Physiologie plongée profonde

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Physiologie plongée
profonde
Au menu :
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Cœur & circulation
Le système respiratoire
Le système nerveux
L’oreille
Le tube digestif
Cœur et circulation
– La pompe cardiaque
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Fonctions
Anatomie
Fonctionnement
Régulation
– Circulation
• Le sang
• Les vaisseaux
• Le circuit
FONCTIONS
–Essentiellement transport d’énergie &
de l’oxygène
–Rejet des déchets
–Mais aussi: défense de l’organisme,
thermorégulation …
Cœur et circulation
• Un système composé:
– D’un fluide: le sang
- De tuyaux pour le transport:
les vaisseaux sanguins
– D’une pompe: le cœur
Le cœur
C’est une pompe aspirante & refoulante
indispensable à la circulation du sang.
Il se situe dans le thorax:
le médiastin (Région entre les poumons)
Le cœur: anatomie
sup
Valvule tricuspide
Cœur
droit
Veine cave inf
Cœur
gauche
Anatomie
•Un muscle puissant:
le myocarde
•Des portes pour fermer les cavités:
les valves:(qui sont des systèmes anti-retour)
•Entre oreillettes et ventricules
•Entre ventricules et artères
Une paroi entre cœurs droit & gauche:
Étanche sauf parfois au niveau du foramen ovale
Le foramen ovale est un shunt artériel
entre l’oreillette droite et l’oreillette
gauche.
Lors de la croissance, ce shunt se bouche
naturellement. Mais il semblerait que ce
ne soit pas systématiquement le cas et
qu'environ 30 % de la population présente
un foramen ovale perméable (FOP). Si, en
règle générale, ce FOP ne présente pas
d'incidence sur les conditions de vie, il
peut en être autrement en plongée .Il est
en effet un facteur aggravant de deux
accidents de plongée: l’ADD et l’hyper
pression pulmonaire
Anatomie
En cas d’ hyper
pression, il peut
s’ouvrir … attention
aux bulles , elles
passent alors dans
la circulation
systémique!
une raison de plus de
ne pas faire de Valsalva
à la remontée ! Et
d’être prudent sur la
plongée enfant !
->
Fonctionnement
Remplissage des cavités
phase passive = la diastole
Contraction du myocarde: éjection du sang
phase active = la systole
(fermeture et ouverture des valvules
coordonnées)
Le cœur:fonctionnement
En moyenne 60 à 70 cycles / min
En plongée: ralentissement du rythme:
bradycardie
A l’effort: accélération du rythme:
tachycardie
Régulation
Fonctionnement autonome
Mais adaptation:
grâce à des messages véhiculés par
des hormones, des nerfs:
en fonction de la charge artérielle,
des pressions partielles en gaz, …
ex: bradycardie et froid
Mais……………!!!!!
Aucun contrôle volontaire sur cette régulation
Régulation
Cette régulation ajuste ainsi le débit
cardiaque:
fréquence cardiaque x volume éjecté
5-6 litres/min au repos
jusqu’à 20 -30 litres/min à l’effort : pour
apporter plus d’énergie aux muscles …
Mais … alors plus d’échanges gazeux donc plus
d’azote circule …
La circulation: le sang
• principales composantes:
–La phase liquide (80%): le plasma
–Les molécules en suspension:
protéines, ions, glucose, hormones,
des gaz dissous …
=> Différentes protéines interviennent
ainsi rapidement en cas d’agression du
vaisseaux, de corps étranger (bulles
d’azote par exemple)
le sang
• principales composantes:
• Les globules blancs: l’arme de défense ( par
exemple contre les bulles)
• Les plaquettes: pour colmater les brèches
(rôle important dans la coagulation)
• Les globules rouges: pour transporter
l’oxygène
La circulation: les vaisseaux
• Ceux qui partent du cœur: les artères
– Grosse paroi musclée et élastique (maintien
de la pression artérielle)
– Se divise en artères plus petites puis en
artérioles puis en capillaires
La comparaison
botanique
s’impose!
La circulation: les vaisseaux
Ex: la plus grosse artère: l’aorte:
Tronc brachio céphalique
Carotide primitive G
Artère sous Clavière G
Aorte
Aorte
La circulation: les vaisseaux
• Ceux qui vont vers le cœur: les veines
– Paroi plus fine
– Système de clapet anti reflux et action du
massage musculaire pour le retour sanguin
– Après les capillaires, veinules puis petites
veines qui se regroupent en veines plus grosses
La circulation: le circuit
• 2 circulations
– La petite: circulation pulmonaire pour éliminer
les déchets (CO2 surtout) et se recharger en O2
– La grande: circulation systémique pour apporter
l’O2 à l’organisme
• Elles sont montées en série … mais l’alimentation
vers les organes est montée en parallèle donc pas de
coupure générale si pb à un endroit
La circulation: le circuit
La grande
circulation:
part du cœur
gauche par l’aorte:
sang riche en O2 et
pauvre en CO2
apporte l’O2
aux tissus (muscles,
os …) et en prend les
déchets (CO2)
revient au
cœur droit par les
veines caves sup et
inf (sang riche en
CO2 et pauvre en
O2)
La petite circulation:
part du cœur droit par
l’artère pulmonaire: sang
riche en CO2 et pauvre
en O2
subit les échanges
gazeux au niveau des
poumons (capillaires):
revient au cœur
gauche par les veines
pulmonaires (sang riche en
O2 et pauvre en CO2)
Circulation: les échanges gazeux
• Temps de passage du
sang dans les
capillaires alvéolaires :
0,75 s au repos et
0,25 s à l’effort
• À l’effort le gradient
d’élimination du CO2
est très faible essoufflement
Les modifications liées à la
plongée
La circulation
• En plongée, Archimède est là !
⇒ Redistribution de la masse sanguine
vers la circulation thoracique, en
particulier pulmonaire:
⇒stimule:capteurs de pression ->
bradycardie
et capteurs de volume ->
évacuation du « trop »: diurèse
d’immersion
=> Nécessité de boire +
Diurèse d'immersion
Autre facteur le froid!
Le système respiratoire
•On respire sans réfléchir ...
Sauf en plongée !
Le système respiratoire
Respiration ≠ ventilation …
• Ventilation : circulation de l’air
• Respiration: utilisation des gaz de l’air
Les voies aériennes
• On distingue les voies aériennes supérieures :
L’air est canalisé, filtré,
réchauffé, humidifié:
surtout par le nez ! En
plongée on respire par la
bouche!
Bouche
Fosses nasales
Langue : un obstacle
possible en secourisme …
Pharynx: un endroit
stratégique pour les
oreilles !
Larynx: la glotte, les
cordes vocales
Epiglotte: un cartilage qui fait
la circulation !
Trachée
L’œsophage: voie digestive
Vers les poumons
Les voies aériennes
inférieures
Comme les vaisseaux
les bronches se
divisent en bronches
plus petites puis en
bronchioles
Les voies aériennes
• Les voies aériennes inférieures
Sac alvéolaire: comme
une grappe de raisin …
Bronchiole
Alvéole
pulmonaire
Les alvéoles
Au bout de l’arbre, les
alvéoles, entourées de
nombreux capillaires sanguins
• Surface
alvéolaire ≈ 150
à 200 m²
ATTENTION!!!
Faible limite élastique,
encore plus faible chez
l'enfant !!!!
Les voies aériennes
• L’alvéole est comme un ballon de baudruche:
– Se gonfle et se dégonfle
– Mais, pour cela, ses parois ne doivent pas se « coller »
et l’alvéole doit se remplir facilement d’air
=> Le surfactant pulmonaire (facilite
l'expansion des alvéoles à l'inspiration et les maintient
ouvertes pendant l’expiration. Le surfactant joue en outre un
rôle dans la perméabilité alvéolaire )
Muscles de la ventilation
• Le diaphragme : inséré sur les vertèbres
lombaires, les côtes et le sternum
• Les élévateurs des côtes (pectoraux, grand
dentelé, scalènes, sterno cléido mastoïdien)
• Les inter-costaux : insérés entre les côtes
• Les abdominaux
• Les abaisseurs des côtes (triangulaire du
sternum, carré des lombes, petit dentelé
inférieur)
⇒
Ces muscles font varier le volume des
poumons : l’air entre car le volume des
poumons augmente et sort car il diminue !!!
La ventilation
•L’inspiration est active
plus active en plongée:
– Pression ambiante
– Détendeur
• L’expiration est un phénomène
normalement passif
• Entre 12 et 20 cycles/min
La ventilation
• En plongée l’expiration devient active:
– Détendeur
– Mobilisation des muscles intercostaux
et abdominaux
⇒Respirer demande donc plus d’efforts en
plongée … ces efforts dépendent en partie
du matériel (détendeur) …
⇒ d’où le risque plus important d’essoufflement
La ventilation
On mobilise des volumes respiratoires:
⇒La CV varie en fonction du sexe, de la taille et de l'âge
Vol de réserve
inspiratoire
(2,5L)
Volume courant
(0,5 L)
Capacité
vitale
Capacité
pulmonaire
totale
Vol de réserve
expiratoire
(1,5 L)
Volume résiduel
(1 L)
⇒Espaces morts : zones ventilées sans échanges :
•nez, bouche, pharynx, trachée (env. 150 ml)
•alvéoles ventilées mais non perfusées
La ventilation
•Donc le plongeur dispose d’une bouée naturelle
d’environ 4 à 5 litres … notre célèbre poumon
ballast!
Mais!……
Ventilation en plongée
• espace mort (détendeur) ⇒ fréquence ventilatoire
• élasticité pulmonaire par reflux central de la circulation
sanguine (effet de l’immersion) ⇒ travail ventilatoire
• volume courant (15 à 20%)
• densité de l’air ⇒ travail ventilatoire
• résistance inspiratoire et expiratoire
⇒expiration active ⇒ travail ventilatoire
• du débit ventilatoire maximum et du volume expiratoire
maximum par seconde
• ⇒ insuffisance respiratoire à l’effort
• stress, surtout chez les débutants ⇒ réflexe inspiratoire ⇒
Risque d’essoufflement
Essoufflement et ventilation
Système nerveux
Anatomie du système nerveux
SNC
• Cerveau : conscience
• Cervelet : proprioception, équilibre, apprentissage
moteur
• Bulbe : régulation de la vigilance et du tonus musculaire,
homéostasie, contrôle des appareils respiratoires et
circulatoires
• Moelle épinière : réflexes, transmission
SNP (nerfs)
• SN Somatique : sens et motricité (nerfs crâniens et
rachidiens)
• SN Végétatif : inconscient
Le cerveau
• 2% de la masse
corporelle
• 15% du flux
sanguin
• 18% de la
consommation
d'oxygène
Cellules nerveuses
• Transmettent l'influx nerveux (impulsions électriques ou chimiques)
• L'axone peut mesurer jusqu'à 1m ; gainé de myéline riche en graisse
• Les terminaisons se connectent sur le corps cellulaire ou les dendrites
d'une autre cellule ou sur une cellule musculaire ou glandulaire
(synapse)
• Transmission de l'influx à travers la synapse par neuromédiateurs
• Faible résistance à l'anoxie (PpO2 < 0,2bar)
La moelle épinière
• Zone très vascularisée
• Qui a de forts besoins en oxygène
• Grande affinité avec l’azote (myéline : tissu
gras)
• Les vaisseaux qui drainent la moelle
épinière sont de petite taille (risque
d'engorgement) et leur nombre diminue
avec l’âge augmentation du risque
L’acte moteur
voies sensitives
perceptions
analyse
traitement
voies motrices
réponse
motrice
feed-back
• Perceptions
–
–
–
–
–
–
–
–
sens
appareil neuro-végétatif
positionnement (muscles, articulations)
Réflexe: moelle épinière
Régulé: bulbe rachidien, cervelet
Automatisé: apprentissage par conditionnement, répétitions
Cognitif: expérience, catalogue de réponses, adaptation
Affectif: effet positif (plaisir,…) ou négatif (peur,…)
Arc réflexe
synapse
nerf sensitif
nerf moteur
Et la plongée dans tout ça ????
L’azote a une action sur les neuromédiateurs dans
certaines zones du cerveau et altère la
transmission des influx nerveux
Tous narcosés!!!!
Sans parler des propriétés
neurotoxiques de l’oxygène
respiré sous-pression !!!!
Qui veut encore plonger ???
Et l’oreille ????
Anatomie de l’oreille
La trompe d’Eustache
• Facteurs positifs de perméabilité
– Rectitude
– Muscles péristaphylins (faibles chez l’enfant)
– Muqueuse
• Agression (forçage) ⇒ sécrétion de mucus
(craquements au passage de l’air)
• Manœuvres douces mais fréquentes
Oreille interne (labyrinthe)
canal
endolymphatique
canaux semicirculaires
utricule
saccule
rampe
vestibulaire
(fenêtre
ovale)
canal
cochléaire
rampe
tympanique
(fenêtre
ronde)
vestibule
(équilibre)
cochlée
(audition)
Fonctions de l’oreille : audition
• Vibration du milieu sur
le tympan
• Transmission à la
fenêtre ovale via la
chaîne marteauenclume-étrier
• Vibration du liquide
cochléaire transmise au
cerveau via le nerf
cochléaire
• Évacuation de l’onde de
pression cochléaire
dans l’oreille moyenne
via la fenêtre ronde
Audition subaquatique
• Vitesse du son dans l'air : 330 m/s
• Vitesse du son dans l‘eau : 1500 m/s
• Stéréophonie :
– Les 2 oreilles ne sont pas à la même distance de
la source
– Le cerveau analyse le déphasage entre les 2
oreilles et détermine la direction de la source
– Si la vitesse du son augmente, le déphasage
diminue et devient imperceptible pour le
cerveau ⇒ perte de la stéréophonie
– Le cerveau humain est adapté à une audition
stéréophonique aérienne, pas à audition
stéréophonique subaquatique !!!
Fonctions de l’oreille : équilibre
oreilles
CSC
S/U
mvts linéaires amortis
effet tunnel du masque
perte d’appuis, combinaison,…
cervelet
muscles
oculo-moteurs
appareil
proprioceptif
cortex
•
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•
références, expérience
Canaux semi-circulaires : accélérations angulaires
Saccule / utricule : accélérations linéaires
Détection par des poils sensoriels
Transmission au cerveau via le nerf vestibulaire
Nausée : incohérence entre les signaux visuels et vestibulaires
Comportement de guide de
palanquée
• Appareil très fragile ( encore plus chez l’enfant)
et très sollicité en plongée
• Surveillance, détection des difficultés
• Adaptation de la vitesse et des conditions de la
descente (tête en haut avec les débutants)
• Privilégier les méthodes d’équilibrage passives
• Attention aux sensations d’oreille bouchée …
• Prendre en compte les perturbations perceptives
des débutants
Le tube digestif
• les bulles de CO2 qui peuvent se trouver à
l'intérieur du tube digestif sont
susceptibles de provoquer des douleurs lors
de la remontée. En effet, durant la
descente, ces bulles diminuent de volume
sous l'effet de la pression, et se
regroupent pour former des bulles de
volume similaire à celles présentes lorsque
le plongeur était encore en surface.
Pendant la remontée les bulles de gaz se
dilatent pour prendre finalement des
volumes nettement supérieurs à ceux de
départ, engendrant de brutales douleurs au
niveau du colon .
• D'autre part, l'action de la pression hydrostatique
sur l'abdomen du sujet immergé, entraîne un
déplacement du diaphragme vers l' arrière . Ce
déplacement distend l'estomac et peut, en plus
d'accentuer le problème précédent, aggraver le
reflux gastro-oesophagien et entraîner des
vomissements.
• Pour remédier à cela, un régime alimentaire
approprié s'impose !!
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