Profil de la gonarthrose en consultation de Médecine physique

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Profil de la gonarthrose en consultation de
Médecine physique
Mouna Sghir, Iheb Belhaj Youssef, Soumaya Boudokhane, Houda Migaou, Anis Jellad, Zohra
Ben Salah Frih
Service de Médecine Physique et de Rééducation Fonctionnelle de Monastir
L’arthrose représente le motif de consultation le plus fréquent en médecine
générale mais aussi en rééducation ostéo-articulaire. Le genou est une des
localisations les plus fréquentes de la maladie arthrosique qui peut toucher un ou
plusieurs compartiments.
L’objectif principal de notre travail est d’évaluer le profil épidémiologique de la
gonarthrose et d’étudier secondairement les facteurs de risque et les attitudes
thérapeutiques en pratique quotidienne.
Matériels et méthodes
Étude transversale descriptive menée sur une période de 8 mois portant sur les
cas de gonarthroses recensés en consultation externe de rééducation
fonctionnelle. Les caractéristiques démographiques, cliniques, radiologiques et les
.
Pourcentage des patients
Introduction
70.00%
64,7%
60.00%
50.00%
40.00%
29,4%
30.00%
20.00%
10.00%
5,8%
0.00%
<25
25-29,9
Niveaux IMC
>30
Figure n° 2 : Répartition des patients selon l’IMC
modalités thérapeutiques ont été étudiées
Discussion
Résultats
Parmi les 85 patients colligés, la population féminine (79 %) en surpoids était
prédominante. L’âge moyen de nos patients était de 57±9 ans et l’IMC moyen était
de 32±5 kg/ m2. La durée moyenne d’évolution des symptômes était de quatre ans.
Le syndrome métabolique était associé dans 63 % des cas. Plus que la moitié des
patients (65%)
avaient un stade radiologique avancé (stades 3 et 4 de la
classification KL). Les déformations en varus et en valgus étaient présentes chez 30
% des gonarthrosiques. La sévérité fonctionnelle était attestée par les indices algofonctionnels et le test de 6 min de marche.
Sur le plan thérapeutique, 75% des patients avaient utilisé au moins une
thérapeutique pharmacologique avant de consulter en médecine physique. La
prescription d’un programme d’exercices physique étaient faite chez tous les patients
(57% rééducation en ambulatoire et 43% auto rééducation à domicile).
Pourcentage des
patients
70.00%
62,4%
60.00%
La majorité de nos patients était des femmes en surpoids ou obèses. Il y a une
certaine évidence que le taux de la gonarthrose est plus élevé chez les femmes.
Des données de la Framingham Knee Osteoarthritis Study, rapporte une incidence
1,7 fois plus élevée chez les femmes que chez les hommes. De même il a été
démontré que l'obésité est associée à un risque accru de survenue d’une
gonarthrose et ceci dans plusieurs études . Ce terrain, explique l’association
fréquente avec un syndrome métabolique.
Le retentissement fonctionnel de la gonarthrose a été attestée chez nos patients
par les indices algo-fonctionnels altérés et la distance parcourue en 6 min de
marche limitée. La prise en charge en milieu de rééducation était adaptée et
personnalisée répondant aux dernières recommandations, associant un traitement
pharmacologique et non pharmacologique. Les données actuelles sur l’efficacité
des exercices physiques au cours de la gonarthrose incitent à une attitude qui
confère une place de première importance aux exercices physiques réalisés par le
patient à son domicile
50.00%
40.00%
30.00%
Conclusion
25,9%
20.00%
11,8%
10.00%
0.00%
31-50
51-70
Tranches d’âge
>70
Figure n° 1 : Répartition des patients selon les tranches
d’âge
Les patients souffrants de gonarthrose consultent en médecine physique après
avoir vu le médecin généraliste et le spécialiste. Leur prise en charge reste
multidisciplinaire.
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