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CONSEILS en cas de CYSTITE
Dr CADET Michel
Qu'est-ce qu'une cystite ?
Une cystite est une inflammation aiguë de la vessie, consécutive à la présence et à la multiplication de bactéries.
La cystite aiguë non compliquée est une infection qui survient sur un appareil urinaire normal sur les plans anatomique et
fonctionnel.
Ce type de cystite représente 80% des infections urinaires.
A l'opposé, la cystite aiguë compliquée est une infection urinaire authentifiée par des critères cliniques et bactériologiques,
survenant chez une patiente qui présente un facteur de risque (diabète, insuffisance rénale, déficit immunitaire, malformation
congénitale,...)
Comment reconnaître une cystite ?
La cystite se traduit par une fréquente envie d'uriner, parfois urgente de même que par des douleurs ou des brûlures à chaque fois
que l'on urine (miction).
Ce besoin fréquent d'uriner s'accompagne pourtant de mictions peu abondantes. Il est lié a l'irritation d'origine infectieuse de la
paroi de la vessie.
Les urines peuvent être troubles. Cela est dû à la présence d'un nombre anormalement élevé de globules blancs altérés (pus). Les
urines peuvent également prendre une teinte rouge reflétant la présence de sang. Ceci n'est pas forcément un signe de gravité.
Néanmoins, il convient d'en parler à votre médecin traitant.
En effet, une cystite s'accompagne au niveau de la paroi de la vessie, siège d'une inflammation aiguë, d'une dilatation des
vaisseaux, plus ou moins importante, plus ou moins diffuse.
Sans que l'inflammation soit forcément sévère, certains minuscules vaisseaux sanguins peuvent se rompre parce que fragilisés par
le processus inflammatoire.
Surtout, une cystite ne s'accompagne pas de douleurs spontanées au niveau des reins, ni meme au cours de la palpation des fosses
lombaires (creux des reins) par le médecin.
De plus, la cystite n'entraîne pas de fièvre supérieure à 38'C. La présence d'une fièvre témoignerait d'une atteinte du rein par
l'infection. Enfin, l'existence de douleurs lombaires même en l'absence de fièvre, doit faire suspecter une infection des reins.
S'il vous semble reconnaître les symptômes typiques d'une cystite, consultez votre médecin afin qu'il vous prescrive un traitement
adéquat pour la traiter.
Le saviez-vous?
Chaque jour, les reins filtrent 1.700 litres de sang pour le débarrasser de substances toxiques.
A lintérieur de chaque rein se trouvent des millions de mini-usines de filtrage, appelées glomérules, et quelque 20 kilomètres de
tubes qui véhiculent l'urine en formation.
Au cours de sa vie, une femme passe environ 40 jours pleins à uriner
On urine en moyenne 1,5 litre par jour, soit 45 litres par mois, soit 540 litres par an, ou encore plus de 40.000 litres dans une vie
D'où viennent les bactéries qui provoquent les cystites ?
Pour comprendre d'où viennent les bactéries qui sont à l'origine d'une infection de la vessie, il faut d'abord posséder quelques
notions de base d'anatomie.
L'urine fabriquée dans les reins est acheminée par les uretères (25 cm) jusqu'à la vessie où elle est stockée.
La capacité de la vessie de la femme est plus importante que celle de l'homme. Elle peut contenir au maximum 3 litres, même si
l'on ressent l'envie d'uriner dès qu'elle contient un demi-litre d'urine.
Du plancher de la vessie part un conduit, qui fait à peine 3 centimètres de long chez la qui femme, et qui s'appelle l'urètre. Ce
petit canal débouche à l'extérieur au niveau de l'orifice urinaire, encore appelé méat urinaire.
L'urètre débouche donc dans un territoire qui peut être plus ou moins contaminé par des bactéries de la flore vaginale ou fécale.
Il est beaucoup plus court (3 cm) chez la femme que chez l'homme (16 cm).
Du fait de la petite taille de l'urètre, les bactéries présentes dans le vagin ou l'anus, et qui en sont des hôtes normaux en dehors de
tout problème infectieux, n'ont pas de mal à gagner la vessie.
Ceci explique que la femme fasse plus facilement que l'homme des infections urinaires.
Il faut savoir que normalement l'urine ne contient pas de bactéries. C'est un milieu liquide stérile.
En effet, la vessie possède des moyens de défense spécifiques qui permettent d'éviter que toute introduction de bactéries dans cet
organe ne se transforme immanquablement en cystite.
On conçoit cependant que lorsqu'un nombre important de bactéries vaginales ou fécales parvient à pénétrer dans la vessie via
lurètre, les capacités naturelles de défense de la vessie risquent d'être débordées. Le risque de cystite s'en trouve alors considérablement
augmenté.
On parle de cystite quand on dénombre plus de 10.000 bactéries par millilitre d'urine.
Les cystites ont-elles tendance à réapparaître ?
Une cystite qui réapparaît au cours des douze derniers mois, une, deux, voire trois fois, ne doit pas remettre en cause l'efficacité
du traitement.
En effet, une cystite qui se manifeste plus de 15 jours après la précédente doit être considérée et traitée comme une nouvelle
cystite.
La répétition des cystites peut être le fait :
- de facteurs anatomiques favorisants car certaines femmes ont un urètre particulièrement court ou très vertical.
- de mauvaises habitudes hygiéno-diététiques qu'il convient de corriger. Un exemple : une consommation abondante de
boissons suffit parfois à réduire de beaucoup la fréquence des cystites.
8 raisons de vous sentir concernée
- Parce que la cystite touche environ une femme sur deux au cours de sa vie.
- Parce que 10% des cystites récidivent.
- Parce que 7% des femmes de 35 ans ou plus, soit plus d'un million d'entre vous, ont eu au moins deux épisodes de cystite au
cours des douze derniers mois.*
- Parce que 83% des femmes qui font au moins 2 cystites par an déclarent être gênées.
- Parce que les changements hormonaux de la ménopause favorisent la survenue des cystites.
- Parce que la cystite est responsable en France chaque année d'environ 6 millions de consultations médicales.
- Parce que 19% d'entre vous se traitent sans l'avis d'un médecin, ce qui peut aggraver l'infection et rendre ensuite son traitement
plus difficile.
- Parce que vous êtes encore 23% à ne "rien faire, attendre que ça passe", alors qu'un traitement adéquat pourrait vous soulager
efficacement si vous alliez voir votre médecin.
8 conseils pour éviter la cystite
Dans au moins 10% des cas, la cystite a tendance à réapparaître plus ou moins longtemps après une première infection.
Il existe des mesures pratiques simples pour réduire le plus possible le risque de faire ou de refaire une cystite.
Comme toujours en médecine, mieux vaut prévenir que guérir.
- 1- Buvez beaucoup : 1,5 à 2 litres par jour
Boire est une très bonne façon de "'laver" la vessie !
Vous éliminerez des bactéries qui pourraient se trouver dans la vessie ou, à mi-chemin, dans l'urètre.
Mais attention, boire abondamment n'empêche pas la réapparition d'une cystite car quelques bactéries peuvent s'être accrochées
solidement à la paroi de la vessie et après un certain temps recoloniser la vessie et provoquer ainsi une nouvelle infection.
Boire ne peut donc suffire, il faut aussi prendre un traitement antibiotique, seul capable d'éliminer toutes les bactéries dans la
vessie.
- 2 - Ne vous traitez jamais toute seule
On ne doit pas traiter une cystite ite toute seule. Il est indispensable de consulter votre médecin dès l'apparition des premiers
symptômes pouvant évoquer une cystite (une envie impérieuse et fréquente d'uriner, accompagnée de mictions peu abondantes,
des douleurs ou des brûlures à la miction, la présence de pus et/ou de sang dans les urines).
L'utilisation d'antibiotiques non adaptésou un traitement mal suivi, peuvent ne pas traiter ou traiter partiellement la maladie et
ainsi l'aggraver et la rendre plus difficile à soigner par votre médecin.
Ne prenez pas pour une nouvelle cystite des comprimés restant d'un traitement antérieur. Seul votre médecin peut juger si un
traitement qu'il vous a prescrit précédemment est adapté à cette nouvelle cystite.
-3 - Urinez régulièrement dans la journée et évitez de vous retenir
Vous éviterez que des bactéries qui pourraient être présentes dans la vessie n'aient le temps de s'y accrocher, de s'y multiplier et
donc de provoquer une infection.
-4- Urinez systématiquement après chaque rapport sexuel
La raison en est simple. Au cours du rapport sexuel, l'urètre est largement ouvert et ceci pour des raisons simplement
mécaniques.
Il s'agit de ce petit canal qui va de la vessie à l'orifice urinaire. Il est donc à ce moment là plus facile pour les bactéries qui
pourraient être présentes au niveau de la vulve de remonter jusqu'à la vessie.
-5 - Après être allés à la selle, ou après avoir uriné, essuyez-vous toujours d'avant en arrière et non l'inverse
Vous éviterez ainsi de mettre les bactéries de l'anus en contact avec l'orifice urinaire et empêcherez donc qu'elles remontent
facilement de l'urètre à la vessie.
- 6 - Ayez surtout une bonne hygiène locale
Effectuez régulièrement, mais pas trop souvent (pas plus d'une fois par jour), une toilette intime à l'eau et au savon.
Une hygiène insuffisante ou excessive favorise en effet la survenue de cystite.
Les irrigations vaginales sont à déconseiller. Elles sont susceptibles de modifier l'équilibre de la flore bactérienne normale du
vagin et donc de favoriser la survenue d'une infection urinaire.
- 7 - Ayez aussi une hygiène vestimentaire
Eviter de porter des vêtements trop serrés ou des sous-vêtements synthétiques (nylon). Ils favorisent la transpiration et facilitent
la multiplication de certaines bactéries.
- 8 - Ayez enfin une bonne hygiène alimentaire
Il faut éviter ou traiter les épisodes de diarrhée, qui favorisent largement la contamination bactérienne du périnée.
De même, évitez ou traitez les épisodes de constipation.
En effet, les bactéries longtemps présentes dans le rectum, qui devient alors un fantastique réservoir à microbes, peuvent
coloniser le périné en grand nombre et facilement gagner la vessie.
Si vous êtes constipée, pensez à manger des aliments qui régulent le transit intestinal : des légumes verts et des fruits.
En RESUME
Pour éviter la survenue de cystite, voici 8 conseils pratiques.
Suivez-les tous.
·
Buvez beaucoup
·
Ne vous traitez jamais toute seule
·
Urinez régulièrement, évitez de vous retenir
·
Urinez après chaque rapport sexuel
·
Essuyez-vous toujours d'avant en arrière
·
Ayez une bonne hygiène locale
·
Ayez une bonne hygiène vestimentaire
·
Ayez une bonne hygiène alimentaire
Le médecin peut-il affirmer le diagnostic de la cystite ?
Après vous avoir interrogée, le médecin a deux méthodes à sa disposition lui permettant de confirmer son diagnostic de cystite.
L'examen traditionnel est ECBU Examen CytoBactériologique des Urines . Il permet l'isolement et l'identification des bactéries en cause
et l'étude des cellules présentes dans l'urine infectée. Cet examen s'effectue dans un laboratoire d'analyses médicales et ses résultats sont
obtenus deux à trois jours après le dépôt d'urine.
Une deuxième méthode plus rapide est également à la disposition des médecins : celle des bandelettes urinaires. Ce test minute
est effectué au cabinet médical. Une bandelette est trempée dans les urines et selon la réaction chimique observée, la présence d'une
infection urinaire est confirmée ou non. Le résultat est obtenu en quelques minutes seulement.
Votre médecin choisira l'approche qui lui semble la plus appropriée à votre cas.
Quels sont le moyens mis à la disposition de votre médecin pour traiter votre cystite ?
Les bactéries responsables des cystites sont bien connues de votre médecin. Ce sont souvent les mêmes quels que soient l'âge et
le nombre d'épisodes. Pour être efficaces contre ces bactéries, les traitements antibiotiques doivent remplir plusieurs conditions :
- être actif contre l'ensemble des bactéries pouvant être responsables de cystite, qu'il doit être en mesure de détruire ou d'arrêter la
multiplication.
- être efficace dans les urines, car c'est dans ce milieu qu'il doit agir.
Votre médecin dispose de plusieurs types de médicaments et peut ainsi choisir celui qui est le plus adapté à votre cas. Ces
médicaments ne seront prescrits qu'après un examen attentif de votre médecin et parfois un examen biologique de vos urines. Il est
particulièrement important de suivre attentivement les recommandations qu'il vous fera lors de sa consultation.
Ces dix dernières années, les traitements de la cystite ont évolué et votre médecin a le choix entre des antibiotiques prescrits
pendant des périodes allant de 3 à 10 jours et des antibiotiques en dose unique (monodose). L'efficacité de ces différents traitements est
équivalente. Néanmoins les médecins reconnaissent au traitement monodose son côté pratique à utiliser. Il représente une réponse plus
moderne pour le traitement de la cystite.
Que se passe-t-il après votre traitement ?
La cystite est une infection bénigne qui, grâce à un traitement antibiotique, guérit en 48 heures et n'entraîne aucune séquelle, ni
sur la vessie, ni sur le rein.
Il convient cependant de savoir que les brûlures lors des mictions peuvent persister entre 24 et 48 heures après la prise d'une
monodose ou le début d'un traitement pris pendant plusieurs jours.
En effet, même si l'infection est éliminée, l'inflammation de la vessie peut mettre deux à trois jours à se résorber.
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Depuis avril 2004, il a été démontré que la canneberge contient des anti-oxydants limitant l'adhésion des
Escherichia Coli sur la paroi vésicale et limitant ainsi leur pouvoir pathogène.
Les bactéries vont alors s'éliminer par les voies naturelles à chaque miction.
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1 gelule par jour pendant plusieurs mois (NR SS)
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