Sclérose Latérale Amyotrophique et autres maladies du

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Sclérose Latérale
Amyotrophique
Dr Véronique DANEL-BRUNAUD
Centre SLA,
Service de Neurologie et Pathologies du mouvement,
CHRU LILLE
[email protected]
• maladie neurodégénérative incurable.
• Maladie de Charcot ou Maladie de Lou
Gehring.
• familiale dans 5% des cas
• P= 7 cas pour 100 000 hab.
• I= 2 nouveaux cas pour 100 000 hab. et
par an
• âge de début moyen : 60 ans
– 58% ont moins de 60 ans
• Diagnostic très difficile au début
– retard diagnostique très fréquent
• médiane de survie = 36 mois
• 10% des patients ont moins de 40 ans
• médiane de survie à 71,5 mois si début
avant 44 ans
Les principaux signes sont
moteurs
– Déficits moteurs
progressifs (Au début, la
maladie ne s’exprime qu’à
un ou quelques groupes
musculaires voisins)
– Troubles du tonus
articulaire (instabilité par
hypotonie ou au contraire
raideur)
– Les déficits concernent
les muscles spinaux
(membres, axe) ou
bulbaires
Au niveau bulbaire
troubles de l’élocution,
la phonation, la
déglutition, la mimique,
le bavage.
Autres symptômes
• Fonctions cognitives
• Troubles végétatifs (dysautonomiques)
• Douleurs neuropathiques
• Troubles sphinctériens
• Troubles posturaux
• Évolution inéluctable sans rémission.
– La maladie gagnera progressivement l’ensemble de
la musculature striée: la dépendance physique
risque de devenir importante, puis totale par
quadriplégie, déficit du port de tête, de tenue du
tronc, incapacité à parler et à déglutir solides ou
liquides….
• La vie est bouleversée et la qualité de vie
très altérée par
– Le handicap :
• ∑ déficiences / environnement
• Sa rapidité d’aggravation
– Son retentissement social et familial
• La vie est menacée par l’atteinte des
muscles respiratoires et les difficultés
à déglutir
– Insuffisance respiratoire restrictive par
atteinte du diaphragme puis des muscles
accessoires inspirateurs et expirateurs.
– Fausses routes.
– Dénutrition.
• L’adaptation psychologique est difficile
– négation « je vais bien »,
– évitement « je vis un jour à la fois »,
– pensée magique « il y a un nouveau traitement qui va
arriver»,
– refus « je ne veux pas en parler»,
– ou « … » impossibilité de parler
• Les suicides sont exceptionnels
• C’est une maladie vécue par toutes les
personnes du noyau familial et affectif…
Presque toutes les possibilités de
commande motrice de l’organisme
sont à terme concernées
• soit un état comparable au Locked-in
syndrome (« le scaphandre et le papillon », J D Bauby)
• où la seule communication possible avec
l’extérieur repose sur la vigilance, les
capacités cognitives et l’intégrité des
muscles oculomoteurs (qui ne sont pas
toujours respectés si l’évolution est
prolongée
Les causes de décès
• Insuffisance respiratoire restrictive chronique (IRRC) terminale dans
60% des cas :
– Soit majoration progressive des symptômes jusqu’au décès par
coma hypercapnique.
– Soit décompensation respiratoire par infection ou encombrement
ou atélectasie ou œdème pulmonaire : 35% des cas
• Troubles du rythme cardiaque dans 5% à 18 % des cas.
• La Détresse respiratoire Aiguë (« l’ asphyxie ») est exceptionnelle
(fausse route alimentaire, embolie pulmonaire massive).
• Les infections et leur gravité sont favorisées par la dénutrition (perte
de plus de 10% du poids corporel ou IMC < 18,5 kg/m²si moins de 75
ans ou < 21 kg/m²si plus de 75 ans)
L’annonce diagnostique
est difficile
– Objectif principal = répondre aux attentes du patient (dans
son cas) et à ses questions
• Sur la nature des troubles perçus ou repérés : handicap, dyspnée,
amaigrissement (…),
• Dans un contexte familial et social singulier,
• Avec une adaptation psychologique propre à la personne,
• Et parfois des troubles cognitifs ou du comportement.
– Donner des explications et informations qui auront un sens
pour le patient
– accessibles à sa compréhension : ne pas borner l’horizon d’un
diagnostic prédictif de mort et ouvrir l’espace de l’incertitude ET de la
singularité (≠ internet…) .
– Intérêt d’une reformulation, si besoin par le psychologue.
Prise en charge : objectifs.
• Améliorer la qualité de vie
• Augmenter la survie
• Améliorer la qualité de vie des « aidants
naturels » et des familiers
• Assurer une fin de vie de qualité
• Prévenir les deuils pathologiques
• Prévenir le burn-out des soignants
Les traitements
Un médicament vise le contrôle de la maladie
par un impact sur le motoneurone : mais
effet très très très modeste.
Aides techniques humaines et sociales de
lutte contre le handicap à la mobilité, au
confort assis et coucher, à la manualité et à
la communication.
Prise en charge psychologique et cognitive.
Les traitements
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Compensation des troubles respiratoires et
nutritionnels.
Traitements symptomatiques des divers et
nombreux inconforts et/ou douleurs.
Traitements spécifiques à la phase terminale et à
l’accompagnement de la fin de la vie et du
décès.
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