Dance of the Blessed Spirit

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La famille des lucioles regroupe plus de 2 000 espèces
connues de coléoptères produisant presque tous de la
lumière à l'état de larve et/ou adulte, réparties sur tous
les continents. Ces insectes, en tant que petits prédateurs
de la strate herbacée et buissonnante, jouent un rôle
important dans leur niche écologique en limitant
notamment la pullulation des chenilles, escargots et
limaces . En Europe, chez la Luciola lusitanica Charpentier,
la femelle possède des ailes, mais ne vole pas.
Musique : Dance of the Blessed Spirit, par Bruno Hoffman
Images du Net – Présentation :
Dans l'hémisphère nord, les larves cessent de se nourrir en mai ou
juin, se transforment en nymphe d'où émergera un coléoptère
adulte. La nuit, la femelle émet une lumière de couleur vert laser,
relativement puissante. Les mâles de chaque espèce émettent un
signal lumineux en général plus faible que les femelles, et différent
de celui des autres espèces. Les gros yeux noirs des mâles sont très
sensibles à la lumière, et permettent ainsi aux couples de se trouver
pour assurer la reproduction. Les œufs et les larves peuvent aussi
émettre de la lumière. La luciole est un miracle de la Nature.
Le biologiste Raphaël Dubois a
montré en 1887, que la réaction était
due à une enzyme, la luciférase,
agissant sur un substrat, la luciférine,
avec nécessité de présence de
dioxygène. En fait les molécules
correspondant à la luciférase et
luciférine varient selon les espèces.
On a plus tardivement montré que
l’émission de lumière froide nécessitait aussi deux cofacteurs ; l'ATP et
un minéral, le magnésium. Il a été
montré (à l'Université de Tufts) que
ce sont des molécules d'oxyde
nitrique émises par l'organisme qui
contrôlent l'interruption du signal
lumineux à un rythme clignotant
propre à chaque espèce et que
certaines espèces clignotent en
groupe, ce qui permet aux mâles de
mieux les détecter et de trouver une
partenaire de leur espèce.
Ces espèces sont sensibles aux insecticides, à la régression de leur proies et de
leurs habitats, mais semble-t-il aussi au phénomène dit de ‘’pollution
lumineuse’’. Il faut 5,000 lucioles environ pour produire une lumière équivalente
à celle d'une bougie. L'éclairage artificiel peut perturber les lucioles, comme il
perturbe de nombreuses autres espèces nocturnes. On trouve par exemple3 des
larves qui montent sur des poteaux de lampadaire pour se transformer en pupe,
en s'exposant à leurs prédateurs diurnes et au soleil qui risque de les
déshydrater. Certains individus sont également attirés et « piégés » par des
diodes électroluminescentes émettant dans certaines longueurs d'onde.
Une présence importante
de
lucioles
et
de
lampyres semble pouvoir
être considérée comme
un des indicateurs de bon
état de naturalité de l'environnement nocturne.
Autrefois des groupes de
milliers
de
lucioles
pouvaient être aperçus
sur et autour d'un arbre,
aux abords d'un ruisseau.
C'est un phénomène
devenu très rare hormis
dans des lieux éloignés
de
l'agriculture,
des
villes,
et
dépourvus
d'éclairage artificiel.
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