HYPERSENSIBILITE DUE AUX COMPLEXES IMMUNS : HS III

publicité
HYPERSENSIBILITE DUE AUX COMPLEXES
IMMUNS : HS III
I/ INTRODUCTION
II/PRESENTATION DES COMPLEXEXS IMMUNS CIRCULANTS
III/PATHOLOGIES DES COMPLEXES IMMUNS FORMES IN
SITU
IV/PHATHOLOGIES DES COMPLEXES IMMUNS CIRCULANTS
V/ MECANISMES DE L’ACTION PATHOGENE DES
COMPLEXES IMMUNS
VI/ DETECTION DES COMPLEXES IMMUNS
Dr:Y.Bouchedoub
INTRODUCTION
• Ces réactions sont la conséquence de la localisation
des complexes Ag-Ac à l’intérieur et autour des petits
vaisseaux sanguins avec comme conséquence
principale une inflammation de ces vaisseaux, il en
résulte une diminution de la circulation dans les tissus
adjacents.
• Le phénomène d’Arthus et la maladie sérique aigue
constituent deux modèles expérimentaux classiques de
cette réaction.
• Les maladies liées à une HS III sont essentiellement la
maladie sérique et les alvéolites extrinsèques.
INTRODUCTION
• De nombreux complexes immuns se forment en
permanence dans l’organisme, ces complexes sont
normalement éliminés par le système des phagocytes
mononuclées du foie de la rate et du poumon et des autres
organes.
• Parfois la formation de complexes immuns peut entraîner
des lésions surtout vasculaires au cours de certaines
maladies (infectieuses, auto-immunes, ou allergiques).
• Contrairement aux manifestations de l’allergie immédiate
qui nécessitent une sensibilisation préalable par l’allergène
pour apparaître. Une réaction d’hypersensibilité type III
peut survenir dés le premier contact avec l’antigène
Présentation des complexes immuns circulants
• Les complexes immuns circulants (CIC) ou immuns complexes,
sont des associations macromoléculaires résultant d’une
interaction antigène-anticorps. formés lors de toute réponse
anticorps à une immunisation, dans le but d’éliminer la substance
reconnue.
Deux types d’immuns complexes se distinguent selon les quantités
en antigène et en anticorps qu’ils contiennent.
• Les complexes formés en excès d’anticorps, sont peu solubles et
leur élimination est facilitée par les cellules du système monomacrophagique.
• Les complexes formés en excès d’antigène, sont solubles,
difficilement captés par les macrophages pouvant dans certaines
circonstances se déposer au niveau de l’endothélium vasculaire et
provoquer des lésions
Présentation des complexes immuns circulants
Ces complexes immuns peuvent impliquer deux types
d’antigènes :
• Des antigènes exogènes : microorganismes entiers,
toxines, virus, allergènes, antigènes alimentaires.
• Des antigènes endogènes : ADN, immunoglobulines
(facteur rhumatoïde), enzymes, protéines circulantes.
Au cours de la réponse immunitaire, les complexes
immuns sont d’abord formés d’un excès d’antigène,
puis la concentration en anticorps augmente.
Deux éléments interviennent dans l’élimination des
complexes immuns circulants :
• Le complément et les récepteurs CR1
Présentation des complexes immuns circulants
L’importance de la réaction est fonction du taux
des complexes immuns et de la distribution
de ces derniers dans l’organisme.
• Lorsque les complexes Ag-Ac sont déposés
dans un tissu très proche du site d’entrée de
l’Ag, une réaction locale se développe.
• Lorsque les complexes immuns sont formés
dans le sang, une réaction peut se
développer partout où ces complexes se
déposent.
Présentation des complexes immuns circulants
Le dépôt des complexes Ag-Ac est en particulier
fréquemment observé :
• Dans la paroi des vaisseaux sanguins
• Sur la membrane synoviale des articulations
• Sur la membrane basale glomérulaire du rein
• Sur le plexus choroïde du cerveau
Le dépôt de ces complexes immuns induit la réaction
entrainant des lésions dues à l’activation du complément
et à la mise en jeu de cellules effectrices. Ces lésions sont
appelées réaction d’HS de type III ou maladies à
complexes immuns.
PATHOLOGIES DES COMPLEXES IMMUNS FORMES IN SITU
• Les complexes immuns formés par la
combinaison de molécules d’anticorps et
d’antigènes, peuvent provoquer des réactions
inflammatoires sévères qui semblent à
l’origine de nombreuses maladies. Ces
complexes peuvent être formés localement
autour d’un antigène introduit dans un tissu
et donner lieu à des réactions
inflammatoires.
1/ La réaction d’Arthus : phénomène d’Arthus
• La réaction d’Arthus est une réaction nécrotique
d’hypersensibilité semi-retardée provoquée par des
polynucléaires attirés et activés par des complexes
immuns formés localement.
• Ce phénomène est dǔ à la réaction d’un antigène injecté
de façon répétée sous la peau d’animaux produisant des
anticorps précipitants.
• On peut provoquer une réaction d’Arthus directe passive,
on injectant l’antigène sous la peau et l’anticorps par voie
veineuse, ou indirecte lorsque c’est l’anticorps qui est
injecté sous la peau et l’antigène par voie veineuse.
1/ La réaction d’Arthus : phénomène d’Arthus
• Le complexe antigène anticorps active le complément avec
libération de C3a et C5a qui ont une puissante action
chimiotactique sur les polynucléaires. En quelques heures ces
cellules envahissent le site d’injection, et phagocytes les
complexes immuns. Des enzymes protéolytiques lysosomiales
sont libérées, elles sont responsables de l’œdème et de
l’induration.
• L’étude anatomopathologique montre des lésions artériolaires
avec adhérence et agrégation de leucocytes et de plaquettes sur
les parois, constitution de thrombus, d’hemmoragies et nécrose
des parois capillaires. Ces anomalies persistent pendant quelques
heures puis disparaissent complètement.
• On peut observer un phénomène d’Arthus lors d’injection
d’insuline par exemple.
2/Pneumonies allergiques extrinsèques
• Certaines particules, une fois inhalées, peuvent pénétrer
profondément dans les poumons et stimuler la production
d’anticorps précipitants, à l’origine de réactions locales
d’hypersensibilité, analogues à la réaction d’Arthus. Ces
réactions touchent les alvéoles et les bronchioles sans
obstruction des voies aériennes.
• La maladie du poumon des fermiers et la maladie des
éleveurs d’oiseaux sont les exemples les mieux connus.
• Elles surviennent chez des individus exposés de facons
régulière à des inhalations d’antigènes.
2/Pneumonies allergiques extrinsèques
a/maladies du poumon des fermiers.
Les spores de l’actinomycète thermophile micropolyspora sont les
principaux agents responsables de la maladie. Ces actinomycètes
sont retrouvés dans le foin humide et moisi. Les signes
pulmonaires (toux, dyspnée sévère avec des râles crépitants à
l’auscultation) débutent six à dix heures après l’inhalation de
poussière de foin contaminé.
Le diagnostique repose sur :
• Tests de provocation par l’inhalation d’extraits d’actinomycètes.
• Injection intra dermique de ces extraits entraîne une réaction
érythémateuse semi retardée.
• Immunoprécipitation sur gel révèle des traits de précipitation
entre le sérum du malade et les extraits d’actinomycètes.
2/Pneumonies allergiques extrinsèques
b/maladie des éleveurs d’oiseaux : (pigeon, perruche,
perroquet…)
• Les antigènes aviaires peuvent être à l’origine d’une
pneumopathie d’origine immunologique proche du
poumon des fermiers.
• Des précipitines sont observées contre le sérum ou
des extraits de défécations de ces oiseaux.
• On trouve des taux faibles de précipitines chez 20 à
40% des éleveurs d’oiseaux sans troubles cliniques.
c/ Le poumon des airs conditionnés dû à des
moisissures présentes dans l’eau des systèmes de
conditionnement d’air.
PATHOLOGIES DES COMPLEXES IMMUNS CIRCULANTS
Les maladies à complexes immuns circulants réunies des
manifestations diverses.
• Infections (glomérulonéphrites, endocardites, hépatites virales B
et C…)parasitoses
• Maladies auto immunes (polyarthrite rhumatoïde, lupus
érythémateux disséminé)
• Cryoglobulinémies
• Vascularites
Ces pathologies sont engendrées par un même processus
pathologique inflammatoire du à l’action de complexes antigènes
anticorps solubles et du complément. La maladie sérique aiguée
expérimentale représente le modèle type.
PATHOLOGIES DES COMPLEXES IMMUNS CIRCULANTS
1/La maladie sérique expérimentale
• Ce modèle expérimental a été mis au point
pour expliquer les complications observées
chez des patients traités avec des sérums
hétérologues.
1/La maladie sérique expérimentale
Expérience :
• Une forte et unique dose d’antigène de SAB (sérum de cheval) :=250mg/kg
est injectée par voie intra veineuse à un lapin
•
La concentration du SAB démunie lentement pendant la première semaine
du fait du catabolisme commun à toute substance étrangère, puis de façon
rapide, ce qui correspond à la phase immune d’élimination de l’antigène liée
à la production d’anticorps anti SAB. Les lésions de type glomérulonéphrite
débutent vers le 10ème jour.
•
L’intensité maximale des lésions glomérulaires est observée vers le 12ème
jour, pendant cette période les antigènes et les anticorps (les complexes)
sont indosables.
•
Lorsque ces complexes sont en excès d’antigènes, ils sont difficilement
éliminés par le système réticulo endothéliale (SRE), peuvent se déposer dans
certaines structures en particulier les glomérules.
PATHOLOGIES DES COMPLEXES IMMUNS CIRCULANTS
• 2/La maladie sérique chez l’homme
Elle est définit par l’ensemble des réaction survenant après
administration de sérum xéno génique, sont intérêt clinique
demeure encore du fait de l’utilisation de la sérothérapie (SA
Tétanique, SA Rabique, SA Scorpionnique …..).
Chez l’homme, l’injection unique et massive de protéines
hétérologues entraîne parfois vers le 8ème au vers le 10ème jour les
signes cliniques suivants :
•
- fièvre
•
- arthralgies
•
- adénopathies
•
- vascularites
•
- glomérulonéphrites
•
- atteintes neurologiques (paralysies)
PATHOLOGIES DES COMPLEXES IMMUNS CIRCULANTS
2/La maladie sérique chez l’homme
• Les signes biologiques associent :
•
- hyperleucocytose (PNN↑↑)
•
- thrombopénie
•
- hypocomplémentémie transitoire
•
- protéinurie transitoire
•
- hématurie microscopique
• L’évolution vers la régression sans séquelles est la règle.
• Une 2ème injection de sérum (SAB) provoque les mèmes
symptômes mais avec une chronologie accélérée.
• Donc la maladie sérique est secondaire à la production d’anticorps
généralement d’iso type IgM et IgG dirigés contre les protéines
hétérologues.
PATHOLOGIES DES COMPLEXES IMMUNS CIRCULANTS
3/Autres maladies associées aux complexes immuns circulants
• - LED : Ac anti ADN : complications surtout rénales.
• - PR : Ac anti Fc des IgG : complications surtout articulaires
• - Cryoglobulinémies : type I immunoglobuline monoclonale
•
Type II immunoglobuline monoclonale
+immunoglobuline poly clonale
Type III immunoglobuline poly clonale
• - Vascularites :
• - Glomérulonéphrites :-post infectieuses
-secondaires aux maladies auto immunes.
Le dépôt des complexes immuns dans les tissus s’effectue pendant la
periode ou la totalité des antigènes est combinée à la totalité des
anticorps (zone d’équivalence).
MECANISMES PATHOGENES DES COMPLEXES IMMUNS
1/Formation des complexes immuns circulants
• Les complexes immuns circulants sont formés de façon transitoire
lors de toute réponse en anticorps à une immunisation, mais leur
présence transitoire n’a pas de conséquence pathogène.
• En revanche, dans certaines circonstances, des complexes sont
formés de façon prolongée, la source d’antigène peut être un
agent infectieux dont la multiplication n’est pas suffisamment
contrôlée par la réponse immunitaire ou le traitement
antibiotique (GNA, endocardite, hépatiteB ou hépatite C,
paludisme, leishmaniose.
• Une autre série de maladies dans lesquelles l’antigène est
constamment produit dans l’organisme (les maladies auto
immunes), et enfin l’antigène inhalé comme dans le cas des
pneumopathies allergiques extrinsèques.
MECANISMES PATHOGENES DES COMPLEXES IMMUNS
2/Facteurs contrôlant l’effet pathogène des complexes immuns
circulants
solubilisation et transport
• Le complément joue un rôle important dans la solubilisation et le
transport des complexes immuns circulants par la liaison de C3b,
C3bi, C4b avec les récepteurs du complément (CR)
• Les sujets atteints de déficit en C2ou en C4 présentent souvent
des maladies à complexes immuns :(LED, PR).
facteurs hémodynamiques
• Le dépôt des complexes immuns circulants dans l’endothélium et
la membrane basale vasculaire est favorisé par des facteurs
hémodynamiques dans les zones physiologiques de filtration
(glomérule, et les capillaires des synoviales).
augmentation de la perméabilité vasculaire
• induite par la libération des médiateurs de l’inflammation.
MECANISMES PATHOGENES DES COMPLEXES IMMUNS
2/Facteurs contrôlant l’effet pathogène des complexes immuns circulants
Affinité entre les antigènes et les tissus
• ADN→ affinité élevé pour le collagène de la membrane basale
glomérulaire→dépôt ADN anti ADN dans les rein des sujets lupiques.
Taille des complexes immuns
• les complexes légers circulent longtemps sans se déposer, les complexes
très lourds en excès d’anticorps sont rapidement éliminés par le système
réticulo endothéliale (SRE), seules les complexes de taille intermédiaire
sont capables de se déposer.
Classe d’anticorps
• Les anticorps les plus pathogènes dans les réactions d’hypersensibilité
type III sont les IgG1 et IgG3, et à un degré moindre les IgG2 et les IgA.
l’état du système phagocytaire
• Un déficit de la fonction phagocytaire se traduira par la persistance des
complexes immuns qui vont ensuite se déposer.
MECANISMES PATHOGENES DES COMPLEXES IMMUNS
3/les antigènes impliqués dans la pathogénies des
complexes immuns :
• antigènes exogènes : les antigènes des microorganismes
Les protéines sériques allo géniques ou xanthogéniques
• haptènes (médicaments)
• antigènes endogènes : ADN, partie Fc des IgG (FR).
DETECTION DES COMPLEXES IMMUNS
1/ complexes immuns in situ :
• Par immunofluorescence directe sur biopsies en utilisant
des anticorps anti complément ou anti immunoglobulines
marqués à la fluorescéine.
2/détection des complexes immuns circulants :
• Les méthodes permettant de détecter les complexes
immuns circulants peuvent être classées en deux groupes
principaux.
• Les unes tentent de mettre en évidence, de façon
spécifique des complexes impliquant un antigène donné
(méthodes rarement appliquées). Les autres détectent les
complexes immuns indépendamment de l’antigène.
DETECTION DES COMPLEXES IMMUNS
• Ultra centrifugation : permet de détecter les
complexes de grande taille (peu sensible).
• Précipitation par le polyéthylène glycol
(PEG) :
• Recherche des cryoglobulines mixtes :(IgG,
IgM)
Téléchargement