Extrait des Annales de la Société Belge de Médecine Tropicale. Tome XXXV - N° 5 - 1955. (Pages 535-554.) Filarioses des bovidés au II. Ruanda~Urundi. III. -- Etude parasitologique PAR A. FAIN et V. HERIN. (Accepté pour publication le 15 octobre 1955.) r 1 :' n. sp. extrémité postérieure. légèrement )nnets (fig. 20) extrémité posté­ Iche est enroulé sur lui-même. A) Note sur Parafi/aria bovicola Tubangui t et description de deux filaires nouvelles. Dans une première étude sur les helminthes parasites des bovidés au Ruanda~Urundi, l'un de nous (Fain et Deramée, 1949) a signalé la présence chez ces animaux de deux espèces de filaires: Setaria labiato~papillosa (Alessandrini, 1838) et Parafi/aria bovicola Tubangui (1934). Un deuxième travail fut consacré à une étude plus approfondie de la parafilariose bovine dans ce pays (Fain et Herin, 1950). Des nouvelles recherches, poursuivies pendant plusieurs années dans la région d'Astrida, nous ont permis de découvrir encore 4 autres espèces de filaires, parmi lesquelles figurent 2 espèces nouvelles. L'une de celles~ci est une larve de filaridé et ragent causal d'une nouvelle affection cutanée des bovidés, l'autre est une Dipe~ talonema, dont l'action pathogène reste encore à préciser. Dans la présente étude nous donnerons la description de ces 2 espèces nouvelles et nous relaterons quelques observations que nous avons pu faire sur la biologie de Parafilarïa bovicola Tubangui. 1. ....... PARAFILARIA BOVICOLA Tubangui (1934). 'f '1 1 Cette filaire est ragent causal de la « dermatorragie parasitaire» ou « para filariose hémorragique des bovidés ». Cette curieuse affec~ tion est caractérisée par des hémorragies cutanées en rapport avec des lésions produites par les filaires femelles au moment de l'ovi~ position. La ponte des œufs embryonnés s'effectue, en effet, directe~ ment à l'extérieur. L'habitat normal des vers adultes est le tissu cellulaire sous-cutané, pour arriver dans le milieu extérieur les femelles doivent donc traverser l'épaisse couche formée par le derme ét l'épiderme, particulièrement résistants chez les bovidés. Elles par~ viennent à franchir cet obstacle grâce à un appareil vulnérant con~ - 536 ­ stitué de 6 petites lames tranchantes disposées de chaque côté de la bouche. Le percement de la peau est accompagné d'une petite hémorragie, qui a donné le nom à la maladie. La femelle de Para~ filaria bovicola présente la vulve située très près de l'extrémité anté~ rieure du corps, ce qui lui permet de déposer ses œufs à l'extérieur sans devoir s'aventurer elle~même trop loin en dehors de son hôte. Nous avons pu assister à plusieurs reprises à cette oviposition et, à l'aide d'une petite loupe, nous avons très bien observé l'extrémité antérieure de la femelle pointant dans le petit orifice des boutons hémorragiques. Au moyen d'une pince à mors très fins nous avons pu extraire de ces boutons hémorragiques des vers femelles en train de pondre. Rappelons que nous avons été les premiers à signaler l'existence de: la para filariose bovine en Afrique centrale (Fain et Deramée, 1949). Nous avons pu redécrire la femelle de P. bovicola, l'agent causal de cette affection, et décrire pour la première fois le mâle, qui était encore inconnu (Fain et Herin, 1950). Le cycle évolutif de cette filaire n'est pas encore élucidé. Partant de l'idée que les mouches pouvaient être les hôtes intermédiaires éventuels de ce ver, nous avons déposé des mouches d'élevage (Musca domestica) sur des boutons hémorragiques fraîchement apparus. La dissection de ces mouches. pratiquée chaque jour, a montré que des larves pouvaient être retrouvées dans l'intestin de celles~ci 3 jours après le repas infestant. Ces larves complètement déroulées étaient légèrement plus grandes que les larves fraîchement écloses à partir des œufs. Nous avons malheureusement dû inter~ rompre nos expériences par suite de la perte de notre élevage de mouches, mais nous nous proposons de les reprendre plus tard. 2. - AGAMOFILARIA BOOPHAGA n. sp. Cette filaire, dont nous connaissons seulement la larve infestante. est l'agent causal de «l'ulcère parasitaire des bovidés », affection nouvelle que nous avons décrite dans la première partie de ce travail. Ces larves se rencontrent de façon constante, souvent en nombre élevé, dans tous les ulcères que nous avons examinés. La profon­ deur à laquelle on les trouve est assez variable, la plupart se can­ tonnent dans les couches superficielles de l'ulcère. à quelques milli­ mètres de la surface. mais on peut les rencontrer également beau­ coup plus profondément. La présence constante de ces larves dans les ulcères et l'intense réaction inflammatoire que leur présence provoque sont des preuves qu'elles jouent un rôle important dans la pathogénie de ces ulcères. On ne peut manquer d'êtr entre ces ulcères parasitaires produits par des larves d', d' « habronémose cutanée» vue clinique et pathogéniquE paraît très étroite. on ne pe agent étiologique. car la 1. ulcères des bovidés n'est p. ridé. Nous ne pouvons pas et il semble qu'elle doit êt groupe elle ne correspond pourquoi nous la décrirons ' de Agamofilaria boophaga Description de " La plupart des larves e bougeaient faiblement. Plm lavage préalable en eau p bœuf filtré sur Seitz qui avons réussi ainsi à garde: 3 jours. En eau physiolog: ment. Certaines larves sont di! aux tissus par l'intermédia laires et de fibrine. Beat mortes et en voie de dégé Notre description est ho pIets en bon état de cons rieurs ou postérieurs. La longueur de la la~ forme est assez caractérist est dans son ensemble n· rieure, ces 2 parties étant et assez brusquement rétri la larve se situe dans le t 0.095 mm. Au niveau de est de 0.065 à 0,085 mI: de 0,045 à 0.05 mm en v- La cuticule présente d­ de 0,0023 mm en moyem Extrémité antérieure c tronqué légèrement aplat sposées de chaque côté de la ;t accompagné d'une petite laladie. La femelle de Para~ très près de l'extrémité anté~ =poser ses œufs à l'extérieur loin en dehors de Son hôte. Jrises à cette oviposition et, très bien observé l'extrémité le petit orifice des boutons à mors très fins nous avons ~s des vers femelles en train ~miers à signaler l'existence :entrale (Fain et Deramée, .elle de P. bovicola. ragent Jr la première fois le mâle, -. 1950). pas encore élucidé. Partant :re les hôtes intermédiaires sé des mouches d'élevage hémorragiques fraîchement ~s, pratiquée chaque jour, oetrouvées dans l'intestin de :. Ces larves complètement ;; que les larves fraîchement malheureusement dû inter~ perte de notre élevage de ~s reprendre plus tard. )PHAGA n. sp. llement la larve infestante. 'e des bovidés », affection la première partie de ce stante, souvent en nombre ons examinés. La profon­ 'lriable, la plupart se can­ l'ulcère, à quelques milli­ :ncontrer également beau­ .ns les ulcères et l'intense Irovoque sont des preuves )athogénie de ces ulcères. 537 ­ On ne peut manquer d'être frappé par la ressemblance qui existe entre ces ulcères parasitaires des bovidés et les ulcères des équidés, produits par des larves d'Habronema et connus sous les noms d' «habronémose cutanée» ou de «plaies d'été ». Si, du point de vue clinique et pathogénique, la ressemblance entre ces 2 affections paraît très étroite, on ne peut cependant en dire de même de leur­ agent étiologique, car la larve que nous avons pu extraire des ulcères des bovidés n'est pas une Habronema. ni même un spiru~ ridé. Nous ne pouvons pas davantage la rattacher aux strongylidés et il semble qu'elle doit être rangée parmi les filaridés. Dans ce groupe elle ne correspond à aucune forme larvaire connue, c'est pourquoi nous la décrirons comme une espèce nouvelle, sous le nom de Agamo[ilaria boophaga n. sp. Description de Agamo[ilaria boophaga n. sp. La plupart des larves extraites des ulcères étaient vivantes et bougeaient faiblement. Plusieurs de ces larves furent placées, après lavage préalable en eau physiologique stérile, dans du sérum de bœuf filtré sur Seitz qui fut renouvelé deux fois par jour. Nous avons réussi ainsi à garder en vie plusieurs de ces larves pendant 3 jours. En eau physiologique, au contraire, elles meurent rapide~ ment. Certaines larves sont difficiles à extraire parce qu'elles adhèrent aux tissus par l'intermédiaire d'un manchon formé de débris cellu~ laires et de fibrine. Beaucoup de ces larves adhérentes étaient mortes et en voie de dégénérescence. Notre description est basée sur l'examen de 5 specimens com~ pIets en bon état de conservation et de plusieurs fragments anté~ rieurs ou postérieurs. La longueur de la larve varie entre 3,5 et 5,1 millimètres. Sa forme est assez caractéristique, en effet, la moitié antérieure du ver est dans son ensemble nettement plus large que la moitié posté~ rieure, ces 2 parties étant réunies par un segment relativement court et assez brusquement rétréci (Pl. I, fig. 1). La largeur maximum de la larve se situe dans le tiers antérieur du corps, elle est de 0,07 à 0,095 mm. Au niveau de la jonction œsophage~intestin la largeur est de 0,065 à 0,085 mm, et au niveau de l'anus elle n'est que de 0,045 à 0,05 mm en vue latérale. La cuticule présente des stries transversales profondes espacées de 0,0023 mm en moyenne. Extrémité antérieure du corps présentant la forme d'un cône tronqué légèrement aplati dans le sens dorso~ventral. Examiné en r -- 538 -­ vue latérale le plateau céphalique est droit, alors qu'en vue dorso~ ventrale il est légèrement déprimé dans sa partie médiane (Pl. II). Bouche petite sans lèvres, conduisant dans un vestibule buccal étroit, long de 0,006 à 0,009 mm, et à parois faibles non chiti~ nisées. Cycle interne formé de 6 papilles longues et étroites et termi­ nées en pointe. Ces papilles sont disposées sur une ligne concen~ trique par rapport à la bouche Le cycle externe comprend 4 papilles larges, peu saillantes et renfermant chacune une terminaison nerveuse. Amphides allongées, tangentes au cycle externe. En dehors et en arrière de chaque papille du cycle externe on observe encore une tache arrondie claire, qui est probablement une termi­ naison nerveuse (Pl. III, fig. 6). Un réseau compliqué de nerfs relie entre elles ces 4 taches et envoie en outre des branches aux am­ phides et aux 4 papilles du cycle externe. Diérides en forme de poil court, situées sur une élevure cuti~ culaire à une distance de 0.134 à 0,166 mm de l'extrémité cépha­ lique. Dans les exemplaires contractés les diérides se rapprochent notablement de l'extrémité céphalique (0,085 mm chez un exemplaire de 3,8 mm de long) (Pl. II, fig. 2 et 4). Extrémité postérieure du corps arrondie portant 3 papilles glo­ buleuses sessiles, une médiane et deux latérales (Pl. II, fig. 3 et 5). Anneau nerveux situé à 0,045-0,075 mm de l'extrémité anté­ rieure. Pore excréteur; une petite dépression ventrale qui correspond probablement au pore excréteur a été observée chez deux exem­ plaires respectivement à 0,055 et 0,08 mm de l'extrémité céphalique. Œsophage court (0,095 à 0,122) mm), non divisé. Intestin large, se continuant, à environ 0,075 à 0.125 mm de l'extrémité postérieure du corps, par un rectum globuleux qui aboutit à l'anus situé à une courte distance de l'apex caudal (0,019 à 0,027 mm) (Pl. Il). Position systématique de Agamofilaria boophaga n. sp. Comme nous l'avons dit plus haut, ce parasitisme cutané des bovidés rappelle très fortement une affection des équidés connue sous le nom de « habronémose cutanée» ou « plaies d'été », et qui est produite par des larves du genre Habronema (Spirurid~, N ematoda) .. Ces parasites vivent à l'état adulte dans l'estomac du cheval et on sait que leurs larves ne deviennent infestantes que si elles sont ingérées par des larves de mouches. C'est en avalant des mouches infestées que le cheval contracte l'habronémose gastrique. La pathogénie de l'habronémose cutanée est également bien con­ nue. Au lieu de se déveloPI lorsqu'elles sont absorbées 1 certaines conditions, se cOl conditions sont réalisées la sur une plaie cutanée. Les et, à la faveur de la plaie r: y déterminer les lésions bie: Si nous insistons sur la r: cheval. c'est parce que les J bovidés au Ruanda-Urundi nisme. Du point de vue morphc l' « ulcère parasitaire des b. Habronema. Elle ne possèc bule buccal long et chitir: genre. L'absence complète groupe des spiruridés en que nous n'avons pas rete appartenir à Thelazia rhoa dés à Astrida et qui ressell (striation cuticulaire profo: tion semblable des papilles Dans le groupe des si gylidés présentent une extr rente de celle de notre lan. cette dernière se rapproche la classerons provisoiremeI les filaridés, c'est certaine: plus de points communs et postérieure très sembla présence d'un rectum bien bovicola est encore incon éliminés dans le milieu e pourraient être des agen médiaires. Dans ce cas sa H abronema et on pourra seraient également capa~ limité à la peau. 3. -- DIPETA Cette nouvelle filaire ­ lâche entourant l'œsop ha 5 à Astrida et nous l'avon .droit, alors qu'en vue dorso­ oS sa partie médiane (PI. II). -nt dans un vestibule buccal à parois faibles non chiti­ longues et étroites et termi­ osées sur une ligne concen­ externe comprend 4 papilles chacune une terminaison :ntes au cycle externe. En .du cycle externe on observe ~st probablement une termi­ ;eau compliqué de nerfs relie Jutre des branches aux am­ "le. tuées sur une élevure cuti­ S mm de l'extrémité cépha­ les diérides se rapprochent ,085 mm chez un exemplaire ldie portant 3 papilles glo­ :ttérales (PI. II, fig. 3 et 5). i mm de l'extrémité anté­ ·n ventrale qui correspond observée chez deux exem­ Il de l'extrémité céphalique. ), non divisé. ·on 0,075 à 0.125 mm de ~ctum globuleux qui aboutit le l'apex caudal (0,019 à aria boophaga n. sp. :e parasitisme cutané des :ction des équidés connue ou « plaies d'été», et qui H abronema (Spiruridce, adulte dans l'estomac du -iennent infestantes que si :::hes. C'est en avalant des : l'habronémose gastrique. est également bien con­ - 539 ­ nue. Au lieu de se développer en vers adultes, comme c'est le cas lorsqu'elles sont absorbées par la bouche, les larves peuvent, dans certaines conditions, se comporter elles-mêmes en parasites. Ces conditions sont réalisées lorsque les mouches infestées se posent sur une plaie cutanée. Les larves peuvent alors quitter la mouche et, à la faveur de la plaie préexistante, pénétrer dans la peau pour y déterminer les lésions bien connues. Si nous insistons sur la pathogénie de l'habronémose cutanée du cheval, c'est parce que les lésions que nous avons étudiées chez les bovidés au Ruanda-Urundi relèvent probablement du même méca­ nisme, Du point de vue morphologique cependant, la larve qui produit l' « ulcère parasitaire des bovidés» ne ressemble pas du tout à une H abronema. Elle ne possède ni les lèvres péribuccales, ni le vesti­ bule buccal long et chitineux qui sont caractéristiques dans ce genre. L'absence complète de ces caractères l'éloigne d'ailleurs du groupe des spiruridés en général. C'est pour cette même raison que nous n'avons pas retenu l'hypothèse que cette larve pourrait appartenir à Thelazia rhodesi, parasite très répandu chez les bovi­ dés à Astrida et qui ressemble par certains caractères à notre larve (striation cuticulaire profonde, queue .et œsophage courts, disposi­ tion semblable des papilles de l'apex caudal). Dans le groupe des strongylidés s. lat., seuls les metastron­ gylidés présentent une extrémité céphalique qui n'est pas trop diffé­ rente de celle de notre larve. C'est toutefois des filaridés s. lat. que cette dernière se rapproche le plus et c'est dans ce groupe que nous la classerons provisoirement. Nous ferons remarquer que, de toutes les filaridés, c'est certainement Parafilaria bovicola qui présente le plus de points communs avec notre larve: extrémité céphalique et postérieure très semblables, œsophage très court et non divisé, présence d'un rectum bien marqué. Le cycle évolutif de Parafilaria bovicola est encore inconnu, mais la manière dont les œufs sont éliminés dans le milieu extérieur fait supposer que les mouches pourraient être des agents transmetteurs, sinon des hôtes inter­ médiaires. Dans ce cas son évolution serait comparable à celle des Habronema et on pourrait supposer par analogie que ses larves seraient également capables d'engendrer un parasitisme propre limité à la peau. 3. - DIPETALONEMA RUAND/E n. sp. Cette nouvelle filaire a été découverte dans le tissu cellulaire lâche entourant l'œsophage. Elle est très répandue chez les bovidés à Astrida et nous l'avons trouvée chez la plupart des bêtes exa­ - 540 ­ mmees, bien que toujours en un petit nombre d'exemplaires (au maximum 6 à 10 exemplaires par animal). La réaction tissulaire produite par la présence de cette filaire est nulle ou très peu marquée et les vers se laissent extraire presque toujours avec une grande facilité. Chez une bête seulement nous avons observé un début d'enkystement autour d'une filaire femelle qui paraissait par ailleurs normale. Nous avons également trouvé cette même filaire (1 mâle et 1 femelle) sous la conjonctive bulbaire d'une vache (pour une vingtaine de globes oculaires examinés) où elle ne semblait pas avoir provoqué de lésions visibles. Enfin, cette même filaire fut découverte dans l'épaisseur du derme chez plusieurs bêtes bovines. Chose curieuse, tous les spéci­ mens obtenus par dilacération du derme, sous le contrôle de la loupe binoculaire, sont assez nettement différents de ceux qui pro~ viennent de l'œsophage ou de l'œil et nous avions tout d'abord pensé avoir affaire à deux espèces différentes. Cependant l'étude minutieuse de tous nos exemplaires, et la comparaison des deux lots d'origine différente, nous a convaincu que ceux-ci appar­ tenaient tous à une seule et même espèce. Une telle dualité, en rapport semble-t-il avec l'habitat ou la localisation parasitaire, mais survenant chez le même hôte est un fait remarquable qui n'a, à notre connaissance, jamais encore été observé chez les filaridés. Nous commenéerons par la description des spécimens provenant de l'œsophage ou de la conjonctive, nous donnerons ensuite les principaux caractères des spécimens trouvés dans la peau. Description de Dipetalonema mandœ n. sp. a) Spécimens de rœsophage et de la conjonctive oculaire. Diagnose: Dipetalonematidœ Wehr, 1935. , Dipetalonema Diesing, 1861. Caractères généraux: Notre espèce présente les caractères du genre. Vers blanchâtres. Cuticule finement striée dans les 2 sexes. Extrémité antérieure globuleuse ou subglobuleuse, à diamètre transversal légèrement supérieur au diamètre dorso~ventral, et suivie d'Un cou distinct, Epaississement cuticulaire péribuccal très peu saillant, plus ou moins carré, se prolongeant par 4 bandes étroites dorso- et ventro", latérales. Cycle interne de 4 papilles très petites. Cycle externe de 4 papilles plus grandes, très éloignées de la bouche. L'épaississe~ ment cuticulaire péribuccal est peu marqué, il est difficile à voir chez la plupart des exem~ netteté chez 3 exemplaires SI fig. 7, 8, 9). Bouche petite et Cavité buccale à parois épa 0,0035 à 0,004 mm (PI. IV, buccale a également été 0 (D. blanci) par A. Chabaue sommet d'une petite papille vées. Amphides grandes et cuticulaire péribuccal. Quel mité postérieure porte 3 r médian et 2 plus courts latl Femelle (PI. V, fig. Il. Notre description est 1 femelles complètes (7 de 1 varie entre 285 et 35 mm. Largeur au niveau de l'an En arrière de l'anus le ve distance d'environ 0,1 mm moment son calibre reste ur. l'apex caudal. On peut obsE laire à 0,05 mm de l'apex légèrement dilaté en fuseal du côté ventral, vulvaire, • le corps présente encore 3, ci sont longs de 0,12 à • Entre ces renflements, le environ. Le premier renfle: de la vulve, le deuxième re le troisième est à 35-45 J à 4,9~55 mm de celle~ci. C structure interne particulf que chez les exemplaires l'œil. Les mâles en sont d Œsophage long de 0,1: entre la partie musculaire l'intestin légèrement en celui~ci. Anneau nerveux et oriF distance de 0.17-0.195 et rieure du corps. Vulve située à O,7~O,8; -- 541 -­ :it nombre d'exemplaires (au ::laI) . la présence de cette filaire :rs se laissent extraire presque ::lez une bête seulement nous t autour d'une filaire femelle te même filaire (1 mâle et .aire d'une vache (pour une t où elle ne semblait pas avoir :>uverte dans l'épaisseur du bose curieuse, tous les spéci­ :rme, sous le contrôle de la t différents de ceux qui pro­ ~t nous avions tout d'abord fférentes. Cependant l'étude et la comparaison des deux Ivaincu que ceux-ci appar­ spèce. Une telle dualité, en localisation parasitaire, mais 1 fait remarquable qui n'a, :é observé chez les filaridés. on des spécimens provenant nous donnerons ensuite les (luvés dans la peau. la ruandœ n. sp. la conjonctive oculaire. 1935. 361. .du genre. Vers blanchâtres. ;exes. Extrémité antérieure ~tre transversal légèrement ~t suivie d'un cou distinct, très peu saillant, plus ou ~s étroites dorso- et ventro,. très petites. Cycle externe :; de la bouche. L'épaississe­ rqué, il est difficile à voir chez la plupart des exemplaires, nous avons pu l'observer avec netteté chez 3 exemplaires seulement (1 mâle et 2 femelles) (Pl. IV, fig. 7, 8, 9). Bouche petite et sans lèvres, large de 0,004 à 0,006 mm, Cavité buccale à parois épaissies légèrement chitineuses, longue de 0,0035 à 0,004 mm (Pl. IV, fig. 10). Cette chitinisation de la cavité buccale a également été observ~e dans une autre Dipetalonema (D. blanci) par A. Chabaud (1952). Orifice excréteur s'ouvrant au sommet d'une petite papille saillante. Papilles cervicales pas obser~ vées. Amphides grandes et saillantes, situées à la limite du champ cuticulaire péribuccal. Queue longue dans les deux sexes. L' extré~ mité postérieure porte 3 prolongements cuticulaires dont 1 long médian et 2 plus courts latéraux. Femelle (Pl. V, fig. 11, 12, 13, 14, 15) : Notre description est basée sur l'examen de 8 exemplaires femelles complètes (7 de l'œsophage et 1 de l'œil). La longueur varie entre 28,5 et 35 mm. Largeur maximum de 0,105 à 0,12 mm. Largeur au niveau de l'anus en vue latérale: 0,035 à 0,048 mm. En arrière de l'anus le ver se rétrécit graduellement jusqu'à une distance d'environ 0,1 mm de l'extrémité postérieure. A partit de ce moment son calibre reste uniforme (environ 0,02 mm) jusque près de l'apex caudal. On peut observer parfois un léger étranglement annu­ laire à 0,05 mm de l'apex caudal. Au niveau de la vulve le ver est légèrement dilaté en fuseau, le renflement est toujours plus accusé du côté ventral, vulvaire, que du côté dorsal. Au delà de la vulve le corps présente encore 3, parfois 4, renflements fusiformes. Ceux­ ci sont longs de 0,12 à 0,15 mm, et larges de 0,1 à 0,11 mm. Entre ces renflements, le corps est large seulement de 0,08 mm environ. Le premier renflement est situé à environ 1,2 mm à 2 mm de la vulve, le deuxième renflement en est distant de 2,4 à 3,2 mm, le troisième est à 3,5-4,5 mm et le quatrième, lorsqu'il est présent, à 4,9-5,5 mm de celle-ci. Ces renflements ne correspondent à aucune structure interne particulière, ils sont constants et ils n'existent que chez les exemplaires femelles provenant de l'œsophage ou de l'œil. Les mâles en sont dépourvus. Œsophage long de 0,64 à 0,775 mm, sans démarcation nette entre la partie musculaire et la partie glandulaire, se continuant par l'intestin légèrement en avant de l'ovéjecteur ou au niveau de celui-ci. Anneau nerveux et orifice excréteur, situés respectivement à une distance de 0,17-0,195 et de 0,244-0,265 mm de l'extrémité anté­ rieure du corps. Vulve située à 0,7-0,875 mm de l'extrémité céphalique. Ovéjec­ f - 542 ­ teur long de 0,075 à 0.095 mm. Ovaire situé à une distance de 0,4 à 0.575 mm de l'extrémité postérieure. Anus s'ouvrant au sommet d'une papille légèrement saillante, à 0,195-0.275 mm de l'apex caudal. Il existe un sphincter sur le rectum à environ 0,134':0.15 mm en avant de l'anus. il n'est visible que sur certains exemplaires. Les microfilaires déroulées. engagées dans le vagin. sont entou~ rées d'une gaine. Elles sont longues de 0,17 à 0,195 mm pour une largeur maximum de 0.006 mm et leur extrémité postérieure est effilée. Dans les tissus cellulaires périœsophagiens nous avons découvert 2 exemplaires femelles appartenant à Dipetalonema wandre n. sp., qui sont légèrement différents de ceux que nous venons de décrire. L'un est un spécimen immature, l'autre est une femelle gravide. Cette dernière était partiellement enkystée dans les tissus. mais malgré cela elle était tout à fait normale et ne présentait aucun signe de dégénérescence. Nous donnons ci~dessous les principales caractéristiques de ces deux spécimens: Femelle immature: Les 3 dilatations fusiformes en arrière de la vulve sont présentes et bien marquées. Longueur du corps: 16 mm. Largeur maximum: 0.055 mm. Largeur au niveau de l'anus en vue latérale: 0.026 mm. Anneau nerveux et vulve situés respectivement à 0,16 et 0.625 mm de l'extrémité céphalique. Anus à 0,165 mm de l'extrémité posté­ rieure du corps. Femelle enkystée: 1 Elle est malheureusement incomplète, l'extrémité postérieure ayant été perdue au moment de la dissection. Morphologiquement elle ressemble très fortement aux autres spécimens gravides de l'œsophage, elle présente aussi les 3 renflements fusiformes post~ vulvaires et l'extrémité céphalique est identique et également légère~ ment renflée. Chez cet exemplaire cependant tous les organes de la région cervicale sont déplacés légèrement vers l'avant: l'anneau nerveux. le pore excréteur et la vulve sont situés respectivement à une distance de 0,145 mm, 0.2 mm, et 0.625 mm de l'extrémité antérieure. La jonction œsophage~intestin est cependant encore située en avant de la vulve (à 0.59 mm de l'extrémité antérieure). et les micro filaires engagées dans le vagin ont la même dimension que chez les autres femelles de l'œsophage (0,185 à 0,190 mm). Comme nous le verrons en étudiant les spécimens de Dipeta~ lonema wandre provenant du derme, cet unique exemplaire femelle constitue un bon intermédié phage et celles très modifié Mâle (Pl. VI. fig. 16, 17 Notre description est ba! pIets (4 de l' œsophage et 1 rieurs et postérieurs. Longueur 12.5 à 18 mil Œsophage comme dans la f nerveux et pore excréteur 0.2~0,25 mm de l'extrémiti distance de 0,134 à 0,17 m postérieure est enroulée sur cette partie enroulée présel A. Chabaud (1952) a déCl siste en une série de bar bâtonnets longitudinaux 101 lèlement. L'espace qui sépa est de 0.005 à 0.008 mm. 1 1,3 mm et se termine à 0.5 l donc sur une longueur de 1 étroites et peu visibles. l grandes mais courtes et ne 3 paires précloacales (par de 5 paires postcloacales. 1 de 2 petites papilles paraIT du cloaque. La 3e paire pm et étroites. Les spicules 011 long de 0,06 à 0,07 mm. forme d'appendice chitineu Rapport des spicules 1/3 ~ longue partie basale èn fo: intermédiaire élargie en fu cissant progressivement et absent (fig. 7). b) Spécimens du de Nous avons vu que l'e était légèrement différent sistant surtout en un rai corps. avec déplacement l'avant. On retrouve cep­ téristiques en arrière de est encore située en avar: ...- 543 ...­ -e situé à une distance de 0,4 constitue un bon intermédiaire entre les formes typiques de l'œso~ phage et celles très modifiées du derme. papille légèrement saillante, II existe un sphincter sur le liant de l'anus, il n'est visible ~s dans le vagin, sont entou~ le 0.1 7 à 0.1 95 mm pour une ~ur extrémité postérieure est lagiens nous avons découvert Dipetalonema wandre n. sp., que nous venons de décrire. tre est une femelle gravide. -cystée dans les tissus, mais male et ne présentait aucun ·ns ci-dessous les principales s: ~e de la vulve sont présentes 16 mm. Largeur maximum: en vue latérale: 0,026 mm. tivement à 0.16 et 0,625 mm 55 mm de extrémité posté~ 3 r ète, l'extrémité postérieure section. Morphologiquement tres spécimens gravides de 'enflements fusiformes post~ lentique et également légère~ ndant tous les organes de la lent vers l'avant: l'anneau : sont situés respectivement et 0,625 mm de l'extrémité ~stin est cependant encore 1 de l'extrémité antérieure), Igin ont la même dimension Ige (0.185 à 0.190 mm). : les spécimens de Dipeta­ t unique exemplaire femelle Mâle (PI. VI. fig. 16, 17, 18, 19) : Notre description est basée sur l'examen de 5 exemplaires com~ pIets (4 de l' œsophage et 1 de l'œil) et de plusieurs fragments anté~ rieurs et postérieurs. . Longueur 125 à 18 mm. Largeur maximum 0,06 à 0,07 mm. Œsophage comme dans la femelle, long de 0,685 à 0,79 mm. Anneau nerveux et pore excréteur situés respectivement à 0,17-0,2 mm et 0,2~0,25 mm de l'extrémité céphalique. Le cloaque s'ouvre à une distance de 0,134 à 0,17 mm de l'extrémité postérieure. L'extrémité postérieure est enroulée sur 2 à 3 tours de spire. La face ventrale de cette partie enroulée présente une formation semblable à celle que A. Chabaud (1952) a décrit pour Dipetalonema blanci et qui con~ siste en une série de bandes transversales composées de petits bâtonnets longitudinaux longs de 0,003 à 0,006 mm et placés paral~ lèlement. L'espace qui sépare deux bandes successives de bâtonnets est de 0,005 à 0,008 mm. La zone à bâtonnets commence à environ 1,3 mm et se termine à 05 mm de l'extrémité postérieure, elle s'étend donc sur une longueur <le 0.8 mm. II existe deux ailes caudales très étroites et peu visibles. Les papilles caudales sont relativement grandes mais courtes et non pédonculées. Elles sont au nombre de 3 paires précloacales (parfois il existe une 4 e papille d'un côté) et de 5 paires postcloacales. La première paire postcloacale est formée de 2 petites papilles paramédianes situées immédiatement en arrière du cloaque. La 3 e paire postcloacale comprend deux papilles longues et étroites. Les spicules ont une forme caractéristique. Spicule droit long de 0,06 à 0,07 mm. à base élargie et à extrémité distale en forme d'appendice chitineux. Spicule gauche long de 0,18 à 0,21 mm. Rapport des spicules 1/3 à 1/3,4. Le spicule gauche est formé d'une longue partie basale en forme de cylindre creux, d'une courte partie intermédiaire élargie en fuseau, et d'une longue partie distale s'amin­ cissant progressivement en un long filament très fin. Gubernaeulum absent (fig. 7). b) Spécimens du derme (PI. IV et VII, fig. 20 et 21). Nous avons vu que l'exemplaire femelle enkysté de l'œsophage était légèrement différent des formes typiques, les variations con~ sistant surtout en un raccourcissement de la partie antérieure du corps. avec déplacement des organes de la région cervicale vers l'avant. On retrouve cependant les 3 dilatations fusiformes carac~ téristiques en arrière de la vulve et la jonction œsophage~intestin est encore située en avant de l'orifice vulvaire. ~ 544 ~ Chez les specimens du derme, ces différences se sont encore accentuées et les dilatations fus-iformes ne sont plus visibles ou sont devenues indistinctes. De plus, l'œsophage se termine régulièrement loin en arrière de l'ovéjecteur. Notons encore que l'ovéjecteur est plus long que dans les spécimens typiques de l'œsophage. que l'extrémité céphalique est plus large et que les micro filaires engagées dans le vagin sont légèrement plus longues et plus larges. La queue a subi une transformation analogue à celle de l'extrémité céphalique, elle est devenue plus courte et plus large. Chose curieuse, la lon~ gueur du ver n'est pas modifiée et sa largeur maximum est à peine augmentée. Chez le mâle on observe la même réduction dans la longueur de l'extrémité antérieure et ici aussi elle s'accompagne d'une dilatation de cette extrémité. La longueur de la queue n'est pas modifiée mais les spicules, au contraire, sont nettement plus longs et plus larges. Si on voulait se baser seulement sur les différences qui existent dans les dimensions de ces spécimens dermiques compàrés à ceux de r œsophage, on pourrait évidemment être tenté de les ranger dans une espèce distincte. Cependant. si on examine en détail la structure des organes essentiels. comme l'extrémité céphalique (forme de cette extrémité, disposition des papilles et de l' épaissis~ sement cutïculaire péribuccaI. bouche et vestibule buccal). l'ové~ jecteur, les microfilaires intravaginales (forme générale), la queue du mâle avec ses étroites ailes caudales, ses papilles et surtout la forme hautement caractéristique des spicules, il devient alors impos~ sible de séparer ces spécimens sur des bases certaines. C'est pour ces raisons. auxquelles s'ajoute encore la découverte d'un exemplaire femelle à caractéristiques intermédiaires entre les types extrêmes. que nous préférons considérer tous ces spécimens comme apparte~ nant à une seule et même espèce Dipetalonema manda:: n. sp. ("). Pour terminer nous donnerons les principales caractéristiques des spécimens du derme et nous résumerons toutes les mensurations de D. ruandae dans un tableau comparatif (Tableau 1). Femelle: Nous possédons 2 femelles entières et 6 fragments antérieurs ou postérieurs. Forme de la partie antérieure comme dans les spéci~ mens de l'œsophage, extrémité céphalique légèrement renflée suivie (.) Il est probable que des variations intraspécifiques importantes peuvent se produire chez d'autres filaires. A ce propos. rappelons le fait significatif, signalé par divers auteurs, de la grande variation de taille observée pour la microfilaire de DipetaJonema perstans. celle-ci correspond peut-être aussi à une dualité des formes adultes. \ \ \ 1\ \ \ \ \ \ -~---- - - ­ ------­ lJ"l lJ"l 0\0\001'-. 1---....-4 oooci ('f")_r'l"')rf')OC 1J"l1J"l1J"l1J"lV' ooooc ooooc _ _ _ lJ"l 0 dcicici~ --- 545 --­ :s différences se sont encore ;; ne sont plus visibles ou sont hage se termine régulièrement IS encore que l'ovéjecteur est :ypiques de ]'œsophage, que que les microfilaires engagées Igues et plus larges. La queue :elle de l'extrémité céphalique, arge. Chose curieuse, la lon­ largeur maximum est à peine : la même réduction dans la ici aussi elle s'accompagne _ongueur de la queue n'est pas ~e, sont nettement plus longs Wre Comme dans les spéci­ lue légèrement renflée suivie pécifiques importantes peuvent se ppelons le fait significatif, signalé ~iIIe observée pour la microfilaire peut-être aussi à une dualité des 'ô ... 0>::>' ~a c: l . d 0000 ----_. g 11111 c3 ~ ....... ~,..::s 1 ..,., VI r--. <"l 0\ 00000 1 1 1 1 III 1 VI VI VI VI 00r--. oor--. 0\ 00000 o~ ...J 0>6 ~ .. r--. llq 0 -0\0\0\0 0000 ., ..c: .~., ...Jgel) lnOO-- 1 1 l 1 1\ 1 t 1\ 1 1 1 èi ::;- ~ .§ ~ VlNVI <"l r--. o 00000 0000 "t' ~~~ l~ III 000 0 o "t' 1111 __ . __ . VI 00 0\ ~ 11 1 I~~~ o 000 1 ., VI VIN VI \0 "t'VI r--. r--.r--.oooor--. ~ .ou., .. "t'VI "t'\OVIVI CaJ'CIJ ... ::; ., _ - 111 - - , c.J ~ c.J '"Cal mb~::s~b 1..... 1 1:l..0' ~ c: N ~;:::;;:::;~t: ~~~~ 1 1 1 <"l VI ~~l~ ~~l '<t' "t'VIVI O\N NN NNNN -­ 00 0 00 q q , .... ~ S ~ 00000 0 00000 VI ::::::g- ::; 8 ----,-_.- :: 00000 ------ \0 0\ ~q q 1 1 1 ~~ l~ 00 0 VI VI VI \0 \0 r--. 000\0 l~ 0 0 VI oÔ-Vlo\O o~ . N("f"') aJ ~.. ~ CfJ .. .Ir .. Cl. • ~ ê! .. -N<"l"t'VI ê!" 0.. i-J 'ù 'ù ~ ~ 0 0 0 0 ~~zzzzz Cl.-<: ~Cl. 1 t: & ~~ Cl.-<: ~Cl. t <Il ~ ·èElè ::>, w : I:l. I:l. I:l. • . • ~ 888 • ' • • • •., •., •., ::S':~~~bbb <Il i ~ :Çj1::Çjooo Ë '" '" '" aJ: 5 'W 1':: go : ~~~~ ~;T cu .~ ~ :" 0 III ---­ el .,::s & VI VI t...:r--.OON looollllil ~ {j "::' "'" 00 0 el. rfJ t3t31 0000 <Il ~. ~ ~ VI . .. o .~ t l l 00000 N("f"')("f"')N("f"') <Il !Il VI -:~~~~ ---._._----_._---_._- - - - - - - - - - - - - - - - - - - _ . _ - - - - ­ ~::; ~~ .~ 0\0\ 00 ~--------.-. . j ~S . ::; - o VI VI OOlrl ~~ q 8'~":::'1J ~ -. ~oo 0"1 lrI ("f"') - l~ 1 lit 11 00000 ("f"')-("f"')("f"')OO lrIlrIlrIlrIlrI q q q q q - 00 0000 1;:;·., ~ 0000 00000 o - VI &{~Ir1~~ 1 1 VIVI NNl"->N l 0000 o..~~ VI ~ o 00000 r--. 1 l~ 0 NN-N . r les différences qui existent dermiques compàrés à ceux ~nt être tenté de les ranger , si on examine en détail la ·mme ]'extrémité céphalique des papilles -et de l'épaissis­ et vestibule buccal). l'ové­ : (forme générale). la queue es, ses papilles et surtout la icules, il devient alors impos­ ~ bases certaines. C'est pour a découverte d'un exemplaire es entre les types extrêmes, s spécimens comme apparte­ talonema mandre n. sp. (*). principales caractéristiques ~rons toutes les mensurations natif (Tableau 1). ~t 6 fragments antérieurs ou ~ <Il ~<Il., ~ ~. ê!-N<"l'<t'VI\or--.OO °ü .. Cf) 1 :E 0 0 0 0 0 0 ~zzzzzzzz ~ -< ::s ..... : ~ ~ w ...J 0 '" "' •., aJ Cl. 0 Ë-:--:- I:l. c.J~~ ~C:C:El :..... .><><1;<.~~~ :~~~--- o.:: ~ cu::o ~~~>< ~~~~ ê!-N<"l"t' ê!-N<"l 'ü 'ù 0 0 0 0 0 0 0 ~zzzz ~zzz ~ ~ Cl. Cl. ......- 546 ......­ d'un cou distinct. Bouche et cavité buccale identiques. Epaississe­ ment cuticulaire péribuccal présente la même forme, mais les pro­ longements angulaires sont plus courts et les papilles du cycle externe sont de ce fait plus rapprochées de la bouche (fig. 4). Dilatations fusiformes en arrière de la vulve indistinctes ou absentes. Stries cuticulaires très peu distinctes. Anneau nerveux, pore excré­ teur et vulve situés respectivement à une distance de 0,123-0,15 mm, 0,165-0,21 mm, et 0,37-0,52 mm de l'extrémité céphalique. Œsophage long de 0,57 à 0,98 mm, se terminant toujours loin en arrière de la vulve. Ovéjecteur long de 0.104 à 0,125 mm. Anus situé à 0,129­ 0,178 mm de l'extrémité postérieure. Sphincter rectal bien marqué, à 0,085-0,125 mm de l'anus. Extrémité postérieure munie des 3 pro­ longements cuticulaires comme dans les spécimens de l'œsophage. Longueur du vagin, observée chez un spécimen, de 2,6 mm. Micro­ filaires engagées dans le vagin longues de 0,205 à 0,22 mm et larges de 0,08 à 0,09 mm au maximum. Ovaire beaucoup plus rapproché de l'extrémité postérieure du corps (0, Il à 0,175 mm). Mâle (fig. 8) : Nous n'avons que des fragments : 2 extrémités antérieures et 1 postérieure. Extrémité céphalique comme dans la femelle. Dia­ mètre maximum du corps 0,075 mm. Œsophage long de 0,585 mm. Anneau nerveux, pore excréteur situés respectivement à 0,122­ 0,129 mm et 0,153-0,175 mm de l'extrémité antérieure du corps. Queue non raccourcie, longue de 0,158 mm. L'extrémité postérieure est enroulée sur 2 tours 1/2 de spire. Papilles comme dans les for­ mes de l'œsophage, sauf qu'il ya 4 paires de papilles précloacales, la paire antérieure comprenant une papille normale à gauche et une papille plus grande, et décalée vers l'avant, à droite. Forme des spicules non modifiée, sauf que le prolongement filamenteux du long spicule est un peu moins effilé ici. Spicule gauche long de 0,307 mm, spicule droit long de 0,087 mm. Ratio des spicules: 1/3,5. Pas de gubernaculum. La zone à bâtonnets existe également ici sur la face ventrale de la partie enroulée de l'extrémité postérieure. Elle com­ mence à 1 mm et se termine à 0,45 mm de l'extrémité. Les bâtonnets sont longs de 0,005 mm et les bandes sont espacées de 0,005 mm. Position systématique de Dipetalonema wandre n. sp. Cette nouvelle filaire appartient incontestablement au genre Dipetalonema. Ce genre est représenté chez les Ongulés par 4 es­ pèces. Parmi celles-ci deux ne sont connues que par des spécimens femelles: D. hippopotami (Leiper, 1910) et D. loxodontis(van den Berghe et Gillain, 1939). Chez les 2 autres espèces le mâle a éga­ lement été décrit : D. ev an 1948. Toutes ces espèces se par divers caractères. RappE ment par A. Chabaud (1 S Romanovitch, 1916 parmi lE Résumé. ......- Les auteurs J découvertes par eux chez les 1) Ils rappellent l'existen< filariose hémorragique des 1 par eux en Afrique central. 2) Ils décrivent une larve c qui est l'agent causal de nouvelle affection cutanée c l'habronémose cutanée des 3) Une nouvelle filaire Dipetalonema ruandae n. : trouvée dans le tissu cellu: tive oculaire et dans le dern ont des dimensions sensible l' œsophage, mais les auteu espèce à cause de la forme Tr Samenvatting. ......- Autem de filaria die zij hebben Ruanda-Urundi. 1) Zij herinneren aan 1 van de hemorragische par. het eerst signaleerden in r.. 2) Zij beschrijven een phaga n. sp., die de «pa veroorzaakt, een nieuwe h. nisch gelijkt op de huid-hë 3) Een nieuwe filaria w ven : Dipetalonema ruanda: gevonden in de périoesoJ oogvlies en in het derma. ­ het derma voorkomen vec œsophage werden gevond min aan dezelfde soort toe vorm hebben. 'Uccale identiques. Epaississe­ la même forme. mais les pro­ :.trts et les papilles du cycle chées de la bouche (fig. 4). vulve indistinctes ou absentes. Anneau nerveux. pore excré­ ne distance de 0.123-0,15 mm. trémité céphalique. Œsophage toujours loin en arrière de la ] 25 mm. Anus situé à 0.129­ phincter rectal bien marqué. à postérieure munie des 3 pro­ :es spécimens de l'œsophage. spécimen. de 2.6 mm. Micro­ de 0.205 à 0.22 mm et larges !ire beaucoup plus rapproché ,Il à 0.175 mm). 2 extrémités antérieures et omme dans la femelle. Dia­ Esophage long de 0,585 mm. lés respectivement à 0.122­ :rémité antérieure du corps. mm. L'extrémité postérieure Papilles comme dans les for­ ires de papilles précloacales. ·ilIe normale à gauche et une 'avant, à droite. Forme des :lgement filamenteux du long le gauche long de 0.307 mm. -des spicules: 1/3,5. Pas de .ste également ici sur la face émité postérieure. Elle com­ :le l'extrémité. Les bâtonnets sont espacées de 0.005 mm. -onema ruandœ n. sp. lcontestablement au genre chez les Ongulés par 4 es­ nues que par des spécimens ) et D. loxodontis(van den !tres espèces le mâle a éga­ -------'! 547 ­ lement été décrit : D. evansi (Lewis. 1882) et D. okapiœ Fain. 1948. Toutes ces espèces se différencient nettement de D. ruandœ par divers caractères. Rappelons que D. evansi a été placé récem­ ment par A. Chabaud (1953) dans le genre Doraïophoronema Romanovitch. 1916 parmi les Onchocercinëe Leiper. 1911. Résumé. ~ Les auteurs font l'étude parasitologique des filaires découvertes par eux chez les bovidés à Astrida. au Ruanda-Urundi. 1) Ils rappellent l'existence de Parafilaria bovicola et de la Para­ filariose hémorragique des bovidés, signalés pour la première fois par eux en Afrique centrale, en 1949. 2) Ils décrivent une larve de filaridé. Agamofilaria boophaga n.sp.. qui est ragent causal de 1'« ulcère parasitaire des bovidés », nouvelle affection cutanée des bovidés ressemblant cliniquement à l'habronémose cutanée des équidés. 3) Une nouvelle filaire est également décrite chez cet hôte : Dipetalonema ruandae n. sp. Cette filaire, très répandue, a été trouvée dans le tissu cellulaire périoesophagien, sous la conjonc­ tive oculaire et dans le derme. Les exemplaires provenant du derme ont des dimensions sensiblement différentes de ceux récoltés dans l'œsophage. mais les auteurs les attribuent néanmoins à la même espèce à cause de la forme identique des organes principaux. Travail du Laboratoire Médical et du Dispensaire Vétérinaire d'Astrida. Samenvatting. - Auteurs maken de parasitologische studie van de filaria die zij hebben gevonden bij de runderen te Astrida. Ruanda-Urundi. 1) Zij herinneren aan het bestaan van Parafilaria bovicola en van de. hemorragische parafilariose van de runderen. die zij voor het eerst signaleerden in Midden-Afrika in 1949. 2) Zi j beschrijven een larva van filaria. Agamofilaria boo­ phaga n. sp.. die de «parasitaire verzwering van de runderen» veroorzaakt, een nieuwe huidaandoening van de runderen die cli­ nisch gelijkt op de huid-habronemose van de paardachtigen. 3) Een nieuwe filaria wordt eveneens bij deze gastheer beschre­ ven: Dipetalonema ruandœ n. sp., Deze zeer verspreide filaria werd gevonden in de périoesophagische cellulaire weefsels onder het oogvlies en in het derma. De afmetingen van de exemplaren die in het derma voorkomen verschillen ten zeerste van deze die in de œsophage werden gevonden, maar de auteurs schrijven ze niette­ min aan dezelfde soort toe omdat de bijzonderste organen dezelfde vorm hebben. ___ 548 --­ PLANCHE I. 3. Agamofilaria boophaga n. sp. Aspect général de la larve (fig. 1). Aga,. Extrémités antérieure e et en vue - 549 ­ PLANCHE II. ,1. ,. o " •• > ". 3. 5. ;; ~ aga n. sp. irve (fig. l). Agamofilaria boophaga n. sp. Extrémités antérieure et postérieure en vue latérale (fig. 2 et 3) et en vue dorso-ventrale (fig. -4 et 5). ...... 550 PLANCHE III. 6. 0 r~ ~~ A. L&' 0 ~1 ~ ~ ~-..d 0 0 Dipe Exemplaires de J'œsophage: e: (fig. li. et de la femelle en VIL céphalique el O,olmm Agamofilaria boophaga n. sp. Extrémité antérieure en vue apicale (fig. 6). ..... . . ' . Dif. Extrémité céphalique e - 551 ­ PLANCHE IV, III. 7 ~1 0\ , fI \\ 0,05 - ln'l'Y\ ~ ~~ ~..J o / 0,05 1 ,.,,1') Dipetalonema ruandre n. sp. Exemplaires de J'œsophage: extrémité antérieure du mâle en vue dorsa-ventrale (fig. 7), et de la femelle en vue apicale (fig. 8). Exemplaire du derme: extrémité céphalique en vue apicale (fig, 9) (femelle). l' aga n. sp, ~ apicale (fig. 6). .. . .... . " . . " " :: .".. ~~ :.~ :: ~: ::':.: .. .. " .. ... .. .......... .. . .... .... . . . :. . . .. ".... " ... .' '. " "" ' ,,". " ...: . ,"." ~ . . '.. :: ~: . ... . " " . ". .. ... .. . " " ":."" ~ ... "" .. ... '.:" .... ... .. ' 1 .." " ' .. . - .' .... :....•:~ ~: :'.' ,.' "" 0. ... . . ". Dipetalonema wandre n. &p. Extrémité céphalique en vue ventrale, fortement agrandie (fig, 10). F _ 552 ­ 16. PLANCHE V. o o o 12. 11. 13. o o o 0 ~ o 0 ..:: 14 15. Dipetalonema ruandœ n. sp. Femelle (exemplaire de r œsophage). Région antérieure en vue latérale (fig. Il); région vulvaire en vue latérale (fig. 12); extrémité postérieure en vue latérale (fig. 13); apex caudal en vue ventrale (fig. 14) et latérale (fig. 15). Di Mâle (spécimen de r cesopha spicule gauche (fig. 17); spi PLANCHE VI. 16. 17 V. 12. o o o o o O~ 0 o 4 15. ~ i~ , 0 ~ ~ t 1­ ,. o ~ ire n. sp. ,mtérieure en vue latérale (fig. 11); :trémité postérieure en vue latérale <fig. 14) et latérale (fig. 15). Dipetalonema ruandœ n. sp. Mâle (spécimen de J'œsophage). Extrémité postérieure en vue ventrale (fig. 16); spicule gauche (fig. 17); spicule droit vu latéralement (fig. 18); zone à bâtonnets (fig. 19). ~ 554 Extrait des Annales de la Socié:­ Tome XXXV­ (Pages: ~ Filarioses des l: III. ..- E PLANCHE VII. A.• (Accepté pour 20. J l , Dipetalonema mandée n. sp. Mâle (spécimen du derme). Vue générale de l'extrémité postérieure. légèrement étirée. montrant l'enroulement et la zone à bâtonnets (fig. 20) extrémité posté­ rieure en vue latérale (fig. 21), le spicule gauche est enroulé sur lui-même. A) Note sur P et description Dans une première étude au Ruanda~Urundi, l'un de la présence chez ces anim. labiato~papillosa (Alessar: Tubangui (1934). Un deuxième travail fut la parafilariose bovine daIL Des nouvelles recherche dans' la région d·Astrida. 4: autres espèces de filail nouvelles. L'une de celles~c d.'une nouvelle affection CI talonema, dont l'action pat Dans la présente étude 2 espèces nouvelles et na nous avons pu faire sur la : 1. ~ PARAFILARI 1 l Cette filaire est l'agent ou « parafilariose hémorra tion est caractérisée par cl des lésions produites par position. La ponte des œul ment à l'extérieur. L'hab: cellulaire sous~cutané, pc femelles doivent donc trav tt l'épiderme, particulièrer viennent à franchir cet o~