la dialyse peritoneale.

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LA DIALYSE
PERITONEALE.
DÉFINITION :
 C’est
l’une des méthodes d’épuration
extra rénale. Elle utilise le péritoine
(membrane naturelle qui entoure les
organes digestifs) comme membrane
de dialyse à travers de laquelle
s’effectuent les échanges entre le
sang à épurer et le dialysat.
 Le
péritoine est une membrane semiperméable (cad perforée) tapissant la
cavité abdominale et les viscères, (feuillet
pariétal et feuillet viscéral) déterminant
ainsi la cavité péritonéale dans laquelle
sera introduite le dialysat.
 La
surface du péritoine est à peu près
équivalente à la surface corporelle (1 à 2
m²). Le péritoine constitue en quelque
sorte un « sac » ferme et étanche.
 Le
dialysat est le liquide que l’on introduit
dans la cavité péritonéale.
 La
cavité péritonéale peut contenir un
grand volume de liquide: en général, les
volumes utilisés en dialyse sont de 1.52l.à 3l.
POURQUI :
 Le
sujet âgé avec l’aide d’une I.D.E.
ou avec sa famille.
 Les personnes jeunes en attente
d’une greffe.
 Les sujets ayant un mauvais état
vasculaire.
 Les enfants.
 Les sujets diabétiques
insulinodépendant, etc.…
LES CONTRE- INDICATION À LA
D.P.
Des
cicatrices abdominales
nombreuses.
Éventration.
Dénutrition sévère.
Insuffisance respiratoire sévère.
 Les
échanges se font entre le sang des
capillaires du péritoine et le dialysat, par
deux principes : la diffusion et l’osmose.
LA DIFFUSION :
 C’est
le passage de molécules d’un
compartiment à un autre à travers une
membrane semi-perméable, du milieu le
plus concentré vers le milieu le moins
concentre jusqu’à équilibre dans les deux
secteurs.
 Le
sang contient de l’urée, de phosphore,
… et le dialysat n’en contient pas : les
échanges vont donc se faire du sang vers
le dialysat à travers le péritoine
Les déchets sont
évacués du sang par
diffusion.
Ils passent dans le
liquide de dialyse sous
l’effet de la différence de
concentration.
Lorsque l’équilibre est
atteint, il n’y a plus de
transfert et le liquide de
dialyse doit être
remplacé.
L’OSMOSE :
 C’est
le passage de l’eau d’un
compartiment à un autre à travers une
membrane semi-perméable, du milieu le
moins concentré vers le milieu le plus
concentré, en un agent osmotique. En
dialyse péritonéale, cet agent est le
glucose.
Le liquide est extrait
du sang par
ultrafiltration.
Une importante
concentration de
glucose dans le liquide
de dialyse crée un
gradient de pression
osmotique qui
déclenche
l’ultrafiltration.
Au fur et à mesure que
le glucose passe dans
le sang et disparaît, le
gradient de pression
diminue. Le liquide
peut maintenant
revenir dans le sang.
Les concentrations des solutés entre le
sang et le dialysat tendent à s’équilibrer
progressivement. L’élimination ou clairance
des petites molécules est surtout fonction
du débit (volume) du dialysat, et celle des
grosses molécules, de la durée.
LES DIFFÉRENTES
TECHNIQUES
La Dialyse Péritonéale Continue
Ambulatoire (DPCA)
 C’est
la technique la plus utilisée dans le
monde. Elle utilise des cycles longs pour
obtenir l’équilibre péritonéo-plasmatique
des petites molécules comme l’urée et
des échanges manuels diurnes.
La Dialyse Péritonéale Continue
Ambulatoire (DPCA)
 Un
cycle comprend une infusion d’environ
10 minutes, d’une stase d’environ 4
heures’ d’un drainage d’environ 20
minutes. Il y a en moyenne 4 cycles de 2
à 3 litres chacun pendant 24 heures et 7
jours par semaine, chez des patients
ayant encore une fonction rénale
résiduelle significative.
La Dialyse Péritonéale
Automatisée (DPA) :
 C’est
l’automatisation de la dialyse
péritonéal qui permet de multiplier le
nombre de cycles sans imposer
d’astreinte supplémentaire pour le
patient, car le traitement se fait la nuit
pendant qu’il dort.
La Dialyse Péritonéale
Automatisée (DPA) :

L’efficacité de l’épuration peut être plus
grande que la DPCA car il est possible de
prescrire un plus grand volume de
dialysat pendant la nuit. Les différents
paramètres de dialyse peuvent être
programmes avec précision sur le cycleur
(volume intrapéritonéal, durée et
caractéristiques des différents phases de
cycle, durée de la séance nocturne…) ceci
permet une personnalisation optimale de
la prescription.
LES PRINCIPES DE
LA DIALYSE
L’infusion :
 la
poche neuve de dialysat est accrochée
à un point élevé, ce qui permet sa
vidange par gravité dans la cavité
péritonéale après ouverture du clamp de
la ligne ou du prolongateur.
La stase :
 c’est
la période pendant laquelle le liquide
de dialyse reste en place dans la cavité
péritonéale. Cette période est importante
car les échanges se font.
Le drainage :
 pour
drainer la cavité péritonéale, il faut
placer la poche vide en position basse et
ouvrir le clamp qui ferme la ligne ou le
prolongateur. Par gravite, le dialysat
usage doit couler da la cavité vers la
poche.
LES DIFFÉRENTES
POCHES
Elles contiennent généralement 2 ou 2,5 ou
5 litres de liquide de dialyse et sont
protégées par un emballage qui garantit la
stérilité de la poche
Solution à base de glucose
1,36% ou 2,27% ou 3,86% :
 ces
différentes solutions permettent
d’éliminer l’eau et les déchets du sang et
de corriger les taux anormaux de sels
dans le sang. Plus la concentration de
glucose est forte dans la solution, plus la
quantité d’eau éliminée dans le sang sera
importante. Juste faire attention pour les
patients diabétiques.
Solution à base d’acides
aminés :
 c’est
un complément nutritionnel
chez les patients dénutris (taux
d’albuminémie ‹35g/litre).
Solution d’icodextrine :
 C’est
une solution contenant
principalement de l’icodextrine (
polymère du glucose dérivé de
l’amidon) qui agit comme agent
osmotique, avec une réduction de la
charge en calories glucidiques par
rapport aux solutions de glucose
3,86% mais avec un volume de
l’ultrafiltrat comparable.
LA DIALYSE
AU QUOTIDIEN
Elle permet de contrôler l’efficacité de la
dialyse et se compose de 4 points essentiels
à contrôler chaque matin :
Le poids sec :
 c’est
le poids idéal que le patient doit
faire le matin après le drainage,
c'est-à-dire ventre vide, sur la même
balance dans la même tenue
vestimentaire. Il est détermine par le
néphrologue en fonction du bilan
biologique, de l’absence d’œdèmes,
de la pression artérielle stable, de
l’absence d’essoufflement.
La tension ou pression
artérielle :
 elle
se fait au repos, tous les jours,
généralement le matin. Si elle est élevée
= risque de surcharge d’eau, si elle est
basse = risque de déshydratation par
perte d’eau.
Les oedemes :
 ils
sont localisés au niveau des membres
inférieurs (surtout les chevilles) avec
souvent la difficulté de respirer la nuit.
L’ultrafiltration :
 correspond
à la quantité d’eau éliminée
lors de la dialyse par le phénomène
d’osmose. Elle permet de maintenir le
patient à son poids sec grâce à
l’élimination d’eau excédentaire. Elle
s’évalue en pesant la poche drainée et en
faisant la différence avec la poche neuve
de départ.
Après chaque drainage, il faut observer la
poche pour déterminer l’aspect du
dialysat :
•S’il est clair : transparent (on peut lire à
travers le plastique), jaune citron, aspect
urine= c’est normal.
 S’il
est fibreux : aspect d’un nuage
blanc ou de filaments blancs (dû à une
irritation du péritoine). La fibrine peut
boucher la ligne= si problème de
drainage dû à la fibrine= appel au
service.
 S’il
est hémorragique : couleur rose ou
rouge, il traduit la rupture d’un petit
vaisseau péritonéal. Cette coloration
disparaît le plus souvent spontanément
lors de l’échange suivant si persistance=
appel au service.
 S’il
est trouble : c’est le signe d’une
péritonite (couleur « purée de pois »)
accompagné parfois de température, de
douleurs abdominales, de diarrhées, de
vomissement = urgence absolue appel au
service immédiat
Le chauffage des poches se fait par un
réchauffeur de poches qui maintient la
poche à une température de 37°. A éviter
absolument le bain- marie, le micro-onde,
passer la poche sous l’eau chaude (risque
de cristallisation du glucose).
HYGIÈNE
Une bonne hygiène corporelle est
impérative car a pour but de diminuer le
nombre de germes présents dans le
voisinage immédiat du cathéter.
Après cicatrisation complète de la plaie
opératoire, le patient peut prendre des
douches (bain pas recommandé pour éviter
le ramollissement de la peau autour de
l’émergence du cathéter)
La surveillance de l’émergence se fait à
chaque fois avant réfection du pansement.
 Aspect
normal : émergence doit être
propre, aspect sain, sans rougeur, ni
écoulement.
 Aspect
rouge : enflammée, sans
écoulement, la faire voir par le
néphrologue, si présence d’une croûte ne
jamais la retirer.
 Aspect
rouge et écoulement : signe
d’une infection de l’émergence, appel au
service pour montrer et un traitement
sera mis en place au niveau local. Si
douleur au niveau du trajet en sous
cutané= tunnelite= appel au service.
La réfection du pansement (cf. power
point)
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