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LES REPÈRES DE L’HISTOIRE :
ENTRE DIACHRONIE ET SYNCHRONIE.
L’IMPORTANCE DE L’HISTOIRE
LOCALE.
Cours No 8
LA NÉCESSITÉ DES REPÈRES
On peut parler en histoire qu'un sujet a une
dimension synchronique ou diachronique
 La diachronie: implique la succession, soit l’idée
de chronologie, de passer «dia» à travers le temps
«chronos». C’est l’histoire qui implique des
repères, des dates liées à des événements et
obligatoirement à des lieux.

LA SYNCHRONIE
C’est être avec le temps «syn» = avec. C’est
l’histoire qui s’intéresse à des thématiques, à des
sujets transversaux tels l’alimentation, la famille,
l’habitat, les relations sociales dans une époque
donnée.
 Ensuite, la thématique retenue peut être reprise
dans une autre époque.
 En fait, l’étude d’un thème historique s’ancre
obligatoirement dans une perspective
diachronique.

LES REPÈRES
Il est indispensable pour se construire
individuellement d’avoir des repères temporels
bien ancrés.
 En histoire, on définit tout d’abord les termes de:

1.
2.
3.
Préhistoire
Protohistoire
Histoire
LA PRÉHISTOIRE

La définition classique de la Préhistoire pose un
certain nombre de problèmes, notamment en ce
qui concerne les critères retenus pour son début
et sa fin, mais aussi pour la datation de ses
limites.
DÉBUT DE LA PRÉHISTOIRE
La Préhistoire commence avec l'apparition de
l’Homme, or celle-ci est le fruit d’une lente
évolution sur plusieurs centaines de milliers
d’années, voire des millions, depuis un
Hominidé indéterminé.
 Ce début varie selon les chercheurs en fonction
des critères utilisés pour définir l’Homme, qui
peuvent être anthropologiques, culturels, voire
philosophiques…

LE GENRE HOMO



apparaît avec Homo rudolfensis (-2,9 millions) puis
Homo habilis (-2,4), deux espèces qui ont coexisté en
Afrique de l’Est. Ces deux espèces avaient adopté une
locomotion bipède et produisaient probablement des
outils, deux traits qui ont longtemps été considérés
comme propres au genre humain.
Des découvertes plus récentes ont montré que les
Australopithèques avaient eux aussi adopté une
locomotion partiellement bipède.
D’autre part, les plus anciennes industries lithiques
sont contemporaines de représentants du genre
Homo, mais aussi des Paranthropes, formes robustes
d’Australopithèques, et il est impossible de
déterminer quel est l’auteur de ces industries.
LE PROBLÈME
 Selon
que l’on considère que l’Homme est
représenté par le seul genre Homo ou
également par le genre Australopithecus,
la Préhistoire débute donc respectivement
il y a environ 3 millions ou il y a environ 7
millions.
FIN DE LA PRÉHISTOIRE
 L’utilisation
de l’apparition de l’écriture,
vers 3500 ans avant notre ère, comme
critère marquant la fin de la Préhistoire
est problématique à plus d’un titre :



celle-ci n’apparaît pas à la même date dans toutes les
zones géographiques ;
il existe des sociétés n’ayant pas adopté l’écriture, dont
la tradition orale est très forte, comme certaines
civilisations d’Amérique précolombienne ou d’Afrique
subsaharienne, qui ont peu de choses en commun avec
les sociétés préhistoriques.
La notion de Protohistoire a été introduite pour les
populations ne possédant pas elles-mêmes l’écriture,
mais qui sont mentionnées par des textes émanant
d’autres peuples contemporains. Cette notion n’est pas
entièrement satisfaisante.
VERS UNE DÉFINITION ÉCONOMIQUE ET
SOCIALE
 La
tendance actuelle est de se baser sur des
critères non plus chronologiques (trop
fluctuants) mais économiques et sociaux :
 la Préhistoire concernerait les populations
dont la subsistance est assurée par la
prédation au sens ethnologique.
 Ces groupes de chasseurs-cueilleurs,
pêcheurs, collecteurs exploitent des
ressources naturelles disponibles sans les
maîtriser.
 La Préhistoire stricto sensu comprendrait
donc le Paléolithique, l’Épipaléolithique et le
Mésolithique.
LE PALÉOLITHIQUE



Le Paléolithique est la première et la plus longue
période de la Préhistoire, durant laquelle la société
humaine est composée exclusivement de chasseurscueilleurs.
Le Paléolithique commence avec l’apparition de la
première espèce du genre Homo, Homo habilis, il y a
environ trois millions d'années. Cette période inclut
l'apparition de notre espèce, Homo sapiens, il y a
environ 200 000 ans, son expansion et le déclin des
autres espèces du genre Homo qui s'achève vers
12 000 ans avant notre ère.
Le Paléolithique est lui-même subdivisé en trois
grandes périodes, correspondant à une évolution
culturelle et technologique : le Paléolithique inférieur,
le Paléolithique moyen et le Paléolithique supérieur.
L’ ÉPIPALÉOLITHIQUE
L'Épipaléolithique est une phase de la
Préhistoire récente, succédant au Paléolithique
supérieur il y a environ 12 500 ans et précédant
le Mésolithique.
 Sa définition est complexe et fait intervenir des
éléments chronologiques, climatiques,
environnementaux, sociaux et techniques.
L'Épipaléolithique est marqué par la fin des
temps glaciaires et un radoucissement
généralisé, accompagné en Europe d'un
important développement du couvert forestier et
donc d'une modification des faunes (disparition
des espèces grégaires de milieu ouvert, en
particulier du renne, et développement des
espèces forestières, notamment le cerf ou le
sanglier).

LES MAGDALÉNIENS ET L’ARC
 Le
mode de vie des groupes humains de
l'Épipaléolithique s'inscrit dans la continuité
de ceux du Paléolithique et leur économie est
toujours celle de groupes de chasseurscueilleurs. Toutefois, les changements
environnementaux vont induire un certain
nombre d'adaptations techniques
(généralisation de l'arc, plus adapté à la
chasse en forêt, et donc production
d'armatures en silex de dimensions réduites
mais toujours aux dépens de lames) ou
comportementales (développement de la
chasse individuelle, à l'affût ; exploitation de
ressources plus diversifiées).
LE MÉSOLITHIQUE
 Le
Mésolithique est la période
chronologiquement et culturellement
intermédiaire entre le Paléolithique et le
Néolithique (entre environ 10 000 et 5 000
ans av. J.-C. en Europe).
 Les groupes humains de cette période
perpétuent un mode de subsistance basé
sur la chasse et la cueillette sous un
climat tempéré proche de l'actuel.
Le Mésolithique est marqué par de tels
changements économiques et sociaux que
certains auteurs en font la première phase de la
Protohistoire européenne.
 Le Mésolithique voit les populations se fixer sur
des territoires limités et développer très
progressivement une agriculture sans
domestication des espèces végétales, au côté des
activités de pêche et de chasseur-cueilleurs avec
des techniques de chasse innovantes (utilisation
de microlithes comme armatures de flèches), des
pratiques funéraires, l'émergence des premières
nécropoles, des conflits sociaux.

 Le
Mésolithique s'achève avec la mise en
place progressive des espèces végétales et
animales domestiques lors du Néolithique
européen et l'économie mésolithique
perdure localement jusqu'à environ 2 300
av. J.-C. en Europe septentrionale.
ASPECTS HISTORIQUES
 La
chronologie de la Préhistoire a
commencé à être établie au
XIXe siècle, à la suite des travaux
des grands systématiciens du siècle
précédent, Carl von Linné, et surtout
Buffon, qui avaient largement fait
reculer la date de l’origine de la vie
sur Terre.

En 1820, Christian Jürgensen Thomsen ordonne
les collections de son musée en fonction des
principaux matériaux utilisés et crée une
classification dite des « trois âges » :
l’Âge de la pierre
 l’Âge du bronze
 l’Âge du fer.


Si les deux dernières expressions sont encore
couramment employées, la première est
désormais tombée en désuétude. On lui préfère
selon les cas les termes Paléolithique et
Néolithique, introduits par John Lubbock en
1865.
DATES IMPORTANTES

Paléolithique






Il y a 5 millions: apparition des Australopithèques
Il y a 3 Ma : apparition d’Homo rudolfensis souvent
considéré comme le premier représentant du genre
humain[
Il y a 400 000 ans : domestication du feu
Il y a 100 000 ans : premières sépultures au ProcheOrient
Il y a 30 000 ans : en Europe, Homo sapiens est la
seule espèce humaine restante après la disparition de
l’Homme de Néandertal
Il y a 18 000 ans : peintures de Lascaux.
DATES IMPORTANTES

Néolithique
Vers -10 000 : premiers villages (Çatal Hüyük en
Turquie)
 Vers -4 500 / -2 000 : mégalithisme (dolmens et
menhirs)
 Vers 3 500 av. J.-C. : invention de l’écriture en
Égypte et Mésopotamie, fin de la Préhistoire.

L’HISTOIRE


L’histoire est à la fois l’étude des faits, des
événements du passé et, par extension leur ensemble.
L'histoire est un récit, elle est la construction d'une
image du passé par des hommes et des femmes (les
historiens et historiennes) qui tentent de décrire,
d'expliquer ou de faire revivre des temps révolus.
Ce récit historique n'est pas construit par intuition
intellectuelle, mais à partir de sources. L'histoire
s'attache avec ces sources à reconstruire plusieurs
pans du passé. Au cours des siècles, les historiens ont
fortement fait évoluer leurs champs d'intervention et
ont aussi réévalué leurs sources, ainsi que la manière
de les traiter
L'histoire, qui n'est pas seulement une réflexion
sur le passé, se construit aussi selon une
méthode. Celle-ci a évolué au cours du temps,
évolution qu'on appelle l'historiographie.
 La méthode historique s'appuie sur un ensemble
de sciences auxiliaires qui aident l'historien à
construire son récit.
 Par delà les époques et les méthodes, et quel que
soit le but sous-jacent du travail de l'historien,
l'histoire est toujours une construction humaine,
inscrite dans l'époque où elle est écrite. Elle joue
un rôle social et elle est convoquée pour soutenir,
accompagner ou juger les actions des Hommes.

L’HISTOIRE LOCALE
Définition:
 L'histoire locale concerne les recherches et
publications historiques centrées sur un
territoire particulier, en général volontairement
limité à une localité ou à une zone géographique
très restreinte

OBJECTIFS
Elle peut être initiée par des événements locaux :
ouverture inattendue de fouilles archéologiques,
menaces sur un monument en ruine ou un site
remarquable, voire une fusion de commune…
 Quel que soit l'élément déclencheur ou la
motivation, son objet spécifique fait que l'histoire
locale est à l'origine de nombreuses
monographies, permettant des comparaisons
régionales, qui nourrissent des synthèses plus
vastes ou qui sont à la base d'ouvrages de
vulgarisation ou localement d'informations
touristiques.

L'histoire locale peut être une composante ou un
point de vue délibéré de travaux historiques de
portée plus générale ou être l'œuvre d'historiens
amateurs et d'érudits.
 Dans ce cas, il y a souvent création d'une
association avec recherche de collaborateurs et
appel au soutien des villes et pouvoirs publics en
général.

POUR LES ÉLÈVES
Elle permet de partir d’un environnement connu.
 Elle permet de sensibiliser les élèves à ce qu’ils
ont sous les yeux.
 Elle est la porte d’entrée dans la prise en compte
de dimensions temporelles qui favorisent la prise
en compte du passé en partant du présent.

POUR LES ENSEIGNANTS
Nécessité de s’informer sur les travaux en lien
avec les endroits où ils enseignent.
 Obligation de comprendre l’environnement
proche dans lequel ils agissent.
 Effort de curiosité pour s’interroger et saisir les
éléments à caractère historiques qui se trouvent
à proximité.
 Ceci pour:

Recontextualiser leur travail sur des éléments
concrets
 Repersonnaliser leur discours
 Problématiser en s’appuyant sur des éléments
tangibles.

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