4e leçon La subversion grecque Œdipe-Roi et Socrate La subversion grecque spiritualité-révélation – Christianisme – Islam spiritualité-réflexion – philosophie philosophie et démocratie « miracle grec » ? civilisation grecque : berceau de la civilisation européenne ? Europe du Moyen-âge : découvre la culture grecque via les penseurs arabes Averroès (12e) Civilisation grecque ou civilisation athénienne ? conflit démocratie / philosophie le procès de Socrate => institution de la philosophie : Platon de la Grèce archaïque à la Grèce classique fondement religieux du pouvoir bureaucratie palatiale Dikè /Thémis pas de P législatif pas de P judiciaire Ingres : Jupiter et Thémis Iliade d’Homère règlement des litiges = épreuves magico-religieuses ordalies Homère (- 8e) – Iliade (guerre de Troie) – Odyssée (Ulysse) Hésiode (-8e) devins, poètes, prêtres Pythie (oracle) de Delphes initiation âge adulte confrérie secrète fonction royale 2e naissance hétéronomie holisme < holos = tout initiation 3 épreuves – tempérance – courage – intelligence tripartition fonctionnelle Athènes démocratie et philosophie Athènes démocratie et philosophie conflits entre – élite traditionnelle – paysans >< marchands réformes démocratiques statut civique des « hommes libres » Polis : Cité-Etat réformes de Solon et Clisthène (-6e) agora = place publique auto-nomia laïcisation de la vie politique Athènes démocratie et philosophie 1. 2. 3. isonomia = égalité de droits iségoria = égalité de parole parrhésia = franchise Athènes démocratie et philosophie démocratie « directe » (10%) esclaves femmes barbares / métèques – autochtonie / mépris du métissage pas de « droits de l’homme » Athènes démocratie et philosophie logos – parole – argumentation – raison doxa = opinion La sophistique : les sophistes sophistès – technicien de la parole – « intellectuel » < sophos – habile ; savoir-faire – instruit, sage philosophos : « ami de la sagesse » La tragédie crise morale et juridique Dionysos trilogie hybris = démesure La tragédie démocratie : retrait des Dieux auto-nomie question justice = question politique auto-limitation : sagesse, prudence Sophocle Œdipe Roi Œdipe à Colone Antigone Œdipe face à la Sphinge Ingres (19e) Œdipe Roi Thèbes Laïos Œdipe : « boiteux » Sphinx ou Sphinge Jocaste Thésée, roi d’Athènes Antigone et Créon Moreau (19e) Œdipe-Roi Complexe d’Œdipe inconscient = non-savoir l’hybris d’Œdipe : la volonté de savoir refus de l’initiation Œdipe-Roi (Οἰδίπoυς τύραννoς) épreuve incomplète devin Tirésias triple déraillement – savoir – force – désir Œdipe à Colone Œdipe-Roi énigme : l’homme « faute » d’Œdipe : mêler les 3 générations -> homme « boiteux » Œdipe-Roi message de Sophocle : ambivalence de la nouvelle culture démocratique Œdipe : à la fois héros et victime de l’autonomie Antigone Créon – loi de la Cité Antigone – loi divine double hybris Socrate (-470 / - 399) Socrate (-5e) Athènes Xénophon / Platon Oracle de Delphes les Mystères d’Eleusis Socrate (5e) pas d’école / de livres ironie logos -> réflexion question de la justice Protagoras Thrasymaque Socrate >< Protagoras Callias Périclès le droit = technique « l’homme est la mesure de toute chose » Socrate >< Protagoras relativisme positivisme juridique = aucune valeur morale ne fonde le droit Socrate maïeutique < maïeuo = accoucher doxa = opinion épistémè = savoir droit naturel / universel Thrasymaque (République de Platon) « Voici ce que moi je déclare être la justice : rien d’autre que ce qui profite au plus fort (…). Les lois établies par chaque gouvernement le sont en vérité par rapport à son profit, lois démocratiques par la démocratie, lois tyranniques par la tyrannie, et de même par les autres régimes. Puis, ayant établi ces lois, ils ont fait voir que la justice pour les gouvernés consiste en ce qui est, pour eux-mêmes, leur profit, et celui qui la transgresse, ils le châtient comme ayant enfreint la loi, comme ayant commis une injustice » (Platon, La République, I, 344 a). Socrate >< Thrasymaque Protagoras : l’opinion publique décide de ce qui juste / injuste Thrasymaque : les gouvernants décident de ce qui est juste / injuste Différence entre prince / brigand ? « La tyrannie dérobe, non par petits morceaux, ce qui appartient à autrui, biens sacrés, et biens humains, biens des particuliers et biens de l’État, mais tous en bloc. Que, sur chaque partie de cet ensemble, l’injustice commise ne soit pas restée secrète, le coupable est puni, il est chargé des pires opprobres : pilleur de temple, asservisseur d’hommes, perceur de murailles, spoliateur, voleur. Mais lorsqu’un homme, sans parler des fortunes confisquées, a en outre asservi ses concitoyens, les a réduits en esclavage, alors, à la place de ces noms infamants, c’est “heureux”, c’est “bienheureux” qu’il est appelé, lui et ses pareils » démystification Machiavel Marx Socrate >< Thrasymaque Socrate : même le tyran honore une certaine idée de la justice – justice entre brigands – arrivé au P, le tyran interdit le vol, etc. Querelle jusnaturalisme / juspositivisme Jusnaturalisme (droit naturel) = le droit (nomos) repose sur un fondement moral naturel = essentiel (physis) Juspositivisme (positivisme juridique) = le droit ne repose sur aucun fondement moral naturel -> artifice, fiction, technique Querelle jusnaturalisme / juspositivisme élément moral – critique du droit élément « pouvoir » – critique de la morale Droits de l’homme droit positif ou droit naturel ? philosophie = décalage, critique Socrate dialogue aporétique < aporos = sans issue dissidence – pas d’écrits – pas d’école autodidactisme Socrate auto-initiation Œdipe – veut tout savoir – ignorance de soi-même Socrate – sait qu’il ne sait pas – connaissance de soi Oracle de Delphes Socrate « connais-toi toi-même » = « connais tes limites » mortalité -> finitude autonomie -> bonheur « nul ne fait le mal volontairement » Nature = physis = l’homme tend naturellement vers le Bien Socrate éthique impérative – Le Bien : la Loi éthique naturaliste – Le Bien : la Nature Socrate le Bien = bonheur = beau, harmonie le mal = ignorance pouvoir honneur argent L’école d’Athènes (détail) Raphaël (16e) Socrate « taon sur un cheval trop lourd » Aristophane Les Nuées Socrate procès devant l’Assemblée du Peuple - corrompre les jeunes - ne pas honorer les Dieux de la Cité Criton ciguë