Programmation du soin essentielle en douleur aigue post

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Douleur aigue post-opératoire
•
Dr Gracia Dominique
•
•
•
•
Anesthésiste réanimateur
Intervention soignants 2007
Définition de la douleur (OMS)
. Expérience sensorielle et émotionnelle
désagréable associée à un dommage
tissulaire présent ou potentiel
La douleur a un aspect multidimensionnel
physique et/ou psychique
Sa perception est individuelle et dépend de
facteurs socioculturels, familiaux et
spirituels
Textes règlementaires
• Depuis 1986, la douleur est une priorité de santé
publique
• Programme de lutte contre la douleur:
•
2 plans Kouchner:
•
-1998-2001
•
-2002-2005
• Accréditation des établissements de santé:
première et deuxième phases
• Création des CLUD
• Plan cancer 2003-2007
• Plan douleur 2006 -2010
• Loi du 4 mars 2002: toute personne a le
droit de recevoir des soins visant à soulager
sa douleur
• La douleur doit être en toutes circonstances:
• Prévenue, évaluée, prise en compte et
traitée
• Le non traitement de la douleur peut être
considéré comme une faute professionnelle
Comité de lutte contre la douleur
(CLUD)
• Dans chaque établissement de santé
• Centre de réflexion et de propositions
• Collaboration entre la direction, la CME, les
cadres de santé, la pharmacie et les services
techniques
• Les responsabilités sont de former les personnels
médicaux et paramédicaux
• Et de développer des plan d’amélioration de la
qualité dans l’évaluation et le traitement de la
douleur
Physiologie de la douleur
• Le mécanisme de la douleur est un excès de
stimulations nociceptives comme dans les
traumatismes ou les brûlures
• Stimulation des récepteurs: les nocicepteurs
• Transmission du stimulus par les voies de la
douleur jusqu’au cortex provoquant la
perception de la douleur
Les voies de la douleur
• Les nocicepteurs cutanés
- les mécano-récepteurs stimulent les
fibres Ad: douleur initiale brève
- les récepteurs polymodaux sensibles
aux stimulus mécaniques, thermiques et
chimiques stimulent les fibres C: douleur
diffuse et prolongée
• Il existe des connexions entre les 2 systèmes
• Les nocicepteurs profonds:
• Au niveau de la périphérie des organes, des viscères,
des parois vasculaires et des muscles striés
• L’activation est soit directe (mécanique,
thermique,chimique) ou par des substances chimiques
• Le trajet des voies de la douleur
• -les fibres rejoignent la moelle épinière par la corne
postérieure
• -faisceau ascendant spinothalamique puis
• -transmission thalamocorticale: transmission du
message douloureux au cortex
Systèmes de contrôle de la
douleur
• Le gate control: phénomènes inhibiteurs ou
facilitateurs au niveau de la moelle
• Le système opioïde: synthèse de substance
au niveau des récepteurs dans touts les
organes
• Les systèmes sérotonine et adrénaline au
niveau cérébral
Epidémiologie de la douleur
• Importantes variations entre les malades
• Composante affective et émotionnelle: rôle de
l’anxiété et de la dépression
• Influence de la mémoire et des expériences
antérieures
• Pas de différence en fonction de l’âge ou sexe
• Les prescriptions se font en fonction du poids
• Facteurs prédisposants:
• La personnalité, le niveau culturel, l’histoire
familiale, la situation péri-opératoire
• Le niveau de douleur est corrélé avec le degré
d’anxiété
• Les expériences antérieures de douleur aggravent
le niveau douloureux
• Les motivations: meilleure analgésie si l’acte est
accepté
• La technique d’anesthésie avec prévention de la
douleur postopératoire
• La chirurgie: les plus douloureuses sont les
chirurgies thoraciques, abdominales et le rachis
Attitude des soignants face à la
douleur: soignant dépendant
• Grande variabilité dans entre les patients dans la
demande en antalgiques
• Obstacles nombreux dans la prise en charge:
• mauvaise évaluation de la douleur
• mauvaise organisation dans le traitement
• sous dosages des traitements car surestimation
des dangers
• Méconnaissance de la douleur en
général(programmes de formations)
Evaluation de la douleur
• Paramètre de surveillance au même titre que la
prise de: TA, température, respiration,
alimentation, transit, glycémie capillaire
• Information du patient de la nécessité de signaler
sa douleur dès son apparition
• Explication des différentes échelles d’évaluation à
l’entrée
• Rôle propre de l’IDE donc réalisable par les aidessoignants; rôle de tout soignant
• Traçabilité: « ligne » douleur dans le dossier de
soins et transmission orale
Conséquences de la douleur post
opératoire
• La douleur aigue entraine une sécrétion
d’adrénaline
• HTA, tachycardie, augmentation du débit
cardiaque
• Rétention urinaire
• Stimulation parasympathique en cas de
douleur intense(malaise vagal)
• Hyperglycémie et déséquilibre diabétique
• Augmentation de la consommation d’oxygène
• Et risque d’encombrement pulmonaire
• Risques liés à l’agitation :mobilisation des
fractures
Autoévaluation
de la douleur
Auto-évaluation = A privilégier en post opératoire
Mesure de l’intensité de la douleur par le patient
• Echelle visuelle analogique (EVA):
Réglette permettant la mesure en mm
Nombreuses présentations(enfant)
• Echelle numérique: échelle graduée de 0 à 10
• Echelle verbale simple(EVS)
5 propositions : 0 pas de douleur, 1 faible, 2
modérée, 3 intense, 4 intolérable
Rôle soignant dans l’évaluation
Très en contact avec les patients pour les soins :
pansements, perfusions, surveillance en postopératoire …
• Il doit: - être attentive pour repérer la douleur
et utiliser l’échelle d’évaluation
- noter sur le dossier de soins
l’évaluation (traçabilité et suivi de la douleur) et
transmettre oralement
- ne pas commencer un soin si patient
non traité (aggravation de la douleur)
• Programmation du soin essentielle en douleur
aigue post-opératoire
Traitement de la douleur
L’OMS définit 3 paliers
• palier 1:intensité modérée
antalgique non morphinique
• palier 2 :intensité intermédiaire
antalgique morphinique faible
• palier 3 :intensité forte
antalgique morphinique
Douleur d’intensité modérée
• Paracétamol:dafalgan,perfalgan
• Per os ou injectable, 4 fois par jour ,pas de
CI
• Antiinflammatoires :profénid ,biprofénid
• Per os ou IV ,2 fois par jour
• Risque si :
ulcére gastrique,allergie,insuffisance rénale
Douleur d’intensité modérée
• Association paracétamol- codéine et
antiinflammatoires
• effets indésirables:
nausées,constipation,somnolence
• Tramadol:per os,injectable;4 fois par jour
• Effets indésirables chez les personnes agées
et risque de dépendance si utilisation
prolongée
Douleur d’intensité forte
• Un seul traitement : la morphine
 per os : skenan,actiskénan
 dispositif transdermique:patch durogésic
IV en PCA
sous cutanée
• Effets secondaires:
- dès les premiers jours: constipation a prévenir par
hydratation, mucilages, lactulose, lavement
- nausées, vomissements à traiter: primpéran
- somnolence, sédation
Autres traitements de la douleur
• Anesthésie locorégionale
•
péridurale
•
cathéters périnerveux
• Meopa : kalinox:
•
analgésie de surface avec sédation et amnésie
•
utile pour les pansements, perfusion chez
l’enfant
• Crème EMLA: analgésie de surface ,1 h avant
Rôle Soignant
• Participer au soulagement de la douleur, c’est être à
l’écoute, être attentif et averti pour repérer la
douleur
• Il faut:
- utiliser les échelles d’évaluation
- programmer un soin ,donner un
traitement antalgique avant
-évaluer l’efficacité du traitement
- assurer des transmissions de qualité
dans le dossier de soin: « ligne » douleur
La DPO en pratique
• Traitement antalgique en peropératoire: en général
association: paracétamol plus AINS plus acupan
• Les 3 médicaments ont un effet synergique
• En salle de réveil: eva toutes les 10 mn
• Titration de la morphine:
• Injection de 2 mg IV toutes les 5 mn
• Surveillance des effets secondaires, surtout
nausées et vomissements
• Surveillance de la sao2
La DPO dans les services
• Patient sort de la salle de réveil quand EVA
inférieur à 4
• Prescriptions d’analgésiques pour les 48 h
• Les analgésiques doivent être faits à heure
régulière avec contrôle de l’EVA avant et après
• IADE passe le matin et parfois le soir pour :
vérifier les EVA
ajuster les traitements analgésiques en
coordination avec anesthésiste référent
Conclusions
• La douleur est une des plus anciennes et
plus importantes préoccupations de
l’humanité
• Aujourd’hui ,la douleur est dénoncée dans
l’actualité pour être mieux soulagée
• L’approche du patient douloureux demande
du temps, de la formation, et l’engagement
de toute une équipe
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