf rares cas).
Certaines espèces hibernent (climats tempérés). D’autres en Amérique du Nord sont
migratrices.
Quelques caractères dérivés propres :
Le patagium est une membrane alaire mince largement supportée par les
doigts 2-5 hypertrophiés (cf. fig.1).
Les sutures crânienne fusionnent tôt.
tôt
La ceinture scapulaire est très agrandie et située dorsalement à la cage
thoracique (cf. fig.2b). La fig.2a représente un cheval.
Il existe une apophyse originale,
originale cartilagineuse ou osseuse, attachée à la
cheville, et qui supporte la partie postérieure de la membrane alaire. Cette
apophyse allongée portée par le calcanéum se nomme éperon calcanéen
(cf. fig.2b).
Description morphologique :
La taille varie entre 3 et 42cm de long sans la queue, l’envergure de 18 à 142cm et le poids de 4 à 900g. Ils sont divisés en 2 groupes :
Les mégachiroptères
Les microchiroptères
Ils pratiquent un véritable vol battu à l’aide de leurs membres antérieurs agrandis. Les doigts de la main sont très allongés (sauf le premier),
surtout en région métacarpienne. Entre eux s’étend une membrane alaire attachée aussi au corps et aux 4 membres. La membrane alaire s’étend
même du cou jusqu’au pouce et entre les pattes postérieures. Le pouce n’est pas pris dans la membrane alaire et se termine, comme les orteils, par
une griffe acérée. Tous les autres doigts sont dépourvus de griffes. La membrane alaire, épidermo-dermique et élastique, est insérée haut sur le
dos et renferme muscles, nerfs et vaisseaux sanguins.
Le sternum et la ceinture scapulaire sont puissants, l’omoplate développée, est très dorsale, le bassin petit et les membres postérieurs courts.
Il y a présence de beaucoup de glandes sébacées, mais les glandes sudoripares manquent.
Les pavillons auriculaires sont de grande taille et prennent parfois des formes compliquées. Autour des narines se développent souvent des replis
tégumentaires ou feuilles nasales. La complexité de la face et des oreilles est liée à la fonction d’écholocation
écholocation, et donne à ces animaux un aspect
singulier spécifique.
Il existe un grand nombre de formes observables.
Page 146
Dermoptère
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
-
-
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
2 (phylum) 2 (selon livre)
Ils sont nocturnes dans les forêts pluviales du Sud-est asiatique.
Pendus à la face inférieure des branches, ils se déplacent agilement dans les arbres. Pour passer d’arbre en arbre, ils utilisent le vol plané, sur une distance
qui peut aller jusqu’à 70m. Le jour, ils restent au repos, mais la tête tournée vers le haut, comme les paresseux. Ils sont végétariens stricts et mangent
feuilles, bourgeons, fleurs, parfois des fruits.
La mère met au monde un seul petit semi-embryonnaire, à peine plus développé que les jeunes marsupiaux. Il passe ses premières semaines à téter,
solidement accroché à l’une des deux mamelles de sa mère. Plus tard, même recouvert de poils, il reste, une assez longue période, accroché à son pelage.
Quelques caractères dérivés propres :
Les premières et deuxième incisives inférieures sont grandes et saillante, aplaties en forme de pelle, dont le bord antérieur est
subdivisé en 6 à 20 incisions longitudinales (cf. fig.1).
La membrane alaire (ou patagium) est complètement recouverte de fourrure. Elle s’étend du cou aux doigts de la main, des doigts de la
main aux doigts du pied et jusqu’à la pointe de la queue.
Description morphologique :
Ils sont planeurs et grimpeurs de la taille d’un chat. Ils ne peuvent pas se tenir debout, et sont même très handicapés à terre. Leur corps, leur cou,
leur queue et leurs membres sont compris dans une grande membrane alaire épaisse recouverte d’une fourrure douce, créant une surface portant
lors du vol plané. La tête ressemble à celle d’un chien. Le cou est long, très mobile, le corps élancé et les membres allongés.
On peut signaler que la membrane alaire servant au vol plané est apparue plusieurs fois dans plusieurs familles non apparentées de mammifères.
Pourtant la membrane alaire caudale n’est présente que chez les dermoptère et les chiroptères.
Page 147
Scandentien
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
19 (phylum) 19 (selon livre)
-
-
Ils sont diurnes arboricoles et terrestres. Ils vivent en Asie du Sud-est. Ils sont omnivores,
se nourrissent de fruits et d’insectes et s’attaquent parfois à de petits rongeurs.
Ils vivent seuls ou en couple et défendent leur territoire contre les intrusions de leurs
congénères.
La gestation dure entre 43 et 56 jours, les femelles ont entre 1 et 3 petits, élevés dans un nid
de mousse dans les arbres. Ils sont adultes à 3 mois et aptes à la reproduction à 4 mois. Les
femelles peuvent être grosses de la portée suivante 6 semaines après la naissance de la
portée précédente.
Ils sont souvent considérés comme le groupe frère des primates.
Quelques caractères dérivés propres :
Les incisives sont caniniformes (cf. fig.1). Elles sont particulièrement
saillante et pointues à la mâchoire inférieure (cf. fig.2) et servent à la
toilette. La fig.3 présente un carnivore où l’on voit que les incisive sont
plus petites que les canines.
La canine est petite et prémolariforme (cf. fig.1 et 2).
I : incisive
C : canine
Pm : prémolaire
M : molaire
Description morphologique :
Ce sont de petits placentaires arboricoles, à longue queue touffue, à l’allure d’écureuils. Leur longueur oscille entre 15 et 20cm et la longueur de
la queue est équivalente.
Ils ont des oreilles et des yeux assez grands, le museau légèrement allongé et les orbites légèrement tournées vers l’avant.
Il y a des griffes à tous les doigts et orteils, les pouces sont non opposables tandis que les premiers orteils peuvent s’écarter, sans toutefois
atteindre l’opposabilité complète du premier orteil à fonction préhensile des primates vrais.
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Primate (stricto sensu)
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
182 (phylum) 182 (selon livre)
-
-
Ils habitent les zones intertropicales où l’hiver est inexistant. Deux exceptions existent :
certains macaques chinois et japonais et l’homme. Ils ne sont jamais aquatiques ou marins.
Ils sont omnivores ou herbivores-frugivores. Il n’existe pas de carnivores exclusifs.
A de rares exceptions près, ils vivent en groupes et ont une vie sociale riche et une intense
communication.
Quelques caractères dérivés propres :
Le pouce est opposable au reste des doigts, au pieds (cf. fig.1) comme
aux mains (cf. fig.2). Cette disposition autorise une fonction préhensile
des mains comme des pieds.
Les doigts et orteils portent des ongles plats,
plats mais il peut subsister des
griffes sur certains d’entre eux (cf. fig.2 et 1a).
Les orbites migrent vers l’avant et autorisent une vision binoculaire (cf.
fig.3ab). La fig.3c représente un insectivore.
onp : ongle plat
poe : pouce
ot : orteil
Description morphologique :
Ils sont généralement arboricoles quoique l’on observe quelques retour secondaires à la locomotion terrestre quasi-permanente. Leur taille varie
entre 13 et 175cm.
Le neurocrâne (partie la plus importante de la tête) l’emporte en volume sur le massif facial qui se réduit. Les orbites orientés vers l’avant
autorisent une vision binoculaire. La face est de forme assez variée, plus ou moins allongée avec présence d’une truffe et de vibrisse chez
certains et plutôt aplati et sans truffe ni vibrisse mais avec un nez chez les autres (=singes vrais).
Le sens dominant est la vue comme en témoigne le développement du lobe occipital du cerveau.
Le cou est court, les membres sont souvent élancés, les antérieurs étant souvent plus longs que les postérieurs. Le radius et le cubitus sont très
mobiles l’un par rapport à l’autre, ce qui permet à la main de faire d’amples mouvements de pronation et de supination. La main est préhensiles
avec le pouce opposable aux 4 autres doigts. Le pied est préhensile, sauf chez les tarsiers et l’homme. Les griffes sont remplacées par des ongles
plats. La posture assise libère les mains.
La queue peut disparaître (hominoïde).
Page 149
Macroscélidé
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
-
-
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
15 (phylum) 15 (selon livre)
I : incisive
M : molaire
Pm : prémolaire
C : canine
f : fenêtre (du palais)
Ils sont diurnes, nocturnes ou crépusculaires et vivent en Afrique.
Ils se nourrissent d’insectes, parfois d’autres proies. La trompe joue un rôle prépondérant da ns la
détection des proies. La chasse est active et très rapide. La fuite est plus rapide encore grâce à leurs
bonds qui leur permettent d’atteindre des vitesses phénoménales. La longue queue leur sert de balancier.
Ils nichent dans des nids de feuilles, dans des galeries creusées par eux ou d’autres mammifères, voire
dans des troncs.
Ils sont solitaires ou en groupes lâches (pas de liens sociaux en dehors de la reproduction). Ils marquent
leur territoire avec leurs excréments et le défendent en tambourinant le sol avec leurs pattes postérieures.
La femelle met 1 à 2 petits au monde. Complètement formés, ils peuvent gambader et prendre la fuite.
Quelques caractères dérivés propres :
Le membre postérieur est plus long que l’antérieur,
l’antérieur avec un pied très allongé (cf.
fig.1).
Le museau est allongé en trompe courte et flexible (cf. fig.1).
La canine supérieure est en forme de rémolaire (cf. fig.2ab). La fig.2c montre un
carnivore.
Le palais est très fenestré, ce qui est rare chez les euthériens (cf. fig.2b).
mp : membre postérieur
tp : trompe
Description morphologique :
Ce sont de petits placentaires au museau allongé en trompe flexible au bout de laquelle débouchent
les narines (= « rats à trompe »). Les yeux et les pavillons auriculaires sont grands. Le tronc est
court, et la queue longue. Leur oscille entre 9.5 et 31.5cm et la queue entre 8 et 26.5cm.
Les tibias et métatarses sont allongés, si bien que les membres postérieurs sont plus longs que les
antérieurs et utilisés pour de longs sauts.
La trompe est nue à sa pointe et avec de grandes moustaches à sa base.
On observe la présence de glandes odorantes.
Ils possèdent une arcade zygomatique bien développée, un palais fenestré, ainsi qu’un caecum
intestinal, ce qui nous empêche de les classer parmi les insectivores.
Page 150
Glire
-
Quelques caractères dérivés propres :
La fosse glénoïde est placée bien au-dessus du basicrâne et n’est plus délimitée à l’arrière par le processus postglénoïde. La fosse est
allongée et ouverte vers l’arrière.
Les foramen incisifs,
incisifs orifices pairs, sont très développés et s’ouvrent postérieurement sur le palais.
Le maxillaire et le prémaxillaire contribuent aussi au palais.
La formule dentaire est très spéciale. Ils perdent en effet les premières incisives supérieures et inférieures, les troisièmes incisives
inférieures, les canines et les premières prémolaires. Les secondes incisives sont aussi perdues, mais à leur place se développent de
puissantes secondes incisives de lait à croissance continue.
Le processus postérieur du prémaxillaire est très long et contacte, dorsalement, le frontal, tandis que le maxillaire ne contacte plus le
frontal en avant de l’orbite.
L’os
os nasal est très long.
L’utérus
utérus est duplex.
Page 151
Lagomorphe
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
80 (phylum) 80 (selon livre)
-
-
-
Ils occupent tous les biotopes terrestres, sous tous les climats. Ils ne sont jamais
aquatiques ou arboricoles. Ils vivent dans des terriers qu’ils creusent et où ils mettent bas.
Ils sont agiles à terre et rapide à la course. Ils tous strictement herbivores.
Les femelles peuvent entamer plusieurs gestation à la fois, chacune dans une partie de
l’utérus différente.
Ils sont le groupe frère des rongeurs avec qui ils partagent de nombreux caractères (perte
des premières incisives et des canines, l’utérus est divisé en deux, …). C’est pourquoi mis
ensemble, ils forment le groupe des glires.
Quelques caractères dérivés propres :
Les lagomorphes présentent 2 incisives par demidemi-mâchoire supérieure
: une seconde incisive de lait à croissance continue et une troisième
incisive vestigiale (cf. fig.1 et 2).
La partie faciale du maxillaire est fenêtrée (cf. fig.1).
La voûte palatine est recouverte de poils.
poils
Ils pratiquent tous la caecotrophie,
caecotrophie ce qui implique un caecum à
fonction de fermenteur.
dI : incisive de lait
I : incisive
mx : maxillaire
na : nasal
pmx : prémaxillaire
mf : maxillaire facial
Description morphologique :
Ils sont de taille petite ou moyenne (12 à 70cm). La queue est très courte et touffue. Ils sont quadrupèdes digitigrades ou plantigrades.
Les membres postérieurs sont allongés et puissants ou courts selon les espèces. Les membres antérieurs ne sont jamais préhensiles, au contraire
de certains rongeurs.
Les narines sont protégées par un replis de peau qui peut être froncé. L’ouïe est très développée grâce à des pavillons auriculaire très allongés.
Les 2 paires d’incisives supérieures (I2, I3) et la paires d’incisives inférieures (I2) sont à croissance permanente, complètement recouverte d’émail
et séparées du reste de la denture par un long diastème. Les canines sont absentes. Les mandibules peuvent effectuer des mouvements latéraux
sous l’action de muscles spéciaux. En effet, la fosse glénoïde n’est pas fermée postérieurement, ni délimitée latéralement. Les condyles ont alors
une grande latitude de mouvement, lequel est plus souvent transversal que sagittal.
Le caecum intestinal est énorme et sert à la digestion bactérienne de la cellulose.
Page 152
Rongeur
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
2021 (phylum) 2021 (selon livre)
Description morphologique :
Ils sont les plus nombreux des mammifères. Ils
sont généralement petits. Ils ont un corps
cylindrique, bas sur pattes, avec les membres
postérieurs plus longs que les antérieurs. Le pouce
est souvent manquant, les doigts (4) et les orteils
sont munis de griffes et de pelotes plantaires. La
queue est le plus souvent longue. Le cou est épais
et court.
Les pavillons auriculaires sont généralement bien
développés, sauf chez les fouisseurs.
Le museau n’est jamais pointu, mais paraît tronqué
à l’avant, de part leur denture très particulière. En
effet, chaque demi-mâchoire comporte une seule
incisive, sans racine, la seconde incisive de lait, à
croissance continue, de très grande taille est
entièrement recouverte d’émail. Ces incisives
s’enracinent très profondément dans le maxillaire
et dans le dentaire, formant un grand arc à
l’intérieur des mâchoires, dont la courbure élève le
museau. En arrière, un espace sans dents, appelé
diastème, sépare les incisives des dents de la joue
(molaires). Les canines et certaines prémolaires
sont absentes.
Les arcades zygomatiques sont fortes. La fosse
glénoïde est en forme de gouttière qui autorise des
mouvements avant-arrière de la mandibule mais
pas de mouvements latéraux. La lèvre supérieure
est le plus souvent fendue en « bec de lièvre ». Elle
produit en outre, des lobes labiaux orientés
latéralement et vers le palais en arrière des
incisives supérieures, formant chez de nombreux
rongeurs des sacs dilatables, appelés abajoues. Ces
poches servent au transport d’aliments.
Page 153
Rongeur (suite et fin)
-
-
Ils sont herbivores ou omnivores et vivent dans tous les milieux. L’odorat et le
toucher sont les sens dominants.
Leurs membres antérieurs leur servent à accomplir bon nombre de tâches.
Leurs puissantes incisives sont des armes redoutables auxquelles peu de matières
résistent. Ils ont un besoin constant de ronger, en effet, les incisives doivent être
usées.
On constate chez de nombreuses espèces une vie sociale riche, et de bonnes
capacités d’apprentissage.
Les modes de fécondation et de reproduction sont très variables selon les espèces,
malgré quelques points communs (qu’il ne sert à rien de détailler maintenant ☺).
Quelques caractères dérivés propres :
Les rongeurs n’ont qu’une seule incisive par demidemi-mâchoire,
mâchoire
c’est-à-dire une seconde incisive de lait à croissance continue (cf.
fig.1).
La fosse glénoïde forme une profonde ornière allongée antéropostérieurement (cf. fig.2a). Les fig.2bc représentent
respectivement un lièvre et un carnivore.
dI : incisive de lait
fg : fosse glénoïde
ppg : processus postglénoïde
Page 154
Tubulidenté
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
1 (phylum) 1 (selon livre)
-
Il vit en Afrique. Il mage des termites, parfois des fourmis la nuit. Il vit seul dans un terrier.
L’olfaction est le sens dominant.
L’accouplement a lieu en fonction de la région occupée en Afrique. Il ne naît en général
qu’un seul jeune.
Quelques caractères dérivés propres :
Les dents sont très caractéristiques. Ce sont des dents en colonne, à
croissance continue, sans émail, composées de nombreux prismes
hexagonaux avec chacun un canal pulpaire en son centre (cf. fig.1 et 2).
Les griffes sont puissantes et servent au fouissage (cf. fig.3).
cvp : cavité pulpaire
iv : ivoire
ivp : ivoire primitif
pri : prismes
otI : premier orteil
cum : coussin métatarsien
cuc : coussin calcanéen
Description morphologique :
La seule espèce actuelle est l’oryctérope
oryctérope. Il mesure entre 120 et 170cm et possède une queue de 45 à 60cm. Il possède un corps massif, une tête
allongée et surmontée de longues oreilles, munie d’un long museau mobile, sorte de groin. Le cou est court, le corps est massif, les membres
postérieurs plus longs que les antérieurs, la croupe haute, la queue musculeuse et épaisse.
Les pattes antérieures sont à 4 doigts, munies de puissantes griffes fouisseuses. Les pattes postérieures sont digitigrades à 5 orteils aussi munis de
griffes puissantes.
L’arcades zygomatique est forte. Les dents sont nombreuses chez le fœtus. Cependant chez l’adulte, il ne subsiste que 5 à 7 dents jugales par
demi-mâchoire (cf. fig.2), en forme de colonne, sans racine ni émail, mais recouverte d’un cément. La dentine est structurée en prismes
hexagonaux parallèles particuliers au groupe. Ces dents en colonne croissent toute la vie. La langue, ensalivée en permanence, sert à la capture
des termites. Ils ont des glandes salivaires très développées.
Page 155
Cétartiodactyle
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
-
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
296 (phylum) 296 (selon livre)
Quelques caractères dérivés propres :
L’axe des membres postérieurs passe entre les doigts III et IV. Cette disposition appelée paraxonie, est associée, ici, à un nombre pair
d’orteils (cf. fig.1ab). La fig. 1c montre un tapir. Ce caractère est secondairement perdu chez les cétacés.
L’astragale est dit « à double poulie » : une tibiale proximale, une poulie naviculaire distale (cf. fig.2a). La fig. 2b montre un homme.
Dans la cheville, l’astragale contacte l’os cuboïde (cf. fig.3b). La facette est indiquée sur la fig.2a. La fig.3a montre un homme.
Les Cétartiodactyles
comprennent
les
groupes suivants :
-Les Tylopodes
-Les Suines
-Les Ruminants
-Les Hippopotamidés
-Les Cétacés
as : astragale
cal : calcanéum
cbd : cuboïde
cun : cunéiforme
mtt : métatarse
nav : naviculaire
pe : péroné
ti : tibia
ca : facette calcanéenne
fcb : facette cuboïde
fna : facette naviculaire ou scaphoïdienne
fct : facette tibiale
Page 156
Mésaxonien
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
18 (phylum) 18 (selon livre)
fca : facette calcanéenne
fct : facette tibiale
fctb : facette cuboïde
fna : facette naviculaire ou scaphoïdienne
-
as : astragale
cl : calcanéum
cbd : cuboïde
cun : cunéiforme
nav : naviculaire
cas : contact astragale-naviculaire
Ils sont terrestres et herbivores.
Il n’y a qu’un petit par portée.
Quelques caractères dérivés propres :
L’axe porteur de la patte postérieure passe par l’orteil III avec réduction des orteils latéraux.
Paradoxalement, l’axe de la patte passant par le doigt III, la mésaxonie,
mésaxonie est une condition
primitive pour les mésaxoniens puisqu’on la rencontre chez d’autres mammifères. Cependant,
elle s’accompagne chez eux d’une disparition des doigts et orteils latéraux. Les orteils I et V
disparaissent chez tous sauf chez les tapirs qui gardent le doigt V à la patte antérieure. Seule le
III persiste chez les équidés (cf. fig.1ab). La fig. 1c représente un non-mésaxonien.
La facette naviculaire de l’astragale est plane chez tous les périssodactyles au sens large,
c’est-à-dire qu’elle a perdu toute convexité. Cette facette est, chez eux, incurvée, créant une
légère concavité. Le contact entre la facette naviculaire de l’astragale et le naviculaire décrit
alors une courbe en « selle de cheval » (cf. fig.1a). La fig.2 présente 3 faces antérieures
d’astragales gauches :
•
La fig. 2a montre un mésaxonien (tapir)
•
La fig. 2b montre un cétartiodactyle (porc)
•
La fig. 2c montre un primate (homme)
Description morphologique :
Ce sont les tapirs, les rhinocéros et les équidés. Leur taille est comprise entre 180 et 420cm. Ils sont bons coureurs et onguligrades, ils marchent en effet sur la
dernière phalange munie d’un sabot.
L’axe médian du membre passe par le troisième doigt ou orteil. Cette disposition primitive chez les mammifères s’accompagne ici d’une réduction des doigts
latéraux. A chaque patte le troisième doigt ou orteil est le plus long, et celui-ci est unique chez les équidés.
Le museau est généralement haut et allongé, muni de lèvres préhensiles fortes, non fendues. Les oreilles et les yeux sont relativement petits.
Les canines sont petites ou absentes, les dents jugales sont à cuspides reliées par des crêtes.
Page 157
Hyracoïde
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
6 (phylum) 6 (selon livre)
-
-
Ils vivent en Afrique et au Moyen Orient. Ils sont surtout herbivores, rarement les insectes
font partis de leur menu. Ils vivent dans presque tous les milieux terrestres. Ils vivent
solitaires, par couples ou en sociétés. Ils ne creusent jamais de terrier eux-mêmes. Ce sont
des animaux territoriaux.
La gestation dure 7-8 mois. Les petits naissent complètement formés et aptes à suivre la
mère. La période d’allaitement n’excède pas 3 mois.
Quelques caractères dérivés propres :
La glande dorsale est typique. Il s’agit d’une zone glandulaire d’environ
2cm2, étroite et allongée, nue, entourée de poils érectiles, présentant une
grande densité de glandes apocrines, tubuleuses et sébacées, et dont la
sécrétion glandulaire produite en période de rut est crémeuse et odorante.
Ils présentent une plantigradie secondaire avec sole plantaire élastique
munie de glandes sudoripares. On dit secondaire, car leurs ancêtres
n’étaient pas plantigrades (cf. fig.1 et 2).
Ils ont une paire d’incisives supérieures à croissance continue. Elles
sont représentées en fig.3.
I : incisive
Description morphologique :
Ils ressemblent à des marmottes (petits et massifs) et font de 40 à 50cm. Ce sont des ongulés (=sabots) plantigrades (=ils marchent sur leurs
talons). Leurs pattes antérieures possèdent 4 doigts et les postérieures 3 orteils (II, III et IV). Il n’y a pas de queue. Le museau est court, les yeux
sont grands, les pavillons auriculaires courts et arrondis. La lèvre supérieure est fendue.
Les incisives supérieures sont à croissance continue, les inférieures sont proclives, c’est-à-dire inclinées en oblique vers l’avant. Les canines sont
absentes.
L’estomac n’est pas compartimenté. Il existe 2 caecum, un servant à la digestion cellulosique, et l’autre a une fonction encore méconnue.
Le pelage est dense.
Il existe une glande dorsale au milieu du dos : c’est une zone glandulaire étroite et allongée, nue, entourée de poils érectiles blancs à orange.
Page 158
Sirénien
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
5 (phylum) 5 (selon livre)
-
-
to : dôme ou tholus
ect : ectotympanique
ex : exoccipital
fr : frontal
j : jugal
mx : maxillaire
or : orbite
pa : pariétal
pg : ptérygoïde
pam : pétrosal (partie mastoïdienne)
pmx : prémaxillaire
pet : pétrosal (partie pétrosale)
soc : supraoccipital
sq : squamosal
na : nasaux
Ils sont aquatiques fluviaux ou marins côtiers, c’est-à-dire où la végétation est pourvue
(prairie d’algues ou autre plantes aquatiques). Ils sont sociables et vivent en famille ou en
groupe de familles.
La gestation dure 5-11 mois. La reproduction peut avoir lieu toute l’année. Le couple est
très uni, même en dehors de la reproduction. L’allaitement dure 18 mois.
Quelques caractères dérivés propres :
L’os ectotympanique montre une forme caractéristique en goutte (cf.
fig.1).
Le prémaxillaire émet de forts processus postérieurs entourant des nasaux
réduits, et qui touchent les os frontaux (cf. fig.2a). La fig.2b montre un
non-sirénien.
Les membres postérieurs sont perdus (cf. fig.3).
Les mains forment une palette natatoire mais sans hyperphalangie
(cf. fig.3).
Ils ont un os quasiment acellulaire, dense, lourd, acquis par pachyostose
et ostéosclérose.
On observe la perte du foramen ethmoïdien.
Description morphologique :
Ils ont un corps massif, allongé, cylindrique aux formes arrondies par une épaisse couche de graisse. Leur longueur est comprise entre 250 et 400cm.
Le crâne présente un museau et une mandibule infléchis vers le bas. La bouche est fermée par 2 grosses lèvres supérieures qui pendent latéralement.
L’œil, minuscule, est pourvu d’une membrane nictitante et de glandes lacrymales à sécrétions huileuses. Les pavillons auriculaires ont disparu. Le cou
est très peu marqué extérieurement.
Les canines sont perdues.
Ils ont les mains transformées en palettes natatoires à 5 doigts sans hyperphalangie. Ils ont perdus leurs membres postérieurs. Un repli cutané forme une
queue horizontale de forme différente de celle des cétacés.
Page 159
Proboscidien
Sous règne :
Phylum :
Classe :
Nbre:
EUMETAZOAIRE
Bilateria deutérostomiens
CHORDE
Ostéichtyen
2 (phylum) 2 (selon livre)
pCi : perte des canines inférieures
C : canine supérieure
de : dentaire
fr : frontal
I : incisive
j : jugal
la : lacrymal
mx : maxillaire
na : nasal
or : orbite
pa : pariétal
pmx : prémaxillaire
ppt : processus posttympanicus
pgs : partie postglénoïdienne du squamosal
soc : supraoccipital
sq : squamosal
tae : trou auditif externe
pg : ptérygoïde
-
Ils sont herbivores. Ils vivent en Afrique et en Asie du Sud-est. Ce sont des animaux
sociaux dont l’unité est la famille matriarcale.
Quelques caractères dérivés propres :
On observe la perte des canines inférieures (cf. fig.1 et 2). Chez les
proboscidiens actuels, seules les dents jugales persistent en dehors des
incisives III supérieures transformées en défenses à croissance continue
(infinie).
L’orbite s’ouvre dans le maxillaire (cf. fig.2 et 3).
Dans la paroi temporale du crâne, le processus ascendant du palatin est
réduit.
Le trou auditif externe est circonscrit par l’os squamosal. Il est fermé
ventralement par la partie postglénoïdienne du squamosal et par le
processus posttympanicus (cf. fig.2). Les deux partie s’accolent
complètement chez les formes actuelles (cf. fig.3).
ds : défense
Description morphologique :
Ils sont les plus grands mammifères terrestres actuels, en effet, leur taille varie entre 220 et 400cm au garrot.
Le crâne est haut et court, avec les fosses nasales plus hautes que les orbites. Le nez et la lèvre supérieure se transforment en une trompe flexible
servant à respirer, boire, sentir, prendre et frapper. La lèvre inférieure est charnue et pointue. L’œil est petit. Les pavillons auriculaires sont
grands ou même très grands. Le cou est court. La queue est gracile.
Les incisives supérieures sont à croissance illimitée et forment de longues défenses d’ivoire dépourvues d’émail. Les canines sont perdues. Les
molaires sont constituées de lamelles verticales d’ivoire entourées de cément et gainées d’émail. Elles apparaissent et s’usent successivement
d’arrière en avant.
Les membres sont en forme de colonne et munis de 5 doigts. Le talon s’appuie sur un coussin plantaire de tissu conjonctif, formant une sole.
Page 160
Bibliographie :
G. Lecointre et H. Le Guyader, « Classification phylogénétique du vivant », 2e éd.,
2001, éd. Belin, 543p.
Polycopié, « Protocole des Travaux Pratiques de Systématique Evolutive », 2002,
Uni Genève, 78p.
Polycopié, « Cours de Systématique Evolutive du Règne Animal », 2002, Uni
Genève, 150p.
Notes personnelles prises lors du cours de systématique évolutive.
Y. Reimers
Pour tout contact : [email protected]
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