FORMATION TRESORIERS 2011

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Guide du Trésorier
d’Association Familiale
Octobre 2011
Le Rôle du Trésorier
•  Le Trésorier fait partie du Triumvirat essentiel dans une association
composé du Président, du Trésorier et du Secrétaire.
•  La relation Président – Trésorier est capitale dans le bon
fonctionnement d’une association.
•  L’idéal pour une association est de disposer en son sein d’un
comptable ou d’un banquier.
Pour autant, ça n’est pas souvent le cas, alors il faut trouver une personne qui
ait :
Un sens logique
Le goût des chiffres
Le sens du classement et de l’organisation
L’assurance pour intervenir à tout moment et
rappeler les exigences financières et budgétaires
2
3 Adjectifs caractérisent l’état d’esprit
d’un trésorier
Il doit avoir :
1) Un esprit curieux, car non seulement le trésorier doit participer
aux débats de l’association, mais il doit avoir envie d’en connaître tous les
rouages et toutes les logiques ;
2) Un esprit critique parce qu’il est amené à vérifier toutes les
informations qui lui sont transmises ou que lui-même élabore. Il les valide et
assure les membres de l’association en général et son Président en particulier,
qu’ils disposent de données fiables ;
3) Un esprit ouvert, car il doit savoir transmettre tous ces éléments
aux différents membres de l’association et ne pas se servir de sa connaissance
pour manipuler ou confisquer le pouvoir. Enfin, cerise sur le gâteau, un bon
trésorier sera un bon pédagogue permettant de traduire les chiffres en mots
compréhensibles par tous.
3
Le Trésorier, très sollicité…
Dans la plupart des petites associations, le première question à
laquelle sera confronté le Trésorier est : « Est-ce qu’on a assez d’argent pour
… ? ». A lui de se débrouiller pour fournir une réponse fiable et faire
comprendre à l’ensemble des membres de l’association, à commencer par le
ou la Président(e), que la question peut être autrement plus complexe.
« savoir s’il y a assez d’argent pour » , c’est maîtriser un certain nombre
d’outils permettant de connaître précisément la situation financière de
l’association.
Les 3 commandements du Trésorier
 La comptabilité tu tiendras ou vérifieras.
 Un budget prévisionnel tu élaboreras.
 La trésorerie tu suivras.
4
3 missions communes
(qu’elle que soit la taille de l’association)
Contrôler les dépenses et les recettes.
Prévoir les rentrées et les sorties.
Veiller à ce qu’il y ait de l’argent dans
la caisse.
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Contrôler les dépenses et les recettes
La première tâche du trésorier (ou du moins la plus évidente), c’est le
contrôle des dépenses et des recettes de l’association, c’est-à-dire de la comptabilité.
Dans les petites structures, le trésorier sera d’ailleurs chargé de son élaboration en
utilisant un cahier sur lequel il marquera d’un côté les dépenses et de l’autre les
recettes.
La tenue de la comptabilité sur un cahier peut paraître rébarbative pour nombre de
trésoriers ; elle n’en est pas moins nécessaire pour, d’une part en garder la trace écrite
et d’autre part, savoir où en est l’association financièrement. Classer les factures et
constater les dépenses et les recettes quotidiennes de l’association est l’une des 3
tâches essentielles dévolues au trésorier. Chaque ligne écrite sur le cahier devra
correspondre à une pièce classée dans l’ordre du passage des écritures de manière à
pouvoir retrouver facilement le justificatif de chacune des écritures.
C’est une tâche qui, dès que l’association grossit, nécessitera la mise en
place d’un système plus élaboré (la comptabilité en partie double) et l’intervention
d’un comptable ou d’un expert-comptable. Le trésorier se bornera alors à contrôler et
à valider la comptabilité.
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Prévoir les rentrées et les sorties
Tenir les comptes de manière rigoureuse ne sera pourtant pas suffisant pour
répondre à la question qui lui est posée : « Y a-t-il assez d’argent pour … ? ». En effet, pour
répondre à cette question, il faut aussi savoir quelles sont les dépenses et les recettes à
venir. S’il reste 75 € dans les caisses mais qu’il y ait un loyer de 300 € à payer à la fin du
mois, cela signifie qu’il ne reste pas 75 €, mais qu’il manque 225 € !
On voit donc la nécessité de mettre en place, en préalable au suivi des dépenses
et des recettes, un autre outil permettant de prévoir les dépenses et les recettes à venir. Il
s’agit du budget prévisionnel. Lors des discussions entre membres, cet outil servira d’abord
à valider les actions choisies. Evaluer les coûts des projets et les recettes ou les subventions
nécessaires à leur mise en œuvre permet de se confronter au principe de réalité, et donc
d’éliminer les projets trop fantaisistes ou trop risqués.
Le budget prévisionnel définitivement adopté, son suivi et sa comparaison
avec les opérations déjà réalisées (celles qui sont notées dans le cahier) donneront
déjà plus d’élément au trésorier pour répondre à la fameuse question (Y a-t-il assez
d’argent, etc…?) puisqu’il pourra tenir compte de l’état des dépenses et des recettes à
venir, et, le cas échéant, des opérations à entreprendre pour financer les actions
envisagées (recherche de nouveaux partenaires financiers, négociation d’un prêt, …).
7
Veiller a ce qu’il y ait assez
d’argent dans la caisse
Pour qu’il puisse enfin répondre avec certitude à cette
question, un troisième outil va lui être nécessaire. Ce n’est pas parce
qu’une recette est sûre (la Mairie a, par exemple, répondu
favorablement à votre demande subvention) que la réponse à la
question (Y a-t-il …) est possible. S’il vous reste 75 € en caisse et que
vous avez 300 € de loyer à payer pour votre local à la fin du mois, mais
que la municipalité s’est engagée à vous verser une subvention de 750
€, vous pourriez penser que vous disposer en fait de 525 €. Encore
faudrait-il que la municipalité vous verse cet argent avant la fin du
mois. Dans le cas contraire (et malheureusement, dans la majorité des
cas), vous vous retrouvez avec un déficit de 225 €, même si la
subvention est finalement versée le mois suivant.
8
Pour prévoir le déroulement de ces opérations et donc mettre en œuvre une
solution d’attente, le trésorier aura recours à un 3ème outil : le plan de trésorerie. En
prenant en compte les dates des entrées et des sorties, celui-ci permettra de savoir de
manière précise quelles sont les véritables disponibilités financières de l’association.
Ce plan de trésorerie sera monté en même temps que le budget prévisionnel, il
permettra d’affiner l’appréciation et d’éviter des catastrophes.
Armé de ces 3 outils vous pourrez enfin répondre à la fameuse question par un :
« non, on ne peut pas dépenser un sou de plus ! » ou : « mais bien sûr, l’argent en
caisse le permet ».
Bien entendu, plus l’association va grossir et ses activités se diversifier, plus les outils
devront eux aussi se diversifier et s’adapter, le trésorier devant disposer de tableaux
de bord de plus en plus élaborés.
Mais vous pouvez dans tous les cas retenir que le budget prévisionnel, le plan de
trésorerie et le suivi de comptabilité doivent constituer les outils de base dans toutes
les associations.
9
La responsabilité financière
du Trésorier
Dans la plupart des cas, c’est la responsabilité du Président qui
est d’abord recherchée en cas de difficulté financière majeure dans
l’association. Cependant, en raison de son statut de dirigeant, la
responsabilité du Trésorier peut aussi être engagée, notamment si ses
fonctions sont définies dans les statuts de l’association, s’il est
explicitement chargé du suivi de gestion, l’information financière des
dirigeants et s’il a la signature pour les actes de gestion.
Rappelons donc que les dirigeants (Président mais aussi
Trésorier) peuvent être contraints de payer personnellement les
sommes dues si l’association se trouve en difficulté de paiement et
qu’ils ont commis une faute volontaire de gestion.
Ainsi, si les dirigeants ont engagé des dépenses sans avoir les recettes
correspondantes, signé des chèques sans avoir l’argent sur le compte
de l’association, ils ont commis une faute de gestion.
10
Le second volet en matière de responsabilité
financière est celui de l’information et de la
transparence. Les dirigeants (Président mais aussi
Trésorier) doivent tenir informés le Conseil
d’Administration, l’Assemblée Générale et les services
administratifs compétents des difficultés financières
de l’association et des erreurs commises dans la
gestion.
Surtout, si l’association est en cessation de
paiements, il faut immédiatement le déclarer au Juge
du Tribunal de Grande Instance. L’association pourra
alors bénéficier d’une procédure de sauvegarde, voire
de redressement judiciaire.
11
La tenue des comptes
Les petites associations en sont toujours au cahier. D’autres, plus
importantes, utilisent des logiciels spécifiques.
Ceci n’empêche pas de tenir sa comptabilité régulièrement et
rigoureusement avec notamment des justificatifs pour toutes les dépenses.
En fin d’exercice, certaines présentent une simple synthèse du
cahier, d’autres un compte d’exploitation et enfin une comptabilité complète
avec compte d’exploitation et bilan avec compte de résultat.
Dans nombre de petites associations, le Trésorier fait lui-même la
comptabilité. Plus l’association est importante (en terme de budget, de
salariés…) plus la tenue de la comptabilité est déléguée en tout ou partie
(salarié, bénévole ou sous-traitant).
Mais dans tous les cas, c’est le Trésorier qui garde la haute main et
la responsabilité finale de la comptabilité car elle constitue un élément
fondamental de la gestion financière de l'association dont il a la charge.
12
Les décisions à prendre au départ
 Signature sur le compte bancaire.
 Comment les comptes sont-ils restitués en Conseil
d’Administration et en Assemblée Générale ? (fréquences ?, quels
documents ?, et sur quel support ?).
 Frais de déplacement ou non et montant.
 A quel niveau d’exigence comptable tend-t-on ? (CE – CE + bilan –
CE + bilan + CR).
 Pratique t-on des amortissements ?
 Comment sont prises les décisions financières ?
 Comment le Président et le Conseil d’Administration sont informés
et quel est leur droit de regard ?
13
Présentation des comptes en fin d’exercice
 Présentation des comptes annuels dès que possible en début d’année N+1 en tous les
cas au Conseil d’Administration précédent l’Assemblée Générale sur support écrit
remis à chaque Administrateur.
 Présentation des comptes annuels à l’Assemblée Générale avec les votes suivants :
- Quitus au Trésorier et approbation des comptes réalisés voire du budget si
vous en faites un.
- Affectation du résultat (au fonds associatif ou en réserve suivant le terme que
vous retenez. Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi l’affecter, en totalité ou en partie, pour
le lancement d’une nouvelle activité ou d’un nouveau service).
- Vote de la cotisation pour l’année N+1.
 Le rapport financier doit être écrit. Il peut distribuer aux membres de l’Assemblée
Générale ou non. S’il ne l’est pas et qu’un adhérent, à jour de cotisation, le demande,
il doit lui être communiqué.
 Il doit faire ressentir les grandes masses de charges et de produits. Il doit énoncer les
variations importantes entre le réalisé de l’exercice et celui de l’année précédente. Et
pour ceux qui font un budget, les grandes variations entre le réalisé et le budget. Il doit
mentionner les investissements, les imprévus et les charges et produits exceptionnels
ainsi que les dons et legs.
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Les factures
 Elles doivent être adressées le plus rapidement au Trésorier.
 Pour leur paiement voir les conditions mentionnées dessus. Pour
certains, vous avez des délais de paiement. Ne pas payer avant.
 Voir s’il y a un escompte pour paiement comptant.
 S’assurer que tout est OK avant paiement d’une facture. Il est plus
compliqué après de négocier avec le fournisseur.
 Les factures doivent être précieusement conservées comme
justificatifs.
 Elles doivent être classées soit par date de paiement soit par
compte et à l’intérieur du compte, chronologiquement.
 Toute dépense doit être accompagnée d’un justificatif (facture voir
même ticket de caisse pour les petites dépenses).
 Le Trésorier ne doit pas régler une dépense sans justificatif ( si oubli,
il est toujours possible d’en redemander un aux fournisseurs ou aux
commerçants).
15
Le compte bancaire
 Qui ouvre le compte ?
 Le Président.
 Qui a la signature ?
 Théoriquement, le Trésorier et
Trésorier adjoint, le Président et un ou des responsables d’activités.
Certains documents déconseillent le Trésorier car il peut se
trouver ainsi ordonnateur de la dépense et contrôleur à propos de ladite dépense. D’autres, le déconseille au Président pour les mêmes
raisons. C’est donc mieux que les deux aient la signature et ainsi,
suivant le cas de figure, le signataire est déterminé en fonction de
l’ordonnateur.
 Eviter trop de signataires et trop de chéquiers ici ou là. Ceci évite
bien des désagréments.
 Tous les actes sur la vie du compte bancaire doivent être réalisés
par le Président. Mais le Trésorier est le contact permanent par
rapport aux comptes et les extraits doivent lui être communiqués le
plus rapidement possible.
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Le rapprochement bancaire
A faire chaque fois qu’un relevé de banque se présente.
Il permet :
o De vérifier l’exactitude du Mouvement financier de la banque par
rapport à votre engagement.
o De pointer les engagements non passés en banque.
o De calculer votre véritable solde bancaire qui est égal au solde du
relevé moins les paiements engagés non passés encore en banque
plus les dépôts de chèques ou de liquide également non passés en
banque (voir page suivante document type que vous pourrez
compléter chaque fois que vous recevrez un relevé bancaire).
o Ceci évite le risque d’un découvert générateur d’agios.
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EXEMPLE DE RAPPROCHEMENT BANCAIRE
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Immobilisations
Ce sont vos achats de biens : terrains, locaux, installations, agencement, aménagement,
matériel (Bureautique, mobilier de bureau, matériel d'activité etc…).
Vous devez décider si vous souhaitez les amortir ou non sachant qu’en dessous de 250 € il n’est pas
nécessaire d’amortir et vous placez le montant de votre acquisition dans le compte d’achat de la classe
60 approprié.
Si vous n’amortissez pas vos immobilisations
- Quel que soit leur montant, vous positionnez vos dépenses dans le compte d’achat
approprié.
Si vous amortissez vos immobilisations
- Pratiquez des amortissements linéaires au "prorata temporis" annuel suivant la durée que
vous avez retenue.
- Au lieu de mettre la dépense en compte 60, vous la placez en compte d’immobilisations
suivant sa nature dans un compte 20 et vous placez le montant des amortissements de
l’exercice dans un compte 28 approprié (ce compte va globaliser l’ensemble des
amortissements que vous allez pratiquer chaque année au contraire du compte 68 qui
lui ne concerne que les amortissements de l’exercice en cours). Enfin, vous saisissez la
dotation de vos amortissements de l’exercice dans un compte de charge en 68.
La deuxième année, vous vous contentez de saisir le montant de vos amortissements annuels dans le
compte 28 et dans le compte 68. Vous obtenez ainsi la valeur nette comptable de votre bien qui
correspond à son montant d’acquisition (compte 20) moins le total de vos amortissements (compte 28).
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AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS
DURÉES :
 Immobilisations incorporelles (généralement sur 5 ans).
– Logiciels 5 ans
– Frais de développement 5 ans
– Brevets, licences 5 ans
 Immobilisations corporelles.
- Terrain.
- Agencements, aménagements de terrain 50 ans.
- Locaux de 20 à 50 ans (suivant montant).
- Installations générales, agencements et aménagements des constructions 10 ans.
- Installations techniques, Matériel et outillage 5 ans
- Véhicules 5 ans
- Mobilier de Bureau 5 à 10 ans suivant qualité et montants.
- Matériel de bureau et informatique 5 ans.
- Matériel divers 5 ans.
La durée d'amortissement peut être adaptée au mode de renouvellement, à la durée
de vie espéré du Bien ou encore à la fréquence de son utilisation. Elle peut être augmentée pour
des raisons d'équilibre budgétaire ! Car, plus la durée est longue, plus la dotation annuelle sera
basse ce qui évite pour cette charge fictive de trop diminuer voire de rendre négatif le résultat
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de l’exercice.
Comptabilité analytique
Elle n’est pas obligatoire mais apporte un éclairage à la présentation
des comptes. Elle ne doit pas se substituer à la présentation des comptes
traditionnels par chapitre comptable qui doit demeurer essentielle. Vous
devez donc déjà détailler globalement vos chapitres comptables puis
seulement après dire pour votre CLSH, j’ai « tant » de charges, « tant » de
dépenses…
La comptabilité analytique devient incontournable quand on est
subventionné non plus pour le fonctionnement global de l’association mais
pour une seule activité.
A ce moment là, le financeur, tout en ayant besoin des comptes
globaux, voudra savoir toutes les charges et tous les produits que vous avez
perçus pour l’activité qu’il subventionne. Il voudra aussi vérifier que sa
subvention a bien été utilisée à l’action ou l’activité à laquelle elle était
destinée.
21
Le contrôle des comptes d’une association
Expert comptable ? Commissaire aux Comptes ? Vérificateur aux comptes ? Que fautil pour garantir aux adhérents la transparence des comptes ?
Beaucoup d'associations prévoient dans leurs statuts la nomination d'un
commissaire aux comptes, sans que la loi ne leur en fasse obligation. Dans l'esprit des
rédacteurs de ces statuts, il s'agit bien souvent de faire appel à des personnes
reconnues pour leur expérience associative et/ou leurs compétences en matière de
comptabilité. Ces personnes, très souvent bénévoles, assurent aux adhérents qu'elles
n'ont pas relevé d'irrégularités dans les comptes de l'association.
Il faut tout d'abord noter que seuls les commissaires aux comptes
professionnels (inscrits sur la liste des commissaires aux comptes) peuvent se prévaloir
de ce titre. Il ne peut donc qu'être conseillé aux associations de modifier ce point de
leurs statuts et de remplacer le terme commissaire aux comptes par contrôleur ou
vérificateur, par exemple.
Certains apporteurs de fonds peuvent exiger la nomination d'un commissaire aux
comptes.
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A savoir aussi que toute association, si elle
perçoit une aide publique, si minime soit-elle, peut
être contrôlée par l’Administration qui la verse ou la
collectivité territoriale mais aussi par la Chambre
régionale des comptes. Ce qui veut dire que le contrôle
de l’utilisation de la subvention sera recherchée.
A l’association d’être en mesure de l’isoler dans les
comptes pour la justifier et de fournir des comptes
globaux fiables : CE + bilan.
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L’expert comptable
Les dirigeants d'association ont parfois du mal à maîtriser les problèmes comptables,
fiscaux et sociaux.
Ils font alors appel aux compétences professionnelles d'un expert comptable. La
profession est strictement réglementée. Est expert comptable celui qui fait profession
de réviser et d'apprécier la comptabilité des entreprises et organismes auxquels il
n'est pas lié par un contrat de travail. Il est habilité à attester la régularité et la
sincérité des bilans et des comptes de résultat. Il peut organiser les comptabilités et
analyser par les procédés de la technique comptable la situation et le fonctionnement
des entreprises et associations sous leurs différents aspects économique, juridique et
financier.
Les professionnels habilités à exercer la profession d'expert comptable sont
regroupés au sein d'un Ordre. La mission de l'expert comptable est de tenir,
centraliser, arrêter, surveiller ou vérifier la comptabilité. Il perçoit, à ce titre, des
honoraires à l'exclusion de toute autre rémunération.
L'expert comptable d'une association ne peut pas être le commissaire aux comptes.
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Le commissaire aux comptes
Les commissaires aux comptes inscrits sont nommés par l'AG pour
six années. Ils ont pour mission principale la certification des comptes. S'ils
constatent des faits délictueux, la loi leur fait obligation de les révéler au
Procureur de la République. Certaines associations ont l'obligation de
nommer un commissaire aux comptes et un suppléant :
- Dépassement de deux des trois seuils suivants:
 50 salariés,
 3 100 000 € HT de CA (en cas d'activité commerciale),
 1 550 000 € de total de bilan.
- Toute association ayant reçu annuellement de l'Etat ou de ses
établissements publics ou des collectivités locales une ou plusieurs
subventions dont le montant global excède 150 000 €.
25
Le vérificateur aux comptes
Que l'association soit soumise ou non à la vérification des ses comptes par un commissaire
aux comptes, elle peut avoir recours à un vérificateur aux comptes, élu par l‘Assemblée Générale de
l'association. Cette modalité est généralement prévue par le règlement intérieur de l'association.
Le vérificateur aux comptes d'une association est une personne bénévole, désignée
librement par l'assemblée générale de l'association. Toutefois, des incompatibilités existent, la
première étant que cette personne doit jouir de ses droits civiques. Cette personne ne doit être ni un
membre fondateur ou apporteur en nature, ni un administrateur bénéficiaire de salaires ou d'avantages
de l'association.
Engagement
Le vérificateur doit accepter son mandat et s'engage alors à assurer sa responsabilité morale vis-à-vis de
l'association. Il est tenu à la plus grande discrétion, y compris envers les membres de l'assemblée
générale. Sa mission, bien qu'elle s'exerce la plupart du temps une fois dans l'année pour le contrôle de
l'exercice écoulé, est permanente et peut également porter sur les exercices clos antérieurement.
Mission
La mission du vérificateur aux comptes consiste dans la vérification de l'enregistrement des opérations
dans les comptes, de la régularité et de la sincérité du compte d'exploitation et du bilan ; de la tenue
effective des registres obligatoires des procès-verbaux des conseils d'administrations et des assemblées
générales ; de la sincérité des informations portées sur les rapports du conseil d'administration.
En aucun cas le vérificateur ne doit s'immiscer dans la gestion de l'association.
La régularité et la sincérité des comptes sont donc les bases essentielles de cette mission, que le
vérificateur certifiera dans son rapport. Des observations et réserves peuvent naturellement être
formulées.
26
Les notes de frais
Sujets épineux dans les associations.
Frais de déplacements : normalement le Conseil d’Administration doit déterminer
dans quelles conditions et à quel montant.
La base retenue est souvent celle des services fiscaux. Au-delà l'on pourrait
s'exposer à des revenus déguisés et être repris par l'administration fiscale
(association et bénéficiaires).
Une fiche doit être remplie par le bénéficiaire (modèle type, diapo suivante, à
laquelle on agrafe le justificatif). Pour des réunions, la convocation peut être
jointe
Frais de restauration et d'hébergement : ils doivent être justifiés et correspondre
à des missions ou activités de l'association.
Autres remboursements de frais : attention de ne pas exagérer et se rappeler que
l'on est dans le cadre du bénévolat. De toutes façons, ils devront être justifiés (par
exemple : fiche de téléphone, facture détaillée en surlignant les appels pour
l'association). Pas de forfait au pifomètre !
27
MODELE TYPE DE FICHE DE FRAIS DE DEPLACEMENT
FICHE DE FRAIS
BÉNÉVOLES
M. Mme : ........................................................... Fonction : ............................................................
Commission du : .............................................. Objet : ...........................................................................
Réunion du : .................................................... Objet : ...........................................................................
Représentation du : ............................................ Objet : ...........................................................................
Intervention dans une association du : .................. Objet : ............................................................................
Lieu : ...................................................
Kilométrage (aller et ret our) : .................... kms
Autres frais (éventuellement) : ................. €
Fait
à…………………………..le………………
Signature du bénévole
Visa du trésorier
(Veuillez joindre à cette fiche l'ensemble des pièces justificatives)
28
MODELE TYPE D’AUTRES FRAIS
ASSOCIATIONS FAMILIALES
DE …………………….
PIECE DE DEPENSE
OBJET:
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
MONTANT : ……………………….
Date : ………………………………..
Vu, le Trésorier
29
Salaires et charges
C'est au trésorier souvent dans la mesure où il n'y a pas
de structure salariée permanente, de réaliser les salaires et de
payer les charges sociales et fiscales.
L'on arrive dans un domaine très technique où il ne faut pas
hésiter à chercher des aides extérieures car des erreurs peuvent
être lourdes de conséquences (affaires prud'homales, pénalités
des organismes recouvrant les cotisations, etc.).
Réaliser une fiche de paie est devenu très complexe, il y a moyen
d'externaliser les choses pour environ 20 €/mois et par salarié.
30
Respecter le bon
exercice comptable
En fin d’exercice, vous devez normalement répertorier les charges et produits
de l’année qui ne vous sont pas parvenus. Si vous faites un bilan, vous devez
les mentionner en « charges à payer » et donc en dettes au passif du bilan.
Pour les produits à recevoir à l’actif du bilan, en « créances. »
Si vous ne faites pas de bilan, vous devez ajouter au final de votre
présentation détaillée des comptes leur montant pour annoncer un résultat le
plus exact possible de l’exercice.
Certaines sont fixes et sont faciles à évaluer, d’autres sont variables,
vous devez alors les estimer. Au moment où vous présenterez l’état de votre
trésorerie, ceci permettra aussi aux adhérents de la réajuster (trésorerie
31/12 – charges à payer + produits à recevoir).
31
Les demandes de subvention
Au-delà du bien fondé d’une action, un financeur a un regard très attentif
sur les comptes avant d’accorder une subvention. Vous devez donc produire des
comptes clairs, précis, faisant bien ressortir l’essentiel et surtout les subventions dudit
financeur s’il vous en a versé une dans l’exercice.
Si vous devez fournir un budget prévisionnel ayant plutôt tendance à forcer
(raisonnablement) les charges et à dégonfler les produits.
Evaluez bien le niveau de la subvention nécessaire à partir d’un budget n’omettant
aucune charge (vous n’avez quasiment aucune chance en cas d’erreur d’avoir une
subvention complémentaire).
Si la demande concerne une subvention pluriannuelle, bien penser à évaluer pour
chaque année l’augmentation des différents postes.
Enfin, si une subvention versée dans l’exercice n’est pas utilisée au 31
Décembre, ne pas la comptabiliser. La transférer du compte « subvention » où vous
l’aviez mis au départ, au compte « produit perçu d’avance ». Reprenez dans ce compte
dans l’exercice N+1 au moment où vous réaliserez l’action concernée pour la remettre
au compte « subvention ».
32
DIFFERENTS DOCUMENTS TYPE
- Plan comptable simplifié pour les associations
- Tenue de la comptabilité au jour le jour
- Exemple de compte de résultat simplifié
- Exemple de compte de résultat développé
- Bilan simplifié
- Bilan développé
(voir les documents PDF)
33
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