Le caractère buissonnant de la lignée humaine

publicité
Les relations de parenté entre les
êtres vivants
et évolution
Chapitre 3 : « Le caractère
buissonnant de la lignée
humaine » p. 78
La « lignée humaine» correspond à l'histoire
évolutive des Primates Hominidés. Comment
la connaissance de cette histoire permet-elle
de comprendre l'émergence de l'Homme
actuel.
Chapitre 3 . Le caractère buissonnant de la lignée
humaine.
A) Une évolution buissonnante.
1 Les australopithèques.
2. Les premiers Hommes en Afrique
B) l’hominisation
A) Une évolution buissonnante.
1 Les australopithèques.
7 espèces d’australopithèques: 4 dits graciles (Lucy,
Abel) et 3 dits robustes ou paranthopes. Les plus
anciens sont d’origine africaine et plusieurs espèces
cohabitent en Afrique de l’est et du sud.
Doc A1 p 56 : des traces évidentes d’individus
bipèdes vivant il y a 3,6 Ma.
Des traces de pas attestant d'une bipédie (Laetoli, 3,6 Ma) sont attribuées à l'une ou l'autre des
espèces d'Australopithèques. Elles montrent que
les australopithèques sont déjà bien bipèdes.
Doc A2 page 56: il y a déjà 5 Ma les
australopithèques comme Lucy ou Abel
étaient des bipèdes.
Lucy est un Australopithecus
afarensis parfaitement bipède,
mais ses membres antérieurs très
longs lui confèrent probablement la
possibilité de grimper dans les
arbres (bilocomotion).
Doc B page 57: la bipédie nécessite des transformations
squelettiques et musculaires nombreuses qui ne peuvent
apparaître que progressivement : transformation de la
ceinture pelvienne (bassin), développement des muscles
fessiers, allongement du fémur et de son col etc.…
Doc A1 p 58: la bipédie et le volume crânien sont les éléments qui permettent
de placer les australopithèques dans la lignée humaine. Les australopithèques
sont présents entre -5 Ma et -1 Ma en Afrique. Durant cette période ce groupe
est riche en formes vivant plus ou moins longtemps, en même temps, pour
certaines et sont plus ou moins dotés de caractères dérivés, ainsi Lucy plus
récente qu’Abel est pourtant moins moderne. Donc les australopithèques sont
un groupe d’espèces variées, une mosaïque d’homininés ne formant pas une
succession linéaire d’espèces mais un buisson d’espèces.
Doc B p59: les découvertes récentes montrent une plus grande diversité des
australopithèques, une répartition géographique qui s’agrandit avec une
diversification écologique des milieux et une présence temporelle en Afrique
qui s’allonge. Ils étaient donc adaptés à différents milieux.
Abel (-3 -3.5 Ma, Australopithecus bahrelghazali) le cousin de l’ouest
est le contemporain de Lucy (-3,2 Ma, Autralopithecus afarensis) la
cousine de l’est dont il se distingue, entre autres, par une face moins en
museau et beaucoup plus raccourcie.
Les restes d’Abel découverts en 1995 au Tchad et sa reconstitution face à son
découvreur.
Doc A page 60
Doc B p 61 les australopithèques fabriquent les premiers outils à partir de
pierres chopées (outillage lithiques) donc uniquement par quelques chocs entre
deux pierres.
Doc B3 p 61 Cette cohabitation entre différentes espèces de la lignée
humaine prouve que l'évolution de cette lignée est buissonnante et non
linéaire.
Quelques caractéristiques du buisson humain.
•Australopithècus anamensis (Abel) Afrique de l’est, -4,2 à -3,9 Ma, 1,30 à
1,50 m, CC de 600 à 800 cm3, plus proche de l’homo que du chimpanzé,
bipédie permanente et cerveau à circonvolution, outillage lithique le plus
ancien, vie dans les bois et savane.
• Australopithècus afarensis (Lucy) Afrique de l’est, - 3,8 à -3 Ma; 1,10 m, 30
kg, CC de 430 à 550 cm3 en savane boisée et humide.
• Australopithècus robuste ou parenthropus robuste. Afrique du sud -2,7 à -1,0
Ma, 1,25 à 1,50 m, 30 Kg, cc de 420 à 600 cm3. Bois et savane. Pas de
preuve irréfutable de l’outillage lithique.
• Homo habilis Afrique de l’est et du sud, -2,4 à -1,6 Ma, 1,25 m, 30 Kg, cc de
600 à 700 cm3, outillage lithique, vie en savane sèche.
• Homo ergaster forme archaïque de l’homo erectus, Afrique de l’est, -1,8 à
-1,0 Ma, 1,50 à 1,70 m, 50 à 65 Kg, cc 800 à 1000 cm3, face réduite, boîte
crânienne haute et arrondie. Outillage lithique biface.
• Homo erectus ( l’homme de Tautavel et l’homme de Pékin), sort de l’Afrique
et colonise l’Asie puis l’Europe, -1,7 à -0,12 Ma, domestique le feu et enterre
les morts. Outillage lithique amélioré. Evoluant sur place en homme de
Neandertal.
• L’homme de Neandertal, apparaît et se développe en Eurasie, -0,3 à 0,025 Ma, haute stature et forte ossature, cc aux alentours de 1500
cm3, taille très bien la pierre (industrie moustérienne). Rites funéraires.
Doc A1 p 64:
Doc A2 p 64
Doc p 66 :
Doc B2 p 67 :
Doc B3 p 67 :
Doc A p 68 : tout le monde possède les mêmes allèles pour un même
gène mais à des fréquences différentes, ce qui montre que les hommes
actuels ne sont qu’une seule forme, qu’il n’y a pas de race chez l’espèce
Homme.
Doc B2 p 69 : l’home sapiens moderne selon deux hypothèses a:
- soit une origine africaine suivie d’une migration aboutissant à la
conquête du globe (hypothèse de l’arche de Noé)
- soit une évolution simultanée dans différentes parties du globe suite
à la migration des sapiens archaïques ( hypothèse du candélabre).
Doc B2 p 69 : la datation des étapes de la conquête du Monde par
l’homo sapiens qui devient ainsi une espèce
Bilan.
Les caractères morphologiques et anatomiques qui différencient l'Homme des
autres Hominidés se sont mis en place indépendamment les uns des autres en 6
millions d'années. Les grandes étapes de cette différenciation s'accompagnent de
la stabilisation de la posture érigée, d'une augmentation de la capacité crânienne,
d'une réduction de la face, d'un développement des industries et des autres
manifestations culturelles.
Certains Australopithèques, ainsi qu'Homo habilis, Homo ergaster, homo erectus
et Homo sapiens sont représentatifs de cette évolution.
L'apparition de la lignée humaine reste énigmatique puisque les premiers
Homininés connus sont déjà nombreux et diversifiés. Les niveaux du Pliocène
inférieur gardent leurs secrets.
Ces fossiles présentent une mosaïque de caractères dérivés propres à l'espèce
humaine ; il y a eu cohabitation de plusieurs formes. Ces caractères n'évoluent
pas à la même vitesse ni au même moment pour les différentes espèces qui
coexistent. On assiste plutôt à une « évolution en mosaïque ». Des apparitions et
des disparitions plus ou moins brutales d'espèces ponctuent cette histoire.
Plusieurs lignées sont possibles. Ces squelettes sont trop fragmentaires pour
conduire à des certitudes. L'évolution n'est pas graduelle. Elle présente des
discontinuités.
Téléchargement