Sécurité incendie et résistance au feu - Presse

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Présentation de la
halle d’essais au feu
Sécurité incendie et résistance au
feu
Historique des activités
Missions de la halle d’essais
Réalisations dans le domaine de
l’incendie
Perspectives
03 juillet 2006
Sécurité incendie
et résistance au feu
La sécurité incendie est une approche d’un risque dont le caractère est complexe et
interdisciplinaire.
Elle repose sur un certain nombre d’objectifs ou exigences relatives à la sauvegarde des
personnes et des biens.
Pour réaliser au mieux ces objectifs, il est nécessaire d’appliquer diverses mesures de
prévention et de protection.
On distingue les mesures passives, opérationnelles à tout moment, et actives,
opérationnelles uniquement si un incendie se déclare.
Parmi les mesures passives les plus importantes, on peut citer la limitation de la
propagation du feu (compartimentage) et la réduction de la probabilité d’effondrement de la
structure (stabilité du bâtiment).
La résistance au feu quantifie à la fois les performances des parois des bâtiments et la
stabilité des éléments structuraux.
Elle est caractérisée par la durée pendant laquelle un élément de construction continue à
remplir sa fonction séparante et/ou portante lorsqu’il est soumis à un incendie.
Elle se mesure par des critères tels que la stabilité, l’étanchéité aux flammes, l’isolation
thermique, le rayonnement, etc …
En fonction des dimensions normalisées des fours, les essais de résistance au feu sont
effectués, soit sur les éléments de construction en taille réelle, soit sur des modélisations
de ces éléments.
Les essais de résistance au feu sont réalisés en appliquant à l’élément d’épreuve un
échauffement normalisé. La courbe de température utilisée est la courbe ISO 834
caractérisée par :
 une montée très rapide en température (~ 500°C après 3 min)
 un ralentissement de l’augmentation de température aux environs de la 15ème minute.
03 juillet 2006
Historique
Les premières activités dans le domaine de l’incendie à l’Université de Liège ont
débuté au milieu des années 70 par l’élaboration de modèles théoriques et numériques
pour l’évaluation de la résistance au feu des structures. Les modèles numériques se
sont concrétisés par la mise sur pied du logiciel de calcul SAFIR.
En 1979, notre Service décida d’acquérir un four d’essais pour éléments séparants
verticaux.
En 1987, un autre four de dimensions plus modestes a été construit.
De cette façon, on a pu profiter des complémentarités et des interactions qui existent
entre les outils numériques et expérimentaux : les essais permettent de calibrer les
outils de calcul et les outils de calcul permettent de sélectionner les essais les plus
significatifs.
L’acquisition de ces équipements et les essais réalisés ont permis un accroissement
substantiel des contacts avec les industriels, les pouvoirs publics, les services de
prévention incendie.
Le transfert de la Station d’Essais au Feu du Val-Benoît au Sart Tilman a conduit à
reconsidérer les équipements et à les remplacer (endommagement, pas de système
de mise en charge, conformité aux normes européennes).
Afin de repositionner la station, des crédits ont été obtenus du FEDER-RW, du FNRS et
de l’ULg.
Le repositionnement est à présent terminé et grâce à ses nouveaux équipements, la
station dispose des atouts suivants :
 Le laboratoire est maintenant capable d’effectuer une gamme complète d’essais de
résistance au feu.
 Le laboratoire est désormais en mesure d’obtenir son accréditation.
 En Région Wallonne, de telles installations n’existent qu’à l’Université de Liège.
03 juillet 2006
Missions de la halle
d’essais au feu
La halle d’essais au feu participe aux missions traditionnelles dévolues à l’Université :
l’enseignement, la recherche et les services rendus à la collectivité.
Dans le cadre des cours enseignés aux étudiants de l’ULg, des visites du laboratoire
sont prévues.
Des exposés et des visites sont aussi organisées pour des étudiants d’autres
institutions.
Les activités de recherche ont été modérées, vu les équipements disponibles jusqu’à
présent.
Des études ont été effectuées sur des colonnes en béton armé, des armatures de gros
diamètre, des bois tropicaux, des portes et des traversées de câbles.
Elles ont été subsidiées par des organismes nationaux et internationaux, ainsi que par
des industriels.
Dans le cadre des services rendus à la collectivité, les essais normalisés permettent
aux industriels de justifier la résistance au feu de leurs produits et d’obtenir leur
certification.
Le laboratoire apporte une assistance aux clients dans la configuration des éléments
testés, afin de répondre au mieux aux perspectives normatives.
Le laboratoire fournit aussi une aide aux PME qui, structurellement, ont des difficultés à
appréhender la législation en matière de sécurité incendie, dont la complexité va
croissant.
Le laboratoire compte environ 140 clients, dont à peu près 2/3 de belges et 1/3
d’étrangers.
Au total, on en compte approximativement 30 % en Région Wallonne, 10 % en Région
Bruxelloise, 30 % en Région Flamande, 20 % dans les pays limitrophes et 10 % dans les
pays non limitrophes.
Le laboratoire est membre de diverses commissions et associations nationales et
internationales.
03 juillet 2006
Réalisations dans le
domaine de l’incendie
Le secteur incendie du Département M&S (Mécanique des matériaux et structures) se
compose à l’heure actuelle de 11 personnes dont 2 enseignants, 1 assistant, 2 ingénieurs de
recherche, 2 doctorants, 2 ingénieurs industriels (dont le responsable du laboratoire), 1 gradué
et 1 technicien.
De nombreuses recherches financées par des organismes nationaux et internationaux ont été
réalisées : elles concernent la résistance au feu et, de plus en plus, la modélisation du
développement des incendies.
Un ouvrage de base sur la résistance au feu des structures a été publié en 1983 en français
et en néerlandais.
Le secteur a produit 3 thèses de doctorat et 2 thèses d’agrégation de l’enseignement
supérieur.
Parmi les développements importants, il faut citer la mise sur pied du logiciel SAFIR qui,
par voie numérique, réalise la simulation du comportement au feu des structures. Ce
logiciel s’enrichit d’année en année, et est maintenant en mesure d’analyser des structures
complexes.
SAFIR est un outil numérique reconnu au plan international. Il est implanté dans de
nombreuses universités et centres de recherche, et en particulier dans plusieurs grandes
universités américaines, dont l’Université de Princeton.
Les membres du secteur ont participé en qualité d’expert à l’élaboration de tous les
Eurocodes structuraux (partie résistance au feu) et des normes de base au niveau belge.
Au laboratoire, à côté de tests sur des éléments classiques, des essais sur éléments
spéciaux de conception parfois élaborée ont été réalisés.
Les laboratoires des Universités de Liège et de Gand sont membres fondateurs de ISIB
(Institut de Sécurité Incendie), organisme de certification et émettant des d’avis techniques.
03 juillet 2006
Perspectives
Le laboratoire est confronté à un problème immédiat, fondamental et urgent :
l’accréditation.
Le processus est en cours. Il est réalisé en interne, avec la collaboration d’autres
services de l’institution.
Que ce soit au niveau de la recherche ou au niveau industriel, l’introduction progressive
et obligatoire des nouvelles normes européennes CEN aura des conséquences
importantes.
Sur le plan de la recherche, la parution des Eurocodes structuraux a mis en évidence la
nécessité d’étudier par voie théorique et expérimentale le comportement au feu de
certaines structures.
Deux recherches expérimentales importantes viennent de nous être attribuées, dont
l’une dans le cadre d’une thèse de doctorat liée à des accords avec le Vietnam.
D’autre part, de nouveaux matériaux voient le jour et seront sans aucun doute bientôt
utilisés dans les éléments structuraux des bâtiments. Le comportement au feu de ces
éléments ne pourra être analysé que dans le cadre de campagnes de recherche.
Sur le plan industriel, la demande va être considérable car le mode de classement
européen se différencie sensiblement de celui de la norme belge. Les critères à
satisfaire seront beaucoup plus nombreux. De plus, il existera un grand nombre de
normes européennes en matière de résistance au feu alors qu’il n’existait au niveau
belge qu’une seule norme.
Ces modifications ont pour conséquence qu’un grand nombre d’essais réalisés jusqu’à
présent seront invalidés et que de nombreux éléments de construction devront être
retestés ou confirmés pour obtenir un classement européen, seule garantie pour un
industriel de pouvoir faire circuler son produit librement en Europe.
A la lumière de ces considérations, on peut affirmer que les investissements réalisés
pour équiper notre halle d’essais sont pleinement justifiés, et que ces nouveaux outils
permettront aux scientifiques et aux industriels de s’intégrer dans la nouvelle
structure européenne.
03 juillet 2006
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