Annales - Le Web Pedagogique

publicité
Licence 3 – Introduction au droit comparé – Professeur Sophie Robin-Olivier 2014
La proposition de règlement de la Commission européenne sur un droit commun de la vente comporte un
certain nombre de règles destinées à régir les contrats de vente. Les solutions actuellement retenues se
trouvent être plus ou moins proches des droits nationaux, et, de ce fait, plus ou moins facilement acceptées.
La Commission vous interroge sur certains aspects de sa proposition.
1) En ce qui concerne l’erreur, la proposition prévoit qu’une partie peut demander la nullité du contrat
fondée sur l’erreur si trois conditions sont remplies : il s’agit d’une erreur de fait ou de droit ; l’erreur existait
au moment de la conclusion du contrat ; celui qui a commis l’erreur n’aurait pas contracté ou l’aurait fait à
des conditions fondamentalement différentes s’il n’avait pas été victime d’une erreur.
Cette solution est-elle, selon vous, susceptible de heurter le droit anglais des contrats ? Est-elle plus (ou
moins) en accord avec le droit français ? (7 points)
2) La proposition exige que les parties au contrat de vente respectent un principe de bonne foi (« good faith
and fair dealing ») au cours de la négociation et de l’exécution du contrat. Ce principe est défini comme une
exigence de loyauté, de transparence et de considération pour les intérêts de l’autre partie. Cette solution
vous paraît-elle être commune aux Etats de l’Union européenne ? (7 points)
3) La Commission voudrait savoir quel est le meilleur système, parmi
ceux de l’Union européenne, concernant les sanctions de l’inexécution
du contrat. Sans répondre nécessairement sur le fond, que vous inspire
cette question, du point de vue des objectifs et des méthodes du droit
comparé ? (6 points)
Licence 3 – Introduction au droit comparé – Professeur Sophie Robin-Olivier
2014-2015 (deuxième session)
Les candidats traiteront les 2 questions ci-dessous :
1) Votre cliente est une entreprise de transport aérien anglaise TAA qui a négocié, depuis
plusieurs mois, avec une société allemande EUROFLUG, en vue de lui confier la construction
d’un avion pour la modernisation de sa flotte. Alors que les négociations étaient bien avancées
et qu’EUROFLUG avait déjà mené plusieurs études techniques, la société anglaise a brutalement
décidé de conclure le contrat avec USAIR, une société américaine qui offrait un prix plus
intéressant. Votre cliente souhaiterait savoir si elle court un risque juridique, au cas où une
action en justice serait intentée contre elle par EUROFLUG. Qu’en est-il, selon vous, si le droit
anglais s’applique ? Qu’en serait-il si le droit allemand était applicable ?
2) Le législateur français souhaite introduire en France un nouveau contrat de travail
correspondant au contrat « zéro heure » du droit anglais, selon lequel le salarié se place à la
disposition de son employeur en acceptant de travailler, si celui-ci le lui demande, mais sans
aucune garantie de salaire si l’employeur ne fait pas appel à lui. On vous consulte, en tant que
comparatiste, sur l’introduction de ce contrat en droit français. Quelles sont, selon vous, les
questions préalables à se poser ?
Téléchargement