A/ La cholécystite lithiasique

publicité
Faculté de Médecine d’Oran
Module de sémiologie
3ème année Médecine
Cholécystite aigue
Pr B. Khelil
I- Déf-Généralités:
• C’est une inflammation aigue de la vésicule
biliaire .
• Elle survient dans 95% des cas sur une lithiase
vésiculaire.
• Elle touche dans 80% des cas les femmes obèses.
• Le traitement est médico-chirurgical et
l’évolution est imprevisible .
II- Etiologies :
A/ La cholécystite lithiasique :
Elle est due à une obstruction du canal cystique
par un calcul entraînant une distension
vésiculaire =hydrocholecyste et des
phénomènes inflammatoires dus à la présence
de sels biliaires, à cette inflammation de nature
chimique s’ajoute une pullulation microbienne.
B/Cholécystite alithiasique :
 Cholécystite d’origine septicémique.
 Cholécystite due à une obstruction
tumorale intra ou extra luminale.
 Cholécystite vasculaire primitive : Chez le
diabétique
 Cholécystite d’origine enzymatique par
reflux du suc pancréatique activé dans la
vésicule biliaire.
III- Etude clinique
1- Sémiologie
 La douleur : la colique hépatique
Caractérisé par un début brutal, elle est très intense, violente,
évolue par paroxysme entrecoupée de des périodes
d’accalmie, elle inhibe l’inspiration profonde.
Elle siège au niveau de l’hypochondre droit irradiant en
postérieur vers la pointe de l’omoplate droite et en avant
vers l’épaule droite réalisant la classique douleur en
bretelle.
Type : torsion ou broiement de l’hypochondre droit.
non soulagée par une position antalgique particulière.
Aggravée par un repas gras.
 Facteurs déclenchant :
Repas gras ou voyage.
Le malade est généralement immobile dans son
lit contrairement à la colique néphrétique
 Antécédents :
- Notion de lithiase vésiculaire connue ou crise
répétées de coliques hépatiques.
- Dyspepsie biliaire.
 Signes accompagnateurs :
- Nausées, vomissement bilieux et parfois
fièvre et ictère.
- La durée est variable de quelques heures.
 Signes généraux :
Etat général conservé, fièvre >39°c, pouls
rapide, langue saburrale.
2- Signes physiques :
 Inspection :
l’abdomen respire normalement, subictère
conjonctival, rechercher une voussure ou une
circulation collatérale.
 Palpation :
le patient est en décubitus dorsal, les muscles abdominaux
relâchés mains bien chauffées à plat et en douceur.
La palpation de la région sous costale droite déclenche une
douleur qui inhibe l’inspiration profonde : Murphy positif.
N.B: lors de l’inspiration la vésicule descend et est en contact
avec l’examinateur .cette palpation met en évidence parfois
une grosse vésicule sous la forme d’une tumeur piriforme
sous le rebord costal droit mobile avec les mouvements
respiratoires, Douloureuse, Tendue, Ne donnant pas de
contact lombaire
Le reste de l’examen abdominal ainsi que les touchés pelviens
sont normaux.
IV- Biologie :
• Hyperleucocytose, VS accélérée, le bilan
hépatique peut être normal ou légèrement
perturbé.
• Hémocultures: au cours des pics thermiques
• Bilan pancréatique
V- Radiologie :
• ASP : face + profil :
le plus souvent normal rarement des calculs radio
opaques, ils recherche un pneumopéritoine ou
des niveaux hydroaériques
• Cholangiographie intraveineuse:
montre une vésicule biliaire exclue.
• Echographie abdominale :
Examen clef, fiable et rapide et anodin peut être
répété pour le suivi et surveillance du patient.
Elle nous renseigne sur le volume de la vésicule
biliaire, l’épaisseur de la paroi vésiculaire, la taille
des calculs, et leurs nombre, le calibre des voies
biliaires ainsi que de leur contenu.
Anatomie pathologique
· Cholécystite
aiguë :
- 1ère crise survenant sur vésicule à paroi normale
- La paroi est œdémateuse inflammatoire
- Evolution ± vers les formes suivantes
· Cholécystite suppurée :
- Micro abcès
· Cholécystite gangreneuse :
- Nécrose complète performative préperforative
· Cholécystite chronique :
- Poussées aiguës répétitives, entraînant une altérations
pariétales d'où membrane scléro-atrophique avec diminution de
la lumière vésiculaire et présence d'adhérences de voisinage
VI- Diagnostic différenciel :
La douleur biliaire peut être confondue avec une :
• Douleur d’origine basi thoracique.
• Douleur coronarienne (IDM)
• Douleur intestinale (colique intestinale,
occlusion).
• Douleur pancréatique.
• Douleur gastrique : ulcère perforé
• Abcès ou cancer du foie.
• Appendicite dans sa forme sous hépatique.
VII- Evolution :
• La décision thérapeutique est chirurgicale, le
traitement médical vise à préparer le malade à
l’intervention (cholécystectomie).
• Non traitée la cholécystite évolue vers les
complications.
VIII- Complications :
•
•
•
•
•
•
Péritonite localisée ou généralisée.
Fistule bilio-biliaire, Fistule bilio-digestive.
Lithiase de la voie biliaire principale
Cholécysto-pancréatite aiguë
Septicémie.
Cancer.
IX- Conclusion :
• La CA récidive le plus souvent après traitement
médical.
• Les lésions associées aggravant le geste
opératoire d’où l’intérêt d’un diagnostic et d’une
intervention précoce.
Téléchargement