Evaluation psychodiagnostique standardisée: Programme 1 Introduction 2 Définition 3 Entretiens libres et semi structurés 4.DSM-IV -Exemple de la personnalité sadique `5.Questionnaire de personnalité -MMPI -MCMI, MACI (Millon) 6. Questionnaires mesurant dimension de la personnalité -Agression -Alexithymie -Impulsivité -NEOPI-R et les 5 grands facteurs 7. Stress traumatique 8. Mesure du quotient intellectuel 1. Introduction L’approche standardisée dé-stigmatise 60 50 40 30 Psychopathie 20 10 0 Expertise PCL-R (30) Pham, 2004 70 60 50 40 récidive sexuelle 30 20 10 0 Etudiants Hanson • Complexité Hétérogénéité clinique Co-morbidité • Erreur fondamentale code pénal • Surenchère de l’expertise/avis Société du risque Code pénal • Expérience clinique Nécessité de la recherche Formation permanente Travail en équipe • Décrire et situer dans le contexte • Classifier recherche • Expliquer Instrument • Prise de décision/mise en place de l’action/pronostic Nécessité approche globale Nécessité de la preuve • « L ’absence de preuve n ’est pas la preuve d ’une absence...Ne pas avoir la preuve que quelque chose existe ne veut pas dire qu ’on a la preuve qu ’elle n ’existe pas. » • Donald Rumsfeld (conférence des ministres de l ’ OTAN, Bruxelles, 2004). • « immortel sophisme » (Howard Zinn, le monde diplomatique, aout 2005). 2. Définition de l’examen psycho-diagnostic Démarche de l ’examen (A) la demande • Le sujet demande l’examen • moins fréquent • Autonomie psychologique/financière • Un tiers demande l ’examen • plus fréquent Expertise Communication Éthique : l’érosion de la confidentialité (B) anamnèse • Cadre culturel et social Trouble de comportement enfance (PCL-R) Relativisme culturel en psychologie clinique • Anamnèse familiale Composition et structure familiale Formation et occupations père/mère/figures substitutives Ambiance foyer Événements importants: décès, départ. Maladie(s) transmissible(s) c) Médical • Naissance • Maladie grave • Hospitalisation(s), motifs d) L’évolution affective et sexuelle • Statut conjugal actuel • Partenaire(s) significatif(s) • Qualité et durée des relations • Éventuelles difficultés sexuelles ? e) Antécédents psychologiques • • • • Préoccupations actuelles Périodes de la vie les plus névralgiques Consultations antérieures: motifs Prise en charge Anamnèse personnelle a) Scolaire: • niveau atteint • Assiduité-préférences scolaires • Résultats • N types écoles fréquentées • Interventions professionnelles b) Sphère professionnelle • activités actuelles et passées • Période d’inactivité • Difficulté professionnelles: absentéisme, relationnelle • Degré de satisfaction Informations • • • • • • • Densité Fiabilité Sources collatérales Effet de Halo Manque d’harmonisation Manque de communication Court terme et long terme Clarifications -L’ensemble d’un diagnostic pas une de ses parties -Le concept diagnostique n’est pas une de ses mesures Exemples: -l’intelligence # la mesure du QI à la WAIS -le diagnostic de psychopathie # score total à l’échelles de la psychopathie de Hare. One measure does not a construct make: Directions toward reinvigorating psychopathy research – Reply to Hare and Neumann (2010) Skeem, J.L. & Cooke, D.J. Psychological Assessment, 2010, 22 (2) 455-459 3.1. L’entretien libre Facettes de l’entretien libre • • • • • • • • • Apparence générale et comportement Activité psychomotrice Affect et humeur Discours et pensée Troubles perceptifs Orientation, attention et concentration Mémoire Intelligence Insight, fiabilité Règles à observer • • • • • • • • Cadre de l’entretien (temps, intervention) Attitude d’écoute vs interrogatoire Comprendre les états affectifs Langage du patient vs technicité du discours « psy » Aspects positifs de son fonctionnement Exploration vs confirmation d’hypothèse Questions doivent s’agencer selon un cadre théorique Attitude tolérante face aux silences 3.2. L ’entretien semi-structuré (L’exemple de l ’échelle de psychopathie de Hare) Points à envisager • • • • Du factuel vers l’impliquant Annoncer les contenus à l’avance Questions ouvertes Encourager l’extériorisation Nombre 2-3 scolarité • • • • Type et nombre d ’écoles fréquentées Résultats scolaires Intérêt pour l’école Trouble de comportements (vol, fugue bagarre, drogue) • Relations condisciples • Relations enseignants Vie professionnelle/subsistance financière • Age lors du premier emploi • Nature des 5 éventuels derniers emplois • Durée minimale/maximale • Intérêt lassitude • Bénéfice abusif CPAS/mutuelle/chômage Antécédents médicaux psychologiques • Problème de santé sérieux : enfance/adolescence/adulte • ex: Troubles neurologiques, pédiatriques • Consultation d ’un « psy » • Type de médicaments consommés (antidépresseur, neuroleptique, ritaline) Antécédents familiaux • • • • • • • • • • • • • • Parents naturels Rang familial Changement de domicile Occupation professionnelle Parents Relations entre parents Relations avec la fratrie Problèmes de comportements durant enfance Ambiance familiale Chaleur affective Violence émotionnelle et ou physique Présence d ’alcoolisme parental Règles familiales disciplines Age du départ de la famille Raison du départ Relations affectives, maritales et sexuelles • • • • • • • • • • • Orientation sexuelle (masculin vs féminin) Nombre de ménages effectifs Durée Age lors de première relation sexuelle Nombre et nature des relations sexuelles Qualifier la nature des relations avec les partenaires Présence de violence émotionnelle/physique Infidélités Nombre d’enfants Fréquence des contacts maintenus avec ces derniers Envoi, d ’argent, pension alimentaire, soutien financier avec la famille • Projet vs partenaire et enfants après la prison Relations affectives, maritales et sexuelles (suite) • Liaison la plus significative aux yeux du sujet • Relation au cours de laquelle il s’est senti le plus heureux Comportements antisociaux • • • • • • • • • Délit actuel, motif de l ’arrestation Décrire les délits antérieurs Age premier délit Délit le plus grave, le moins grave Délit « planifié » vs « coup de tête » Motivation délits commis Peine(s) proportionnelle(s) au(x) délits(s) Personne à blâmer Introductions de procédure(s) d ’appel ? Usage de drogue/alcool • • • • Age de la première prise de drogue Consommation d’alcool lors des délits Consommation de drogue lors des faits Trafic de drogue Généralités sur l ’état d ’esprit actuel • • • • • Regrets par rapport au passé non délictueux Regrets par rapport au passé délictueux Impact psychologique, bouleversement délits sur victimes Mettre les gens en boîte est-il facile ? Comment qualifier l’état d’esprit actuel ? Incidents disciplinaires en détention ? Ressenti les visites des membres de la famille • Décès d ’un proche durant la détention ? • Perspectives dans 10 ou 15 ans ? Critères diagnostiques du trouble de personnalité antisociale (DSM-IV) • • A. Présence d'un mode généralisé de fonctionnement où le sujet ne manifeste pas de préoccupations pour les droits d'autrui, allant même jusqu'à les transgresser, et ce, depuis l'âge de 15 ans. Ce mode généralisé de fonctionnement est perceptible à travers trois (ou plus) des critères suivants: (1) comportements qui traduisent un manquement aux normes sociales, répétés susceptibles de conduire à une arrestation comportements (2) duplicité, perceptible par le biais de mensonges répétés, l'utilisation d'alias, ou le fait de duper autrui à son propre profit ou son propre plaisir (3) impulsivité ou incapacité de planifier à long terme (4) irritabilité et agressivité, perceptibles par le biais de batailles physiques ou de voies de fait (5) absence de préoccupations pour sa propre sécurité ou celle d'autrui (6) irresponsabilité soutenue, tel qu'indiqués par des comportements répétés traduisant son incapacité à maintenir un emploi ou à honorer ses obligations financières 4. Cadre conceptuel : Le DSM Manuel diagnostique et statistique de troubles mentaux DSM IV • Diagnostic principal Motif premier de la consultation / évaluation Souvent mais pas toujours issu de l’Axe I (ex: trouble psychotique, dépression, anxiété etc..) Combinaison fréquente entre l ’Axe I et II • Diagnostic provisoire Manque d ’informations pour le considérer comme étant définitif DSM IV Description axiale • • • • • 1*. Syndromes cliniques 2*. Troubles de la personnalité et retard mental 3*. Affections médicales générales (AMG) 4. Problèmes psychosociaux/environnement 5. Evaluation globale du fonctionnement * diagnostic DSM IV Axes I et II • 1. Syndromes cliniques Ensemble des troubles à l ’exception de l’Axe II (ex: Anxiété généralisée, trouble psychotique, dépression, abus de substances, maniaco-dépression, trouble phobique etc..) • 2. Troubles de la personnalité et retard mental Axe II: Troubles de la personnalité Cluster A • Paranoïaque Méfiance soupçonneuse envahissante • Schizoïde Détachement social, restriction émotionnelle • Schizotypique Déficit social-interpersonnel, distorsions cognitives perceptuelles Axe II : Troubles de la personnalité (suite) Cluster B • Antisociale Transgressions sociales fréquentes et persistantes • Borderline Instabilité des relations interpersonnelles, des affects et de l ’image de soi • Histrionique Réponses émotionnelles excessives, besoin d’attention • Narcissique Besoin de pouvoir, d’admiration, image excessivement positive de soi, manque d ’empathie Axe II: Trouble de la personnalité (suite) Cluster C • Evitante Inhibition sociale, hypersensibilité au jugement négatif • Dépendante Besoin excessif d’être pris en charge • Obsessionnelle-compulsive Ordre, perfectionnisme, contrôle mental/social • Personnalité non spécifique Co-morbidité (%) du trouble de la personnalité antisociale (Widiger & Corbitt, 1998) 60 50 40 52 30 37 20 21 10 13 0 Borderline Histrionique Narcissique Paranoïaque Axe I • • • • • • • • Anxiété généralisée Dépression majeure Trouble bipolaire Troubles psychotiques: ex: schizophrénie Alcoolisme Drogue Stress aigu / Stress post traumatique Somatisation Co-occurrence Cluster A et les troubles psychotiques • Paranoïaque Méfiance soupçonneuse envahissante • Schizoïde Détachement social, restriction émotionnelle • Schizotypique Déficit social-interpersonnel, distorsions cognitives perceptuelles Co-occurence Cluster B et Axe I dépendance alcool et substance • Antisociale Transgressions sociales fréquentes et persistantes • Borderline Instabilité des relations interpersonnelles, des affects et de l ’image de soi • Histrionique Réponses émotionnelles excessives, besoin d’attention • Narcissique Besoin de pouvoir, d’admiration, image excessivement positive de soi, manque d ’empathie Co-occurrence Cluster C et les troubles anxieux, humeur, alimentaires, somatiques • Evitante Inhibition sociale, hypersensibilité au jugement négatif • Dépendante Besoin excessif d’être pris en charge • Obsessionnelle-compulsive Ordre, perfectionnisme, contrôle mental/social • Personnalité non spécifique Modèles de relations entre les Axes I et II •Indépendance Chance, hasard •Cause commune/ spectre Variabilité de la présentation symptomatologique alors que l ’étiologie et les mécanismes d’actions sont communs (schizotypique/schizophrénie) Modèles de relations entre les Axes I et II (suite) • Prédisposition/complication Un trouble spécifique précède et renforce un autre trouble (obsessive/anxiété) • Exacerbation Effet additif et synergique Distinction axiale I et II • Temporalité: bref vs durable ex: alcoolisme, dépression, anxiété • Étiologie différente: Axe I : biologique Axe II : psychosociale • Efficacité de l’intervention médicamenteuse vs non médicamenteuse (psy) DSM IV commentaires • + Athéorique • +/-Behaviorale (cf. Lee Robins) • -Catégoriel et dichotomique vs dimensionnel (Widiger, 1994) DSM IV commentaires : • Les critiques de John Livesley (Canada, 1994) • Temporalité: bref vs durable • Etiologie différente • Efficacité de l’intervention médicamenteuse vs non médicamenteuse (psy) DSM IV: commentaires • +/-Recouvrement et co-morbidité (cf cluster B) • +/-Classificatoire, atomiste versus compréhension psychopathologique • -Enjeux éthiques/légaux: le cas de la personnalité sadique (DSM3-R) • La spécificité des diagnostics: la personnalité antisociale Evaluation • Informelle • fiabilité / validité réduite / fréquemment réalisée • Questionnaire auto-rapporté Ex : Version originale du SCID-II, First et al., 1997; (version francaise: Cottraux et al., 1998). N items= 119 Critère: oui /non Seuils diagnostic: 1) absent, 2) en dessous du seuil, 3) présent Sensibilité réduite, spécificité plus élevée Evaluation DSM suite • Interview structuré (Cottraux et al, 1998) Critères auto-rapportés positifs Mini DSM-IV • Masson M.I.N.I. Mini International Neuropsychiatric Interview Version française:Y. Lecrubier, E. Weiller, T. Hergueta, P. Amorim, L.I. Bonora, J.P. Lépine Hôpital de la Salpétrière - Paris - France 1998 M.I.N.I. Mini International Neuropsychiatric Interview • Version anglaise: D. Sheehan, J. Janavs, R. Baker, K.H. Sheehan, E. Knapp, M.. Sheehan (University of south Florida, tampa, USA) • Objectif : Entretien structuré qui permet d ’identifier les troubles psychiatriques de l ’axe I du DSM IV Caractéristiques • Troubles psychiatriques évalués par modules: – A. Episode dépressif majeur: • « Au cours de ces deux dernières semaines, vous-êtes vous senti(e) particulièrement triste, cafardeux(se), déprimé(e), la plupart du temps au cours de la journée, et ce presque tous les jours? » – B. Dysthymie: • « Au cours des deux dernières années, vous-êtes vous senti(e) triste, cafardeux(se), déprimé(e), la plupart du temps? » – C. Risque suicidaire • « Au cours du mois écoulé, avez-vous pensé qu ’il vaudrait mieux que vous soyez mort(e), ou souhaité être mort? » Caractéristiques : suite – D. Episode (hypo-)maniaque • « Avez-vous déjà eu une période où vous vous sentiez tellement exalté(e) ou plein d ’énergie que cela vous a posé des problèmes, ou que des personnes de votre entourage ont pensé que vous n ’étiez pas dans votre état habituel? » – E. Trouble panique • « Avez-vous déjà eu à plusieurs reprises des crises ou des attaques durant lesquelles vous vous êtes senti(e) subitement très anxieux(se), très mal à l ’aise ou effrayé(e) même dans des situations où la plupart des gens ne le seraient pas? » – F. Agoraphobie • - « Êtes-vous anxieux(se) ou particulièrement mal à l ’aise dans des situations dont il est difficile ou gênant de s ’échapper ou bien où il serait difficile d ’avoir une aide si vous paniquiez, comme être dans une foule, dans une file d ’attente, être loin de votre domicile ou seul à la maison, être sur un pont, dans les transports en commun ou en voiture? » Caractéristiques (suite) – G. Phobie sociale • « Au cours du mois écoulé, avez-vous redouté ou avez-vous été gêné d ’être le centre de l ’attention ou avez-vous peur d ’être humilié(e) dans certaines situations sociales comme par exemple lorsque vous deviez prendre la parole devant un groupe de gens, manger avec des gens ou manger en public, ou bien encore écrire lorsque l ’on vous regardait? » – H. Trouble obsessionnel compulsif • « Au cours du mois écoulé, avez vous souvent eu des pensées ou des pulsions déplaisantes, inappropriées ou angoissantes qui revenaient sans cesse alors que vous ne le souhaitez pas, comme par exemple penser que vous étiez sale ou que vous aviez des microbes, ou encore que vous alliez frapper quelqu’un malgré vous, …? » – I. Etat de stress post-traumatique (option) • « Avez-vous déjà vécu, ou été le témoin ou eu à faire face à un événement extrêmement traumatique, au cours duquel des personnes sont mortes ou vous-même et/ou d ’autres personnes ont été menacées de mort ou ont été grièvement blessées ou ont été atteintes dans leur intégrité physique? » Caractéristiques (suite) – J. Dépendance alcoolique/Abus d ’alcool • « Au cours des 12 derniers mois, vous est-il arrivé à plus de trois reprises de boire, en moins de trois heures, plus que l ’équivalent d ’une bouteille de vin (ou de trois verres d ’alcool fort? » – K. Troubles liés à une substance (non alcoolique) • « Maintenant je vais vous montrer/vous lire une liste de drogues et de médicaments et vous allez me dire si au cours des 12 derniers mois, il vous est arrivé à plusieurs reprises de prendre l ’un de ces produits dans le but de planer, de changer votre humeur ou de vous défoncer? » – L. Troubles psychotiques • « Avez-vous déjà eu l ’impression que quelqu’un vous espionnait, ou complotait contre vous, ou bien encore que l ’on essayait de vous faire du mal? » – M. Anorexie mentale • « Combien mesurez-vous? Au cours du dernier mois, quel a été votre poids le plus faible? Caractéristiques (suite) – N. Boulimie • « Au cours de ces trois derniers mois, vous est-il arrivé d ’avoir des crises de boulimie durant lesquelles vous mangiez de grandes quantités de nourriture dans une période de temps limitée, c ’est à dire en moins de deux heures? » – O. Anxiété généralisée • « Au cours des six derniers mois, vous êtes-vous senti(e), excessivement préoccupé(e), inquiet(e), anxieux(se), pour des problèmes de la vie de tous les jours, au travail/à l ’école, à la maison, ou à propos de votre entourage, ou avez-vous eu l ’impression de vous faire trop de souci à propos de tout et de rien? » – P. Trouble de la personnalité antisociale (option) • « Avant l ’âge de 15 ans, avez-vous fréquemment fait l ’école buissonnière ou passé la nuit en dehors de chez vous? » • « Depuis l ’âge de 15 ans, avez-vous fait des choses illégales (même si vous n ’avez pas été pris) comme détruire le bien d ’autrui, voler, vendre de la drogue ou commettre un crime? » Caractéristiques (suite) • • • • Chaque module peut-être administré séparément 120 questions Catégorie de réponses: Dichotomiques (oui - non) Passation: Pour chaque trouble psychiatrique, il y a une ou plusieurs questions filtres permettant le dépistage des symptômes. Des questions supplémentaires sont posées si les réponses à ces quelques questions s ’avèrent positives, permettant ainsi de valider ou d ’invalider le diagnostic concerné. • Durée de passation: +/- 15 minutes • Mode de passation: en face à face Caractéristiques (suite) • Cotation: – Toutes les réponses doivent être cotées. – Le clinicien entoure, à droite de chacune des questions, soit oui, soit non, en fonction de la réponse du patient – A la fin de chaque module, une ou plusieurs boîte(s) diagnostique(s) permet(tent) au clinicien d ’indiquer si les critères diagnostiques sont atteints Limites et intérêts • - Ne permet pas de diagnostiquer les ATCD des troubles • - Les réponses dichotomiques ne permettent pas d ’évaluer la sévérité des symptômes • +/- Peu adapté pour une passation en autoquestionnaire • + Entretien d ’une durée de passation brève • + Peut être utilisé par les cliniciens après une courte formation Mini et troubles psychiatriques actuels dans les prisons françaises • Rouillon, Durburcq, Fagnani & Falissard (2007) • N=799 • 39,2 %: syndrome Dépressif • 31,2 % anxiété généralisée • 23,9 %: toute psychose • 18,4 %: abus/dépendance alcool • 26,5 %: abus/dépendance drogue • Exemple de la personnalité sadique (proposition DSM3-R) Spitzer and al., 1991 • 18 % aucune utilité particulière • 74 % description du pattern comportemental du sujet • 63 % prédiction du pattern comportemental ultérieur du sujet • 59 % à titre d’information lors de prise de décision de justice • 54 % utilité en matière de décisions thérapeutiques • 54 % évaluation des compétences parentales • 12 % utilisation par la Défense afin de nuancer la responsabilité délictueuse du sujet Spécificité et sensibilité des critères diagnostiques de la personnalité sadique au DSM-III-R. • • • • • • • • • • • • Taux de base Sensibilité Spécificité 1. A recouru à la cruauté ou à la violence physique dans l’intention de dominer quelqu’un 51,3 (39) 0,41 0,92 2. Humilie et dégrade les gens en présence d’autrui 19,7 (15) 0,53 0,82 3. A maltraité ou puni de façon particulièrement dure quelqu’un qui était sous ses ordres 47,4 (36) 0,53 1,00 4. S’amuse ou prend plaisir aux souffrances physiques ou psychologiques d’autrui 28,9 (22) 0,73 0,94 5. A menti pour blesser ou faire souffrir autrui 13,2 (10) 0,50 0,79 6. Contraint les autres à faire ce qu’il veut en les effrayant 64,5 (49) 0,35 0,92 7. Restreint l’autonomie de ses proches 9,2 (7) 1,00 0,83 8. Est fasciné par la violence, les armes, les arts martiaux, les blessures ou la torture. 9,2 (7) 1,00 0,73 Prévalence de troubles de la personnalité et de personnalité sadique (N = 61, Tournai, 2002) Antisociale 47,5 Sadique 27,9 Borderline 24,6 Paranoïaque 19,7 Narcissique 13,1 Obsessive-compulsive 9,8 Evitante 4,9 Dépressive 4,9 Schizoïde 3,3 Dépendante 3,3 Passive-aggressive 1,6 0 10 20 % 30 40 50 Personnalité sadique en défense sociale • Delescluse& Pham (2005) • Encéphale 5. Les questionnaires de la personnalité - Le Minnesota Multiphasic Personality Inventory Le MMPI-2 • • • • • Créé en 1943 par Hathaway McKinley Révisé en 1989 MMPI-2 Publié en France en 1996 Inventaire le plus utilisé en psychologie clinique Auto-questionnaire • Etalonnage français • N= 1102 (472 hommes et 630 femmes « normaux ») • Age: 18 à 86 ans • moyenne: 33, 71 ans Le MMPI-2 • « Oui » , «Non », « Je sais pas » (minimum). • 565 items • Consistance interne varie de • .87 (Pt) à .50 (M/F): hommes • .88 (Pt) à .33 (M/F): femmes • Fidèlité test-retest (3/4 semaines) • .90 (Si) à .60 (Pa) : hommes • .90 (Si) à .65 (Pa): femmes Le MMPI-2: Les échelles cliniques • 1. Hypocondrie: HS, 32 items • Préoccupation excessive pour sa santé et son corps. Associé à HY • 2. Dépression: D, 57 items • Humeur basse, inhibition psychomotrice, pessimisme, tendance suicidaire. Associé à Pt. Score plus élevé chez sujets âgé • 3. Hystérie: HY, 60 items. • Utilisation symptômes physiques lors difficultés. Immaturité affective, suggestibilité, égocentricité. Plus élevé chez les femmes. Le MMPI-2: Les échelles cliniques • 4. Déviation psychopathique, PD, 50 items. Propension à l’amoralité, l’asocialité, tendance délictueuse. • 5. Masculinité, féminité MF, 56 items. Intérêts de type féminin (hommes) et masculin (femmes). Au départ échelle construite pour évaluer les tendances homosexuelles. Le MMPI-2 : les échelles cliniques suite • 6. Psychasthénie, PT, 48 items. • Syndrome obsessionnel, ruminations, peurs, sentiments de culpabilité. Associé aux tendances névrotiques et à l‘ anxiété généralisée. • 7. Schizophrénie, SC, 78 items. • Trouble psychotique, hallucination, délire, désorganisation comportementale. Le MMPI-2 (les échelles cliniques suite) • 8. Paranoia, Pa, 40 items • Processus psychotiques mis en œuvre dans l’organisation paranoiaque: Idées de persécution, croyances illusoires, idées de grandeur, suspicion, interprétation, rigidité. • 9. Hypomanie, MA, 46 items • Accélération psychomotrice, extraversion, impulsivité. Pas nécessairement manie aiguë. • 10. Introversion sociale, SI (pas connotation psychiatrique), 69 items. • Timidité, isolement, travail solitaire, manque d’assertivité Le MMPI-2 (les échelles cliniques complémentaires ) • Anxiété, A (Welsh) Inhibition, hésitation, conformisme • Force du moi, ES, (Baron) Ressources personnelles, adaptabilité. • Alcoolisme, MAC, (MacAndrew) Dépendance en général et notamment alcoolique. Le MMPI-2 : Echelles de validité • Echelle L: 15 items. Mensonge (ex: j’ai parfois envie de jurer) • Echelle F: 60 items (banalités, 90% gens répondent dans le même sens). Mesurer la tendance à répondre de manière inhabituelle/atypique (réponse aléatoire, opposition, incompréhension). • Echelle K: 30 items. Mesure l’apparence d’adaptation, la tendance à la normalisation, tendance défensive. • Echelle VRIN: Oui/non, échelle d ’incohérence. Paires d ’items similaires • Echelle TRIN: oui. échelle d ’acquiescement. Paires d ’items opposés . Avantages/inconvénients du MMPI • + littérature abondante • + interprétation type « profil » est aisée • - Longueur passation • - Double négation (ex: il ne m’arrive jamais de ne pas jurer) • - Faible validité discriminante entre groupes psychopa thologiques • - ’’j’entends des voix, on influence mon esprit » • -Echelles classiques de validité filtrent mal les protocoles invalides (prison) • -Pas compatible avec nosographie internationale (ICD10;DSM-IV). Adaptation de Ben-Porath (Sloore, Rossi & Pham, 2004) Données échelle pd et psychologie légale Lynn Richard. 2002. Racial and ethnic differences in psychopathic personality. Personality and Individual Differences, 2002. Hall GC. 1989. WAIS-R and MMPI profiles of men who have sexually assaulted children: evidence of limited utility. J Personality Assessment. Campanella et al. 2005. Neuroscience Letters. Deux questionnaires de Théodore Millon • The Millon Clinical Multiphasic Inventory (MCMI-III): adultes (adaptation francophone québecoise) • The Millon Adolescent Clinical Inventory (MACI): adolescents (en cours en Belgique ) MCMI-III et MACI + Couvrent les syndromes cliniques et les troubles de la personnalité + Compatibilité des définitions des axes 1 et 2 du DSM. + Passation aisée et rapide (30-50 ’) + Bons critères de validité 6. Les questionnaires mesurant une dimension de la personnalité 6.1. Le questionnaire d’agression de Buss et Perry Population • 1253 étudiants (usa) âgés de 18 à 20 ans • 612 garçons, 641 filles Présentation de l ’échelle • Comporte 29 items • Cotés sur une échelle en 5 points de 1 (pas du tout) à 5 (tout à fait) • Répartis en 4 facteurs * Agression physique * Agression verbale * Colère * Hostilité 1. Agression physique 1. Il m ’arrive de ne pas pouvoir contrôler l ’envie de frapper quelqu ’un 2. Je peux en venir à frapper si on me provoque suffisamment 3. Si on me frappe, je riposte 4. J ’en viens plus vite à la bagarre que la plupart des gens 5. Si je dois être violent pour défendre mes droits, je le ferai 6. Des gens m ’ont tellement mis à bout que j ’ai été amené à me bagarrer 7. Il y a parfois des bonnes raisons qui poussent à frapper 2. Agression verbale 1. Quand je ne suis pas d ’accord avec mes amis, je le dis ouvertement 2. Je réalise souvent que je suis en désaccord avec les gens 3. Quand les gens m ’embêtent, je peux leur dire ce que je pense d ’eux 4. Je ne peux pas m ’empêcher de polémiquer quand les gens ne sont pas d ’accord avec moi 5. Mes amis disent que je suis de nature polémique 3. Colère 1. Je me calme aussi vite que je m ’énerve 2. Quand je suis frustré, mon irritation transparaît 3. Parfois, je me sens comme un baril de poudre prêt à exploser 4. Je suis souvent d ’humeur inégale 5. Certains amis pensent que je suis une « tête brûlée » 6. Je « pète les plombs » parfois sans raison valable 7. J ’ai du mal à me dominer 4. Hostilité 1. Je suis parfois rongé de jalousie 2. J ’ai parfois un côté « ours » 3. Les gens veulent parfois me mettre des barrières 4. Je me demande pourquoi je suis si amer 5. Des « amis » parlent sur mon dos 6. Je me méfie des gens que je ne connais pas et qui se montrent trop amicaux 7. Je sens qu ’on rit parfois derrière mon dos 8. Je me demande ce que les gens veulent quand ils sont trop gentils Qualités psychométriques (1/2) • Consistance interne * Agression physique * Agression verbale * Colère * Hostilité * Score Total .85 .72 .83 .77 .89 Qualités psychométriques (2/2) • Fidélité : corrélations test / re-test (372 sujets) * Agression physique .80 * Agression verbale .76 * Colère .72 * Hostilité .72 * Score Total .80 Corrélations avec les délits (Pham, N=210) Délits Physique Verbale Colère Hostilité Total Vol violence .26* .12 .01 .07 .18* Meurtre -.09 -.09 -.13 -.13 -.14* Coups .17* .19* .09 .07 .18* .07 .06 .08 .00 Delit sexuel -.12 6.2. L’alexithimie: Définition • (sans) lexis (mot) thymos (émotion) • Nemiah & Sifneos (1970): 4 facteurs renvoient à la difficulté: -identifier et décrire les émotions -impressions liées aux sensations corporelles -pensée symbolique/imagination -style cognitif externe: pensée opératoire et concrète vs émotions Populations “alexithymiques” • Patients psychosomatique (Sifneos, 1967) • Bonne santé (Parker et al., 1989) • Abus de substance (Taylor et al, 1990) (mécanisme de compensation) • Stress post traumatique • Troubles alimentaires (Jimerson, 1994) Etiologie • Neurobiologique (Nemiah, 1975) • Blocage influx nerveux aux aires “activation somatique ” et celles “activation émotions” (amygdale, Ledoux) • Blocage transfert inter hémisphérique (Parker, 1999) • Traumatisme infantile affectant développement émotionnel (Krystal, 1988) • Milieu familial: expressions libre des émotions (Barenbaum & James, 1994) Questionnaire d’Alexithymie de Bermond-Vorst • Difficulté à distinguer les états émotionnels (Idf) • Exprimer à autrui ces états (exp) • Appauvrissement de la vie imaginative (imag) • Style de pensée concret et opératoire (oper) • Faible réactivité émotionnelle (réac) Questionnaire d’Alexithymie de Bermond-Vorst • Il m’est difficile de trouver les mots pour exprimer ce que je ressens. (idf) • Souvent, avant de m’endormir, j’imagine des scénarios, des rencontres, des dialogues (imag). • Quand je suis troublé, je sais si je suis anxieux, ou bien triste, ou bien fâché (idf). • Quand il se produit quelque chose de tout à fait imprévu, je reste calme et imperturbable (reac). • Je me préoccupe peu de mes émotions.(ope) • J’aime parler à autrui de mes émotions. (exp) • Je passe peu de temps à rêvasser et à me laisser emporter par mon imagination. • Quand je suis tendu, je n’arrive pas à savoir quel sentiment est en moi. • Quand je vois quelqu’un pleurer à chaudes larmes, cela ne me touche pas. • Il faut s ’efforcer de comprendre ses émotions. • Même à un ami, ou à une amie, je trouve difficile de parler de mes sentiments. • Je me sers souvent de mon imagination. • Quand je me sens découragé, je comprends en général d’où ça provient. • Quand, autour de moi, des ami(e)s se disputent violemment, cela me bouleverse. • Quand j ’ai le cafard, je n ’ai pas envie d ’en rajouter en cherchant à savoir pourquoi. • Quand il s’agit de dire à quel point je me sens cafardeux, j’arrive sans problème à trouver les mots qu ’il faut pour cela. • J’ai peu d’intérêt pour les histoires fantastiques et magiques. • Quand je me sens bien, je n’arrive pas à savoir si je suis de bonne humeur, ou bien au comble de joie, ou bien heureux. • Souvent, je sens des émotions en moi sans raison. • Quand je ne me sens pas bien dans ma peau, j’essaie de comprendre pourquoi je me sens comme ça. • On me dit souvent que je dois parler davantage de mes sentiments. • Il m’arrive rarement de me laisser aller à mon imagination. • Il n’y a pas grand chose à comprendre aux émotions. • Quand je suis bouleversé par quelque chose, je parle aux autre de ce que je ressens. • J’aime imaginer des histoires fantastiques et pleines de fantaisie. • Quand je ne me sens pas bien à l’intérieur de moi, je sais si j’ai peur ou bien si je suis triste. • Il m ’arrive souvent d ’être bouleversé par des événements inattendus. • Je trouve que l’on doit rester en contact avec ses sentiments. • Je sais mettre des mots sur mes sentiments. • Rêvasser à des affaires ou événements irréels, c’est perdre son temps. • Quand j ’en ai marre de moi-même, je n’arrive pas à savoir si je suis triste, ou bien si j ’ai peur, ou bien si je suis malheureux. • J ’accepte les déceptions sans émotion. • Je trouve curieux que les autres analysent si souvent leurs émotions. • Quand je parle aux gens, c’est plutôt de mes activités quotidiennes que de mes sentiments. • Quand j’ai peu à faire, je passe du temps à rêvasser. • Quand je suis d’excellente humeur, je sais si je suis enthousiaste, ou bien gai, ou bien fou de joie. • Quand je vois quelqu’un pleurer énormément, je sens que je deviens triste. • Quand je suis détendu, j ’ai besoin de savoir avec précision d’où me vient cette sensation. Score cognitif et affectif Score cognitif • Exprimer à autrui ces états (exp) • Difficulté à distinguer les états émotionnels (Idf) • Style de pensée concret et opératoire (oper) Score affectif • Appauvrissement de la vie imaginative (imag) • Faible réactivité émotionnelle (réac) BVAQ-B Témoins B3 Patientes Moyenne SD Intervalle Moyenne SD Intervalle BVAQ-B 44,24 (9,15) [21-73] 52,47 (11,11) [26-80] Affectif 17,08 (7,54) [8-33] 19,12 (5,35) [8-29] Cognitif 27,16 (7,02) [12-49] 33,35 (8,00) [18-56] B1 10,35 (3,95) [4-20] 12,73 (4,09) [4-20] B2 8,58 (3,95) [4-20] 10,58 (3,90) [4-19] B3 9,34 (2,81) [4-19] 12,54 (3,44) [5-20] B4 8,50 (2,53) [4-18] 8,54 (2,56) [4-15] B5 7,46 (2,67) [4-17] 8,08 (3,08) [4-16] Toronto alexithymia scale: TAS-20 • Auteurs: Parker, Taylor & Bagby,1993; Loas et al, 1995, 1996; Encéphale) • 20 items • Echelle à 5 points • 3 facteurs: • Difficulté à identifier les émotions • Difficulté à décrire ses émotions • Pensée concrète Toronto alexithymia scale: TAS20 • Non alexithymiques: < = 44 • Intermédiaires: 44 <TAS-20<56 • Alexithymiques: >=56 Forensic psychopathy Group 2 X TAS 3 25 24,53 20 19,47 15 19,4 16,89 15,35 15,75 10 5 0 Difficulty identifying feelings Controls Difficulty describing feelings to others Psychopaths Externally-oriented thinking TAS: F = 23.76, p = .00 TAS X Group: F = .27, p = .61 Group: F = 9.07, p = .01 • Olivier Luminet, Faculté Psychologie UCL • « La psychologie des émotions » • 2003. De Boeck Université. 6.3. Impulsivité: Définitions • Eysenck (Eysenck & Eysenck, 1985 ; Eysenck, Easting & Pearson, 1984) : L’impulsivité est la caractéristique des sujets qui agissent sur le moment sans prendre conscience des risques qu’ils prennent. • • Barratt (1965) : la préférence pour le hasard ; la recherche d’aventure ; un agir sans réfléchir ; un évitement des tâches nécessitant patience et attention ; un pattern de comportement très variable (p. ex. changer de plan souvent, ne pas rester sur une seule tâche). • Dickman (1990), l’impulsivité désigne la relation entre des pensées et des actions futures inadéquates la tendance à moins réfléchir avant d’agir que la plupart des gens présentant les mêmes capacités mentales DSM-IV • déficit d’attention de hyperactivité répond avant la fin de la question, a du mal à attendre son tour, interrompt les autres • jeu pathologique (ex de critères: jouer des sommes croissantes pour atteindre la degré d’excitation désiré; agitation irritabilité lors tentatives réduction) • Trouble du contrôle des impulsions non classées ailleurs: trouble explosif intermittant Incapacité à résister à des impulsions agressives, résultant en voies de faits, destruction de biens. Degré d’agressivité n’est pas proportionel à un stress psychosocial L’impulsivité a été étudiée dans différentes populations pathologiques : • • Personnalité antisociale et psychopathique borderline Jeu pathologique Toxicomanie Alcoolisme et addictions Trouble des conduites Idées suicidaires Anorexie Dépression et trouble bipolaire Schizophrénie. TOC Impulsivité: le cas de la psychopathie Echelle de psychopathie de Hare (PCL-R) Item 14. Impulsivité (le comportement est souvent impulsif, irréfléchi et peu préparé mentalement) - ne réfléchit pas les conséquences de ses actions - fréquentes ruptures dans les relations - change souvent d’emploi - change souvent de lieux de résidence (parfois sans prévenir personne) - délits commis “ spontanément ” par “ coup de tête ” - se décrit comme quelqu’un qui évolue “ au petit bonheur la chance ” Type of errors at Porteus Maze test (Pham et al, 2003) 35 30 25 20 Quantitative errors Qualitative errors 15 10 5 0 Psychopaths (N=18) Controls (N=18) Number of errors at D-II test (Pham et al., 2003) 40 35 30 25 20 15 10 5 0 Psychopaths (=18) Controls (N=18) Performances at Tower of London test (Pham et al., 2003) 30 25 20 Movements Subsequent time 15 10 5 0 Psychopaths (N=18) Controls (N=18) Le test de la tour de Londres BIS Barratt Impulsivity Scale Données psychométriques Historique de la BIS • Première version en 1959 • BIS 5 : 4 facteurs – – – – Cognitif Impulsivité Recherche d’aventure (extraversion) Prise de risque • Sélection des items pour mesurer le plus possible l’impulsivité tout en s’éloignant au maximum des dimensions proches comme la recherche de sensations, la prise de risque et l’extraversion, pour augmenter la validité convergente Barratt (1988) BIS-10 : 34 items • Barratt définit a priori trois dimensions : – Impulsivité motrice, 11 items: agir sans réflexion – Impulsivité cognitive, attentionnelle 11 items : décisions cognitives rapides – Difficulté de planification, 12 items: orienté dans le présent, un manque de projection et de clairvoyance • Analyses factorielles ultérieures n’ont pas permis d’extraire de manière univoque un facteur cognitif • L’auteur évoque la possibilité d’une mauvaise appréciation par les sujets de cette sous-dimension de l’impulsivité Cotation des items • Echelle de type Lickert en 4 points – Jamais, rarement – Occasionnellement – Souvent – Toujours, presque toujours Baylé et al., 2000 Validation de la version française de la BIS-10 Population –N = 280 population générale –Age : 18-79 ; Moy=36,9 ; SD=13,4 Score global et aux sous-échelles d’impulsivité de Barratt (BIS-10) en fonction du sexe et de l’age Moyenne +/- écart-type ANCOVA F ajusté sur l'âge P Total n = 280 Femmes n = 161 Hommes n = 119 Impulsivité motrice 16,3 ± 8,3 16,4 ± 8,0 16,0 ± 8,0 0,01 ns Impulsivité cognitive 19,3 ± 6,2 20,4 ± 6,0 18,0 ± 6,0 10,10 0,0017 Difficulté de planification 20,1 ± 7,5 20,2 ± 7,0 19,9 ± 7,0 0,02 ns Score global 55,8 ± 17,5 51,1 ±18,0 54,0 ± 17,0 1,15 ns ns = non significatif Coefficient de corrélation entre âge et scores aux échelles de la BIS-10 Total Femmes Hommes Impulsivité motrice -0,36 P < 10-4 -0,29 P < 10-3 -0,46 P < 10-4 Impulsivité cognitive -0,04 ns -0,05 ns -0,012 ns Difficulté de planification -0,34 P < 10-4 -0,29 P < 10-3 -0,41 P < 10-4 Score global -0,33 P < 10-4 -0,24 P < 0,003 -0,45 P < 10-4 Comparaison des scores moyens d’impulsivité cognitive dans la population répartie en 2 classes d’âges Classe d'âge Hommes Femmes P < 33 ans n = 57 19,1 ± 6,9 n = 86 20,2 ± 5,9 0,32 (ns) > 33 ans n = 62 19,3 ± 6,2 n = 75 20,6 ± 6,6 0,0005 P 0,051 (ns) 0,68 (ns) Corrélations avec le score total Impulsivité motrice r=.64, p<.001 Impulsivité cognitive r=.49, p<.001 Difficulté de planification r=.84, p<.001 Corrélations entre les sous-échelles IM DP .50, p<.001 IC .54, p<.001 IC .29, p<.001 Analyse factorielle • ACP : 9 premiers facteurs expliquent 55,6% de la variance • ACP2 : 3 facteurs de second ordre correspondant bien globalement aux dimensions proposées par Barratt. • FI : items concernant une action (Impulsivité motrice) • FII : items concernant la pensée et la réflexion (Impulsivité cognitive) • FIII : items relatifs à la prévoyance (Impulsivité Non Planification) Consistance interne • Alpha Cronbach • Score total : .82 • IM : .79 • IC : .56 • NP : .64 Patton, Stanford & Barratt, 1995 Révision de la BIS-10 et analyse factorielle •anglais Population • 412 étudiants • 248 participants psychiatriques – Troubles substances (N=164) – Troubles psychiatriques divers (N=84) • 73 détenus de prison • Résultats – Abandon de 4 items (19,26,27,29) : pas suffisamment discriminatifs et moins corrélés au score total – ACP sur les 30 items : • 6 facteurs de 1er ordre • 3 facteurs de 2d ordre –Impulsivité attentionnelle (8 items) –Impulsivité motrice (11 items) –Impulsivité Non planification (11 items) Corrélations entre les facteurs de 2d ordre • Intercorrélations pour les 3 facteurs : – De .46 à .53 (p<.0001) • Score total – facteurs – Corrélations significatives avec les 3 facteurs • Score totaux BIS-10 et BIS-11 : r=.98, p<.0001 Structure factorielle de second ordre de la BIS-11 Facteur I Facteur 6 .74 Facteur 1 .66 Facteur 5 -.30 Facteur 2 .39 Facteur 4 .00 Facteur 3 .39 % Variance 28.0 totale Facteur II -.16 .02 .84 .65 -.06 .25 18.9 Facteur III .07 .03 .14 -.21 .91 .50 17.1 Statistiques descriptives et consistance interne pour le score total à la BIS-11 Males Females Total group Group M SD M SD M SD Cronbach's alpha Baylor undergraduates 64.94d 10.19 63.32 b, c 10.16 63.82 b, c 10.17 .82 Substance-abuse patients 69.00 d 10.21 69.78 a 10.51 69.26 a 10.28 .79 General psychiatric patients 69.74 d 11.54 72.78 a 13.43 71.37 a 12.61 .83 Prison inmates 76.30 a, b, c 11.86 .80 Note. – Baylor undergraduates (m 130, f 279); Substance-abuse patients (m110, f54): general psychiatry patients (m 39, f45); prison inmates (m73). The BIS-11 total score is the sume of the scores for each of the 30 items. a Differs significantly from Baylor Undergraduates (p < .05) b Differs significantly from Substance Abuse Patients (p < .05) c Differs significantly from General Psychiatry Patients (p < .05) d Differs significantly from Prison Inmates (p < 0.05) Comparaison entre les groupes avec la BIS-11 Score total : F(3,657):27.49, p<.0001 Etudiants < groupes psychiatriques< prisons 6.4.Le modèle en 5 facteurs 142 6.4. Le modèle en 5 facteurs 1. Historique • 1961: Tupes et Christal Psychologues de l’armée de l’air des Etats-Unis. Découverte de la théorie des 5 facteurs, à partir de réanalyses. • Fin des 70’: Goldberg Confirmation du modèle des 5 facteurs (MCF) de Tupes et Christal. Référence : J-P. Rolland, 2004. 143 1.1. Contenu • • • • • Ouverture à l’expérience Consciencieux (point de caractère) Extraversion Agréabilité Névrosisme Référence : J-P. Rolland, 2004. 144 1.2 Origine • La théorie des 5 facteurs prend sa source dans « la psychologie des traits »: « Idée qu’il existe chez les gens des caractéristiques relativement stables qui influencent de façon particulière leurs comportements et leurs expériences » (J-P. Rolland, 2004). 145 • Costa et Mc Crae (1978 et 1988): - « Les différences inter-individuelles des traits de personnalité sont stables, - Les traits permettent de prédire des années à l’avance les caractéristiques comme la créativité, le caractère heureux, etc. » Référence : J-P. Rolland, 2004. 146 1.3 Définition des 5 facteurs • Ouverture vers l’expérience Recherche active des expériences nouvelles. Un score élevé signifie une forte curiosité, une imagination active, etc. Une curiosité non seulement envers son univers intérieur, mais également envers l’univers extérieur. 147 • Caractère Consciencieux (Vs Impulsivité) - Versant dynamique « Fixation de buts, d’objectifs, anticipation, planification …» - Versant contrôle des conduites « Contrôle de soi : Possibilité de privilégier un objectif lointain par rapport à la satisfaction immédiate d’un désir ou d’une impulsion». 148 • Extraversion (Vs Introversion) « Système de régulation de la sensibilité à la « récompense » et de contrôle de la production d’émotions et de cognitions « positives » ». 149 • Agréabilité (Vs Antagonisme) Référence à la nature des relations avec autrui, plus particulièrement à leur tonalité: empathie, bienveillance, chaleur, cynisme, indifférence, hostilité. Un score élevé signifie un être altruiste. 150 • Névrosisme (Vs Stabilité émotionnelle) « Système de perception de la « menace », réelle ou symbolique, et de réactivité à cette « menace ». Système de contrôle de la production d’émotions et de cognitions « négatives » ». Référence : J-P. Rolland, 2004. 151 1.4 Instruments d’évaluation • 1.4.1 NEO-PI (1985) 1.4.1.1 Origine Création du NEO-PI par Costa et McCrae - 1985 : Ils ont trouvé dans leurs analyses les facteurs « Névrosisme », « Extraversion », et « Ouverture à l’expérience ». Afin de créer leur échelle, ils y ajoutent les mesures suivantes : « caractère agréable » et « caractère consciencieux ». -> NEO-PI-R (1992) Référence : J-P. Rolland, 2004. 152 Questionnaire de personnalité – Analyse factorielle – Cattell et Eysenck: traits de personnalité – Travaux Norman: 5 facteurs stables – McCrae & Costa: « Big Five » • • • • • Névrosisme Extraversion Ouverture Agréabilité Conscience 153 • 1.4.1.2 Composition du NEO-PI-R - Les 5 facteurs - 6 facettes (traits) par facteur 154 Neuroticism, Extraversion et Openness – Personnality Inventory – Revised (1992) • Névrosisme • Ouverture N1 Anxiété N2 Hostilité-colère N3 Dépression N4 Timidité sociale N5 Impulsivité N6 Vulnérabilité • Extraversion O1 Aux rêves O2 À l’esthétique O3 Aux sentiments O4 Aux actions O5 Aux idées O6 Aux valeurs • Agréabilité E1 Chaleur E2 Grégarité E3 Assertivité E4 Activité E5 Recherche de sensations E6 Emotions positives A1 Confiance A2 Droiture A3 Altruisme A4 Compliance A5 Modestie A6 Sensibilité • Conscience C1 Compétence C2 Ordre C3 Sens du devoir C4 Recherche de réussite C5 Autodiscipline C6 Délibération 155 • 1.4.1.3 Domaines d’application du NEO-PI-R - Evaluation professionnelle Recrutement Développement personnel Orientation professionnelle Cadre de recherche Référence : J-P. Rolland, 2004. 156 • 1.4.1.4 Qualités psychométriques du NEO-PI-R - Validité : Analyses factorielles conformes au modèle des 5 facteurs décrits par ses auteurs. Evaluée avec l’hétéro-évaluation du NEO-PI, et les critères diagnostiques du DSM-III R. Référence : M. Bouvard, 2009. 157 « Les facteurs du NEO-PI peuvent rendre compte des troubles de la personnalité avec des groupes différents. » (Martine Bouvard) Exemple : « Le névrosisme semble caractéristique de la personnalité borderline, évitante, dépendante ». Remarque : « La dimension « Ouverture » semble peu corrélée aux troubles de la personnalité ». 158 • Effet de l’âge Peu d’influence sur les domaines (facteurs) • Effet du sexe Tendance des femmes : note plus élevée au « Névrosisme » et « l’Agréabilité » Référence : M. Bouvard, 2009. 159 - Validité convergente • Avec le questionnaire D5D (Description en 5 dimensions de la personnalité) de Rolland, évaluant lui aussi les 5 facteurs. -> Corrélations allant de .59 à .77, pour les domaines identiques. Référence : M. Bouvard, 2009. 160 - Fidélité : La consistance interne • des domaines varie de .86 à .92. • des facettes varie de .56 à .81. Fidélité test-retest (3 ans ou 6 ans) satisfaisante, variant de .63 à .83. Référence : M. Bouvard, 2009. 161 Validation française sur base d’un échantillon de 801 sujets (J-P. Rolland, 1998). - Validité : Analyses factorielles conformes au modèle des 5 facteurs décrits par ses auteurs. - Validité discriminante « La version française du NEO-PI-R corrèle négativement avec le test d’attention concentrée de Brickenkampf. » - Fidélité : La consistance interne des domaines varie de .83 à .90. Référence : M. Bouvard, 2009. 162 • 1.4.1.5 Forme et passation • forme : - Auto évaluation • 240 items (descriptions du comportement) répartis en 30 facettes. Soit 48 items par dimension. • Cotation : Echelle de type lickert à 5 points allant de « Sont fortement en désaccord » à « sont fortement en accord ». Référence : M. Bouvard, 2009. 163 • Temps de passation : 30 à 45 minutes. • Omissions : Maximum de 40 items. • Correction : Profil de personnalité (représentation graphique) 164 • 1.4.2 D5D (J.-P. Rolland & J.-L. Mogenet, 1994) Evaluation des 5 dimensions principales, identiques au NEO-PI-R - Objectifs 1. « Comparaison du moi réel (ce que je suis ou pense être) avec le moi idéal (ce que je voudrais être) » 2. « Aide au recrutement » Référence : M. Bouvard, 2009. 165 11 séries de 5 adjectifs , chacun évaluant une des 5 dimensions. Soit, un total de 55 items, dont 11 adjectifs pour chacune des dimensions du modèle en 5 facteurs. 166 • Passation : Pour chacune des dimensions, 5 critères. La personne doit cocher le critère se rapprochant le plus de sa personnalité (cote 5) et celui qui s’en éloigne le plus (cote 1). Dans les 3 critères restant, la personne choisit celui qui la décrit le mieux (cote 4) et celui qui la décrit le moins bien (cote 2). Référence : M. Bouvard, 2009. 167 • Qualités psychométriques : - Validité • Effet de genre : Différences significatives entre les hommes et les femmes (notes plus élevées) pour les dimensions bienveillance, stabilité, et ouverture. - Fidélité • • - Consistance interne : .70 à .82 Fidélité test-retest : Version papier : .81 à .87 Version informatique : .78 à .90 Référence : M. Bouvard, 2009. 168 • 1.4.3 BFI Big Five Inventory (John et al. 1990, cités par Plaisant, Srivastava, Mendelsohn, Debray, & John, 2005) Fondé sur les 5 facteurs. - Buts de son élaboration • Brièveté : petit nombre d’items, temps de passation très court. • Facilité de compréhension du questionnaire. Référence : Plaisant, Srivastava, Mendelsohn, Debray, & John, 2005. 169 • Contenu 44 items sous forme de courtes phrases décrivant chacune un aspect de la personnalité. Sélection sur base de travaux empiriques antérieurs : jugements d’experts et analyses factorielles. Ex : - « Est bavard » - « A tendance à critiquer les autres » - « Travaille consciencieusement » Référence : Plaisant, Srivastava, Mendelsohn, Debray, & John, 2005. 170 Chacun des items peut refléter un pôle de chaque dimension : - positif, - négatif. Référence : Plaisant, Srivastava, Mendelsohn, Debray, & John, 2005. 171 - Passation Par qui : • les patients, OU • les professionnels. 2 formes : • auto-questionnaire, • description des autres. Référence : Plaisant, Srivastava, Mendelsohn, Debray, & John, 2005. 172 • Cotation Quantification sur une échelle à 5 points des caractéristiques de la personnes, et ce pour les deux formes du test. Une note est donnée pour chacune des 5 grandes dimensions/ facteurs. Référence : Plaisant, Srivastava, Mendelsohn, Debray, & John, 2005. 173 7. L’évaluation du stress traumatique • « Ceux qui savent ne parlent pas • Et ceux qui parlent ne savent rien » • Lao Tseu 7.1. Le DSM-IV (APA, 1994) F43.0 {308.3} Etat de stress aigu A. Le sujet a été exposé à un événement traumatique dans lequel les deux éléments suivants étaient présents : (1) le sujet a vécu, a été témoin ou a été confronté à un événement ou à des événements durant lesquels des individus ont pu mourir ou être très gravement blessés ou bien ont été menacés de mort ou de grave blessure ou bien durant lesquels son intégrité physique ou celle d’autrui a pu être menacée (2) la réaction du sujet à l’événement s’est traduite par une peur intense, un sentiment d’impuissance ou d’horreur. NB. Chez les enfants, un comportement désorganisé ou agité peut se substituer à ces manifestations. B. Durant l’événement ou après avoir vécu l’événement perturbant, l’individu a présenté trois (ou plus) des symptômes dissociatifs suivants : (1) un sentiment subjectif de torpeur, de détachement ou une absence de réactivité émotionnelle (2) une réduction de la conscience de son environnement (par ex. « être dans le brouillard ») (3) une impression de déréalisation (4) une dépersonnalisation (5) une amnésie dissociative (par ex. incapacité à se souvenir d’un aspect important du traumatisme) C. L’événement traumatique est constamment revécu, de l’une (ou de plusieurs) des manières suivantes : images, pensées, rêves, illusions, épisodes de flashback récurrents, ou sentiment de revivre l’expérience, ou souffrance lors de l’exposition à ce qui peut rappeler l’événement traumatique D. Evitement persistant des stimulus qui éveillent la mémoire du traumatisme (par ex. pensées, sentiments, conversations, activités, endroits, gens) E. Présence de symptômes anxieux persistants ou bien manifestations d’une activation neurovégétative (p. ex. difficultés lors du sommeil, irritabilité, difficultés de concentration, hypervigilance, réaction de sursaut exagérée, agitation motrice) • La perturbation entraîne une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants ou altère la capacité du sujet à mener à bien certaines obligations comme obtenir une assistance nécessaire ou mobiliser des ressources personnelles en parlant aux membres de sa famille de l’expérience traumatique G. La perturbation dure un minimum de deux jours et maximum de quatre semaines et survient dans les quatre semaines suivant l’événement traumatique H. La perturbation n’est pas due aux effets physiologiques directs d’une substance (p.ex. une substance donnant lieu à abus, un médicament) ou une affection médicale générale, n’est pas mieux expliquée par un Trouble psychotique bref et n’est pas uniquement une exacerbation d’un trouble préexistant de l’Axe I ou de l’Axe II • An acute stress disorder diagnosis required the presence of at least • 3 dissociative symptoms and • 1 symptom of reexperiencing, avoidance, marked arousal, and distress or impairment • according to DSM-IV (5,10). F43.1 {309.81} Etat de stress post-traumatique A. Le sujet a été exposé à un événement traumatique dans lequel les deux éléments suivants étaient présents : (1) le sujet a vécu, a été témoin ou a été confronté à un événement ou à des événements durant lesquels des individus ont pu mourir ou être très gravement blessés ou bien ont été menacés de mort ou de grave blessure ou bien durant lesquels son intégrité physique ou celle d’autrui a pu être menacée (2) la réaction du sujet à l’événement s’est traduite par une peur intense, un sentiment d’impuissance ou d’horreur. NB. Chez les enfants, un comportement désorganisé ou agité peut se substituer à ces manifestations. B. L’événement traumatique est constamment revécu, de l’une (ou de plusieurs) des façons suivantes : répétitifs et envahissants de l’événement provoquant un sentiment de détresse et comprenant des images, des pensées ou des perceptions. NB. Chez les jeunes enfants peut survenir un jeu répétitif exprimant des thèmes ou des aspects du traumatisme. (2) Rêves répétitifs de l’événement provoquant un sentiment de détresse. NB. Chez les enfants, il peut y avoir des rêves effrayants sans contenu reconnaissable (3) Impression ou agissements soudains « comme si » l’événement traumatique allait se reproduire (incluant le sentiment de revivre l’événement, des illusions, des hallucinations, et des épisodes dissociatifs (flash-back), y compris ceux qui surviennent au réveil ou au cours d’une intoxication). NB. Chez les jeunes enfants, des reconstitutions spécifiques du traumatisme peuvent survenir. (1) souvenirs (4) Sentiment intense de détresse psychique lors de l’exposition à des indices internes ou externes évoquant ou ressemblant à un aspect de l’événement traumatique en cause (5)Réactivité physiologique lors de l’exposition à des indices internes ou externes pouvant évoquer ou ressembler à un aspect de l’événement traumatique en cause C. Evitement persistant des stimulus associés au traumatisme et émoussement de la réactivité générale (ne préexistant pas au traumatisme), comme en témoigne la présence d’au moins trois des manifestations suivantes : (1) efforts pour éviter les pensées, les sentiments ou les conversations associés au traumatisme (2) efforts pour éviter les activités, les endroits ou les gens qui éveillent des souvenirs du traumatisme (3) incapacité de se rappeler d’un aspect important du traumatisme (4) réduction nette de l’intérêt pour des activités importantes ou bien réduction de la participation à ces mêmes activités (5) sentiment de détachement d’autrui ou bien de devenir étranger par rapport aux autres (6) restriction des affects (p. ex. incapacité à éprouver des sentiments tendres) (7) sentiment d’avenir « bouché » ( p. ex. pense ne pas pouvoir faire carrière, se marier, avoir des enfants, ou avoir un cours normal de la vie) D. Présence de symptômes persistants traduisant une activation neurovégétative (ne préexistant pas au traumatisme) comme en témoigne la présence d’au moins deux des manifestations suivantes : (1) difficultés d’endormissement interrompu (2) irritabilité ou accès de colère (3) difficultés de concentration (4) hypervigilance (5) réaction de sursaut exagéré ou sommeil E. La perturbation (symptômes des critères B,C, et D) dure plus d’un mois F. La perturbation entraîne une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel, ou d’autres domaines importants. Spécifier si : • Aigu : si la durée des symptômes est de moins de trois mois • Chronique : si la durée des symptômes est de trois mois ou plus Spécifier si : • Survenue différée : si le début des symptômes survient au moins six mois après le facteur de stress Stress et cerveau Rétrécissement de la taille de l’hippocampe (Rausch, 1998) Voir aussi synthèse: Bremner, J. D. (2002). Does stress damage the brain? Norton Edition. Le cerveau basal 7.2. Le SASRQ Auto-questionnaire de stress aigu • Stanford Acute Stress Reaction Questionnaire (Cardena, Classen, Koopman & Spiegel, 1996) • Auto-questionnaire • Traduction française : Katz et al.(1997) Dissociation • J’avais perdu toute notion du temps • J’étais lent ou ralenti • Je ne me ressentais plus exactement comme avant (je ne savais plus exactement qui j’étais) • Je me suis ressenti comme étranger à moi-même • J’avais des problèmes pour me souvenir de détails importants concernant l’événement traumatique • J’ai été surpris d’apprendre que certains événements ne s’étaient pas produits comme je les avais vécus • Je me sentais distant par rapport à mes propres émotions • Ma tête était vide (ou j’étais comme dans un trou noir) • J’ai eu de larges périodes d’amnésie concernant l’événement traumatique • Je me sentais étranger ou détaché des autres personnes Reviviscence • J’avais, de façon répétée, des rêves désagréables concernant l’événement traumatique • Je me sentais mal lorsque j’étais exposé à des événements qui me rappelaient un aspect de l’événement traumatique • J’avais des réactions physiques lorsque j’étais exposé à des souvenirs de l’événement traumatique • J’avais des souvenirs répétés et non désirés à propos de l’événement traumatique • Soudainement, je ressentais ou agissais comme si l’événement allait se reproduire • J’avais le sens aigu que l’événement était encore en train de se produire Anxiété et hyperexcitation • J’avais du mal à trouver le sommeil ou à rester endormi • Je me sentais agité • Je sursautais pour la moindre chose depuis l’événement traumatique • J’étais hypervigilant (ou dans une attente anxieuse) • Je me sentais irritable ou victime d’explosions de colère • J’ai connu des difficultés de concentration Evitement • J’essayais d’éviter les sensations qui me rappelaient l’événement • J’essayais d’éviter les activités qui me rappelaient l’événement traumatique • J’essayais d’éviter les conversations qui me rappelaient l’événement traumatique • J’essayais d’éviter les pensées en rapport avec l’événement traumatique • J’évitais les contacts avec des personnes qui me rappelaient l’événement traumatique • J’essayais de me tenir éloigné de tout lieu qui pouvait me rappeler l’événement traumatique Inadaptation • J’étais moins performant dans mon travail ou dans les actes nécessaires à la vie civile • L’événement traumatique a provoqué des difficultés dans mes relations avec les autres • Total : / 150 • Quelle a été la durée en jours des symptômes les plus douloureux ? Aucun…un…deux…trois…quatre…cinq ou plus Cotation des items – Lickert scale ( 6 points : 0-5) • Total : 0-150 – Evaluation dichotomique : • 0-2 : 0 • 3-5 : 1 Consistance interne du SASRQ Population Victimes d’abus sexuels Secouristes / urgentistes Victimes d’inondations graves Alpha .93 (.78 - .86 pour les sous-échelles) .80 (.64 - .98 pour les sous-échelles) .95 (.82 - .88 pour les sous-échelles) Tableau de Cardena, et al. (2000) Validité de construit (1/2) • Cardena et al (1997) : – Secouristes urgentistes : le groupe exposé à l’opération de sauvetage lors d’ un crash d’avion, présentait des scores au SASRQ significativement supérieurs au groupe non exposé à l’opération de sauvetage Validité de construit (2/2) • Cardena (1998) – Vétérans de la guerre du Golf avec PTSD rapportaient des scores significativement plus élevés au SASRQ que le groupe contrôle Validité convergente (1/2) • Cardena (non publié, cité dans Cardena et al., 2000) – Secouristes urgentistes – SASRQ – IES (scores totaux) : • r (41)=.79 (p<.001) pour le groupe exposé aux opérations de sauvetage • r (93)=.76 (p<.001) pour le groupe non exposé Validité convergente (2/2) • Waelde et al., cités dans Cardena et al., 2000 – Victimes d’inondations graves – Corrélation SASRQ – PDEQ (dissociation péritraumatique) : r (72) =.72, p<.001 Validité prédictive (1/3) • Classen et al. (1998) – Fusillade dans un building – Les participants qui présentaient tous les critères de l’ESA au SASRQ présentaient une symptomatologie PTSD plus importante, sur un follow-up de 7 mois (analyses en régression) Validité prédictive (2/3) • Grieger, et al. (2000) – Secouristes urgentistes (crash avion) – Les deux individus qui rencontraient les critères de l’ESA au SASRQ étaient les seuls à remplir les critères de PTSD ultérieurement Validité prédictive (3/3) • McGarvey et al., 1998 – Patients : cancer – Diagnostic d’ESA au SASRQ : associé à une probabilité plus élevée d’avoir des idéations suicidaires et des comportements associés (quitter son emploi, dépenser plus d’argent que ce qu’il est normal, etc.) 7.3. L’IES-R Auto-questionnaire de stress post traumatique Impact of Event Scale-Revised L’IES-R Impact of Event Scale. Horowitz, Wilner & Alvarez (1979). • Auto questionnaire de 15 items: • Intrusion (7 items) • Evitement (8 items) • Pas de symptômes d’hyperactivité neurovégétative • Weiss & Marmar (1997) : IES-R: ajoutent 7 items relatifs à l’hyperactivité neurovégétative et 1 item lié à l ’intrusion IES-R • 22 items, évalués en référence à un événement • Intrusion (rêves à propos de l’événement): 8 items • Évitement et « numbing » (efforts pour éviter les souvenirs de l’événement): 8 items • Hyperactivité neurovégétative (se sentir sur ses gardes): 6 items Items de l’IES-R 1. Chaque souvenir m’a ramené les sensations éprouvées lors de l’événement (I) 2. J’avais des difficultés à rester endormi(e) (Hy) 3. D’autres choses m’ont fait penser à l’événement (I) 4. Je me suis senti(e) en colère ou irritable (Hy) 5. J’ai évité de me laisser bouleverser lorsque j’y pensais ou que je me rappelais l’événement (Ev) 6. J’ai pensé à l’événement quand je n’en avais pas l’intention (I) 7. J’ai eu l’impression que cela n’avait pas eu lieu ou n’avait pas été réel 8. Je suis resté(e) à l’écart de ce qui me le rappelait 9. Des images à ce sujet ont fait irruption dans mon esprit 10. J’étais agité(e) et je sursautais facilement 11. J’ai essayé de ne pas y penser 12. J’ai pris conscience que cela me faisait quelque chose mais que je ne savais pas y faire face 13. Mes sentiments à ce sujet étaient comme engourdis 14. Je me suis surpris(e) à agir ou à ressentir comme si j’étais replongé(e) à ce moment-là 15. J’avais des difficultés à trouver le sommeil 16. J’avais de fortes bouffées de sensations à propos de cet événement 17. J’ai essayé d’enlever cet événement de ma mémoire 18. J’avais des difficultés de concentration 19. Les souvenirs de l’événement ont provoqué en moi des réactions physiques, comme de la transpiration, des difficultés à respirer, des nausées ou des battements de cœur 20. J’ai fait des rêves à propos de cet événement 21. Je me sentais en éveil ou sur mes gardes 22. J’ai essayé de ne pas en parler Cotation des items • Echelle de type Lickert à 5 points (0 – 4): • 0: pas du tout • 4: très souvent • En référence aux 7 derniers jours • Score total entre 0 et 88 • Un score de 22 serait un indice de la présence d’un stress traumatique (Brunet et al., texte inédit) Brunet et al. (2003) Can J Psychiatry, 48 (1) • traduction de l’IES-R en français et validation • Participants : 224 femmes enceintes, interrogées après la crise sociale liée au verglas survenue au Québec en 1998 (catastrophe naturelle) Descriptives M SD Min-Max Intrusion 5.7 5.4 0-24 Evitement 3.9 5.2 0-26 Hyperactivité Total 2.3 3.6 0-18 11.8 12.4 0-58 Corrélations Intrusion Evitement Evitement .62 Hyperactivité Score total .69 .56 .90 .86 Toutes les corrélations sont significatives à 0.01 Hyperactivité .83 Consistance interne Echelle Alpha Cronbach Intrusion .86 Evitement .86 Hyperactivité .81 Total .93 Validité convergente • IES-R et General Health Questionnaire (Mesurant la mauvaise santé générale : somatisation, anxiété, dépression, inadaptation sociale) Intrusion r = .28 Evitement r = .27 Hyperactivité r = .44 Total r = .37 Toutes les corrélations : p<.01 Structure factorielle • Modèle à trois facteurs (56 % variance expliquée) – Hyperactivité – Evitement – Intrusion • 19 items sur ces trois facteurs (3 items –7, 19 et 20- ne saturaient sur aucun des trois facteurs) 8. Evaluation des fonctions intellectuelles Considérations générales pour les échelles d’intelligence de type Weschler Conceptions de l’intelligence • “Capacité complexe ou globale de l’individu d’agir dans un but déterminé, de penser rationnellement et d’avoir des rapports efficaces avec son environnement” (Wechsler, 1944). • ...est fonction non pas seulement du nombre mais de la combinaison/configuration des aptitudes… • Qualité émergente • Epreuves multiples, diversifiées nécessaires mais ne suffisent pas à mesurer toutes les facettes de l’intelligence • Chaque épreuve mesure probablement plusieurs aptitudes à la fois • Des facteurs non intellectuels, les traits de personnalité influent sur performances intellectuelles • Abandon de la notion de l’âge mental: performances intellectuelles déclinent progressivement à l’âge adulte • Echelles doivent être situées dans le cadre d’une évaluation globale • Passation individuelle est plus valide Les épreuves d’évaluation des capacités intellectuelles (QI) • WPPSI-R: 3 ans-7 ans • WISC-R: 6 ans-16 ans • WAIS-R, WAIS III: 17ans-79 ans Historique • David Wechsler s’aperçoit que « le QI est un indicateur imparfait du comportement adaptatif de l’individu et qu’il est toujours influencé par des variations comme la personnalité, la motivation et les opportunités éducatives dont a bénéficié la personne. Comme ces indicateurs ne peuvent être éliminés de nos mesures, il est important de concevoir les tests comme des outils cliniques qui demandent nécessairement un travail d’observation, d’analyse et d’interprétation de la part des psychologues. » (Grégoire, J. 2004). Les différents Quotients Intellectuels • QIT (Quotient Intellectuel Total) Il mesure le facteur g (intelligence globale) • QIV (Quotient Intellectuel Verbal) Dépend principalement de la culture du sujet. • QIP (Quotient Intellectuel de Performance) Dépend dans une moindre mesure de la culture. WAIS-R • - Mesure des Quotients Intellectuels QIT QIV QIP WAIS-III • Mesure des - Quotients Intellectuels • QIT (Intelligence globale) • QIV (Intelligence verbale) • QIP (Intelligence visuo-spatiale) - Indices • ICV (Indice de Compréhension Verbale) • IOP (Indice d’Organisation Perceptive) • IMT (Indice de Mémoire de Travail) • IVT (Indice de Vitesse de Traitement) Les indices ont été construits sur des bases empiriques plus solides que les différents QI. Les épreuves verbales • • • • • • Vocabulaire Similitudes Arithmétique Mémoire des chiffres Information Compréhension Les épreuves de performance • • • • • Complètement d’images Code Cubes Matrices Arrangement d’images Passation : Forme complète • 11 subtests - 7 subtests verbaux - 7 subtests de performance Passation : Forme abrégée • 2 subtests : - Epreuve verbale : Vocabulaire -> Inconvénient chez une personne ayant un retard mental. - Epreuve de performance : Cubes -> Avantage chez une personne ayant un retard mental -> Inconvénient chez une personne après 45 ans • Utilisation du manuel pour chacun des subtests • Outils de passation + chronomètre Tous contenus dans la mallette de la WAIS. Cotation • Livret : « Profil » - Additionner les points obtenus par le sujet à chaque subtest = notes brutes pour chaque subtest. - Rapporter les notes brutes de chaque subtest en notes standard (tableaux dans le manuel de passation et de cotation). • Le QIV s’obtient par l’addition des notes standard des 7 épreuves verbales • Le QIP s’obtient par l’addition des notes standard des 7 épreuves de performance. • Le QIT s’obtient par l’addition du QIV et du QIP. QI Moyen= 100, EC= 15 • Dispersion des notes aux différentes épreuves • Ecart entre les QI verbal et performance (12) • Stress lié à la rapidité de réponses (épreuves de performances en sont plus affectées par rapport aux verbales ) De la WAIS-R à la WAIS-III Les scores à la WAIS-III sont généralement plus précis et inférieurs à ceux de la WAIS-R ! Evolution des scores au fil des années Hypothèse de Flynn (1999) : - Gain de .30 points par an pour les épreuves de performance - Gain de .22 points par an pour les épreuves verbales QIT : Elévation intermédiaire entre ces deux valeurs ! Après 10 ans • 3 points en plus au QIP • 2.2 points en plus au QIV -> 2.6 points en plus au QIT selon Flynn ! Erreur-type de mesure à la WAIS-III • Intervalle de Confiance centré sur le score observé : - QIT : - 4.52 - + 4.52 - QIV : - 4.77 - + 4.77 - QIP : - 7.18 - + 7.18 Reference • Grégoire, J. (2004). L’examen clinique de l’intelligence de l’adulte. Chapitre 4: La Wechsler Adult Intelligence Scale, 3ème édition (WAIS-III), pp. 149 – 218. Pratiques psychologique, Mardaga.